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crise

Jean-Christophe Le Duigou « Depuis vingt-cinq ans, les gouvernements se sont mis la tête dans le nœud coulant de la finance »

28 Août 2011, 22:00pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 26 Août 2011

crise financière

Mots clés : Crise financière,
 

L’économiste Jean-Christophe Le Duigou pointe les causes profondes de l’endettement et en appelle à une politique qui affronte les marchés financiers.

Le déficit public, la dette 
de l’État sont élevés par 
le gouvernement au rang 
de préoccupation numéro un. Est-ce véritablement le problème, selon vous ?

Jean-Christophe Le Duigou. La maîtrise de la dette publique est un objectif légitime. Mais comment y parvient-on ? Voilà le véritable débat. Que constatons-nous ? Depuis vingt-cinq ans, les gouvernements successifs se sont mis la tête dans le nœud coulant de la finance. Cette situation remonte aux réformes bancaires des années 1984-1986, à l’internationalisation de la dette publique décidée par Pierre Bérégovoy à la fin des années 1980, à la privatisation des banques décidée par Édouard Balladur. La France s’est ficelée aux marchés financiers. Conséquence : pour faire face à la première phase de la crise, on a massivement transformé des dettes privées (entreprises, ménages, banques) en dettes publiques, l’État ayant dû soit prendre en charge un certain nombre d’endettements soit augmenter le déficit pour éviter un effondrement de l’activité économique. La réponse apportée à la première phase de la crise n’était pas une réelle réponse, et n’a fait que nous enchaîner un peu plus aux marchés financiers.

Ne faut-il pas rappeler ce qui était, fondamentalement, à l’origine de la première phase de crise, en 2008 ?

Jean-Christophe Le Duigou. L’endettement privé, puis public, résulte largement de la place réduite qui a été faite à l’emploi et à la rémunération du travail pendant ces vingt et quelques années où on a accepté de s’enchaîner aux marchés financiers. Les acteurs privés 
et publics se sont endettés pour remplacer les débouchés. Il faut insister sur le fait que cette crise est certes financière mais qu’elle a une dimension fondamentale, économique et sociale.

"Plus la croissance reculera,
plus le problème de la dette se posera"

L’austérité pour les dépenses publiques nous est présentée 
comme le moyen incontournable 
d’en sortir, au risque, pourtant, 
de peser ainsi sur la croissance, 
et donc, au final, d’aggraver 
le déséquilibre budgétaire…

Jean-Christophe Le Duigou. Il y a 
un cercle vicieux, en effet. 
Le plan gouvernemental annoncé mercredi est à mettre dans la perspective de la logique lourde d’austérité qui est déjà installée. Rappelons que l’impact de la réforme des retraites de 2010 est chiffré par le Trésor public à 20 milliards d’euros, soit 1 point de PIB. La révision générale des politiques publiques représente 10 milliards d’euros. Et à l’avenir, le pacte euro plus, c’est plus de TVA, de restrictions sur les dépenses de santé, sur celles des collectivités locales. Autrement dit, austérité à tous les étages. Ce qui guette la France, c’est d’être entraînée dans la même logique que la Grèce, l’Italie ou l’Espagne, qui n’en sont pas à 1, mais à 2, 3, 4, 5 étapes dans l’austérité. Ces plans pèsent sur la croissance, et plus la croissance reculera, plus le problème 
de la dette se posera.

Comment briser ce cercle infernal ?

