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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

retraites

Vote/Retraites

28 Octobre 2010, 09:31am

Publié par PCF Villepinte

« La démocratie, c’est de respecter la souveraineté populaire »

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 28 octobre
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 Après le Sénat, la réforme des retraites vient d’être votée à l’Assemblée Nationale. Monsieur Woerth affirmait quelques heures avant ce vote, lors des questions d’actualité que « la démocratie, c’est le Sénat ; la démocratie c’est l’Assemblée Nationale ; la démocratie c’est le gouvernement de la Ve République ».

Non, Monsieur Woerth, lorsque une majorité du peuple français s’oppose à une réforme, lorsque des millions de citoyens, de salariés manifestent et décident de faire grève pour faire valoir leur droit à la retraite à 60 ans à taux plein, la démocratie, c’est de les écouter, c’est de respecter la souveraineté populaire. Or, depuis des mois, les salariés et leurs représentants syndicaux sont méprisés et l’éteignoir est mis sur la question du financement du système de retraites pour préserver les intérêts privés et donner des gages aux marchés financiers.

La démocratie aura été de bout en bout bafouée sur un enjeu majeur pour l’avenir de nos concitoyens. Le vote qui vient d’avoir lieu ne répond en rien à cet enjeu et entache grandement la légitimité du gouvernement. Je demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loi et j’appelle les Français-e-s à participer massivement à la journée de mobilisation de demain et à celle du 6 novembre pour faire entendre leurs exigences.

Les élu-e-s et militant-e-s communistes seront mobilisés dans les rues de France. A Paris, le Front de Gauche (PCF, PG, GU) sera présent à Paris, à la Porte Saint-Martin.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF

Paris, le 27 octobre 2010.


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A la une VIDEO

27 Octobre 2010, 22:11pm

Publié par PCF Villepinte

Retraites : La mobilisation jusqu’au retrait !

A l’appel de Pierre Laurent, une quarantaine d’élus du Front de gauche et des Verts se sont rassemblés derrière l’Elysée afin de demander au président de la République de ne pas promulguer sa loi sur les retraites. Une délégation de six personnes composée de Marie-George Buffet, Pierre Laurent, Cécile Duflot, Yves Cochet, Martine Billard, ainsi que de Christian Picquet s’est rendue au palais de l’Elysée.
Dans l’après-midi, une nouvelle manifestation de la jeunesse aboutissait au Sénat pour demander aux sénateurs de ne pas votez la loi.

Rendez-vous jeudi 28 octobre pour la manfestation !

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Rassemblement des élus du front de gauche et des Verts à l’Elysée

27 Octobre 2010, 22:07pm

Publié par PCF Villepinte

 

Mis en ligne : 26 octobre
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A l’appel de Pierre Laurent, une quarantaine d’élus du Front de gauche et des Verts se sont rassemblés ce matin derrière l’Elysée afin de demander au président de la République de ne pas promulguer sa loi sur les retraites. Une délégation de six personnes composée de Marie-George Buffet, Pierre Laurent, Cécile Duflot, Yves Cochet, Martine Billard, ainsi que de Christian Picquet s’est rendue au palais de l’Elysée. Ils ont été reçus par le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont et par la collaboratrice de Raymond Soubie, conseiller social de l’Elysée. Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de ne pas négocier et reste sourd aux revendications du peuple. La septième journée nationale de mobilisation jeudi prochain, doit réaffirmer le désaccord du pays et de l’opinion face à cette réforme injuste et inefficace.

 

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Réforme des retraites : notre vidéothèque

24 Octobre 2010, 08:54am

Publié par PCF Villepinte

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : notre vidéothèque

Par le groupe CRC-SPG / 22 octobre 2010

Parce que parfois quelques images valent mieux qu’un grand discours, voici une sélection de vidéos, actualisé tous les jours, où l’on retrouve manifestants, élus du groupe CRC-SPG et représentants du Front de Gauche.


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Réforme des retraites : le bras de fer continue !

