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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

L'Humanité

27 Avril 2021, 15:21pm

Publié par PCF Villepinte

 
 
 
Retrouvez ci-dessous une sélection d'articles parus ce jour sur l'Humanite.fr.
A lire, A découvrir.
La rédaction
 
 
De LaREM à LR : pour l’électorat de droite, mieux vaut Le Pen que la gauche
 
Les injonctions répétées aux électeurs de gauche sur fond de chantage électoral pour éviter une victoire du Rassemblement national masquent mal la réalité : la convergence idéologique de la droite avec son extrême, de LaREM à LR, de Xavier Bertrand à Valérie Pécresse. La bourgeoisie semble avoir choisi son camp. 
 
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Allemagne. Pour comprendre l'affaire Wirecard, le scandale financier qui ébranle le gouvernement
 
La révélation des fraudes de l’ex-géant allemand des transactions en ligne met en lumière la complicité de la CDU et du SPD, qui ont poussé à sa financiarisation. Angela Merkel et son ministre des Finances, Olaf Scholz, ont été auditionnés, la semaine dernière, par la commission d'enquête du Bundestag. Décryptage de cette affaire aux allures de thriller.
 
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Quand Pascal Boniface scrute l’intelligence artificielle
 
Dans son dernier ouvrage, le géopolitologue Pascal Boniface lance un plaidoyer en faveur du dialogue multilatéral à partir de l’enjeu numérique.
 
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Entretien avec Raymond Depardon : « Je suis préoccupé par le sort des photographes »
 
Le photographe et cinéaste s’inquiète pour les artistes et photojournalistes indépendants qui, déjà très précaires, sont frappés de plein fouet par la crise sanitaire. Il réclame des cimaises pour un art trop peu exposé.
 
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IL Y A 150 ANS. 26 avril 1871, et ces paroles seront entendues…

26 Avril 2021, 09:52am

Publié par PCF Villepinte

La Commune à Marseille/ Le Monde illustré 8 juillet 1871/ gallica.bnf.fr

Lundi 26 Avril 2021

Nous voici le 26 avril, et, malgré l’image de couverture, toujours à Paris, place de l’Hôtel-de-Ville.

Je suis franc-maçon. Cet après-midi, j’ai rejoint mes frères au théâtre du Châtelet. Un d’eux, le frère Thirifocq, a proposé d’aller planter nos bannières sur les remparts, ce qui a été accepté par mille applaudissements enthousiastes. Il y avait bien quelques opposants, mais ils étaient peu nombreux et nous avons décidé d’aller, bannières en tête, à l’Hôtel de Ville. Et nous l’avons fait. Nous étions environ deux mille.

La Commune a interrompu sa séance pour recevoir nos délégués dans la cour d’honneur. Quand ils sont revenus, la bannière était cravatée d’une écharpe rouge brodée d’or. C’était celle du citoyen Jules Vallès, membre de la Commune. Je crois que c’est un frère lui aussi. On dit qu’il a été reçu dans une loge du rite écossais. Lui et quelques-uns de ses collègues nous ont accompagnés jusqu’à notre temple de la rue Cadet. Nous nous retrouverons samedi au Carrousel, et cette fois nous irons au rempart. Vive la Commune! [ma]

Je ne me sens pas très compétente pour parler des francs-maçons. Heureusement, en sortant de la cour d’honneur, sur la place, voici mon amie Léodile!

Vous voyez tous ces petits ballons que l’on va lâcher depuis la place de l’Hôtel de Ville? Ce sont des distributeurs de tracts. Un ruban qui se consume peu à peu libère des paquets de feuilles qui tombent et sont ainsi distribuées dans les provinces. Il s’agit d’informer les travailleurs des campagnes de ce qui nous faisons vraiment à Paris. Ils ne savent pas. C’est le blocus versaillais. Nous sommes enfermés dans Paris, ils sont enfermés au dehors.

