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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Précarité. De plus en plus de jeunes sont sans emploi ni formation

4 Avril 2021, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

Camille Bauer

Une étude de l’Insee parue le 26 mars détaille la situation des 15 à 29 ans sans diplôme, de plus en plus marginalisés sur le marché du travail.

Les jeunes sont les premières victimes de l’impact économique de la crise sanitaire. Entre 2019 et 2020, la part des 15-29 ans à n’être ni en emploi, ni en études, ni en formation, également appelés Neet (pour «neither in employment nor in education or training»), qui comptait déjà 1,5 million de personnes en 2019, a augmenté de 1,1 point. Ils sont désormais 13,5 % de l’ensemble de cette classe d’âge, selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée le 26 mars.

Cette hausse est due en premier lieu à la baisse du nombre de jeunes qui travaillent. «Les chiffres montrent ce que lon savait. La crise sanitaire a renforcé les difficultés dentrée sur le marché du travail. Et, en période de crise, ce sont les jeunes, surtout quand ils sont sortis du système d’éducation sans diplôme ni formation, qui servent de variable d’ajustement», commente Antoine Dulin, en charge de la jeunesse au Conseil économique, social et environnemental.

Le déclin de la main-d’œuvre non qualifiée

Tous les Neet ne sont pas égaux. Leur proportion «croît fortement avec l’âge», souligne l’Insee. En 2019, ils étaient ainsi moins de 3 % avant 17 ans, en raison de la scolarité obligatoire, pour atteindre un jeune sur cinq entre 24 et 29 ans.

Cette augmentation au fil des années traduit l’enracinement dans le chômage des jeunes non diplômés, qui ont de plus en plus de mal à entrer dans un monde du travail où la main-d’œuvre non qualifiée est en déclin. L’entrée plus rapide en emploi de ceux qui sortent d’études après 20 ans est une autre donnée qui illustre la mise à l’écart des non-diplômés.

Les chiffres révèlent aussi la plus grande difficulté des femmes à s’insérer. «Jusqu’à 21 ans, les femmes, plus fréquemment scolarisées, sont moins souvent Neet que les hommes», note l’Insee. En revanche, à partir de 22 ans, et malgré une scolarisation plus longue, les femmes sont plus nombreuses à appartenir à cette catégorie. Cette différence s’explique en grande partie par la naissance d’enfants, qui continue de les éloigner du marché du travail.

La chaîne de protection sociale a failli

Le gouvernement n’est pas resté inactif face à l’augmentation des difficultés d’insertion créées par la crise. Dans le cadre du plan «Un jeune, un emploi», un peu moins de 7 milliards deuros ont été mis sur la table, en partie pour augmenter le nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes, mais surtout pour aider les entreprises qui prennent des jeunes en apprentissage.

 «Mais ces dispositifs sont éparpillés. Ça crée un effet mille-feuille peu lisible, qui ne facilite pas l’accès au droit. Du coup, on pourra déjà s’estimer heureux si on atteint le chiffre de 200000 garanties jeunes annoncées. On aurait mieux fait de travailler sur une aide globale», estime Antoine Dulin.

Centrées sur le seul accès à l’emploi, les aides laissent aussi de côté tous ceux, le plus souvent issus des classes populaires, qui, faute de soutien familial, n’ont plus rien pour vivre. «Lexécutif sest engagé dans des mesures conjoncturelles importantes, mais qui passent à côté de la massification du problème.

Il manque clairement un maillon dans la chaîne de protection sociale», souligne Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre. Cette extrême précarité à l’entrée dans la vie active risque pourtant de fragiliser durablement les parcours de ceux qui sont déjà en bas de l’échelle sociale. Avec comme conséquences un enracinement dans la pauvreté et un accroissement des inégalités.

 

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La CGT donne rendez-vous pour un printemps des luttes

3 Avril 2021, 07:23am

Publié par PCF Villepinte

PUBLIÉ LE 2 AVR 2021

Une situation sanitaire explosive, des contaminations qui s’accélèrent, particulièrement avec les variants du virus et qui touchent de plus en plus de personnes et de régions, une surmortalité constatée proportionnelle aux inégalités sociales ou territoriales et le président de la République s’auto-congratule dans son allocution télévisée.

Alors que la vie familiale, professionnelle et sociale de tous est mise entre parenthèses depuis plus d’un an, aucune annonce gouvernementale ne témoigne d’une prise de conscience des raisons objectives de ce troisième confinement nationale qui ne dit pas son nom. Pas un mot sur ce qui a conduit les hôpitaux publics et les services de santé en général à être au bord de l’implosion.

La CGT alerte, depuis des mois, sur les suppressions de moyens, en particulier les besoins en recrutement de personnels soignants formés, qualifiés et payés, la nécessaire ouverture de plus de lits particulièrement en réanimation, la réouverture d’établissements ou de services fermés.

