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art et cuture

Danakil et les Yeux d'la tête en soutien à l'Huma

11 Juillet 2011, 18:56pm

Publié par PCF Villepinte

Danakil et les Yeux d'la tête en soutien à l'Huma

Lundi 2 mai 2011, Danakil et Les Yeux d'la tête étaient sur la scène du Cabaret sauvage, à Paris, pour soutenir l'Humanité. Il nous ont gratifié d'un "duo" mémorable dont nous vous livrons ici la "version pirate".

A lire: Cabaret sauvage, des mots des notes et plein d'Humanité

 

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Cinéma : les choix de l'Humanité

3 Juillet 2011, 07:21am

Publié par PCF Villepinte

Humphrey Bogart dans "les Griffes jaunes" de John Huston (1945)

Culture - le 3 Juillet 2011

 

Cinéma : les choix de l'Humanité

 

 

Retrouvez, chaque fin de semaine, toute l'actualité cinéma avec les critiques de films de la rédaction.

  • Naomi, une jeune 
et belle épouse, d’Eitan Zur. Israël, 1 h 39.

Par Dominique Widemann. C’est, en plan large, la ville d’Haïfa surmontée des brumes que produisent les lointains. Les heurs et malheurs qui se jouent dans les recoins du paysage s’effacent sous l’effet des grands cieux de l’anonymat. L’effet de loupe cinématographique va encadrer la vie émotionnelle d’un personnage et ses basculements imprévisibles. (...) Un suspense psychologique aux accents hitchcockiens alternera des rebondissements aussi imprévisibles que des mines et autant de désamorçages. --> Lire la suite

La bande annonce

 

 

ou cliquez ici

  • Les choix de Vincent Ostria

Ni à vendre ni à louer, de Pascal Rabaté. France, 1h17. On ne sait pas trop à quoi correspond le titre de cette fantaisie extrêmement réussie de l’auteur de BD devenu cinéaste (avec les Petits Ruisseaux). Une comédie chorale dont la particularité principale 
est son absence de dialogues. Une gageure dont Rabaté 
se tire avec un brio extrême, en alternant des séquences de pure poésie (la poursuite par monts et par vaux d’un cerf-volant capricieux) et d’autres plus triviales. Suivant 
les traces de Jacques tati, Pascal Rabaté a trouvé un dosage parfait entre candeur et dérision.

My little princess, d’Éva Ionesco. France, 1 h 45. Actrice qui, depuis une vingtaine d’années, écume le cinéma d’auteur, Éva Ionesco passe de l’autre côté de la caméra pour narrer son enfance perturbée par les lubies d’une mère photographe qui avait fait d’elle la poupée érotique de ses mises en scène baroques. Un conte 
à la fois féerique et trivial.

Transformers 3, la face cachée de la lune, de Michael Bay. États-Unis, 2 h 37. Le retour 
des Transformers – en 3D, 
c’est la mode – n’apporte 
ni ne retranche rien 
aux précédents opus. Principe de base immuable : des autos, camions, etc., se transforment 
en robots monstrueux 
et se castagnent entre eux 
en dégommant tout ce qui croise leur trajectoire. Le stade ultime du cinéma synthético-guerrier.

 

  • Reportage de notre envoyé spécial au Festival de Moscou

Par Jean Roy. Né en 1935 avec Eisenstein comme premier président du jury, le Festival de Moscou aurait dû être un des plus vénérables au monde. La guerre, la politique (alternance avec Karlovy Vary) en ont décidé autrement. Pourtant, cette 33e édition, avec Géraldine Chaplin en présidente du jury, aura confirmé que Moscou demeure le premier événement post-cannois, multipliant sections, rétrospectives et hommages. De nouveaux visages à gogo mais aussi bien en compétition le nouveau film de Kaneto Shindo (Carte postale), quatre-vingt-dix-neuf ans, cela en impose. Côté russe, on a été intrigué par le deuxième long métrage à part entière de Sergei Loban, Chapiteau-show, qui a provoqué une réaction au quart de tour de la salle. Ce grâce à des gags dignes de nos pitreries, à des références et clins d’œil auquel l’étranger reste imperméable, mais ce n’est pas tout. --> Lire la suite

American Translation, le nouveau film de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr

  • La découverte des films du cinéaste mexicain Juan Carlos Rulfo en vedette au Festival de La Rochelle

Par Michel Levieux. L’année du Mexique, 2011, à peine annoncée, a connu quelques déboires d’ordre diplomatiquement incorrect. Néanmoins, le Festival de Rennes a tenu bon avec son travelling Mexico. J’y ai rencontré Juan Rulfo et Valentina Leduc et me suis initiée à une œuvre peu connue ici et que le Festival du film de La Rochelle a la bonne idée d’approfondir. Du 1er au 10 juillet prochain. Depuis plus de quinze ans, Juan Carlos Rulfo trace son sillon. À sa manière. Entre héritage – il est le fils de l’écrivain et photographe Juan Rulfo –, identité – il est le cadet de la fratrie – et un style narratif émanant d’une mémoire collective. --> Lire la suite

 

 

Del olvido al no me acuerdo (1999) (extrait)

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folie d'amour (clic Video)

28 Mai 2011, 18:03pm

Publié par PCF Villepinte

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Festival de Cannes 2011 : le palmarès

23 Mai 2011, 06:04am

Publié par PCF Villepinte

THE TREE OF LIFE réalisé par Terrence MALICK

Culture - le 22 Mai 2011

Cannes 2011

 

 

 

« L’Arbre de vie » était un palmier produisant l’or du jardin des Hespérides

 

Le géant Terrence Malick l’emporte mais l’absence de réalisateurs plus talentueux que certains des  primés ternissent le palmarès.

