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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

La Bourse de Paris chute, effrayée par la dette américaine

18 Avril 2011, 18:58pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 18 Avril 2011

 

La Bourse de Paris a aggravé ses pertes, ce lundi après-midi, avec l'ensemble des marchés européens, à la suite de l'annonce par l'agence de notation Standard & Poor's de la révision à la baisse, de stable à négative, de sa perspective sur la dette des Etats-Unis. Les spéculateurs semblent s'être fait peur avec cette "annonce assez inattendue. D'après nous, on est très loin de dégrader la dette des Etats-Unis, mais c'est un petit avertissement qui fait très très peur au marché", dit un trader.

L'indice CAC 40 affiche une perte de 2,7% vers 16h, alors qu'il reculait de 1,53% juste avant l'annonce. Les valeurs financières ont également creusé leurs pertes après cette annonce, notamment Axa qui perd 6,7%, plus forte baisse du CAC, et Crédit agricole qui cède 4,75%.

Les autres grandes places européennes ont également décroché à cette annonce: Londres recule de 2,2%, Francfort de 2,4%, Lisbonne de 2,4% et Madrid de 2,2%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 abandonne 2,75% et l'EuroFirst 300 perd 1,95%. L'euro a bondi de 1,4297 dollar avant l'annonce à 1,4343 dix minutes après, avant de retomber à 1,4271. L'or, valeur refuge, a touché un record de 1.496,09 dollars l'once.

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Pouvoir d'achat: la prime aux gesticulations

18 Avril 2011, 18:53pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 18 Avril 2011

 

 

 

Refaire le coup du "travailler plus pour gagner plus" de 2007, cette fois avec la prime aux salariés. Le gouvernement tente de reprendre la main sur la question du pouvoir d'achat des Français.
  • Prime contre dividendes: Lagarde dégonfle la baudruche

"La priorité du gouvernement, c'est améliorer le pouvoir d'achat des Français", avait affirmé le ministre du Budget, François Baroin, après avoir annoncé il y a huit jours qu'il voulait pousser les entreprises distribuant des dividendes à leurs actionnaires, à verser une prime de 1000 euros aux salariés. Mais ce lundi matin, sa ministre de tutelle Christine Lagarde s'est employée à dégonfler l'annonce. (à lire: Partage des profits: la prime d'abord pour les actionnaires)

D'une part, le montant a changé: il est dorénavant à discuter entre chefs d'entreprise et représentants des salariés. D'autre part et pour calmer les inquiétudes du Medef, le versement hypothétique d'une telle prime donnerait lieu à une exonération de charges, selon la ministre de l'Economie sur LCI. Cette prime serait instaurée par le projet de loi de finances rectificative de juin "pour que se soit applicable dans les meilleurs délais", a poursuivi Christine Lagarde.

  • Le Medef sur le dos du gouvernement

Avant même ces rectificatifs de Christine Lagarde, la redistribution annoncée avait du plomb dans l'aile, tant le Medef a tiré à boulet rouge dessus ce week-end. "Pourquoi uniquement les salariés? Pourquoi pas les fonctionnaires? Pourquoi pas les professions libérales? Pourquoi pas tous ceux qui ne travaillent pas dans les entreprises ?", s'est demandé la patronne des patrons Laurence Parisot sur France Inter ce lundi matin. (à lire: L'investissement rongé par les dividendes)

Celle-ci a crié misère pour les "entreprises françaises (qui) ont des marges qui s'effondrent, des taux de profit en moyenne de dix points inférieurs aux entreprises allemandes. " Et "qui s'occupe des TPE et des PME ? C'est ça le cœur du problème et je suis étonnée de voir que personne ne se soucie de ce que ce que tout ceci veut dire pour les petites et moyennes entreprises."

  • Pas le compte, pour les syndicats

Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "vous avez un effet d'annonce où on donne le sentiment qu'on règle le problème du pouvoir d'achat" mais "il y aura beaucoup de déçus inévitablement, ça va retomber sur le gouvernement", a-t-il prédit ce lundi matin sur France Info.

La semaine dernière, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait déjà dénoncé une forme de "compensation dans la communication politique" en référence à la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Le "travailler plus pour gagner plus" se fait laminer par les faits depuis des années et je considère qu'on entre dans la période où les enchères montent pour obtenir des voix aux prochaines élections. M. Baroin semble fixer le prix du bulletin de vote à 1.000 euros", avait-il ajouté.