Où sont les 14 000 lits promis par Emmanuel Macron ? Pourquoi continue-t-il à fermer des hôpitaux ?

La réalité est sans appel, les déprogrammations de soins et d’actes chirurgicaux se multiplient et de nombreux patients atteints de maladies graves voient leur prise en charge retardée mettant en péril leur chance de guérison. Les personnels soignants sont épuisés, exposés et, souvent, tellement en sous-effectif qu’ils renoncent à protéger leur propre santé.

Le président de la République ose rappeler les applaudissements alors que les personnels attendent toujours une véritable reconnaissance salariale et un plan de recrutement de plus de 400 000 emplois dans la Santé, les Ehpad et l’aide à domicile.

Il en est de même pour les annonces concernant l’éducation nationale, pas un mot sur les suppressions de classe contre lesquelles les personnels se mobilisent en ce moment, les sections en sureffectif qui expliquent grandement les difficultés rencontrées pour exercer des missions de service public de qualité et pour protéger et faire respecter les consignes sanitaires de l’ensemble de la communauté éducative. C’est un plan d’urgence massif pour l’emploi dans l’éducation et les universités qui est plus que nécessaire !

Pas un mot en direction de la jeunesse sacrifiée qui souffre et peine à survivre avec des aides dérisoires. Au lieu de cela, les familles vont devoir gérer, du jour au lendemain, un nouveau calendrier de vacances scolaires. Elles risquent d’être confrontées à de multiples difficultés pour concilier la garde de leurs enfants et la poursuite de leur activité professionnelle.

Rien n’est prévu pour éviter que la majorité des parents en télétravail et particulièrement les femmes ne soient dans l’obligation de conjuguer cours à la maison, garde d’enfants et travail.

La CGT dénonce d’ailleurs le risque de dérives en matière de droit du travail rendu possible dans le cadre de la prolongation de la loi d’urgence (jours de congé imposés, remise en cause de la prise en charge en chômage partiel, etc.).

Le président de la République, dans sa poursuite d’une énumération indécente de ses bonnes actions et décisions politiques, tend à la provocation en parlant de la campagne de vaccination.

En effet, il est indiscutable aujourd’hui que l’insuffisance d’approvisionnement en vaccins trouve ses causes dans la casse de la recherche publique et de l’appareil productif du médicament. Les milliers de suppressions d’emplois à Sanofi en témoignent.

Pour sortir de cette crise sanitaire rapidement, une seule décision politique doit être prise. Il faut réellement faire des vaccins un bien humain mondial, libérer les brevets. Cela permettra de produire, en France et Europe, non seulement des flacons comme actuellement mais des doses de vaccins en suffisance, y compris pour l’ensemble des pays en attente. Rappelons que 130 pays, soit 2,5 milliards d’êtres humains, n’ont reçu aucune dose et que seuls 10 États ont utilisé à eux seuls 75% des doses disponibles.

Toutes les conditions sont réunies pour obtenir de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) cette possibilité prévue légalement et, pourtant, la France est un des pays à avoir voté contre la levée temporaire de la propriété intellectuelle demandée par l’Afrique du Sud et l’Inde.

À la fin de cette communication méprisante et éloignée des préoccupations des Français, Emmanuel Macron fixe une nouvelle échéance, un « bout du tunnel » hypothétique de réouverture des commerces et des lieux de culture, alors qu’il vient de décider d’en fermer encore plus pour 4 semaines.

Combien se relèveront ? Quels impacts sur les milliers d’emplois de salariés particulièrement des TPE ? Il n’en dit mot ! Pas un mot en direction du monde du travail, de ces salariés de « deuxième ligne » si essentiels à notre société.

C’est d’un plan de rupture qui rompt avec la gestion uniquement comptable des problèmes dont le pays a besoin pour sortir de la crise.

Pour la CGT, ce discours présidentiel et ceux qui vont suivre cet après-midi, notamment celui décliné par le Premier Ministre devant la représentation nationale, méritent que les travailleuses et les travailleurs se mobilisent pour exiger un véritable changement de cap.

La CGT donne rendez-vous pour un printemps des luttes pour l’emploi, le renforcement des services publics, particulièrement de la santé et de l’éducation, le droit de toutes et tous d’être protégé et d’avoir accès à la vaccination.

  

 

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Dominique Dellac à l'hôpital de Monfermeil: "Le plus grand hommage aux soignants, c’est de soutenir l’hôpital !"

3 Avril 2021, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

Dominique Dellac, conseillère départementale PCF

"J’ai apporté mon soutien hier à a la direction de l’hôpital de Montfermeil et aux personnels, après les récents reportages de nombreux médias sur la situation critique de notre hôpital, dont un reportage au journal de 20 h sur France 2.

