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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Le gouvernement n’apporte toujours aucune réponse aux jeunes

20 Janvier 2021, 16:48pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/01/2021 par PCF

Le gouvernement n’apporte toujours aucune réponse aux jeuneshttps://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12651/attachments/original/1611133617/visuel-jc_%285%29.jpg?1611133617

Tandis que l’épidémie sévit partout en Europe et que le virus et ses variants circulent sur tout le territoire, le premier ministre Jean Castex et ses ministres ont présenté les nouvelles mesures sanitaires.

 

Alors que la crise économique, sociale et scolaire touche de plein fouet les jeunes, le gouvernement est une nouvelle fois apparu incapable d’apporter des réponses concrètes à cette partie de la population.

 

Pour les lycéennes et lycéens ?

 

 Alors que l’année scolaire se poursuit et qu’une nouvelle rentrée s’est faite sous le signe de la Covid-19, le gouvernement fait le choix - et cela est essentiel - de maintenir les établissements ouverts. Les consignes sont celles de la mise en place de meilleures conditions sanitaires afin que les élèves de terminale, passant le baccalauréat à la fin de l’année scolaire, puissent le faire dans de bonnes conditions. Mais comment créer les conditions de la réussite de toutes et tous alors que les élèves ont accumulé un retard important lié aux deux confinements ?

 

Plutôt que d’annoncer des mesurettes sur les cantines, il est urgent d’ouvrir des postes dans l’ensemble des établissements afin de désengorger les classes et permettre aux élèves en difficulté de bénéficier de réels dispositifs de rattrapages. Il s’agit là de la seule et unique solution afin de pouvoir respecter les protocoles sanitaires mais également de tenter de pallier le retard accumulé par des élèves. Aussi, l’annonce d’une campagne massive de dépistage dans les établissements a de quoi laisser perplexe, tant ce gouvernement et ses prédécesseurs se sont évertués à démanteler le système de médecine scolaire.

 

Les étudiantes et étudiants peut-être ?

 

 Les étudiants de première année, eux, reprendront le 25 janvier prochain le chemin des établissements pour assister à leurs TD, en demi-groupe. Pour les autres, il faudra attendre. Alors que depuis le début de la crise un étudiant sur six a été dans l’obligation d’arrêter ses études, le gouvernement n’a rien annoncé pour planifier un retour en présentiel sur le long terme, la réouverture des universités ayant été exclue par le Premier ministre. Aucun plan de rattrapage du retard accumulé n’a été pensé. Et alors qu’elle explose dans tout le pays, la précarité étudiante n’a été que brièvement abordée et aucune solution sérieuse n’a été annoncée.

 

Alors peut-être les jeunes travailleuses et travailleurs ?

 

Touchés de plein fouet par la crise économique, les jeunes travailleurs sont les grands oubliés de ces annonces. Pas un seul mot ne s’adressait à ces nombreux jeunes, notamment saisonniers, alors même que la saison d’hiver aurait dû débuter et que nombre d’entre eux se retrouvent une fois de plus sans emploi, et parfois même sans aucun revenu, n’ayant pas ou plus de droits au chômage, et pour certains n’ayant pas même accès au filet de sécurité que représente le RSA. Les propos d’Élisabeth Borne nous l’avaient fait comprendre cette semaine, mais cela est confirmé maintenant : le gouvernement est incapable de proposer des solutions pérennes à la jeunesse.

 

Pourtant, des solutions immédiates existent

 

 : ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, pré-recrutements massifs de jeunes dans les services publics de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des transports, la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation de jeunes, ou encore la rémunération au minimum au Smic de tout travail. Autant de solutions inaudibles pour un gouvernement prisonnier de ses logiques libérales et dont l’aspiration première reste la satisfaction des intérêts capitalistes.