22 Octobre 2010, 15:56pm

Publié par PCF Villepinte

Chronique d'une bataille parlementaire (14)
Par le groupe CRC-SPG / 22 octobre 2010
Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Après trois semaines de débat et une intense bataille parlementaire au cours de laquelle les sénateurs communistes et du Parti de Gauche se sont particulièrement illustrés, multipliant les prises de parole et apparaissant comme les opposants les plus déterminés, le Sénat devrait enfin voter dans la journée la réforme des retraites.

Ce vote est cependant loin de mettre un terme au parcours législatif de la loi. L’Assemblée nationale et le Sénat devront se prononcer la semaine prochaine sur la rédaction définitive du texte, établie par une commission mixte paritaire rassemblant sept députés et sept sénateurs ainsi que les représentants du gouvernement. Le gouvernement devra ensuite attendre le début du mois de novembre et les décisions du Conseil constitutionnel, qui sera à coup sûr saisi par les parlementaires de gauche, pour pouvoir promulguer sa loi et publier ses différents décrets d’application. Mais même une fois promulguée, la loi peut toujours connaître un destin funeste. Abrogée purement et simplement par une autre loi, ou discrètement enterrée, comme ce fut le cas pour le défunt CPE...

Ce matin à 9h30, à la reprise de la séance, Guy Fischer réagit vivement à l’intervention des forces de l’ordre à la raffinerie de Grandpuits. « J’attire votre attention sur la dérive autoritaire du régime : on veut bâillonner le peuple, les manifestants, même les parlementaires, lance le sénateur du Rhône. Le Président de la République, le gouvernement et la majorité ont décidé de mettre d’autorité un terme à ce débat. Je dénonce l’autoritarisme qui s’exerce contre les grévistes. La raffinerie de Grandpuits a été dégagée ce matin à 9 heures par les gendarmes qui sont intervenus de façon très violente. On déplore trois blessés parmi les salariés du piquet de grève. Cette réquisition, au prétexte de la défense nationale, est une entrave au droit de grève faite pour complaire à la société Total. »

Quelques minutes plus tard, devant la raffinerie et en direct sur une chaine d’information en continu, Michel Billout dénonce également une « décision irresponsable ». Pour le sénateur communiste de Seine-et-Marne, « la seule solution est d’ouvrir enfin les négociations que réclament les syndicats ».

Provocation ou hasard malheureux, le tribunal de grande instance de Nanterre annonce dans la matinée qu’il autorise la fermeture définitive de la raffinerie Total des Flandres.

La séance est levée à 12 h 30. 25 amendements restent à examiner.

Depuis hier après-midi, le rythme de la discussion s’est en effet considérablement accéléré. Pour une raison simple : en application de l’article 44, dernier alinéa de la Constitution et de l’article 42, alinéa 7 du règlement du Sénat, le gouvernement a décidé de recourir à la procédure du vote unique. Cette procédure permet toujours aux sénateurs de présenter leurs amendements en séance publique, mais limite à un seul vote global leur approbation, faisant ainsi passer à la trappe les nombreuses explications de vote prononcées en général au cours de la discussion.

D’où l’indignation de Nicole Borvo Cohen-Seat : « Aujourd’hui, M. le ministre se fait ici le porte-parole de l’Élysée  ! Grâce au zèle du président de l’Assemblée nationale, vous avez interrompu la discussion devant l’assemblée élue au suffrage universel. Elle s’est donc transférée au Sénat. Au total, cette réforme présentée comme essentielle aura occupé le Parlement pendant un mois. C’est normal sur un sujet d’une telle importance. Toutes nos propositions ont été repoussées, jusqu’à ce que vous jugiez temps d’arrêter le débat. Après le coup de force à l’Assemblée nationale, le coup de force au Sénat  ! Vous refusez toute négociation. Assimilant à tort la majorité de nos concitoyens à des casseurs et des bloqueurs, le Président de la République s’est livré hier à une nouvelle provocation : les salariés qui font grève et qui manifestent apprécieront. »

Même si le débat tourne court, ce jeudi 21 octobre, les sénateurs du groupe CRC-SPG continuent par principe de présenter leurs amendements. Ils le font devant un hémicycle presque vide, les élus de la majorité sénatoriale, UMP et centristes, ayant déserté le Sénat. Pour les sénateurs communistes et du Parti de Gauche, il s’agit surtout de démontrer qu’une autre réforme est possible en mettant à contribution les revenus du capital.

