Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

humour

Pas de panique ! C’est une crise systémique…

18 Octobre 2011, 08:09am

Publié par PCF Villepinte

Pas de panique ! Il ne faut surtout pas affoler les marchés, il paraît que c’est « juste » une crise systémique…

Il faut dire que depuis 2008 tout fout le camp. Le glorieux système capitaliste prend systémiquement l’eau de tous les côtés. Tous les indices le confirment : le chômage augmente, le nombre de pauvres explose, la situation des travailleurs se dégrade, les fonctionnaires l’ont dans l’os, les banques sont au bord du gouffre, et les Etats sur la paille… Mais le nombre de millionnaires ne cesse d’augmenter ! Ce n’est pas la crise pour tout le monde.

Que s’est-il passé ? Il y a eu, en réalité, deux crises.

La première crise, de 2008, était assez banale. Les banques ont prêté des sommes avec des intérêts que les emprunteurs ne pouvaient pas rembourser. Elles se disaient : ça va passer, car c’est pour acheter de l’immobilier, la valeur du bien va augmenter, et ça couvrira le capital et les intérêts. Elles spéculaient, quoi. C’étaient les fameux subprimes. Arrive alors le Krach : l’immobilier commence à baisser, les prêts ne peuvent pas être remboursés, la valeur du bien ne suffit pas à couvrir le prêt, et les titres endossés sur les prêts ne valent donc plus grand-chose... Mais qui les détient ces titres ? Personne ne sait, car on les a découpés et revendus, en spéculant à nouveau dessus. Du coup, tout le monde se méfie de tout le monde, les banques ne se prêtent plus entre elles, car chacune craint que l’autre tombe, plombée par les subprimes. Pour le coup tout le monde tombe en bourse. La banque Lehmann Brothers fait faillite. Le système financier s’écroule.

Les Etats avaient alors deux possibilités. La première : garantir les épargnants et les entreprises pour sauver l’économie, et laisser les financiers se noyer dans leur cupidité. La seconde : sauver les financiers avec l’argent des contribuables, en leur laissant, à eux, le soin de financer l’économie. On a fait le choix de sauver la finance sur notre dos (pour toutes les banques, y compris la banque des collectivités locales, Dexia, qui croulait sous les subprimes). On voit aujourd’hui le résultat : la deuxième crise !

Cette nouvelle crise est plus originale. Les banques, renflouées par les contribuables (c'est-à-dire par les travailleurs et les consommateurs, via la TVA), ont utilisé ce pognon pour spéculer sur les marchés financiers. Profits géants d’après crise et champagne pour les traders (y compris chez Dexia). Prises dans la logique boursière, les entreprises ont licencié pour augmenter les marges : le chômage a augmenté, la croissance a baissé, et l’Etat a vu ses recettes fondre et les dépenses augmenter.

Après avoir été saignées pour sauver les banques, en somme, les finances publiques ont été ultérieurement affaiblies par la récession provoquée par ces mêmes banques. Du coup, les financiers ont fait le raisonnement suivant : les Etats sont fauchés à cause de nous ; s’ils sont fauchés, alors il est risqué de leur prêter de l’agent ; puisque l’Etat est devenu un emprunteur risqué, il doit payer plus d’intérêts sur l’argent qu’on lui prête… Les financiers, en somme, ont commencé à spéculer sur les dettes d’Etat, en provoquant l’augmentation de leurs taux d’emprunt. Du coup les Etats ont dû payer encore plus au moment même où ils étaient plus faibles. Ils ont donc dépensé moins dans leur économie, pour payer plus les banques. Résultat : nouveau frein à la croissance, donc baisse des rentrées fiscales, et explosion ultérieure du coût de la dette. Résultat : la Grèce se retrouve au bord du gouffre, et la « crise de la dette » se propage. Mais du coup, les banques qui, à l’instar de Dexia, ont prêté aux Etats, sont elles-mêmes menacées, puisque les Etats pourraient ne pas les rembourser… Nouvelle crise de confiance, et tout le monde replonge. C’est « systémique », paraît-il, mais il suffit donc de changer de système (suivez ma faucille…) !

Et pourtant, au lieu de changer de système, ceux qui nous ont foutu dedans, les financiers et les agences de notation, disent : pas de taxation, austérité et règle d’or. Ils veulent, en somme, nous achever, car cela conduira à moins de croissance, plus de chômage, moins de recettes, et encore plus de dette !

Et pour les banques en difficulté, comment qu’on fait ? « Comme avant » disent-ils, sauf que les Etats ne peuvent plus payer. On demande donc à la Caisse des dépôts et consignations et à la Banque postale (c'est-à-dire à Mézigue et aux camarades de la Section, nom d’une révolution, car c’est notre pognon, la Poste !) de casquer pour Dexia : rien que ça !