Le personnel, épuisé, témoigne du manque de moyens humains accordés à l’hôpital public alors que la pandémie de Covid-19 s’aggrave de nouveau et que le nombre de patients Covid est passé de 60 à 100 en une semaine. Une situation intolérable qui appelle une réponse forte, immédiate et concrète du Ministère de la Santé et de l’Agence Régionale de Santé.

Comme en témoigne Lydia Pierre-Schull, la directrice des soins, il y a au total, tous services confondus, « une quarantaine d’infirmières arrêtées parce qu’elles ne sont pas bien, elles sont épuisées et cette fois-ci, nous n’avons pas d’aide comme l’an dernier ». Effectivement, contrairement à la première vague, l’hôpital ne bénéficie pas de renforts d’élèves infirmiers ni de soignants venus d’autres régions.

Et comme le souligne Marie, infirmière de l’hôpital, « Cela ne s’arrête jamais. On est fatigué, on est constamment là. Les vacances, on a dû les annuler pour le bien-être des patients et des collègues, mais nous sommes épuisé-e-s ».

L’attribution à titre posthume du grade de chevalière de la Légion d’honneur à Elena Mamelli, regrettée directrice des soins de l’hôpital de Montfermeil, décédée en mars dernier après 31 ans de service et à 14 soignant-e-s (médecins, aides-soignantes, agents hospitaliers, mais aussi ouvriers spécialisés) ayant perdu la vie « en allant au contact des malades du coronavirus lors de la première vague de l’épidémie début 2020 » est un hommage mérité à ces femmes et hommes qui seront resté-e-s fidèles à leur engagement de protéger leurs semblables, y compris au péril de leur vie.

Mais si le gouvernement souhaite réellement et concrètement rendre hommage à Elena Mamelli et toutes celles et ceux qui sont tombé-e-s dans la lutte contre la pandémie, il devrait (et aurait déjà dû depuis longtemps) rompre avec sa doctrine de réduction des coûts et redonner de véritables moyens au système de santé publique de notre pays.

Comme en mars dernier, notre tristesse et notre reconnaissance ne peuvent qu’être mêlées de colère au vu des grandes difficultés que continue à vivre notre hôpital."

 

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Confirmation de l'acquittement de Laurent Gbagbo : un pas important vers la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire (PCF)

3 Avril 2021, 06:58am

Publié par PCF Villepinte

laurent Koudou Gbagbo et Charles Blé Goudé

Publié le 02/04/2021 par PCF

Le Parti communiste français exprime sa réelle satisfaction de la libération définitive de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé. Acquittés par la Cour Pénale Internationale (CPI) en janvier 2019, ils étaient en attente d'un jugement de la cour d'appel.

Leur libération provisoire, avec des conditions très strictes, dans l'attente de cet appel, a constitué un précédent très critiqué. L'acquittement suivi des restrictions drastiques de liberté sont apparues en contradiction avec toutes les normes juridiques jusqu'ici admises. Rappelons également que ce procès pour crimes contre l'humanité a commencé fin 2011.

Les deux hommes politiques ont été détenus pendant plus de sept ans.

Ainsi, la CPI dépasse en matière de détention provisoire les normes admises par la Cour européenne des droits de l'homme et de très nombreuses juridictions nationales. Il sera sans doute nécessaire que les textes régissant la CPI soient réformés.

Sur le fond, ce procès pose de lourdes interrogations car, durant ces longues années, aucun des 82 témoins à charge n'a pu étayer en quoi que ce soit les chefs d'accusation envers les deux hommes politiques. Nombre d'entre eux ont même témoigné en leur faveur.


Ainsi se termine une procédure initiée sous l'influence du pouvoir français de Nicolas Sarkozy en vue de consolider le pouvoir d'Alassane Ouattara qu'il venait d'installer, avec l'aide de l'armée française, à la suite d'un différend électoral qui aurait pu être résolu par un recomptage ou une reprise du scrutin. Parallèlement, ni la justice ivoirienne, ni la justice internationale n'ont à ce jour traité juridiquement les massacres commis par les « rebelles » sous l'autorité de ce même Ouattara. Pire encore : ceux qui y sont impliqués ont été promus au sein du pouvoir d'État. Cette situation n'est pas tenable et des mécanismes qui traitent leurs cas seront nécessaires pour une véritable réconciliation nationale. L'ancien Président français devrait lui aussi répondre, devant la juridiction adéquate, des actes ayant eu des conséquences dramatiques pour le peuple ivoirien, et ce, parallèlement aux autres instructions judiciaires le concernant.