 

Les JC et l’UEC, moteurs de la mobilisation des jeunes

Une fois de plus, le gouvernement ne s’est pas montré à la hauteur de la nouvelle période qui s’ouvre. Aucun plan de rattrapage n’a été annoncé pour les jeunes en formation. Pire encore, rien n’a été annoncé pour lutter contre le chômage grandissant des jeunes. Les jeunes sont une nouvelle fois laissés-pour-compte avec un avenir de plus en plus incertain. Alors que cette allocution aurait pu être l’occasion d’annonces allant vers une véritable sécurisation des parcours de formations et de travail, Jean Castex et ses ministres se sont fait les porte-voix d’une politique à la petite semaine, sans aucune ambition pour la jeunesse. Si nous sommes bien la génération sacrifiée, ce n’est pas à cause de la pandémie mais des choix politiques du gouvernement.

 

Face à l’inaction du gouvernement, les jeunes communistes organisent des actions tout au long de la semaine. Le mardi 19 janvier, les jeunes communistes avec une dizaine d’autres organisations de jeunesse ont organisé une action coup de poing devant le ministère de l’Économie. Cette action fait suite à l’intervention de Bruno Le Maire chez Bourdin contre l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans.

 

Le mercredi 20 janvier, l’Union des étudiantes et étudiants communistes organise une manifestation pour demander la réouverture des universités et un plan de lutte contre la précarité étudiante.

 

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

 

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Grève du 26 janvier – De la maternelle à l’université, pas de génération sacrifiée !

20 Janvier 2021, 16:42pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/01/2021 par PCF (extraits)

Grève du 26 janvier – De la maternelle à l’université, pas de génération sacrifiée !

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Depuis des mois, la colère monte dans les établissements scolaires. Ce mardi 26 janvier, les syndicats de l’éducation et de l’enseignement supérieur appellent à la grève, de la maternelle à l’université. Les communistes seront à leurs côtés pour défendre les services publics d’éducation et d’enseignement supérieur, porter des réponses à la crise qu’ils traversent et construire une politique éducative de progrès.

 

Ce gouvernement est irresponsable : impeachment pour Blanquer et Vidal ! Cela fait maintenant presque un an que nous vivons au rythme de la crise sanitaire. Un an qui aurait pu être mis à profit pour prendre des décisions politiques, lutter contre le virus et renforcer nos sociétés. Dès le mois de mars, le PCF a proposé un plan d’urgence

(https://www.pcf.fr/plan_d_urgence_pour_l_cole)

 qui devait permettre de garantir l’éducation de toutes et tous dans des conditions sereines. Le gouvernement a préféré faire comme si de rien n’était. C’est irresponsable !

Face à la progression du virus, face à la souffrance d’une génération sacrifiée, le gouvernement fait l’autruche. Refus de compter les élèves et les personnels malades, publication de chiffres faux, manque de vaccins…, croient-ils pouvoir éradiquer le virus simplement en répétant qu’on « ne tombe pas malade à l’école » ? Quelle réponse comptent-ils apporter à la souffrance des étudiantes et des étudiants isolés, privés de formation et de perspectives d’avenir ?

Blanquer et Vidal ignorent la souffrance des personnels et des jeunes. Ils organisent le chaos pour mieux faire passer leurs réformes libérales et détruire l’éducation publique.

Ne laissons pas faire ces irresponsables. Il est urgent de reprendre la main sur notre éducation, nos métiers, notre avenir ! L’autoritarisme de Blanquer et Vidal conduisent l’éducation nationale et l’université dans le mur. Avec leurs politiques, c’est toute une génération qui va être sacrifiée. Il est urgent d’agir.

Dans cette perspective, engageons-nous dans le cadre de l’appel à des États généraux de l’éducation pour l’égalité, l’émancipation, la démocratie paru dans l’Humanité ce mercredi 20 janvier et signé par plus de 100 personnalités issues de différents syndicats, mouvements politiques et associations, du monde de la recherche et de la culture

(https://etatsgeneraux.carnetsrouges.fr/).

Marine Roussillon

Membre du CEN, responsable secteur Education

 

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Centrale nucléaire de Golfech : le PCF soutient l'action des salariés de l'Energie

19 Janvier 2021, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 19/01/2021 par PCF

Le projet Hercule doit être stoppé il va à l'encontre de urgences climatique, sociale et industrielle.

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Ce mardi sur la centrale nucléaire de Golfech, les salariés de l'énergie sont une nouvelle fois dans l'action, à l'appel de leur intersyndicale, contre le « projet Hercule », projet de démantèlement de l'entreprise publique EDF que veut imposer le gouvernement. Les communistes et leurs élu.e.s soutiennent pleinement leur forte mobilisation.