Pour le syndicaliste, 75% des Français sont mécontents de la politique économique et sociale de Nicolas Sarkozy. "Le chef de l'Etat, qui décide de tout dans le moindre détail, est depuis le début bien plus à l'écoute du patronat que des salariés. J'avais dit que le conflit des retraites aurait des conséquences profondes et durables pour lui. Les élections cantonales en sont la première preuve. Sans doute pas la dernière."

  • Pas d'augmentation pour les fonctionnaires

En même temps qu'il planche sur sa prime, le ministère des Finances fait déjà filtrer, via Les Echos de ce matin, la poursuite du gel des salaires dans la fonction publique en 2012.

En pleine surenchère d'austérité vis-à-vis de ses partenaires européens, le gouvernement Fillon ne peut se permettre le coût budgétaire d'une hausse du point d'indice, évalué à 900 millions d'euros par an par point en plus pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), qui totalisent 5,2 millions d'agents.

Pour arrondir les angles, indique le quotidien, Bercy lance un nouvel enfumage: la perspective d'un nouveau "point d'étape" en fin d'année, avec l'éventualité d'un "geste futur", si la croissance a bondi, "ou si, à l'approche de l'élection présidentielle, l'urgence politique fait bouger les lignes". Avec autant de si…

  • Le pouvoir d'achat s'érode

Ces pas de danse du pouvoir interviennent alors que l'Institut national de la statistique (Insee) a révélé que les prix avaient augmenté de 0,8% en un mois, après +0,5% en février. Cette augmentation est sensible à la pompe où le prix de l'essence atteint des niveaux records, mais aussi dans le panier de la ménagère du fait de l'envolée des prix des matières premières agricoles. (A lire: les mesurettes du gouvernement sur le prix des carburants)

"Ces multiples hausses, dont les niveaux sont bien supérieurs à ceux de l'inflation, touchent les consommateurs dans leurs dépenses quotidiennes les plus essentielles : la voiture, le chauffage, l'électricité et le gaz, l'alimentation. Ce sont évidemment les ménages modestes et les classes moyennes, qui les ressentent le plus vivement", a déploré vendredi l'organisation de consommateurs CLCV, qui demande des "négociations". (à lire: le tarif réglementé du gaz aurait dû baisser cette année)

  • Les salaires toujours en panne

Dans ce contexte, la modération salariale passe mal au sein des entreprises où des conflits apparaissent, alors que selon le cabinet de conseil en ressources humaines Aon Hewitt, les hausses de salaires devraient se limiter à 2,6% en 2011, contre une moyenne de 3,3 à 3,5% durant les trente dernières années.

D'où la multiplication de conflits salariaux dans les entreprises, comme chez Carrefour, dans l'usine d'Onnaing (Nord) de Toyota, ou celle de Ferrero à Villers-Escalles, près de Rouen.

  • Pas de coup de pouce pour le SMIC

Dans l'immédiat, par un effet mécanique de la loi, l'augmentation de l'inflation pourrait entraîner automatiquement une revalorisation de 2% du Smic en juin ou en juillet. Il ne faut pas là non plus attendre de coup de pouce de la part d'un gouvernement engagé dans la modération salariale, cet euphémisme.

 

  • A lire:

Sarkozy a un programme, l'éditorial de Patric Le Hyaric

Cela ne se sait pas. Mais M. Sarkozy et l’UMP ont déjà un programme pour les prochaines élections législatives et présidentielles. Son nom de code : « PNR 2011-2013 » (Programme national de réforme 2011- 2013). C’est ce document, toujours secret, que le gouvernement et l’Élysée sont en train de rédiger pour le déposer sur l’autel sacrificiel de la Commission de Bruxelles. Lire la suite...

  • A lire aussi:

Austérité: Sarkozy élève modèle

Nicolas Sarkozy et son gouvernement préparent la fiche d’autoévaluation qu’ils rendront à Bruxelles en mai ou juin. Ce document, qui vérifie l’adéquation entre les politiques publiques françaises et les lignes directrices de la « stratégie de croissance Europe 2020 », est en cours d’élaboration. Le « programme national de réforme 2011-2013 » (PNR), puisque c’est ainsi que s’appelle ce texte, sera présenté lors d’un Conseil des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne (UE). Lire la suite...

