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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Réforme des retraites :

6 Décembre 2022, 15:01pm

Publié par PCF Villepinte

 Les syndicats préparent

la mobilisation de janvier

Pour la première fois depuis 2010, tous les syndicats des travailleurs s’allient contre une mesure du gouvernement, l’injuste réforme des retraites. L’intersyndicale annonce une forte mobilisation en janvier si cette réforme n’est pas abandonnée.

L'Humanité Mardi 6 Décembre 2022

Andrea De Oliveira

L'intersyndicale se prépare à battre le pavé en vue de l'annonce, mi-décembre, du projet réforme des retraites défendue par le gouvernement. © Thomas Samson / AFP

Les syndicats ont prévenu lundi soir qu’ils décideraient d’une «première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier, si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet de réforme des retraites». Les organisations syndicales CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, CFDT et FSU ont réaffirmé leur opposition à «tout recul de l’âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation», dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion au siège de la FSU aux Lilas, près de Paris.

«La jeunesse, déjà fortement touchée par la précarité, serait fortement impactée par ce projet», ajoute ce texte également signé par cinq mouvements étudiants (Unef, Fage) et lycéens (VL, Fidl, MNL).

La réforme devrait être présentée autour du 15 décembre. La Première ministre Élisabeth Borne a redit la semaine dernière son intention de repousser l’âge de départ, au motif d’assurer l’équilibre du système. La proposition initiale d’Emmanuel Macron était de repousser progressivement l’âge de départ à 65 ans, mais il s’est dit depuis «ouvert» à un report à 64 ans avec un allongement de la durée de cotisation.

« Le système par répartition n’est pas en danger»

«Les organisations syndicales et de jeunesse ont d’ores et déjà décidé de se revoir le jour même des annonces gouvernementales», préviennent les syndicats de salariés et mouvements de jeunesse, qui estiment que «le système par répartition nest pas en danger» sur le plan financier. Ils mettent en avant le fait que «le gouvernement affirme, à tort, que le recul de l’âge de la retraite est un impératif».

Ces organisations «réaffirment leur détermination à construire ensemble les mobilisations, passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier, si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet».

Réforme des retraites : « L’exécutif veut favoriser l’essor du système par capitalisation »

« On a pris date ce soir sur le fait de s’opposer ensemble aux 65 ans, si le gouvernement les confirme», a commenté devant la presse Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. «Il y aura forcément une première date au moment de lannonce officielle de la réforme, courant janvier. Et après il y aura dautres dates, qui seront construites pour faire en sorte que les salariés (…) s’opposent aux 65 ans» et «que ces dispositions soient retirées du projet de loi». L’intersyndicale reste donc fidèle à la volonté d’ Ambroise Croizat de faire de «la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie».

 

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5 Décembre 2022, 16:55pm

Publié par PCF Villepinte

https://unebonneretraite.fr/
Pour une réforme heureuse ET des moyens pour la réaliser, exigeons un référendum !
Une bonne retraite, c’est nécessaire, possible et efficace !

Le PCF, propose une réforme pour un droit à la retraite à 60 ans avec une pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non travail (chômage, formation, études, congé parental, maladie, invalidité…).  

Signer la pétition: https://unebonneretraite.fr/#petition 

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Démocratie sociale

5 Décembre 2022, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

Plus aucun garde-fou contre les ordonnances Travail de Macron

CGT

PUBLIÉ LE 4 DÉC. 2022

Sans doute parce qu’il a osé livrer un bilan peu reluisant des « ordonnances Macron » qui ont réformé en profondeur le droit du travail en 2017, le comité d’évaluation est rayé de la carte !

 

Difficile de faire le bilan de la démocratie sociale en entreprise cinq ans après les ordonnances Travail de 2017 si la seule instance de suivi et dévaluation est supprimée…

Les cinq « ordonnances Macron » publiées en septembre 2017 1, au début du premier quinquennat Macron, ont imposé la fusion des instances représentatives du personnel : CHSCT, comité d’entreprise et délégué du personnel, dans une instance unique, le comité social et économique (CSE). 

Dès le départ, la CGT avait dénoncé les effets délétères de ces textes qui ont ouvert la voie à une individualisation de la négociation en entreprise, éloigné les élus des salariés, baissé les heures de délégation, et affaiblit le rôle des syndicats. 

Pour mesurer les effets de de cette réforme en profondeur du droit du travail rédigée sous la plume du Medef, il avait été décidé de créer un Comité d’évaluation. Placé l’égide de France Stratégie, organisme de prospective économique rattaché à Matignon, il a vécu !  

Un an après avoir livré un bilan peu reluisant des « ordonnances Macron » jugeant que le dialogue social en entreprise n’était pas plus efficace, voire dégradé, depuis leur mise en place en septembre 2017, ce comité d’évaluation disparait. Olivier Dussopt, l’actuel ministre du Travail, a décidé de le supprimer. Une manière d’étouffer la moindre controverse.