Jean-Christophe Le Duigou. Par la relance d’une politique de développement, de croissance de l’industrie et de l’emploi. Pour cela, il faut traiter différents problèmes. La question des dépenses publiques n’est pas taboue. Il y a des dépenses utiles qu’il faut préserver et même développer : formation, éducation, recherche, santé… D’autres sont de véritables gâchis, à l’image de la loi Tepa (12 milliards d’euros), sur laquelle le gouvernement revient très partiellement, la niche Copé (22 milliards), le crédit d’impôt-recherche (4 milliards), la réforme de l’ISF. Ensuite, il y a le volet impôts. Il faut des moyens pour moderniser et développer les services publics, et mieux inciter à développer l’emploi. Tout le débat engagé sur la réforme de l’impôt sur le revenu et sur l’impôt sur les sociétés est bien justifié. Mais c’est insuffisant. Il ne s’agit pas simplement de trouver un peu plus de justice dans l’austérité, il faut avoir une politique qui affronte les marchés financiers. Et ça, on ne peut l’envisager sans de nouvelles sources de financement. Aujourd’hui, l’essentiel des financements va à la Bourse, au développement des actifs financiers. La création d’un pôle financier et bancaire en France, avec des prolongements à l’échelon européen, et la reprise de positions publiques dans le capital des banques françaises sont donc une absolue nécessité. C’est un moyen de reprendre le contrôle sur le système bancaire et financier. D’autre part, la Banque centrale européenne, qui est aujourd’hui en train d’acheter à tour de bras de la dette publique pour garantir les créances des banques, devrait consacrer ce pouvoir de création monétaire au développement de l’emploi et de l’activité économique.

Entretien réalisé par Yves Housson

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Fillon/Crise : « Un plan d'austérité aux allures de Charity-Business »

25 Août 2011, 06:51am

Publié par PCF Villepinte

En pleine débâcle, François Fillon a commencé par accorder à la politique gouvernementale un insupportable satisfecit.

Fillon/Crise : « Un plan d'austérité aux allures de Charity-Business »

 Alors que des millions de jeunes souffrent du chômage et de la précarité, il se réjouit de la destruction de 130 000 emplois publics, des 15 milliards de réduction des dépenses publiques réalisée grâce à la RGPP, de l'asphyxie des collectivités territoriales.

 

Fier de son bilan calamiteux, le Premier ministre annonce un nouveau plan de super austérité de 11 milliards d'euros. Une fois encore, il ne cherche qu'à satisfaire les marchés financiers et sacrifie l'avenir du pays. Il annonce par avance l'échec de sa politique en programmant un nouveau recul des prévisions de croissance en 2011 comme en 2012 et reconnaît que les politiques menées ces trois dernières années ont fait exploser les déficits.

 

Le plan d'austérité annoncé va encore aggraver l'injustice sociale. Le seuil de tolérance de cette politique injuste et inefficace est largement dépassé.

Personne n'est abusé, la « contribution exceptionnelle des hauts revenus » n'est qu'un pare-feu – ne représentant que 200 millions d'euros de recettes prévues – une goutte d'eau sur les 11 milliards d'économies qui vont être infligés.

 

Ce geste a des allures de charity-business plutôt abject puisqu'en contrepartie, la Sécurité sociale et les droits sociaux sont en ligne de mire, avec dans un premier temps l'augmentation de la taxation des conventions d'assurance qui coûtera 1,2 milliard aux assurés. L'augmentation de la taxation sur le tabac, l'alcool, les sodas ou encore les déremboursements nouveaux envisagés vont d'abord pénaliser les revenus les plus modestes.

Aucune des mesures annoncées ne restaurera la croissance ni l'équilibre des comptes publics !

 

En plaidant à nouveau pour l'inscription de la règle d'or dans la Constitution de notre pays, François Fillon en appelle à se plier à la dictature des marchés .

La mobilisation est plus que jamais nécessaire pour imposer des mesures qui prennent radicalement le contre-pied de ce plan d'austérité, en favorisant le pouvoir d'achat par l'augmentation des salaires des Français, en taxant fortement la spéculation et les revenus du capital, en mettant réellement fin aux exonérations sociales et fiscales.

Notre seule règle d'or doit être l'humain d'abord, pas la finance !

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

 

 

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La crise sous le krach

20 Août 2011, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 19 Août 2011

Mots clés : bourses, Crise financière,
 

 

 

La semaine noire traversée par les Bourses illustre la gravité et la permanence d’une crise, celle du capitalisme mondialisé et financiarisé. Point d’issue à cela sans réformes radicales.

L’accélération de la chute des marchés financiers en cette fin de semaine illustre le caractère inédit et la gravité de la crise financière entamée en 2007 et de la récession de 2009-début 2010.

