Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

jeunesses

Contre la précarité des jeunes, 38 organisations s’engagent

26 Novembre 2011, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

 

Par Mikaël garnier-lavalley.  délégué général de l’Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes (Anacej).
Mots clés : droits de l'enfant,

 

Gavroche (Les Mis%C3%A9rables)

À mesure que la crise avance, les jeunes trinquent. 
Fragiles car nouveaux entrants dans le monde 
du travail, ils n’ont pas de filet de sécurité en dehors des parents qui peuvent de moins en moins agir. Le taux de pauvreté des 18-25 ans explose pour devenir le plus élevé des différentes générations. Pour y répondre, notre pays multiplie depuis trente-cinq ans les dispositifs d’insertion des jeunes. Ceux-ci s’empilent sans logique et n’atteignent que trop rarement leur cible. Surtout, ils sont toujours moins favorables 
que le droit commun. Et la création, 
il y a un an, du RSA jeunes a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Imaginez, alors qu’on refusait 
aux 18-25 ans l’accès au RSA, on y a mis des conditions plus restrictives pour les moins de 25 ans. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que la pauvreté des moins 
de 25 ans est moins grave que celle 
des plus de 25 ans ?

C’est ce type d’aberration que trente-huit organisations (issues de la jeunesse, de l’urgence sociale, de l’éducation populaire, de la mutualité, des missions locales, du secteur social…) ont décidé de combattre en appelant hier à un big bang des politiques de jeunesse. 
Car il est temps d’agir et de sortir des sentiers battus. Les associations qui gèrent l’urgence, le Secours populaire français notamment, tirent la sonnette d’alarme en voyant se multiplier 
le nombre de jeunes dans leurs accueils.

J’ai participé à la rédaction de cet appel collectif et ce que nous proposons s’articule autour du droit commun, 
de la reconnaissance de la majorité 
dès 18 ans comme point d’entrée
et d’un droit à l’éducation formation tout au long de la vie.

Il faut répondre à la question des ressources des jeunes et faire qu’un véritable service public de l’information 
et de l’orientation voie le jour. 
Plus encore, l’engagement des jeunes et de leurs organisations dans le débat doit permettre que cette campagne présidentielle ne fasse pas de la jeunesse un slogan sans lendemain.

Mikaël garnier-lavalley

Voir les commentaires

Plus pauvres, les jeunes sont les moins aidés

8 Novembre 2011, 09:42am

Publié par PCF Villepinte

Société - le 8 Novembre 2011

 

Mots clés : Pauvreté, logements, chômage,
 

 

Le Secours catholique demande plus de moyens pour soutenir la « génération précaire ». Selon l’association caritative, les 18-25 ans sont surreprésentés dans les lieux d’accueil. 

"La jeunesse sera-t-elle présente dans la campagne électorale ? " Le ton du président national du Secours catholique, François Soulage, se fait très militant. Habituée à faire «"rayonner la charité chrétienne ", son association met l’accent sur la " génération précaire " dans ses statistiques annuelles d’accueil, rendues publiques ce jour.

" Le risque de pauvreté des jeunes, dit le rapport, est plus élevé que pour le reste de la population. " Bien qu’ils ne représentent que 12 % des personnes reçues par le Secours catholique, la proportion de 18-25 ans y est supérieure à celle de jeunes dans la société française.

Pis, leur situation est bien plus dramatique que celles des bénéficiaires de plus de 25 ans, alors même qu’ils sont en moyenne plus diplômés qu’il y a une dizaine d’années. Un tiers des jeunes aidés en 2010 sont sans ressource et profitent peu du parc social : 36 % d’entre eux vivent dans des hôtels, campings, ou autres logements de substitution. De plus, 40 % sont au chômage, soit une hausse de sept points en dix ans.

Mal-logement, chômage, précarité… «"Ils sont les plus durement marqués par la pauvreté, souligne Bernard Schricke, directeur adjoint plaidoyer du Secours catholique. Et ils sont aussi ceux qui, paradoxalement, profitent le moins des aides sociales. " Raison pour laquelle le Secours catholique défend l’extension du RSA activité à tous les jeunes en situation de travail dès 18 ans. Parmi les 17 autres propositions avancées par cette association figurent la construction de logements sociaux supplémentaires pour cette catégorie d’âge, un renforcement des moyens des missions locales et la création «"d’une allocation de soutien à l’autonomie des jeunes ".