On leur ment. On les trompe. « Frère, on te trompe », voilà comment commence mon texte. Il est déjà paru dans les journaux ici à Paris, mais Thiers empêche nos journaux de quitter la ville. Je suis du Poitou. Je voudrais que mes compatriotes sachent. Je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Léodile Champseix, mais je signe mes livres André Léo, oui, je suis écrivain. Regardez, les voilà qui s’élèvent. Ils emportent un vrai message socialiste: L’outil à l’ouvrier, la terre au paysan! [ma]

Tiens, puisqu’elle est là, voici la suite qu’elle annonçait dans notre article d’hier. C’est paru dans La Commune du 10 avril, à la suite de son beau message socialiste (la citation est en italique).

Icon Quote Si Paris tombe, le joug de misère restera sur votre cou et passera sur celui de vos enfants. Aidez-le donc à triompher, et, quoi qu’il arrive, rappelez-vous bien ces paroles ; car il y aura des révolutions dans le monde jusqu’à ce qu’elles soient accomplies : la terre au paysan, l’outil à l’ouvrier, le travail pour tous.

[c’étaient les dernières phrases du tract…]

Et ces paroles seront entendues. La terre est la passion du paysan, le prix sans pareil auquel tendent tous ses efforts, tous ses rêves. Une telle proclamation répandue dans les campagnes, y produirait un effet puissant.

Elle soulèverait le Cher, l’Allier, la Nièvre, la Haute-Vienne, le Lyonnais, une grande partie du Midi. Elle rendrait l’élan aux villes révolutionnaires. Elle serait enfin le signal de la révolution sociale, qu’il eût mieux valu retarder jusqu’après le départ de l’étranger; mais dont les fureurs de la réaction monarchique sonnent l’heure instamment.

Les moyens de cette propagande? Ils sont aussi nombreux que les démocrates à Paris. Qui donc parmi nous est de naissance parisienne, ou n’a pas de parents et d’amis en province? Qui donc parmi ceux qui s’exposent au feu des monarchistes ne s’exposera pas à leurs prisons? Il n’est pas besoin d’en dire davantage. C’est l’affaire d’un Comité.

Considérez que ce qui a profondément attaché le paysan à la première révolution, c’est l’abolition des redevances et corvées, ou la vente des biens nationaux.

Privé d’instruction, son intelligence des conquêtes révolutionnaires s’est arrêtée là. Tout ce qui est d’intérêt moral ou intellectuel lui échappe ou le touche peu. Parlez-lui politique, essayez de le convaincre, énumérez les réformes nécessaires, vous le laisserez à peine ébranlé, défiant encore, bientôt oublieux. — Parlez-lui de diminution d’impôt, d’institutions de crédit, d’affranchissement des droits excessifs qu’il paie au capital, son regard s’anime et il vous dira cordialement: si c’est ça, j’en suis. — Ce dont on le croit si éloigné est précisément la seule chose qu’il puisse comprendre.

La politique le laisse froid; le socialisme le prend. C’est par les mêmes moyens que la Révolution de 89; c’est en affranchissant la terre du droit seigneurial actuel qu’on attachera le paysan à la Révolution nouvelle, complément de la première.

Et maintenant en hâte! L’artillerie de Paris, c’est l’idée sociale. Qu’il se renferme dans ses remparts et qu’il lance l’appel au pauvre. Il n’a pas le choix. Il faut que Paris triomphe avec la démocratie, ou que la démocratie tombe pour longtemps avec lui. À la vie ou à la mort! L’autre siège n’était rien en comparaison de la lutte actuelle.

Alors on n’avait contre soi que le gouvernement du 4 septembre et les Prussiens. Aujourd’hui, en outre de ces deux complices, on a contre soi la réaction monarchique ouverte, enseignes déployées, et la province. À bas les mensonges! Que les nôtres du moins soient avec nous! À nous la France populaire contre la France monarchique, et que toutes les forces de l’avenir entrent en bataille contre toutes les forces du passé!