Mais difficile pour lui de paraître crédible, tant il laisse filer les prix d'un côté pour resserrer les boulons de la modération salariale de l'autre

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Sarkozy a un programme … !

17 Avril 2011, 06:20am

Publié par PCF Villepinte

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Entretien dans l’Humanité : « une instrumentalisation évidente de la laicité »

16 Avril 2011, 22:20pm

Publié par PCF Villepinte

Dans une interview au quotidien l’Humanité à la veille du débat stigmatisant organisé par l’UMP, j’ai réaffirmé ma confiance dans la loi de 1905 pour garantir la laïcité et permettre la liberté de conscience

Entretien dans l’Humanité : « une instrumentalisation évidente de la laicité »

Entretien réalisé par
 Sébastien Crépel

Pour François Asensi, député maire communiste de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), la loi de 1905 reste éminemment moderne.

En liant débat sur la laïcité et sur la place de l’islam, les responsables de l’UMP cherchent-ils à stigmatiser les musulmans de France?

François Asensi : Comme l’UMP est en grande difficulté électorale, le calcul de ses dirigeants est d’aller chasser sur les terres du FN pour gagner ses électeurs au vote UMP. Dans cette optique, il y a une instrumentalisation évidente du thème de la laïcité, qui a pour but de remettre en cause la place des musulmans en France, et donc de stigmatiser l’islam. Ce qui est tout à fait contraire à la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, dont l’article premier stipule que «la République assure la liberté de conscience» et qu’elle «garantit le libre exercice des cultes».

S’agit-il, sous couvert de laïcité, d’une incursion de l’État dans les affaires religieuses?

François Asensi : On ne peut aborder ce thème sans se rappeler le discours de Latran du président de la République et les propos qu’il a tenus sur le rôle des prêtres face aux instituteurs. On est à mille lieues d’une conception républicaine qui veut que, selon la belle formule de Victor Hugo, c’est «l’État chez lui, l’Église chez soi». La séparation de l’un et de l’autre est la seule garantie de la liberté d’exercer sa foi si on le souhaite, tout comme celle de ne pas croire et de ne pas avoir de religion. La loi de 1905 affirme la liberté de conscience qui permet le vivre-ensemble dans un cadre librement accepté par tous.

On insiste beaucoup sur la place à accorder aux cultes. Mais qu’en est-il de celle des non-croyants?

François Asensi : La liberté des cultes est consubstantielle à la liberté des non-croyants de pouvoir affirmer leur philosophie dans le cadre républicain. La loi de 1905 ne s’adresse pas qu’aux pratiquants des religions, elle garantit également aux athées le droit de ne pas croire en toute liberté. On voit bien comment l’UMP cherche à tordre cette vocation universelle, qui est celle de garantir la liberté de penser, de croire et de ne pas croire.

Pour vous, il n’est donc nul besoin de réviser la loi sur la laïcité?

François Asensi : Cette loi garde toute sa valeur, car elle est à caractère universel. C’est un cadre unique, qui permet la construction de lieux de cultes sans que l’État ne participe à leur financement. C’est justement cela que l’UMP souhaite remettre en cause aujourd’hui.

Quelle est la part de responsabilité des pouvoirs publics dans la garantie de l’exercice des cultes?

François Asensi : Selon la loi de 1905, il appartient aux pouvoirs publics d’entretenir les édifices religieux, non de les construire. À Tremblay, nous avons simplement veillé à dégager un terrain au cœur de la cité que les croyants ont acheté sur leurs propres deniers pour y construire la mosquée. Ce qui est inacceptable, c’est de contraindre certains cultes à aller prier dans des lieux désaffectés, cachés, loin, en périphérie des villes. Je le répète : permettre à chacun de vivre sa foi dans des conditions dignes et décentes, ce n’est pas contraire à la laïcité, c’est une condition de celle-ci. Cela permet d’éviter de voir les rues transformées en lieu de prière, ce à quoi je suis catégoriquement opposé.

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Le travail dans tous états

16 Avril 2011, 22:13pm

Publié par PCF Villepinte

 Un succès en justice qui en appelle d'autres

justice.jpgMe Monique Guédon, avocate à Bordeaux, ferraille contre les entreprises qui profitent de la rupture conventionnelle.