 

La sentence est tombée. Le jury du 64ème Festival de Cannes, présidé par Robert de Niro, a rendu son verdict ce dimanche 22 mai au soir, suscitant en salle des réactions diverses. Normal car on ne saurait plaire qu’à son clone, mais, cette année en particulier, le nombre de films dignes de figurer au palmarès dépassait le nombre de récompenses à disposition. Disons-le d’emblée, nos choix personnels auraient été en grande partie différents. Nous reconnaissons cependant que, si le jury s’est partiellement trompé de films, il ne s’est pas – cela arrive parfois – trompé de prix. Quitte à distinguer Joseph Cedar, le réalisateur israélien de « Hearat Shulayim », ce ne pouvait être que pour le développement de son intrigue et ses dialogues qui « donnent à réfléchir » sur la petitesse de l’homme. Quitte à vouloir voir repartir heureux Nicolas Winding Refn, le metteur en scène de « Drive », cela devait être au titre de la mise en scène. L’auteur de la trilogie des « Pusher » a abondamment prouvé qu’il était maître en la matière. Mais est-il utile de primer la virtuosité quand elle n’est que virtuosité pure ?

 

Nous sommes d’autant plus déçus que des films, il y en avait d’autres. Notre regret d’or va à Aki Kaurismäki et son magnifique « Le Havre », qui pouvait prétendre haut la main à la mise en scène, comme au scénario, certes minimaliste comme toujours chez le Finlandais, mais formidable et tripatouillant bien là où cela fait mal. Même regret en ce qui concerne « Habemus papam », idée magnifique de Nanni Moretti, voire « This Must Be The Place » de Paolo Sorrentino. Certains ajouteront Pedro Almodovar, toujours en lice, jamais au sommet, petitement rattrapé hors scène par le prix Vulcain pour sa photo.

 

Rien à redire en ce qui concerne les prix d’interprétation. Kirsten Dunst était éblouissante dans « Melancholia » et a permis de saluer le film de Lars Von Trier en douce, ce dernier s’étant bien gardé de tenter de rejoindre son actrice. Jean Dujardin dans « The Artist » était un choix moins évident tant on attendait Sean Penn chez Sorrentino, mais tant mieux. C’était récompenser à la fois un film remarquable, un projet financièrement osé (un muet en 2011), le comédien qui porte le film sur ses épaules, tout en aidant à mettre en lumière un Jean Dujardin encore peu connu au niveau mondial.

 

Pour le prix du jury, on aurait préféré là encore un des recalés, mais nous avons assez souligné les qualités de Maïwenn avec « Polisse » pour ne pas crier à l’indignité totale. Restent les trois prix du sommet. Après avoir une fois encore déploré l’absence de « Le Havre », on ne peut que saluer la sensibilité épidermique des Dardenne dans « le Gamin au vélo », le sens de la composition plastique de Nuri Bilge Ceylan dans « Il était une fois en Anatolie » (grand prix ex-aequo) et la vision cosmique comme la mise en scène inventive de Terrence Malik dans « l’Arbre de vie », palme d’or. C’est de toute façon un immense artiste qui l’a emporté.

 

 

 

 

 

  • A lire :

--> Le palmarès de la 64e édition du Festival de Cannes

 

 

--> Les Palmes d'or du Festival de Cannes

  

 

À lire aussi :

 

--> La Conquête, de Xavier Durringer ou le goût du sang des grands fauves. Lire également l'entretien avec le réalisateur

 

--> Retrouver tous nos articles consacrés à la Quinzaine des réalisateurs

 

--> Notre dossier sur le 64ème Festival de Cannes

 

Jean Roy

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La Quinzaine des réalisateurs

18 Mai 2011, 10:58am

Publié par PCF Villepinte

  • Culture - le 11 Mai 2011

     

    Suivez chaque jour, l'actualité de la Quinzaine des réalisateurs du 64ème Festival de Cannes avec les envoyés spéciaux de l'Humanité.

    • Le tour du monde sans quitter son fauteuil 

    18 mai. Par Jean Roy. Cinq films, cinq pays et autant de propositions d’écriture témoignent de la vitalité de la Quinzaine. 

    Avec En ville, premier film de Valérie Méjen et Bertrand Schefer, nous quittons la ville du Havre – qui a nourri la Fée et le Havre – au profit de Nantes et Saint-Nazaire, décor naturel qui, cette fois encore, est puissamment partie prenante de l’œuvre. Une chaste histoire nous est contée, visiblement sans trop de sous mais avec un talent évident, en particulier au niveau du travail sur le langage qui n’est pas sans rappeler Garrel, Rohmer ou Mouret, encore qu’ici le naturalisme ne se double pas de théâtral. Peut-être vaudrait-il mieux évoquer Jean Eustache pour son sens de l’observation des adolescents au moment de la mue. Soit donc Iris (la très juste Lola Créton), seize ans, qui va rencontrer Jean (Stanislas Merhar), photographe parisien sur la quarantaine, qui va la changer en tous points des garçons de son âge. L’attirance est réciproque mais, quand il la prendra pour la première fois dans ses bras, ce sera en grand frère. On a vraiment aimé ce ton mezzo voce.

    On a vraiment été dépaysé au contact de Busong, d’Auraeus Solito, premier film jamais tourné en palawanais, ce qui permet de constater que les autochtones sont considérés par les Philippins un peu comme les Corses parlant leur langue par les Parisiens. Cela est plastiquement très beau et visiblement une occasion de faire connaître et reconnaître son existence sur la planète culture, donc important politiquement. Pour le reste, on demeure un peu comme face à un film d’Apichatpong Weerasethakul en Thaïlande. Mieux vaut avoir grandi dans une culture du merveilleux et du shamanisme pour être certain d’en cerner toute la symbolique.

