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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

jeunesses

Non, les jeunes ne se détournent pas des élections

23 Février 2022, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

Sondage Interrogés par Ipsos, pour le compte de la Fédération des associations générales étudiantes, 80% des 18-30 ans se disent prêts à aller voter. Mais, alors que leur exigence de changement est manifeste, nombre dentre eux estiment quils ne sont pas écoutés.

Publié le Mercredi 23 Février 2022 Olivier Chartrain L'Humanité

Sergei SUPINSKY/AFP

Auditionnés par-là, sondés par-ci: à moins de cinquante jours du premier tour de l’élection présidentielle, les jeunes font lobjet de toutes les attentions. «Enfin!», ne manqueraient sans doute pas de remarquer ceux que l’institut Ipsos a interrogés en janvier, pour le compte de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). Car l’un des enseignements majeurs de cette enquête, publiée mardi 22 février, c’est que, si les 18-30 ans s’intéressent bel et bien à la politique, ils trouvent que celle-ci ne s’intéresse guère à eux et à leurs préoccupations.

le pouvoir d’achat en tête des sujets pour le choix du candidat

L’enquête (réalisée du 11 au 20 janvier auprès de 2 007 personnes de 18 à 30 ans choisies selon la méthode des quotas) commence par battre en brèche une idée reçue: les jeunes se détourneraient de la politique. Pas vraiment, puisque huit sur dix envisagent «certainement» (49 %) ou «probablement» (31 %) d’aller voter à la présidentielle. Une réponse qui varie significativement selon leur situation: elle atteint 83 à 84 % chez les travailleurs et étudiants, mais tombe à 71 % chez ceux qui sont à la recherche dun emploi.

Pour 37 % des jeunes, le pouvoir d’achat arrive en tête des sujets qui pourraient les motiver à opter pour tel ou tel candidat. Juste derrière, 32 % pointent le climat et l’environnement, puis la santé (30 %), l’emploi (27 %) et les inégalités sociales (25 %). Des thèmes qui recoupent largement la situation d’une jeunesse «précaire et fragilisée par la crise» sanitaire, selon les mots d’Étienne Mercier, directeur du pôle opinion d’Ipsos. Ainsi, 58 % des jeunes interrogés disent avoir, sur les douze derniers mois, rencontré des difficultés pour se «procurer une alimentation saine et équilibrée» ; 55 % ont eu du mal à s’acheter des «vêtements convenables» ; 58 % à «accéder à des biens ou activités culturelles et de loisir» ; 50 % à «payer leurs charges de logement» ; 46 % à «payer certains actes médicaux» ou à rembourser un crédit.

Une situation qui joue aussi sur leur état d’esprit: quand on leur demande de qualifier celui-ci, 76 % savouent «heureux» et 59 % «sereins». Mais ils sont aussi 60 % à se dire «épuisés», 58 % «anxieux» et 56 % «nerveux». Autre contradiction apparente: plus des trois quarts (76 %) se sentent «optimistes» quant à leur avenir personnel, mais 56 % se déclarent «pessimistes» quant à celui de la société française.

Une vision qui se confirme quand on leur demande de désigner les «principaux défauts» de la société dans laquelle ils vivent: pour 38 %, il y a «trop de malhonnêteté, de corruption» ; pour 37 %, la société est «trop inégalitaire» ; pour 32 %, «largent y tient une trop grande place» ; pour 27 %, elle est «trop individualiste»… Enfin, ils sont 57 % à juger que leurs préoccupations ne sont pas assez ou pas du tout prises en compte dans la campagne électorale.

L’enquête fait un focus particulier sur les enjeux écologiques. Soumis à un certain nombre de propositions, sans surprise, 85 % d’entre eux estiment que «les catastrophes écologiques vont se multiplier». Mais ils sont aussi 61 % à penser qu’ «accélérer la transition écologique contribuerait à réduire le chômage» et, surtout, 83 % à juger que la réponse aux enjeux environnementaux exige de «revoir complètement notre système économique et social». Un message que ne devraient pas manquer d’entendre certains candidats… 

 

 

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Trouvermonmaster.gouv.fr : le gouvernement met en place Parcoursup pour les licences 3 !

26 Novembre 2021, 08:24am

Publié par PCF Villepinte

Le premier semestre touche à sa fin et nombre d’étudiants et d’étudiantes sont privés du droit à la poursuite d’études. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection.

 

Plutôt que d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche, le ministère souhaite poursuivre ses politiques inégalitaires et injustes au sein même des cursus universitaires en mettant en place Parcoursup pour les licences 3.

En effet, les conseils d’universités ont à l’ordre du jour la mise en place d’une plateforme de sélection : trouvermonmastergouv.fr. Celle-ci s’annonce encore plus sélective que Parcoursup destinée aux lycéens et lycéennes.

Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. Cependant, au moindre vœu accepté par un établissement, tous les autres vœux formulés tomberont. Ainsi l’étudiant sera obligatoirement affecté dans ce master sans attendre la réponse des autres demandes.

Or, l’affectation au premier “oui” a des effets déjà bien connus avec Parcoursup ; nombre de candidats se retrouvent acceptés dans une filière par défaut ne correspondant pas à leurs premiers choix.

