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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

On voudrait la vie meilleure

9 Janvier 2021, 15:52pm

Publié par PCF Villepinte

Nous les assis devant Nous le parterre Nous les ci-devant Damnés de la terre On voudrait la vie meilleure On voudrait le monde mieux

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Macron et le déclassement français.

9 Janvier 2021, 09:55am

Publié par PCF Villepinte

Déclin(s)

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

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Pouvoir. Les conflits forgent les caractères et changent les paradigmes –à condition den théoriser les buts comme les conséquences, faute de quoi, les cloches des morts jettent leur chanson aux corbeaux qui senvolent, la brise murmure aux cyprès des chants funèbres. Face à la crise (et toutes les crises cumulées), Mac Macron se révèle bien plus qu’un simple prince-président choisi par une oligarchie au service de la caste supérieure: il est désormais le symptôme d’une certaine idée du déclin français, son incarnation absolue. Ci-devant, un chef de l’État plus confusionniste que visionnaire, à l’image de ce «macronisme» impossible à définir en vérité. Sauf sur un point essentiel qui n’a rien d’énigmatique. Mac Macron semble en effet parachever un cycle entamé bien plus tôt par ses prédécesseurs et toutes les lignées qui les entouraient, consistant à ce que la France ne soit plus gouvernée au sens de la planification politique, mais juste administrée par une brochette de technocrates arrogants qui regardent le pays comme une entreprise, ruinant par là-même les derniers appareils régaliens de l’État dans le seul but d’asseoir leur propre pouvoir.

 

Failles. Ce qui se passe sous nos yeux est tellement déchirant et destructeur que nous ne savons plus comment réagir. Pourtant, le principal intéressé, qui ne passe pas pour un inculte en stratégie, remarque depuis des mois que «les Français ont réaffirmé leur volonté de prendre leur destin en main, de reprendre possession de leur existence, de leur nation». Constat commun. Sans aucune traduction concrète. Au contraire, la gestion de la pandémie a révélé de si lourdes failles et faiblesses que la République est bel et bien tombée de son piédestal. Une désillusion globale. Ou pour le formuler autrement: une forme de déclassement. Pénurie de moyens et de matériels, hôpitaux sous tension, industries laminées, absence totale ou partielle de souveraineté sanitaire et économique, retard dans la création d’un vaccin: France, pays d’Hugo et de Pasteur, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, es-tu vraiment la sixième puissance mondiale, ou n’affiches-tu symboliquement que ses derniers oripeaux?

 

Horizon. Dans une tribune sèche et impitoyable donnée au Figaro, l’économiste Antoine Levy, doctorant au Massachusetts Institute of Technology (MIT), donne aisément la leçon sans que nous ne sachions très bien qui sortira vivant du champ de tir et à qui profite le crime. Mais qu’importe. «L’ampleur surréaliste de l’échec français interroge; elle ne devrait pourtant pas surprendre», écrit le normalien à propos de la campagne de vaccination. Selon lui, la lenteur de la campagne ne serait «que la suite logique de notre gestion des masques, des tests, du traçage, de l’isolation», le point nodal «d’un déclassement et d’un appauvrissement organisationnel et technologique effarant». Comment lui donner tort? D’autant qu’il ajoute: «C’est aussi le produit de l’arrogance d’un État imbu de lui-même et imperméable à la critique, de la suffisance d’une administration et d’une classe politique autosatisfaites, boursouflées, et incapables de la dose d’humilité. C’est en somme la révélation de la disparition totale de notre “state capacity”, la faculté de l’action publique à agir efficacement tout en préservant les libertés, la simple capacité d’accomplir quelque chose en commun.» La critique, fondée, vient cette fois de tous côtés et pas uniquement des progressistes de la vraie gauche. Dans le pseudo nouveau monde macronien, le Jupiter au petit pied n’est que l’instrument des grandes fortunes et «en-même-temps» (sic) le manipulateur de l’espace politique. L’audit du bloc-noteur est d’une cruauté insondable: nous ne jouons plus dans la cour des grands, incapables que nous sommes de dépasser les incantations. L’examen de conscience sera long. Trop sans doute, pour tous ceux qui préservent l’horizon indépassable d’une certaine idée de la République française, de son indépendance, de son caractère universel… 

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 8 janvier 2021.]