    Avec Code Blue, Urszula Antoniak nous donne un de ces purs films de genre comme on en trouve à l’occasion dans le cinéma hollandais, voire celui-ci. On a aimé la photo très stylisée de cet exercice de style, l’utilisation minimaliste du Scope qu’on y trouve, pas forcément sa dimension d’initiation sexuelle, Hitchcock et De Palma ayant déjà très bien traité la question du voyeurisme.

    Laetitia Casta et Thure Lindhardt dans The Island, de Kamen Kalev

    Même remarque en ce qui concerne The Island, du Bulgare Kamen Kalev. On avait beaucoup aimé et défendu Eastern Plays. On le suit moins quand Laetitia Casta et Thure Lindhardt viennent vivre des amours torrides dans l’île bulgare paradisiaque de Bolchevik Island. Reconnaissons que le récit nous réserve quelques retournements pour le moins inattendus. Nous avons cependant préféré la qualité de l’image, le sens envoûtant du cadre et la musique prenante.

    Maintenant, si vous voulez passer une nuit de déprime et d’errance à Rio, c’est O abismo prateado (la falaise argentée), de Karim Aïnouz, qu’il faut retenir. Un message de son mari laisse une femme dans l’angoisse. La tension durera jusqu’à l’aube. C’est beau Copacabana la nuit.

    • Impardonnables, d’André Téchiné

    17 mai. Par Michel Guilloux. En appeler à Schopenhauer pour conjurer la suite ? C’est ce à quoi se livre en préambule Francis, le personnage d’écrivain interprété par André Dussollier qui cite le philosophe sur les mystères similaires des actes de créer et de procréer. L’essentiel d’Impardonnables se joue ensuite entre deux séquences de lent et beau travelling sur un quai, seul avant une fin ouverte, en compagnie d’une femme, Judith, au début. L’écrivain se déplace de Paris à Venise, comme le film, adapté du roman éponyme de Philippe Djian, situé au Pays basque. Et si les prénoms des autres protagonistes de l’histoire sont de même conservés, leurs relations en seront d’autant revisitées. --> Lire la suite

    Carole Bouquet et André Dussollier dans Impardonnables

    • En direct de la quinzaine (17 mai) par Jean Roy

    La fin du silence, de Roland Edzard, France. 1h20. 

    C’est un enfant sauvage, comme chez Truffaut, en version jeune adulte, mais encore moins décidé à se laisser éduquer. Il s’appelle Jean et est incarné par Franck Falise, admirable interprète de vingt-deux ans, qui faisait les marchés quand il a répondu à une annonce de casting. À la maison, perdue dans des Vosges pluvieuses et froides, une crise familiale tourne à la bagarre, d’une brutalité réaliste digne de Garrel, de Bruno Dumont ou du Doillon du Petit Criminel. Une partie de chasse est prévue, Jean y a été invité comme rabatteur mais il s’est procuré une arme. On devine que cela va mal tourner, aidé en nos pressentiments par l’hostilité de la nature tant l’on sent et respire les éléments. C’est un premier film, mais il suffit pour assurer qu’un réalisateur est né.

    Return de Liza Johnson. États-Unis. 1h37.

    Dès la première minute, la caméra portée serrée donne le ton. Une soldate revient chez elle en fin de contrat, attendue et fêtée par les siens dans son village de la Rust Belt (la ceinture de la rouille, dont les États victimes du dépérissement de l’industrie lourde). Fêtée un jour, pas toujours. Les Plus Belles Années de notre vie, le classique de William Wyler, n’est pas loin, les séquelles du retour à la vie civile non plus. De thérapies de groupe en troubles du comportement, de refuge dans des substances qu’on ne saurait conseiller la perte de l’autorité maternelle devient inéluctable. Dans le ton libre qui fut celui de la génération 1970, Jerry Schatzberg ou Bob Rafelson.

    Play de Ruben Östlund. Suède. 1h58.

    Laisser le politiquement correct au vestiaire sans pour autant cautionner l’ostracisme, tel est le propos de Ruben Östlund, qui n’hésite pas à s’intéresser au quotidien d’une bande de Blacks vivant de rapine, d’escroqueries et d’expédients tout en tuant leur ennui en chahutant dans un centre commercial suédois aseptisé. Comme ils sont plus jeunes et bêtes que méchants, on finit par s’intéresser à eux comme à leurs copains blancs, d’autant plus que le réalisateur laisse toujours percer une pointe d’humour décalé comme dans les films de Roy Andersson.

    • Jeanne captive, de Philippe Ramos

    16 mai. Par Dominique Widemann. Après son Capitaine Achab inspiré de Melville, Philippe Ramos inscrit dans l’histoire 
du cinéma sa Jeanne d’Arc en dépeignant le mystère de son rayonnement.

