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Baccalauréat 2019 : le ministre n’est pas au-dessus des lois !

7 Juillet 2019, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

 

PCF 05.07.2019

Aujourd’hui, lycéennes et lycéens reçoivent les résultats du baccalauréat. Mais dans un grand nombre de cas, ces résultats sont faux : les notes affichées ce matin sont le résultat de tripatouillages illégaux, imposés aux jurys par un ministre sans scrupule. Pour sauver sa réforme, Blanquer a saboté le baccalauréat. Son attitude est  irresponsable.

Ce qui s’est passé hier dans de nombreux jurys de bac est extrêmement grave. Un ministre prêt à tout pour imposer sa politique a sciemment contraint des fonctionnaires à adopter des pratiques illégales : invention de notes, calculs farfelus, substitution de l’administration aux jurys souverains… Le PCF est aux côtés des jeunes et des familles qui refuseront ces tripatouillages, et se battra pour faire reconnaître le scandale de cette rupture d’égalité.

Depuis des mois, enseignantes et enseignants tirent la sonnette d’alarme : notre système éducatif est au bord de l’explosion, il n’a plus les moyens d’assurer ses missions ; les réformes imposées par le ministre Blanquer détériorent les conditions d’éducation et aggravent les inégalités. Depuis des mois, ils et elles se battent pour préserver l’ambition égalitaire et le caractère national du service public d’éducation. Depuis des mois, ils et elles sont ignorés, méprisés, insultés par leur ministre et subissent une répression sans précédent. Ces enseignantes et enseignants sont l’honneur de la fonction publique. Ils et elles peuvent compter sur le PCF : nous sommes à leurs côtés dans leur bataille pour l’école, et nous sommes mobilisés pour défendre leur liberté d’expression et leur droit de grève.

Dans l’intérêt des lycéennes et des lycéens d’aujourd’hui et de demain, et de toute la société, il faut mettre fin à la crise en écoutant les acteurs de l’éducation. C’est pourquoi nous combattons, aux côtés des familles et des acteurs de l’éducation mobilisés, les réformes rejetées par les instances représentatives de la communauté éducative (CSE, CNESER) : la loi dite « école de la confiance », des réformes du lycée et du baccalauréat et de la loi ORE (Parcoursup).

La crise que traverse l’éducation nationale est sans précédent. Nous appelons tous les acteurs de l’éducation – personnels, familles, jeunes –,  toutes les forces de progrès à se rencontrer au plus vite pour organiser ensemble des États généraux de l’éducation. Avec eux, nous entendons ainsi travailler à une réforme progressiste de l'éducation, que devra porter une nouvelle majorité politique dans ce pays.

 

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Secret

31 Mai 2019, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

Secret

La Suisse a levé le secret bancaire. Toutes ces histoires de paradis fiscal, c’est du passé. C’est du moins ce que nous ont dit et redit les experts macroniens qui pullulent sur les ondes. Bien. Une remarque cependant.

https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/10296/attachments/original/1559110640/visuel-suisse.jpg?1559110640

On apprend que les banques suisses interdisent désormais à leurs cadres d’habiter en France. Un responsable de l’Association des banques privées suisses (ABPS) estime que « jouer à saute-frontières pourrait nuire gravement au secret des affaires ». Paraît qu’ils craignent que ces cadres se promènent avec des infos précieuses sur leurs ordinateurs ou leurs smartphones qui pourraient susciter « la curiosité des autorités françaises ». Tiens donc ! Conclusion tirée par ces faux-culs du Figaro : « Le secret bancaire n’existe plus, néanmoins le pays reste marqué par une certaine culture pour ne pas dire une culture certaine de la discrétion ! » Bon sang mais c’est bien sûr…

Gérard Streiff

 

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Violence(s)

11 Mai 2019, 07:06am

Publié par PCF Villepinte

Violence(s)

https://4.bp.blogspot.com/-M5-r-hxgrOM/XNQuV0w8DjI/AAAAAAAAFyw/uV-NuqxOTzMzTpSQDqKYM9oywYgb7Sb8wCLcBGAs/s320/ob_fafc04_france-telecom-le-salarie-avait-ecrit.jpg 

France Télécom, l’exemple emblématique.