La libération de Laurent Gbagbo intervient dans un contexte politique fragile. En effet Alassane Ouattara a imposé un troisième mandat inconstitutionnel avec le soutien du pouvoir français actuel.

La France doit à présent, plutôt que de continuer à soutenir un régime illégitime, reconnaître au plus vite la responsabilité de ses gouvernements successifs dans la situation de chaos où ont été plongées la Côte-d’Ivoire et sa population.

La mobilisation au long cours du peuple ivoirien l'a contraint à lâcher du lest, permettant malgré un découpage électoral inique et des fraudes, l'élection pour la première fois depuis 2011 de parlementaires d'opposition. Dorénavant, le retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire devrait permettre cette réconciliation nationale, sortir le pays de l'impasse et ouvrir des perspectives de progrès pour le peuple ivoirien.


Parti communiste français,

 

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Peur(s)

2 Avril 2021, 07:01am

Publié par PCF Villepinte

Revoilà la question du «tri» et, avec elle, son lot dangoisses.

Continuum.

 Nos prophètes de légende, sans prise sur l’événement, tentaient toujours de sublimer le malheur passé ou à venir par le merveilleux et l’étalement du mystère dans le temps. La disparition des arrière-mondes et des longues durées donne aux succédanés d’aujourd’hui un air tragi-comique. Loin d’interpréter la catastrophe potentielle, ces derniers tendraient plutôt à en provoquer, surtout quand les interrogations philosophiques – auxquelles ils n’entendent rien – se confrontent à une crise sanitaire d’une telle ampleur.

Depuis un an, conscience humaine et éthique ont été bien chamboulées, au point de bousculer quelques certitudes. Même le vivre-ensemble ne ressemble plus à rien. Sans parler de nos peurs, flamboyantes énigmes de déchirantes vérités, qui attisent nos comportements et tordent les phrases. Cette semaine, d’ailleurs, a resurgi dans le débat public le mot «tri», et avec lui toutes les angoisses possibles et imaginables.

Il y a tout juste un an, au début de la vague épidémique, le bloc-noteur avait déjà évoqué le sujet dans toute sa brutalité: faut-il choisir qui tenter de soigner et qui laisser mourir? En toutes circonstances, l’interrogation paraît déplacée sinon choquante. Nous savions alors que cette question du tri à l’hôpital allait nous accompagner durablement.

L’accès à la ventilation mécanique pour les patients en détresse respiratoire n’est en effet que la pointe émergée d’un continuum du rationnement des chances face à l’épidémie, qu’il faut regarder dans son ensemble, jusqu’à l’hypothèse d’une pénurie de ce que les personnels soignants appellent les «ressources de survie», afin d’éviter la saturation totale des services de réanimation…

Justice. 

Frédérique Leichter-Flack, maîtresse de conférences et membre du comité d’éthique du CNRS, parlait à l’époque d’«abomination morale redoutée». Après une année de déprogrammations de tous ordres, une forme de «tri» subi est déjà à l’œuvre, sachant que, parallèlement, un autre «tri» s’opère depuis toujours aux urgences: à quoi sert dintuber une personne très âgée et atteinte de comorbidité, puisquelle entrera en réanimation intensive sans jamais se réveiller?

Loin d’être seulement labomination morale que lon redoute, des décisions difficiles sont toujours prises et elles doivent combiner respect de l’éthique et principe de réalité une combinaison souvent incompatible. Frédérique Leichter-Flack nous rappelait ceci: «Le tri a précisément été inventé, en médecine d’urgence comme en médecine de guerre, pour remettre de la justice, de l’efficacité et du sens là où ne régnait que l’aléa du fléau.»

 Et elle ajoutait: «Le médecin trieur n’est pas l’ange posté à l’entrée du royaume, il n’est pas là pour jouer à Dieu et dire qui aura ou non droit à la vie, mais pour sauver le plus de vies possible, en refusant de se cacher derrière la Providence ou la distribution aléatoire du malheur.»

Risque.

 Difficile à admettre en tant de paix, n’est-ce pas? Laffaire reste sensible au plus haut point. Car, en période de pénurie, sopère une sorte de basculement dune médecine individuelle, censée donner à chacun ce dont il a besoin, à une médecine collective, qui oblige le sauveteur à prendre en compte, à côté de la victime en face de lui, les besoins de tous les autres au regard du stock de ressources disponibles.

Vous l’avez compris: plus le décalage entre ressources et besoins est grand, plus on aura tendance à basculer dans des pratiques de «tri» dégradées. D’où l’enjeu philosophique et démocratique à très haut risque politique, après des années de casse généralisée de nos hôpitaux. Une mise en abîme…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 2 avril 2021.]