Seulement, à si grande épreuve, il faut des hommes! Des hommes, non des plagiaires ou des écoliers. Nous ne sommes plus en 93. Aveugles, fous, ou traîtres, ceux qui prétendent marcher servilement dans les mêmes sentiers et recommencer les mêmes actes. Ceux-là ne sauront imiter de la grande Révolution que ses fautes. Ce qu’il faut prendre au génie révolutionnaire, c’est ce qui fit sa grandeur, et non pas ce qui fit sa chute: c’est ce qui manque trop encore à ceux qui nous guident: l’audace dans la foi.

André Léo.

Le mouvement communaliste en dehors de Paris, il serait réducteur de le limiter à des mouvements insurrectionnels dans quelques grandes villes. Il semble qu’André Léo en était bien consciente.

C’est un bon endroit pour regretter encore une fois le parisianisme de cet ensemble d’articles. Ma seule excuse est que, précisément, je n’étais pas (et ne pouvais pas aller) à Paris quand je les ai écrits.

Une (classique) image de Marseille, en couverture, pour me faire pardonner.

La gravure représente, bien sûr, Notre-Dame de la Garde, et, moins évidemment, une batterie de marins luttant contre les insurgés qui, eux, étaient à la Préfecture, est parue dans Le Monde illustré daté du 8 juillet 1871 (même si le mouvement insurrectionnel a eu lieu du 23 mars au 4 avril), juste au-dessus d’une autre image représentant un autre lieu emblématique de Marseille, le Château d’If (où, en juillet, les insurgés étaient bien emprisonnés). D’eux je reparlerai en juin.

Cet article a été préparé en décembre 2020.

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Icon Bullhorn Pour lire l'ensemble des articles de Michèle Audin, c'est ici !

 

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Coronavirus. Dans les écoles, une rentrée comme si de rien n'était ?

26 Avril 2021, 09:49am

Publié par PCF Villepinte

Le fameux protocole sanitaire mis en place dans les écoles, que la plupart des enseignants ont rebaptisé le « protocole si possible », n’a pratiquement pas été modifié. © M. Tirler/H. Lucas/AFP

L'Humanité Lundi 26 Avril 2021

Olivier Chartrain

Vaccination, tests, ventilation: la reprise des cours a lieu ce lundi dans le premier degré sans que, sur aucun de ces points, des avancées significatives se soient produites. Linquiétude reste donc de mise. Le point sur la situation et les interrogations des enseignants et parents d'élèves.

De la maternelle au CM2, en ce 26 avril, c’est la reprise pour les 6,6 millions d’élèves du premier degré, après deux semaines d’interruption. On pourrait presque dire trois, tant celle du 6 au 9 avril, déjà amputée du lundi de Pâques, n’a guère permis que soient mises en place de vraies démarches de travail à distance. Surtout, ils sont nombreux, parmi les enseignants mais aussi les parents d’élèves, à s’inquiéter des conditions de cette rentrée et à se demander à quoi aura servi l’interruption.

Voir aussi : L’autotest, une nouvelle arme contre le Covid-19 ?

L’état d’esprit des professeurs? Bertrand Mesure, enseignant spécialisé et cosecrétaire départemental du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire) dans les Yvelines, le résume sans doute assez bien avec, au passage, un joli lapsus: «On a dix ou onze semaines de classe dici les vacances d’été, on va y aller et serrer les dents. Beaucoup de collègues sont désabusés, mais tous veulent retrouver leurs enfants (sic). On a vu les dégâts du confinement l’an dernier. Surtout en éducation prioritaire et plus encore chez les plus petits.»

«Une réouverture vers le virus»

De fait, ni la situation sanitaire actuelle ni les mesures censées protéger enfants et personnels du virus ne semblent rassurer. Le premier ministre, Jean Castex, peut bien décréter, comme il l’a fait lors de la conférence de presse du 22 avril, que «le pic de la troisième vague est derrière nous», les chiffres ne lui donnent pas vraiment raison.

 

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Avec Marc Ferro, la France perd l’une de ses grandes figures intellectuelles

26 Avril 2021, 09:44am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 25/04/2021 par PCF

 

Avec la disparition de Marc Ferro, la France perd l’un de ses plus grands historiens contemporains, et la gauche perd l’une de ses plus belles figures intellectuelles, toujours au premier rang des batailles pour la justice sociale et l’ égalité républicaine.