Le projet Hercule  est à l'encontre des besoins actuels,  en effet il prévoit l'éclatement d'EDF en trois entreprises distinctes : EDF Bleu comprendrait les entités nécessitant des investissements lourds, comme le nucléaire, et resterait publique. EDF Vert, cotée en Bourse, regrouperait les activités les plus rentables (énergies renouvelables, réseaux électriques Enedis) et serait largement ouverte aux investisseurs privés. EDF Azur aurait la charge des barrages hydroélectriques dont les concessions seraient cédées au secteur privé.

L'éclatement d'EDF n'est que la privatisation des activités les plus rentables de l'énergie alors que le financement des investissements resterait à la charge du contribuable. L'usager, lui, verra s'envoler les tarifs... Inacceptable dans un moment de crise où l'importance des services  publics et de la maîtrise des enjeux industriels par l'Etat est flagrant aux yeux de tous.

Alors que la crise écologique, comme la nécessité de relocaliser la production industrielle placent la question énergétique au cœur des défis à relever, alors que 12 millions de nos concitoyen.ne.s sont en situation de précarité énergétique, Emmanuel Macron se propose de livrer ce bien commun aux appétits du monde de la finance ! Une logique qui va à l'encontre des besoins du pays, soulignés par la crise sanitaire.

Les communistes, aux côtés des salarié.e.s et de leurs syndicats, exigent un véritable débat public sur l'avenir d'EDF et ses moyens d'investissement au service de l'intérêt général et de la souveraineté nationale.

Notre pays a besoin d'un véritable service public de l'énergie, géré démocratiquement, associant aux prises de décisions les salarié.e.s, les usager.e.s et les collectivités locales.

L'énergie est au cœur de la transition écologique, du développement industriel du pays et de la réponse aux besoins vitaux des citoyen.ne.s : c'est notre bien public, il doit être soustrait aux logiques de profit et son accès doit être garanti à toutes et tous. L'action des salarié.e.s pour s'opposer à ce projet, comme leur travail au quotidien pour répondre aux besoins des populations fait l'honneur de notre pays et j'appelle à les soutenir.

 

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Sanofi : le carnage social orchestré par les actionnaires pèse lourdement sur la souveraineté sanitaire de la France

19 Janvier 2021, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/01/2021 par PCF

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Les logiques de rentabilité des grands groupes font marcher le monde sur la tête...

Alors que nous traversons une pandémie mondiale, le groupe pharmaceutique Sanofi prend la décision de supprimer entre 400 et 600 emplois dans le secteur de la recherche et développement.

5 000 postes ont déjà été supprimés en France par le groupe en l'espace de 10 ans, sur un total d'environ 25 000 salariés. Et 3 000 postes ont été supprimés sur les 6 000 postes dans la recherche et développement.

Le retard de Sanofi sur le vaccin montre au contraire que le groupe devrait intensifier ses activités de recherche. La multiplication des variants à la Covid-19 doit inciter à une veille pharmaceutique permanente pour avoir une réponse adéquate aux besoins de santé.

Pour la 26e année consécutive, le groupe Sanofi a distribué des dividendes, battant par la même son record atteignant presque la somme astronomique de 4 milliards.

Autant d'argent qui n'a pas été investi dans la recherche, la formation, les salaires. Ni dans la production, alors que les pénuries de médicaments explosent depuis 2016 (2 400 ruptures d'approvisionnement en 2020, soit 4 fois plus qu'en 2016).

C'est une prédation à grande échelle qui s'effectue, au détriment de l'emploi et de l'efficacité même de l'entreprise.

Il est déraisonnable aujourd'hui plus qu'hier encore, de laisser les mains libres aux actionnaires.

Il y urgence à développer des logiques industrielles émancipées de la loi du profit, en donnant de nouveaux droits de gestion aux salariés, afin de développer l'emploi, la recherche et la formation, afin de développer un nouveau cycle vertueux dans un objectif de réponse aux besoins de santé.