Une piste d’autant plus nécessaire que la pauvreté des jeunes est aussi celle de leurs familles, note le rapport : " Autant que les autres, les familles en difficulté gardent leurs enfants avec elles tant qu’ils ne sont pas en mesure d’être indépendants. " Une charge qui pèse encore plus lourdement sur les foyers modestes, qui ne bénéficient plus des allocations familiales dès les 18 ans de leurs progénitures.

--> Pour visualiser le rapport du Secours catholique, cliquez ici.

Pierre Duquesne

Voir les commentaires

« C’est la ségrégation sociale qui mène à l’émeute » Entretien avec Romain Garbaye

19 Août 2011, 09:42am

Publié par PCF Villepinte

Société - le 17 Août 2011 Mots clés : émeutes, Angleterre,

 

Romain Garbaye est professeur de civilisation britannique à l’Université Sorbonne nouvelle-Paris-III. Il est l’auteur de « Emeutes vs intégration, comparaisons franco-britanniques », paru en janvier dernier aux éditions Les presses de SciencesPo.

Depuis plusieurs mois, on fustige le multiculturalisme comme un échec au profit de ce que vous appelez « le néo-assimilationnisme »…

Romain Garbaye. La Grande-Bretagne a connu une vague d’émeutes de grande ampleur, en 2001. Les villes concernées étaient des villes du nord de l’Angleterre -Bradford, Burnley, et Oldham- dans lesquelles des minorités le plus souvent d'origine pakistanaise ou bangladaise sont concentrés dans certains quartiers, et la grande majorité des émeutiers étaient des jeunes hommes d’origine pakistanaise. Comme dans tout épisode émeutier, les causes de ces violences étaient complexes, mêlant désavantage socio-économique et climat de défiance entre les jeunes et la police. Mais elles avaient été provoquées par des incursions de groupuscules de "blancs", souvent d'extrême-droite, dans des quartiers à forte concentration de britanniques d'origine pakistanaise ou bangladaise.

Les émeutiers de l’époque ont-ils un lien avec ceux d’aujourd’hui ?

Romain Garbaye. C'étaient essentiellement des jeunes originaires du sous-contient indien qui avaient ensuite violemment affronté les forces de l'ordre, blessant des centaines de policiers. Ces émeutes avaient ainsi une dimension ethnique assez nette. Le gouvernement Blair avait réagit en amorçant les premières critiques officielles du multiculturalisme en Grande-Bretagne, en établissant un lien entre ses aspects les plus excessifs et la ségrégation résidentielle et scolaire. Dans cette analyse, c'est la ségrégation qui mène à l'émeute. Le remède proposé par Blair et ses alliés était la création d'une cérémonie de citoyenneté pour les nouveaux naturalisés, l'enseignement de la citoyenneté à l'école, l'insistance sur les valeurs communes et des politiques sociales axées autour de la notion de cohésion sociale. Il est difficile d'évaluer l'impact de ces politiques sur les violences d'aujourd'hui, car celles-ci se déroulent dans des quartiers très différents de Bradford, Oldham ou Burnley. Les quartiers touchés aujourd'hui sont au contraire très mixtes culturellement, avec des populations noires, indiennes ou pakistanaises, africaines, et de beaucoup d'autres origines diverses. En tout cas une analyse en termes de ségrégation ethnique n'a pas beaucoup de sens pour interpréter les émeutes d'aujourd'hui. La question de la ségrégation sociale, par contre, semble prendre de plus en plus d'importance, car Londres recèle des poches de pauvreté qui sont parfois juste à côté de quartiers riches. La focalisation des émeutiers sur le pillage semble révéler une frustration de ne pouvoir participer à la société de consommation qui propulse la question des inégalités sociales au premier plan.

La baisse drastique des budgets alloués aux jeunes et à l’action sociale et l’absence de perspectives de travail sont donc des explications viables ?