Le calendrier de la mise en place de cette plateforme est déjà imposé en toute discrétion par le gouvernement au sein des universités. Tout au long du mois de mars, les étudiants et les étudiantes formuleront leurs vœux pour des masters. D’avril à la mi-juin, les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques avant les résultats définitifs d’examen dans de nombreuses filières.

Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires. Le gouvernement actuel, comme le précédent, fait le choix le plus inégalitaire et injuste plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche.

L’Union des étudiants communistes dénonce la politique de sélection du gouvernement qui vient briser les rêves et les aspirations de nombre d’étudiants et d’étudiantes. Elle revendique un changement de cap pour l’enseignement supérieur et la recherche afin que la nation puisse avoir la jeunesse la mieux formée.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d'études et à la formation doit être garanti. Au-delà de ça, ce droit à la poursuite d’étude doit être de qualité. Chaque master doit avoir les moyens pédagogiques de préparer les étudiants et les étudiantes à quitter l’Université avec un bac +5 ou à se diriger vers un doctorat, plutôt que de réserver à certains établissements les moyens de préparer au doctorat.

L’UEC travaille à la mobilisation des étudiants et des étudiantes. Le 8 décembre mobilisons-nous partout en France contre la sélection à l’Université et pour un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche : formation et recrutements d’enseignants, ouvertures de locaux et d’infrastructures.

Jeanne Péchon

Secrétaire nationale de l’UEC

 

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Rencontre des jours heureux à Poitiers – Miser sur la jeunesse pour relever les défis

19 Novembre 2021, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/11/2021 par PCF

Accueilli et accompagné par les responsables locaux du PCF et des jeunes communistes ainsi que quelques-un·e·s de leurs élu·e·s, le candidat PCF à l’élection présidentielle a pu s’entretenir directement avec des jeunes pour entendre leurs revendications, confronter les propositions de son pacte pour la jeunesse à leurs réactions et enrichir son programme de ces échanges.

La 4e Rencontre des jours heureux s’est finalement tenue en soirée. Plus de 300 personnes y ont participé et ont semblé apprécier le format dynamique et la possibilité d’interpeller le candidat.

Le ton fut donné d’entrée par l’intervention de Marie-George Buffet, ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports, la seule dont on se souvient, comme l’a présentée Ian Brossat : une politique globale pour répondre aux besoins et aux attentes des jeunes du pays.

Fabien Roussel a insisté sur l’investissement massif à fournir pour plus d’écoles et mieux d’école. Avec un budget de l’Éducation nationale porté à 80 milliards en 5 ans (+45 %) et celui de l’Enseignement supérieur à 20 milliards (+43 %) pour financer un plan massif de recrutement, d’investissement dans les infrastructures, de progrès des rémunérations.

C’est un véritable statut social pour les jeunes qui a été défendu, avec des « Maisons de la jeunesse » qui seraient créées dans chacune des villes de plus de 9 000 habitants (500 au total) pour accéder facilement aux droits : à la mobilité (transports en commun gratuits, permis gratuit), à la santé (prise en charge des soins à 100 % par l’assurance maladie), au logement (plan de construction de logements étudiants et de résidences jeunes travailleurs), aux pratiques sportives et culturelles, aux loisirs et aux vacances (développement des pratiques à l’école et à l’université, construction d’infrastructures, modularité des tarifs, soutien au secteur de l’éducation populaire).

Les jeunes du pays ont les yeux grands ouverts sur la précarité dans laquelle ils sont plongés, les freins qui pèsent sur leur potentiel au service de la société et des grands défis auxquels l’humanité est confrontée. Elles et ils sont particulièrement conscients du mur que constitue l’urgence écologique. Elles et ils ne supportent plus l’expression et l’outil des inégalités que constituent les discriminations. Leurs raisons de lutter, de s’engager, sont donc nombreuses et l’espoir réside dans ces luttes.

 

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Contrat d’engagement : Quel manque d’ambition pour la jeunesse !

15 Novembre 2021, 16:38pm

Publié par PCF Villepinte

C’est sur Facebook qu’Emmanuel Macron a décidé d’annoncer la mise en place de sa nouvelle mesure phare pour les jeunes : le contrat d’engagement. Initialement prévu pour un million de jeunes, ce dispositif ne concerne finalement que 500 à 600 000 jeunes, avec une aide pouvant aller jusqu’à 500 € par mois, mais qui ne sera pas automatique. En échange de cette somme, les jeunes devront démontrer leur capacité à s’intégrer sur le marché de l’emploi. Ce sera donc une aide précaire revue au rabais. Autoproclamé “président des jeunes”, Emmanuel Macron est finalement bien éloigné des aspirations de la jeunesse.

La création d’un nouveau sas de précarité pour les jeunes

Stage, service civique, garantie jeune, contrat premier embauche, travaux d’utilité collective (TUC) et maintenant contrat d’engagement. Les dispositifs proposés se suivent et se ressemblent. Ce gouvernement reste dans la lignée de ses prédécesseurs en proposant encore aux jeunes d’être une sous-catégorie de travailleurs. Or, ce n’est pas d’un énième contrat précaire dont nous avons besoin, mais d’un emploi stable et correctement rémunéré. Nous avons actuellement près d’un jeune sur cinq au chômage, un million et demi de jeunes sans emploi ni formation. Si les jeunes sont au chômage, ce n’est pas à cause d’une “mauvaise adaptation au marché de l’emploi”, c’est bien par un manque d’ambition politique.