Santé et sécurité au travail, parent pauvre de la démocratie sociale

Contrairement au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) auparavant obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, la CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail) qu’il l’a remplacé, n’est obligatoire que dans les entreprises de plus de 300 salariés. 

Résultat, 75 % des salariés étaient couverts par un CHSCT en 2017 contre 46 % aujourd’hui par une CSSCT. Les questions santé et sécurité au travail sont reléguées en fin de réunion CSE. La crise du Covid a confirmé l’impact négatif des ordonnances Macron. 

La CGT appelle le gouvernement à abroger les ordonnances Travail et demande la mise en place de la commission CSSCT dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés.

Recul de la démocratie sociale

« Ce recul catastrophique de la démocratie sociale pour les salariés ne peut plus durer !, dénonce Angeline Barth, secrétaire confédérale CGT, chargée de la négociation collective et de la démocratie sociale. Il faut revenir sur les ordonnances Macron, la loi Travail et l’inversion de la hiérarchie des normes », insiste-t-elle. 

Le texte fondateur et protecteur des salariés, c’est le code du travail, la CGT propose même un « code du travail du 21ème siècle ». 

Dans l’attente de l’abrogation des ordonnances Macron, des mesures d’urgence doivent être mises en place » :

accorder aux suppléants les mêmes droits qu’aux titulaires et leur permettre de participer aux réunions du CSE,

rendre obligatoire la mise en place de représentants de proximité par établissement avec un crédit d’heures équivalent aux membres du CSE,

une commission santé, sécurité et conditions de travail à partir de 50 salariés, avec des prérogatives élargies, et plus d’heures de délégation,

des CSE par établissement distincts dès 50 salariés avec une augmentation du nombre d’élus et des heures de délégation,

la fin de la possibilité d’accords dérogatoires et des référendums patronaux,

la suppression des Accords de performance collective et des ruptures conventionnelles collectives qui sont à durée illimitée, sans motif économique, sans contreparties, en deçà même de ce qui est prévu dans un PSE.

  

1 Les 5 « ordonnances Macron »
Ordonnance relative au renforcement de la négociation collective.
Ordonnances relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilités syndicales.
Ordonnance relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail.
Ordonnance portant diverses mesures relatives au cadre de la négociation collective.
Ordonnance relative relative à la prévention et à la prise en compte des effets de l'exposition à certains facteurs de risques professionnels et au compte professionnel de préventio

 

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Loi sur les énergies renouvelables :

5 Décembre 2022, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

 l’exécutif drague la gauche

Parlement Face à une droite hostile, la Macronie compte sur le ralliement des voix d’une partie de la Nupes pour faire passer son texte. Socialistes et écologistes pourraient le voter, mais communistes et insoumis dénoncent une loi «au service du marché».

L'Humanité Lundi 5 Décembre 2022

Emilio Meslet

Pour le député PCF Sébastien Jumel, « il n’y a aucune concession profonde » dans ce texte. Romain Gaillard/Réa

Romain GAILLARD/REA

Maintenant qu’elle est minoritaire au Palais-Bourbon, la Macronie devrait peut-être investir dans une minerve. L’accessoire pourrait lui être utile. Après avoir fait les yeux doux à la droite sénatoriale, l’exécutif risque le torticolis en se tournant maintenant, à l’Assemblée, du côté gauche de l’hémicycle.

Son objectif? Faire adopter sa loi d’accélération des énergies renouvelables (EnR), dont l’examen débute, en séance publique, ce lundi. Et visiblement, il ne peut pas compter sur les suffrages des «Républicains». La droite ne veut pas soutenir un texte sans droit de veto des maires sur l’installation d’éoliennes ni leur interdiction à moins de 40 kilomètres des côtes.

L’exécutif a donc décidé de changer de pied au moment de l’arrivée, à l’Assemblée, de la loi EnR pour son examen dans les commissions des Affaires économiques et du Développement durable. «Contrairement à la ministre de la Transition énergétique, je nai jamais cru possible que LR soit un allié sur le texte. La seule majorité possible est avec la gauche», glisse un macroniste de la seconde commission. Lors des deux dernières semaines, les différentes composantes de la Nupes ont obtenu, à divers degrés, quelques avancées.

Les «broutilles» de la majorité

Les écologistes se réjouissent d’avoir gagné «une meilleure protection de la biodiversité» et «un meilleur partage des productions de ces énergies renouvelables». Le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, prend un autre exemple dans le Huffington Post: «Nous avons obtenu le passage de 50% à 60% des toitures recouvertes de panneaux solaires sur les bâtiments nouveaux, hors logement». 

Les insoumis notent des progrès avec «la suppression des dérogations au développement du photovoltaïque». Le groupe GDR a, lui, réussi à faire adopter huit amendements mais «sur des broutilles», d’après Sébastien Jumel.