 

Monique Guédon, avocate au barreau de Bordeaux, ne décolère pas depuis l'apparition de la rupture conventionnelle. « C'est un piège pour le législateur. Nous avions demandé à ce que cette cassure à l'amiable du CDI soit réalisée sous le contrôle d'un avocat. Cela n'a jamais été validé. » En janvier, elle a gagné un premier round contre ce mode d'éviction du salarié. Me Guédon a fait condamner aux prud'hommes de Bordeaux le sous-traitant aéronautique AAA à verser plus de 132 000 euros à sept ex-employés. La rupture conventionnelle a été redéfinie en licenciement sans cause réelle et sérieuse. « Á ma connaissance, c'est la première fois en France qu'un employeur est condamné pour avoir utilisé la rupture conventionnelle alors qu'il est dans le le cadre d'un licenciement économique », explique-t-elle.

Avec la CGT, elle a défendu à de nombreuses reprises les droits des travailleurs. L'avocate engagée a ferraillé contre les inégalités de salaires dans le groupe Carrefour, contre le retour aux 39 heures à la Sogerma. Cette rupture à l'amiable est son nouveau cheval de bataille. « Le mot licenciement fait peur aux salariés, alors quand on leur dit, c'est soit ça, soit la rupture conventionnelle, le choix est vite vu. Au final, ils partent sans préavis et avec moins d'indemnités. » Monique Guédon regrette qu'il n'y ait pas plus de décisions de justice. Mais elle est déjà sur autre affaire. « Une personne qui a été licenciée via la rupture conventionnelle pour manque de résultats. On a voulu se débarrasser d'elle ! » Infatigable, elle ne baisse pas la garde : « Les salariés doivent relever la tête. Il faut continuer à informer sur cette mesure. »

C. R.

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Avec la petite entreprise, Raul Castro veut stopper la crise

16 Avril 2011, 22:10pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 15 Avril 2011

Cuba

 

Le Congrès du Parti communiste de Cuba (PCC) va se tenir à La Havane jusqu’à mardi pour adopter une série de mesures destinées à « actualiser le modèle cubain ». Fini l’égalitarisme, place à l’autonomie économique et à l’initiative privée.

Le Parti communiste de Cuba (PCC) tient, de samedi à mardi, son premier congrès depuis quatorze ans. Un moment crucial pour l’île, qui est engagée dans de profonds changements économiques et sociaux. En décembre dernier, le président Raul Castro avait lancé ce vaste chantier et insisté sur « la nécessité et l’urgence » des mesures à prendre pour dépoussiérer le modèle socialiste cubain afin d’aller de l’avant. Pour procéder à cette « actualisation » d’un système où, selon lui, gratuité était confondue avec subvention et égalité avec égalitarisme, le 6e Congrès du PCC, parti unique à Cuba, devrait adopter une série de réformes capables de « vaincre les difficultés ».

stimulation du secteur privé

Le projet de texte d’orientation – « Les grandes lignes de la politique économique et sociale » –, rendu public par le Parti, discuté par sept millions de Cubains dans les assemblées locales et dans les cellules à travers tout le pays, donne une idée des évolutions susceptibles de propulser une société cubaine asphyxiée par la crise et entravée par le blocus. La planification de l’économie reste centrale et, en même temps, une autonomie plus grande est accordée aux entreprises avec comme leitmotiv la productivité et la rentabilité : stimulation du secteur privé, ouverture aux capitaux privés, rentabilité et autofinancement des entreprises d’État, création d’un tissu de coopératives, décentralisation, réduction des subventions, mise en place d’un système fiscal et salaires en rapport avec la production.

Certains bouleversements ont déjà commencé. Et pas des moindres. Le plus lourd est la suppression de 500 000 emplois, 1 million d’ici à 2015 (sur un total d’environ 5 millions) dans les secteurs relevant de l’État. Pour répondre à une augmentation prévisible du chômage, les Cubains qui perdent leur travail sont incités à se mettre à leur compte et à devenir ainsi travailleurs indépendants, ou à rejoindre des coopératives agricoles (40 % des terres cultivables sont en friche). Il s’agit aussi de substituer une partie des importations par la production locale et de résorber le déficit de la balance extérieure. Enfin, l’État continuera d’être le garant des acquis sociaux, distinctifs du système socialiste cubain : l’éducation et la santé demeureront gratuites.

Lors des débats, de multiples doléances sont remontées de la base, qui s’inquiète de la disparition progressive de la « libreta » (le carnet de rationnement assurant les produits de base à prix subventionnés), le faible niveau des salaires (15 à 20 euros mensuels), la coexistence d’une double monnaie, le peso et le CUC, créant une société à deux vitesses, la crise du logement, surtout à La Havane, et, s’agissant des jeunes, l’inadéquation de leur formation à l’offre de travail.