Romain Garbaye. Ce qui est sûr, c'est que ces politiques ne favorisent pas un climat d'harmonie entre les dirigeants et les couches populaires de la population.  L'importance du pillage suggère l'importance des inégalités sociales qui était moins visible auparavant du fait de la dimension ethno-raciale plus affirmée des violences. C'est pourquoi la poursuite des coupes sombres dans les budgets sociaux va probablement être plus difficile à justifier pour David Cameron. Il est aussi ironique qu'il ait choisi de justifier sa politique de désengagement de l'Etat par la notion de « big society », qui signifie une société dans laquelle des groupes de citoyens locaux prennent en charge les services autrefois gérés par des employés publics. Comme certains commentateurs britanniques ne se sont pas privés de le faire remarquer, on peut voir dans l'apparition de groupes d'auto-défense dans certains quartiers livrés aux émeutes, et désertés par une police débordée, une première concrétisation de la « big society »... Ce genre de commentaire laisse augurer d'un débat animé sur les coupes prévues par Cameron dans le budget  de la police, débat qui a d'ailleurs déjà commencé dans à la chambre des Communes.

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

Voir les commentaires

Les jeunes ne sont-ils bons qu'à mettre en prison ?

9 Janvier 2011, 20:10pm

Publié par PCF Villepinte

Sur le blog de Ian Brossat

 

Gavroche (Les Mis%C3%A9rables)Demain matin, Christian Estrosi déposera sa proposition de loi visant à abaisser la majorité pénale à 16 ans. Cette annonce a été faite par le maire de Nice à la suite d'un fait divers qui aurait vu plusieurs jeunes niçois s'attaquer à des pompiers. Chacun se souvient que, cet été, après le fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, Estrosi avait proposé que les maires incapables de garantir la sécurité des habitants de leur commune devraient être sanctionnés. Il proposait de prendre modèle sur la loi SRU qui sanctionne les édiles - dont il fait partie d'ailleurs - qui refusent de faire les efforts nécessaires pour atteindre 20% de logements sociaux sur leur territoire. Force est de constater que le même Estrosi se retrouve dans la situation de l'arroseur arrosé. Et comme cette situation ne lui plaît guère, le voilà qui dégaine une proposition de loi.  Le jour où un chihuahua mordra une mamie, il dégainera une loi sur les morsures de chihahuas... Il suffit d'ailleurs de regarder l'empilement de lois relatives à la sécurité depuis 2007 pour s'apercevoir qu'elles

ne sont d'aucune utilité. Il ne sert à rien de multiplier les dispositifs législatifs si, dans le même temps, le terrain est déserté par les forces de sécurité faute d'effectifs en nombre suffisant. 

Il reste que cette proposition en dit long sur le regard que la droite - et donc une partie de la société - porte sur la jeunesse de notre pays. La jeunesse ne serait bonne qu'à mettre en prison. Elle ne serait bonne qu'à enfermer. Etrange pays qui considère qu'un jeune de 16 ans est assez grand aller en prison, mais pas suffisamment pour pouvoir voter. Cela m'a amené à signer, avec mon amie Emmanuelle Becker, une tribune sur le site de Mediapart, en faveur du droit de vote à 16 ans. Cela nous a valu bien des remarques, quelques messages de félicitations, quelques critiques virulentes aussi. Je suis convaincu, en tout cas, que le débat mérite d'être ouvert.

L'un des messages que j'ai reçus m'a été envoyé par Justin Jay. Je vous invite à le lire, il vaut bien mieux que toutes les réponses que j'aurais pu apporter :

"Pour ma part, j'ai 17 ans, étant militant, responsable lycéen de mon département, je suis amené à parler avec tous les jeunes de mon âge à propos de tout un tas de sujets politiques, et croyez le ou non, pour la majorité, ils sont bien au courant de ce qui se passe, et sont loin d'être dupes et immatures (il suffit de voir comment les lycéens se sont organisés savamment pour le mouvement sur les retraites.).
Je vais vous raconter une petite anecdote, cet été, Sarkozy est venu à Grenoble. En bons militants, nous avons collé des affiches contre sa venue. Résultat : une garde à vue, et une menace de comparution immédiate. Nous étions trois, le plus jeune allait tout juste sur ses 16 ans.
Alors, après une nuit de GAV et tout ce que ça implique, ce minot je lui dis quoi, moi ? qu'on a le droit de t'emprisonner quand tu dis ce que tu penses, mais si tu veux le dire par le biais du vote, comme tu es un peu immature, tu attendras.."
Merci Justin, pour ce témoignage. Et vive le débat !

 

Voir les commentaires

Rapport Bockel / délinquance des mineurs : des mesures qui défient l’entendement !

