Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

art et cuture

INVITATION AU THEATRE

6 Novembre 2011, 09:07am

Publié par PCF Villepinte

Bonjour,
Voici une proposition honnête, en effet, si vous avez l’occasion de passer au Enfants Terribles, 157 rue de Pelleport, Paris 20 (métro Télégraphe) vous pourrez y assister aux “Copropriétaires”, dernière production de la Compagnie du Désastre.
Ce sont des amis qui se démènent pour faire vivre le théâtre amateur, alors encourageons leur spectacle.
Bien cordialement.
Serge
 

img329.jpg

Voir les commentaires

L'Humanité rend hommage à Georges Brassens

28 Octobre 2011, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

Culture - le 27 Octobre 2011

 

Brassens, poète, anar, chanteur au regard plein de tendresse, reste intemporel. Trente ans après sa mort, sa poésie continue de courir les rues. L'ami Georges nous a laissé près de 180 chansons qui ont marqué l'histoire de la musique populaire grâce à leurs textes poétiques et leurs mélodies simples. Un numéro exceptionnel de l’Humanité, daté de vendredi 28 octobre, à conserver.

 

  • Entretien avec Maxime Le Forestier qui a beaucoup interprété Georges Brassens. Extrait :

"Pour moi, c'est le sommet de la chanson française classique. S'il y a une référence classique dans la chanson, c'est-à-dire une ouvre aboutie, parfaite et datée, c'est Brassens. Après Brassens, tout le monde, plus ou moins, se réfère à lui, soit pour le suivre soit pour le contrer. C'est un petit peu l'effet que faisaient Racine et Corneille."

  • Dialogue entre Jean Ferrat et Georges Brassens au temps de l'ORTF, lors d'une émission conduite par Jean-Pierre Chabrol. Extrait :

Georges Brassens : Ce n'est pas sûr que l'art ne puisse pas changer le monde. L'art pur peut sûrement changer le monde. Je crois que c'est l'art explicatif qui peut difficilement changer le monde.

Jean Ferrat : Il ne peut pas changer le monde mais il peut donner la conscience à chacun de la nécessité de le changer, vois-tu ?

  • Des témoignages d'artistes : Cali, Alex Beaupain, Thomas Dutronc ...
  • Et des extraits de chansons.
  • Culture

Georges Brassens, Jean Ferrat : dialogue sur l'engagement (le 16/03/1969)

http://www.ina.fr/media/entretiens/video/I00014178/georges-brassens-jean-ferrat-dialogue-sur-l-engagement.fr.html

Voir les commentaires

Patrick Besson. « Plutôt la révolte que l’indignation, qui a quelque chose de bourgeois »

2 Octobre 2011, 21:08pm

Publié par PCF Villepinte

le 30 Septembre 2011

l'entretien

Mots clés : stéphane hessel, Entretiens,
 

Depuis une trentaine d’années, Patrick Besson se tient sur le devant de la scène. Auteur de plus de soixante-dix livres, récompensé en 1985, à vingt-neuf ans, pour Dara, par le grand prix du roman de l’Académie française, lauréat et juré du prix Renaudot, mais aussi polémiste redoutable et déconcertant, il réunit aujourd’hui en recueil un véritable florilège de son ton et de sa manière. Il nous explique sa démarche et son parcours. 

Votre nouveau livre, le Hussard rouge, reprend et rassemble une centaine d’articles et d’interventions 
de la période 1985-2001. Quel 
en est le sens en cette rentrée 2011 ?

Patrick Besson. Écrire, c’est faire le pari de ­Pascal chaque matin. Ou chaque soir, si on écrit la nuit. Qu’est-ce que ça me coûte de croire que je suis un bon écrivain, et qu’est-ce que ça me rapporterait de penser que je n’en suis pas un ? Si je suis mauvais, quelle importance d’avoir écrit dix ou cent livres ? Tous disparaîtront. En revanche, si je suis bon, c’est important qu’il y ait cent livres de moi au lieu de dix. Ce n’est pas grave que les quatre-vingt-dix romans de Paul de Kock soient introuvables, mais quelle chance d’avoir en librairie les deux cent soixante-dix bouquins de Simenon ! J’ai choisi très tôt de considérer, d’un strict point de vue théorique, technique, que j’étais un bon écrivain – j’aurais préféré de loin être un champion de hockey sur glace – et donc que tout ce que je laissais sortir de mon stylo avait de la valeur. Je m’applique par conséquent à l’éditer avec soin, que ce soient des romans, des nouvelles… ou des articles. Avec le Hussard rouge, j’ai inventé le recueil des recueils, puisque le livre rassemble plusieurs recueils déjà parus, entre 1985 et 2001, chez Albin Michel, Orban, le Rocher, Messidor et devenus indisponibles. J’avais déjà inventé, au printemps 1974, la critique du livre de poche pour l’hebdomadaire Elle, reprise depuis par tous les suppléments littéraires. Nous avons même créé un prix Renaudot poche ! Les textes regroupés dans le Hussard rouge forment, je l’espère, un tableau assez vivant, rigoureux, carnassier et drôle de la fin du XXe siècle pour justifier une telle édition en 2011. C’est du moins le pari que l’éditeur, Francis Combes, avec qui j’ai commencé à travailler en 1986 chez Messidor, et moi avons fait.