« Le débat sur cet amendement est victime de la censure gouvernementale. En effet, nous proposons d’assujettir les revenus financiers des sociétés à une contribution d’assurance vieillesse de 9,9 %, explique ainsi Michelle Demessine, sénatrice du Nord. Cette nouvelle contribution, qui apportera un surcroît de recettes de l’ordre de 30 milliards d’euros, poursuit un double objectif : un financement rapide des régimes obligatoires de retraite, et une incitation forte pour les entreprises à privilégier le facteur travail. Jusqu’ici, toutes nos propositions de taxation ont été repoussées. Mais aujourd’hui, l’idée semble séduire les autorités européennes, qui constatent la sous-taxation du secteur financier. La Commission a récemment noté que ce secteur avait bénéficié d’un soutien massif des autorités publiques, après avoir provoqué la crise financière actuelle. Un financement plus juste et plus solidaire des retraites est possible  ! »

« Il faut mettre un terme aux retraites chapeau, défend à son tour Marie-France Beaufils, sénatrice d’Indre-et-Loire. M. Fillon avait proposé de les abroger en 2003, avant de suggérer une taxation confiscatoire dans le PLFSS pour 2010. Est-il acceptable d’avoir versé 21 milliards aux entreprises touchées par la crise financière ? Est-il acceptable de mettre à la charge presque exclusive des salariés une réforme induite par la crise, au moment où 761 cadres dirigeants d’entreprise bénéficient d’une retraite chapeau ? Presque toutes les entreprises du CAC40 possèdent un tel dispositif. Des exemples ? La retraite de M. Proglio -650 000 euros- et celle de l’ancien PDG de l’Oréal, -3,4 millions d’euros. Les entrepreneurs doivent donner l’exemple. »

« Notre amendement propose une désintoxication financière pour notre économie, car les marchés continuent de spéculer, deux ans après le début de la crise, indique François Autain, sénateur de la Loire. Les bonus suivent  ! Pourquoi ? Parce que, malgré les déclarations du Président de la République, mettre la finance au service de l’économie est une chimère. Sur le plan de la justice sociale, ce n’est plus acceptable. L’ancien PDG de Valeo a perçu 3,2 millions d’euros à titre de parachute doré, après avoir laissé 1 600 salariés sur le carreau. »

« Rétive à l’autoritarisme, j’ai plaisir à défendre cet amendement censuré qui traite des stock-options. Si elles étaient soumises aux cotisations sociales, la sécurité sociale percevrait des milliards d’euros supplémentaires, rappelle enfin Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis. En outre, les stock-options pervertissent les relations entre les cadres dirigeants et l’entreprise : certains dirigeants ont intérêt à soutenir les cours de la bourse au détriment de l’emploi. On en a même vu certaines réaliser leurs plus-values juste avant l’annonce de mauvaises nouvelles. »

Cette chronique est la dernière de la série. La lettre d’information électronique des sénateurs du groupe CRC-SPG reprend son rythme hebdomadaire. Prochaine parution, le vendredi 29 octobre.


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A l'aéroport de Roissy, la mobilisation décolle

21 Octobre 2010, 11:00am

Publié par PCF Villepinte

Hier, près de 4 000 personnes, toutes catégories confondues, ont défilé sur le site de Roissy-Charles-de-Gaulle. Une mobilisation exceptionnelle pour le secteur.  