Son caractère inédit ? Certes, le rythme des crises financières s’est accéléré ces dernières années mais celle-ci se distingue par sa violence, sa profondeur, son étendue – aucun continent n’est épargné. Elle présente en outre la particularité d’avoir nécessité une intervention publique sans précédent afin d’empêcher l’écroulement du système financier international. Malheureusement, l’injection de milliers de milliards de dollars, d’euros, de yens a été réalisée sans que des contreparties aient été exigées, en dehors de tous critères sociaux et environnementaux. Et c’est certainement cette absence de conditionnalité efficace,  visant à assurer le développement de l’emploi, de la formation, de la recherche, des dépenses pour les hommes, qui explique que, contrairement aux sorties de crise habituelles, l’on n’assiste pas à une reprise franche et réelle de l’activité économique dans les grands pays capitalistes.

Sa gravité ? La crise a touché le cœur du système capitaliste mondialisé et financiarisé et affecté gravement toute l’économie mondiale, les conditions de vie de centaines de millions de personnes. L’Organisation internationale du travail (OIT), dans son rapport de 2011 évalue à 205 millions le nombre de chômeurs dans le monde en 2010, un niveau semblable à celui de 2009, en hausse de 27,6 millions sur 2007.

En outre, l’assistance apportée à un système bancaire défaillant, les aides aux grandes entreprises (General Motors aux Etats-Unis, Peugeot et Renault en France, …) mais aussi les déséquilibres budgétaires provoqués par la récession économique, l’aggravation du chômage et les difficultés des populations ont provoqué une envolée de l’endettement public auprès des marchés financiers.

Le refus des dirigeants du G7 de mettre en cause la toute puissance de ces marchés, leurs illusions sur les vertus des politiques d’austérité, font redouter un enfoncement de l’économie mondiale dans un marasme persistant, voire dans une nouvelle récession. Ce sont à la fois cette crainte, la crise de la zone euro et la méfiance à l’égard d’un secteur bancaire européen aux bilans lestés par un important portefeuille de titres de dettes des pays les plus en difficulté de cette zone, qui expliquent l’effondrement des marchés d’actions, désertés par des capitaux qui se réfugient auprès de valeurs jugées sûres : l’or et les obligations des Trésors publics américains et allemands.

Ces mouvements sont attisés la fois par la volonté des grands groupes allemands d’affirmer leur domination sur l’Europe du sud, les coups de butoir des fonds spéculatifs anglo-saxons qui misent sur une dislocation de la zone euro et la volonté de Washington, grâce à une politique monétaire très expansionniste de soutenir la croissance américaine aux dépens de celle de ses partenaires.

Cela souligne la responsabilité en France et en Europe, des mouvements sociaux et des forces progressistes. Jacques Delors affirme à juste titre : « l’Europe et l’euro sont au bord du gouffre », mais pour ne pas y tomber, encore faut-il rompre avec ce néolibéralisme qui colle encore à la peau d’une certaine gauche et lutter en faveur de réformes radicales mettant en cause le système capitaliste lui-même, permettant de sortir progressivement du cercle vicieux de la crise.

 

 

  • A lire :
  •  

--> Crise financière, menace d’austérité… Des salariés prenne la parole

--> Sarkozy-Merkel : l’Europe en camisole

-->Analyse : vers une nouvelle phase de la crise ?

 

Pierre Ivorra

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Sommet Sarkozy/Merkel : aux responsables de payer la crise, pas à leurs victimes !