Ces articles touchent à une actualité très large : politique, littéraire, sociale… Et leur caractéristique commune, c’est la vigueur, pour ne pas dire la violence, du regard. 
Si cela n’est pas vraiment une nouveauté chez vous, on a quand même le sentiment que 
ce qui se passe pendant cette période suscite, plus que de l’indignation, une véritable condamnation.

Patrick Besson. Plutôt la révolte que l’indignation. Il y a quelque chose de bourgeois dans l’indignation. Je pense à Stéphane Hessel. Décoré par Mitterrand en 1981 (Légion d’honneur), il entre au PS, alors au pouvoir, en 1983 ! S’indigner en 2007 du sort réservé aux Palestiniens, alors qu’ils n’en connaissent pas d’autre depuis soixante ans, les soixante ans que Hessel a passés comme haut fonctionnaire aux Nations unies. C’est de l’indignation tardive ! Le fait que les lecteurs révolutionnaires, révoltés, « indignés » en soient réduits à s’accrocher par millions à ce texte montre bien que la crise qu’il y a n’est pas celle de la lecture, mais de l’écriture. De l’écriture révolutionnaire. Dans le Hussard rouge il y a quelques textes ultraviolents, qui ont « indigné » de nombreux lecteurs bourgeois, justement, et m’ont valu divers ostracismes. Le degré de subversion se mesure à la cruauté du châtiment. Je suis encore loin des punitions infligées, depuis l’Antiquité, aux révoltés, qu’ils eussent été ou non écrivains. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, et l’histoire de la censure non plus !

Deux questions semblent fortement vous hanter : celle de l’ex-Yougoslavie et celle 
du communisme. Est-ce pour l’unique raison que l’une et l’autre vous touchent de très près ?

Patrick Besson. La Yougoslavie était le dernier grand pays socialiste d’Europe, il était impératif de le faire disparaître pour le remplacer par une demi-douzaine de petits États soumis pour les uns à l’Union européenne (Croatie, Slovénie, Serbie) et pour les autres aux États-Unis (Kosovo, Bosnie, Macédoine). « Après ma mort, disait Tito, vous serez vaincus par l’ennemi extérieur et l’ennemi intérieur. » Mon attachement à la Serbie ne vient pas de ma mère, qui était croate, mais qui aimait aussi les Serbes, ainsi que je le raconte dans Dara. D’ailleurs, elle a fait un enfant avec l’un d’eux : mon demi-frère Noël, né en 1948. C’est le premier Serbe que j’ai connu et aimé et il était comme beaucoup de Serbes que je connaîtrais et aimerais par la suite : intelligent, drôle, débrouillard, secourable, calme, désinvolte. Je voudrais que vous puissiez voir la Serbie aujourd’hui : malgré les difficultés financières et sociales, les menaces que font peser sur elle les nationalistes albanais du Kosovo ou les nationalistes hongrois de Voïvodine, c’est un pays en ordre et en harmonie, au potentiel humain et intellectuel infini, où règnent l’élégance, l’inventivité, la finesse. Une jeune littérature de premier ordre (Valjarevi´c, Basara, Albahari…). Tous très anticommunistes, mais je m’en fous complètement.

À propos de la Yougoslavie, on pense en vous lisant à Peter Handke, dont la position, 
en rupture complète avec l’idéologie dominante, apparaît à beaucoup comme scandaleuse.

Patrick Besson. J’ai pour Peter Handke une véritable admiration, ce qui n’était pas le cas quand je ne l’avais pas lu, enfin, pas d’aussi près. Il fait en effet partie des victimes de Les ai-je bien descendus ?, paru en 2001 et repris dans le Hussard rouge. Depuis, j’ai lu le Poids du monde et surtout Mon année dans la baie de Personne, l’un des plus beaux romans du XXe siècle. Je ne dresserai pas la liste de toutes les avanies que Peter a subies après les textes souvent superbes et la plupart du temps peu politiques qu’il a écrits en faveur du peuple serbe. Des intellectuels français se sont salis dans des attaques graveleuses et ineptes contre lui. Il y a même eu un con pour censurer une pièce de Handke à l’Odéon et d’autres cons, ainsi que plusieurs connes, pour s’en féliciter. Au Salon du livre de Paris consacré aux auteurs de langue allemande, celui de la Femme gauchère n’était pas invité ! En faveur des Serbes, on a trouvé aussi Harold Pinter et Alexandre Soljenitsyne. Le plus singulier prosateur autrichien, le plus étonnant dramaturge anglais et le plus célèbre des écrivains russes : les Serbes ont eu de la chance. Il n’y a qu’en France que cela a merdé : ils sont tombés sur moi !

