Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Bruno Le Maire est absolument ravi d’être le héros du dernier roman de Houellebecq. Heureux qu’il est et il suggèrerait même (selon Le Monde) que l’auteur reçoive le Nobel de littérature. Dans la foulée, Le Maire pourrait aussi recevoir le Nobel de l’Économie pour son bilan 2021 : le CAC 40 est « euphorique », la Bourse également, s’étant l’un et l’autre goinfrés une année durant des largesses de Bercy.
Le Figaro glorifie le dernier pamphlet anticommuniste de Thierry Wolton sur une pleine page (8/12). L’idée est d’en rajouter une louche sur cette horreur que serait le communisme.
Mais l’objectif est complètement raté. Citations : « L’idée communiste séduit toujours », ou « Promettre le paradis sur terre donne de l’espoir », ou « Aucune autre idée politique n’a connu autant de défenseurs », ou « L’idée communiste est presque aussi vieille que l’homme au sein de la société », ou « On ne tue pas facilement une utopie ». Ou encore cette sentence : « Les gens croient que le monde peut être meilleur, c’est ce que promet le communisme. » Alors là, on comprend plus bien ce que veut l’auteur : flinguer les rouges ou adhérer au PC ?
Interviewé comme un Président de la République sur deux pleines pages du Parisien en ce dimanche électoral, Pascal Praud de Bolloré, plus exactement de CNews de Bolloré, piapiatte sur Macron, sur les médias, la politique (« Sur le plan économique, je suis libéral »), sur l’organisation médiatique de la prochaine présidentielle (il rêve d’un duo avec Hanouna !), sur son milliardaire breton de patron (« Quand vous êtes dans une entreprise, vous devez une fidélité sans faille à la direction »). Toutes les questions le stimulent, le font dégoiser longuement. Sauf une, sur son salaire. Là, sec comme un coup de trique, il lâche : « Arrêtez de parler d’argent ! » Le lecteur ne comprend pas : il a un problème avec l’argent, Praud ?
Les statues de Lénine se faisant rares, celles de Jules César étant dans les musées, Bernard-Henri Lévy les remplace dans Paris Match. On le découvre sur une double page juché sur un piédestal dominant Paris en costume noir de chez Lanvin et chemise blanche, les cheveux au vent et le regard au pont d’Arcole d’un Bonaparte de 70 ans. Suivent deux pages de photos de ses combats, enfin, de ses multiples visites là où, nous dit-il, il n’est jamais allé «sans avoir la ferme intention d’intervenir dans ce que je verrai». Après viennent quatre pages de récit. Ainsi, quand il est «aux côtés des damnés de la terre», il se fiche du confort, mange ce qu’il trouve, dort quand il peut. Les photos sont en plus. Le journal nous annonce en une «L’aventurier millionnaire sur tous les fronts et dans les coulisses du pouvoir», en pages «Le don Quichotte des guerres oubliées». On espère pour lui que c’est avec son accord queMatch, on veut le croire, s’est payé sa tête.
« Il nous faudra nous rappeler, disait Macron à la télévision en avril 2020, que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Il désignait ainsi ces travailleurs dits de 2e ligne (après ceux du monde hospitalier), à la fois exposés au Covid et présents sur site durant la pandémie, tels ceux de la grande distribution.
Et puis ? Rien. Un an plus tard, rien n’a changé pour ces salariés alors que les grandes fortunes, elles, se sont si bien rémunérées entre-temps. Ces travailleurs n’ont pas la mémoire courte : ces temps-ci, la presse économique frissonne, parle de « coagulation des luttes », de colère, de climat social tendu. « L’Élysée veut à tout prix éviter un automne social », s’alarme Le Figaro.
La solution, pourtant, Macron la connaît : il suffirait de mieux reconnaître, de mieux rémunérer ces métiers. C’est lui-même qui l’avait dit. Faut croire que, l’épidémie s’éloignant, il a oublié la recette.
Mme Parly, ministre de la guerre, n’a visiblement pas les problèmes de tout le monde. Son souci, c’est la construction du nouveau porte-avions, lequel va nous coûter, on ne le sait pas assez, dans les 10 milliards d’euros (soit nettement plus que le budget annuel de l’APHP). Notre marchande de canons prévoit la sortie de l’engin en 2038. C’est loin direz-vous. Certes, mais elle vient déjà de budgéter 200 millions d’euros (presse économique de cette semaine) pour travailler sur un avant-avant-projet. 200 millions d’euros : ça fait combien de lits de réanimation ?
Monsieur Keraudren, résident d’Ermenoville, appointé comme DGA à la municipalité voisine de Tremblay-en-France aurait versé directement à la fédération du PCF 93, un chèque de 300 €, ce qui est mesquin compte tenu de ses émoluments, en règlement de cotisations.
Monsieur Keraudren est bien connu pour son courage et la force de ses convictions, n’a-t-il pas renoncé à se présenter comme tête de liste aux dernières élections municipales, par crainte d’être ridicule, pour ensuite faire liste commune avec les « apolitiques » de Madame Youssouf, la liste macroniste de Monsieur Scagni et la liste de droite de Monsieur Laurent ?
Pour quelle mystérieuse raison, Monsieur Kéraudren a-t-il versé subrepticement cette obole directement à la fédération ? Serait-il honteux ou ambitionnerait-il de figurer, sans prendre de risque évidement, sur une liste concoctée par le duc du château de la Queue ?
Monsieur Keraudren est invité à récupérer ses 30 deniers, moins la dîme fédérale, quand il souhaitera se rendre en notre local qu’il a déserté depuis bien des mois.
Comme monsieur Jourdain découvrit niaisement qu’il faisait de la prose, madame Youssouf, découvre qu’elle fait de la politique. « Je fais de la politique » a-t-elle, même, vertement insisté auprès de madame le Maire, lors du conseil municipal de ce samedi.
C’était à n’en pas croire ses oreilles, elle qui écrivait il y a peu : « J’ai pour ma part, quitté le parti socialiste depuis près de trois ans, étant arrivée à la conclusion qu’il devenait, comme de trop nombreux partis, bien plus une usine à créer du personnel politique qu’un lieu de réflexion pour améliorer le quotidien des français. » et qui précisait qu’elle s’entourait « d’une équipe apolitique majoritairement non partisane »
« Il y a plus de quarante ans que jedis de la prose sans que je n’en susse rien » s’esbaudissait Monsieur Jourdain. Portons au crédit de madame Youssouf qu’elle a mis moins de temps.
L’hebdo du XVIe arrondissement et des salles d’attente des dentistes, Le Figaro Magazine, a enfin son explication de la Révolution française. Le journal se pâme pour l’essai d’un certain Craplet qui explique 1789 par le penchant (français ?) pour l’alcool.
C’est la bouteille qui excite, désinhibe et radicalise : « J’ai mis en évidence ce que personne ne veut voir », dit ce « chercheur ». On imagine demain la copie d’un malheureux élève qui aurait potassé ce drôle de manuel pour le bac. La prise de la Bastille ? une soirée de biture. L’arrestation de Varennes ? suite à une grosse muflée. Valmy ? la picole du siècle. La Vendée ? une cuite qui a mal tourné.
Bon, assez rigolé : une petite dernière pour la route ?