7 Novembre 2010, 08:40am

Publié par PCF Villepinte

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 4 novembre
Partager :
Thèmes : Sécurité | Jeunesse


 

 

Dans le concours du « plus à-droite-tu-meurs » que se livrent les futurs ex-ministres pour exister coûte que coûte avant le futur remaniement, c’est au tour de Jean-Marie Bockel. Le secrétaire d’État à la Justice a remis hier au Président de la république un rapport sur la prévention de la délinquance des mineurs.

 

 



Parmi les principales mesures annoncées, le Secrétaire d’’État propose pèle-mêle un repérage précoce des troubles du comportement chez l’enfant dès 2-3 ans ; la possibilité de suspendre les allocations familiales pour des parents qui ne parlent pas français ; le « coaching parental » ; des stages anti-violence pour les filles parce qu’elle « miment des conduites jusqu’à présent masculines ».

Du grand n’importe quoi ! Ce genre d’annonce pourrait même être risible si on évoluait dans un autre contexte politique. Malheureusement le pire est possible et il est à craindre que certains prennent au sérieux des mesures qui défient l’entendement.

Parti communiste français,

Jeudi 4 novembre 2010.

Voir les commentaires

« Les jeunes se mobilisent contre les casseurs d'avenir »

19 Octobre 2010, 22:55pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 19 Octobre 2010

 

Pierric Annoot,  secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF): La priorité est bien de faire entrer tous les jeunes dans la bataille est donc de ne pas céder aux tentatives de division de la droite en rassemblant tous les lycéens dans l'action, tout en menant un débat politique de fond. 

 

 Le gouvernement dit que ce projet de loi est fait pour les jeunes. Quelle est votre réponse?

Pierric Annoot : En effet, depuis le mois d'avril Eric Woerth ne cesse de répéter que c'est pour les jeunes qui ont 20 ans aujourd'hui que cette réforme est faite.
Or une fois de plus ce qui est fait en notre nom est fait sans nous et surtout contre nous. En reculant l'âge de départ à la retraite, ce sont autant d'emplois en moins qui seront libérés et donc une aggravation du chômage des jeunes, qui culmine déjà à 25%. C'est donc une véritable aberration qui cache en fait un vrai mensonge. La droite dit vouloir sauver le système solidaire par répartition, mais sa réforme vise au contraire à pousser les salariés d'aujourd'hui et de demain à la capitalisation.
Alors que les conditions de travail se dégradent, que de nombreux salariés se retrouvent au chômage avant 60 ans, ou encore que l'accès au premier emploi stable pour les jeunes se fait aujourd'hui en moyenne à 27 ans, il s’agit donc de faire baisser le niveau de pension de chacun car les gens n’auront pas cotisé assez. Avec cette attaque, la solution qui va nous être présentée pour avoir une retraite digne c’est la capitalisation, pour nourrir les fonds de pensions et la spéculation qui nous ont pourtant menés à la crise et ont ruiné des centaines de milliers de retraités aux Etats Unis.
Ce que n'ose pas dire la droite c'est que cette réforme n'est pas faite pour les jeunes, mais pour les appétits financiers de la bande du Fouquet's et du Medef. Mme Parisot est d'ailleurs bien silencieuse en ce moment vu que ce sont bien les intérêts de ses amis patrons et actionnaires du CAC 40 qui seront satisfaits si cette réforme venait à passer.

Quel genre d'action menez-vous dans les lycées ?
Pierric Annoot : nos actions dans les lycées sont variées. La priorité est donnée aux discussions, aux interventions dans les classes et aux assemblées générales. Puis au passage au blocage lorsque celui ci est décidé par les lycéens eux mêmes, ou encore à des manifestations ou rassemblement dans des lieux symboliques. La priorité est bien de faire entrer tous les jeunes dans la bataille est donc de ne pas céder aux tentatives de division de la droite en rassemblant tous les lycéens dans l'action, tout en menant un débat politique de fond.

Comment garder la cohésion du mouvement face au gouvernement et aux éléments extérieurs ?