À travers le titre de votre livre, vous désirez manifestement vous inscrire dans deux traditions que tout semble pourtant opposer. J’imagine que ce n’est pas simplement par 
ce goût de la provocation qu’on vous connaît ?

Patrick Besson. Le dogme : les écrivains de gauche écrivent faux des choses justes, les écrivains de droite écrivent juste des choses fausses, pourquoi ne pas écrire juste des choses justes, qu’on soit de droite ou de gauche ? Le tabou : l’écrivain communiste. Il serait impossible. Le contre-exemple, gênant et donc haï : Aragon. Parenthèse : le meilleur roman sur la débâcle de 1940 n’est pas Suite française d’Irène Némirovsky, mais les Communistes d’Aragon, ouvrage proprement inouï et introuvable en librairie, sauf en « Pléiade », où on a eu le culot (cas unique dans cette collection) de le scinder en deux parties. Le Hussard rouge, oui, c’est une provocation : pourquoi serait-il toujours bleu ?

On voit se développer, depuis quelques années, une littérature « d’intervention », 
qui s’approprie de grands sujets sociaux 
et politiques sans que ses auteurs fassent resurgir la figure de l’écrivain engagé. Vous-même, en 2009 dans Mais le fleuve tuera l’homme blanc, vous affrontiez l’un 
de ces sujets, et non des moindres. Chez vous aussi, l’engagement n’apparaît pas comme la simple reprise d’une ancienne posture !

Patrick Besson. L’avantage de l’engagement, à travers des écrits ou d’autres interventions (je n’oublierai jamais cette manifestation de 1987, avec trois cents JC dont Jacques Perreux et Sylvie Vassalo, contre l’apartheid, devant l’ambassade d’Afrique du Sud), c’est qu’il libère l’œuvre des ressentiments de l’auteur ; du coup les sentiments de celui-ci ont toute la place pour se déployer. Dans bien des ouvrages d’écrivains prétendument apolitiques, on trouve sans arrêt des piques, des sous-entendus, des coups bas, des allusions qui alourdissent le texte : tout ce dont l’action politique, un engagement clair et sans équivoque l’auraient débarrassé. Je mets autant de tendresse à décrire, dans un livre – ce fut justement le cas dans Mais le fleuve tuera l’homme blanc –, mes ennemis que mes amis, car dans la vie je n’en ai mis aucune ! Le roman, c’est le lieu du pardon, pas celui de la vengeance. François Truffaut l’a dit avant moi : « Une œuvre d’art ne peut pas être un règlement de comptes. » Il faut régler ses comptes avant d’écrire ses romans.

L’engagement, c’était aussi souvent 
le compagnonnage politique. Vous déclarez avoir toujours été communiste. Vous avez tenu une chronique dans l’Humanité, mais vous 
en avez tenu aussi dans les colonnes 
du Figaro, de Marianne, du Point… Cela peut quand même prêter à confusion, non ?

Patrick Besson. J’ai écrit dans de nombreux journaux – vingt ? trente ? – mais toujours d’une seule manière. Je ne vois pas de différence caractéristique entre mes articles de l’Humanité et ceux du Figaro Magazine. Facile à vérifier : j’ai publié ceux de l’Huma dans la Vie quotidienne de Patrick Besson sous le règne de François Mitterrand et ceux du Fig Mag dans le Plateau télé (les deux chez Fayard). Ce sont les mêmes idées de gauche et le même style de droite. Idem pour mes feuilletons littéraires de l’Idiot international et mes critiques ciné de VSD. J’allais oublier Marianne, où œuvrent Guy Konopnicki et Jack Dion. De toute façon, j’ai toujours envisagé le travail de journaliste avec le même sérieux que celui d’écrivain : je conçois mes articles comme les futurs chapitres d’un livre (mon maître dans ce domaine étant Bernard Franck). Il est hors de question que je me plie à une quelconque discipline, doxa, de la publication dans laquelle j’écris. J’accepte toutes les modifications qui améliorent le texte, d’où qu’elles viennent à l’intérieur du journal, et me moque complètement qu’un article ne passe pas : j’en écris un autre. Ce que je ne peux jamais faire, c’est n’écrire qu’une partie de ce que je pense. Il faut écrire ce qu’on pense. Sinon, ça se voit qu’il en reste.

À cet égard, la parution de votre livre, avec la mise en perspective que celle-ci autorise, n’est-elle pas précisément destinée 
à réaffirmer la permanence d’une conviction, par-delà les brouillages momentanés ?