Et c’est bien là le problème pour les communistes: «Il ny a aucune concession profonde. Cest un texte libéral au service du marché. On peut difficilement décorréler la volonté de lexécutif daccélérer les EnR de son arrière-pensée visant à renforcer la mainmise du marché et démanteler EDF», regrette Sébastien Jumel.

En l’état, les députés communistes «voteront contre». La FI déplore aussi une loi qui manque d’ambition, «loin du texte de planification écologique et d’écologie populaire dont nous avons besoin». Le gouvernement compte sur une abstention des insoumis, qui continuent d’hésiter.

Seuls les écologistes et les socialistes tendent la main, malgré un projet de loi «largement insuffisant». Les premiers cités veulent «continuer le dialogue», notamment pour «un partage de la valeur au service de la transition et des services publics». Les seconds n’excluent pas de voter «un texte enrichi» qui régule «le déploiement des panneaux solaires sur les terres agricoles».

 

 

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Délestages

5 Décembre 2022, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

Les écoles victimes d’un refus de priorité

Délestages En cas de coupures sur le réseau électrique cet hiver, les établissements scolaires ne seront pas prioritaires. Le Covid n’a pas servi de leçon: face au risque, un mélange dautoritarisme et damateurisme domine.

L'Humanité Lundi 5 Décembre 2022

Olivier Chartrain

Jean-Pierre AMET

L’école n’est plus prioritaire. C’était pourtant le mantra répété jusqu’à l’absurde par le gouvernement pendant les deux ans où l’épidémie de Covid dominait l’actualité. Mais face aux risques de coupures d’électricité cet hiver, c’est cette fois un refus de priorité que la Macronie oppose aux acteurs du système scolaire.

Non, les écoles et établissements scolaires ne seront pas préservés en cas de délestages: le ministère de l’Éducation nationale l’a confirmé aux organisations syndicales, rencontrées le vendredi 2 décembre.

De quoi rappeler de mauvais souvenirs. «Comme si la crise sanitaire navait pas suffi, revoilà la gestion de lurgence à gérer par les personnels des métiers de l’éducation», a réagi le SE-Unsa, rappelant qu’il avait écrit dès le 18 octobre à Élisabeth Borne pour lui demander de mettre l’école «à labri de la crise énergétique»

Sophie Vénétitay, cosecrétaire générale du Snes-FSU, souligne de son côté que «dès le mois daoût», son syndicat avait interpellé le ministère sur «la nécessité de travailler toutes les hypothèses» en vue de l’hiver. Peine perdue, le ministre a changé mais la méthode demeure: «Comme dhabitude, les annonces ont été faites dans la presse et on nous réunit après», déplore la syndicaliste.

Les établissements en zone rurale seront les plus exposés

Comme tous les acteurs de l’éducation, «nous avions demandé que les établissements scolaires soient prioritaires», rappelle Magalie Icher, présidente de la FCPE, avant de regretter: «Nous navons pas été entendus.» Selon la circulaire envoyée aux préfets le 30 novembre, les coupures pourraient se produire aux heures de pointe, soit entre 8 heures et 13 heures et de 18 à 20 heures.

Elles ne pourraient excéder une durée de deux heures. En seront préservés les établissements et équipements jugés prioritaires… et les usagers qui auront la chance de se trouver sur la même ligne. Ces services prioritaires étant le plus souvent implantés en agglomération, les écoles situées en zone rurale seront les plus exposées aux coupures.

Le gouvernement considère aussi que l’école n’est pas concernée par les coupures après 18 heures. C’est «oublier» les internats, les dispositifs daide aux devoirs, etc. Sagissant des premiers, le ministère a assuré à des syndicats dubitatifs que les internats disposeraient de systèmes sécurisés, leur assurant une autonomie de cinq heures – jugée suffisante.

Pour le reste, il semble que le gouvernement entend largement reporter ses responsabilités sur les collectivités locales. En cas de coupure matinale, les établissements fermeraient «jusqu’à 13 heures», a indiqué Pap Ndiaye. «Une restauration adaptée à lheure du déjeuner» serait toutefois assurée. Des repas froids, sans doute, car il sera impossible de préparer des repas chauds dans une cuisine privée d’appareils électriques.

Mais comment commander et préparer ces repas froids en étant prévenu du délestage la veille à 17 heures? Sans parler des conditions dans lesquelles les agents des collectivités devraient travailler, sans électricité ni chauffage

Il en va de même pour les transports: les collectivités devraient se débrouiller pour organiser, la veille pour le lendemain, des rotations de cars scolaires sur une demi-journée au lieu d’une journée. Comme beaucoup, Sophie Vénétitay n’y croit guère: «Le plus probable, en rural, cest que les élèves ne viendront pas.»