Le PCF appelle par ailleurs à la création d'un pôle public du médicament, pour garantir la souveraineté sanitaire de la France.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

 

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Éradiquer le chômage et s'attaquer à la pauvreté

18 Janvier 2021, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

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Les opposants font « le serment » de sauver les terres agricoles.

18 Janvier 2021, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Alors que le préfet a fait des propositions revoyant l’urbanisation du Triangle de Gonesse à la baisse, les militants ne sont pas convaincus. https://par-par-production-api.twipecloud.net/Image/250/0/1285919/3.3.5/41268373/2662226/26243374

Gonesse | 95 Par Marie Persidat

Le Parisien 18.01.2021

« Ces 110 ha doivent être considérés comme un patrimoine commun, en conséquence je m’en déclare copropriétaire avec l’ensemble des habitant.es de l’Ile-de-France. » Ils ont été des centaines à signer cette déclaration à l’occasion de la nouvelle mobilisation organisée par le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) hier. «Les militants veulent conserver l’intégralité des terres agricoles du secteur. Par ce « serment du triangle », les pieds dans la boue, ils relancent la mobilisation et tournent le dos aux dernières intentions affichées par la préfecture du Val-d’Oise.

« Je me déclare responsable du vivant qui habite ces hectares, que je m’engage à protéger contre toute tentative d’artificialisation et de destruction, quelle qu’elle soit », conclut le texte.

« Le Triangle de Gonesse doit devenir un enjeu national »

Le message est clair. La solution mixte proposée par le préfet ne les convainc pas. Dans ce rapport, commandé par le Premier ministre, Amaury de Saint-Quentin défend une « urbanisation modérée » : le projet d’urbanisation initial de 280 ha (qui comprenait le gigantesque EuropaCity) est bel et bien abandonné. Mais une autre option de 110 ha aménagés au nord de la Zac est défendue, afin de « donner du sens » à la future gare de ligne 17 prévue précisément à cet endroit.

« Nous sommes au milieu du gué, estime Bernard Loup, président du CPTG. La victoire n’existera que lorsque la zone d’activités sera abandonnée. Le Triangle de Gonesse doit devenir un enjeu national. » Face aux enjeux climatiques, les militants estiment qu’il n’y a désormais qu’une seule option légitime. « Le Val-d’Oise est le département à la production agricole biologique la plus faible», rappelle Bernard Loup. Nous sommes en retard. » Un constat partagé par de nombreuses autres associations présentes, entre autres, le collectif non au terminal 4 de Roissy. Luc Blanchard, coprésident de France nature environnement Ile-de-France condamne « l’espèce de partage bizarre annoncé par la préfecture. L’ensemble de ces 110 ha doit servir à l’alimentation francilienne. Ce genre de zone aura aussi la capacité de rafraîchir la capitale. Car je rappelle que nous n’avons pas de vaccin contre le réchauffement climatique. »

Pour nombre d’élus, l’emploi à défendre

 Les autres projets justement, mentionnés dans le rapport du préfet, ne répondent pas aux besoins des habitants d’après les militants du CPTG. « Il n’y a rien de crédible dans tout cela, balaie Bernard Loup. La philharmonie, le conservatoire national de la presse ce sont des projets prestigieux qui ne servent que les élus, pas la population. S’il y avait un seul projet intéressant dans tout cela nous serions prêts à en discuter. » Un constat qui n’est évidemment pas du tout partagé par les élus du Val-d’Oise, avec en tête la présidente (LR) du conseil départemental, Marie-Christine Cavecchi. « Une centaine de militants politisés représentant une minorité ne peuvent pas continuer de prendre en otage l’avenir et les nombreuses opportunités d’emplois de centaines de milliers de Vald’Oisiens à l’est du département », réagit-elle.

« Le rapport du préfet, dont les premières intentions sont dévoilées, semblent être modérées et reprennent largement les propositions faites par conseil départemental fin novembre 2020 : une Cité internationale, un second Creps, un conservatoire national de la presse et le centre de conservation des collections de la BNF ou encore la réflexion sur l’implantation d’un nouveau site des MIN en Val-d’Oise autour des circuits courts, énumère l’élue. Je suis disposée à avancer sur ces bases. » Marie-Christine Cavecchi rappelle en outre que « la seule gare du Grand Paris express dans le Val-d’Oise, celle de la ligne 17 à Gonesse, est la principale chance pour le Grand Roissy d’accueillir des implantations économiques permettant une diversification. » Les travaux de la gare doivent justement reprendre début février.

