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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Le travail de l’image, une série de Gérard Paris-Clavel

25 Décembre 2009, 07:36am

Publié par Daniel JUNKER

 

 

Gérard Paris-Clavel

En cette fin d’année, l’Humanité invite le graphiste Gérard Paris-Clavel à exposer ses idées et à nous questionner à travers ses images.

Le travail de l’image (4/8). « Mais enfin, qu’est-ce que vous voulez ? », interrogent parfois des élus, la main sur le larfeuille pour acheter la paix sociale. Les pouvoirs développe le communautarisme et le caritatif, quand nous essayons d’étendre le collectif social, riche de ses différences, et les solidarités politiques. Ma ville est un monde et nos vies s’y mélangent. Habitants des quartiers pleins de sens, et pas « sensibles » au sens policier, nous n’en pouvons plus d’être interrogés sans jamais être entendus, comme confinés dans un particularisme coupé des questions globales. Nous devons nous affirmer non plus comme des citadins passifs, mais comme des citoyens, des citoyennes qui participent au conflit social sur nos lieux de travail, mais aussi là où nous habitons. Aux chiottes, le fatalisme médiatique ! Ras-le-bol de la litanie des malheurs ! Il y a le combat pour le nécessaire, mais si vous voulez qu’on s’en sorte, il faut nous donner le goût du superflu. La question de la ville heureuse demeure taboue, il y a une réticence totale à parler ainsi dans le champ politique : l’art de vivre, comme la tendresse et toutes les choses qui sont fondatrices de la relation humaine et de la qualité de nos vies, il faut les taire, comme si ce n’était que du privé. Rien n’est plus faux. Voisins, voisines, nous avons des rêves à partager.

Question de l’image : où sont les formes heureuses des luttes dans la ville ?

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Debout pour un pacte laïc et républicain

24 Décembre 2009, 13:10pm

Publié par Daniel JUNKER

Il est de la responsabilité de tous les démocrates, par-delà leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses de dresser de solides digues face au fleuve sarkozyen qui charrie désormais les pires idées nauséabondes. Qui ne voit qu’elles peuvent nous mener au pire.

Chaque jour désormais, un ruisseau de concepts glacés alimente cette mer de haine, de racisme, de nationalisme, de xénophobie dans une confusion organisée, à rebours des plus belles valeurs du progressisme intellectuel et social à la française.

A la veille des élections régionales où le pouvoir sait qu’il sera à nouveau mis en accusation parce qu’il ne répond pas aux urgences sociales, démocratiques, écologiques mais à la soif de profits de quelques uns, il théorise cet inepte concept « d’identité nationale ». Il le fait armé du bras et des paroles d’un certain Eric Besson, dont l’identité a muté du socialisme au pire sarko-national-identitaire.

Avec un aplomb indescriptible, des réunions électorales sont organisées, sous la présidence des Préfets et des sous-préfets, sur ce seul thème. D’un côté, le peuple doit se soumettre aux forces du grand large de la mondialisation capitaliste qui détruisent ses emplois, laminent ses salaires et ses retraites, autant de maux inscrits en lettres d’or dans le traité de Lisbonne, imposé de force. De l’autre, on fait mine, avec l’ « identité nationale », de protéger le peuple de la prétendue menace de chimériques envahisseurs.

Mais sur ce plateau de l’identité, il n’y a que des fruits avariés.

Un jour, c’est cet ajout curieux à l’état civil baptisé « mariage gris », un autre le Président de la République prend une pâle plume pour écrire sur « les minarets » après un sondage travaillé sur mesure, publié par … « Le Figaro ».

Les brides ainsi lâchées sur les chevaux légers de cette ultra droite, un député de droite se permet de demander à une écrivaine, prix Goncourt, de se comporter comme à l’armée, un autre, maire UMP, peut déclarer qu’il y a des millions d’étrangers de trop, qu’on paye à ne rien faire, après qu’un ministre de haut rang ait pu éclater de rire après avoir dit, à peu près ceci : un arabe ça va, c’est quand il y’en a beaucoup qu’il y a des problèmes. D’autres réclament qu’il n’y ait plus que le seul drapeau français lors des mariages. Un autre ministre, chargé des relations avec le Parlement, peut déclarer : « les gens qui viennent chez nous, doivent accepter notre mode de vie ». Espérons que lors de son prochain voyage en Ecosse, on lui demande de mettre un kilt ! A ceci s’ajoutent les multiples contrôles au faciès, les centres de rétention, la directive européenne de la honte pour la reconduite forcée aux frontières, y compris de jeunes afghans rejetés dans les puissantes griffes des talibans ou à portée de fusils de sanguinaires guerriers.