    En l’an de grâce 1430, Jeanne d’Arc, qui, contre l’avis du roi Charles VII, persévérait à bouter l’Anglais hors de France, est arrêtée à Compiègne. Elle sera retenue en captivité par le puissant Jean de Luxembourg qui décide de la vendre à ses ennemis. La période historique du film de Philippe Ramos est donnée en un bref préambule inscrit sur fond noir. Le lyrisme des plans qui vont suivre n’en sera que plus saisissant. Contre-plongée et ralenti conjuguent leurs effets pour accompagner la chute d’une jeune femme depuis le haut d’une tour. Corps droit que l’habit d’homme d’alors affine de son dépouillement, bras retirés dans l’obstination de se livrer à la mort, elle tombe. L’infini de l’air qu’elle fend de son vol dessine l’espace du mystère qu’après d’autres (Dreyer, Bresson ou encore Panvilov) le cinéaste Philippe Ramos va explorer. --> Lire la suite



    •  En direct de la quinzaine (16 mai) par Jean Roy

    The other side of sleep, de Rebecca Daly. Irlande, 1h28

    C’est l’histoire d’une somnambule qui découvre ce qu’elle aurait mieux fait d’ignorer. Sans cela, elle serait banale, ouvrière quelconque dans une bourgade qui n’a rien d’excitant. Mais il y a ce corps, retrouvé mutilé. Presque sans parole mais avec une grande attention aux bruits, le film est tourné avec une caméra à l’épaule qui traque et cerne ce bout de femme énergique. Antonia Campbell-Hughes apporte sa grâce butée à la Charlotte Gainsbourg à son personnage. Un film d’atmosphère qui relève du thriller psychologique, bon film 
de genre un peu trop clos sur lui-même.

    Eldfjall, de Runar Runarsson. Islande, 1h39

    Alors qu’un volcan islandais s’active, un homme âgé (magnifique Theodor Juliusson à la longue barbe blanche) rompt avec la vie qui fut la sienne. Plus rien à faire pour occuper ses jours qu’à se chamailler et se houspiller avec son épouse, à recevoir ses petits-enfants, à vaquer aux travaux d’entretien quotidiens et à pêcher. Un jour, son épouse doit être hospitalisée et tous ses repères finissent en château de cartes tant elle s’occupait de tout. Le voilà seul. La suite développera ce tableau relevant de la peinture d’intérieur. Un premier film modeste tout en sensibilité.

    Porfirio, d'Alejandro Landes. Colombie, 1h41


    À la fin, et à la fin seulement, durant une chanson qui accompagne le générique, on saura tout. Sinon, cela aurait pu être le portrait d’un invalide dans son fauteuil, d’âge moyen, un peu gras et le cheveu rare, mais la moustache vaillante. Un homme du peuple qui vend des minutes de téléphone aux clients. Il ne marche plus depuis qu’il s’est ramassé une balle de la police qui passait par là. Depuis, il attend la compensation promise et semble bien parti pour attendre encore. On l’a dit, la fin surprendra.

    • La Fée, de Dominique Abel, Fiona Gordon
 et Bruno Romy

    13 mai. Par Jean Roy. La Quinzaine des réalisateurs démarre avec une comédie musicale burlesque, féérique et déjantée signée par le trio de Rumba.  Le Havre devient la ville de tous les possibles avec des clins d’oeil à Moretti, aux frères Marx tendance Groucho.

    Qui a vu les films précédents du trio Abel, Gordon, Romy, à savoir l’Iceberg et Rumba, sera en terrain de connaissance. Dominique Abel, qui est son propre acteur, c’est d’abord un grand corps dégingandé à la Buster Keaton semblant avoir beaucoup souffert. 

    Le voici cette fois veilleur de nuit dans un hôtel qui ne croule pas sous les étoiles. Ce, au Havre, dont l’architecture de Jean Perret restera désormais liée à ce film comme Clermont-Ferrand a pu inspirer Eric Rohmer dans Ma nuit chez Maud. Survient un client qui ne parle pas français et à qui il faut faire comprendre que la maison n’accepte pas les chiens. --> Lire la suite


    • Ceci n’est pas un film, de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb


    11 mai. Par Michèle Levieux. Depuis un an, Jafar Panahi a sa place réservée à Cannes, Venise, Berlin, Los Angeles. Cette fois, c’est la Quinzaine des réalisateurs qui lui offre un fauteuil. Jafar Panahi, immense cinéaste iranien doublé d’un homme d’honneur, ne mérite nullement ce que la « justice » de son pays lui fait vivre : l’attente d’une arrestation à la suite d’une sentence ignoble, six ans de prison et vingt ans d’inactivité cinématographique. Malgré tout, Jafar « sera » à Cannes avec Ceci n’est pas un film, tourné avec la complicité du cinéaste Mojtaba Mirtahmasb. Il a joint, à la copie envoyée au Festival il y a cinq jours, un message de sa main disant : « Nos problèmes sont nos fortunes. La compréhension de ce paradoxe prometteur nous invite à ne pas perdre l’espoir et à poursuivre notre chemin… » --> Lire la suite

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Cannes ouvre avec un conte de l’Âge d’or

12 Mai 2011, 12:34pm

Publié par PCF Villepinte

Culture - le 12 Mai 2011

Cannes 2011

 

 

Nous projetons-nous dans le passé seulement pour refuser d’affronter 
le présent ? 
Les réponses 
de Woody Allen dans un film qui 
a fait l’ouverture.

Minuit à Paris, de Woody Allen. Etats-Unis. 1 h 34. Sélection officielle, film d’ouverture.

Cannes, envoyé spécial.