Patrick Besson. Je me définis, dans la dernière partie du Hussard rouge, comme un communiste non pratiquant. On ne reproche jamais aux catholiques d’avoir la foi, alors que personne n’a jamais apporté la preuve que le paradis existe. Moi, c’est pareil. Le paradis socialiste ne s’est pas encore manifesté, mais j’y crois. Il y a juste que je ne suis pas allé à la messe de La Courneuve depuis 1992. Et que je ne me suis jamais confessé dans l’Huma ! Il n’y a que deux côtés d’une barricade, disait Elsa Triolet. Qui a inventé, elle, les Fêtes du livre. Merci du cadeau : tous nos week-ends niqués. Eh bien, même si 90 % ou 95 % de mes amis, de mes amours et de mes connaissances se plaçaient du côté non communiste, je serai toujours du côté communiste, avec un tas de gens qui ne sont, à 90 % ou 95 %, ni mes amours, ni mes amis, ni mes connaissances. Mais des camarades. La camaraderie, c’est un peu au-dessus.

Votre livre a été présenté par votre éditeur, Francis Combes, à la Fête de l’Humanité. 
Le geste n’était pas anodin ?

Patrick Besson. Vingt ans après, comme écrivait Dumas. Avec Auguste Maquet, son nègre. C’est une chose d’être jeune et c’en est encore une autre, très différente, de ne plus l’être ; et d’avoir néanmoins les mêmes idées, les mêmes colères, le même rire. Et la même femme ! (voir page 87 du Hussard rouge). Peut-être que le temps n’existe pas. Pauvre Proust qui a consacré sept volumes à essayer de nous prouver le contraire.

Un vrai panorama critique : Le Hussard rouge, de Patrick Besson. Éditions le Temps des Cerises, 350 pages, 20 euros.

Il y a le style : Patrick Besson est un polémiste 
au trait ravageur. Mais il y a, inséparablement, une vision acérée du monde comme il va : Patrick Besson n’est pas dupe de ce qui se joue depuis 1989 en Europe 
et dans le monde. Littérature, politique, société, médias, télévision… rien de ce qui constitue le présent ne lui est étranger. Ici, il pastiche magistralement Echenoz, 
là il règle leurs comptes à Sollers, Ben Jelloun, Berberova et pas mal d’autres. Ou bien il met le cap sur l’ancien Berlin-Est, Moscou et Zagreb, portant sur tout cela 
un regard détonant. Et dresse peu à peu un formidable tableau critique du temps, depuis les fausses valeurs du marketing littéraire jusqu’aux valeurs prétendument supérieures du capitalisme triomphant. Chez Besson, l’acidité est un régal.

A lire:

Mes années Mitterrand


Entretien réalisé par 
Jean-Claude Lebrun

Voir les commentaires

Le Lion d'or de la 68e Mostra de Venise à "Faust" d'Alexandre Sokourov

11 Septembre 2011, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

Culture - le 10 Septembre 2011
 

Le réalisateur russe Alexandre Sokourov a remporté samedi soir avec son film Faust le Lion d'Or du meilleur film de la 68e Mostra de Venise.

Cette distinction du plus ancien festival du monde n'avait été attribué à un cinéaste russe qu'une seule fois, en 2003, à Andreï Zviaguintsev pour Le retour. Le Lion d'argent de la mise en scène est revenu au Chinois Cai Shangjun pour Ren Shan Ren Hai (People mountain, people sea). Le jury, présidé par le cinéaste et producteur américain Darren Aronofsky, réalisateur du Cygne noir, a également récompensé du Prix spécial du Jury le film italien Terraferma d'Emanuele Crialese.

Inspiré du grand classique de Goethe, Faust reprend l'histoire archétype du face-à-face avec le diable sous forme d'une méditation sur la corruption du pouvoir. Les personnages, en costumes XIXe siècle, y sont inquiétants et évoluent dans une atmosphère étouffante et nauséabonde de fin du monde, un thème cher à cette 68e Mostra. Le réalisateur russe, adoubé par Andreï Tarkovski dans les années 70, l'a conçu comme le dernier volet d'une tétralogie sur les dictateurs, le pouvoir et la folie humaine, entamée en 1999 avec un portrait fictionnel d'Adolf Hitler. Le film, encensé par plusieurs critiques qui l'ont qualifié de "vertigineux", est placé comme hors du temps. Il suit l'itinéraire du Dr Faust (Johannes Zeiler), gouverné par ses instincts primaires dans une recherche effrénée de pouvoir et d'amour. Tourné en allemand, en Espagne et en Islande, où le réalisateur a fait construire des répliques de villes allemandes du début du XIXe siècle, il se déroule dans une atmosphère grise et jaune étouffante, peuplée de cadavres, de viscères où le malin lui-même, prêteur de gages mi-homme, mi-animal (Anton Adasinskiy) souffre d'ulcères purulents.

Sokourov, 60 ans, dont les premiers films ont été interdits par les autorités soviétiques et qui a en revanche reçu le soutien du Premier ministre Vladimir Poutine pour ce dernier film, affirme que son obsession pour les dictateurs, comme Faust lui-même, remonte à 30 ans. "Dans Faust, tout y est, comme s'il avait été écrit au XXIe siècle", dit-il, en estimant que tous les hommes politiques devraient lire cet ouvrage mythique. Peu soucieux des modes, et ami d'un autre grand cinéaste russe, Nikita Mikhalkov, Sokourov compte une quarantaine d'oeuvres à sa filmographie. Il a filmé les rapports humains (Mère et fils) et les dictateurs (Moloch, Taurus, Le soleil) autant qu'une Russie fantasmée et idéale à ses yeux (L'arche russe).