Tel est désormais le nouvel almanach du gouvernement débordant de haine, à l’opposé de ce qui fait la beauté et la force des valeurs de la France. De dérives en dérives, depuis quelques jours, c’est le « musulman » qui est montré à la vindicte populaire. Le mal, celui stigmatisé hier par Georges Bush, viendrait d’une seule religion : l’islam, confondu allègrement avec l’intégrisme. La France est définie, chez ces messieurs, plutôt par ses racines religieuses que par les lois de la République laïque, conformément au discours du chanoine de Latran, ci-devant Président de la République française, qui n’avait pas hésité à vanter la supériorité de curé sur celle de l’instituteur. A notre connaissance, Clovis n’a pas triomphé de la Révolution française, ni de mai 1936, mai 1968 et mai 1981. Voilà peut être pourquoi le pouvoir tente de réduire l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de la philosophie.

De loin en loin, le glissement dans une « zone grise » est constant. Ajoutons l’indigne sort fait aux dizaines de milliers de travailleurs dits « sans papiers » qui font pourtant les profits de grandes sociétés du bâtiment, des  travaux publics, de la restauration ou du ramassage des ordures ménagères, dès les matins blêmes. Le travail d’un immigré produit de la plus-value, accaparée par le capital. Il participe à la vie collective en payant ses impôts, respecte les lois du pays. Il est donc citoyen. Des papiers doivent lui être donnés. Le droit de vote octroyé. La gauche aurait dû le faire quand elle était en responsabilité, comme elle avait eu le courage d’abolir la peine de mort et de faire voter, avec Mme Veil, la loi sur le droit à l’avortement.

Les tenants du pouvoir justifient ces odeurs de la putréfaction qu’ils organisent par la nécessité de combattre l’extrême droite. On ne combat pas le racisme, la xénophobie, la haine, le nationalisme en les valorisant. D’ailleurs, l’extrême droite fascisante en réclame encore plus et progresse sur ce terreau nauséabond, qu’accélère encore la crise sociale, avec son cortège de déclassements économiques et de nihilisme culturel, qui accompagnent les coups portés à la République.

Le défi est extrêmement politique. Politique, pas au sens politicien, mais au sens de l’organisation commune de la société et du monde. La définition d’une identité figée en opposition à d’autres n’est pas un horizon. C’est plutôt une impasse !

L’idéal, c’est la République, sociale et laïque, l’humanisme laïc et l’universalité des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. L’ambition créatrice, c’est de renouer avec un  progressisme à la française de notre temps, contre ces inégalités et ces injustices qui sont le dur quotidien de tant de nos concitoyens. C’est de revivifier et de régénérer la démocratie et la citoyenneté. De beaux combats à mener ! Ils se heurtent au mur de la politique sarkozyste qui démantèle les droits sociaux et démocratiques.

Une majorité peut se lever pour un  nouveau pacte progressiste, unitaire, laïc, social, solidaire, écologique, pacifique, où la coopération et le partage remplacent la concurrence et l’accaparement par une minorité. Qu’elle se fasse entendre !                                         Patrick Le Hyaric

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Pour une paix juste et durable au Proche Orient :

24 Décembre 2009, 09:00am

Publié par Daniel JUNKER

Gaza : briser le siège, juger les criminels de guerre, sanctionner Israël.

                                            


23 décembre 2009

Un an après, l’objet de nos mobilisations reste d’actualité. Le blocus est toujours aussi dur, si ce n’est plus puisqu’il interdit en plus toute reconstruction des habitations et édifices détruits. Le gouvernement d’extrême-droite israélien refuse tout compromis. Il faut briser le siège, juger les criminels de guerre, sanctionner Israël. Face à l’impasse des négociations entre Israéliens et Palestiniens, c’est à nous, citoyens, organisations de la société civile, syndicats et partis politiques d’amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international.

Un an après, le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à :

- Soutenir la coordination française pour la Marche internationale pour Gaza. En y participant, en aidant les participants, en suivant et relayant les informations des marcheurs.

- Multiplier les initiatives unitaires de solidarité avec le peuple palestinien et leur donner une visibilité commune sur le site www.urgence-gaza.com. Localement, organisons, à partir du 27 décembre, veillées, marches, meetings, concerts.

- S’engager dans la dynamique BDS pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre l’occupation et la colonisation israéliennes.

Signataires au 22/12/2009 AFPS, Alliance for Freedom and Dignity (AFD), LES ALTERNATIFS, ANECR, ATMF, CCIPPP, Cedetim, CFK, CMF, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix, CPPI Saint-Denis, Fédération pour une Alternative Sociale (FASE), Femmes Egalite, FSU, FTCR, Génération Palestine, GUPS, Femmes en Noir, La Courneuve-Palestine, MRAP, NPA, PCF, PCOF, PSM, Solidarité Palestine 18ème, UJFP, Union Syndicale Solidaires, UTIT, Les Verts, WILPF

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Appel du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

«  Le 27 décembre marquera le premier anniversaire du début de l’agression israélienne contre les Palestiniens de la Bande de Gaza. Les bombardements massifs, les destructions et les massacres (plus de 1400 victimes palestiniennes dont une majorité de civils), sont venus s’ajouter aux effets désastreux du siège total, suscitant l’indignation des opinions publiques internationales. En France, le 10 janvier dernier, nous étions 300 000, unis dans la diversité, à l’appel du Collectif National, dans 100 villes de France. »

Les Nations-Unies ont depuis explicitement endossé le rapport du juge Goldstone. Celui-ci demande une levée immédiate du bouclage de Gaza et affirme notamment que l’armée israélienne a sans doute commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.