17 Août 2011, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

Sommet Sarkozy/Merkel : aux responsables de payer la crise, pas à leurs victimes !
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés aujourd'hui à Paris pour travailler la « coordination» des politiques économiques européennes, autrement dit, comment faire avaler encore plus d'austérité aux peuples européens.En France, le bourrage de crâne a déjà commencé : il faut préparer l'opinion à l'austérité qui (de toute façon), serait appliquée (et cela) « quelle que soit la situation économique » selon Nicolas Sarkozy. L'UMP, qui craint la démocratie et le changement politique, tente de graver l'austérité dans la constitution et n'hésite pas à pousser vers un fédéralisme européen de plus en plus autoritaire avec la « nouvelle gouvernance économique », le pacte euro+ et l'idée d'un « conseil de stabilité ».Mais la France et l'Europe ne sortiront pas de la crise en continuant de se soumettre aux marchés financier et en tuant leur économie avec des politiques qui empêchent toute perspective de croissance.Pour le PCF, deux priorités pour sortir de l'impasse: désarmer les spéculateurs et investir dans l'emploi et les services publics. Et un outil : la banque centrale européenne qui, au lieu de faire la leçon à l'Italie, devrait utiliser autrement son pouvoir de création monétaire.- Elle peut prêter à taux zéro aux Etats en difficulté et racheter des titres de dette publique – non pas pour payer les créanciers à court terme – mais pour financer l'expansion des services publics, comme le proposent le PCF et le PGE avec l'idée de créer un fonds européen de développement social et solidaire.- Elle peut également refinancer les banques sur la base de critères sociaux et environnementaux pour que la monnaie créée n'aille pas à la spéculation.Quant à la dette, la vérité doit être dite sur les responsabilités des gouvernements qui se sont succédés à la tête de l'Etat français et qui, en bons libéraux, ont approfondi le déficit en refusant de faire contribuer les riches, en recapitalisant les banques et en empruntant sur les marchés financiers pour le combler. Cette part illégitime de la dette doit être annulée et de nouvelles recettes doivent être dégagées, notamment en taxant les profits. Aux responsables de payer la crise, pas à leurs victimes !    
 Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Président du Parti de la Gauche Européenne
 

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Jean-Luc Mélenchon: «Rassurer les productifs, et non pas la finance »

16 Août 2011, 10:47am

Publié par PCF Villepinte

 

Politique - le 12 Août 2011

crise financière

Mots clés : Entretiens, Crise financière,

 

 

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle voit dans la crise de la dette autant une source de tensions qu’un autre possible. À une condition : « Place au peuple ! » 

« La propagande dominante s’arc-boute sur les thèses qui ont conduit à la catastrophe »  : « Il faut faire des sacrifices, il faut rembourser la dette… » écrit sur son blog, cette semaine, Jean-Luc Mélenchon. « Bien sûr que la suite va mal tourner et toutes les tensions s’aggraver dans les nations et entre elles. Sauf si ! » poursuit le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Tentative de réponse à ce dernier point.

Vous avez rompu une pause estivale pour vous exprimer sur la crise de la dette pour dire deux choses : que la situation était grave, mais pouvait être porteuse d’espérance.

Jean-Luc Mélenchon. Très grave ! La crise aux États-Unis est incontestable. Leur économie repose sur le fait qu’on leur fait confiance politiquement pour rembourser un jour. Or l’atelier du monde, la Chine, est en train de passer en tête des nations. Quand ce sera fait, les États-Unis seront ramenés à la réalité. Ils ne pourront plus vivre à crédit. C’est une bifurcation majeure de l’ordre mondial. Et nous pouvons tirer notre épingle du jeu dans ce basculement.

La situation de l’Europe est, dites-vous, tout à fait différente.

Jean-Luc Mélenchon. Si l’appauvrissement volontaire de l’État est aussi à l’œuvre dans l’UE, nous avons des moyens d’action très importants. Nous pouvons, en Europe, briser les reins de la spéculation. Voyez quand les agences de notation nous menacent. M. Barroso fait l’outragé ! C’est d’une hypocrisie absolue ! En juin 2010, il leur a donné un pouvoir de libre circulation dans toute l’UE. En juin dernier, une directive leur a permis de s’auto-saisir sur n’importe quel instrument financier en Europe. Ainsi a été donné à des entreprises privées un pouvoir arbitral exorbitant, qui est d’habitude celui des institutions étatiques. Ça prend le temps d’une signature de décider le contraire et d’abroger toutes ces dispositions. Ce ne sont pas les marchés qu’il faut rassurer, ce sont les productifs. Rassurer ceux qui produisent, entreprises et travailleurs, pas la finance.