 

Quelques jours à Paris avec fiancé et famille, quoi de plus agréable quand on est belle, californienne, amoureuse, et que papa est assez riche pour payer les suites au Bristol ? Soit le paternel est conservateur au-delà de toute décence, ce qui nous vaut quelques piques bien senties sur les républicains, et le promis préfère faire la tournée des lieux touristiques pour bosser encore et toujours sur les quatre cents pages qu’il a commises et refusé de donner à lire à quiconque, mais bon. Nous sommes sur un nuage romantique de carte postale, dans un éden qui illustre avec insistance le cliché de Paris comme plus belle ville du monde. Les choses commencent à se gâter quand Inez (Rachel McAdams) voit l’élu de son cœur, Gil (Owen Wilson dans un rôle qu’Allen se serait probablement réservé autrefois), la délaisser au profit de déambulations nocturnes qui le plongent dans des rêves et ses fantasmes. Dans

la Rose pourpre du Caire, les personnages sortaient de l’écran. Ici, ils y entrent si l’on peut dire, puisque Gil se retrouve jusqu’à la venue du jour dans le Paris ayant le plus fasciné les artistes américains, celui de l’entre-deux-guerres, en l’occurrence les années vingt. Voici que notre héros fait la connaissance de Zelda et Scott Fitzgerald. À une soirée en l’honneur de Jean Cocteau, il devient pote avec Ernest Hemingway, dépeint avec une forte ironie tant l’auteur de l’Adieu aux armes prône les valeurs viriles comme s’il se citait. Ce dernier conduit Gil chez Gertrude Stein, qui lit en premier son roman et lui prodigue ses conseils. Tous ces gens sortaient beaucoup, buvaient sec, avaient un sens hasardeux de la conjugalité, vivaient en bande malgré leurs rivalités artistiques. C’est ainsi que nous dissertons sur les propriétés d’une toile de Picasso, que nous croisons Man Ray ou Luis Bunel, à qui Gil propose une idée de film surréaliste que, bien entendu – peut-être la plus fine des pointes d’humour parsemées dans l’œuvre –, Bunuel refuse avec les arguments les plus platement rationnels. Inutile de dire qu’une salle aussi cinéphile que celle de Cannes a sur le champ identifié le film que Bunuel fera vraiment.

On rit souvent au premier degré

Tout ceci est d’une belle légèreté, intelligent, simple et sophistiqué à la fois. On rit souvent au premier degré. Par-derrière se cache un chant d’amour à ce « Paris est une fête », comme l’affirmait Ernest Hemingway jusqu’à en faire le titre d’un de ses livres. Que Woody Allen ait demandé à son chef opérateur des couleurs chaudes et saturées et que le jazz de l’époque soit aussi présent que l’accordéon n’étonnera personne. Quant à Carla Bruni, elle incarne quelques minutes une guide touristique. Mais cela, vous le saviez déjà.

La bande annonce du film :

Jean Roy

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Robert Guédiguian : "Marseille ? On est obligé d’oser 
la comparaison avec New York"

1 Mai 2011, 16:24pm

Publié par PCF Villepinte

Culture - le 29 Avril 2011

L'Humanité des débats. L'entretien

 

Entretien. Depuis Dernier été, son premier film sorti en 1980, aux Neiges du Kilimandjaro, sélectionné au prochain Festival de Cannes dans la section Un certain regard, ce sont près de quinze films de Robert Guédiguian qui dépeignent Marseille, ses quartiers populaires, son industrie au crépuscule, sa solidarité… et desquels transpire encore et toujours de l’humanité.

Règlements de comptes dans les cités, soupçons d’«affaires», vote FN. Quand vous ouvrez votre journal, 
votre radio ou votre télé, 
comment réagissez-vous à l’actualité marseillaise de ces six derniers mois ?

Robert Guédiguian. J’ai toujours envie de défendre Marseille. C’est irrationnel, je sais, mais je suis toujours pour Marseille. Alors, je me dis que c’est toujours la mauvaise réputation. C’est toujours l’air de la Calomnie. On disait ça de Marseille il y a deux siècles ou trois ou dix. Parce que c’était une ville frontière et presque hors la frontière. Si on la pousse à la mer, en Méditerranée, cette ville n’est pas en France. Il y a quelque chose qui sent mauvais, toujours, dans cette ville. Il y a quelque chose de la cour des miracles, de populaire, de voyou, de canaille, d’étranger, bien sûr. Donc, cette mauvaise réputation se poursuit. Pourquoi je dis « défendre » ? On parle de l’« affaire » Guérini. Et Tiberi et Chirac à la mairie de Paris ? Comme disait Montesquieu, « tout pouvoir conduit à l’excès de pouvoir ». On parle du vote FN. Mais les quartiers populaires de Paris ou Lille sont aussi ceux où le vote FN est le plus fort. J’ai certes envie d’engueuler ma ville mais je sais pourquoi elle fait ça.

Les clichés sur Marseille, vous devez les affronter régulièrement dans votre quotidien ?

Robert Guédiguian. La calomnie, c’est un air qui ne s’arrête jamais. Les clichés, je me suis toujours battu contre. Comme ces clichés de la trilogie de Pagnol. J’ai toujours dit : « Excusez-moi mais Marseille, c’est pas quatre boutiquiers qui ne foutent rien toute la journée, qui boivent des coups. Ce n’est pas une place de village, c’est une grande ville, immense, ouverte sur le monde entier. Mon père ne va pas pêcher tous les jours, ne boit pas des pastis comme un trou au bistrot. Par contre, il travaille dans la réparation navale, il a eu 33 opérations, il a eu des accidents du travail, il travaille jour comme nuit et week-end. » Donc, déjà je m’élevais contre les clichés « boutiquier », « fainéantise », « on se prélasse au soleil ». Arrêtez vos conneries : à Marseille, les gens travaillent comme des dingues. D’ailleurs, les gens y sont nerveux, énervés, « speed ». Marseille, c’est plus proche de New York que de Paris. Arrêtez de nous raconter qu’on a un petit bout de lavande au bord des lèvres… Mais on continue à renvoyer ça, à dire qu’on est accueillants et rigolos. Pff… Les Marseillais ne sont pas accueillants du tout, je trouve, et pas si rigolos que ça.