 

 

 

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USA : Ce coup de force doit conduire à soutenir les forces progressistes étasuniennes et leurs combats 

8 Janvier 2021, 09:46am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 07/01/2021 par PCF

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Donald Trump a donc fait hier ce qu'il avait menacé de faire tout au long de la campagne électorale présidentielle américaine : lancer à l'assaut des institutions américaines, et dans les rues du pays, ses troupes fanatisées et assoiffées de violence pour plonger le pays dans la tourmente. S'attaquer à un Parlement relève d'une atteinte grave à la démocratie, même quand celle-ci est affaiblie par la domination de puissances financières.

Trump qui dit incarner "le parti de la loi et de l'ordre" se révèle chaque jour un peu plus, s'il est encore possible, tel qu'en lui-même : dictatorial et ardent militant de la haine et de l'obscurantisme.

Donald Trump a appliqué à son propre pays ses méthodes de milices fascistes et de gangster qu'il avait jusqu'ici réservées aux pays et peuples dont il nie les souverainetés nationales.

A coup de mensonges éhontés et de manipulations, il a non seulement mobilisé 70 millions d'électeurs au cours du scrutin de novembre dernier mais réveillé les réseaux néofascistes de son pays et du monde.

 Ces faits sont d'une grande gravité, pour le peuple étasunien mais aussi bien au-delà, alors que les mouvements les plus réactionnaires et néo-fascistes à travers la planète s'appuient sur les méthodes et les théories politiques de Trump pour nourrir et légitimer leurs actions dans de nombreux pays.

L'heure est donc à soutenir et travailler avec les forces progressistes étasuniennes, qui ont largement contribué à écarter Trump de la Maison blanche et qui seront les plus déterminées à obtenir de véritables changements politiques aux Etats-Unis.

Le PCF exprime ainsi sa plus totale solidarité avec les forces de gauche et progressistes américaines, dont le Parti communiste des Etats-Unis (CP-USA), les militant-e-s DSA au sein du Parti démocrate, les syndicalistes, l'ensemble du mouvement #blacklivesmatter.

Avec elles, il entend faire grandir ce mouvement international en faveur de la libération des peuples de tous les impérialismes, de l'émancipation des individus, de la justice sociale, de l'égalité et de la démocratie, partout à travers le monde.

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, députée du Nord,

 

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Faire du vaccin un bien commun est la condition d'une vaccination massive réussie (PCF)

8 Janvier 2021, 09:45am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 07/01/2021 par PCF

Covid/Castex : 

Ce soir, le premier ministre a annoncé un changement radical dans la stratégie de vaccination par rapport à ce qui avait été présenté à la mi-décembre. Alors que le niveau de contamination reste élevé et que la pression sur le système hospitalier reste forte, l'exécutif annonce une accélération de la campagne de vaccination après un démarrage qui prenait les allures d'un nouveau fiasco.

https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12621/attachments/original/1610051200/visuel_castex.jpg?1610051200

S'il clarifie ses intentions concernant les étapes de vaccination, l'exécutif ne lève pas les interrogations sur la menace d'une pénurie, faute de capacités industrielles suffisantes. Il écarte par ailleurs toute ambition pour faire du vaccin un bien commun, accessible à tous, condition d'une vaccination massive réussie, en France et dans le monde.

Le PCF poursuivra donc la mobilisation, notamment le 16 janvier prochain, dans le cadre de la campagne européenne "pas de profits sur la pandémie", visant notamment au partage des brevets et à la mise à disposition à prix coûtant du vaccin par les laboratoires.