Vingt-trois longs métrages, tous projetés en première mondiale étaient en lice, dont Carnage de Roman Polanski, donné favori et reparti bredouille.

Voir les commentaires

Le désarroi d’une génération

27 Août 2011, 06:53am

Publié par PCF Villepinte

Le nouveau roman de Serge Safran s’attache aux illusions de la génération qui a suivi 1968.
 ***

 

couv-serge-safran-revue-littérraire-culturelle-les-lettres-françaises

 

Le Voyage du poète à Paris, de Serge Safran, Éditions Léo Scheer

 

Avec son Voyage du poète à Paris, Serge Safran présente une histoire dont le fond est assez simple, bien qu’elle foisonne de détails savoureux, une histoire d’un temps très proche, puisqu’il se trouve juste derrière la porte de notre mémoire. La France est encore pour quelques mois sous le règne de Giscard, mais le narrateur, Philippe Darcueil, qui se veut poète et l’est sans aucun doute, n’en a cure. Il quitte l’Ariège, où il a résidé dans une communauté avec l’insouciance d’une vie très bohème, teintée d’esprit soixante-huitard. Tel Rubempré, il est en route pour Paris afin de s’y faire une position, car il se croit promis à un bel avenir, du moins celui qu’à trente ans tout ambitieux s’autorise à espérer. Pourquoi pas ? Reste à savoir si ce genre d’opération est facile à mettre en œuvre malgré les appuis dont on peut disposer. En réalité, en Ariège, Darcueil laisse avant tout Sandra, jeune lycéenne de seize ans très amoureuse, dont il a goûté les faveurs avec avidité et envers qui il ressent, non seulement un attachement physique très fort, mais un sentiment complexe de possession. Sandra est pour lui un ornement de luxe, voire de grand luxe, ce dont il se rend compte progressivement quand il est à Paris, mais elle n’a pas pour autant acquis le statut d’alter ego sans qui la vie dans sa plus grande ampleur serait impossible. Si leur aventure n’a pas tourné ainsi, c’est parce que Darcueil préfère être aimé qu’aimer, recevoir que donner. Sous des apparences d’autorité, c’est un faible inquiet et tourmenté, trouvant moins dans les autres qu’en lui-même ce qui lui permettrait de rayonner. En quittant Sandra, il sait que la séparation altérera gravement leur relation et il affronte cette perspective avec une inquiétude qu’il croit pouvoir refouler par la présence d’amies et d’anciennes partenaires.Comme bien d’autres qui ont cru que Paris est le lieu idoine pour être reconnu, Darcueil se retrouve condamné à attendre on ne sait quel miracle dans un petit appartement, taraudé par l’angoisse et la solitude. Ce ne sont pas les piges et le boulot de sondeur qu’il décroche qui sont de nature à provoquer son enthousiasme. Ses souffrances sont réelles, au point de l’amener à tâter du chantage au suicide pour forcer la main des amis qui tardent à l’aider. Quant à Sandra, lassée d’attendre, elle se trouve des compensations et ajoute la jalousie à ses problèmes. Dans ses moindres détails, le Voyage du poète à Paris montre comment Darcueil macère dans ses inquiétudes, ses fantasmes érotiques, ses calculs amoureux, ses doutes, sa mélancolie, comment il se débat dans des frustrations issues de son repliement sur soi, comment, finalement, il est victime de son égoïsme.

Avec ce court roman, Serge Safran donne un portrait douloureux mais beau d’une génération qui a connu les films de Godard et de Truffaut, la musique de Garland Jeffreys, d’une génération qui a cru que la vie s’ouvrait toute grande devant elle, qu’elle allait s’imposer à la société et qui finalement n’aura été qu’un jalon vers l’époque actuelle, avec ses destructions de valeurs sociales, sa frénésie d’égoïsme, son culte des gagneurs et son mépris des vies ordinaires – comme si une vie pouvait être ordinaire –, son indulgence pour les puissants et la sévérité brusquement retrouvée dès l’instant qu’il est question des fautes des petites gens. Le Voyage du poète à Paris est l’histoire d’une embellie qui a tourné en flétrissure.