Renouvellement des cadres

Raul Castro avait dit en décembre que le congrès serait par « loi vitale » le dernier pour bon nombre de ceux qui constituent « la génération historique » appelés à passer la main. Le rassemblement de ce millier de délégués qui éliront la centaine de membres du comité central, qui désigneront ensuite le bureau politique et son secrétariat, sera l’occasion d’un renouvellement des cadres et des générations. Il leur sera demandé d’être des combattants de l’économie plus que d’être habillés en vert olive.

  • A lire

Fidel Castro continue en soldat des idées 

La génération historique de la révolution cubaine est appelée à passer la main, à l’exemple, 
de Fidel Castro (quatre-vingt-quatre ans). Dissipant les doutes sur son maintien à la tête du Parti communiste de Cuba, il avait annoncé il y a trois semaines en avoir démissionné pour raison de santé en 2006, date à laquelle 
son frère Raul avait pris le relais à titre intérimaire. Lire la suite...

Bernard Duraud

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Hausse du SMIC: vraiment pas grâce au gouvernement

15 Avril 2011, 21:11pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 15 Avril 2011

 

Le Smic pourrait augmenter de 2% au 1er juin ou au 1er juillet, pour s'ajuster à l'inflation qui franchirait dans les prochaines semaines le cap des 2%. Cette hausse pronostiquée par le journal économique Les Echos ce vendredi matin ne doit rien à une quelconque bienveillance du gouvernement vis-à-vis des plus bas salaires. Si elle avait bien lieu, la revalorisation serait automatique, comme ce fut le cas au 1er janvier 2011, avec 14 petits centimes de plus pour tous les smicards. Fin 2010, le gouvernement avait refusé un coup de pouce supplémentaires pour accompagner ces quelques centimes.

Celle-ci s'enclenche pour le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) lorsque, dixit le code du Travail, la hausse des prix atteint 2% en glissement depuis la dernière revalorisation du Smic. "L'automaticité est dans les textes. L'effet mécanique sera là si le chiffre (de l'inflation) est au rendez-vous. Mais nous n'avons pas encore calculé quand cela pourrait intervenir", a précisé une porte-parole du ministère du Travail. Pour Les Echos, la barre des 2% d'inflation pourrait être franchie en avril ou plus probablement en mai. Dès lors, la revalorisation doit être dans la même proportion et intervenir le mois suivant la publication de l'indice.

"Pas une progression du SMIC"

De son côté, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, interrogé sur France Inter vendredi, a souligné qu'une telle hausse en cas d'inflation ne serait que "l'application du Code du Travail" et non un coup de pouce: "C'est le maintien du pouvoir d'achat, pas une progression", a-t-il dit.

Le Smic a déjà enregistré une hausse de 1,6% le 1er janvier. Le salaire minimum actuel est de 9 euros brut de l'heure, soit un Smic à 1.365 euros. Il pourrait passer à 1.392 euros, avec un salaire horaire de 9,18 euros.

Le gouvernement a relevé fin mars sa prévision d'inflation pour 2011, de 1,5% à 1,8%, en raison, notamment, de la flambée des prix des matières premières. Après un recul en janvier, les prix à la consommation sont repartis à la hausse en février (+0,5% en évolution mensuelle) et cette hausse s'est accélérée en mars, à +0,8%, selon l'Insee.

  • A voir:

"Justice sociale et efficacité économique"

Par Mohammed Oussedik Secrétaire de la CGT: "Le «coût du travail» nous est régulièrement opposé pour refuser de revaloriser le smic. Jusqu’à présent, la politique de l’emploi a été menée à partir de l’idée que ce coût serait trop élevé. Mais les exonérations de cotisations sociales, qui disparaissent à 1,6 smic, sont des incitations à pratiquer des bas salaires. Avec une totale inefficacité sur l’emploi puisqu’on s’aperçoit que cela ne permet pas de résorber le chômage. De plus, nous avons des salariés de plus en plus pauvres, qui ne peuvent répondre à leurs besoins élémentaires. On ne peut pas vivre dignement avec 8,86 euros de l’heure, pas plus qu’avec 9 euros, et il est proposé de continuer dans cette voie ! Les femmes sont particulièrement pénalisées par la non-revalorisation du smic, car elles subissent les plus bas salaires et sont, souvent, à temps partiel, un temps partiel calculé sur le smic." Lire la suite...