 

Suicides. Certains appellent cela du «management», d’autres «le feu de l’époque», qui témoignait et témoigne encore des souffrances extrêmes du «monde du travail». Comme si nous tendions un miroir spectral sur l’état de nos sociétés et les tréfonds extrêmes de la cruauté.

Le procès France Télécom, qui a débuté cette semaine, est l’illustration de ce monde invisible et pourtant si réel pour peu que nous osions encore regarder derrière les murs de beaucoup d’entreprises, quand la pression atteint le supplice, quand le passage à l’acte devient un acte ultime de résistance – idée insupportable. Le suicide est-il toujours, comme le disait Victor Hugo, «cette mystérieuse voie de fait sur l’inconnu»?

Mettre fin à ses jours révèle, parfois, une sorte d’état de légitime défense. Alors pourrions-nous presque écrire que le suicidé subit le suicide, quel que soit le «mode opératoire», comme le constatent froidement les cliniciens… Chez France Télécom, il y en eut de nombreux. Le bloc-noteur se souvient même d’une immolation par le feu, à Mérignac, sur le parking d’un des sites de l’opérateur. Un «choix» radicalement choquant pour ses proches, pour ses amis, pour chacun d’entre nous en vérité.

Le «choix» d’un homme qui, exténué par des années d’humiliations et d’amères expériences en tous genres, de mission en mission, ballotté ici et là au gré de sa hiérarchie et des instructions managériales imposées par le groupe, avait préféré se retirer de la pire des manières en laissant l’empreinte de sa mort sur un mur à jamais assombri…

 Cet homme se prénommait Rémi. En repensant à l’horreur de son sacrifice absolu, revinrent à notre mémoire les terribles souvenirs de l’ère Didier Lombard, dont la gestion des «ressources humaines» fut dénoncée à la suite de la vague de suicides au sein de ce fleuron national que le monde entier, jadis, nous enviait.

 Travail. Au seuil de la tristesse et du recueillement, quand toutes les frontières de la douleur ont cédé sous les assauts de l’injustice, que dire encore de la course à la rentabilité, des ambiances délétères, du «time to move»? Figure là tout ce que nous connaissons de l’évolution du travail au sein de l’économie dite «libérale», la pression, la précarisation, la subordination, la concurrence entre salariés, l’individualisation croissante des responsabilités, la désaffiliation, la sauvagerie du chacun-pour-soi…

 Les racines du mal sont connues, prêtes à ruiner les êtres les plus solides. Quand le travail tue. Comment expliquer, sinon, la dramatique multiplication des actes désespérés depuis des années, dans tous les secteurs, Renault, France Télécom, HSBC, BNP Paribas, La Poste, EDF, Sodexo, Ed, IBM, etc.? Répétons-le une bonne fois pour toutes: ceux qui se suicident au travail ne sont pas toujours des jean-foutre insouciants ou des bras cassés, des personnes dépressives ou mélancoliques, mais plutôt ceux qui aiment leur travail et se sont dévoués sans compter. Les salariés d’Orange, ex-France Télécom, en savent quelque chose.

 Comment s’étonner que les salariés de cette entreprise soient particulièrement concernés, eux dont les missions de service public s’incarnaient dans le savoir-faire, heureux et fiers de participer à ce bien commun que la République exalte tant. Orange a connu toutes les dérives des nouveaux modes de gestion par le stress, la rentabilité à tous les échelons, les mobilités forcées, la fixation d’objectifs irréalisables, les restructurations, les changements de métiers, sans parler de la détérioration des rapports entre salariés visant à briser tout esprit de corps.