Au lieu de taxer les transactions financières pour freiner la spéculation, au lieu de sauver les dépôts en laissant couler les traders, au lieu de nationaliser le secteur financier véreux, on met en danger ce qui reste d’épargne populaire pour épaissir le bas de laine des spéculateurs qui, après la première crise, ont déjà flambé le pognon public au lieu de faire repartir l’économie ! Quand je vous dis que j’ai la Kalash qui gratte…

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 le 14 octobre 2011

Voir les commentaires

En 2012 on va leur faire un dessin - le Front de gauche

6 Octobre 2011, 06:54am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Karatchi, Kadhafi, Bourgi : allons enfants de la Patrie !

24 Septembre 2011, 20:44pm

Publié par PCF Villepinte

BKaratchi, Kadhafi, Bourgi : allons enfants de la Patrie !on, récapitulons.

« Karatchi » c’est l’histoire d’une vente d’armes, de sous-marins plus exactement. Un des intermédiaires de l’opération, Takieddine de son nom, est soupçonné d’avoir contribué au financement illicite de la campagne de Balladur, dans laquelle Sarkozy s’était engagé, pariant sur le mauvais cheval. Les intéressés contestent. La justice poursuit : qu’elle est vilaine ! Potentiellement concernés : outre Ballamou, son bras droit de l’époque, Nicolas Sarkozy, ses fidèles Bazire et Gaubert, et j’en passe.

« Kadhafi » c’est l’histoire du bombardement aveugle et du massacre systématique du peuple libyen par l’OTAN. Mais avant cela, c’est une affaire de fric. Apparemment, lorsqu’on était copains comme cochons, on faisait du business avec la Libye, et Monsieur Takieddine, selon les infos diffusées par Médiapart, était l’un des principaux intermédiaires. Ajoutez à cela que le fiston du Guide libyen himself dit avoir les preuves du financement occulte de la campagne présidentielle de Nicola Sarkozy… Les concernés démentent. Médiapart enquête. Potentiellement touchés : Sarkozy, Hortefeux, Guéant, Copé…

« Bourgi » c’est l’histoire d’un mec, avocat de profession, qui, pris d’une crise subite de bonne foi (c’est un truc qui ne pardonne pas, semble-t-il), aurait « confessé » avoir porté tout un tas de mallettes de fric africain à Chirac et Villepin. Il est copain avec Sarko, et jure que ça s’est arrêté avec lui. Que nenni, répondent les autres, rien n’a changé dans la Françafrique…. Calomnies, assène la Chiraquie à coups de procès en diffamation. Personnes concernées : le pouvoir chirako-sarkozyste dans son ensemble.

Et pour agrémenter d’une chansonnette ce beau spectacle, Jean-François Copé vient d’entonner une Marseillaise martiale de derrière les fagots. Il propose, sans déconner, que les jeunes français et les candidats à la naturalisation prêtent un « serment d’allégeance aux armes de la France ».

Disons tout d’abord que, si les dîners chez Monsieur Takieddine lui en laissent le loisir, Monsieur Copé pourrait avantageusement jeter un coup d’œil à la Constitution Française. Il apprendrait que la République a un seul symbole officiel : le drapeau tricolore (art. 2 al. 2 : « L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge »). C’est vrai qu’à l’époque de la Royauté, il y avait de jolies armoiries, ou « armes », glorifiant la maison de France. Mais la République, précisément, a choisi de ne jamais officialiser aucun emblème (autre que le drapeau). Nom d’un banquier, le patron de l’UMP ignorerait donc qu’il n’y a plus d’« armes de la France » ! Ou alors il confond avec la faucille et le marteau ?

Le plus marrant dans cette affaire, c’est que pour essayer de sauver la face devant les journalistes, le big boss de l’UMP a fait mine de viser l’allégeance à l’« armée françaises » et non plus aux « armes de la France » (qui n’existent pas), ce qui est encore plus bouffon. Et oui, car les obligations relatives à la défense nationale sont déjà fixées par la loi, et ce n’est pas avec un serment qu’on les rend applicables !

Pour ajouter au micmac, ces génies de l’UMP ont essayé de défendre leur usine à gaz en disant qu’ils s’inspirent du modèle américain ! Or, c’est doublement grand-guignolesque. D’une part, les ricains font leur serment d’allégeance un peu partout, et spécialement à l’école : ça n’a rien à voir avec la nationalité, et des milliers d’écoliers non-américains prêtent ce serment chaque année, sans acquérir pour autant la nationalité ricaine. D’autre part, le serment en question consiste à prêter allégeance au drapeau américain (voici le texte en entier, pas laïc pour un sou : « I pledge allegiance to the flag of the United States of America, and to the republic for which it stands, one nation under God, indivisible, with liberty, and justice for all »). La référence au modèle américain prouve donc que c’était bien un serment aux « armes » françaises (inexistantes en droit, et substituée par erreur au drapeau) qui était visé par le projet UMP, et non un serment aux armées.