Mais comment lutter contre cette fausse évidence qu’il faut à tout prix « rembourser la dette » des États ?

Jean-Luc Mélenchon. Les gens croient que le budget de l’État est comme leur budget familial : « On fait avec ce que l’on a. » En fait, c’est très différent. Les gouvernements ont volontairement appauvri l’État : ils ont réduit les impôts des hauts revenus et creusé la dette pour discréditer l’État. Quand Nicolas Sarkozy a été ministre du Budget d’Édouard Balladur, il a augmenté la dette de 20 points. Depuis qu’il est président de la République, autant. L’État pourrait au contraire parfaitement rééquilibrer ses comptes en augmentant ses recettes. Je n’ai pas là un point de vue exagéré ; les banques ont fait l’an dernier 21 milliards de profits, Total : 40 milliards sans payer d’impôt… Nous ne sommes pas par conséquent dans une crise de la dette, mais une crise de l’inégalité de la contribution de chacun au bien commun.

Ces jours-ci, le monde franchit un seuil, estimez-vous.

Jean-Luc Mélenchon. Oui, et n’oublions pas aussi que la crise écologique, bien plus irréversible, continue son chemin. Nous, au Front de gauche, nous sommes une force responsable, nous ne pensons pas que nous pourrions construire notre projet plus facilement sur des ruines. L’histoire nous a assez montré que dans le désordre, c’est parfois le parti sécuritaire qui l’emporte. Le meilleur est possible aussi : regardez en Amérique du Sud, c’est la révolution citoyenne qui l’a emporté…

Autre écueil, l’idée d’impuissance politique dans une économie mondialisée.

Jean-Luc Mélenchon. Le discours de la résignation se donne toujours les apparences de l’évidence. La finance peut être dominée. Les marchandises aussi. Avec un système de visas sociaux et écologiques pour celles qui entrent dans l’UE, du jour au lendemain le paysage changerait. Le marché européen avec 450 millions de consommateurs est suffisant pour permettre les économies d’échelle nécessaires à une production à bon marché.

Dominer la finance, cela peut-il se faire à l’échelle de la France, aussi ?

Jean-Luc Mélenchon. La France est forte ! C’est la deuxième économie de l’Union ! Plus riche qu’elle ne l’a été de toute son histoire. Nous sommes le peuple le plus jeune et bientôt le plus nombreux de l’Union. Le Front de gauche propose que le peuple s’empare de ce pouvoir au lieu de l’abandonner à des institutions non élues. Voyez leur dérive autoritaire ! Voyez comment M. Trichet donne des ordres à l’Italie ! C’est la France de droite qui est au premier rang de la mise en œuvre de la mondialisation libérale : des Français à la tête de la BCE, du FMI, de l’OMC, et en ce moment au G7-G20. Quand ce sera notre France au pouvoir, il se jouera une tout autre musique. Oui, vraiment, place au peuple !

Entretien réalisé par 
Lionel Venturini

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Repousser la dictature de la finance

12 Août 2011, 11:11am

Publié par PCF Villepinte

Voilà plus de trois ans que le monde est entré dans une phase aigue de la crise du système qui le régit. Car la crise actuelle est la crise du capitalisme et elle ne trouvera de solution définitive que par une organisation supérieure de la société, faite enfin pour les êtres humains et non plus d’abord pour la rentabilité du capital.

Ce qui se passe depuis quelques mois et qui s’est accéléré encore ces derniers jours le montre de manière très préoccupante. En effet, les dirigeants de ce monde ont, aux alentours de la semaine du 20 juillet, expliqué que le nouveau plan d’aide à la Grèce, puis que l’accord aux Etats-Unis pour le relèvement du plafond de la dette, solutionneraient les problèmes. Ceci s’est révélé une nouvelle fois faux et archifaux. En vérité, les gouvernements se sont contentés de se mettre au service des requins de la finance. D’ailleurs, les grands médias et les ministres ne disent-ils pas désormais qu’il faut « rassurer les marchés financiers ». De deux choses l’une, soit on détient son pouvoir du peuple pour rassurer les marchés financiers, comme ils disent, soit pour mettre en œuvre des politiques au service des peuples.