 Face aux enjeux, sanitaires, économiques et sociaux, la bunkerisation d'Emmanuel Macron et de ministres au sein du Conseil de défense n'est plus acceptable. Pour réussir la nouvelle stratégie de vaccination contre la Covid-19, pour vaincre la pandémie, le PCF propose la mise en place d'un comité de suivi national de la pandémie associant parlementaires, élus locaux et les acteurs du santé. Notre pays dispose d'une richesse considérable, à l'échelle des territoires, pour mobiliser toutes les énergies.

En outre, alors qu'il maintient la fermeture de toutes les activités aujourd'hui fermées, il n'annonce aucune politique durable de soutien à la hauteur des besoins des acteurs culturels, sportifs et associatifs. Ce silence coupable est lourd de dangers alors que notre pays, en proie à une crise profonde, a plus que jamais besoin de culture, d'activités sportives et de loisirs et de l'engagement de proximité des associations.  

 Ce soir, le premier ministre n'a pas eu une seule parole, une seule annonce, pour les femmes et les hommes, notamment pour la jeune génération, qui doivent affronter une gigantesque vague de  difficultés qui s'accumulent, qui brisent des vies et des familles qui basculent dans la pauvreté. Rien sur le tsunami de destructions des emplois organisés par les grands groupes industriels et financiers. Rien sur la sollicitation des banques et assurances pour soutenir restaurateurs et acteurs de l'évènementiel. Rien enfin sur l'urgence de mobiliser les moyens pour embaucher massivement dans les services publics, de la santé et de l'Education nationale notamment.

 Ce silence en dit long sur une décision prise par le pouvoir, déjà révélé par le plan dit de relance : dans cette crise inédite, sanitaire, sociale, économique, démocratique, il reste enfermé dans ses certitudes libérales en refusant de mobiliser les richesses au service des populations et des salariés.

 Le PCF propose, tout au contraire, une réponse forte et ambitieuse pour un autre choix de société, une transformation permettant d'agir pour de nouvelles solidarités, de nouveaux droits, des garanties pour nos vies.

 

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Boomrang?

8 Janvier 2021, 09:28am

Publié par PCF Villepinte

 

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2021 : Où en est-on de la crise sanitaire ?

7 Janvier 2021, 08:13am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

2021 : Où en est-on de la crise sanitaire ?

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Nous voilà donc en 2021, et à part un changement de numérotation, l’horizon pour cette nouvelle année continue à être sombre et angoissant pour notre population. Le nombre de victimes dues à la pandémie Covid-19 ne baisse pas, voire va peut-être progresser à la sortie de ces fêtes de fin d’année. La crise économique et sociale broie de nombreuses familles, des jeunes, des femmes, des salarié·e·s, des chômeurs et des retraité·e·s dont la seule perspective pour 2021 est un pas de plus vers la pauvreté, payant les conséquences des politiques libérales.

 

La situation dans nos hôpitaux et nos Ehpad est toujours aussi tendue, avec un manque de personnel criant. Les projets de restructuration, de fusion et avec eux de suppressions de lits se poursuivent malgré la démonstration faite par la crise sanitaire que ce n’était plus possible. Les plans Copermo (comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins), synonymes pour les hôpitaux de modernisation avec engagement de faire des économies, sont toujours d’actualité avec une dizaine validés définitivement. Ces plans, magiquement rebaptisés « conseil national de l’investissement » par Olivier Véran lors du Ségur de la santé, inquiètent toujours autant les personnels, leurs représentants et les élu·e·s, car l’arrêt des fermetures de lits ne sera en aucun cas acté mais revu au cas par cas suivant la pertinence...

   

Quant aux personnels des hôpitaux, des Ehpad, usés par cette crise sanitaire qui n’en finit pas, aucune perspective durable d’embauches massives n’est envisagée comme nous le demandons, avec une politique de formation massive de personnels de santé, par pré-recrutement de jeunes, payés durant leur formation et par formation interne. Une véritable reconnaissance salariale et une augmentation des effectifs sont les conditions indispensables pour rendre attractifs ces métiers de la santé, dont beaucoup, par lassitude et par manque de reconnaissance au travail, se détournent aujourd’hui. Une mobilisation de la santé est prévue le 21 janvier et le PCF sera de nouveau présent pour dénoncer la gestion libérale et mercantile de la santé publique et mettre en débat ses propositions.