 

François Eychart

Voir les commentaires

Le Glazart, Source de bien-être sur lit de sable fin

20 Août 2011, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

Frederick Toots Hibbert, accompagné de The Maytals. crédits photo: Rémy Ogez

Culture - le 19 Août 2011

 

Mots clés : concert,
 

 

 

Non loin de la cité des sciences, à la Villette, le Glazart propose une programmation éclectique depuis près de quinze ans. Disposant d’une salle de concert fermée et d’une scène en plein air, sur un lit de sable fin, le Glazart est un lieu incontournable de la vie musicale estivale de la capitale. Encore en cours, la programmation Summer break, de musiques électroniques, vous propose des sessions de rattrapages jusqu’à la fin du mois d’août. De quoi patienter jusqu'à la Fête de l'Huma. Mais mardi, c’est le reggae qui a donné de la voix, au travers de deux ambassadeurs de choix. Débriefing.

A19h00, le public venu prendre un bain reggae commence à fouler le sable doré du Glazart plage. Des fans de la première heure, des rastafaris, des jeunes amateurs, le tableau est bariolé. Le coucher de soleil commence à poindre sur un ciel judicieusement vierge de tout nuage. A l’intérieur de l’enceinte, il ne manque que l’océan. On se croirait presque en Jamaïque, en train de se rafraîchir accoudé au bar en bois qui fait face à la scène, où on s’affère pour installer les instruments.

Stephen Marley, un des fils de Bob, débute le concert. Il interprète d'abord des chansons de son répertoire, avant de reprendre quelques légendaires morceaux de son père. « Could you be loved » est alors entonnée par l’audience qui commence à se trémousser sérieusement, à l’instar des choristes du chanteur jamaïcain. Avant de se retirer, Stephen promet de revenir à Paris, pour un concert pleinement à lui. Car s’il ne fait pas pour autant office de faire-valoir anodin, il sait que le monde s’est déplacé pour voir Toots and the Maytals.

Annoncé comme l’homme qui a donné son nom au Reggae, Frederick Toots Hibbert s’avance sur la scène, acclamé par la foule hétéroclite. Alors qu’à son âge, la plupart se la coule douce au bord d’un court d’eau sans courant, lui se démène comme un beau diable. Deux jours auparavant, il était en Angleterre, et le lendemain, Bilbao l’attendait, entre autres étapes de sa tournée estivale marathon. Pourtant, au fil de sa prestation, Toots mont en puissance et les gens se dandinent toujours plus. Ses morceaux les plus reconnus, interprétés avec une certaine liberté, sont reçus par les acclamations du public : Do the Reggay, Louie Louie, 54-56 was my number, entre autres, ont bel et bien l’effet escompté sur le public parisien bigarré. Et même si la fin du concert fût abrupte, sans rappel, tout le monde était ravi d’avoir passé sa soirée en compagnie d’un des plus grands groupes de Reggae de l’histoire, dans ce véritable avatar ad hoc de la Jamaïque, le Glazart.

Le glazart est un lieu de concerts mais aussi de clubbing. Etabli sur un grand espace, scindé en deux (la salle fermée principalement réservée au clubbing, et l’enceinte externe sertie de bars en bois et de bambous), l’endroit dispose des atouts qui lui permettent d’offrir une programmation variée, de la techno au rock garage en passant par le reggae. Si vous êtes confiné dans la région parisienne en cette fin d’été, n’hésitez pas à y faire un saut.

Romain Silvi

Voir les commentaires

Disparition d'Allain Leprest

16 Août 2011, 10:54am

Publié par PCF Villepinte

 

Disparition d'Allain Leprest

Allain Leprest n'est plus. Le poète grandiose s'est ôté la vie, une vie qu'il avait dévorée avec ardeur. Être rare, Allain ne "faisait pas carrière" mais, sans cesse inspiré, il créait de tout bois ; il savait rendre avec beauté les laideurs du monde et de l'existence tout comme leurs merveilles éphémères.

Le cœur d'Allain battait pour la liberté, la fraternité, la justice. L'incandescence de ses mots et de ses notes a rendu leur honneur aux femmes et aux hommes auxquels la vie ne fait pas de cadeaux. A chaque rencontre,la chaleur de sa voix profonde, une voix blessée, et la luminescence de ses yeux bleu océan vous saisissaient ; il venait simplement, capable de serrer dans ses bras l'inconnu de la veille.  

Je veux garder ce souvenir d'Allain Leprest, notre camarade, l'homme discret mais si avenant, attentif à tous et qui, en dédicaçant ses albums, ajoutait toujours «merci » à l'adresse de ses admirateurs. « Aimer... vivre... chanter, c'est quitter le solide » écrivit Allain ; sa disparition laisse la poésie française orpheline. Au nom des communistes français, je tiens à adresser à la famille d'Allain, à tous ses proches et fidèles amis, mes plus sincères condoléances.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

le 15 août 2011

Voir les commentaires

La voix soul d'Amy Winehouse s'est éteinte

24 Juillet 2011, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

 

Culture -  le 23 July 2011

 

 

La chanteuse Amy Winehouse a été retrouvée morte dans son appartement dans le nord de Londres, samedi après-midi. Agée de seulement 27 ans, la chanteuse à la voix incroyablement soul se battait depuis plusieurs années avec des problèmes d'alcool et de drogue. Elle était sortie récemment d'une cure de désintoxication, avant de tenter un retour dans le cadre d'une tournée estivale de concerts, qu'elle avait dû annuler.