Voilà qui donne une idée de la nature de classe des pouvoirs actuels. En vérité, depuis des années, des gouvernements différents en France et aussi dans les autres pays ont délégué leur pouvoir ou donné leur pouvoir aux rapaces de la finance. C’est ce que nous avions dénoncé lorsque nous avions refusé les traités de Maastricht et de Lisbonne. Nous avions dit la vérité. La sacro sainte « liberté de circulation des capitaux et des marchandises », avec toutes les déréglementations qui en découlent, veut exactement dire cela. Cette liberté c’est la liberté de spéculer pour les tenants de la finance contre les droits des peuples à vivre mieux, à avoir du travail, à disposer de services publics et d’une protection sociale efficace. Les fonds financiers, les banques, les assurances spéculent sur tout, même, comble du système, sur l’achat, le rachat, la vente et la revente des dettes des Etats.

Nous avions également montré à quel point la conception de la Banque centrale européenne était très néfaste. Nous en avons chaque jour la preuve. La Banque centrale européenne prête aux établissements financiers, mais ne prête pas aux Etats. Les banques qui reprêtent ce même argent qu’elles ont emprunté à un taux de 1% auprès de la BCE, le reprêtent aux Etats à un taux de 14,5%, en fin de semaine dernière. Et le sommet de la voracité de ce monde est atteint avec ces agences qui notent la situation des Etats. Comme ces agences de notation, qui ne sont qu’au nombre de trois, sont liées aux banques et aux fonds financiers, elles font monter les taux d’intérêt sur les dettes afin que ces mêmes institutions financières se fassent encore plus d’argent tout en imposant aux Etats d’appliquer plus d’austérité, de chômage, de destruction des protections sociales et des services publics aux citoyens.

C’est l’impasse ! Car la compression du porte-monnaie des citoyens va déprimer encore plus l’activité économique et par voie de conséquence l’emploi. Nous sommes ainsi entrés dans un nouveau système du capitalisme totalitaire où ce ne sont plus les responsables politiques qui orientent les choix. La souveraineté politique est peu à peu enlevée au peuple à qui on impose de subir, de payer et d’être surexploité pour satisfaire les appétits du capital.

Les peuples doivent se rebeller dans l’unité, reprendre leur destin en main. Ils doivent d’autant moins se laisser faire que d’autres choix sont possibles rapidement : revenir à des systèmes de crédits publics à la place des emprunts sur les marchés financiers ; obtenir que ce soit la Banque centrale européenne qui rachète les dettes des Etats y compris par création monétaire ; bloquer la spéculation en taxant les mouvements de capitaux ; sortir du libre échangisme intégral par des écluses financières aux frontières en fonction de critères d’efficacité sociale et environnementale. Surtout, à la place du « pacte Euro plus », qui est un pacte pour institutionnaliser l’austérité, l’urgence est de répartir autrement les richesses en améliorant les rémunérations du travail, les retraites, la protection sociale. Un fonds européen de développement social et humain alimenté par la taxe sur les transactions financières et par création monétaire de la Banque centrale européenne serait un nouvel outil pour relancer des investissements utiles sociaux et pour le développement humain, notamment l’éducation, les formations et les recherches, ainsi que des projets d’infrastructure communes dont l’Europe a besoin.

Les peuples doivent reprendre leurs affaires en main contre la dictature de la finance. C’est la seule voie pour sortir de la grave crise actuelle

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Règle d'or : Les peuples ne doivent pas payer leur crise

28 Juillet 2011, 06:58am

Publié par PCF Villepinte

  ATTAC, CGT-Finances, FASE, Fondation Copernic, GU, Les Alternatifs, Marches européennes, MPEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Union syndicale Solidaires. Parti communiste français
 