 

La Covid est toujours là et continue à faire de nombreuses victimes. Cependant l’espoir de « revivre » en 2021 se dessine avec l’arrivée des vaccins.

 

La campagne de vaccination du gouvernement, de par sa lenteur de mise en route, sa distribution au compte-gouttes (en comparaison avec d’autres pays européens) entraîne de nouveau de la méfiance et de l’incompréhension parmi nos concitoyen·ne·s. Déjà échaudés par les mensonges et les contradictions de ce gouvernement sur la gestion de la crise sanitaire, beaucoup de Françaises et de Français restent indécis, voire opposés à la vaccination. À la volonté d’une campagne de vaccination collective anticipée et audacieuse s’opposent des questions sur la capacité de prise en charge, sur la quantité de vaccins commandés.

 

Aucun traitement du virus efficace n’est à ce jour disponible. Seule la vaccination peut arriver à bout de cette pandémie qui nous affecte, nous angoisse et bouleverse toute notre vie quotidienne. Incompréhensible donc le manque d’ambition et de visibilité gouvernemental sur la gestion de cette campagne vaccinale pour rassurer, organiser rapidement sur le terrain, en proximité avec les services publics, toutes celles et tous ceux qui désirent se faire vacciner rapidement.

 

Depuis le début, le PCF s’est engagé dans l’initiative citoyenne européenne (ICE) « Pas de profit sur la pandémie » lancée officiellement le 30 novembre 2020. Si le gouvernement nous assure de la gratuité du vaccin pour toutes et tous, c’est notre Sécurité sociale qui va mettre la main à la poche et il est impensable pour nous d’alimenter avec nos cotisations les profits exorbitants des laboratoires pharmaceutiques. Je rappelle que l’objectif de cette ICE est de convaincre la Commission européenne de proposer une législation pour que les droits de propriété intellectuelle, brevets compris, n’entravent pas l’accessibilité ou la disponibilité de tout vaccin ou traitement futur contre la Covid-19, et d’instaurer des obligations juridiques pour les bénéficiaires de fonds de l’UE en ce qui concerne la transparence relative aux contributions publiques et aux coûts de production.

 

Nous avons jusqu’au 1er février 2022 pour obtenir un million de signatures dans l’ensemble de l’Europe. Le PCF a décidé de lancer une journée nationale d’action le 16 janvier 2021, afin de populariser cette initiative et faire connaître nos propositions sur un pôle public du médicament. Cette initiative va être proposée au comité national de campagne dans la semaine.

 

Maryse Montangon, responsable collectif Santé, Protection sociale

 

 

 

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En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage

7 Janvier 2021, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage

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L’année 2020 vient de se terminer. On ne peut qu’espérer que 2021 soit de meilleur augure. Il y a un an, le monde et la France découvraient une nouvelle pandémie qui a chamboulé le quotidien de milliards d’individus.

 

Pour lutter contre le virus, les pays ont confiné leurs populations parfois pendant plusieurs mois. De nombreux gouvernements se sont retrouvés désemparés face à l’ampleur de la crise sanitaire et les défaillances de leur système de santé. Les politiques libérales à flux tendu dans l’hôpital public ont très vite montré leurs limites. Si l’année 2020 a été terrible, ce n’est pas tant de la faute du virus que de l’avidité et la cupidité du système capitaliste.

 

Aujourd’hui, les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise économique

 

La crise sanitaire a accéléré l’arrivée d’une crise économique sans commune mesure depuis des décennies. Aujourd’hui, les jeunes en sont parmi les premières victimes. Occupant les postes les plus précaires, ils sont les premiers à avoir perdu leur emploi. C’est aujourd’hui la tranche d’âge la plus durement touchée par la hausse du chômage. En décembre 2020, un jeune actif sur quatre était au chômage. À ces jeunes au chômage s’ajoutent celles et ceux arrivés en septembre dernier sur un marché de l’emploi saturé et dégradé ne disposant d’aucun filet de sécurité et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale.