Les remaniements de l’identité exigés, relevant de l’injonction à trahir les règles de l’art puis l’éthique personnelle, ont conduit les salariés, consciemment ou non, à se trahir eux-mêmes pour satisfaire les exigences des directions. Jusqu’au pire: le non-sens au travail. D’où cette question: travailler, est-ce seulement produire de la richesse pour des actionnaires invisibles, sans horizon d’épanouissement ni possibilité de se transformer soi-même, au service des autres?

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 10 mai 2019.]

 

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Catastrophe(s)

20 Avril 2019, 06:40am

Publié par PCF Villepinte

                            https://4.bp.blogspot.com/-gBYmTH3dxlc/XLm62QkOceI/AAAAAAAAFxs/N1G5OqYdPR8lXHe0T9vHUZQdVZr4cXDmwCLcBGAs/s1600/notre%2Bdame.png 

Même avec Notre-Dame, la mémoire n’appartient qu’au peuple… 

Pierres. Par leur caractère irraisonné, les catastrophes disent toujours quelque chose des époques où elles surviennent et témoignent, au hasard des vies ébranlées à la hauteur des mécomptes et des actifs de l’Histoire, de ce que les hommes maçonnent par un double orgueil: beauté, éternité. Notre-Dame de Paris ne serait qu’un tas de pierres – certes consacré par religion – si l’imaginaire commun ne l’avait assemblée par l’esprit et l’écrit dans une sorte de création humaine universelle non réductible à sa seule fonction, comme marquée «d’une telle griffe de lion, que personne désormais ne se hasardera d’y toucher», pour reprendre les mots de Michelet. Une vieille cathédrale huit fois centenaires, dont nous savons tout ou presque, adossée néanmoins à un autre édifice tout aussi sacré, une cathédrale de poésie, aussi ferme que les fonds baptismaux de l’autre, aussi puissante et symbolique que ses tours, sa flèche et ses rites ancestraux. Que de chemin parcouru. Que de drames et d’évidences, depuis le chef d’œuvre de Victor Hugo, en 1831: «Notre-Dame est aujourd’hui déserte, inanimée, morte. On sent qu’il y a quelque chose de disparu. Ce corps immense est vide ; c’est un squelette ; l’esprit l’a quitté, on en voit la place, et voilà tout.» Devant le terrible spectacle de flammes rutilantes qui rongèrent le cœur de Paris, nous repensions, comme beaucoup, à ce monument de papier et à ces phrases prophétiques sur le monument de pierre. Quelquefois, l’insensibilité n’est pas de mise devant ce qui nous dépasse et nous réunit: appelons-cela une culture populaire, en tant que formulation définitive. Les strophes, les fureurs, les joies, les illuminations aussi, le monde entier en a eues et en aura encore en admirant les tympans de la Dame, ses ogives et ses arcs-boutants, pas loin de la place Louis-Aragon, lui qui hanta et exalta les lieux en les immortalisant dans Aurélien, en 1944: «Ô les longues rues amères autrefois et le temps où j’étais seul et un ! La marche dans Paris, cette longue rue qui descend vers Notre-Dame !», ou dans Le Paysan de Paris, en 1926: «Qui n’a pas vu le jour se lever sur la Seine, Ignore ce que c’est que ce déchirement, Quand prise sur le fait la nuit qui se dément, Se défend se défait les yeux rouges obscène, Et Notre-Dame sort des eaux comme un aimant.»