 Résistant et maquisard dans le Vercors, Marc Ferro se sera ensuite, toute sa vie, employé à sortir l’histoire des dogmes et des pensées pré-établies. 

C’est ainsi que, de son retour sur la Révolution russe, où il soulignait la profondeur du mouvement populaire qui allait débarrasser la Russie de l’autocratie, à ses études sur les Tabous dans l’histoire ou sur L’Aveuglement, il aura cherché à mettre en évidence l’aspiration des peuples à une autre destinée, tout en montrant la complexité et les contradictions que pouvait rencontrer leur quête d’émancipation.

De son abondante production, qui l’aura entre autres amené à explorer la relation de l’histoire au cinéma, on retiendra particulièrement ses travaux sur le colonialisme et les crimes dont celui-ci se sera rendu coupable envers l’humanité. 

Cet esprit libre, qui se sera toujours refusé à instrumentaliser la recherche historique, aura également été d’innombrables combats pour que la France reste fidèle à ses traditions de fraternité et d’universalisme, héritées de la Révolution française. Au-delà de sa remarquable Histoire de France, il se sera notamment engagé, aux côtés de Léon Poliakov et de Pierre Vidal-Naquet, contre le négationnisme antisémite.

Le Parti communiste français rend hommage à cette grande figure. Qu’il n’ait pas été communiste ne l’aura jamais fait céder aux facilités de l’anticommunisme et de ses falsifications. Et nous savions qu’il serait toujours à nos côtés, dans le grand camp des progressistes, lorsque l’essentiel était en jeu. 

Marc Ferro va terriblement manquer à notre pays, à un moment où celui-ci affronte une nouvelle épreuve historique.  

Fabien Roussel

 

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IL Y A 150 ANS. 

25 Avril 2021, 06:55am

Publié par PCF Villepinte

24 avril 1871, Elisabeth Dmitrieff écrit à Hermann Jung

L'Humanité Samedi 24 Avril 2021

Elisabeth Dmitrieff est arrivée à Paris sans doute le 27 ou le 28 mars. À temps pour participer à la fête du 28 mars. Elle est envoyée par le Conseil général de l’Association internationale des travailleurs. Le 11 avril, l’Union des femmes était, au moins, fondée. Nous en avons parlé (dans cet article ancien, et dans celui du 12 avril), nous en reparlerons (voir notre article du 5 mai). Aujourd’hui, 24 avril, Elisabeth Dmitrieff écrit au Conseil général, en la personne de Hermann Jung. Pas besoin d’en dire plus. Elle explique très bien ce qu’elle fait. Voici sa lettre. 

Le 24 avril 1871
Cher Monsieur,

Il est impossible d’écrire par la poste, les communications sont interrompues, tout tombe entre les mains des versaillais. Serraillier, qui vient d’être nommé à la Commune et qui va bien, a fait parvenir sept lettres à Saint-Denis [en zone d’occupation prussienne, de là elles pouvaient partir pour Londres] et pourtant il paraît qu’elles n’ont pas été reçues à Londres.

Je vous avais envoyé un télégramme de Calais et une lettre de Paris, mais depuis, malgré toutes nos recherches et informations, je n’ai pu découvrir quelqu’un qui se rende à Londres. Comment se peut-il que vous restiez là à ne rien faire, quand Paris va périr à cause de cela? Il faut agiter à tout prix la province, qu’elle vienne à notre secours.

La population parisienne se bat héroïquement (en partie), mais on ne comptait jamais être abandonné comme cela. Pourtant, jusqu’à présent, nous gardons toutes nos positions, Dombrowski se bat bien et Paris est réellement révolutionnaire. Les vivres ne manquent pas. Vous savez, je suis pessimiste et ne vois rien en beau, je m’attends donc à mourir un de ces jours sur une barricade. On s’attend à une attaque générale. Je crois, moi, que tout dépend de la chance.