 

Il aurait pourtant suffi simplement que Copé parle de temps en temps avec ceux qui rédigent son programme, pour éviter ces obscénités. Car au bout du compte, on se retrouve avec le patron du « parti au pouvoir » qui propose rien de moins que de prêter allégeance à l’armée française, et à ses armes, une main sur le cœur et l’autre sur une ogive nucléaire. Heureusement que plus personne ne les prend au sérieux !

 

Glop Lerouge

Secrétaire de Section 

Voir les commentaires

Capitalisme : un bilan globalement positif ?

18 Septembre 2011, 18:06pm

Publié par PCF Villepinte

Capitalisme : un bilan globalement positif ?

Mon ami Momo, de la Fédé de Boboche, me racontait l’autre jour la célèbre blague sur le camarade Marchais. Oh je sais, on la connaît tous. Mais ça fait quad même plaisir de ressortir les outils, de temps en temps.

Alors, il paraît qu’un jour, Georges Marchais avait convoqué tous les médias sur le Canal Saint-Martin. Et là, devant les yeux médusés des reporters, il avait traversé le canal à pied sec, en marchant sur l’eau, tel le bon Jésus se promenant sur les flots. Le lendemain, Le Figaro titrait en Une : « Le Secrétaire Général du PCF ne sait pas nager ».

Il faut dire que ça fait plus de trente-deux ans (et oui, déjà, c’était en février ‘79) qu’on nous bassine avec ce « crime absolu » : le Secrétaire Général du PCF avait osé avancer que le « bilan » de l’Union Soviétique était « globalement positif » ! Maintenant, on peut faire les comptes.

En Amérique latine, le « libéralisme américain » a amené misère, torture, exécutions sommaires et dictature. Je vous épargne les Pinochet, et autres assassins.

En Afrique, les « grandes démocraties occidentales » ont amené misère, maladie, torture, exécutions sommaires et dictature.

Et à l’« intérieur », il nous a offert quoi, le capitalisme ?

Aux Etats-Unis, on vient de publier les chiffres de 2010 : le taux de pauvreté officiel a grimpé à 15,1 % de la population générale, soit plus de 46 millions d'Américains vivaient dans la pauvreté. C’est, à s’en tenir aux chiffres officiels, le niveau le plus haut depuis 52 ans : oui, vous avez bien lu, en 52 ans de démocratie, prospérité et capitalisme, le taux d’exclusion aux Etats-Unis est aussi élevé qu’à la fin du deuxième conflit mondial ! Le bilan est globalement comment ? Et encore, c’est des chiffres bidouillés, tous les spécialistes disent que c’est bien pire, et que ça va en s’aggravant…

En France, où les publications statistiques de l’INSEE sont en passe d’être interdites, on vient tout juste de publier les chiffres officiels de 2009. Et bien miracle ! On est en bonne voie pour rattraper les Etats-Unis : car 13,5 % de la population de France métropolitaine est désormais officiellement, avec deux ans de retard, en état de pauvreté ! 8,2 millions de « pauvres officiels » en 2009, et ce n’est même pas la peine de passer un coup de fil au Secours populaire ou aux Restos du Cœur pour savoir que c’est sous-estimé, et que ça va en s’empirant. Il est comment, le bilan ?

Bon, maintenant, ouvrez un journal, n’importe lequel (à une exception près). Allumez la télévision, la chaîne que vous voulez. Quel est le message qui en ressort, martelé et décliné depuis cinquante ans ? C’est que malgré tout, voyez-vous, on a la liberté (de fermer notre gueule et de nous faire exploiter), et que tous comptes faits, n’est-ce pas, le bilan du capitalisme est « globalement positif ». Et alors qu’ils le déposent, une bonne fois pour toutes !

Dans ce climat d’explosion de l’injustice, pour cette rentrée préélectorale, à la Section, on a choisi de faire simple : vive le communisme !