Mémoire. Par elle, avec elle et en elle, ressurgit ce que d’aucuns nomment le «patrimoine», mais qui pourtant se dresse au ciel par des noms, Jeanne d’Arc, Henri IV, Bossuet, Jean-Jacques Rousseau, Bonaparte, Sainte-Beuve, Claudel, Gautier, Zola, Péguy, De Nerval, Matisse, Mauriac, Prévert, De Gaulle, etc., sans oublier Quasimodo, Frollo et Esmeralda, et tant de passants inconnus qui l’honorèrent de leurs savoirs, de leurs présences et de ce qui nous constitue collectivement: la mémoire, qui n’appartient qu’au peuple. Raison pour laquelle nous regarderons avec amusement et colère la main tendue de ces «généreux donateurs» à centaines de millions défiscalisés, ces «riches» dont a parlé Mac Macron, lui qui se rêve sans doute un destin national et pourquoi pas une messe ici-même, après trépas, comme De Gaulle et Mitterrand, comme si la République n’avait pas d’autres moyens d’idolâtrer ses grands morts que de les confier à l’Eglise. Si le mythe est plus grand que la catastrophe, si les grands événements de l’histoire de Notre Dame à travers les siècles, jusqu’au XXIe, sonnent telle une permanence voire un renforcement de sa symbolique nationale, nous le devons aux forces des âmes conjuguées, «où sur chaque pierre on voit saillir en cent façons la fantaisie de l’ouvrier disciplinée par le génie de l’artiste», écrivait Victor Hugo, que nous ne nous lasserons pas de revisiter: «Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre deux clochers avec des tourbillons d’étincelle, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée.»

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 19 avril 2019.]

 

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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L’exigence de transparence et de justice fiscale monte de toute part, pas seulement en France.

21 Février 2019, 06:57am

Publié par PCF Villepinte

 

Enfin ! Reconnue coupable de « blanchiment aggravé de fraude fiscale » et de « démarchage bancaire illégal », la banque suisse UBS a été condamnée ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à une amende record de 3,7 milliards d’euros. Je veux d’abord saluer le courage des lanceurs d’alerte qui ont su résister aux pressions et menaces de toutes sortes, y compris contre leur vie, pour permettre la mise à jour de ces pratiques indécentes.  Je veux aussi souligner le rôle important de la presse, qui a su enquêter et révéler cette affaire au public.

 

Mais il faut aller plus loin. Tant que l’on ne mettra pas en place des règles claires pour les contrer, les affaires d’évasion fiscale continueront de prospérer encore longtemps. C’est pourquoi il est urgent d’agir, au niveau européen mais aussi national, pour mettre fin à un système qui prive nos budgets de recettes fiscales indispensables pour financer les politiques publiques.

Adoptons sans attendre, comme je l’ai proposé à l’Assemblée, une liste noire crédible des paradis fiscaux, en lieu et place de l’actuelle, où ne figurent ni la Suisse, ni l’Irlande, ni les Pays-Bas, ni le Luxembourg, ni aucun des cadors de la triche mondiale. Et mettons en place l’imposition à la source des bénéfices des multinationales au lieu d’attendre, comme maintenant, qu’ils soient transférés vers des pays champions du dumping fiscal.


L’exigence de transparence et de justice fiscale monte de toute part, pas seulement en France. C’est aux Etats d’y répondre en priorité, et non aux seuls lanceurs d’alerte et à la justice. 

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

 

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Pour l’interdiction des lanceurs de balles de défense

12 Février 2019, 08:45am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 11/02/2019 par PCF

Les LBD (lanceurs de balles de défense) marquent un usage excessif et dramatique de la force publique, estime le groupe CRCE du Sénat qui a déposé, le 22 janvier dernier, une proposition de loi visant leur interdiction.

https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/9764/attachments/original/1549901088/visuel-lbd.jpg?1549901088

Le texte établit un état des lieux dramatique : « Depuis l’acte I des gilets jaunes (le 17 novembre 2018) le bilan ne cesse de s’alourdir. Deux mille blessés chez les manifestants, environ un millier parmi les forces de l’ordre, selon le ministère de l’Intérieur. Pour plusieurs observateurs, spécialistes du maintien de l’ordre, on dénombrerait, au 17 janvier, une centaine de blessés graves, parmi lesquels 71 liés à des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD), pour nombre d’entre eux irréversibles. Le volume de tirs d’armes dites « intermédiaires » « à létalité réduite » ou encore « sublétales » a atteint un niveau historique ces dernières semaines. »

Pourtant le gouvernement persiste à nier l’évidence.  Sur le papier, l’usage du lanceur de balles de défense est très encadré. Pourquoi les dérives actuelles ? Le texte pointe plusieurs explications.