 
Règle d'or : Les peuples ne doivent pas payer leur crise
L'Union européenne et les gouvernements utilisent les dettes publiques pour imposer aux peuples d’Europe une véritable purge sociale. Alors que les banques et autres opérateurs financiers n’en finissent pas de spéculer sur les dettes publiques, il faudrait que ce soit les populations qui payent une crise dont les marchés financiers sont les premiers responsables et uniques bénéficiaires. C’est pour cela que les gouvernements de l'Union, la Commission et le Parlement européen, avec la participation active de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, veulent imposer une nouvelle gouvernance économique asservie à la finance avec pour objectif de mettre sous surveillance accrue les budgets nationaux, de durcir les sanctions contre les Etats en cas de déficit dit excessif et de réduire les dépenses publiques. Le pacte « euro plus » utilisait déjà la crise de la dette pour imposer l’austérité, la baisse des salaires des pensions et des retraites, la diminution du nombre de fonctionnaires, la flexibilité du travail, le recul de l’âge du départ en retraite, la casse des systèmes de protection sociale, tout en réduisant les pouvoirs des organisations syndicales. Le tout, au seul bénéfice des actionnaires des grandes sociétés et du système financier international ! Une mesure déjà prise, le « semestre européen », vise à soumettre au Conseil et à la Commission, les budgets des Etats avant même qu’ils soient débattus par les parlements nationaux. Pour essayer de verrouiller totalement ce montage, les gouvernements européens veulent intégrer dans la loi fondamentale des Etats l’objectif de l’équilibre budgétaire, ce que Nicolas Sarkozy appelle « la règle d’or ». Stupide économiquement - que se serait-il passé si cette règle avait été appliquée au moment de la crise financière où les Etats ont renfloué les banques -, cette proposition est une agression contre la démocratie, car les politiques économiques seraient ainsi totalement soustraites au débat politique et à la décision citoyenne. Une telle disposition, adoptée par les parlementaires des deux chambres, ne doit pas être intégrée dans la Constitution française comme le veulent le président de la République et l'Union Européenne. Les citoyens et les citoyennes ne doivent pas payer les dettes qui sont le résultat de la soumission des Etats aux marchés financiers. Ces dettes sont illégitimes et les peuples ne doivent pas en faire les frais. Il faut exiger aujourd’hui un moratoire et des audits citoyens sur les dettes publiques. Dans l’immédiat, les organisations signataires appellent les citoyennes et les citoyens, leurs organisations associatives, syndicales et politiques à se mobiliser contre la constitutionnalisation de l’austérité et les parlementaires à voter contre ce texte si Nicolas Sarkozy osait malgré tout convoquer le Parlement en congrès à Versailles. Avec ATTAC, CGT-Finances, FASE, Fondation Copernic, GU, Les Alternatifs, Marches européennes, MPEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Union syndicale Solidaires. Parti communiste français
 

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Événement:Casino Financier

26 Juillet 2011, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

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Sommet européen : "Rien n'est réglé avec les mesures prises" (Pierre Laurent)