Je suis très malade, j’ai une bronchite et la fièvre. Je travaille beaucoup, nous soulevons toutes les femmes de Paris. Je fais des réunions publiques, nous avons institué dans tous les arrondissements des comités de défense dans les mairies mêmes, et en outre un comité central, le tout pour organiser l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés.

Nous nous mettons en rapport avec le gouvernement, je crois que l’affaire marchera, mais que de temps perdu et quelle peine cela m’a donnée! Il faut que je parle tous les soirs, que j’écrive beaucoup, et ma maladie s’empire. Si la Commune triomphe, notre organisation, de politique deviendra sociale, nous formerons des sections internationales.

L’idée prend très bien, en général la propagande internationale que je fais pour démontrer comme quoi tous les pays ainsi que l’Allemagne sont tous à la veille de la révolution sociale — cette propagande est fort goûtée des femmes, nous avons jusqu’à trois-quatre mille femmes à ces réunions. Le malheur, c’est que je suis malade et qu’il n’y a personne pour me remplacer.

La Commune marche bien — seulement au commencement on a fait beaucoup de fautes. Cluseret a été nommé il y a quinze ou vingt jours malgré toute notre propagande, mais M[alon] déjà s’arrache les cheveux de ne pas m’avoir écoutée, one of these days, Cl[useret] will be arrested. [Un de ces jours, Cluseret sera arrêté.]

On n’a pas fait à temps le manifeste aux paysans, je crois que ça n’a pas été fait du tout [là, elle a tort, voir notre article de demain] — et cela encore malgré tout ce que S[erraillier] et moi avons pu dire. Le comité central n’avait pas rendu tout de suite ses pouvoirs, il y a eu des histoires qui ont affaibli les partis. Mais depuis, tout s’organise plus fermement — je crois que l’on fait ce que l’on peut.

Je ne puis le dire trop, de crainte que les beaux yeux de M. Thiers ne viennent inspecter ces lignes, car c’est encore une question si le porteur de ces lignes, un rédacteur suisse de Bâle qui m’a apporté des nouvelles d’Out[ine] parviendra sain et sauf à Londres. Je suis sans argent. Si vous avez reçu le mien, tâchez de me l’envoyer avec quelqu’un, mais non par la poste, cela n’arriverait pas.

 Comment allez-vous, je pense à vous tous quand j’en ai le temps, ce qui arrive rarement, du reste. Je vous serre la main, à vous, à votre famille, et aux M[arx]. Que fait Jenny [Jenny est la fille aînée des Marx.]? Si la position de Paris n’était aussi critique qu’elle l’est, j’aurais bien aimé que Jenny soit ici — il y a tant à faire.
Lise
P. S. Je vois peu Malon et Serr[aillier]. Tous, chacun de son côté, nous sommes très occupés.

La phrase « en anglais dans le texte » évite de se demander dans quelle langue Dmitrieff écrit: c’est bien en français, qu’elle a appris dans la bonne société russe où elle a été élevée et que Hermann Jung, horloger suisse vivant en Angleterre, parle parfaitement. La signature « Lise » le confirme. J’avais utilisé des versions coupées de cette lettre, dont l’une dans le livre de Sylvie Braibant. Mais elle est parue en entier (avec même une photographie d’une page de l’original) dans La Commune des écrivains, et je l’ai complétée là.

La plaque n’était pas beaucoup plus véridique que celle que j’avais photographiée au temps où je publiais ce vieil article lorsque j’ai fait cette photographie, le 17 décembre 2020, mais la photo m’a semblé plus réussie…

Livres utilisés

Braibant (Sylvie), Elisabeth Dmitrieff aristocrate et pétroleuse, Belfond (1993).

La Commune des écrivains — Paris, 1871: vivre et écrire l’insurrection, anthologie établie par Alice de Charentenay et Jordi Brahamcha-Marin, Folio classique (2021)

Cet article a été préparé en décembre 2020

Icon Bullhorn Pour lire l'ensemble des articles de Michèle Audin, c'est ici !