 

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

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Birmanie : La France et la communauté internationale doivent parler avec force

2 Avril 2021, 06:16am

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL COMMUNISTES Publié le 31/03/2021 par PCF

Ce samedi 27 mars, un véritable massacre a été commis en Birmanie. Selon l’ONU au moins 107 personnes qui manifestaient contre le coup d’État militaire du 1er février, ont été tuées. En deux mois, le total de morts dépasse les 500.

En renversant le gouvernement central et en destituant tous les gouvernements régionaux, les putschistes n’avaient pas anticipé cette résistance massive. De par sa puissance, le mouvement de désobéissance civile, qui à maints endroits se transforme en une insurrection populaire, isole la junte et interdit la normalisation rapide du régime tant sur le plan intérieur qu’international.

La contestation s’exprime dans la rue et au cœur même de l’État. L’appel à la grève générale lancée le 7 mars par les syndicats, largement suivie, paralyse le pays. Le fonctionnement de l’administration est grippé par l’entrée massive des fonctionnaires dans le mouvement. A ce jour, les hôpitaux publics, les chemins de fer, les banques, les aéroports et la quasi-totalité des organisations étatiques ne fonctionnent plus. La grève a également atteint le secteur privé. A cela s’ajoutent le boycott des firmes liées à l’armée et le refus de payer les taxes et les impôts.

La résistance atteint même les monastères bouddhistes et des moines participent aux manifestations. Le cœur même de l’État est touché : un millier de policiers et de militaires – haut gradés, officiers, simples soldats – ont fait défection, selon une source diplomatique occidentale et de nombreux diplomates en poste à l’étranger font sécession. Tel l’ambassadeur de Birmanie à l’ONU qui a ouvertement rompu avec la junte dénonçant ses crimes et appelant la communauté internationale à condamner publiquement le coup d’État militaire, à ne pas reconnaître le nouveau régime, à ne pas entretenir de relations de coopération avec la Tatmadaw (l’armée birmane), tant que le gouvernement civil ne sera pas réinstallé.

Réclamant « toutes les mesures les plus fermes pour stopper la répression », a-t-il déclaré dans l’enceinte onusienne, il a plaidé pour un soutien international au Comité représentant Pyidaungsu Hluttaw (CRPH), nom du parlement bicaméral birman. Ce comité à l’origine composé de 17 parlementaires élus lors des élections de novembre dernier tente de mettre en place une administration parallèle présentée comme la seule autorité légitime du pays. Il aurait déjà réussi à s’implanter dans un certain nombre de villes et de cantons, principalement dans des quartiers et espaces industriels de Rangoun et d’autres villes où des groupes de manifestants se sont repliés, construisant des barricades et livrant des batailles de rue pour y organiser des « administrations populaires ».

Cette mobilisation massive était inattendue pour les putschistes qui s’en trouvent considérablement affaiblis. Ces derniers s’activent donc de leurs côtés auprès de certains gouvernements pour qu’ils renoncent sanctions. Ils ont ainsi recruté le lobbyiste israélo-canadien, Ari Ben Menashe, dans le but d’expliquer à Washington « la situation réelle dans le pays ». Ce dernier a déclaré à l’agence Reuters être chargé de convaincre les États-Unis que les généraux du Myanmar souhaitent se rapprocher de l'Occident et prendre leurs distances avec la Chine espérant être entendus dans le contexte actuel.

L’utilité de renforcer les sanctions

Cette démarche de la junte prouve que les militaires ne sont pas indifférents aux sanctions. Un certain nombre ont déjà été prises. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne en ont imposé quelques unes visant le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, ainsi que neuf des plus haut gradés des forces armées et le président de la Commission électorale. Ils se voient interdire de se rendre dans l'UE ou d'y transiter et imposer un gel de leurs avoirs ou de leurs ressources dans les pays de l'Union.

Cela ne suffit pas, l’opposition demande le retrait des entreprises étrangères implantées en Birmanie et ayant des liens avec des entreprises liées à l’armée. En effet, les sanctions prises à ce jour touchent des responsables mais épargnent les firmes telles que la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), aux mains des militaires, avec lesquelles le partenariat est incontournable pour les multinationales qui souhaitent s’implanter en Birmanie.

La compagnie pétrolière australienne Woodside a pris la décision de se retirer du pays et, plus récemment, EDF a suspendu le projet de barrage hydroélectrique Shweli-3. En France, syndicats et ONG relaient la requête de l’opposition birmane quant au retrait de Total. La firme française sévit depuis des années dans le pays et est devenue l’un des plus importants contributeurs financiers de la caste militaire qui maintient la Birmanie sous une férule de fer. Sur ce sujet la France reste bien silencieuse.