Le cortège CGT au terminal 2, le 20 octobre 2010

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Ils l'avaient annoncé, ils l'ont fait ! Déterminés à ne rien lâcher, les grévistes étaient entre 3000 et 4000 à défiler, hier matin, pour la première fois depuis le début du mouvement social, sur le site de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Mobilisés contre la réforme des retraites, les salariés ont bloqué le terminal 2 pendant près de deux heures. A l'initiative de la CGT Air France et de la CGT ADP (Aéroports de Paris), les différentes organisations syndicales de la plate-forme aéroportuaire de Roissy se sont jointes au mouvement. « On ne peut plus bloquer les pistes, raconte Daniel, responsable CGT, sinon, on nous retire les badges et on ne peut plus travailler, alors, on bloque les routes »

Des barrages filtrants ont donc été mis en place. Entre costumes-cravates et bleus de travail, responsables du comité d'entreprise, manutentionnaires, personnels naviguant ou au sol, et salariés des sous-traitants d'Air France (nettoyage, catering, sûreté, aviation civile, etc.), ont manifesté côte à côte contre « l'OPA des marchés financiers sur le monde du travail », pour une réforme juste et équitable, pour la prise en compte de la pénibilité au travail. Un dernier point essentiel lorsqu'on sait que les bagagistes soulèvent quotidiennement 2 à 3 tonnes, sans que ne soit reconnue cette pénibilité de leur travail. « Ici, on les appelle les dos-cassés », explique Serge Nybelen, secrétaire général de la CGT Roissy. Contrôleur sûreté, Anissa travaille en horaires décalés : « Je me lève tous les jours à 4 heures du matin, alors à 65 ans, vous imaginez » Elle se félicite de la mobilisation : « A la sûreté, on est 50 % à défiler aujourd'hui, et si nous n'étions pas soumis à la réquisition nous serions 100 %. » Hier, à Roissy, tous appelaient au développement d'actions locales, à la tenue d'assemblées générales et au renforcement des mobilisations nationales. En soutien au mouvement, une cinquantaine de cheminots sont venus hier prêter main-forte, « surtout pour la sécurité, pour que ça ne dégénère pas », explique Gilles, de la CGT cheminots.

Les organisations syndicales de l'aéroport du Bourget, les salariés RATP, ceux de la zone industrielle Paris Nord-II, les agents territoriaux de Bobigny, entre autres, sont également venus grossir les rangs des protestataires. Une journée d'action qui se voulait nationale dans les aéroports : pari gagné. Ceux d'Orly, Nice, Clermont-Ferrand, Nantes et Toulouse se sont mobilisés dès 5 heures du matin, et une nouvelle grève dans les aéroports est évoquée. Preuve s'il en fallait, que le mouvement est loin, bien loin de « s'essouffler ».

 

Marion d'Allard


 

 

Tous droits réservés : L'Humanité

Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)

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Vidéo Retraites-Direct du Sénat - 20/10 - La jeunesse interpelle !

20 Octobre 2010, 15:51pm

Publié par PCF Villepinte

La bataille des retraites en direct du Sénat

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Réforme des retraites : le bras de fer continue ! (12)

20 Octobre 2010, 13:11pm

Publié par PCF Villepinte

Par le groupe CRC-SPG / 20 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

 

23 septembre manif 005-copie-1De jour comme de nuit... Pour la quatrième séance de suite, les sénateurs ont poursuivi leurs travaux jusqu’à 3 h ce mercredi matin. Un rythme à marche forcée imposé par la majorité sénatoriale afin d’en finir au plus vite. Il n’empêche : même en faisant veiller si tard les élus du Palais du Luxembourg, la réforme des retraites ne sera ni votée aujourd’hui, comme initialement prévu, ni même demain jeudi comme l’espérait encore le gouvernement il y a peu. Ce sera très certainement vendredi, pour la bonne et simple raison que le Sénat doit encore se pencher sur 302 amendements, à la reprise de la séance à 14 h 30. Et comme il en examine au mieux une petite centaine par jour, les comptes sont vite faits.