 

Face à cette situation, de plus en plus de jeunes tombent dans l’extrême précarité et n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire pour subvenir à leurs besoins. Selon l’observatoire des inégalités, un pauvre sur deux a moins de 30 ans.

 

Face à ce contexte inédit, le 23 juillet dernier le gouvernement a lancé le plan “1 jeune, 1 solution”. Manifestement celui-ci n’est pas à la hauteur. Faute de solutions, de nombreux jeunes se retrouvent sans emploi ni formation et surtout sans aucun revenu. Et pour cause, ce plan ne propose pas suffisamment de solutions, et les mesures ne prévoient que des contrats précaires sans aucun mécanisme d’accompagnement. Après plusieurs mois, force est de constater que le plan d’urgence du gouvernement ne fonctionne pas. Le nombre de jeunes au chômage ne cesse d’augmenter et la précarité devient monnaie courante.

 

Face à la précarité, sécurisons les parcours

 

Au lieu de précariser les parcours comme le propose le gouvernement, le Mouvement jeunes communistes de France propose de les sécuriser.

En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage. Combien de jeunes sont aujourd’hui laissés pour compte ? Combien de potentiels futurs chercheurs, médecins, chauffeurs, conducteurs, enseignants, ingénieurs… sont actuellement au chômage ou orientés dans une formation ne correspondant pas à leur choix ? Des métiers pourtant primordiaux pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

 

Les Jeunes communistes demandent à ce que ces jeunes sans aucune solution puissent être formés, recrutés et embauchés. Les services publics, à commencer par la santé, l’éducation, les transports et l’énergie pâtissent du manque de personnel. Nous demandons à ce que dès maintenant des jeunes soient pré-recrutés dans ces services publics afin de former et rémunérer les agents de demain. Le privé doit également être mis face à ses responsabilités. Toutes aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées à l’embauche et la formation de jeunes.

 

Si nous voulons sortir par le haut de cette crise, le gouvernement doit croire en cette jeunesse. La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation et d’ingéniosité. Nous sommes les plus à même de sortir de cette crise économique et plus généralement de répondre aux défis qui sont devant nous. Mais pour y parvenir, il faut nous donner les moyens de nos ambitions plutôt que de fragiliser nos parcours.

 

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

 

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Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France

7 Janvier 2021, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

Michelin a annoncé mercredi le lancement d'un projet de suppression de 2.300 emplois en France, dont 1.200 dans ses usines et 1.100 dans ses fonctions tertiaires, soit 10 % de ses effectifs, avec des conséquences sur des territoires de tout le pays.

 

Le groupe tente de minimiser la portée de ses choix en invoquant l'absence de licenciements secs et prétexte, comme à chaque fois dans ces circonstances, la concurrence des pneus à bas coût. Mais c'est lui-même qui développe le marché du pneu à l'étranger en construisant des usines en Inde et en Chine, comme l'a fait Bridgestone.


Ce projet de la direction s'inscrit en vérité dans un long processus de casse industrielle en France notamment. Après 1999 et les 7.500 suppressions de postes, Michelin a encore supprimé 1.500 postes depuis 2017, notamment dans le cadre de la réorganisation de son siège à Clermont-Ferrand. Et le groupe a fermé cette année son site de La Roche-sur-Yon et liquidé 619 emplois productifs.


Michelin ne connaît pas la crise. Il va même très bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a ainsi été multiplié par trois depuis 2009.


Affaiblir encore l'outil industriel, au nom de la compétitivité financière, n'est pas acceptable, pour les salariés, pour les populations des territoires concernés, pas plus que pour la Nation, qui, PSE après PSE, fermeture de site après délocalisations, se vide de son appareil de production, de ses savoir-faire uniquement parce que quelques financiers décident d'augmenter la rentabilité des grands groupes.


Le gouvernement, qui se contente de promettre qu'il « veillera au respect des engagements du groupe », ne fait que courbe l'échine une fois de plus, face à des stratégies assises sur la rentabilité financière avant tout.