"La police a été appelée par le Service londonien des ambulances à une adresse à Camden Square peu avant 16 heures, à la suite d'informations faisant état d'une femme trouvée morte", a déclaré la police dans un communiqué. "A leur arrivée, les agents de la police ont trouvé le corps d'une femme de 27 ans, dont la mort a été déclarée sur place. L'enquête sur les circonstances de la mort continue. A cette étape des investigations, elle est considérée comme inexpliquée", ajoute le texte.

Huée en juin au cours d'un concert en Serbie, où elle était apparue titubante sur scène, incapable de se souvenir des paroles de ses chansons, elle avait dû annuler toute sa tournée estivale, qui prévoyait encore des étapes en Espagne à Bilbao, en Suisse à Locarno et Nyon, au festival de Lucca en Italie, à Wiesen en Autriche et en Pologne.

Révélée en 2006 par la chanson Rehab, la chanteuse accoutumée aux annulations de concert au dernier moment, avait connu les honneurs en 2008 en remportant quatre Grammys, dont ceux du meilleur album et de la meilleure nouvelle artiste. Des ennuis judiciaires l'avaient cependant empêchée d'assister à la remise des prix.

Ou cliquez ici

 

Ou cliquez ici

 

  • A lire:

Amy, please don't go

L'Amy de la soul

 

Voir les commentaires

Paris quartier d'été, un festival "pour ceux qui ne sont pas en vacances"

16 Juillet 2011, 07:24am

Publié par PCF Villepinte

 

 

Culture - le 15 Juillet 2011

 

  

Entretien avec Patrice Martinet, le directeur du festival. Depuis 1990 se tient chaque année le festival Paris quartier d'été qui accueille cette année près de cent

cinquante artistes venus du monde entier

  

 

Le festival Paris quartier d'été arrive à sa vingt-deuxième édition, comment expliquez-vous cette longévité ?

Patrice Martinet. Le festival est un besoin pour la ville et pour la région. Le public part de moins en moins en vacances, c'est d 'ailleurs consternant ! De plus, les institutions traditionnelles (concerts, théâtres…) ont tendance à ralentir leur activité, voire à l'arrêter complètement p o ur l'été. C'est vraiment une nécessité d'avoir, pendant l'été, des propositions artistiques à Paris. 

Quel est le public vraiment ciblé dans l'organisation du festival : les touristes, les résidents, les deux ?

Patrice Martinet. Les touristes n'ont jamais vraiment été notre priorité : nous n'avons jamais eu de plan de communication à leur égard. Nous pensons d'abord aux Parisiens et aux Franciliens qui ne sont pas partis en vacances. A Paris, la vie culturelle s'arrête pendant deux mois. Mais personne ne peut partir pour deux mois ! Il y a donc toujours un public et c'est notre public ciblé, ceux qui ne sont pas en vacances. Que les touristes viennent, c'est une bonne chose, mais ce n'est pas une priorité.

L'accès à la culture conditionne-t-il le profil du festival ?

Patrice Martinet. Peu de festivals sont, comme ici, gratuits ou aussi peu chers. Nous avons par exemple la même programmation qu'un théâtre de la ville, mais nos tarifs sont divisés de moitié. Notre but est qu'on puisse aller au festival sans que cela devienne une charge insupportable. Même un étudiant qui n'a que peu de moyens doit pouvoir aller au festival. Et puis tout le monde n'a pas les moyens d'aller aux spectacles, d'où les spectacles gratuits.

De plus, le festival a un caractère informatif et communicatif. Souvent, on ne va pas aux concerts car on ne pense pas maîtriser les "codes" (les codes vestimentaires, les codes comportementaux). Nous essayons de faciliter l'accès à un public qui ne va pas aux spectacles. Par le spectacle gratuit, on peut être encouragé à aller dans les institutions traditionnelles !

Quels fils conducteurs guident votre programmation ?

Patrice Martinet. Il n'y a pas de fil conducteur dans la programmation, il n'y a pas de thème. La programmation est une succession de coups de cœur. Paris quartier d'été est un festival pluridisciplinaire : la programmation se fait en fonction de ce que l'on trouve, des pièces de théâtre, des ballets, etc. Davantage qu'un cahier des charges imposé a priori, ce qui nous importe, c'est de trouver des lieux pouvant accueillir l'expérience artistique. Nous cherchons des lieux pour être habités par les spectacles et cela va de la Cour d'honneur des Invalides (VIIe) aux arènes de Montmartre (XVIIIe), en passant par l'église Saint-Eustache (Ier).

Du ballet Preljocaj au guitariste norvégien Bjørn Berge, la diversité du festival peut effectivement surprendre. Le mélange est-il un des buts du festival ?