Il y a lieu de s’interroger sur la doctrine d’emploi des forces de l’ordre dévoyée depuis les années Sarkozy. C’est toute la doctrine traditionnelle d’évitement entre la police et les manifestants qui est remise en cause. Par ailleurs, le caractère dit « non létal » minimise l’usage de ces armes dites « intermédiaires » auxquelles certains policiers ont recours de manière « décomplexée » voire en toute impunité.En outre, il apparaît notable que la formation des forces de l’ordre en matière d’usage des armes, et en particulier des lanceurs de balles de défense, est défaillant.

Seulement, aujourd’hui, le contexte législatif semble peu enclin à ce type de réflexions. L’heure est à la surenchère répressive, au renforcement du tout sécuritaire au détriment des libertés publiques.

« Il est temps de faire machine arrière et d’adopter une logique inverse afin de garantir et de réaffirmer le droit de manifester comme l’expression la plus pure du peuple de s’exprimer démocratiquement. »

La proposition de loi vise donc à interdire l’usage des lanceurs de balles de défense.

« Bien entendu, il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause l’emploi de la force publique légitime qui doit rester un outil de sauvegarde de la sécurité publique, dans le cadre du respect de la Constitution, du droit et des lois. Mais il s’agit avant tout de garantir l’effectivité d’un droit fondamental et constitutionnel, celui de manifester. »

Le texte montre que d’autres doctrines d’emploi des forces de l’ordre existent, notamment en Europe, pour pacifier le maintien de l’ordre. Un travail d’ampleur doit être engagé pour mettre en oeuvre des stratégies de désescalade efficaces et celui-ci doit commencer par une étude sérieuse, complète, détaillée et documentée des avantages et des inconvénients de chaque type de doctrine.

Le texte propose donc « trois mesures simples » :

« L’article 1er vise à interdire immédiatement l’usage des lanceurs de balles de défense dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre et en particulier lorsqu’un attroupement nécessite sa dispersion par les forces de l’ordre qui peuvent faire usage directement de la force si des violences ou voies de fait sont exercées contre eux ou s’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent..

L’article 2 vise à permettre une plus grande transparence des données relatives à l’usage des armes par les policiers, au regard des derniers événements liés au mouvement des gilets jaunes. Car si les cas recensés n’étaient pas relayés sur les réseaux sociaux par quelques spécialistes de la question du maintien de l’ordre, nous n’aurions aucunes données. Or, le manque de transparence du pouvoir sur ces sujets nuit à notre démocratie.

L’article 3, enfin, est porteur de solutions pour le long terme. Il s’agit de demander au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport détaillé et documenté sur les stratégies de désescalade et de pacification à mettre en œuvre dans le cadre du maintien de l’ordre, notamment en s’appuyant sur les modèles européens.

 

 

 

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Loi alimentation : "Enfumage et chantage" (Cécile Cukierman - PCF)

3 Février 2019, 10:15am

Publié par PCF Villepinte

 

A partir d'aujourd'hui, du fait du relèvement de 10% du "seuil de revente à perte" prévu par la loi "Agriculture et Alimentation", plusieurs centaines de produits devraient voir leur prix augmenter.

 

L'objectif de la loi serait d'inciter la grande distribution à réduire ses marges sur les produits alimentaires pour faciliter le prix rémunérateur et permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail.

L'opération d'enfumage et le chantage qu'entend jouer la grande distribution est scandaleuse.

L'augmentation du prix du caddie va pénaliser, en premier lieu, les foyers les plus modestes.

Le PCF appelle à de véritables états généraux des prix agricoles. Grande distribution et industrie agro-alimentaire de transformation doivent prendre leur responsabilité et garantir des prix justes aux consommateurs et rémunérateurs pour les agriculteurs plutôt que de les prendre en otage.

 

Cécile Cukierman, porte-parole du PCF et sénatrice de la Loire

 

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17 NOVEMBRE

5 Novembre 2018, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

 

 

 Entre exaspération et instrumentalisation.