Aujourd’hui les jeunes sont davantage confrontés à la précarité de l’emploi : plus souvent en CDD, intérim, stages et périodes de chômage. Ce n’est pas d’un nouveau contrat précaire dont les jeunes ont besoin mais bien d’un parcours sécurisé et d’un emploi correctement rémunéré. Et ce ne sont pas les besoins qui manquent ! D’un côté nous avons des besoins immenses d’emplois dans les services publics, notamment la santé et l’éducation, de l’autre nous avons des centaines de milliers de jeunes sans emploi ni formation. Recrutons-les, formons-les plutôt que de les enfermer dans un nouveau sas de précarité.

Les revendications des communistes

L’enfermement de la jeunesse dans des sas de précarité vient détruire tout le potentiel transformateur de la jeunesse. Aux promesses gouvernementales de précarité et de chômage, nous opposons la sécurisation des parcours des jeunes.

Le MJCF et le PCF proposent la création de pré-recrutements dans les services publics en commençant par la santé et l’éducation. Ces pré-recrutements permettraient à des jeunes d’être recrutés dès la sortie du baccalauréat, rémunérés pendant leur formation au niveau d’un fonctionnaire-stagiaire, et en contrepartie ils devraient 10 années de service à l’État. Cette mesure permettrait à la fois de répondre aux demandes croissantes de personnels formés dans le service public et de sortir de la précarité des centaines de milliers de jeunes. C’est le seul moyen de planifier les besoins personnels. Ce ne sont pas les besoins qui manquent, seulement une volonté politique.

Nous demandons également la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation professionnelle de jeunes. Des milliards d’euros sont aujourd’hui donnés aux entreprises privées sans aucune (ou trop peu) de conditions. Ces aides doivent être mieux orientées et permettre la création d’emplois stables permettant de vivre dignement. Dans la même veine, nous proposons de nationaliser les banques afin de conditionner les obtentions de prêts aux entreprises sur ces mêmes critères.

Enfin, pour sortir les jeunes de la précarité et sécuriser leur parcours, nous devons leur permettre de suivre leur formation dans de bonnes conditions, sans aucune barrière. Nous proposons en premier lieu : la fin de la sélection à l’université, le diplôme requis doit être le seul critère de sélection. Pour mettre fin à la précarité étudiante et au salariat étudiant qui sont les deux premières causes d’échecs à l’université, nous proposons la création d’un revenu étudiant, fixé au-dessus du seuil de pauvreté pour tous les étudiants.

Avoir la jeunesse la mieux formée, c’est voir dans les nouvelles générations non pas un problème à régler le plus rapidement possible, le temps que jeunesse se passe, mais au contraire voir en eux la solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

 

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Si les jeunes avaient été une banque, vous les auriez aidés et vous auriez tenu vos engagements !

15 Octobre 2021, 11:17am

Publié par PCF Villepinte

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Redonnons espoir en la politique aux jeunes

14 Octobre 2021, 08:58am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 13/10/2021 par PCF

I. Éducation & Emploi

Depuis septembre, les jeunes communistes sont mobilisés, en particulier sur les lycées où les problèmes posés par Parcoursup sont dans toutes les têtes. La lutte contre la sélection doit être notre combat premier sur les questions d’éducation. C’est un problème concret qui se pose aux lycéennes et lycéens, à partir duquel nous pouvons leur parler de ce qu’elles et ils vivent, et expliquer la logique de sélection pour répondre aux besoins du capital en termes de main d’œuvre formée.

 

Les lycéens non sélectionnés par Parcoursup se sont vu proposer des services civiques. Après avoir causé leur échec à l’entrée des universités et détruit le caractère national du bac, le gouvernement provoque leur échec professionnel et leurs débuts dans le monde du travail.

Cette rentrée a aussi été marquée par la question des salaires et du pouvoir d’achat. Ce sujet reste la première revendication dans les grèves et le premier thème de négociation. Plusieurs candidats ont emboîté le pas de Fabien Roussel à ce sujet et se sont prononcés à une quasi-unanimité pour augmenter les salaires. Les perspectives de croissance et le taux de marge des entreprises de 35 % au premier semestre 2021 indiquent que cela est non seulement possible, mais nécessaire.

C’est donc le moment d’attaquer sur cette question, les jeunes étant particulièrement touchés par les bas salaires. Ce sujet fait irruption alors que le patronat est confronté à une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs comme la restauration. Les jeunes veulent travailler, mais pas à n’importe quel prix. Ils ont déjà payé le prix fort. Un jeune sur dix a perdu son emploi pendant le premier confinement, 28 % des jeunes travailleurs ont été placés en chômage partiel. Tout ceci a accru les inégalités au sein de la jeunesse, au détriment des jeunes des couches populaires.