 

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Lettre ouverte des musiques actuelles pour une sortie de crise

25 Avril 2021, 06:35am

Publié par PCF Villepinte

Les Ogres de Barback et la fanfare béninoise Eyo'nlé, en 2014, à la Fête de l'Humanité. © Patrick Gherdoussi/Divergence

L'Humanité Vendredi 23 Avril 2021

Collectif

Nous, artistes, professionnels et professionnelles du secteur des musiques actuelles, interpellons le président de la République française, M. Emmanuel Macron, la ministre de la Culture, Mme Roselyne Bachelot, et la ministre du Travail, Mme Élisabeth Borne.

Le monde de la culture est en crise, le spectacle vivant en grande détresse. Vous le savez. Les métiers de la musique et du chant sont parmi les plus gravement touchés. Vous le savez également. Nous attendons de vous des mesures fortes et urgentes pour soutenir tous les acteurs et actrices culturel(le)s, et en particulier les plus précaires.

Aussi, nous déclarons notre soutien plein et entier au mouvement d’occupation des lieux culturels en France et notamment aux revendications primordiales suivantes:

- la mise en œuvre rapide d’un plan massif de soutien à l’emploi des artistes et technicien(ne)s du spectacle vivant;

- la prolongation de l’«année blanche» (indemnisation chômage) pour les intermittents du spectacle, pour une durée dun an à partir de la reprise totale de l’activité;

- un accès facilité à l’assurance-chômage pour tous les artistes et technicien(ne)s qui devaient ouvrir pour la première fois des droits à l’intermittence («primo-­entrants») ou qui se trouvent en rupture de droits;

- des droits au congé maternité et à l’arrêt maladie indemnisés pour toutes les personnes qui le nécessitent, sans considération du nombre d’heures travaillées;

- la réouverture d’espaces de pratiques culturelles vivantes, en prenant en compte la grande diversité des pratiques existantes, leurs spécificités et leurs contraintes, pas seulement la réalité de quelques grandes salles équipées.

Enfin, nous demandons le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance-­chômage, qui va encore davantage contribuer à la paupérisation des personnes les plus précaires, déjà fortement accablées par la crise Covid.

Monsieur le président de la République, mesdames les ministres, entendez la voix des acteurs et actrices culturel(le)s, dont la vie professionnelle est aujourd’hui en grand péril!

Écoutez leurs propositions pour une sortie de crise qui ne laisse personne sur le bord du chemin et qui assure une reprise dynamique, équitable et vivifiante de la vie culturelle française.

Premiers signataires :

Les Ogres de Barback, Magyd Cherfi (Zebda), Juliette, Debout sur le zinc, Tagada Jones, Didier Super, Zoufris Maracas, HK, Lo Barrut, les Wampas, Lionel Suarez, Tété, Danakil, No One Is Innocent, Goulamas K, Govrache, Gnawa Diffusion, Guillaume Lopez, Alexandre Leitao, les Fils de Teuhpu, François Puyalto, Douar Trio, les Fatals Picards, Mass Hysteria, les Croquants, Aldebert, The VBE Toubifri Orchestra, Franck Marty, Sinsemilia, Cab’cabaret, Corentin Coko, la Caravane passe, Dan Gharigian, Massilia Sound System, Agnès Bihl, Gauvain Sers, Valentin Vander, Gari Grèu, Moussu T e lei Jovents, les Hurlements d’Léo, Télégram, le Skeleton Band, Tan2em, les Tit’Nassels, Guilam,cie Haut les mains, Thomas Garnier, les Madeleines, Délinquante, Courtial X Kogane, Mes souliers sont rouges, les Wriggles, la Phaze, Nicolas Bacchus, Patrick Bouffard, Alkabaya, PVC, Eliasse Trio, Kyle, les Mirabelles Kitchen, Florent Ladoucette, Emmanuel Urbanet, Aude Combettes, cie Jolie Môme, Babylon Circus, la Roulette rustre, Sidi Wacho, Léopoldine HH, Laurent Montagne, 5 Marionnettes sur ton théâtre, Agathe ze Bouse, Marion Diaques, Melismell, Christian Olivier (Têtes raides), Tryo, Los Tres Puntos, Sages comme des sauvages, El Comunero, Rage tour, Music’al Sol, Baco Music, Naima Slimani Prod, Sirventès, ZN Prod., Orchestre national de Barbès, Mouss et Hakim (Zebda).