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 le 15 septembre 2011

Voir les commentaires

L’Humanité invite Charlie-Hebdo

15 Septembre 2011, 06:24am

Publié par PCF Villepinte

Médias - le 14 Septembre 2011

 

 

 

 

Le vendredi 16 septembre, un numéro à ne pas manquer! Les dessinateurs du journal satirique commentent l’actualité. Dans ce numéro, un sondage exclusif : "Qu’attendent les Français des candidats de gauche ?" Et un cahier de 4 pages avec tous les débats de la fête de l’Humanité

Un numéro exceptionnel de l’Humanité à commander en nombre chez votre marchand de journaux jusqu’au jeudi 15 septembre à 12 heure

  • Retrouvez aussi Charlie Hebdo sur la Fête de l'Humanité, vendredi 16 septembre à 18 heures 30, présentation des Mille Unes de Charlie Hebdo, avec l’équipe du journal satirique au Village du livre

 Pour acheter vos billets, cliquez ici

 

  • Sur Charlie Hebdo et l'Humanité, à lire:

Charb: "Mai 68, c'était très bien. Mais 2012, ce sera vachement mieux"

Dessinateur de presse et directeur de la publication de Charlie Hebdo, Charb nous propose son abécédaire. Culture, politique, économie, social… Tout y passe. Son œil critique regarde la société en face et son crayon se charge du reste. C’est le constat au vitriol du monde d’aujourd'hui par un homme militant et engagé, qui joue à l’équilibriste entre humour et gravité.

A comme… artiste. Je sais bien que ce que je fais ressemble un peu à de l’art mais j’ai plus l’impression de faire du journalisme, sans être journaliste non plus. Disons que je commente l’actualité de manière plus ou moins artistique, mais je commente l’actualité d’abord. Lire la suite

Voir les commentaires

Sexe, amour et patronat... Le rendez-vous BD de l'été dans l'Humanité

25 Juillet 2011, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

 

Médias - le 24 Juillet 2011

 

 

 

Retrouvez chaque jour, en exclusivité dans nos pages, La vie sentimentale de Laurence P., un album d'Isa à paraître en octobre aux éditions Fluide glaciale. La dessinatrice et scénariste décortique les fausses évidences du discours patronal au travers de sa plus emblématique représentante, Laurence Parisot. Un album qui réjouira les fans du CAC 40...

"Avec La vie sentimentale de Laurence P., j'ai voulu parler du monde du travail ou plus exactement des patrons, au travers de leur figure la plus connue et la plus emblématique." Lire la suite dela rencontre avec Isa dans l'Humanité daté de lundi 25 juillet.

 

  • Le 10 septembre dernier, l’équipe de Fluide glacial avait illustré entièrement le numéro de l'Humanité spécial Fête de l'Humanité. Isa avait participé à cette aventure originale. Voici le dessin qui a illustré l'article de Pierre Ivorra sur le dernier livre de Frédéric Lordon, Capitalisme et servitude, Marx et Spinoza.

 

 

  • A découvrir également dans votre journal, notre nouvelle série : Les métiers en surchauffe estivale avec le portrait de d'Olivier Schober, intermittent du spectacle, chef électricien au Festival Jazz des cinq continents jusqu'au 26 juillet.
  • Et toujours, durant tout l'été, nos portraits de Communards : Napoléon Gaillard, le cordonnier qui chaussa Paris de barricades.

 

  • Retrouvez aussi toute l'actualité du week-end :

Retour sur le carnage en Norvège, avec l'analyse de Frédérique Harry, spécialiste de l'extrême droite et la religion en Norvège, sur l'autre grève à Air France, celle des mécaniciens et sur la disparition de la chanteuse soul Amy Winehouse.

Voir les commentaires

Libye, Afghanistan : on tuera tous les affreux !

18 Juillet 2011, 22:28pm

Publié par PCF Villepinte

  
 

 

Libye, Afghanistan : on tuera tous les affreux !

Par la corne de Léon Trotski ! La France gagne toutes ses guerres ! J’ai appris ça en regardant la télé.

En Afghanistan, notre Président a donné au monde une sacrée leçon, en expliquant à tous ces étrangers qu’« il faut savoir finir une guerre ». Nom d’un marteau ! S’il nous expliquait déjà pourquoi on l’a commencée, ça serait pas plus mal. Il pourrait aussi nous dire pourquoi il vient d’y envoyer des renforts. Et oui, car Sarko raconte, sans rire, qu’on retire les troupes de chez les Talibans parce qu’on a rempli la mission. Fillon balance carrément que « l’Afghanistan de 2012 n’est  plus le sanctuaire du terrorisme ». Tiens-tiens : un « sanctuaire »… à Kaboul… Soit il confond avec Lourdes, soit il a vraiment envie de déconner. Les barbus, eux, ont répondu en massacrant six soldats français en deux jours. Mais pas de panique, tout est sous contrôle, c’est de l’Afghanistan de 2012 que parlait Fillon… A ce propos, j’ai appris grâce à cette histoire que les Mollah, mauvaises langues, appelaient les deux têtes (façon de parler) de notre exécutif « petit canon » et « rase-rafale ». Mais je n’ai pas compris lequel est censé être Fillon.