C’est pourquoi nous devons mener la bataille sur la question de la hausse des salaires, qui semble faire consensus, fusse un consensus de circonstance de la part de prétendants à l’Élysée. Mais nous devons également porter la bataille d’un emploi pour chaque jeune en activité et nous attaquer au marché du travail qui nécessite le chômage et provoque les bas salaires.

Ce n’est bien sûr pas la voie empruntée par le gouvernement. Celui-ci a préféré soutenir la rentabilité du capital par son plan de relance. Le résultat de cette politique a été la précarisation de la jeunesse. Plus soumis aux pertes d’emploi du fait du non-renouvellement de CDD et d’intérim, le gouvernement n’a répondu à la jeunesse que par le subventionnement de ce type d’emplois précaires. En voulant limiter les pertes d’emploi précaires, il a enfermé la jeunesse dedans, alors qu’elle aspire à des emplois stables, bien payés et épanouissants.

Sans emploi, sans licence, sans master : de cette situation, les jeunes n’en peuvent plus et n’en veulent plus. C’est plus d’un million et demi de jeunes qui y sont confronté. Mais cette situation, c’est le produit d’un système : le capitalisme. C’est pour répondre à ses exigences de rentabilité immédiate que l’on sacrifie une génération. Cela appelle les jeunes communistes à intensifier la lutte.

II. Élections présidentielle et législatives

Les sondages annoncent près de 36 % d’abstention au premier tour de l’élection présidentielle. Ce taux élevé peut s’expliquer par le décalage entre les aspirations populaires et l’offre médiatico-politique proposée. Ce décalage est particulièrement frappant depuis le début du mois de septembre où les préoccupations des Françaises et des Français sont celles du pouvoir d’achat, de la santé et de l’éducation, et où le débat politique est pollué par des polémiques stériles lancées par l’extrême droite.

Dans ce sens, les choix de certaines personnalités politiques y compris à gauche de légitimer certains candidats de l’extrême droite est particulièrement irresponsable. Nous sommes pourtant dans un contexte où l’extrême droite bénéficie déjà d’un vaste espace permis par le développement des émissions de débat où l’on recherche la polémique pour prendre des parts d’audience. Les sujets de prédilection de l’extrême droite sont, par ailleurs, un terrain privilégié à ce genre de débats où les dérapages assurent une montée de l’audimat. Au-delà des profits que cela peut rapporter, c’est aussi un choix idéologique assumé, notamment par Vincent Bolloré, patron de Cnews. Pendant que celui-ci attend le prochain dérapage qui assurera le buzz à sa chaîne, les problèmes qui concernent réellement la jeunesse sont délaissés.

On ne nous parle pas de notre quotidien ni de nos problèmes, ce qui contribue à éloigner les jeunes des élections, qui ne traitent pas de leur vie, tout en donnant une image déplorable de la politique. Les sujets préoccupants pour la jeunesse ne peuvent faire irruption que si nous les imposons. C’est à nous de les mettre dans le débat et de montrer aux jeunes que la politique peut et doit se faire en partant de leurs aspirations. Dans ce sens, tout au long de l’année, nous organisons des assises de la jeunesse sur différentes thématiques (éducation, précarité étudiante, emploi des jeunes, loisirs, transports...) partout sur le territoire, afin d’amener la politique au plus proche de la réalité des jeunes et leur donner envie d’y participer.

À nous également de faire connaître nos propositions, notamment en nous appuyant sur la candidature de Fabien Roussel et de l’ensemble des candidats communistes aux élections législatives. Pour cela, nous devons faire connaître nos revendications et déployer notre action en continuant le ciblage de lieux de militantisme réguliers et en mettant l’accent sur la constitution de groupes d’action. Cela passe par une présence régulière devant les lycées, les CFA, les facs, les cités universitaires. Faisons connaître nos propositions et proposons l’adhésion à chaque jeune qui souhaite s’engager !

Résolution d’actualité du conseil national du MJCF

9-10 octobre 2021

 

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La jeunesse dan ​​​​​​​s la rue le 5 octobre 

30 Septembre 2021, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 29/09/2021 par PCF

MJCF, UEC, UNEF, Jeunes Génération.s, Jeunes insoumis·es, Jeunes écologistes, JOC, l’Alternative, FSE, Solidaire étudiant·e·s, UNLa

En cette rentrée, mettons un coup d’arrêt aux mesures qui dégradent nos conditions de vie et d’étude !

Après presque deux ans de crise sanitaire, la jeunesse est lésée et se voit toujours autant affectée par la situation, que l’on soit étudiant·e, lycéen·ne ou jeune en insertion professionnelle. Nous avons été fortement impacté·e·s, dans tous les aspects de notre vie : cours en ligne, perte de job, salariat étudiant, chômage, nécessité pour beaucoup d’entre nous de se nourrir grâce aux distributions alimentaires des associations et syndicats étudiants, qui ont dû combler les lacunes de l’Etat.