Pour signer l’appel: https://www.change.org/tribunemusiquesactuelles

musique

 

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Lutte contre les inégalités : pourquoi impôts et régulation ne suffisent pas

25 Avril 2021, 06:30am

Publié par PCF Villepinte

L'essor de la sous-traitance, au nom de la concurrence des pays à bas salaires, tire les normes sociales partout vers le bas. © Michele Cattani/AFP

L'Humanité Samedi 24 Avril 2021

Nasser Mansouri Guilani

Même le FMI et la Banque mondiale considèrent indispensable d’agir face au creusement des inégalités. Mais il est fort à parier que ces institutions n’iront pas remettre en cause le système capitaliste, pourtant au fondement même de cet écart de richesses devenu abyssal.

Le gouvernement américain veut augmenter l’impôt sur les entreprises pour financer son plan de relance. Le PDG d’Amazon salue l’initiative. Quid alors de ses politiques antisalariales et antisociales et des conséquences désastreuses de ses activités pour la planète? Dans un autre registre, face à la hausse des inégalités, des voix se multiplient pour augmenter les impôts afin, notamment, de développer les services publics. Quid alors du capitalisme qui génère ces inégalités?

La force de travail devient une marchandise qui a une particularité que n’a aucune autre marchandise: elle produit une valeur supérieure à sa propre valeur

Pour lutter radicalement contre les inégalités, il faut sortir du capitalisme. Pourquoi? Parce que, sous le capitalisme, la force de travail devient une marchandise qui a une particularité que na aucune autre marchandise: elle produit une valeur supérieure à sa propre valeur, exprimée par le salaire, qui est défini historiquement et socialement.

Chômage et précarité, une «armée de réserve»

Cette particularité rend possible l’accumulation du capital à partir de l’exploitation des travailleurs. Il y a là la cause fondamentale de l’inégalité inhérente au système: ceux qui, de par leur travail, créent de la valeur, des richesses sont privés dune partie de cette valeur...

 

 

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Environnement. Les États-Unis se veulent maîtres du jeu climatique

24 Avril 2021, 07:31am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Jeudi 22 Avril 2021

Marie-Noëlle Bertrand

Convoqués par Joe Biden, 40 dirigeants se réunissent virtuellement, les 22 et 23 avril. Ce sommet doit réveiller la dynamique des négociations internationales. Le président entend, lui, réinvestir la diplomatie verte avec éclat.

Climatiquement parlant, ce jour sera le premier du reste de la vie de Joe Biden. Trois mois seulement après son investiture, le président des États-Unis invite 40 dirigeants mondiaux à participer à un sommet climat de deux jours, organisé par Washington.

Crise sanitaire oblige, l’événement se tiendra en visioconférence. Il ne s’en veut pas moins exceptionnel. Tous les dirigeants invités ont répondu présent, y compris Xi Jinping, le président chinois.

À lire sur le sujet : Climat. États-Unis/Chine : le grand rabibochage

Pour la France, Emmanuel Macron sera au bout du fil. L’opération vise à relancer une dynamique internationale en berne, à l’approche de la prochaine conférence des parties de l’ONU sur le climat, la COP26, programmée en novembre en Écosse.

Mais, pour le nouveau président des États-Unis, il s’agit d’abord de réinvestir une scène diplomatique méprisée par Donald Trump. Tant qu’à revenir, autant le faire avec force – comme Emmanuel Macron a eu ses One Planet Summit et Angela Merkel, son Dialogue de Petersberg (1), il fallait son sommet à Joe Biden. Autant, aussi, y mettre le ton.

Juge et arbitre

«Si lAmérique ne mène pas le monde dans la gestion de la crise climatique, il ne restera plus grand-chose de notre planète», déclarait, le 18 avril, Antony Blinken, secrétaire d’État du pays. Ce faisant, les États-Unis ne cherchent pas seulement à faire figure de capitaine, ils se présentent aussi comme juge et arbitre.