22 Juillet 2011, 07:40am

Publié par PCF Villepinte

 
Sommet européen : Devant l'exceptionnelle gravité de la crise des dettes publiques en zone euro, les dirigeants européens réunis à Bruxelles refusent une fois de plus de se rendre à l'évidence. Malgré le fiasco des recettes appliquées jusqu'ici, qui ont plusieurs fois échoué et n'ont fait qu'encourager le chantage des marchés financiers, les décisions du sommet européen prises sous la houlette d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy persistent dans une logique unique : préserver les intérêts des grands créanciers, banques et assurances, et des spéculateurs. Les décisions prises à Bruxelles ne doivent pas faire illusion. Les systèmes de refinancement et de rachat des dettes publiques déjà mis en place sont un peu assouplis devant le risque d'effondrement généralisé du système, mais les mécanismes globaux restent les mêmes. Le rôle de la Banque centrale européenne n'est pas réorienté, les fonds spéculatifs ne sont pas taxés, l'idée d'une taxe bancaire est abandonnée, la création d'un Fonds social et de solidarité pour le développement européen proposé par le Parti de la gauche européenne n'est même pas évoqué. En échange, c'est aux peuples que l'on va continuer de demander à payer l'addition avec une surenchère irresponsable à l'austérité, des politiques salariales ravageuses, la casse des systèmes de retraite et des services publics, des privatisations généralisées. Les intérêts financiers sont sauvegardés à court terme, mais les Etats et les peuples sont mis à genoux. Rien n'est réglé avec les mesures prises. La seule solution durable est de rompre avec la logique actuelle, en abandonnant le pacte de stabilité et le pacte de super-austérité de l'euro +, et en lançant un nouveau pacte pour une croissance sociale, écologique et solidaire. Tourner le dos à la solidarité, soit par une sortie solitaire de l'euro, soit par le renforcement de mécanismes fédéralistes autoritaires, serait suicidaire. Le Parti communiste va poursuivre son combat contre les choix européens actuels et refusera leur inscription dans la Constitution par le biais du système de la « règle d'or ». Nous proposons de taxer durement la spéculation, d'instaurer une taxe Tobin sur les transactions financières, de mettre à contribution, par un prélèvement spécifique, les banques, les sociétés d'assurances, tous les fonds spéculatifs. Toute perspective de mise en défaut de la Grèce doit être écartée. Le Fonds européen de stabilité financière qui soutient les marchés doit être remplacé par un Fonds européen qui finance le développement social et solidaire des pays européens. Le contrôle de la BCE doit être  repris par les Parlements pour mettre à nouveau la politique monétaire et du crédit au service de la créations d'emplois utiles à répondre aux besoins sociaux et écologiques urgents et à venir. Hors de cette remise en cause radicale, tout discours sur la sortie de crise est un dangereux leurre. Le mensonge des gouvernements européens doit cesser. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
 

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Accord de la zone euro: les marchés se lèchent déjà les babines

21 Juillet 2011, 17:49pm

Publié par PCF Villepinte

 

Social-Eco - le 21 Juillet 2011

 

 

 

Dans l'Humanité, ce vendredi, spécial crise de la zone Euro: comment la fortune des Bettencourt profite des dettes des Etats européens; notre analyse du sommet de Bruxelles; quelle Europe, quelle solutions? Les points de vue de Francis Wurtz (PCF), Eric Coquerel (PG), Yannick Jadot (EELV), Olivier Besancenot (NPA) et Liêm Hoang-Ngoc (PS). L'analyse d'ATTAC.

 

Les marchés saluent le projet d'accord du sommet de Bruxelles avant même la conclusion de la réunion. Les Bourses européennes évoluaient en nette hausse ce jeudi en début d'après-midi, après un début de séance hésitant.

A 15 heures 30, le CAC 40 parisien prenait 1,43%, le Dax allemand 0,69%, la Bourse de Madrid 2,25%, de Milan 1,88% et l'Eurostoxx 50 1,71%. Les valeurs bancaires menaient la danse et occupaient la première place des indices. La française Société Générale prenait 4,69% et BNP Paribas 3,79%, l'allemande Deutsche Bank 2,21%, l'espagnole Banco Santander 3,46% et l'italienne Unicredit 4,30%.

Les marchés ont accéléré la cadence une fois connu les premiers éléments qui devraient figurer dans la déclaration finale attendue à l'issue du sommet des dirigeants européennes qui s'est ouvert à Bruxelles en début d'après-midi. Selon ce projet d'accord, la zone euro compte allonger de 7 ans et demi à 15 ans au minimum la durée de ses prêts aux pays en difficulté comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal, et réduire le taux d'intérêt qu'elle leur demande de 4,5% à 3,5%.

Dans ce projet d'accord que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont défini la nuit dernière, se trouvent en outre de nouveaux prêts de la part de la zone euro et du FMI qui pourraient atteindre 71 milliards d'euros, selon des sources diplomatiques, mais aussi une contribution des créanciers privés du pays, banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissement. Les investisseurs attendaient beaucoup du sommet, non seulement pour mettre su pied un plan de sauvetage durable de la Grèce mais également afin de trouver des solutions pour enrayer la contagion de la crise de la dette à d'autres pays.

 

 

 

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