Il reste que, comme le dirait le Premier Ministre de la Fille aînée de l’Eglise, l’Afghanistan n’est qu’un pèlerinage par rapport à la croisade en Libye. Là, c’est sûr, on est les champions !

D’une part, côté info, on a gagné sec. Sarko en voulait tout à coup à son pote Kadhafi qui, il est vrai, n’est pas exactement un administrateur d’S.O.S. Médecins. Alors, on nous a raconté que le colonel avait bombardé des civils à Tripoli : aujourd’hui on nous dit que c’était certes des bobards, mais qu’il a fait tout ça à Benghazi. Sauf qu’Amnesty nous explique que là-bas aussi, il n’y a rien eu de tel. On ne trouve tout simplement plus les massacres de civils, en somme. Où sont-ils donc passés ? On nous a dit très sérieusement que le régime distribuait du viagra à ses militaires pour faciliter les viols, puis plus rien : malgré de fortes demandes venues d’Amérique, les hordes de libyens en rut demeurent introuvables. Aujourd’hui, il reste deux « infos » de taille. La première : Kadhafi n’a pas massacré les habitants de Benghazi mais il allait « certainement » le faire ; on a donc évité cette horreur, en bombardant tout ce qui bouge et en plongeant le pays dans une guerre civile qui, pour le coup, a fait des milliers de morts et de centaines de milliers de réfugiés. La deuxième : il semblerait que Kadhafi ait un plan pour faire sauter la ville de Tripoli (qui pourtant le soutient en masse) si jamais les rebelles gagnent. Que faire ? Avec la méthode Sarko c’est simple : on la fait sauter nous même pour éviter le massacre.

Sur le terrain, d’autre part, la victoire est d’autant plus criante qu’on est censé rester en l’air. Des fois on l’oublierait : il n’y a pas de « guerre » en Libye, c’est simplement une « zone d’exclusion aérienne » pour protéger les civils… A la différence des terroristes du régime qui, comme chacun sait, tuent lâchement, les braves soldats de la démocratie larguent courageusement des gentilles bombettes sur leurs cranes pervers (et si c’est de mômes qui les prennent, c’est uniquement la graine de kadhafiste). Les « civils » de Benghazi, au demeurant, ont des tanks, des lance-roquettes, des armes automatiques (qu’on leur parachute pour mieux les protéger), des mercenaires, des « experts militaires » occidentaux. Ils ont d’ailleurs à leur tête un gentil garçon, qui a juste condamné à mort les infirmières bulgares avant de devenir ministre de la Justice de Kadhafi… Mais la liberté est à ce prix, et c’est pour la faire triompher que ces jeunes gens si attachants ont opportunément édifié une palissade dans la place emblématique de la « révolution » de Benghazi… afin d’éviter que les filles se mêlent aux braves garçons, comme dans les écoles mixtes dictatorialement imposées par ce gros cochon de Kadhafi.

Il y a juste un truc qui m’intrigue : on a gelé le pognon du régime pour qu’il ne puisse pas payer les soldats et embaucher des mercenaires, on l’empêche de s’armer et d’acheter des munitions, les gentils libérateurs n’ont pas oublié de lui bloquer aussi l’accès au pétrole, les plus puissantes armées du monde dépensent plusieurs millions par jour pour lui écraser la gueule, la population s’est soulevée contre lui, mais les rebelles n’avancent pas (ce qui a d’ailleurs foutu en l’air le 14 juillet de notre pauvre président)… Comment est-ce possible ? Tu vas voir que ces imbéciles de libyens n’ont pas compris qu’il fallait préférer les barbus de Benghazi, les tortionnaires confirmés qui les guident, et les occidentaux qui les couvrent de bombes. Ah, c’est vraiment des abrutis ! Faut dire qu’ils n’ont pas TF1.

 

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 
 

Voir les commentaires

35 heures : le retour du grand cirque

12 Juillet 2011, 07:18am

Publié par PCF Villepinte

35 heures : le retour du grand cirqueCopé (UMP) et Novelli (UMP) d’un côté, Xavier Bertrand (UMP) de l’autre, débattent sur les 35 heures. L’enjeu est de taille : le candidat Sarkozy à l’élection de 2012 doit-il proposer la suppression des 35 heures ? Les premiers disent « oui » ; « non » rétorque le second… Le suspense est à son comble.

Sans déconner ! Devant une farce de cette facture, il faut savoir s’incliner : chapeau les artistes ! Si, si, j’insiste : à ce niveau-là, ça force l’admiration. Depuis 2002, à l’approche de chaque échéance électorale, l’UMP sort un débat bidon sur les 35 heures. Et v’là-t’y pas que devant la galerie amusée des analystes de tous poils, ça marche encore ! C’est comme au cirque, le coup du clown qui se casse la gueule : on peut le voir dix fois, vingt fois, cent fois, on se bidonne toujours pareil.