Les pays qui continueront «dinvestir dans de nouvelles centrales à charbon ou de permettre une déforestation massive entendront, de la part des États-Unis et de nos partenaires, à quel point ces actions sont nocives», insistait-il, ciblant sans ambages la Chine et le Brésil.

Icon QuotePour les États-Unis, la pente va être raide à remonter.LOLA VALLEJO Directrice du programme climat de l'Iddri

Le deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES) a toutefois du pain sur la planche avant de convaincre de son leadership (sa domination) climatique.

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Assurance chômage. De l’Odéon à place d’Italie, la convergence des luttes a résonné

24 Avril 2021, 07:20am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Vendredi 23 Avril 2021

Cécile Rousseau

Quelques milliers de personnes ont manifesté vendredi à Paris à l’appel de la CGT et de Solidaires contre la réforme de l’assurance chômage et pour exiger une nouvelle année blanche pour les intermittents du spectacle.

Un concerto de percussions sur des «flight cases» (caisses robustes pour transporter du matériel de scène-NDRL). Pour ce nouveau «vendredi de la colère», les intermittents et précaires occupant le théâtre de l’Odéon depuis le 4 mars, ont vu les choses en grand.

Sur le parvis, plusieurs dizaines d’entre eux se sont livrés à une création revendicative inspirée de celle menée à Rome, le 17 avril dernier.

Au diapason pour exiger l’abrogation de la réforme d’assurance chômage et la prolongation de l’année blanche pour les artistes et techniciens du spectacle (pour l’instant en vigueur jusqu’au 31 août prochain), des extras de la restauration, des salariés de l’hôtellerie, des ex-employés du voyagiste TUI ainsi que des comédiens ont donné corps à cette action, en scandant qu’ils sont bien «essentiels».

La performance d’une chanteuse lyrique et des fumigènes roses ont achevé de lancer cette journée de mobilisations

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Pour un 1er mai de lutte et d'espoir

24 Avril 2021, 07:14am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/04/2021 par PCF

Voilà plus d’un an que nous sommes confronté.es à une crise sanitaire et sociale sans précédent. Soignant.es, enseignant.es, étudiant.es, les travailleur.ses sont à bout, asphyxié.e.s par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral.

Pour le 1er mai, jour de lutte pour les droits de travailleur.ses, nous leur disons : nous sommes à vos côtés, nous nous battons tous les jours pour permettre à notre pays de reprendre la main sur nos moyens de production et nos outils de travail.

Le gouvernement Macron détricote jour après jour les conquis sociaux nés de la Seconde guerre mondiale et du programme des Jours Heureux. Grâce aux mobilisations sociales, nous avons réussi à le faire reculer sur la réforme des retraites, mais la lutte doit se poursuivre contre la réforme de l’assurance chômage, contre la privatisation de la production d’énergie en France et contre tous les projets de délocalisations prévus par les grandes multinationales.

La crise sanitaire ne doit pas être un prétexte pour sacrifier les travailleur.ses sur l’autel de la dette. Ce sont ces hommes et ces femmes qui étaient en première ligne pour que le pays continue à vivre, c’est maintenant au gouvernement de faire en sorte que chacune et chacun puisse vivre, se former, travailler, libres, heureux.ses et épanoui.es !

 « Nous voulons une France et une Europe libérée des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine.

 Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœurs et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle ! » 

 Le PCF propose :

Contre la logique de profit à tout prix, nous proposons de conclure un pacte pour la France. Un pacte pour sortir la santé des logiques marchandes et des grands laboratoires. Un pacte pour nous libérer de la finance et pour créer des emplois. Un pacte pour une hausse générale des salaires et un SMIC à 1500€.C’est ensemble que nous ferons du vaccin contre le Covid un bien commun. C’est ensemble que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens au travail et qui porte en son cœur l’émancipation de chacun et chacune.

 Le 1er mai, rejoignez les cortèges de salarié.e.s dans toute la France !

 

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