Mardi, début d’après-midi. Au coeur de la manifestation parisienne, où une délégation des sénateurs communistes et du Parti de Gauche se rend pour saluer les manifestants, Nicole Borvo Cohen-Seat demande l’interruption du débat au Sénat et l’ouverture de négociations avec les syndicats. La voix de la sagesse, quand le gouvernement donne le sentiment de rechercher l’affrontement. A ce sujet, un communiqué de presse du groupe CRC-SPG dénonce « l’attitude dangereuse » de Nicolas Sarkozy. « Chacun a noté la grande responsabilité des organisations syndicales, des millions de salariés et jeunes qui depuis un mois et demi sont dans l’action, soutenues par la grande majorité de la population. Le Président de la République refuse tout dialogue avec, mais cherche depuis plusieurs jours, l’affrontement social face au développement du mouvement. Débordé par le mouvement massif, unitaire, par l’irruption d’une jeunesse terriblement inquiète face à l’avenir, le Chef de l’Etat n’ pas d’autres solutions que la fuite en avant et le recours aux forces de l’ordre pour mettre au pas un peuple qui refuse sa politique. Les sénateurs du groupe CRC-SPG appellent tous les parlementaires à faire preuve de responsabilité et suspendre les débats au Sénat, pour créer les conditions de l’ouverture du dialogue social. »

Retour dans l’hémicycle du Sénat. Dans l’après-midi, une polémique éclate à l’occasion de la discussion de l’article 31 relatif à l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. « Sur la défense de la femme, nous n’avons aucun complexe », estime le patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet qui met le feu aux poudres en considérant que si les femmes travaillent le plus souvent à temps partiel, c’est parce qu’elles le veulent bien. Réaction de Marie-France Beaufils : « M. Longuet nous a fait une lecture très particulière de cette étude de l’Ined. Les femmes déclarent avoir fait le choix du temps partiel ? Mais c’est un choix par défaut ! Moi aussi, j’ai des employées communales qui m’ont demandé un temps partiel. Pourquoi ? Parce qu’elles ne peuvent pas faire autrement pour s’occuper de leurs enfants ! Nombre de femmes travaillant à temps partiel ont des parcours chaotiques et ne parviennent pas au taux plein. Regardez la réalité en face ! Le temps partiel choisi est une rareté. Ces femmes qui travaillent dans la grande distribution, qui ont des parcours chaotiques, seront obligées d’attendre 65 ans pour percevoir une retraite qui leur permette de vivre correctement. Nous voulons une retraite pour tous à 60 ans, sans décote, et nous avons proposé des financements, mais vous n’avez pas voulu en débattre. »

L’emploi des séniors est abordé ensuite. « Vous reculez les bornes d’âge alors que six salariés sur dix sont hors de l’emploi à l’âge de la retraite, constate Éliane Assassi. Les plus âgés sont les variables habituelles d’ajustement des plans de suppressions d’emplois. Et je ne parle pas de la rupture conventionnelle, qui les concerne au premier chef. C’est le consensus paradoxal dont parle un sociologue du CNRS. Les quinquagénaires sont massivement touchés par la perte d’emploi, sans espoir de reclassement. Vous multipliez les mesures sans effet et les ruineuses exonérations de charges, non moins contreproductives pour l’emploi que pour les cotisations sociales -sans parler des effets d’aubaine pour les employeurs. Ce dont a besoin le pays, c’est d’une politique de prévention qui rende le travail « soutenable » et garantisse la retraite par répartition, avec des emplois stables et rémunérateurs. »

Dans la soirée, les sénateurs examinent une série d’articles incitant les salariés à se tourner vers les fonds de pension. « Nous refusons la retraite par capitalisation, car elle se nourrit de l’affaiblissement du système par répartition, renforçant la spéculation au détriment de la solidarité, s’indigne Annie David. Pourquoi la Caisse des Dépôts se rapproche-t-elle de la finance privée ? Au printemps, Mediapart a publié un dossier sur le rapprochement entre la CDC et le groupe Malakoff Médéric dirigé par le frère du Président de la République : il concluait à l’émergence d’un marché formidable, ce dont vous ne doutez pas ! Tout cela permettra de faire exploser les profits, pour le plus grand bien d’une minorité. Le business plan de la nouvelle société prévoit que sa part de marché atteindra 17 % à l’horizon 2020, contre 9 % aujourd’hui, et que son chiffre d’affaires exploserait à plus de 100 milliards en 2029 ! C’est l’assèchement des régimes par répartition. Nous refusons ce détournement contre nature des missions de la Caisse des Dépôts ! »