  • A lire enfin:

190 fois le smic, le salaire moyen des grands patrons

Les cinq présidents exécutifs les mieux payés du CAC 40 sont Carlos Ghosn de Renault avec 9,2 millions d'euros par an, Christopher Viehbacher de Sanofi-Aventis avec 8,2 millions, Bernard Arnault de LVMH avec 7,6 millions, Franck Riboud de Danone avec 5,9 millions, et Henri de Castries d'Axa avec 5,6 millions. La rémunération totale des présidents exécutifs du CAC 40 s'est élevée l'an dernier à 3,06 millions d'euros l'an dernier, stock-options et actions gratuites comprises. Lire la suite...

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Bernard Thibault : « Quatre ans après, le chef de l'Etat redécouvre l'enjeu du pouvoir d'achat »

15 Avril 2011, 15:35pm

Publié par PCF Villepinte

Entretien accordé au journal "Les Echos" du 15 avril 2011

 

 

b thibaultQue pensez-vous de la réforme de la fiscalité du patrimoine ? Ce n'est pas une réforme, ce sont des mesures avant la présidentielle, signe du désarroi de l'exécutif. Supprimer le bouclier fiscal est un revirement très symbolique mais l'allégement de l'ISF réduira encore la progressivité de l'impôt alors qu'il faut la renforcer. J'entends l'argument sur les retraités de l'île de Ré, coincés par l'explosion des prix des terrains. Mais je ne savais pas qu'ils étaient 300.000 ! La philosophie de Nicolas Sarkozy ne change pas : il baisse les impôts des plus riches.

 L'exécutif prône aussi une prime de 1.000 euros pour les salariés... Je suis ravi que, quatre ans après, le chef de l'État redécouvre l'enjeu du pouvoir d'achat. Il ne cesse de reculer et on compte de plus en plus de travailleurs pauvres. La crise a de lourdes conséquences pour des millions de salariés mais visiblement pas pour les entreprises et leurs actionnaires, hormis une parenthèse en 2009. Les dividendes représentent 8,5 % du PIB, contre 3,2 % en 1982. Les patrons du CAC 40 sont les mieux payés d'Europe. La rhétorique du Medef sur l'impossibilité de mieux partager la richesse créée est indécente. La prime qu'on nous annonce serait exceptionnelle, ne concernerait pas la plupart des salariés et conditionnerait la rémunération du travail au résultat financier de l'entreprise : ce n'est pas acceptable. C'est bien les salaires qu'il faut augmenter dans le privé et le public. J'invite les salariés à être à l'offensive sur le sujet.

 2012 approche. Quel bilan tirez-vous de l'action du chef de l'Etat ? Aujourd'hui, 75 % des Français sont mécontents de sa politique économique et sociale. Trois Français sur quatre ! C'était prévisible. Le chef de l'Etat, qui décide de tout dans le moindre détail, est depuis le début bien plus à l'écoute du patronat que des salariés. J'avais dit que le conflit des retraites aurait des conséquences profondes et durables pour lui. Les élections cantonales en sont la première preuve. Sans doute pas la dernière.

Comment analysez-vous la poussée du FN ?

 La majorité a voulu s'inspirer des thèses du FN pour reconquérir des électeurs. Mais la copie ne remplace jamais l'original. Cette poussée nationaliste, généralisée sur le continent, est aussi le fruit de l'incapacité des dirigeants européens à donner une dimension sociale à l'Union européenne. Les agences de notation ont plus de poids sur les gouvernements que l'opinion des peuples. Le Pacte pour l'euro, qui grave dans le marbre la rigueur et des reculs sociaux, en est l'illustration. C'est gravissime. La poussée du FN doit aussi interpeller les partis de l'opposition sur leur capacité à présenter une alternative crédible dans le domaine économique et sociable.

Le programme du PS constitue-t-il une « alternative crédible » ?

 Il est trop tôt pour commenter les programmes au stade actuel. Nous ne sommes en tout cas pas favorables à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu, qui porterait le risque que la CSG soit détournée de son objet, le financement de la protection sociale. Il faut élargir l'assiette de l'impôt aux revenus du capital, intérêts et dividendes, qui en sont exonérés à 80 %. La CGT a refusé de signer les derniers accords sociaux (Unedic, Agirc-Arrco, emploi des jeunes).