La dernière fois que vous êtes revenu à Marseille, qu’est-ce qui vous a le plus frappé ?

Robert Guédiguian. La restauration du centre-ville. Il y a quelque chose dans le fait d’avoir dégagé des vues et des perspectives qui me séduit du point de vue de l’architecture et de l’urbanisme. On fait apparaître un dessin du centre-ville. Je ne parle pas du point de vue économique ou sociologique où l’on fait comme dans toutes les grandes villes du monde : on enlève la mixité sociale et les populations pauvres des quartiers du centre-ville. Ce processus libéral est gravissime.

Dans La ville est tranquille, un personnage dit : « Cette ville changera de nature. » Pensez-vous possible de faire changer la nature même 
de Marseille ?

Robert Guédiguian. Je crois que c’est possible mais sur un temps très long. On rentre là dans l’histoire de la longue durée, comme disait Fernand Braudel. Mais c’est possible, oui, sur des siècles et des siècles. C’est à l’œuvre déjà. L’ancienne économie de Marseille, liée au port, a déjà disparu. Les quais sont désaffectés alors qu’ils étaient bondés. Une décision a été prise pour faire de Marseille une ville de loisirs, de tourisme. C’est en train de fonctionner. Imaginons cela dans trois, quatre, cinq générations. Bien évidemment que la ville sera très différente de ce qu’elle a été ces derniers siècles.

Votre réponse peut apparaître surprenante. De nombreux chercheurs soulignent au contraire que la politique de recomposition sociale est vouée à l’échec.

Robert Guédiguian. Je ne parle pas en tant que sociologue. Je formulais simplement une espérance… (Il s’arrête.) Pour tout dire, que cette ville change de nature, je m’en fous. Je ne serai pas là pour le voir et je ne suis pas un nostalgique. Je préfère une ville qui fonctionne à une ville morte. Je ne rêve pas que les raffineries Saint-Louis ouvrent de nouveau. Ce n’était pas le paradis. Ce n’est d’ailleurs jamais le paradis. Il n’y a pas de paradis perdu. Le paradis, par définition, reste à conquérir. J’ai une espérance, c’est que non seulement on ne la déloge pas, cette population marseillaise, mais qu’on la forme. Une anecdote personnelle. Quand je redescends à Marseille, il m’arrive d’aller dans des hôtels près du Vieux-Port. Il y a toujours un jeune homme ou une jeune fille, à l’évidence de seconde ou de troisième génération de l’immigration algérienne certainement, en tout cas du Maghreb, débutant dans le métier. Ils n’ont pas encore fait l’école hôtelière, ils ne sont pas encore bilingues. Mais ils sont jeunes, ils ont une vitalité d’enfer, ils ont envie de bosser. Ces jeunes, ils peuvent aussi être ingénieurs, informaticiens. La population peut s’adapter aux nouveaux types d’emploi. Il y a trente ans, ce jeune homme aurait peut-être travaillé dans une fonderie comme manœuvre à Saint-Antoine.

Une scène des "Neiges du Kilimandjaro", sélectionné eu prochain Festival de Cannes

Quand j’évoquais la « nature » de la ville, 
je renvoyais à la phrase du grand géographe marseillais, Marcel Roncayolo : « Le seul monument de Marseille, c’est son peuple. »

Robert Guédiguian. C’est marrant, parce que j’ai dit ça cent fois.

C’est peut-être de vous, alors…

Robert Guédiguian. Peut-être aussi que je l’ai emprunté sans le savoir. Ça m’est arrivé sur certains de mes films. Quelques années plus tard, je revois un film que j’avais vu à dix-sept ans et je me dis : « Tiens, je me suis inspiré de ça. » Donc, je suis tout à fait d’accord avec cette phrase. C’est pour cela que j’ai espoir. C’est assez inexplicable, cette façon dont se transmettent des choses depuis dix ou cinquante générations qui font que les Marseillais s’adaptent. Ils s’adaptent parce qu’ils viennent d’ailleurs. Et lorsque l’on vient d’ailleurs, on n’est pas fainéant, on a envie de s’en sortir. Il y a une espèce de rage dans cette ville. C’est pour cela que j’ai espoir dans la capacité des Marseillais à rebondir. Je suis moins pessimiste que les statistiques. Mon espérance c’est que, tout en changeant totalement d’activités, Marseille resterait Marseille.

Marseille sera capitale européenne de la culture en 2013. C’est un peu votre enfant naturel ce label, à vous, à Jean-Claude Izzo, 
à Massilia Sound System, à IAM. À «Marseille 2013», a-t-on simplement eu l’idée de venir voir Robert Guédiguian pour dire : 
« Que pourrait-on faire ensemble ? »

Robert Guédiguian. C’est moi qui suis allé les voir.

Pas eux…

Robert Guédiguian. Je ne veux citer personne ni mettre en cause quiconque. (Silence.) Il y a une chose de certaine, c’est que la bourgeoisie marseillaise ne m’aime pas et je le lui rends bien. L’exemple le plus récent est un ouvrage sur le cinéma où il y a trois lignes sur moi, qui ait fait quinze films à Marseille. C’est comme si j’avais fait quinze films à l’Estaque et pas à Marseille : je suis toujours des quartiers nord. Comme je suis bravache et matamore, marseillais quoi, j’emmerde ces gens-là. Je parle bien de la bourgeoisie marseillaise. J’en ai souvent parlé avec Edmonde Charles-Roux, qui la connaît mieux que moi, de l’intérieur, et qui la déteste aussi, disant que ce sont tous des rentiers. Dans les années 1960, ils ont tous mis du pognon dans l’avenue Foch à Paris, dit-elle, au lieu d’être des capitaines d’industrie. Là, pour le coup, on pourrait parler de cette bourgeoisie fainéante.