D’autres entreprises de l’Hexagone parmi lesquelles Accor continuent sans scrupules leurs activités économiques. Le groupe hôtelier est en contrat avec un conglomérat local présenté comme proche de l'armée. Cela n’empêche pas le P-DG du groupe, Sébastien Bazin, d'annoncer sur France info le 24 mars dernier ne pas avoir l’intention de quitter la Birmanie. Et d’ajouter : « Accor n'a jamais quitté un pays, quand le pays souffrait. Jamais on ne le fera. (...) Le tourisme est vital pour le pays birman pour lui apporter des recettes. »

La France et l’Union européenne doivent monter d’un ton et agir pour que de plus fortes sanctions soient adoptées contre la junte. Même l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) qui a pour habitude ne pas intervenir dans les affaires intérieures d’un de ses États membres, semble changer d’attitude face à la brutale répression meurtrière orchestrée par la junte contre les manifestants pacifistes. Les membres de l’Asean – sans la Birmanie – se sont réunis en urgence pour discuter de la crise. Une des solutions réside à Singapour où les généraux birmans ont le plus d’avoirs bancaires et d’intérêts financiers. Il est plus que temps de mettre en œuvre « une réponse internationale ferme et unifiée », comme l’a demandé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Dans les heures terribles que vit le peuple birman, la solidarité avec les forces de résistances s’impose à tous les niveaux. Le Parti communiste français est à leurs côtés. Il soutient leurs luttes et leurs revendications de démocratie, de paix et de libertés. Avec les syndicats et les ONG, les communistes appuient leur demande quant au retrait des activités de Total en Birmanie.

Le PCF exige du gouvernement que la France adopte une position ferme et une action forte envers l’entreprise française et qu’elle agisse au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour coordonner une action internationale propre à assurer la sécurité des peuples de Birmanie et le retour de la démocratie.

Dominique Bari et Méline Le Gourriérec
membres de la commission international du PCF

 

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L'Humanité

2 Avril 2021, 06:13am

Publié par PCF Villepinte

 
 
 
Retrouvez ci-dessous une sélection d'articles parus ce jour sur l'Humanite.fr.
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La rédaction
 
 
Écoles, hôpitaux, vaccination : la stratégie variante d’Emmanuel Macron
 
Le chef de l’État annonce la fermeture des établissements scolaires pour trois semaines et élargit les mesures de restriction à l’ensemble de la métropole. Il ne reconnaît qu’à demi-mot l’échec de la méthode qu’il défend depuis janvier.
 
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Relaxe de Cédric Herrou : « La solidarité ne sera plus un délit »
 
La Cour de cassation a annulé, le 31 mars, le pourvoi du parquet général de Lyon, qui entendait condamner l'agriculteur Cédric Herrou pour avoir aidé des exilés à la frontière italienne.
 
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Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo est acquitté, la CPI en faillite
 
L’acquittement définitif de l’ancien président ivoirien, poursuivi pour « crime contre l’humanité », constitue une gifle pour la Cour pénale internationale, qui siège à La Haye.
 
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Littérature. Rabelais pourrait bien être un conteur créole
 
C’est une des hypothèses de Patrick Chamoiseau, dans un livre qui célèbre les maîtres de la parole venus d’Afrique et leurs descendants contemporains.
 
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Amplifier la lutte contre l'antisémitisme plutôt que les polémiques désastreuses

1 Avril 2021, 09:04am

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL Publié le 31/03/2021 par PCF

Une polémique a vu le jour après le refus du conseil municipal de Strasbourg d’adopter une définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) qui, à bien des égards, fait débat.

Au préalable, il convient de rappeler le rejet viscéral de l’antisémitisme alors que celui-ci connait en France, en Europe et dans le monde une recrudescence inacceptable et intolérable.

C’est le sens de la prise de position des élus de la majorité municipale qui ne souffre aucune ambiguïté d’autant qu’ils ont réaffirmé haut et fort la nécessité d’agir urgemment.

Le rejet légitime de ce texte a été motivé par deux raisons fondamentales.

La définition proposée par l’IHRA est indigente, ambigüe voire dangereuse. Une formulation lapidaire édulcore bien des aspects de l’antisémitisme. Plus gravement, elle nourrit les stéréotypes en évoquant « une certaine perception des juifs » et opère une distinction avec les autres formes de racisme.

Certes, nul n’ignore la singularité des persécutions et de la Shoah mais la lutte contre l’antisémitisme et le racisme doit être universelle. Alors que s’exacerbent les revendications identitaires, il y aurait péril à s’enfermer dans des démarches communautaires affaiblissant le sens et la portée de ce combat.

De plus, ce texte multiplie les références à l’Etat d’Israël s’écartant de son objet. Certes, là non plus les élus de la majorité strasbourgeoise ne sont pas dupes. Ils savent que certains individus ou groupes dissimulent leur antisémitisme derrière une rhétorique antisioniste. Sans la moindre hésitation, ils ont rappelé qu’ils devaient être démasqués et poursuivis.