D’une part, les jeunes sans formation ni emploi se retrouvent sans solution ni perspective durable avec un taux de chômage des jeunes qui continue de caracoler à 20%. La réponse du Gouvernement est celle de mettre en place la réforme de l’Assurance-chômage qui durcit nos conditions d’accès à cette dernière ! Par ailleurs, le nouveau revenu d’engagement jeune annoncé par le Président de la République, n’offre comme seule perspective pour les jeunes en recherche d’emploi qu’une version plus contraignante de la garantie jeune actuelle, entourée d’une communication trompeuse.

Ce gouvernement refuse ne serait-ce que d’élargir l’accès au RSA aux moins de 25 ans et d’ainsi faire entrer les jeunes sans formation ni emploi dans le droit commun ! Une preuve, une fois de plus, d’un profond mépris de la part du Gouvernement et qui se refuse à mettre en place des politiques jeunesse à la hauteur.

Du côté des étudiant·e·s, la rentrée s’annonce tout aussi difficile que les précédentes. Malgré le retour sur les campus, les conditions de vie et d’étude des étudiant·e·s sont très difficiles pour toutes et tous. Et pourtant, le Gouvernement fait le choix de faire reculer les droits étudiants en supprimant le repas à 1 euro pour les étudiants·e·s non-boursier·ère·s, alors même que le coût de la vie étudiante augmente de 2,5% cette année !

Par ailleurs, alors qu’un·e étudiant·e sur six était en situation de décrochage l’an passé, certains établissements ont fait le choix, sous couvert de crise sanitaire, de maintenir des cours en distanciel cette année. L’hybridation des cours n’est que la mise en lumière du sous-financement chronique de l’Enseignement supérieur. Sous-financement d’une part, application de réformes néfastes comme la hausse des frais d’inscription pour les étudiants·e·s étranger·ère·s d’autre part. Cette situation n’est pas acceptable !

Par ailleurs, 91 000 lycéen·ne·s qui se sont retrouvé·e·s sans inscription à l’issue de la première phase de Parcousup cette année, ainsi qu’un grand nombre d’étudiant·e·s en master se retrouvent sans solution de poursuite d’études. La situation se dégrade d’année en année face au manque de financements pour ouvrir des places et permettre à chacun·e de poursuivre ses études dans la filière de son choix.

De plus, après deux ans sous une gestion chaotique et autoritaire de la crise sanitaire par Jean-Michel Blanquer dans les lycées et un rejet systématique des revendications des lycéen·ne·s, l’année 2021-2022 ne s’annonce pas meilleure. Le renforcement prévu du contrôle continu dans la note finale (suppression des E3C) va accentuer les inégalités, augmentant l’influence géographique dans la sélection. Les lycéen·ne·s oublié·e·s et méprisé·e·s se feront entendre dans la rue !

A contrario, ce gouvernement s’efforce de poursuivre ses réformes qui vont à l’encontre des aspirations de notre jeunesse. D’une part, la réforme de l’Assurance-chômage et d’autre part, le retour de la réforme des retraites. Ces réformes, unanimement dénoncées, mettent à mal les droits des travailleur·euse·s et des jeunes ainsi que notre droit à l’avenir.

Ainsi, nos organisations se joignent à la mobilisation intersyndicale interprofessionnelle nationale le 5 octobre et appellent les jeunes et les étudiant·e·s à se mobiliser partout en France sur leurs lieux d’études, de travail, dans la rue pour se faire entendre contre notre précarité actuelle et future.

Nous revendiquons l’abandon définitif de la réforme de l’Assurance-chômage et des retraites ainsi que

Pour les étudiants·e·s :

  • Le retour du repas à 1 euro pour l’ensemble des étudiant·e·s
  • Une réforme immédiate et ambitieuse des bourses
  • La mise en place d’un filet de sécurité sociale pour l’ensemble des étudiant·e·s garantissant une protection sociale supérieure au seuil de pauvreté pour ne pas avoir à se salarier pendant ses études
  • L’abandon de la sélection en Licence et en Master
  • La création de places en licence et en master ainsi que la titularisation des contractuel·le·s et l’embauche de personnels
  • L’abandon du plan Bienvenue en France qui augmente les frais d’inscription pour les étudiants·e·s étranger·ère·s non-européen·ne·s
  • Un investissement de l’État nous permettant d’étudier dans de bonnes conditions

Pour les lycéen·ne·s :

  • L’abandon du processus de sélection de Parcoursup et davantage de moyens pour l’orientation des élèves
  • Un plan de recrutement massif d’enseignant·e·s pour rattraper le retard et des mesures fortes dès la rentrée 2022 pour réduire le nombre d’élèves par classe

Pour les jeunes en insertion professionnelle :

  • L’ouverture du RSA pour les jeunes de moins de 25 ans en insertion afin d’éviter qu’un trop grand nombre ne tombent dans l’extrême précarité
  • La suppression des contrats précaires pour aller vers le CDI et la titularisation comme norme d’embauche
  • Le recrutement et la formation de jeunes dans le service public en commençant par la santé et l’éducation

 

Signataires : MJCF, UEC, UNEF, Jeunes Génération.s, Jeunes insoumis·es, Jeunes écologistes, JOC, l’Alternative, FSE, Solidaire étudiant·e·s, UNLa

 

 

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« Chez les jeunes, l’idéal de liberté est supplanté par l’égalité »

26 Septembre 2021, 18:36pm

Publié par PCF Villepinte

  

IFOP Frédéric Dabi : 

L'Humanité Samedi 25 Septembre 2021

Julia Hamlaoui

En 1957, l’Ifop lançait pour la première fois une grande enquête sur la jeunesse. Un sondage réitéré en 1968, 1978, 1988, 1999, puis en 2021, à l’initiative de Frédéric Dabi et de son confrère Stewart Chau, de l’institut ViaVoice, auprès de 1500 jeunes âgés de 18 à 30 ans. De ces six «photographies», ils ont tiré un ouvrage, «la Fracture», qui met en lumière les espoirs, les valeurs et les contradictions de la jeunesse actuelle. 