En fin de matinée ce mercredi, plusieurs centaines de lycéens, d’étudiants et de salariés se retrouvent devant le Sénat à l’appel de l’UNL, de l’UNEF et de plusieurs syndicats. Slogans entendus : « Sarko, t’es foutu, les jeunes sont dans la rue ! » ; ou encore « Étudiants à 20 ans, chômeur à 25 ans et toujours précaire à 67 ans ? ». Entourée d’Annie David, de Michelle Demessine et d’Isabelle Pasquet, Odette Terrade se taille un franc succès en déclarant : « Contre cette réforme injuste, nous sommes votre voix dans l’hémicycle ! »

15 h 30 : les trois présidents des trois groupes politiques de gauche du Sénat (CRC-SPG, socialiste, RDSE) donneront une conférence de presse commune. Nicole Borvo Cohen-Seat, Jean-Pierre Bel et Yvon Collin demanderont solennellement à cette ocasion la suspension des travaux du Sénat.

A suivre...


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Réforme des retraites : le bras de fer continue !

19 Octobre 2010, 22:48pm

Publié par PCF Villepinte

Sénateurs du groupe CRC-SPG 
Par le groupe CRC-SPG / 19 octobre 2010
Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

C’est maintenant une certitude : le vote de la réforme des retraites ne pourra intervenir au Sénat au mieux que jeudi après-midi. Réunie en urgence par la majorité sénatoriale, la Conférence des Présidents a décidé de reporter à cette date le scrutin solennel sur l’ensemble du projet de loi.

« Dans le cas où le débat ne serait pas terminé dans le courant de l’après-midi du jeudi 21, précise la présidence du Sénat, la conférence a décidé de le poursuivre le soir et la nuit du jeudi et de siéger, éventuellement, sur ce même projet de loi le vendredi 22, le samedi 23 et le dimanche 24 octobre, le matin, l’après-midi, le soir et la nuit. Dans cette hypothèse, le scrutin solennel prévu jeudi 21 octobre serait organisé lors de la lecture des conclusions de la Commission mixte paritaire. » Bref, la majorité sénatoriale a décidé d’en finir coûte que coûte.

C’est que ce report constitue une nouvelle déconvenue pour le gouvernement. Celui-ci tablait en effet sur un vote des sénateurs dès mercredi. C’est raté, et l’on doit reconnaître que les sénateurs communistes et du Parti de Gauche ne sont pas pour rien dans ces prolongations. Depuis le 5 octobre, les 24 élus du groupe se relaient en séance publique et multiplient les interventions, si bien qu’ils comptabilisent à eux seuls 44 % du temps de parole (devant les élus socialistes, 39 %), alors qu’ils ne représentent que 7 % du total des sénateurs. Une superbe moyenne qu’ils comptent bien maintenir juqu’au bout de la discussion. Même si cela doit encore bousculer le calendrier prévu par le gouvernement...

Lundi 18, 10 h, début de la séance. Guy Fischer, d’emblée, donne le ton en étrillant les déclarations du Premier ministre et en renouvelant un appel au dialogue. « Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, nous tenons à vous faire part de notre effarement devant l’intransigeance irresponsable manifestée par le Premier ministre François Fillon à l’occasion de son passage hier soir au journal télévisé de TF1. À son intervention aux forts relents de « thatchérisme », les salariés répondent, quelques heures plus tard, par une mobilisation forte et accrue. Cela prouve bien l’inefficacité de l’attitude du Premier ministre qui, jour après jour, entraîne notre peuple dans l’impasse. L’autoritarisme du chef du gouvernement, décidément droit dans ses bottes, doit laisser d’urgence la place à une véritable négociation. Madame la présidente de la commission des affaires sociales, depuis plusieurs jours, nous vous demandons de recevoir les organisations syndicales pour participer à la résolution de cette grave crise sociale. Il serait bon, en lieu et place de moquer la jeunesse qui se mobilise, de rencontrer aussi les organisations qui la représentent, car vous ne l’avez pas encore fait depuis le début de cette grave crise. Le dialogue est la voie du bon sens ; c’est d’ailleurs la seule voie possible pour répondre aux attentes de l’immense majorité de notre peuple, dont la colère ne doit plus vous échapper aujourd’hui. Persévérer dans la voie du passage en force est une erreur qui peut se révéler fatale. Pour le bien de notre pays, nous appelons la majorité à la responsabilité. »