Dans le cadre de ce « Marseille 2013 », l’accent sera mis sur la Méditerranée. 
N’est-ce pas un peu réducteur, finalement ? 
Les Arméniens ne sont pas méditerranéens. 
Les Comoriens, non plus…

Robert Guédiguian. Les Asiatiques, non plus. Il n’y a pas que des Méditerranéens qui se sont échoués à Marseille. Oui, c’est réducteur. Marseille, c’est une ville-monde. On est obligé d’oser la comparaison avec New York, même si ce sont les États-Unis…

Non, New York, ce ne sont pas les États-Unis, comme peut-être Marseille, ce n’est pas 
la France…

Robert Guédiguian. On peut également la comparer à Tel-Aviv, qui n’est pas Israël.

Et dans cette ville-monde, le FN arrive en tête…

Robert Guédiguian. Là, j’ai honte. Quand je marche dans les rues de Marseille, je me dis un type sur quatre que je croise a voté FN. Mais, au-delà de la honte, je crois qu’il faut parler aux gens qui votent Front national. C’est surtout même à eux qu’il faut parler. C’est parce qu’on ne leur parle plus qu’ils votent FN. Je dis « on » de manière indéfinie, mais ce sont les partis, les syndicats mais aussi les individus. Et je dois m’inclure dedans. Au plus on ostracise, au plus ils voteront FN, surtout à Marseille. C’est ce côté marseillais bravache pour dire : « Je t’emmerde. » Il faut leur parler un peu comme avec Dédé dans Marius et Jeannette. Il a voté FN une fois dans sa vie et tout son entourage lui reproche de l’avoir fait et lui prouve qu’il ne fallait pas le faire en donnant des arguments.

La gauche ne « parle » plus à ces gens-là ?

Robert Guédiguian. La gauche est inexistante. J’ai déjà dit plusieurs fois que ce que je trouve le plus grave dans le déclin du PCF, ce n’est pas la disparition de la possibilité de prendre le pouvoir mais de la façon dont il structurait les « pauvres gens », pour reprendre les mots du poème de Victor Hugo, de la façon dont ça fabriquait de la conscience de classe, donc de la fierté, de l’identité. Et puis, ça cultivait, au sens strict du terme.

Je ne parle pas d’une perte politique mais d’une perte de civilisation. Aujourd’hui, c’est le vide. Les gens sont livrés à eux-mêmes. Des destins individuels continuent d’exister mais de façon collective, plus rien.

On vous sent nostalgique…

Robert Guédiguian. De ce point-là précis, oui, je suis nostalgique. Si j’avais une idée pour recréer cela, je la crierai vite et fort. C’est pour cela que je ne jette la pierre à personne. Je ne comprends d’ailleurs toujours pas bien comment ce parti s’est dissous. Il s’est peut-être dissous au sens où on le dit d’une aspirine effervescente qu’on ne voit pas et qui est toujours dans l’eau. Alors, quelque chose pourrait se reconstituer, un parti d’extrême gauche – j’ai longtemps combattu cette expression mais aujourd’hui, j’appelle cela comme ça – qui défend les pauvres gens quotidiennement en leur faisant prendre conscience de ce qu’ils sont mais qu’ils ignorent, en les élevant, en leur disant : « Vous êtes un moment d’humanité. »

Dans vingt ans, quel serait ce personnage populaire qui deviendrait un héros de l’un de vos films ?

Robert Guédiguian. Je crois que ce serait la jeune fille ou le jeune homme que j’évoquais tout à l’heure. Il ou elle se serait totalement adapté(e) à son nouveau métier et connaîtrait par cœur tous les vins de France.

Entretien réalisé par 
Christophe Deroubaix

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Les choix de Victor Hache en direct du Printemps de Bourges

21 Avril 2011, 16:34pm

Publié par PCF Villepinte

Culture - le 21 Avril 2011
 

 

Les coups de cœur de notre chroniqueur. Chaque semaine, l'essentiel de l'actualité de la chanson pop-rock.

Une voix incroyable, celle d’Asaf Avidan au 22 Ouest

Loin du Phénix  qui  a fait le plein grâce à ses concerts à l’ambiance familiale où se sont produits  la chanteuse ZAZ, Ben l’Oncle Soul et Cali, il fallait être au  22 Ouest, mercredi soir. C’est ici, qu’Asaf Avidan a créé l’événement avec un concert mêlant rock, folk et blues. Coupe à l’iroquois, chemise blanche, le chanteur israélien a  subjugué son public grâce à sa voix incroyable.

Une voix féminine et rock  à la Janis Joplin que l’on avait remarqué dans l’album récemment  sorti « Poor boy, Lucky man » enregistré avec  le groupe The Mojos , à ses côtés sur scène.  Au début, on craignait une interprétation en force. Au contraire, Asaf Avidan n’en fait pas trop et  module sa voix, totalement habité par son univers,  s’accompagnant à la guitare électrique ou au piano.  Un show entre glam et rock hérité des années 1970, qu’Asaf fait vivre avec énergie et grâce.En Israël, Asaf Avidan et The Mojos sont extrêmement populaires et partout dans les festivals internationaux, les critiques sont élogieuses. A Bourges, ils ont donné un concert de toute beauté. Assurément, l’une des plus belles découvertes  du Printemps.