C’est une des données frappantes de votre enquête: le niveau de bonheur des jeunes s’écroule. De quelle ampleur est le phénomène et quel rôle le Covid joue-t-il?

 

FRÉDÉRIC DABI C’est un véritable effondrement: la réponse «très heureux» obtient 27 points de moins quen 1999. Sil existe bien non pas une mais des jeunesses, qu’il s’agisse de lycéens, d’étudiants, de jeunes en recherche d’emploi ou au travail, trois indicateurs se dégradent. Le niveau de bonheur plonge, le sentiment de vivre une période de malchance est très partagé, et la notion d’idéal s’évanouit. Une génération Covid s’est construite du fait d’un vécu partagé – «on va payer pour la dette»; «on a été stigmatisés»; «on a été sacrifiés» –, avec une logique de citadelle assiégée. Néanmoins, ce nest pas une explication suffisante.

Dans les années 1980, le sida, le chômage de masse, les TUC (contrats aidés créés en 1984 – NDLR), les nouveaux pauvres n’avaient eu qu’un effet marginal sur l’indicateur de bonheur. Cette fois, le Covid a eu un effet amplificateur pour des jeunes qui ont préalablement vécu une succession de chocs comme le terrorisme, ou encore l’urgence écologique. Mais la réduction ad Covidum n’est pas juste. Notre enquête montre aussi une jeunesse résiliente et d’un optimisme individuel beaucoup plus fort que parmi l’ensemble des Français. Par exemple, 90 % estiment que «la vie a beaucoup à leur à offrir».

Outre un rapprochement entre les valeurs des jeunes et celles de leurs aînés, vous relevez un retour des valeurs dites traditionnelles, comme la famille. Est-ce là aussi un effet de la crise?

FRÉDÉRIC DABI Les jeunes sont très pragmatiques, désidéologisés, et font leur marché entre des valeurs plutôt modernes, d’ouverture et des valeurs dites traditionnelles, qu’ils ne perçoivent pas forcément comme telles. Sur la famille, la crise a un effet accélérateur parce qu’elle a renforcé les liens. Certains jeunes sont retournés chez leurs parents, d’autres ont été aidés. Mais c’est aussi une rupture avec l’imagerie de relations intrafamiliales ontologiquement conflictuelles, très valable dans les années 1960-1970. Pour les jeunes, elle est de moins en moins le lieu du conflit sur la libération de la femme, sur la politique, sur les mœurs, sur l’avortement, l’homosexualité… Car un mouvement d’homogénéisation s’est opéré. En revanche, sur certains sujets de société, s’ils ne sont pas dans l’opposition, ils font bande à part, ils ne se comprennent pas avec leurs aînés. Par exemple, quand les jeunes parlent d’islamophobie, les plus de 40 ans jugent que c’est exagéré.

Icon QuoteLes critères de définition d’un bon travail évoluent. Bien sûr, la rémunération compte, mais l’intérêt, la quête de sens, l’utilité du travail montent en puissance.

Comment la crise a-t-elle affecté leur rapport au travail?

FRÉDÉRIC DABI Ce qui est nouveau, c’est que ceux qui ont un travail lient plus que par le passé les sphères personnelle et professionnelle. Ils réhabilitent également l’entreprise, avec un regard globalement positif, tout en opérant une distinction entre TPE-PME et grands groupes, toujours jugés sévèrement, avec même un effet repoussoir. Surtout, les critères de définition d’un bon travail évoluent. Bien sûr, la rémunération compte, mais l’intérêt, la quête de sens, l’utilité du travail montent en puissance.

Sur les questions économiques, les conceptions libérales, voire conservatrices, semblent imprégner la jeunesse. Y voyez-vous un effet collatéral de la droitisation du débat public?

FRÉDÉRIC DABI C’est une jeunesse kaléidoscopique, mais le libéralisme est un mot devenu moins tabou. Alors qu’il a pu être un terme «Voldemort» (lennemi dHarry Potter dont on ne doit pas dire le nom – NDLR) quon prononçait à peine, il est jugé positif par six jeunes sur dix. 60 % des 18-30 ans estiment aussi quun «chômeur peut trouver du travail s’il le veut vraiment». Mais cela nempêche pas lidéal de liberté, sur le plan des valeurs, d’être supplanté par l’égalité. Plus quune droitisation, cest une forme de pragmatisme absolu avec des cadres idéologiques un peu rompus. Cela induit certains décalages.