La journée est marquée par de nouveaux blocages de dépôts de carburant. Et par de nouvelles tensions. A qui la faute ? A l’intransigeance du gouvernement, souligne Michel Billout. « Alors que la majorité de la population s’oppose à la réforme des retraites, qu’elle le fait savoir à travers des manifestations dont l’ampleur historique ne faiblit pas et des mouvements de grèves conséquents et prolongés certains préfets organisent des tentatives d’intimidation à l’égard de salariés grévistes, explique le sénateur de Seine-et-Marne. Après avoir fait le choix de rester sourd au mouvement populaire, le gouvernement et ses relais locaux que sont les préfets font le choix de porter largement atteinte au droit fondamental qu’est le droit de grève. J’en veux d’ailleurs pour preuve ce qui se passe dans mon département, la Seine-et-Marne, à la raffinerie Total de Grandpuits qui est en grève comme toutes les raffineries du pays... Hier matin le Préfet a pris un arrêté réquisitionnant les personnels de la raffinerie. La remise en cause du droit de grève et la pression policière actuellement exercée à l’encontre des salariés de la raffinerie de Grandpuits sont donc injustifiables. L’attitude du préfet est donc inqualifiable. Son arrêté doit être rapporté. Je suis bien conscient des grandes difficultés rencontrées par nos concitoyens face à la pénurie de carburant. Mais il faut regarder clairement les causes de la montée du conflit social ! Avec son autisme total, et maintenant le recours à la force, le gouvernement est responsable de cette situation ! »

La séance reprend à 14 h 30 ce mardi. Au programme : 403 amendements et la suite de l’examen de l’article 31 relatif à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Avec cet article, le gouvernement envisage de taxer, mais faiblement et pas avant 2012, les entreprises de plus de 50 salariés coupables d’inégalités salariales entre les sexes. « Pourquoi cet article au milieu de la loi sur les retraites, s’étonne Annie David ? Le gouvernement devrait plutôt faire respecter les lois existantes sur l’égalité professionnelle. »

Comme lors de chaque journée de manifestations, une délégation des sénateurs du groupe CRC-SPG abandonnera l’hémicycle pour aller saluer les manifestants. Le rendez-vous est fixé cette fois en début d’après-midi, avenue des Gobelins dans le XIIIe arrondissement de Paris. Et comme d’habitude, les élus communistes et du Parti de Gauche emporteront avec eux leur célèbre banderole, sur laquelle ont peut lire : « Messieurs Sarkozy et Woerth, écoutez le peuple ! Retirez votre réforme ! » Un slogan plus que jamais d’actualité.

A suivre...


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Monsieur le Président, la majorité des Français exige que vous renonciez a votre reforme

19 Octobre 2010, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

Mis en ligne : 17 octobre
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La mobilisation de ce samedi vient de montrer à nouveau l’exceptionnelle détermination du peuple français a faire échec au projet de reforme des retraites.

Monsieur le Président, vous ne vous en sortirez pas en continuant de marteler une position désormais intenable alors que 6 français-e-s sur 10 pensent qu’une autre réforme des retraites est possible !

Vos coups de forces répétés au parlement, vos mesures répressives contre la jeunesse de notre pays, votre mépris des travailleurs, tout cela ne fera pas céder les millions de femmes et d’hommes massivement mobilisés depuis plusieurs semaines.

Le peuple ne lâchera pas ! Nous vivons un mouvement historique, très profond, et qui s’enracine chaque jour un peu plus dans le pays. Ne pas retirer ce projet, c’est conduire la France a une terrible impasse.

Ne pas rouvrir la discussion avec les organisations syndicales sur des bases totalement nouvelles, c’est bafouer la démocratie. Vous êtes aujourd’hui le Président d’une minorité dont vous vous acharnez à servir les intérêts privés. La majorité elle, exige que vous renonciez a votre projet de loi.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF

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