 Depuis quelques jours, les réseaux sociaux comme les grands médias se font l’écho d’un appel à « bloquer » le pays pour condamner la hausse du prix des carburants. Si la colère peut s’entendre car le prix des produits pétroliers devient exorbitant et intenable, il est nécessaire de regarder de près les contours de cette initiative.

Il faut examiner, aussi, avec attention les enjeux réels liés au pouvoir d’achat des Français, en lien avec les dispositifs et autres prélèvements assurant notre modèle social et la solidarité nationale. L’appel lancé un samedi, sans réelle ambition de bloquer l’économie, s’appuie sur une colère légitime mais dont les ressorts sont obscurs et les solutions préconisées pour sortir de cet engrenage sur le long terme demeurent floues, voire dangereuses pour le monde du travail.

 Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre. Ils se font le relais d’une action qui, au final, encouragera à mettre taxes, impôts et peut-être demain cotisations sociales dans une même logique, alors que chaque dispositif joue un rôle différent et déterminant dans le cadre de notre modèle social et républicain. Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération ! Effectivement, depuis un an, les prix à la pompe ont grimpé de 23 % pour le diesel et de 14 % pour l’essence, dépassant dans les deux cas 1,50 euro le litre ; des taxes qui, à l’image de la TVA, sont les impôts les plus injustes, frappant, sans discernement, nos concitoyens comme les travailleurs de ce pays.

 Le patronat des sociétés de transport, pourtant exonéré de certaines taxes, joue un rôle sournois, espérant à terme de nouvelles concessions profitant aux lobbies routiers. Il est évident que le gouvernement veut trouver une manne financière importante après plusieurs mois de cadeaux fiscaux aux plus fortunés, faisant suite à de nombreux allégements et autres aides au patronat qui ne donnent, par ailleurs, aucun résultat économique.

Le gouvernement cherche donc plus à boucler son budget qu’à répondre à l’urgence de transition énergétique face aux enjeux environnementaux. Le gouvernement met en difficulté des millions de Français qui, pendant des années, ont été encouragés à investir dans des véhicules diesel. Il semble plus guidé par la volonté de ponctionner que de préparer la transition écologique, il va empocher d’ailleurs plus de 23 milliards d’euros de taxes sur les énergies fossiles, alors qu’il va consacrer seulement 3 milliards d’investissement aux énergies renouvelables.

 Nous le savons, les salariés, les retraités, les privés d’emploi aux revenus les plus faibles sont les premières victimes aujourd’hui des stratégies géopolitiques des pays riches, des spéculations sur les produits pétroliers. Et, il nous faut apporter des réponses précises – avec des financements adéquats – aux questions énergétiques et de transport mettant à contribution les entreprises, en créant un pôle public de l’énergie, notamment pour piloter les ressources et les matières premières en vue de répondre aux besoins humains et au respect de l’environnement.

 Dans le même temps, il faut impérativement ouvrir partout des négociations salariales, gagner l’augmentation des pensions, des minimas sociaux, en se mobilisant massivement dans les entreprises et établissements et relever le smic à 1800 euros. Des ambitions peut-être moins tapageuses mais plus à même de répondre durablement aux besoins des travailleurs !

 Montreuil, le 29 octobre 2018

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Fin des cotisations, mort de la Sécu

4 Octobre 2018, 21:45pm

Publié par PCF Villepinte

En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la Sécurité sociale, son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires : la cotisation. Pour Gérard Filoche, il s’agit d’un « retournement historique » :

On a l’habitude depuis 50 ans de crier à la destruction de la Sécurité sociale : ordonnances Jeanneney [1], plans Barre [2], Juppé [3], contribution sociale généralisée de Rocard [4], lois Fillon [5], Douste-Blazy [6], autant de coups de boutoir contre cette formidable institution révolutionnaire arrachée à la Libération.