Première question : qui est responsable de la réglementation du temps de travail en France ? La « loi Aubry » sur les 35 heures a été adoptée en juin 1998 (Loi n°98-461). En vertu de ce texte, le passage aux 35 heures est échelonné entre janvier 2000 et janvier 2002. On se demande qui est au pouvoir en France de façon ininterrompue depuis juin 2002… Euh, tiens, c’est l’UMP. Conclusion : la gauche a appliqué les 35 heures pendant six mois ; la droite pendant dix ans ! Si la réglementation sur le temps du travail est effectivement un torchon, on sait à qui on doit dire merci !

Deuxième question : quelle est la durée de travail d’un salarié en France ? Réponse : arrêtez de me poser des questions à la noix, vous n’avez pas compris que ça ne veut plus rien dire ! Bon, puisque vous insistez, je vais vous lire le Code du travail, le vrai, pas celui dont parlent les médias, mais ça ne va pas vous faire plaisir. En cas de « circonstances exceptionnelles » la durée hebdomadaire peut aller jusqu’à 60 heures, aujourd’hui, en France (12 heures par jour sur 5 jours, vous aviez fait les comptes). En temps normal, en revanche, la durée maximale du travail est de 48 heures (art. L 3121-35). Sur douze semaines consécutives, cependant, il ne faut pas dépasser une moyenne de 44 ou 46 heures, suivant les branches (art. L 3121-36). Ça choque son monde, pas vrai ? Mais c’est ça la loi en France, et on vous parle de 35 heures…

Troisième question : combien bossent vraiment les gens ? Ah ben voilà, on y vient, enfin une question sensée : puisque la « durée légale » n’est pas la « durée maximale » du travail, combien turbinent vraiment les travailleurs français ? Beh, on ne sait pas ça non plus : ça dépend de qui fait les statistiques ! Selon les chiffres officiels, les français travaillent en moyenne 41 heures par semaine, soit plus que les allemands, et la plupart des autres travailleurs de pays « développés » (c’est vrai que les grecs travaillent encore plus pour encore moins, et on leur demande de se serrer la ceinture…) ! L’arnaque est de taille : à 35 heures par semaine, les travailleurs français bossent plus longtemps que les allemands à 37,5 heures hebdo ! Avec les lois UMP, le temps est relatif ; ce qui explique d’ailleurs comment ses « ténors » arrivent à dire 35 heures d’âneries en cinq minutes (c’est un gain de productivité certain).

Quatrième question : mais comment est-ce possible ? C’est tout simple. Confortablement installée sur son trône, l’UMP-Medef a une idée en or (pour les patrons) : elle a laissé les mots « 35 heures » dans les textes, mais elle a décidé que la « durée légale du travail » n’était plus le temps réel de travail, laissant ce dernier à la « négociation ». La durée légale du travail est donc devenue simplement une façon de calculer le salaire des travailleurs : les premières 35 heures bossées sont payées sur le salaire mensuel, les autres sont payées en heures supplémentaires. Quand on bosse 40 heures par semaine (soit moins que la moyenne), on est payé cinq heures en sup’. Vous comprenez mieux l’arnaque ce coup-ci. Si on abandonne les 35 heures et on passe, mettons, à 38 heures, le copain qui trime 40 heures va continuer à travailler 40 heures. Sauf que, au lieu d’avoir 5 heures supplémentaires de payées, il en aura deux. Il travaillera pareil pour gagner encore moins ! Et ce n’est que ça ! La manip’ de Copé et Novelli, pilotée par le Medef, n’est que ça ! Rien à voir avec le temps du travail : il s’agit « simplement » (enfin…) de payer encore moins les travailleurs, alors que les français figurent déjà, selon l’OCDE, parmi les plus exploités d’Europe…

Cinquième question : puisqu’on a du temps libre, qu’est-ce qu’on attend ?

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 Travail

Voir les commentaires

Austérité en Grèce : le bon plan des vautours !

1 Juillet 2011, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

 
 
 

Austérité en Grèce : le bon plan des vautours !

« Le Grec ayant chanté tout l’été, il se trouva fort dépourvu quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau, il alla crier famine chez l’Allemagne sa voisine, la priant de lui prêter quelque grain pour subsister jusqu'à la saison nouvelle : ‘Je vous paierai, lui dit-il, avant l'août, foi de Tantale, intérêt et principal’.