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​​​​​​​« Le Dernier Jour du jeûne », de Simon

17 Janvier 2021, 08:53am

Publié par PCF Villepinte

simon abkarian L’Humanité Samedi 16 Janvier 2021 Gérald Rossi

« Le Dernier Jour du jeûne », de Simon Abkarian, une « tragi-comédie de quartier » à l'interprétation formidable. © Antoine Agoudjian

 

Simon Abkarian : « Le théâtre est un poumon de la société»

Auteur, metteur en scène et acteur du «Dernier Jour du jeûne», drôle, grave et truculent spectacle – interrompu par le confinement mais capté par France Télévisions –, Simon Abkarian explique pourquoi les femmes et la parole sont au cœur de cette pièce.

Sur la scène du Théâtre des Amandiers à Nanterre, vous avez créé «le Dernier Jour du jeûne» en 2014. Une tournée a suivi et en 2020 vous avez décidé de la reprendre. Pourquoi?

SIMON ABKARIAN Parce qu’on ne l’avait pas assez jouée (rires)! Plus sérieusement, cela pose la question de la création dans le théâtre public subventionné, car souvent les spectacles ne restent pas longtemps à l’affiche. Cette fois, Ki m’aime me suive, qui avait assuré la production au Théâtre du Soleil en 2019, nous a fait cette proposition en partenariat avec le Théâtre de Paris. Malheureusement, nous n’avons pu donner que quatre représentations publiques.

C’est une pièce bouillonnante, drôle, un brin fantastique… Comment la définiriez-vous?

SIMON ABKARIAN Son sous-titre le dit: c’est une tragi-comédie de quartier. Proche du cinéma italien des années 1950-1960, quand le peuple avait encore son langage, sa noblesse. Quand dire le mot peuple n’était pas une grossièreté. Il avait sa mythologie, sa poésie, sa philosophie, sa manière d’être, de parler, de chanter, de se mouvoir, d’affronter la vie, de se confronter aux grandes idées politiques. Je parle du peuple dans ses belles dimensions, de l’époque où il avait encore ses cathédrales, c’est-à-dire ses usines, ses quartiers, un territoire que l’on peut ici situer quelque part autour du bassin méditerranéen.

Icon QuotePour moi, aujourd’hui, le moteur du monde n’est pas l’image, mais toujours le langage.

Vous avez fait le choix d’une langue colorée, disons provençale…

SIMON ABKARIAN C’est un choix assumé. Quand il y a un langage, il y a une pensée, et alors une vision qui s’anime. Le choix de la langue n’est pas fortuit. A contrario écoutons des discours politiques où il n’y a plus de langage au-delà des stéréotypes, parce qu’il n’y a plus d’idées, de vision. Par chance, beaucoup d’artistes ont encore une pensée. Mettre le verbe au centre de mon travail me permet d’exprimer des réflexions comme des souffrances, ou encore des inquiétudes.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1610872691 C’est une pièce bouillonnante, drôle, un brin fantastique… Comment la définiriez-vous?

SIMON ABKARIAN Son sous-titre le dit: cest une tragi-comédie de quartier. Proche du cinéma italien des années 1950-1960, quand le peuple avait encore son langage, sa noblesse. Quand dire le mot peuple n’était pas une grossièreté. Il avait sa mythologie, sa poésie, sa philosophie, sa manière d’être, de parler, de chanter, de se mouvoir, d’affronter la vie, de se confronter aux grandes idées politiques. Je parle du peuple dans ses belles dimensions, de l’époque où il avait encore ses cathédrales, c’est-à-dire ses usines, ses quartiers, un territoire que l’on peut ici situer quelque part autour du bassin méditerranéen.

Icon QuotePour moi, aujourd’hui, le moteur du monde n’est pas l’image, mais toujours le langage.