Le PCF, aux côtés notamment de la CGT qui avait à juste titre refusé le PSE négocié à La Roche-sur-Yon début 2020, sera aux côtés des salariés de tous les sites français pour s'opposer à ce funeste projet de Michelin et porter une grande ambition de reconquête industrielle en France. Pour l'emploi et pour notre souveraineté industrielle !


A Bridgeston Bethune, comme dans les sites Michelin, nous demandons le maintien de nos capacités industrielles en France dans la production de pneus pour lutter contre les importations massives au cout social et carbone très élevé !



Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,


Paris, le 6 janvier 2021.

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Raisonnable ?

6 Janvier 2021, 07:36am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

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Alors que Bercy n’en finit plus de faire la chasse à toutes les dépenses « sociales », que les médias aux ordres nous préparent l’air de rien à un nouveau plan austéritaire, on apprend (Le canard enchaîné, 16/12/20) que Macron annoncerait le lancement d’un second porte-avions nucléaire qui couterait dans les 10 milliards d’euros (dont plusieurs milliards pour l’obtention de matériels militaires américains). Est-ce bien raisonnable ?

Gérard Streiff

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Le complotisme ou l’art de dévoyer, discréditer et dépolitiser les colères populaires

6 Janvier 2021, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

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Les théories du complot et leurs instrumentalisations ne sont pas nouvelles dans l’Histoire : de l’empoisonnement des puits par les juifs pour provoquer la Peste noire aux armes de destruction massive de l’Irak, en passant par le complot judéo-maçonnique à l’origine de la Révolution française ou le « protocole des sages de Sion » fabriqué par l’Okhrana (1) et exploité par la propagande nazie.

 Le complotisme n’est donc pas apparu avec les réseaux et médias sociaux, mais ces nouveaux moyens de communication ont permis de démocratiser la création de théories du complot et d’en accélérer la diffusion.

Les théories du complot véhiculent une vision de l’histoire radicalement antimarxiste, car tout événement devient la réalisation de desseins secrets d’oligarchies aux pouvoirs occultes considérables et non le résultat du mouvement des sociétés, des peuples, de la lutte des classes ou de phénomènes naturels (tremblement de terre, raz de marée, épidémie, climat). Exit les classes sociales, la bourgeoisie, le capitalisme, les rapports de production et de domination, les aliénations…

Contrairement à ce qu’affirment certaines officines (2) prétendument expertes en lutte contre le conspirationnisme, la croyance en une théorie du complot n’est l’apanage ni d’une classe sociale, ni d’une génération, ni d’un niveau scolaire, ni d’un environnement culturel. Par contre, les déterminants de l’être social d’une personne feront sa sensibilité à telle ou telle théorie du complot : les publics cibles du « complot du 11 septembre » ne sont pas les mêmes que ceux du « Pacte de Marrakech », ou de « l’assassinat de Lady D », ou des chemtrails, ou encore de la « théorie du genre »... Cependant, le complotisme prospère particulièrement bien dans l’univers culturel, médiatique et politique de la réaction, du populisme, de l’antisémitisme et de l’extrême droite.

La force d’une théorie du complot est de jouer sur les a priori, les phobies, les peurs, les haines, les biais cognitifs de confirmation et de raisonnement de chacun. On soumet le réel au lit de Procuste en pratiquant ce que les Anglo-Saxons appellent le « cherry-pick », c’est-à-dire en ne retenant uniquement les faits ou les données qui soutiennent la thèse du complot, en délaissant ou cachant ceux qui la contredisent.

Le complotisme acquièrt une audience forte lors de période historique charnière où le groupe social au pouvoir est en crise et n’a plus les moyens de son « hégémonie culturelle » sur la société et où les forces qui le contestent ne sont pas encore en capacité d’incarner une alternative politique. Faute de politisation des enjeux, ces moments où la société doute d’elle-même et de son avenir sont propices aux récits confusionnistes et apocalyptiques – au sens premier du terme, c’est-à-dire révélation.