La Merkel n'est pas prêteuse ; c'est là son moindre défaut : que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cet emprunteur. --Nuit et jour à tout venant, je chantais, ne vous déplaise. --Vous chantiez ? J'en suis fort aise. Eh bien ! Dansez maintenant ».

Cette charmante parabole, on nous la file en boucle depuis des mois. Les Grecs, eux, ont tendance à ne pas trouver cela très drôle, et s’ils commencent à danser le sirtaki dans les rues d’Athènes, c’est au rythme des coups de lattes. Pourtant, d’après l’OCDE (qui n’est pas exactement une section du PCF), les Grecs travaillent beaucoup plus que les Allemands. Que s’est-il donc passé dans ce pays où les gens ont travaillé plus pour gagner moins ?

Il était une fois tout un tas de banquiers et autres financiers qui prêtaient à des gens fauchés des grosses sommes pour payer des maisons trop chères. Ils disaient aux emprunteurs de ne pas s’en faire car le prix des maisons continuerait de monter, toujours plus haut, et qu’ils pourraient donc revendre leur maison pour rembourser l’emprunt en cas de besoin. Avec ce super-système, les banquiers se faisaient pas mal de fric, de quoi acheter plein de mouches et de vermisseaux. Il arriva cependant que, à force de payer les maisons trop cher, plus personne ne pouvait les acheter… du coup les prix des maisons ont commencé à baisser (aux Etats-Unis), et les gens qui ne pouvaient pas payer les intérêts ne pouvaient pas non plus revendre les maisons pour rembourser les prêts ! Patatras ! C’est la « crise des subprimes », et les financiers étaient sur le point de finir à poils, comme l’Etat grec…

Alors les Etats se sont dit que si les financiers trinquaient ce ne serait pas chouette. Ils ont donc mis la main au larfeuille (qui est d’ailleurs dans nos poches à nous, mais passons…) pour « sauver » les financiers. Résultat : les

dépenses des Etats ont augmenté et la récession économique provoquée par la crise financière a réduit les entrées fiscales. Les Etats ont donc pris sur eux (c’est-à-dire sur nous) les conséquences de la spéculation sur le crédit immobilier ricain. Du coup, les banquiers ont tenu un raisonnement imparable : puisque les Etats se sont endettés à cause de nous, leurs comptes ne sont pas sains, ils nous font donc courir un risque à nous, les prêteurs, et il faut par conséquent qu’ils nous payent plus d’intérêts sur l’argent que nous leurs prêtons… C’est ce qui est arrivé à la Grèce. Bon, mais puisque l’Etat paye plus d’intérêts aux banques, sa situation financière continue de s’aggraver, et il faut donc qu’il paye encore plus d’intérêts car sa dette est de plus en plus risquée… Pour payer les intérêts grandissants, il faut que l’Etat paye moins les fonctionnaires et brade au privé (c’est-à-dire aux banques…) les services publics : c’est le « plan d’austérité ». Et on a d’ailleurs raison de l’appeler comme ça : c’est l’austérité pour le peuple grec, et un bon plan pour les banquiers.

Qui y gagne dans tout ça ? Les spéculateurs, c'est-à-dire les banques, ainsi qu’un nouveau personnage : l’Etat-spéculateur ! Et oui, car l’Allemagne a tenu le raisonnement suivant : si les banquiers se font si facilement du pognon sur le dos des Grecs, pourquoi ne ferais-je pas la même chose ? Je ne suis pas plus bête ! Et du coup l’Allemagne est devenue prêteuse, et avec du talent : elle a emprunté à un faible taux sur les marchés du pognon qu’elle a prêté au taux fort à la Grèce ! Mais puisque l’Allemagne a de l’éthique, la marge spéculative qu’elle s’est accordée est un peu moins importante que celle pratiquée par les banques : on a des valeurs, quand on est une « grande démocratie européenne » !

Et que se passerait-il si les Grecs envoyaient balader tous ces vautours et autres oiseaux de mauvais augure, et refusaient le brader leur société ? Rien du tout : la Banque centrale européenne serait obligée de faire ce qu’elle aurait dû faire dès le départ, et les créanciers de la Grèce accepteraient de négocier de peur de paumer tout leur pactole. Evidemment, les banques (y compris l’Allemagne) préfèrent un bon gros plan d’austérité…

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 

 
 

Voir les commentaires

GLOP-PASGLOP.PCF.FR Section humoristique et satirique du PCF

26 Juin 2011, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

Primaires : fichez-nous la paix ! 

 

Primaires : fichez-nous la paix !Jean-François Copé ouvre enfin, et avec la manière, un grand débat national sur le fichage des populations !