Les échanges fleuris de ce «Dernier Jour du jeûne» déclenchent le rire, mais un drame se dessine aussi

SIMON ABKARIAN Des personnages terribles peuvent surgir, mais, attention, ils viennent de chez nous, ils ne sont pas tombés d’un arbre planté chez le voisin. Il faut voir cela en face pour l’assumer, le régler. Et pour le juger. Là-bas, c’est-à-dire dans certaines parties du monde, mais je n’en nomme aucune, la justice n’est pas encore bien construite, alors elle est rendue comme elle le peut. Mais aussi, parfois, quand la justice est mal rendue, quand on voit que dans la balance un puissant pèse beaucoup plus lourd qu’un homme ou qu’une femme ordinaire, ça peut faire revenir de vieux réflexes, donner des envies de faire sa justice. N’oublions jamais que nous venons de ce là-bas.

Icon QuoteN’importe quel pays qui oppresse la femme d’une manière vestimentaire ou sociale, voire parfois les deux, ce n’est pas mon idéal.

Pourquoi avoir donné un rôle prépondérant aux femmes?

SIMON ABKARIAN Parce qu’elles sont en droit de réclamer justice. Alors que c’est toujours l’engeance masculine qui permet ou pas, qui décide, c’est fatigant. Disons, pour faire vite, que n’importe quel pays qui oppresse la femme d’une manière vestimentaire ou sociale, voire parfois les deux, ce n’est pas mon idéal. C’est pour cela que le Moyen-Orient par exemple est boiteux et qu’il le restera un bout de temps, oubliant trop que la moitié de son organisme est le corps féminin.

Comment l’artiste que vous êtes vit cette période étrange avec théâtres fermés et couvre-feu?

SIMON ABKARIAN C’est très difficile, mais il y a des gens qui sont en plus grande difficulté que nous, alors je tempère ma douleur et ma tristesse. Au final je pense qu’il y aura un grand traumatisme. Voilà un an que nous sommes plus ou moins confinés. Concrètement cela signifie pour tous les artistes un spectacle de moins créé dans leur vie. Un spectacle qui n’existera jamais. C’est arithmétique.

Icon QuoteFaire résonner les mots d’un poète ou d’une poétesse, c’est émettre la juste fréquence du bonheur.

Vous affirmez, vous aussi, que le théâtre est essentiel?

SIMON ABKARIAN Ce n’est même pas la question. Le théâtre fait partie intégrante de la vie. C’est un poumon de la société. Il y a quelque chose de l’ordre de l’irréversible avec la présence des artistes dans la collectivité humaine. Sans nourriture de l’esprit on redevient des bêtes; alors il faut pouvoir continuer à se raconter des histoires, à chanter, à faire du bon théâtre, du beau cinéma, de la belle télévision. N’oublions pas qu’à l’époque des Grecs antiques c’était un devoir d’aller au théâtre. Faire résonner les mots d’un poète ou d’une poétesse, c’est émettre la juste fréquence du bonheur.

Lire aussi : Lettre ouverte au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Par Simon Abkarian

Est-il exact que vous allez réaliser votre premier film en adaptant «le Dernier Jour du jeûne»?

SIMON ABKARIAN Oui et j’ai même trouvé une société de production, les Films du Poisson, une structure féminine d’ailleurs. La trame du film épouse celle de la pièce, mais il faut imaginer tout un quartier, le peupler; ce nest pas très difficile, je sais doù je pars. Et je me souviens que le personnage principal de mon quartier, c’était le verbe. Reste à trouver où je vais tourner, cela dépendra de l’état du monde.

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Vaccin/Pas de Profit sur la pandémie : "Ne laissons pas notre santé dans les mains de BigPharma !

17 Janvier 2021, 08:33am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/01/2021 par PCF

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Alors que la stratégie vaccinale du gouvernement est faite dans le flou le plus total, il est plus que jamais temps de construire une stratégie collective de sortie de la crise sanitaire.

Le PCF a lancé le 30 novembre dernier, avec des associations, ONG's, syndicats et une quinzaine de forces politiques au niveau européen l'initiative citoyenne européenne #PasdeProfitSurLaPandemie #Right2Cure.  Avec le comité de campagne national nous avons décidé de faire du weekend des 16 et 17 janvier des journées de déploiement de cette campagne autour de trois grands axes.