La jeunesse serait aussi plus favorable à une conception multiculturelle de la société, tout en étant encline à partager certaines propositions du RN, comme la préférence nationale. Est-ce le fruit de clivages qui traversent cette génération?

FRÉDÉRIC DABI Cela peut paraître surprenant. Pour 60 % d’entre eux, le «droit dasile» a une connotation positive – contre 44 % seulement pour lensemble des Français –, 69 % sont favorables à lidée de multiculturalisme, 61 % au droit de vote des étrangers Mais ce tropisme d’ouverture se fracasse sur les réalités socio-économiques. Quand on leur demande s’il faut, en période de crise, réserver en priorité les embauches aux Français, près des trois quarts approuvent. C’est quand même la préférence nationale de Jean-Marie Le Pen, mais cette génération n’a connu ni ses calembours douteux, ni ses dérapages. Cette idée est davantage partagée par les jeunes hommes et par les 25-30 ans qui sont en insertion et constituent cet électorat jeune tenté par Marine Le Pen.

Icon QuoteQuatre jeunes sur dix estiment qu’il existe un privilège blanc; six sur dix pensent que lislamophobie est une réalité, quatre sur dix quil y a un racisme d’État.

Dans le même temps, ils sont aussi bien plus sensibles aux différentes formes de discrimination…

FRÉDÉRIC DABI Ils ont une capacité d’indignation permanente et font le constat d’une société injuste à presque 60 %. Ils ne sont pas «wokes» (éveillés en français, désigne le fait d’être conscients des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale – NDLR), ils ne connaissent pas ce mot, mais ils en partagent certains piliers comme le rejet des injustices et la défense des identités. Ils ne sont pas dans une logique assimilationniste. C’est un vrai point de divergence avec l’ensemble des Français. Quatre sur dix estiment qu’il existe un privilège blanc; six sur dix pensent que lislamophobie est une réalité, quatre sur dix quil y a un racisme d’État. Cela ne se traduit pas par une opposition avec les autres générations mais par un dialogue de sourds.

Icon QuotePour les jeunes, la laïcité, c’est d’abord mettre les religions sur un pied d’égalité et garantir la liberté de conscience. 

Alors que religion et laïcité font régulièrement la une, quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec ces sujets?

FRÉDÉRIC DABI Pour le grand public, le principe de laïcité renvoie à la séparation de la politique et des religions ou à l’idée de faire reculer l’influence de ces dernières. Pour les jeunes, c’est d’abord mettre les religions sur un pied d’égalité et garantir la liberté de conscience. 67 % jugent justifié que les enseignants montrent des caricatures. 75 % des jeunes considèrent qu’il faut respecter les religions et ne pas offenser les croyants. En conséquence, et contrairement à l’ensemble des Français de plus de 35 ans, ils n’opèrent pas de distinction entre le droit au blasphème et l’interdiction de discriminer. En outre, 36 % des jeunes assurent que la religion est très importante pour eux. Et 51 % déclarent croire en Dieu. Mais ils sont aussi 49 % à dire croire en l’astrologie. On observe, certes, un retour à la religion mais aussi une envie de croire dans un contexte où tous les modèles, tous les cadres traditionnels ont beaucoup décliné.

L’importance de l’enjeu climatique est une autre grande spécificité. Dans quelle mesure cette préoccupation est-elle partagée?

FRÉDÉRIC DABI C’est vraiment l’enjeu prioritaire. Trois quarts des jeunes se considèrent engagés vis-à-vis du climat et ils se montrent très critiques sur l’action politique. Que ce soit par Emmanuel Macron ou les écolos, ils ont été déçus. Ils ne supportent pas la procrastination. Cela conduit à une certaine radicalité: un sur cinq se dit prêt à se sacrifier pour le climat. Évidemment, ce nest quune déclaration, mais cela témoigne de limportance de la question. Si cest un des rares sujets sur lesquels ils croient au collectif, ils font davantage confiance aux citoyens, voire aux entreprises, qu’à l’État pour faire avancer les choses. Contrairement à d’autres sujets, en la matière, cette génération est très diffusionniste: elle a imposé l’équation écologie égale climat.

Sur le rapport des jeunes à la démocratie, vous pointez une tentation pour un modèle autoritaire. La République et ses institutions ne convainquent-elles plus?

FRÉDÉRIC DABI Avant tout, il faut rappeler que 78 % de ces jeunes estiment que la démocratie est la seule forme de gouvernement acceptable. Mais l’enquête montre également un essoufflement d’une République rendue responsable de l’installation d’inégalités et de discriminations. La tentation d’un chef autoritaire qui n’aurait pas à se soucier des élections – perçu comme positif par près d’un jeune sur deux (73 % chez ceux qui se classent parmi les privilégiés, contre 40 % pour les catégories défavorisées – NDLR) – vient de l’attente d’une plus grande efficacité. Ce qui est le plus dévastateur pour le politique, ce n’est pas tant le «tous pourris», que le «tous impuissants». Cela vient aussi dune remise en cause du principe de représentativité, déléguer son pouvoir à quelquun va moins de soi pour eux. Doù une appétence pour des formes plus directes de démocratie, comme la démocratie participative.