 Ce seraient donc des journées de classe et de cours perdues, car, remarque Magalie Icher, «sans électricité, pas de distanciel possible»… C’est en janvier et février, les mois habituellement les plus froids, que le risque de délestages sera le plus élevé. Or, c’est dès cette période que sont organisés, notamment, les bacs blancs: que faire si un examen est prévu alors que, faute d’électricité, l’établissement doit fermer ou nest plus desservi par les cars scolaires?

Enfin, «comment vont faire les parents?» en cas de fermeture de l’école, s’inquiète Magalie Icher, rappelant que «pendant le Covid, certains ont perdu leur emploi» après avoir dû s’absenter pour garder leurs enfants. «On est en 2022, dans la sixième puissance économique mondiale, conclut Sophie Vénétitay, et on n’est même pas en mesure de garder nos écoles ouvertes.

C’est révélateur de l’état de nos infrastructures… et des choix qui sont faits.» Il serait par exemple stupéfiant de constater que vitrines, parcs d’attractions ou remontées mécaniques continuent à fonctionner au moment où les écoles, elles, devront fermer.

 

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Comment Macron nous prépare au nouveau régime capitaliste :

4 Décembre 2022, 08:37am

Publié par PCF Villepinte

 la pénurie

Le gouvernement annonce une nouvelle ère: celle des pénuries à répétition, sur fond de crises internationale et écologique. Mais derrière son discours de «sobriété», le chef de l’État préfère serrer les ceintures plutôt que de changer de logiciel. Aux dépens des classes populaires. ENQUÊTE

L'Humanité Samedi 3 Décembre 2022

Cyprien Caddeo

Photo by Chedly Ben Ibrahim / NurPhoto / AFP

Il y a quarante ans, on ricanait en Occident des étagères vides et des interminables queues devant les magasins soviétiques. Le capitalisme, lui, apparaissait par contraste comme une promesse sans fin de prospérité et de profusion. Fini la récré? La France et lEurope se demandent maintenant si elles auront assez de gaz pour passer lhiver au chaud.

L’été prochain, face à la canicule et aux sécheresses,  cest leau qui viendra à manquer. Cela tombe bien: les pompiers, eux aussi, sont en nombre insuffisant pour lutter contre les incendies estivaux. Dans un registre plus trivial, les commerçants alertent sur de probables «pénuries» sur certains jouets à Noël alors que, il y a quelques mois, on s’est affolé de l’absence prolongée de moutarde dans les rayons de nos centres commerciaux ou de la crise de l’huile de tournesol, et de son impact sur la production des nuggets de McDonald’s.

Tout cela a conduit, fin août, Emmanuel Macron à théoriser « la fin de l’abondance », évoquant une «bascule»: il faut que les Français shabituent, désormais, à manquer ponctuellement de certains biens, ou à voir leurs prix exploser du fait de leur raréfaction, et à adapter leur consommation en conséquence.

La sortie avait fait rire jaune l’opposition: «Mais dans quel pays vit-il, ce président de la République qui revient de son château fort de Brégançon, où il a fait du jet-ski, en famille, dans sa piscine privée?» s’est emporté, par exemple, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

Ne pas remettre en cause l’ordre établi

Depuis, tout le gouvernement a néanmoins embrayé pour s’afficher en champion nouvellement converti au credo de la « sobriété ». «Lexécutif vole nos mots pour les vider de leur sens», en soupire l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint.

«Macron fait mine de découvrir la lune en faisant siens des débats et des concepts issus de la contestation du capitalisme, et qui sont anciens», complète Mireille Bruyère, membre des économistes atterrées. Il est vrai que l’illumination est tardive. Mais peut-être est-elle sincère? Le discours sur la sobriété a pu faire dire à un journal commeLe Monde que, face aux crises, Emmanuel Macron avait été contraint de «changer de logiciel»

Vraiment? «Cest juste un discours de branle-bas de combat, conjoncturel, parce quon va manquer d’énergie cet hiver», tempère l’économiste spécialiste de la décroissance Timothée Parrique. Ce n’est pas le discours holistique nécessaire sur la relation entre environnement et économie. En réalité, le chef de l’État s’accommoderait tout à fait d’un «capitalisme gestionnaire de pénurie», pourvu, justement, que cela permette de ne pas remettre en cause lordre capitaliste établi.

Injonctions contradictoires

De fait, un tel discours de renoncement n’a rien de nouveau du côté des libéraux. Les classes sont surchargées, les professeurs en sous-nombre et dépassés? Les hôpitaux saturés, en manque de lits? Les petites lignes ferroviaires s’éteignent les unes après les autres? Oui, mais ça coûte trop cher, voyez-vous, répond l’Élysée, et ce depuis des décennies. Et il ny a pas d’«argent magique», rappelez-vous, il faut faire des économies.