Nous demandons la transparence sur la stratégie de vaccination au niveau national, comme européen et en particulier la publication des contrats signés avec les entreprises multinationales pharmaceutiques. La confiance des Français et des Européens ne se construira qu'à cette condition.
 

Nous demandons que les brevets soit abandonnés pour que les vaccins tombent dans le domaine public et permettre que les chercheurs et les scientifiques des différents laboratoires travaillent ensemble et partagent les connaissances, les retours sur les premières vaccinations et les différents vaccins. Face à un virus, unissons toutes les forces, toutes les intelligences ! Dans les pays pauvres, 9 personnes sur 10 n'auront pas accès au vaccin contre la #COVID19 en 2021.  Selon l'OMS, le mécanisme COVAX a besoin d'urgence d'un peu plus de 4 milliards de dollars afin d'acheter des vaccins pour les pays à revenu faible et intermédiaire.


Nous voulons que les vaccins et traitements anti-pandémiques soient accessibles à tous et toutes indépendamment de la nationalité ou de la classe sociale. Pour cela, il faut en faire de biens communs de l'humanité soustraits de la logique des brevets. Le gouvernement français tout comme la Commission européenne s'étaient engagés en mai dernier sur ce sujet mais depuis ils refusent de soutenir les initiatives de l'Afrique du Sud et de l'Inde au sein de l'OMS et de l'OMC en la matière. Il faut que cette hypocrisie cesse si nous voulons trouver une issue à cette crise.

Après la pénurie des masques et des tests, allons-nous continuer sans rien faire vers une pénurie de vaccins ? Les alternatives existent pourtant comme mobiliser toutes les capacités productives pour permettre la production de vaccins au niveau national, européen et mondial. C'est ce qu'exigent aujourd'hui les salariés et la CGT Sanofi et nous les soutenons dans cette démarche.

Au-delà, il est temps que l'argent public qui a déjà financé la recherche et l'aide à la production ne servent pas aujourd'hui à verser des dividendes exorbitants aux actionnaires de BigPharma en grèvant encore plus le budget de la Sécurité sociale. Nous demandons que le vaccin et les traitements anti-Covid soient vendus à prix coûtant. C'est d'ailleurs pour répondre aux besoins des populations que nous prônons depuis des années la mise en place d'un pôle public du médicament au niveau national, européen et mondial. Cette proposition est plus que jamais d'actualité.

Le PCF appelle aujourd'hui toutes les organisations de gauche, écologiques et les forces du mouvement social à s'investir dans cette campagne et à faire signer massivement l'initiative citoyenne européenne

 

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Olivier Duhamel, le silence et l’omerta…

16 Janvier 2021, 10:44am

Publié par PCF Villepinte

Domination(s)

https://1.bp.blogspot.com/-TaOq5F52MsQ/YABsCD4qcjI/AAAAAAAAGVw/Qmz1ocW4eOkM96fBk306zAzVB1OA6IySwCLcBGAsYHQ/s320/affaire-olivier-duhamel-comment-ont-reagi-ses-amis-proches.jpg

Cercle.

 Quand nous assistons à des histoires d’agonie, qui insistent et s’acharnent sur l’esprit collectif, nous ne savons plus bien où se situe l’ampleur de la décomposition et jusqu’à quel point elle reste soutenable. Les révélations de Camille Kouchner concernant les agissements d’Olivier Duhamel – qui n’a pas cherché à nier ou à minimiser les faits, selon des «proches» – nous renversent par leur laideur et offrent la possibilité à toutes les interprétations, sans parler de cette revanche inévitable contre l’entre-soi de ces réseaux de pouvoir qui ont servi et servent encore de décor aux lambris de la République.

Feu! Sur les «intellectuels» de cette gauche si morale que lexpression même semble avoir perdu tout son sens. Au pouvoir sengrène le pouvoir du pouvoir, déclenchant trop souvent des comportements de précautions. Sauf que, en l’espèce, le principe de réalité, lui, saccage tout. L’onde de choc est considérable, dans la mesure où l’intéressé disposait de tous les ronds de serviette possibles et imaginables dans les rouages des hautes sphères, de Science-Po au club du Siècle, le cercle d’influence de «l’élite française» qu’il présidait jusqu’à sa démission, le 4 janvier. 