 

 

Le rock animal et sexy  d’ Oh, La, La ! au 22 Est

L’histoire d’Oh La La ! est  née de la collaboration entre Natasha Le Jeune, la chanteuse et le bassiste Benjamin Lebeau, musicien de The Shoes qu’elle a rencontré il y a trois ans. Exit donc  l’expérience rock au sein d’AS Dragon dont elle fut le leader durant quelques années,  là voilà désormais  aux commandes de son nouveau groupe Oh La La ! et son registre électro. Une pop-rock à danser où la sexy  Natasha  chante essentiellement en français  des chansons chic et choc  à l’image de « Un poing, c’est tout », dont le texte est signé Philippe Katerine.  Jean coupé façon short, débardeur, frange au carré, la chanteuse fascine par sa présence  animale sur scène. Elle joue du synthé, danse,  chauffe  son public à blanc, en véritable rock star comme on l’a vu mercredi  au 22 Est.  Un univers ovni à l’énergie brute que l’on retrouve dans l’album éponyme  qui vient  de sorti r chez Pias.

 

La pop-rock efficace de Vismets au 22 Ouest

Originaire de Bruxelles,  le groupe Vismets cartonne en Belgique.  Il  débarque en France alors que vient de sortir son album « Gürü Voodoo » porté par le titre « Wasted Party ». Sa présence au 22 Ouest nous a permis de vérifier que Vismets es t d’abord et avant tout un groupe de scène. Cela  assure, joue vite et efficacement une pop-rock dansante aux guitares tendues et  aux chansons interprétées en anglais. Un registre qui prend tout son sens en live comme on le verra le 26 mai au Nouveau Casino, à Paris, aux Francofolies de la Rochelles, le 15 juillet encore le  23 juillet à Spa. A suivre donc.

 

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Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi

11 Avril 2011, 11:33am

Publié par PCF Villepinte

 Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.

 

Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero
> » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra
> fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.

 

 

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture
> du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.

 

Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Silvio
> Berlusconi en personne assistait à la représentation…

 

Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation
> dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement
> senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence
> du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait
> sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».

 

Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi
> ! » Des gens du poulailler (places tout en haut de l’opéra) commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti,
> sénateur à vie ».

 

Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller
> du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière.  », raconte-t-il.

 

Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant
> face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :

 

[Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]
>
>  Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...
>
>   [applaudissements]
>
>   Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays.
> Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que
> ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture
> sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".
>
>   [Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]
>
>   Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions
> donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné
> magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.

 

C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le
> Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »

 

« Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens.

 

 cliquez sur ce lien :  http://mobile.agoravox.fr/actualites/europe/article/silvio-berlusconi-renverse-par-91522

 

   et vous allez retrouver  le texte ci-dessus…..Mais en bonus vous aurez droit  à la vidéo d’excellente qualité ( 7'’ 23 ‘’) du fameux bis, et de la
> déclaration  du chef MUTI !
>   C’est sublime.

 

 

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Hubert-Félix Thiéfaine

3 Avril 2011, 07:12am

Publié par PCF Villepinte

Hubert-Félix Thiéfaine, dit HFT, est un auteur-compositeur-interprète français né à Dole dans le Jura, le 21 juillet 1948. Bien que peu présent dans les grands médias, Hubert-Félix Thiéfaine connaît un succès relativement important depuis le début de sa carrière : plusieurs de ses disques ont été consacrés disques d'or et ses concerts font régulièrement le plein grâce à la fidélité et l'attachement de son public. Son manager au sein de leur société, Lilith, est Francine Nicolas avec qui il a eu deux garçons, Hugo et Lucas, pour qui il écrira "Septembre rose" et "Tita dong dong song". Il faut avoir assisté à des concerts de Thiéfaine pour comprendre le phénomène. Comment pendant 30 ans, ce chanteur quasiment exclu des médias - auxquels sa “folie”, ou plutôt sa personnalité “fout la trouille” - a “bourré” des salles énormes partout en France, avec des jeunes (souvent lycéens ou étudiants) chantant avec lui des textes d'une poésie nihilo-surréaliste complexe. Ainsi a-t-il rempli à ras-bord le 11 décembre 1998 le Palais Omnisports de Bercy, au point de devoir ajouter deux Olympias à sa tournée. Venu du folk-rock avec le groupe Machin au milieu des années 70, il sort un premier album en 1977, dont le nom en annonce d'autres tout aussi surprenants : "Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir". Un titre y figure déjà qui va devenir un de ses classiques : "La fille du coupeur de joints" (à ce jour son plus grand succès populaire). C'est néanmoins à partir de 1981, avec "Dernière balise avant mutation" qu'il décolle vraiment, Olympia à l'appui. Empreint d'influences allant de Céline à Ferré, de Dylan à Mick Jagger et Jim Morrison, il s'est orienté vers un rock nerveux au service d'un pessimisme et d'un humour sombre où les mots s'entrechoquent et se bousculent dans un sentiment d'urgence. Prenant chroniquement ses fans à contre-pied, HFT part enregistrer aux Etats-Unis en 1989 et 1993 et changera carrément toute son équipe pour sortir "Défloration 13" en 2001, où apparaissent des couleurs trip-hop et électro. Fin 2002, parallèlement à un live ("Thiéfaine au Bataclan"), quatorze chanteurs et groupes lui rendront hommage sur un double album, "Les fils du coupeur de joint" : Tryo, Mickey 3d, Sanseverino, Bénabar, Zen Zila, Pascal Parisot, Les Wampas, Matmatah...

 
 

 

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