Sil faut différencier les pénuries résultant dun épuisement des ressources de celles provoquées par l’abandon de l’État, dans les deux cas, ce sont les mêmes, les précaires, qui trinquent. «Cest à partir de cela quon doit reconstruire nos sociétés: de la question des besoins, rappelle Marie Toussaint. Et pas sur le désengagement de l’État, que ce soit sur les services publics ou sur la transformation de nos modes de production, dont l’exécutif se lave les mains en renvoyant cela à la responsabilité individuelle du consommateur.»

La production est le grand absent du discours sur la sobriété. Cela est même assumé par la première ministre, Élisabeth Borne: «La sobriété énergétique, ce nest pas produire moins et faire le choix de la décroissance. Cest éviter les consommations inutiles et ne pas consommer tous au même moment.» La Macronie n’a pas lâché l’idée d’un capitalisme vert.

 «Macroéconomiquement, cela revient à dire quon va freiner tout en accélérant», raille Timothée Parrique. «La consommation est déterminée par la production, complète Mireille Bruyère. C’est souvent l’industrie qui crée ce besoin, l’offre qui détermine la demande.» Pour elle, cela illustre les injonctions contradictoires du discours macroniste: «Si je suis Élisabeth Borne, on maintiendrait notre logique productive, avec des hypermarchés aux étagères bardées de produits en toute saison, on bombarderait les gens de pub, tout en leur disant de moins consommer? Il y aurait de quoi les rendre fous!»

Notre sobriété, leurs superprofits

Mais pas question pour l’exécutif d’aller contre son propre logiciel. Ni sur la production ni sur ceux qui tirent profit de cette production: les grandes entreprises et les ultrariches. Pourtant, les pénuries ne pénalisent pas tout le monde, tant sen faut, en témoignent les superprofits de Total ou d’Engie, dont Bercy fait mine d’ignorer l’origine: la moindre quantité de ressources disponibles, pour l’un, et la privatisation de l’énergie, pour l’autre.

Quant à la réaction de l’Élysée à la proposition d’interdire les jets privés, symbole des excès polluants des très riches – une idée qualifiée de «démagogue» et de «populiste» , elle renvoie à un réflexe de défense de classe.

S’il y a une autre grande absente de ce discours, c’est bien la question des inégalités sociales. Qui se privera? Qui coupera son chauffage cet hiver parce que la facture sera impossible à assumer? Les plus précaires. La classe aisée aura, elle, les moyens d’absorber le surcoût. Et même de trouver, soyons-en sûrs, de la moutarde et des jouets pour Noël, malgré l’inflation.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a certes tenté de rectifier le tir, rappelant l’existence de dispositifs «sociaux» comme le chèque énergie (et inventé au passage un néologisme très disruptif pour désigner les pauvres): «On ne demandera jamais à des Français en situation de sobriété subie de faire des économies.» Subir encore, subir toujours, c’est pourtant bien, in fine, l’objet de ce discours.

 

 

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JE SIGNE LA PÉTITION 👇https://www.pcf.fr/petition_pour_garantir_l_energie_a_tous 

4 Décembre 2022, 08:29am

Publié par PCF Villepinte

18460 ont signé, objectif 20000 !

JE SIGNE LA PÉTITION 👇https://www.pcf.fr/petition_pour_garantir_l_energie_a_tous


L’accès à l’énergie est un droit vital pour vivre décemment, pouvoir se chauffer, se déplacer, se nourrir et produire de nouvelles richesses. L’énergie est, par conséquent, un bien commun de la Nation et ne peut être considérée comme une simple marchandise.

La libéralisation et la mise en concurrence dans le secteur de l’énergie impulsée par Bruxelles est loin d’avoir été bénéfique pour les usagers. La mise en œuvre de ces politiques néolibérales n’a fait qu’amener complexité, hausse des tarifs et disparition du service public de proximité.

En l’espace de plusieurs années, les prix ont explosé, en particulier pour le gaz, + 12,6 % au 1er octobre 2021 après 7,9 % au 1er septembre, 10 % en juillet et 5,3 % en août, soit au total 57 % pour l’année 2021. La hausse du prix du gaz augmente systématiquement le prix de l’électricité, qui lui est indexé par la façon dont a été organisé le marché spéculatif européen.

La facture d’électricité, elle, a augmenté de 10 % en 2020 et de 4 % début 2022. Si nous n’agissons pas tous ensemble, une nouvelle hausse de 15 % du gaz et de l’électricité est prévue au 1er janvier 2023.

Les familles, les services publics et même les entreprises, notamment les TPE-PME, sont aujourdhui dans lincapacité dhonorer des factures exorbitantes. Le nombre de Français·e·s en situation de précarité énergétique est passé de 4 millions à 12 millions de personnes en moins de 15 ans, et va vraisemblablement s’aggraver cet hiver.

Pourtant, des solutions existent pour retrouver une maîtrise de la production énergétique et baisser les factures !