Pierric Annoot : le MJCF est l'organisation politique de jeunesse la plus présente dans les lycées. Dans tous les départements les camarades sont donc très mobilisés pour empêcher les forces de l'ordre de multiplier les provocations et la répression et les casseurs de s'introduire dans la mobilisation.
Cette droite a tellement humilié les jeunes, au point d’être en train de faire de nous une génération sacrifiée sur l'autel de l'argent roi, que l'envie d'en découdre est profonde. Au delà même de la question des retraites et du travail, c'est bien la question de notre avenir et du devenir de la société toute entière que les jeunes posent avec force dans cette mobilisation. Le racisme d'état, les expulsions de lycéens sans papiers, la répression, l'explosion des inégalités scolaires avec les réformes de la droite, la précarité qui rongent nos vies, alimentent une profonde colère. Au fond, on sent bien que ce qui se joue, c'est la question du choix de société qu'il y a derrière cette réforme et l'ensemble des politiques capitalistes, à savoir : concurrence contre solidarité, précarité contre sécurité, réponses aux besoins du marché contre réponses aux besoins sociaux.
Ce sont toutes ces questions qui se cristallisent dans ce mouvement et qui traversent notre génération. C'est bien ce qui fait peur à la droite et c'est donc pour cette raison qu'elle durcit le ton et la répression. Pour garder la cohésion il faut donc ne pas céder aux provocations et répondre par la détermination et la démonstration de force dans des mobilisations pacifiques.
Déjà pendant le CPE la droite organisait le désordre et cherchait l'affrontement pour discréditer le mouvement. La force de la politique a finalement triomphé sur la politique de la force.

On voit les jeunes communistes très actifs dans ce mouvement, comment voyez-vous la perspective du mouvement des jeunes, lycéens et étudiants dans les jours à venir?

 
Pierric Annoot : Les assemblées générales d'étudiants se massifient et les lycéens restent très mobilisés. Nous saurons déjouer ce piège de la violence que la droite essaie de nous tendre et massifier encore plus les mobilisations de jeunes. C'est ce à quoi travaillent au quotidien les jeunes communistes de manière unitaire et rassembleuse.
La colère est tellement profonde qu'elle continuera de s'exprimer. L'entrée des jeunes dans la lutte ces dix dernières années a toujours été bénéfique et porteuse de progrès, que ce soit contre le Pen en 2002, contre la guerre en Irak, les réformes du lycée, la constitution européenne ou encore le CPE. Les jeunes sont aujourd'hui profondément responsables et se mobilisent contre les casseurs d'avenir, et ils seront encore plus nombreux demain. Le mépris de la droite à notre égard ne la grandit pas, mais fait en tout cas grandir la mobilisation.

 

Demain  entretien avec  Leila Boubakeur, présidente de  La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL)

Entretien réalisé par Abrahim Saravaki

Voir les commentaires

La jeunesse « hors sujet » dans les Hauts-de-Seine

28 Juillet 2010, 06:14am

Publié par PCF Villepinte

jeunes-copie-1Le conseiller général (PCF) des Hauts-de-Seine, Patrick Alexanian a remis, sous les huées d’une droite déchaînée en séance vendredi 25 juin, le diplôme du pipeau d’or au président du conseil général, Patrick Devedjian, le pipeau d’argent à Jean Sarkozy et le pipeau de bronze à M. Dechenoix, vice-président chargé de la jeunesse et des sports. Trois titres honorifiques pour une politique de la jeunesse qui promettait d’être extraordinaire avant de sombrer dans les méandres du conseil général. Tout frais émoulu de son élection à Neuilly, Jean Sarkozy avait lancé des assises de la jeunesse en 2008. Elles n’ont jamais vu le jour, ni les promesses avancées. Il était question de bourses pour le permis de conduire, d’aides au Bafa, etc. Or, le 25 juin, jour du vote du budget supplémentaire, rien n’a été inscrit, rien n’a été prévu. Alors que les élus ont réuni dans les villes (c’était le cas à Bagneux pour Patrick Alexanian) les jeunes pour la préparation de ces assises qui se devaient d’être inédites. « Plusieurs rencontres ont été organisées. Les jeunes ont fait des demandes pertinentes. Ils attendent des réponses à la hauteur dans le domaine du logement, de l’emploi, de la formation ou du transport », souligne le conseiller communiste. Réponse édifiante de Patrick Devedjian dans un amphithéâtre houleux : « C’est hors sujet ! »

J. M.

Voir les commentaires

Allocations familiales

27 Avril 2010, 16:44pm

Publié par PCF Villepinte

 

Couper les Allocs ? "On renforce la réponse violente"

Jacques Pain est professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Paris X Nanterre [1] . Pour lui, la preuve de l’inefficacité de ce type de mesures a été faite.