Patrice Martinet. Nous ne nous sommes jamais imposé un besoin de cohérence. Nous prônons la diversité et l'hétérogénéité des manifestations. A la fois dans le centre et dans la périphérie, pour de gros et de petits spectacles, avec des artistes très connus et d'autres moins connus, nous essayons de couvrir très largement le chant des contraires. La diversité est une partie fondamentale du festival.

 

  • Si vous étiez ailleurs hier soir, ne ratez surtout pas demain ou après-demain le "feu d’artifice initial du festival", The Manganiyar Seduction (Cour d'honneur des Invalides, les 14, 15 et 16 juillet 2011).

 

 

  • Et à ne surtout pas manquer : le ballet Preljocaj monte à Paris, à l'église Saint-Eustache (Ier) pour Annonciation (les 21 et 22 juillet) et dans la cour d'honneur des Invalides (VIIe) pour Empty Moves (les 22, 23 et 24 juillet).

David Nieto

(des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Norvège, d'Albanie, de Suisse, d'Italie, de Gambie, d'Egypte, d'Israël, du Rajasthan…). Evénement très attendu à Paris, le festival a débuté jeudi soir dans la Cour d'honneur des Invalides avec les chants des Manganiyars, une communauté d'artistes venant des confins du désert du Thar, dans le Rajasthan.

Voir les commentaires

À Venise, illuminations et révolutions dans le monde arabe

12 Juillet 2011, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

L'oeuvre de Francisco Bassim, dans le pavillon du Vénézuela.

Culture - le 11 Juillet 2011

 

La 54e Biennale d’art contemporain s’est ouverte à l’actualité du monde arabe et du Proche-Orient avec des œuvres efficaces et parfois très politiques comme Grève mondiale, du plasticien Adel Abdessemed.

La 54e Biennale de Venise est placée sous le signe des illuminations, la directrice artistique de l’exposition fédératrice souhaitant ainsi souligner le rôle joué par la lumière

dans l’art. À cet effet, elle a mis en scène de façon emblématique trois œuvres du Tintoret ainsi qu’une installation de James Turrell. Cette biennale n’échappe pas à la règle, d’un côté l’exposition générale, un peu moins fournie cette année du côté de l’Arsenal, de l’autre, les pavillons nationaux qui, des giardini, débordent dans la ville en un jeu de piste étourdissant. Dans les giardini, on remarque la présence inhabituelle dans le pavillon tunisien d’Ahmed Basiouny, tombé lors des manifestations de la révolution de jasmin. Images tournées lors de manifestations et de performances alternent sur une cimaise, frontalement, sans commentaire. Dans le pavillon polonais, Yael Bartana rend hommage à un artiste qui travaillait pour le rapprochement entre peuples palestinien et israélien.

Yael Bartana, Zamach (Assassination), dans le pavillon polonais

Une trilogie cinématographique s’enfonce dans une mise en scène grinçante qui use de tous les codes de la propagande. Au passage, entrer dans le pavillon israélien et voir les vidéos contemplatives de Singalit Landau. Tandis que devant le pavillon américain des sportifs se relaient pour actionner les chenilles d’un char retourné, posé là par Allora et Calzadilla, non loin de là, une autre machine tourne dans le pavillon français. Concocté par Didier Warin pour Christian Boltanski, un échafaudage équipé de rotatives fait défiler des photos de nouveau-nés issues du grand quotidien de Varsovie, qui viennent se mêler en fin de course à celles de portraits de morts avec compteur intégré dans cette grande loterie titrée Chance. En face, l’Allemagne rend hommage à Christophe Schlingensief. Le fronton affiche Egomania en place de Germania tandis que l’intérieur nous transporte dans un espace liturgique. Tout est là jusqu’aux bancs d’église pour assister à une grand-messe à la gloire de Fluxus, de la performance et d’une satire sans limites, sauf peut-être celle de la forme liturgique convoquée encore une fois. Venise, ce sont aussi des foules d’événements collatéraux tel The Future of a Promise regroupant des artistes du monde arabe, des expositions pourtant excellentes qui ne sont pas labellisées mais qui valent néanmoins le détour comme « Approches méditerranéennes » au Palazzo Zenobio où nous retrouvons, entre autres, le travail de Zineb Sedira. La Fondation Pinault, force de frappe incontournable, propose un nouvel accrochage au Pallazo Grazzi au titre parlant, « Le monde vous appartient » et « Éloge du doute » à la pointe de la Douane où l’on retrouve l’une des dernières pièces d’Adel Abdessemed, Grève mondiale, inscrite en néon sur le mur.

Jusqu’au 27/11.

 

 

Christian Boltanski représente le Pavillon français à la 54e édition de la Biennale de Venise

Jusqu’au 27/11.

Site web

  • A lire également :

L’exposition Paranoïa à la Gare Saint Sauveur à Lille
Exposition à Versailles : "Un XVIIIe fantasmé"
L'exposition "Paris sur Seine : des anciens quais à Paris-Plages"

Lise Guéhenneux

Voir les commentaires

<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 > >>