Télécharger la pétition au format pdf


POUR

1️ Retrouver une réelle maîtrise publique du secteur de lénergie par un service public de l'énergie qui permettrait de coordonner et fédérer toutes les entreprises du secteur, pour sécuriser la production, la distribution, ainsi que les dépenses humaines (emploi, formation, salaire) et les investissements nécessaires dans un mix énergétique (nucléaire et énergies renouvelables) pour atteindre les objectifs de la transition écologique et la sortie urgente des énergies fossiles. 

2️ Passer la TVA à 5,5% (au lieu de 20%) pour l’électricité et le gaz, parce qu’ils sont des produits de première nécessité.

3️ Interdire les coupures tout au long de l’année pour les ménages et les services publics.

4️ Mettre fin aux dispositifs d’ARENH et du marché spéculatif européen de l’énergie.

JE SIGNE LA PÉTITION 👇

https://www.pcf.fr/petition_pour_garantir_l_energie_a_tous 

18460 ont signé, objectif 20000 !

 

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Flamboyance

3 Décembre 2022, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

 «La gravité est une maladie de jeunesse. L’ambition aussi.» 

Par ces mots moins anodins qu’il n’y paraît, Régis Debray situe d’entrée le «cadre» de son dernier livre, l’Exil à dom icile (Gallimard), aussitôt rehaussés par cette autre formule: «Un rescapé du monde davant a beau s’être répété que la France ne peut être la France sans la grandeur” parce qu’il a lu les bons auteurs, le petit buveur, petit joueur et tireur de petits coups en vient assez vite à décapiter les lettres capitales. À se fondre, sans tristesse ni remords, dans le juste milieu d’une très moyenne condition humaine.»

 Le philosophe et médiologue, comme à l’accoutumée, écrit ici, avec la flamboyance qui sied à sa propre histoire littéraire, en volant haut et loin de notre époque – en apparence. Depuis plusieurs livres, nous sentons chez Régis Debray la tentation de «conclure». 

Sans s’y résoudre, Dieu merci. Il suggère néanmoins: «L’époque est inhabitable? On peut sen choisir une autre plus accueillante. () La condition, bien sûr, pour pouvoir serrer aujourdhui la main quun grand poète ou un dramaturge nous tendent à travers les siècles, c’est que leur langue puisse encore chanter ou résonner en nous.» Et ajoute: «Doù peut venir une inquiétude, car une langue dont les locuteurs n’écrivent plus de poèmes ni de pièces de théâtre est une langue qui se meurt, ou déchoit en dialecte. Autant dire une communauté en partance, qu’on traitera bientôt de collectivité, en style préfectoral.»

Partageux

L’avertissement est brutal mais nous «parle». Amer, Régis Debray? Sans doute: «Le véritable exil nest pas d’être arraché de son pays; cest dy vivre et de ny plus rien trouver de ce qui le faisait aimer.» Lui qui théorisa la mort de l’intellectuel à la française dès 1979 dans le Pouvoir intellectuel en France, puis dans i.f. suite et fin (2000), voilà qu’il se sent désormais «obsolète».

Surtout quand il pointe à quel point le décor compte dès que nous parlons d’idées: «Une pensée nonobstant pour les barbudos dantan, ces Latinos épiques qui, au gros cigare capitaliste, opposaient le Cohiba du rebelle dont on peut retrouver une boîte ouvragée et fleurant bon le santal à Colombey-les-Deux-Églises, bien en évidence dans le salon du général.»

 Le pied de nez ne s’arrête pas là. Il poursuit ainsi, tel un cours magistral: «Un seul regret: que, sur la liste des espèces à sauvegarder, à côté des animaux à fourrure, ne figurent pas nommément l’archéo-jacobin, le socialiste d’antan, le vieux compagnon de route, le planificateur au chômage, l’anarcho-syndicaliste de haute époque, le partageux des temps jadis, l’ingénieur des âmes au rancart et tant d’autres laissés-pour-compte de notre marche en avant.»

Retouches

Rassurons-nous. Dans sa fervente revendication et réaffirmation des bases solides en voie de dislocation collective, Régis Debray n’en reste pas à une sorte de «c’était mieux avant» qui, par lui, naurait évidemment aucun sens quand bien même il lui arrive de sur-jouer cette illusion. Tout au contraire parvient-il, par la provocation ou la convocation de la plus haute philosophie, à envoyer des messages à la postérité.

La plus belle qui soit: celle de nos engagements en tant que fidélité totale. L’Exil à domicile questionne en effet «tous ces malentendus qui bout à bout finissent par faire une vie». «Pourquoi ceci demeurera plutôt que cela?» demande-t-il d’ailleurs, nous rappelant l’un de ses derniers livres, D’un siècle l’autre (Gallimard, 2020), dans lequel il regardait la page se tourner avec lucidité: «Je parle dun temps révolu, celui des Humanités, où les chiffres navaient pas encore pris le pouvoir.»

 Il citait alors Marx, comme un retour de flamme: «Il ne sagit plus d’interpréter le monde mais de le transformer», confessant au passage la pire des vérités: «On na rien changé, mais on sest mis au propre. Jai fait mon temps, mais nai rien fait du temps qui ma fait.»