La mesure sur la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme n’est pas nouvelle. Depuis quand est-elle dans les cartons ?

Jacques Pain. La question des violences à l’école existe depuis trente ans. A partir de la fin des années quatre-vingt-dix, c’est devenu une affaire d’État avec la mise en route d’une réflexion entre la justice, la police et l’éducation nationale. Dans le lot des mesures, seules celles qui concernent la prévention et le travail de structure avaient un sens. Pour le reste, il s’agissait de mesures chocs dont la suppression des allocations familiales. Ce n’est donc pas une idée nouvelle. Elle a d’ailleurs été plusieurs fois rejetée. C’est plutôt en Angleterre et aux États-Unis que la suppression des aides sociales a été menée à terme, dans le cadre de politiques tolérance zéro. Cela fut un échec dans les pays anglo-saxons. Dans ces pays, même les tenants de cette thèse l’ont abandonnée.

La suppression des allocations ne provoque donc pas un sentiment de culpabilité chez les enfants pour les contraindre à aller à l’école

Jacques Pain. Les politiques n’ont toujours pas compris qu’on vit une époque où une grande partie des jeunes ne fonctionne plus à coups de culpabilité, un phénomène lié à la délinquance ou à la transgression des années 1970-80. Aujourd’hui, c’est fini. On est plutôt dans une culture de l’apparence. En employant ce genre de mesures, on pénalise les familles et on instaure un lien négatif de sanction. Supprimer les allocations ne provoquera aucun changement d’attitude chez les jeunes. Au contraire, on se retrouve dans le développement d’une attitude réactionnelle, qui provoque une stigmatisation. On renforce, dans un mouvement de conditionnement, la mise à l’écart et la réponse violente. Les assises de la violence, auxquelles je n’ai pas participé pour des raisons politiques, ont bien montré le rapprochement des problèmes de violence avec ceux de la délinquance criminelle. Le gouvernement fonctionne sur la théorie de l’exemple. Mais il est clair que la politique de la sanction financière, de l’identification de la culpabilité ne fonctionne plus. On va vers une aggravation de la situation.

Pourquoi les jeunes décrochent-ils ?

Jacques Pain. Il y a vingt ans, le décrochage constituait un phénomène de rupture de milieu, de classe, de repérages. Progressivement, à partir des années 1985-90, une partie de la population ne collait plus aux objectifs, au style des nouveaux enseignants dans une école qui, elle-même, ne l’oublions pas, n’a pas foncièrement changé depuis très longtemps. L’inadéquation des codes des milieux sociaux par rapport à l’école telle qu’elle est aujourd’hui est une des raisons du décrochage. La population étudiante et enseignante n’a pas les mêmes points d’accrochage ni de références que leurs élèves. Elle a du mal à se confronter à une population qui ne réussit pas à l’école. Deuxièmement, cette école n’arrive pas à s’emparer des pédagogies différentes, plus actives, d’interpellation, de conseil, de discussion, d’actualité, avec lesquelles on peut faire passer les examens et les réussir. Troisièmement, le travail avec les familles manque énormément. Il faudrait développer le contact et le soutien aux parents. Ce sont eux qui connaissent le mieux leurs enfants.

L’absentéisme s’inscrit-il dans un phénomène plus large de crise scolaire ?

Jacques Pain. Oui, le décrochage s’inscrit dans un phénomène social. La violence se développe. L’absentéisme est avant tout un décrochage psychique. Un élève peut aller en classe, être physiquement là, mais ne rien assimiler. C’est un refus scolaire. L’insécurité ressentie peut être liée à l’ambiance, à la compétition, à la course aux relations difficiles. Et puis, il faut aussi comprendre qu’un élève qui arrive en 6e n’est plus le même en 3e. Entre les deux, il a pris 20 kg et 20 centimètres. Ce n’est plus le même biologiquement et psychologiquement, c’est un homme ou une femme en train de se construire. En France, on continue à s’adresser uniquement à l’intellect. Je pense que l’apprentissage est essentiel mais il peut se faire avec des méthodes actives, partir du vécu de chacun. Je maintiens donc qu’il faut intéresser les décrocheurs. L’école reste finalement le dernier bastion de la socialisation.

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

Notes :

[1] Auteur de l’École et ses violences, Éditions Economica, 2006.