«Olivier Duhamel, que l’on peut étiqueter au centre gauche, est un pur produit de la famille centriste, ce qui explique à ses yeux l’importance de ce club où convergent centre gauche et centre droit», raconte un membre influent de ce qu’il nomme en personne le «carré VIP des élitaires français». En résumé, nous venons d’assister à la chute d’un faiseur de princes, qui avait bénéficié d’une omerta assez bien organisée et plus vaste que nous ne l’imaginions. D’où certaines questions légitimes. La tonitruante affaire Duhamel se résume-t-elle à une histoire de famille? Ou concerne-t-elle tous les citoyens attachés à préserver l’État?

 

Posséder. 

Bien sûr, la description sans pitié de la Familia Grande, le livre de Camille Kouchner, laisse place aux commentaires destructeurs.

Ainsi entendons-nous dire qu’il s’agissait d’une famille «disloquée»«dysfonctionnelle»«hypersexualisée», au final, «totalement déstructurée par l’idéologie libertaire». Duhamel, symbole et incarnation à lui tout seul de ces individus que le pouvoir protège, tandis que la société – que les mêmes critiquent par ailleurs en se délectant de bonne conscience – leur octroie tous les avantages. De sorte qu’il leur faudrait tout posséder, tout: largent, la domination, lostracisme idéologique, le sexe, ce qui les conduirait à une sorte darrogance de classe, puis aux déviances et, au bout, forcément, au sentiment d’impunité que leur confèrent leurs positions.

Mécaniques. 

Au fond, la démarche de Camille Kouchner se résume à une intention: rompre avec le silence. Silence imposé à la victime, son frère, et à elle-même. Silence assumé des autres. Pour toutes les victimes d’inceste incapables de parler pour ne pas briser ce que l’on nomme «la famille», ce livre a grande valeur. Et une vertu. Sortir du cauchemar de la honte et de la culpabilité. Et enfin fissurer les structurations quasi mécaniques de la société. Il y a un an, le Consentement, de Vanessa Springora, avait déjà narré dans le détail les liens de domination entre un enfant et un adulte. Cette domination prend racine soit dans la violence, soit dans le charisme.

Le cas qui importe le bloc-noteur se range dans la seconde catégorie. Car, n’oublions jamais deux choses. Primo: nous traversons précisément une époque où les rapports de domination la plupart du temps entre classes expliquent en grande partie les fracturations humaines. Secundo: sachant que, en France, 10 % des citoyens avouent avoir été victimes dinceste, circonscrire ce tragique épisode à un clan ou à un milieu social serait pour le moins réducteur, mais aussi, de toute évidence, une injustice envers toutes les victimes. 

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 15 janvier 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Évasion fiscale : le Conseil d’État donne raison aux communistes !

16 Janvier 2021, 10:40am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/01/2021 par PCF

https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12634/attachments/original/1610634115/visuel-1562825_960_720.jpg?1610634115Depuis des mois, par voie d'amendement et dans une Proposition de loi que j'avais déposée au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, les députés communistes demandent la reconnaissance du statut juridique « d'établissement stable » pour les filiales françaises d'une société ayant son siège social dans un paradis fiscal.

Grâce à ce mécanisme d'évitement fiscal bien connu, les multinationales, en particulier celles du numérique, s'affranchissent de leurs obligations et privent les États de recettes très importantes. Au total, l'évasion fiscale coûte chaque année à la France entre 80 et 100 milliards par an, selon de nombreux experts.

Dans une décision récente, le Conseil d’État vient enfin d'établir cette qualification d'établissement stable, ce qui signifie tout simplement que ces filiales françaises doivent désormais se soumettre à l'impôt sur les bénéficies dans notre pays ! C'est une grande victoire pour tous ceux qui ont défendu cette position, en dépit de l'opposition systématique et résignée de la majorité parlementaire et du gouvernement, avec pour seul argument que cette notion était inapplicable. Forts de cette décision novatrice et audacieuse, qui ouvre la voie à une taxation plus juste des bénéfices des géants du numérique, nous redéposerons rapidement cette proposition à l'Assemblée comme nous le faisons depuis des années.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,

 

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