Mais force est de constater que malgré ces attaques répétées, de la Sécu, il en restePrès de 500 milliards d’euros échappent encore chaque année à la gestion purement capitaliste [7]. Un pactole. Comment ce bastion assiégé a-t-il résisté envers et contre tout ? Grâce à une invention modeste et parfaitement géniale : la cotisation, principe fondateur de la Sécu, « seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être des citoyens », disait Croizat. C’est bien grâce à ce mécanisme de cotisations dans des « caisses » abondées et gérées par les travailleurs – et sur lesquelles l’État n’a donc pas la main – que les plans successifs n’ont pas pu rogner la Sécu au-delà de ce qu’ils ont déjà fait.

C’est à cela que s’attaque Macron aujourd’hui en supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, en transférant le financement de la Sécu à l’impôt et aux patrons [8]. À leur bon vouloir, donc. Après l’avoir affaiblie pendant 50 ans, ils tentent aujourd’hui de tuer la Sécu en l’« étatisant ».

Il est temps de se relever, et de réclamer plutôt l’extension du principe simple de la cotisation à d’autres domaines. Regardez Gérard Filoche, qui l’explique mieux que personne.

La suppression des cotisations par le gouvernement Philippe en trois étapes :

1er janvier 2018 :

  • suppression totale de la cotisation salariale d’assurance maladie
  • baisse de la cotisation salariale d’assurance chômage de 2,40 % à 0,95 %
  • hausse de la CSG de 1,7 %, passant de 7,5 % à 9,2 %

1er octobre 2018 :

  • suppression totale de la cotisation salariale d’assurance chômage

1er octobre 2019 :

  • transformation du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) en baisse de cotisations patronales

Un entretien de Jérémie Younes avec Gérard Filoche, fondateur de la Gauche Démocratique & Sociale.

 

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CICE

4 Octobre 2018, 11:05am

Publié par PCF Villepinte

A en croire le titre de l’article publié ce jour dans « Les Échos », « la bascule du CICE en baisse de charges créerait 100.000 emplois en trois ans, selon Bercy ». Je ne reviens pas ici sur le premier bilan qui a pu être établi sur les effets du CICE (20 milliards par an). Que tchi en termes de création d’emplois. Les entreprises ont reconstitué leurs marges et ont continué à rémunérer le capital avec des records en termes de dividendes.

Qu’à cela ne tienne. On nous ressert aujourd’hui la même fable. D’après le trésor, via un document annexé au projet de loi des finances 2019, la transformation du CICE augmenterait le PIB national de 0,2 point d’ici 2021 avec la création nette de 100 000 emplois.

On trouve dans cet article une remarquable illustration du « et en même temps » macronien. « Les entreprises toucheront le montant du CICE au titre de l’exercice 2018 pour un montant de 20,4 milliards d’euros et en même temps, chaque mois, elles bénéficieront de la baisse de charges pour une somme équivalente sur l’année ».

Un très joli pactole. Cette estimation vient contredire une première version du rapport produit par le comité de suivi du CICE. Ce comité, qui avait justement été mis en place pour faire un peu de clarté sur l’utilisation du CICE et sur les résultats en termes d’emploi, précisait alors que la transformation du CICE « aura des effets globalement neutres en terme d’activité et d’emploi ». Pour 40 milliards d’euros engagés, cela faisait mauvais genre.

Le rapport du comité de suivi du CICE a donc été modifié, sur demande du représentant du Trésor dans cet organisme. Il a tout simplement informé les membres de ce comité des résultats de l’étude du Trésor, sans pousser le zèle jusqu’à leur fournir des documents écrits permettant de valider cette estimation. Mais qu’à cela ne tienne, le rapport précise cependant qu’à « long terme », le basculement « aura des effets globalement neutres sur l’activité et l’emploi ».

Enfumage pour 2019... Tout en donnant la vérité des prix pour la suite. Il s’agit là d’un énorme hold-up sur la richesse produite. « Et en même temps », le journal l’Humanité présente la facture pour les retraités : un retraité vivant seul avec une pension de 1760 euros par mois aura perdu 360 euros en 2018, 655 euros en 2019 et 964 euros en 2020. Soit 2000 euros en trois ans.

Olivier DARTIGOLLES PCF

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