 Cette fois, il écrit: «Le Livre des morts qui ne meurent pas est fait d’inlassables retouches.» Une invitation à ne pas renoncer, en somme. Régis Debray tend la main – à ceux qui voudront bien la saisir.

 

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Réforme des retraites :

3 Décembre 2022, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

la gauche prépare sa riposte

Les contours de la future réforme des retraites, présentés par la première ministre dans le Parisien, vendredi, sont sévèrement critiqués par les parlementaires de la Nupes qui préparent déjà les mobilisations à venir.

L'Humanité Vendredi 2 Décembre 2022

Florent LE DU

Manifestation contre la réforme des retraites, à Paris, en janvier 2020. Xose Bozas / Hans Lucas / AFP

Hans Lucas via AFP

Report de l’âge légal à 65 ans, fin des régimes spéciaux, flou sur la pénibilité… La Première ministre, Élisabeth Borne, a dévoilé vendredi dans un entretien au Parisien les contours de l’épineuse réforme des retraites, qui doit être présentée le 15 décembre.

La gauche, unanimement et farouchement opposée à cette réforme n’a pas tardé à réagir à ce plan, qui est le fruit, selon Élisabeth Borne, des concertations avec les syndicats et les présidents de chacun des groupes parlementaires. Pour celui du groupe socialiste, Boris Vallaud, il s’agit là d’une «provocation». Il poursuit: «Le point darrivée de la concertation est identique au point de départ. Le gouvernement a fixé le cap il y a longtemps et a prévu de sobstiner dans une réforme injuste, brutale et largement rejetée par les Français».

Le communiste Pierre Dharréville dénonce lui aussi des concertations aux allures de mascarade: «La première ministre nannonce rien de nouveau. Le gouvernement continue de réaffirmer son objectif de casse social tout en organisant des négociations avec les syndicats dont on se demande si elles sont le lieu d’une véritable discussion ou pour simplement décorer.» «Syndicats méprisés, parlement piétiné, démocratie abîmée!», a scandé son collègue Nicolas Sansu (PCF) sur Twitter.

79% des Français opposés à la réforme

Plus que d’apporter des informations réellement nouvelles sur la future réforme, Élisabeth Borne peaufine surtout le plan de communication pour faire avaler la pilule à des Français opposés à 79 % au recul de l’âge de départ, selon une étude Elabe du 22 septembre dernier. Tout au long de l’entretien, elle s’évertue à faire passer ses mesures comme absolument indispensable. «Je suis frappée de voir que la nécessité de faire cette réforme n’est pas vraiment dans tous les esprits», a-t-elle notamment déclaré. Ou encore: «On a un déficit qui dépassera les 12 milliards deuros en 2027 et continuera à se creuser si lon ne fait rien.»

Pour la présidente du groupe France insoumise à l’Assemblée Mathilde Panot, ces déclarations soulignent que «la macronie souffre dautoritarisme et de mensonge compulsifs». «Dabord, la situation nest pas la catastrophe quils décrivent mais dès quon parle de chiffres des projections du Conseil d’orientation des retraites, on ne nous écoute pas, détaille Pierre Dharréville. Et de l’autre côté, d’autres solutions existent pour dégager des financements, comme toucher aux cotisations mais elle l’a exclu d’entrée. Elle ferme toutes les portes et dit ’’la seule solution c’est la mienne’’. C’est consubstantiel à ce pouvoir technocratique mais ils se font rattraper par le réel, comme pour la crise de l’hôpital public.»

Élisabeth Borne affiche par ailleurs un objectif de revalorisation des pensions et la possible prise en compte de la pénibilité, qui reste très floue. «Il pourra y avoir des choses souhaitables mais ce sera là pour faire passer la pilule», anticipe le député communiste des Bouches-du-Rhône. La Première ministre a en revanche réaffirmé la volonté du gouvernement d’en finir avec les régimes spéciaux, qui seraient selon elle «vécus comme une grande injustice pour une partie des Français». «Linjustice, elle est pour tous ceux qui subiront cette réforme de casse sociale», a réagi Pierre Dharréville.

Un texte prévu pour janvier à l’Assemblée

En détail, le contenu de cette réforme doit être présenté le 15 décembre. Un calendrier vu comme une manœuvre politicienne par l’écologiste Sandrine Rousseau: «Le 15 décembre, juste avant la trêve des confiseurs, en pleines fêtes de fin dannée. Dans le seul moment de respiration depuis des mois. On noubliera pas vos méthodes», a-t-elle alerté sur Twitter.