Le complotisme est instrumentalisé pour dévoyer les colères populaires, les détourner, les dépolitiser et les discréditer. On l’a vu lors du mouvement des gilets jaunes et on le revoit aujourd’hui avec la pandémie de la Covid-19 avec notamment le « documentaire » (sic) Hold-up.

Avec le 11 septembre, Internet est devenu l’un des principaux vecteurs de propagation du complotisme avec une fachosphère très active. Les réseaux sociaux, le financement participatif en ligne ont permis de démocratiser la création et la diffusion de théories du complot prospérant au sein de communautés d’internautes. La technologie ne fait pas en elle-même la viralité. Pour qu’une information vraie ou fausse devienne virale, elle doit sortir de la communauté où elle circule en étant relayée par les acteurs particuliers des réseaux sociaux que sont les influenceurs : Twitter de personnalités, youtubeur de référence, grands médias, institutions...

Les réseaux et médias sociaux ne sont rien sans leurs interactions avec les chaînes d’info en continu, les services de communication des institutions et les influenceurs. Or, l’éco système d’une théorie du complot se développe en fonction de sa diffusion au plus grand nombre : peu importe qu’on la critique et même qu’on la déconstruise, plus on parle d’elle plus elle se renforce. Pire, sa critique, en particulier si elle vient de paroles institutionnelles ou officielles, conforte mécaniquement la conviction de ses partisans et lui fait gagner de nouveaux soutiens.

Ainsi, si l’existence de Hold-up n’avait pas été relayée par les médias dominants et les institutions, jamais il n’aurait été vu par des millions de personnes. Les motivations de ce visionnage sont un mélange de volonté de se faire une opinion par soi-même, de curiosité malsaine, de défiance généralisée vis-à-vis des institutions, qu’elles soient gouvernementales, politiques, économiques, médiatiques et même scientifiques, et de désirs de transgression à peu de frais. Le retrait de la vidéo de certaines plateformes et le blocage de son financement participatif, les sanctions et règlements de comptes contre certains de ses protagonistes ont été exploités par les zélateurs de Hold-up. Sans ce battage médiatique et cette surréaction, Hold-up serait resté une vidéo complotiste noyée parmi des centaines de milliers d’autres sur Internet.

La déconstruction du mensonge de Hold-up doit aller de pair avec la dénonciation des pompiers pyromanes qui ont contribué cyniquement à son audience. Saturer et polariser l’espace public entre la communication gouvernementale et la sphère complotiste participe à disqualifier et à marginaliser a priori toute critique politique de la gestion de la crise de la Covid-19 en la renvoyant au complotisme.

Cette stratégie, déjà à l’œuvre lors du mouvement des gilets jaunes, a l’avantage de démonétiser par avance la parole des classes populaires, de détourner leur colère de la conscience de classe, de dépolitiser les enjeux en entretenant la confusion, l’anarcho-nihilisme et le tous pourris. Ce confusionnisme d’un anti-libéralisme sans contenu de classe conduit à établir des passerelles avec l’extrême droite dont la mal nommée revue populiste « Front populaire » de Michel Onfray est un des derniers avatars, participant ainsi au rêve de Terra Nova (3) d’un paysage politique où les classes populaires seraient piégées entre jacqueries, abstention et vote d’extrême droite.

C’est pourquoi il ne suffit pas de dénoncer les théories complotistes, il faut combattre de concert leur instrumentalisation politique. Aucun compromis ne peut exister entre ceux qui entendent dépasser et abolir le capitalisme et ceux qui créent et propagent des théories complotistes afin de « faire tourner à l’envers la roue de l’histoire » (4). Ils doivent tous être combattus sans aucune concession. C’est l’un des rôles et l’une des raisons d’être du PCF.

Yann Le Pollotec, membre du CN

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1. Police politique de la Russie tsariste.

2. Par exemple Conspiracy Watch.

3. Club de réflexion social-libéral faisant office de boîte à idées pour la CFDT, Macron, et la tendance hollandaise du PS.

4. Manifeste du Parti communiste, Karl Marx.

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