Avec la virulence du tribun populaire, et la droiture d’un Robespierre, Copé, que ses soutiens aiment appeler « J.F.C. », fustige 10 ans de sarkozisme policier : « Nous sommes en train d’assister à un véritable fichage politique des Français ». Même Ravachol n’aurait pas dit mieux. Bravo J.F.C. !

Il faut avouer que ça commence à bien faire, le fichage. Alain Bauer comptait 36 fichiers rattachés aux fonctions de police administrative et judiciaire en 2007, Delphine Batho et Jacques-Alain Bénistien en dénombraient 58 en 2009 : voilà un domaine où on est allé chercher la croissance avec les dents ! Je ne compte évidemment pas les fichiers illégaux sur les « gens du voyage », car on nous assure qu’ils ont été détruits (c’est vrai qu’on nous avait aussi dit qu’ils n’existaient pas, avant que la CNIL ne les découvre…). Il y en a pour tous les goûts, et avec des noms d'oiseaux tropicaux : le SIS (pour l'espace Schengen), le STIC (pour les « infractions constatées », avec un taux d'erreur de 25 % selon la CNIL…), le FAR (la bagatelle de 60 millions de fiches alphabétiques destinées à évaluer la dangerosité de la population ; auquel il faut ajouter le fabuleux « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » qui répertorie toute personne de plus de 13 ans dont l'activité laisse penser qu'un jour elle pourrait troubler l'ordre public, même si elle n'a rien fait…), le FPNE (7 millions de personnes nées à l'étranger fichées)… et je passe sur le SALVAC, le GIPASP, le FNAEG, le « base-élèves », etc. Pour certains fichiers, parmi les plus virulents, les joyeux experts en renseignement ont cru devoir retenir des noms de femmes. Signalons le charmant « Cristina » (« Centralisation du Renseignement Intérieur pour la Sécurité du Territoire et les Intérêts Nationaux », fichier couvert par le secret défense et qui comporterait, pour mieux protéger notre doux pays, le suivi des relations du « surveillé »…), et le séduisant « Edwige » (« Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale », permettant un fichage politique général), abandonné au profit d'un « Edwirsp » du même tonneau.

Ce qui étonne un peu dans le cocorico libertaire de J.F.C., appuyé au demeurant par des défenseurs des droits de l'homme du calibre d'Eric Besson et Claude Guéant, c'est qu'il s'est manifesté contre un fichier qui n'existe pas ! Il dit que grâce à l'organisation de leurs primaires, les socialistes pourraient, malgré leur engagement contraire garanti par la CNIL, déterminer les sympathies politiques des administrés. Et ça, n'est-ce pas, ce serait bien dangereux. Dans sa plaidoirie admirable, en effet, le tribun Copé nous interpelle : « Quid de la maman qui vient demander une place de crèche dans une ville socialiste si elle n’a pas été se rendre (sic) pour voter à cette primaire ? Quid de l’agent municipal et de son avancement éventuel ? »

Nom d'une faucille! Ça fout les jetons… Moi je pensais qu'une commission attribuait les places en crèche en fonction de critères sociaux objectifs. Je croyais aussi qu'on décidait de l'avancement des agents municipaux en fonction de leur ancienneté et de leurs mérites. Et voilà que j'apprends par le patron de l'UMP, maire d'une ville de 50 000 habitants, que ça ne marche pas comme ça ! Il y a de quoi flipper : le maire de ma ville est de droite et je n'ai pas la carte de l'UMP, sans compter que je suis connu pour mes activités syndical-communistes. Il a raison sur toute la ligne J.F.C. : supprimons vite les fichiers, et n'oublions surtout pas celui des adhérents UMP, ça m'arrange !

Il y a juste un truc qui continue de me préoccuper. Mon Maire de droite à moi, en effet, organise tout un tas de petits « happenings » à la mairie. Avec les camarades, y compris ceux qui bossent pour la municipalité, on n'y va jamais, histoire de pas se laisser embrigader. Or, pour reprendre le raisonnement limpide du maire de Meaux, mutatis mutandis, « Quid de la maman qui vient demander une place de crèche », « si elle n’a pas été se rendre »… à l'inauguration de la nouvelle « salle G. Pompidou » de la Mairie ?

Bon allez, j'ai compris le message : cette année j'irai assister au feu d'artifice du 14 juillet avec les élus municipaux UMP ! Quant à la primaire socialiste, j'éviterai d'« avoir été m'y rendre ». Vous pourrez le constater, Monsieur le Maire, et me donnerez peut-être un petit coup de pouce, rapport au permis de construire que j'ai déposé l'an dernier… Ma cousine Camille, d'ailleurs, qui habite Meaux, n'ira pas non plus, mais elle demandera une place en crèche à la rentrée.

Glop Lerouge

Secrétaire de Section

 
 
 
 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>