Vous avez fait le choix politique de lâcher le stylo ?

Absolument pas. Nous avons signé l'accord sur les fonctionnaires contractuels négocié avec le gouvernement. C'est bien la preuve que nous ne sommes pas dans une posture politique ! Ce qui guide la CGT, c'est le contenu. Les accords avec le patronat sont vides. Le patronat ne met pas un centime sur la table et ne s'engage à rien. Sur l'emploi des jeunes, tout est financé par redéploiement de fonds. Si le rôle des syndicats est d'accompagner la pénurie en décidant à qui on supprime des droits pour en donner à d'autres, cela se fera sans nous.

Reste que le repli contestataire de la CGT est net. Ne vous mène-t-il pas dans une impasse ?

 Quand trois Français sur quatre condamnent la politique de Nicolas Sarkozy, vous croyez que la période est propice à adoucir les mœurs ? La CGT est en phase avec la majorité des salariés, comme elle l'était lors du conflit sur les retraites.

Vous semblez peu en phase avec les autres syndicats...

Je regrette profondément que l'intersyndicale n'ait pas été en mesure ces derniers mois d'être un outil d'organisation et d'expression de la colère des salariés. L'intersyndicale aurait pu et dû donner une impulsion plus forte, sur la question des salaires notamment. Les conflits actuels dans les entreprises montrent que l'unité et l'action sont nécessaires et possibles pour obtenir des résultats.

Nous avons proposé aux autres confédérations des actions nationales communes, par exemple le 8 mars, pour s'attaquer ensemble à la discrimination sociale dont les femmes sont victimes. Cela n'a pas été possible. C'est décevant.

Vous visez la CFDT ?

Je constate que nous n'avons pas les mêmes analyses en ce moment. Je note aussi qu'après avoir appelé à la grève générale pour la retraite à 60 ans, FO a signé l'accord sur les retraites complémentaires qui valide les reculs des âges de départ. C'est savoureux. Il faut croire que FO a besoin de donner des gages pour assurer son avenir. Il y a deux rendez-vous de mobilisation unitaire, le 28 avril pour la reconnaissance des métiers pénibles et le 1 er Mai; c'est une bonne chose.

La CGT vient de subir une série de reculs électoraux, notamment à la SNCF. Comment réagir ?

 Il faut relativiser. A la SNCF, on fait 37 %, 15 points devant le deuxième. Je connais des politiques et des syndicats qui signeraient pour un tel score ! Il n'y a rien d'alarmant. La CGT est confrontée, comme les autres, à une recomposition du salariat et du paysage syndical. Nous travaillons à nous y adapter. Le développement de nos implantations reste la grande priorité de ces prochaines années. Le conflit sur les retraites l'a montré : nous avions la bonne analyse, la bonne stratégie, la bonne capacité à travailler dans l'unité et une bonne image ; ce dont nous avons manqué, c'est de troupes organisées dans chaque entreprise.

 Des rumeurs ont circulé sur votre départ. Terminerez-vous votre mandat

(fin 2012) ?

 Je souhaite aller au bout de ce mandat et c'est d'abord dans la CGT que nous discuterons des suites.

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Une soirée de soutien pour L’Humanité au Cabaret Sauvage

14 Avril 2011, 22:08pm

Publié par PCF Villepinte

Médias - le 12 Avril 2011

 

Il y a un an, dans un Bataclan comble, des artistes s’étaient déjà mobilisés en soutien au journal l’Humanité. De l’avis de tous les participants, artistes et spectateurs, ce fut un moment intense en générosité et partage.
Le lundi 2 mai prochain, la générosité, le partage et le talent seront encore au rendez-vous pour un concert de soutien à l’Humanité au Cabaret Sauvage :