Puis, le texte devrait arriver dès janvier au Parlement. Alors, la bataille sociale devra se mener «dans lhémicycle et dans la rue», a prévenu Mathilde Panot sur RTL, vendredi. La Nupes en profitera pour opposer sa proposition, détaillée et chiffrée de retraite à 60 ans tandis que les premières manifestations ne devraient pas tarder à s’organiser. «On va se coordonner avec les différentes organisations, j’ai vu qu’il y avait un appel des organisations de jeunesse pour le 21 janvier, la France insoumise y sera», a déjà annoncé Mathilde Panot. Les syndicats, comme le PCF, n’ont pas encore fixé de date, mais la riposte sociale s’annonce longue et brûlante.

 

 

65 ans : Elisabeth Borne persiste et signe

En pleines concertations avec les « partenaires sociaux », la Première ministre martèle sa volonté de reculer l’âge légal, quoi qu’il en coûte. Un signal très clair envoyé aux syndicats et aux électeurs en général.

Si certains espéraient encore que les concertations menées depuis octobre avec les syndicats et le patronat finiraient par infléchir la politique de l’exécutif, ils en seront pour leurs frais. Dans un entretien publié ce vendredi dans « Le Parisien », Elisabeth Borne réaffirme sa volonté de mettre en musique la « promesse » d’Emmanuel Macron d’un recul de l’âge légal, en le justifiant, encore et toujours, par un prétendu péril financier.

« Le report progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans d’ici 2031, c’est ce qui permet de ramener le système à l’équilibre dans les dix ans », affirme-t-elle. Avant d’ajouter : « Mais s’il y a un autre chemin proposé par les organisations syndicales et patronales qui permette d’atteindre le même résultat, on l’étudiera. On peut discuter. Ce qu’on exclut, en revanche, c’est de baisser le montant des retraites ou d’alourdir le coût du travail par des cotisations supplémentaires. »

Le message adressé aux organisations syndicales est très clair : s’il y a discussions, elles ne peuvent s’inscrire que dans un cadre contraint, fixé par l’exécutif lui-même. Au passage, la ministre feint de croire que la piste d’une réduction des pensions serait défendue par les syndicats, tout en fermant la porte à toute option dégageant des ressources supplémentaires.

« La stratégie de l’exécutif est vraiment incompréhensible, estime Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT. A quoi bon ouvrir un cycle de discussions avec nous sur le financement du régime, si c’est pour réduire le débat à un choix aussi binaire ? A la CGT, nous pensons qu’il n’y a aucun péril financier en la demeure ; cela dit, il faudra trouver de nouvelles ressources pour améliorer les pensions et revenir aux 60 ans, et nous en avons : arrêt de la politique d’exonérations de cotisations sociales, égalité professionnelle femmes-hommes, etc. »

Au-delà des organisations syndicales, le message de l’exécutif s’adresse aux électeurs, du moins à la minorité (de droite pour l’essentiel) qui soutient encore le recul de l’âge légal. Dans un sondage réalisé par Ifop fin septembre, seuls 22% des Français se disaient favorables aux 65 ans, dont 44% des électeurs macronistes et 35% des électeurs LR. « En réalité, ils savent qu’ils ont perdu la bataille idéologique, résume Céline Verzeletti. Ils ont face à eux la majorité de l’opinion publique, leur seule option est donc de s’adresser à l’électorat de droite et aux parlementaires LR. »

Pour faire passer la pilule, l’exécutif continue néanmoins de brandir quelques concessions plus ou moins formelles : le maintien de l’âge de départ sans décote à 67 ans, un minimum retraite à 1 200 euros pour tous les retraités qui peuvent justifier d’une carrière complète, etc. Pas sûr que cela suffise à convaincre l’opinion…   

 

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Y aura-t-il assez de 49.3 pour passer l’hiver ?

2 Décembre 2022, 17:13pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

 

Y aura-t-il assez de 49.3 pour passer l’hiver ?

Ni une, ni deux, mais six !

C'est le nombre de pharmacies que j'ai fait pour trouver de l'amoxicilline. Mais je ne peux pas me plaindre. J’ai eu un rendez-vous dans la journée avec mon médecin traitant.

On est sauvés.

Entre les coupures d'électricité et les pénuries alimentaires, le gouvernement va bientôt nous expliquer qu’on va faire des économies et qu'on peut se passer de hausses de salaires.

Les promesses de ruissellement se transforment en rationnement.

Les coupures d’électricité comme les pénuries de médicaments sont le fruit direct de la libéralisation de ces secteurs.

Il faut arrêter de faire croire au père Noël.

Pour répondre aux besoins des citoyens, l’État ne peut se défausser de ses missions en déléguant les missions de services publics et les secteurs essentiels à la cupidité des financiers.

Chacun ses priorités.

En toute logique, celle du gouvernement devrait être de répondre à l’urgence sociale et sanitaire. À la place, il fait le choix de reculer l’âge de la retraite.

Pas de trêve des confiseurs.

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ses choix ultralibéraux et leurs conséquences. C’est l’occasion de porter plus haut les propositions de la CGT pour imposer d’autres choix économiques, sociaux et environnementaux.

 

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