Les derniers scrutins ont été marqués par une surabstention des plus jeunes. Un tel «exil électoral» est-il susceptible de se reproduire à la présidentielle de 2022?

FRÉDÉRIC DABI C’est la question la plus difficile. L’abstention n’est pas une fatalité: en 1981, en 1995 ou en 2007, les jeunes motivés par le changement ont voté autant, voire plus, que les Français. Mais nous sommes aussi dans un cycle abstentionniste jamais vu. À toutes les élections depuis 2017, sauf les européennes, le seuil de 50 % d’abstention a été franchi. Parmi les jeunes, la proportion est terrible, un véritable exil: 84 % dabstention aux régionales. Cela recouvre plusieurs réalités. Dabord une désaffiliation, avec une offre électorale qui n’est pas jugée satisfaisante. Mais surtout, un sentiment de vanité du vote, l’idée que voter ne change pas la vie, ne résout pas les problèmes. Est-ce que cela signifie automatiquement que la présidentielle sera un véritable cimetière de participation? Difficile à dire. Deux tiers des jeunes estiment tout de même que cette élection est une chance pour la France. Et avec le Covid, tous les candidats investissent encore davantage la question de la jeunesse.

Icon Education «La Fracture», de Frédéric Dabi avec Stewart Chau. Éditions les Arènes, 278 pages, 19,90 euros.

 

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NEET

27 Mai 2021, 09:56am

Publié par PCF Villepinte

Une étude de l’Insee parue le 26 mars détaille la situation des 15 à 29 ans sans diplôme, de plus en plus marginalisés sur le marché du travail.

Les jeunes sont les premières victimes de l’impact économique de la crise sanitaire. Entre 2019 et 2020, la part des 15-29 ans à n’être ni en emploi, ni en études, ni en formation, également appelés Neet (pour «neither in employment nor in education or training»), qui comptait déjà 1,5 million de personnes en 2019, a augmenté de 1,1 point.

Ils sont désormais 13,5 % de lensemble de cette classe d’âge, selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée le 26 mars. Cette hausse est due en premier lieu à la baisse du nombre de jeunes qui travaillent. 

«Les chiffres montrent ce que lon savait. La crise sanitaire a renforcé les difficultés d’entrée sur le marché du travail. Et, en période de crise, ce sont les jeunes, surtout quand ils sont sortis du système d’éducation sans diplôme ni formation, qui servent de variable d’ajustement», commente Antoine Dulin, en charge de la jeunesse au Conseil économique, social et environnemental.

Le déclin de la main-d’œuvre non qualifiée

Tous les Neet ne sont pas égaux. Leur proportion «croît fortement avec l’âge», souligne l’Insee. En 2019, ils étaient ainsi moins de 3 % avant 17 ans, en raison de la scolarité obligatoire, pour atteindre un jeune sur cinq entre 24 et 29 ans.

Cette augmentation au fil des années traduit l’enracinement dans le chômage des jeunes non diplômés, qui ont de plus en plus de mal à entrer dans un monde du travail où la main-d’œuvre non qualifiée est en déclin. L’entrée plus rapide en emploi de ceux qui sortent d’études après 20 ans est une autre donnée qui illustre la mise à l’écart des non-diplômés.

Les chiffres révèlent aussi la plus grande difficulté des femmes à s’insérer. «Jusqu’à 21 ans, les femmes, plus fréquemment scolarisées, sont moins souvent Neet que les hommes», note l’Insee.

En revanche, à partir de 22 ans, et malgré une scolarisation plus longue, les femmes sont plus nombreuses à appartenir à cette catégorie. Cette différence s’explique en grande partie par la naissance d’enfants, qui continue de les éloigner du marché du travail.

La chaîne de protection sociale a failli

Le gouvernement n’est pas resté inactif face à l’augmentation des difficultés d’insertion créées par la crise. Dans le cadre du plan «Un jeune, un emploi», un peu moins de 7 milliards deuros ont été mis sur la table, en partie pour augmenter le nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes, mais surtout pour aider les entreprises qui prennent des jeunes en apprentissage.

 «Mais ces dispositifs sont éparpillés. Ça crée un effet mille-feuille peu lisible, qui ne facilite pas laccès au droit. Du coup, on pourra déjà s’estimer heureux si on atteint le chiffre de 200000 garanties jeunes annoncées. On aurait mieux fait de travailler sur une aide globale», estime Antoine Dulin.

Centrées sur le seul accès à l’emploi, les aides laissent aussi de côté tous ceux, le plus souvent issus des classes populaires, qui, faute de soutien familial, n’ont plus rien pour vivre. «Lexécutif sest engagé dans des mesures conjoncturelles importantes, mais qui passent à côté de la massification du problème.

Il manque clairement un maillon dans la chaîne de protection sociale», souligne Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre. Cette extrême précarité à l’entrée dans la vie active risque pourtant de fragiliser durablement les parcours de ceux qui sont déjà en bas de l’échelle sociale. Avec comme conséquences un enracinement dans la pauvreté et un accroissement des inégalités.

 

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INVITATION

27 Mai 2021, 09:52am

Publié par PCF Villepinte

 

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