Le fameux violoniste de jazz Didier LOCKWOOD dans un duo inédit avec Tony GATLIF, le groupe reggae DANAKIL, qui vient de clôturer un Zénith torride, la nouvelle pasionaria de la chanson MELISSMELL, Serge TEYSSOT-GAY, qui a été l’emblématique guitariste de Noir Désir et qui a cofondé l’actuel trio Zone Libre, le groupe de chanson française LES YEUX D’LA TETE (a fait un tabac aux Francofolies 2010), le célèbre rappeur DISIZ LA PESTE devenu DISIZ PETER PUNK, la chanteuse engagée Agnès BIHL, le mythique groupe d’exilés chiliens QUILAPAYUN, le rappeur qui monte HK ( lequel entre autres, lira un extrait de Indignez-vous, le recueil de Stéphane HESSEL), le groupe de jazz PSYCHO BOP du saxophoniste antillais Rodolphe LAURETTA, THE SERGE GAINSBOURG EXPERIENCE en hommage aux 20 ans de la mort de l’artiste (Chanson de Prévert), le clarinettiste de jazz Sylvain KASSAP (extrait de sa superbe création : The World Is Too Small For Walls, sur des photos Alexandra Novosseloff qui montrent, à travers le monde, les murs séparant les humains - Murs de Berlin, entre Mexique et les Etats-Unis, Israël et Palestine…) et des invités SURPRISE.

Tous ces artistes se succèderont, ou se rejoindront, pour partager avec le public une soirée qui promet d’être exceptionnelle, avec des créations originales, des reprises inédites ou encore des improvisations, le tout placé sous le signe du soutien à l’Humanité.

Nous vous confirmerons votre inscription par retour de mail, il vous suffira ensuite, de vous présenter le 2 mai, à l’entrée du Cabaret Sauvage.

Pour commander par carte bleue votre bon de soutien cliquez sur le la ligne correspondante :

Bon de soutien à 20€

Bon de soutien à 25€

Bon de soutien à 30€


Pour réserver vos places par chèque remplissez le bulltin ci-dessous et renvoyez-le accompagné de votre règlement (chèque à l'ordre de l'Humanité) à l'Humanité:

Informat ions pr atiques 

Le Cabaret Sauvage - Parc de la Villette
Accès piéton par le 59 bd Mac Donald  75019 Paris M° Porte de Pantin ou Porte de la Villette 

Tarif : Le bon de soutien 20€, 25€ ou 30€.

Heure : 19h ouverture des portes – 19h30 début des festivités.

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Libye, Côte d'Ivoire, les illusions de la guerre

14 Avril 2011, 22:02pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

L’édition d’avril de La lettre des Relations Internationales du PCF vient de sortir (télécharger). Nous en publions ici l’éditorial de Jacques Fath, responsable des Relations internationales du PCF.

Avec l’échec majeur des logiques de guerre en Irak et en Afghanistan, on pouvait penser que, fort de ces expériences dramatiques virant au fiasco stratégique, les autorités françaises choisiraient d’autres voies. Il n’en est rien.  

Lorsque Nicolas Sarkozy avait annoncé sa volonté de réinsérer la France dans sa « famille occidentale », on avait compris l’intention : adopter de façon décomplexée le modèle Bush militariste et néo-impérial. Il s’en est suivi la réintégration complète de la France dans l’organisation militaire de l’OTAN, le renforcement des troupes françaises en Afghanistan et l’installation d’une base dans le Golfe arabo-persique, en face de l’Iran. La France choisissait de s’insérer dans les objectifs et dans les zones de guerre américaines.

Avec ce ré-alignement pro-américain, les autorités françaises cherchaient à affirmer un rôle de puissance d’influence dans un monde de plus en plus complexe et contradictoire. La crispation sur la dissuasion nucléaire ne faisait que le confirmer.

 


14 avril 2011

 

Aujourd’hui, N. Sarkozy est dans l’impasse. Se placer dans le sillage de Washington pour faire la guerre en Afghanistan est une chose (déjà très problématique), mais être aux avant-postes militaires en Libye et en Côte d’Ivoire avec la prétention néo-coloniale d’imposer une issue par la force et par l’instrumentalisation de l’ONU, en est une autre. Par quel miracle la France réussirait-elle en Afrique ce que les États-Unis ne sont pas capables de faire au Moyen -Orient ? Les crises et les conflits d’aujourd’hui ont des causes multiples : économique, sociales, idéologiques, politiques… Ce ne sont pas des guerres à gagner.

Le monde arabe nous le rappelle : ce sont les exigences du développement, de l’égalité, de la justice sociale, de la démocratie auxquelles il faut répondre.

Ce qui est fondamentalement en jeu, c’est un nouvel ordre international impliquant la redéfinition des conditions de la résolution des conflits, de la coopération et de la sécurité internationales, l’affirmation d’un véritable multilatéralisme comme effort collectif de long terme. Le nouvel état du monde oblige à une transformation radicale dans la conception même des relations internationales.

 


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