Voir les commentaires

ECOLE

23 Avril 2010, 06:26am

Publié par PCF Villepinte

 

  •  La suppression des allocations familiales :
  •  un aveu d'échec du gouvernement

 

Après l’annonce du chef de l’État qui s’acharne à vouloir supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont trop absents de l’école, Nadine Morano a estimé jeudi que ce projet avait pour but de « rappeler à leurs devoirs » les parents.

Voilà un propos digne du café du commerce ! Soyons sérieux. Existe-t-il vraiment des parents qui encouragent leur enfant à déserter l’école ?

Nadine Morano le sait bien, les parents d’enfants absentéistes sont d’abord et avant tout des familles qui vivent d’autant plus difficilement cette situation, qu’elles savent l’importance de l’éducation et les conséquences d’une scolarité gâchée. Au lieu de maintenir enfoncé la tête sous l’eau des parents, le gouvernement ferait mieux de développer des moyens de suivis et d’aides aux familles afin de les aider à résoudre leurs difficultés. La sanction est d’abord et avant tout un aveu d’échec de la politique gouvernementale.

Le PCF exige du gouvernement qu’il stoppe sa casse du service public de l’éducation. Il est maintenant urgent de multiplier le nombre de personnels d’encadrement qualifiés dans les écoles, les collèges et les lycées pour apporter aux élèves et aux enseignants les moyens nécessaires pour réussir.

Parti communiste français

Paris, jeudi 22 avril 2010.

Voir les commentaires

Jeunesses

16 Avril 2010, 10:54am

Publié par PCF Villepinte

 

Les jeunes communistes veulent s'ancrer "dans le réel"

Jeunes et étudiants communistes tiennent leur congrès 2010 jusqu’à dimanche, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Ils fêtent les quatre-vingt-dix ans du mouvement en questionnant l’efficacité de son action politique dans un contexte difficile.

Trois jours pour se remettre collectivement "en phase" avec la séquence politique. Depuis le dernier congrès du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), en 2006, "deux événements politiques majeurs sont apparus : la crise du capitalisme et l’accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir", note Pierrick Annoot, secrétaire général sortant, dans le texte de préparation transmis aux adhérents avant l’ouverture du congrès 2010, vendredi à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

« Depuis un an, de nombreux sondages qualitatifs et quantitatifs sur le rapport au capitalisme montrent en France une position critique très forte sur ce système". Dans ces conditions, le MJCF s’interroge sur la stratégie politique à adopter : ne plus rester « défensif » travailler sur « l’intellectuel collectif » redéfinir l’apport des jeunes communistes, et leur capacité à « engager le dialogue avec tous les secteurs de la société » En clair, « comment être utile ? » s’interroge Pierrick Annoot.

Il semble qu’une partie de la réponse tienne dans la façon de militer que les jeunes communistes ont adoptée ces dernières années. Des interventions concrètes sur le terrain, comme la campagne sur l’emploi des jeunes menée fin 2009. « Le défi, c’est d’avoir un débat de fond avec les jeunes, qui ne soit pas "stratosphérique" explique-t-on à la JC, mais ancré dans le réel. "Si on part du quotidien des jeunes, on redonne de la crédibilité à notre action politique".

Ce congrès devrait aussi poser les questions qui fâchent. L’implantation, « qui suit celle du PCF » vacille. Dans le monde du travail, elle est encore plus faible que celle du « grand frère » "On est plutôt implanté dans les lycées des grandes villes, les facs"¨ plaide Pierrick. D’où la nécessité évoquée d’aller "là où se trouvent les jeunes de ce pays" dans leur « diversité » En filigrane revient la question de l’efficacité de son action : « Nous devons poser la question de nos pratiques politiques et clarifier la manière dont militent les jeunes communistes aujourd’hui. Sous peine de se couper du public visé ?

La période suscite des attentes fortes dans la population jeune. Si on ajoute la possibilité d’identifier clairement l’adversaire politique, Nicolas Sarkozy, qui incarne « la politique de droite dont les jeunes ne veulent pas » elle est propice à ce que les mouvements de jeunesse dans leur ensemble se développent. Le MJCF en particulier : tombé à 12 000 adhérents environ, saura-t-il se positionner en alternative au « libéral populisme autoritaire et à « l’écolocapitalisme qu’il dénonce ? Grégory Marin

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>