Cependant, le texte de l’IHRA entretient la confusion entre antisémitisme et antisionisme de manière injustifiée prohibant toute critique à l’égard des politiques conduites par les gouvernements israéliens. C’est donc à juste raison que la municipalité de Strasbourg a refusé cet amalgame contraire au droit fondamental en démocratie.

Le Parti communiste français (PCF), à l’image notamment de la prise de position de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), approuve le rejet de ce texte controversé présenté d’ailleurs par l’IHRA comme un document de travail inachevé. Il n’aura aucun effet dans la lutte contre l’antisémitisme ouvrant la voie à des interprétations contradictoires pouvant à terme l’affaiblir et l’entraver.

Le Parti communiste français appelle à amplifier partout la lutte universelle contre le racisme et l’antisémitisme au-delà des polémiques et des instrumentalisations qui ne peuvent qu’être désastreuses.

Parti communiste français,

Paris, le 31 mars 2021

 

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« Forte mobilisation » en France pour une « vraie loi climat », avant l'examen au Parlement

1 Avril 2021, 08:53am

Publié par PCF Villepinte

 

Des manifestants à la marche pour le climat à Paris, le 28 mars 2021.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Pari gagné pour les partisans d’une « vraie loi climat », qui ont salué une « forte mobilisation » à travers le pays pour réclamer que le projet du gouvernement aille beaucoup plus loin, à la veille de son examen à l’Assemblée.

Un total de 44.000 personnes ont manifesté sur le territoire, selon le ministère de l’Intérieur.

Pour les organisateurs du mouvement, ils étaient quelque 110.000 a avoir battu le pavé dans de nombreuses villes de France, dont 55.000 à Paris et 10.000 à Lyon.

L’appel à manifester a été rejoint par des dizaines d’ONG, syndicats et partis pour dénoncer le « manque d’ambition » du projet de loi « climat et résilience », sensé traduire une bonne partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.

Cet exercice démocratique inédit, convoqué par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise des Gilets jaunes, a vu 150 citoyens tirés au sort et formés par les meilleurs experts du climat pour proposer des mesures permettant de « réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France d’au moins 40% dans un esprit de justice sociale ».

Mais pour les militants écolos, il ne reste pas grand chose des 149 propositions de la convention une fois passées à la moulinette du gouvernement, accusé d’avoir cédé aux lobbies économiques, loin de la promesse d’Emmanuel Macron aux « citoyens » de transmettre leurs mesures « sans filtre ».

Bon nombre des 150 s’étaient d’ailleurs joints à l’appel à manifester, à l’image de Nadine Breneur, membre de la CCC défilant à Strasbourg (1.100 participants, selon la préfecture): « Les textes ont été modifiés, dilués, voire mis de côté, je me sens trahie ».

A Rennes (1.700 personnes selon la police, plus de 2.000 selon les organisateurs), Grégory dos Santos, un autre des 150 est lui aussi amer: « La loi climat telle qu’elle est aujourd'hui, c'est une coquille vide. Il faut des marches comme ça pour qu’il se passe quelque chose ».

Sans filtre enfumé

A Paris, un foule nombreuse a défilé derrière une banderole « Pour une vraie loi climat: Stop au blabla » dans un cortège festif, animé par des musiciens.

Les manifestants rivalisaient de pancartes dénonçant l’attitude du président de la République. « Macron, ta loi en carton, c’est la poubelle jaune » se taillait un franc succès, comme les variations sur « Sans filtre, tu nous enfumes ».

« Il n’y a pas de négociations possibles avec le climat, c’est une course contre la montre », martelait le réalisateur et militant écolo Cyril Dion, promoteur puis « garant » de la CCC avant de dénoncer la mise en oeuvre de ses propositions par l’exécutif, qui « ne permet absolument pas à la France de tenir ses objectifs » en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ».

Une autre figure tutélaire de la CCC, l’économiste Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l’accord de Paris sur le climat de 2015 et coprésidente du comité de gouvernance de la convention, défilait à Montpellier.

« Les Français demandent plus de la part de leurs députés et de leur gouvernement: une vraie loi climat ambitieuse où le volet social est le pivot de cette transition nécessaire », a-t-elle déclaré à l’AFP.

De nombreux manifestants appelaient eux aussi les parlementaires à améliorer le projet de loi, sur lequel quelque 7.000 amendements ont été déposés. Tout comme, paradoxalement, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui a perdu un certain nombre d’arbitrages lors de la préparation du texte.

« Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles, » a-t-elle déclaré sur France Inter, disant « espérer » que les parlementaires pourraient encore voter certaines « avancées ». Elle a toutefois assuré que le texte resterait comme « une des plus grandes lois du quinquennat ».

Interrogée sur les manifestations, dont le succès n’était pas encore apparent quand elle s’exprimait, la ministre a assuré que « les marches pour le climat, c’est très bien qu’elles existent ». « Je suis heureuse que cette préoccupation soit toujours là ».

Les organisateurs appellent en tout cas déjà à défiler le 9 mai « si la loi est votée en l’état ».

 

 

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Sports – Une loi au rabais

1 Avril 2021, 06:32am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 31/03/2021 par PCF

Emmanuel Macron avait promis une grande loi sur le sport et la société, c’est une loi au rabais qui a été adoptée le 19 mars à l’Assemblée nationale.

À trois ans de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques, nous aurions pu espérer un texte ambitieux vu la situation de crise inédite que traverse le sport. Rappelons que le budget des sports est en baisse depuis le début du quinquennat, que le ministère des Sports est sous la tutelle de l’Éducation, en perte constante d’effectifs, et que la baisse du nombre de licenciés dans les clubs est supérieure à 25 % avec toutes les trésoreries dans le rouge.

En novembre, un rapport de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS) tire la sonnette d’alarme : 66 % des jeunes de 11 à 17 ans « présentent un risque sanitaire préoccupant » et 49 % « présentent un risque sanitaire élevé, caractérisé par des seuils plus sévères, soit 4 h 30 de temps d’écran journalier et/ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour ». La principale cause est la sédentarité et le manque d’activité physique et sportive. Déjà en 2019, l’OMS relevait que 80 % des enfants scolarisés ne respectent pas la recommandation de faire au moins une heure d’activité physique par jour, et si l’on ne change rien l’espérance de vie de cette génération sera plus courte que celle de leurs parents.

Si le texte avait pour objectif de développer la pratique sportive pour le plus grand nombre, en réalité il se limite à quelques avancées à la charge des collectivités. C’est d’abord la possibilité pour les associations d’utiliser les équipements sportifs des collèges et des lycées et l’obligation, lors de la construction de nouvel équipement, de créer un accès indépendant. C’est la possibilité pour les communes et les intercommunalités volontaires de mettre en œuvre des plans sportifs locaux, auxquels seront associés les acteurs du sport, les écoles, collèges et lycées, ainsi que de nouvelles missions pour les conférences régionales du sport (notamment le sport santé et les savoirs sportifs fondamentaux).

Un amendement des députés élargit la prescription du sport santé aux maladies chroniques (l’hypertension, l’obésité, la maladie mentale, la dépression). Cependant, la prise en charge des malades par les associations sportives ou par des spécialistes du secteur n’est pas remboursable par la Sécurité sociale.

La loi rénove la gouvernance des fédérations sportives en imposant la parité dans les instances dirigeantes, en limitant la présidence d’une fédération ou d’une ligue professionnelle à trois mandats, et en renforçant les obligations de transparence. De plus, un dispositif visant à lutter contre le streaming illégal dans le sport est mis en place.

Un amendement prévoit enfin la possibilité pour les ligues professionnelles de créer une société commerciale pour la commercialisation et la gestion des droits d’exploitation audiovisuelle.

Malgré ces dispositions, cette loi ne répond en rien aux enjeux d’actualité. Nous notons particulièrement l’absence de mesures pour développer la pratique sportive chez les enfants. Les députées communistes Marie-George Buffet et Elsa Faucillon se sont vues repousser leurs amendements sur l’Éducation physique et sportive à l’école, jugés irrecevables car pas en lien avec le texte. Rappelons que l’EPS est une matière à part entière qui doit retrouver sa place dans les diplômes. Ce n’est pas faire « bouger les élèves », mais bien un outil éducatif qui permet d’intégrer dès le plus jeune âge des habitudes de pratiques essentielles à la culture sportive.

Cette loi ne permet aucun plan de relance des pratiques et de soutien aux clubs malgré le contexte si particulier que nous connaissons. Rien non plus sur le renforcement du service public du sport et pas un mot sur le financement.

Pourtant, depuis plus d’un an, le PCF propose des mesures d’urgence : une prise en charge de la licence à hauteur de 50 % sur critères sociaux et une indexation sur la base du quotient familial, un doublement immédiat des crédits dédiés au sport et sa progression pour atteindre 1 % du budget de la nation.

Le financement du sport, au regard de son rôle essentiel pour la santé publique et le lien social, devrait être un volet à part entière de la Sécurité sociale. De même que les contributions salariales et patronales alimentent le budget de la Sécurité sociale, une part des cotisations sociales devrait être consacrée au service public du sport d’une nouvelle ère.

Nicolas Bonnet

responsable du collectif Sports et loisirs

 

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