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En 2009, la solidarité ne connaît pas la crise

24 Décembre 2009, 08:50am

Publié par Daniel JUNKER

Á l’heure ou les besoins n’ont jamais été aussi importants, les associations notent que les formes de la solidarité se transforment.
                     Gabriel Laurent/phototheque.org 
Constatant les carences de l’État, les Français continuent de verser aux associations mais se mobilisent plus ponctuellement. Passant parfois d’une cause à une autre.
Eclairage avec la solidarité autour des travailleurs sans papiers : dans les sondages, mais aussi financièrement, les Français soutiennent ce mouvement historique qui réunit déjà 6 000 grévistes.

Á l’approche de Noël, le piquet de grève des travailleurs sans papiers de la Porte des Lilas a des allures de fêtes. Des deltaplanes chatoyants ornent les arbres ; de faux tournesols égaillent les barrières et un sapin de Noël a même trouvé sa place sous une poulie. Depuis la mi-octobre, vingt-cinq grévistes vivent ici, jour et nuit. Anciens ouvriers du chantier du tramway, ils occupent leur lieu de travail : une portion du trottoir sur les maréchaux.

Des conditions de grève extrêmement difficiles, qui ont été un peu adoucies par une solidarité rapidement mise en place : le syndicat Solidaires a donné des tentes ; la mairie du 19e a posé des toilettes ; la ville de Paris un Algeco avec un chauffage. Et tous les jours, les riverains se relaient pour apporter nourriture, bois pour se chauffer, vêtements ou tout simplement quelques billets.

Casque de moto sur la tête, Michel a fait une halte en moto pour donner 10 euros : « C’est malheureux d’avoir à donner de l’argent, lâche-t-il. C’est l’État qui devrait organiser ça, c’est comme pour les Restos du cœur. » Le quinquagénaire ne cache pas que ce don représente aussi « un acte politique ». « Sarkozy construit une France à deux vitesses : survie pour les uns, bling-bling pour les autres. » Son billet de 10 euros arrive à point pour remonter le moral des grévistes : ce matin, pour la première fois depuis le début du mouvement, la caisse de solidarité était vide. « Nous avions plus d’argent au début », soupire Moussa Camara, leur porte-parole, qui rappelle que cet argent leur sert chaque jour à acheter de quoi se nourrir. Plus la lutte est longue, plus le risque d’isolement s’accroît… L’aide morale est aussi décisive. « Tous les soirs, ils restent avec nous jusqu’à une ou deux heures du matin », ajoute Moussa.

La solidarité autour des travailleurs sans papiers s’organise aussi au niveau national, ou une grande collecte a été lancée par les onze organisations qui soutiennent le mouvement. Á ce jour, 30 000 euros ont déjà été collectés. « Les sondages et les dons le montrent, ce mouvement est bien soutenu par la population. La solidarité est massive autour des grévistes qui n’ont jamais été si nombreux : 6 000 ! » Cet argent devrait être intégralement reversé aux piquets de grève d’ici à la fin de l’année.

Marie Barbier


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Débat sur les transports publics

23 Décembre 2009, 15:31pm

Publié par Daniel JUNKER

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Bonne bouche C’est un délice !

23 Décembre 2009, 12:35pm

Publié par Daniel JUNKER


  bandeau truffes
    Quelques truffes noires
sous la cendre…

Lorsque l’on évoque un Noël en Dordogne, arrive tout de suite dans les yeux des convives cette « terre pavée de truffes et emparadisée de foie gras » que chantait, en voisin, l’écrivain bordelais André Lamandé, auteur notamment de la Vie gaillarde et sage de Montaigne ! Le bougre n’avait point tort… N’en déplaise à certaines régions trufficoles, on continue officiellement de désigner celle que ce grand gourmand de Rossini qualifiait si joliment de « Mozart des champignons », sous le terme de « truffe noire du Périgord » ! Et de décembre à mars, on propose gourmandement « le merveilleux tubercule », comme le nommait Curnonsky, de Périgueux, à Sarlat, Ribérac ou Brantôme, et de Sorges, instituée « capitale mondiale », à Saint-Alvère, premier marché français à avoir imposé le brossage et un contrôle minutieux.

Dussé-je fâcher les amateurs de brumale, à la saveur musquée, d’uncinatum, dite de Bourgogne ou d’aestivum, une blanche d’été, je ne cause que de la seule qui vaille à mes papilles, ma chère et tendre mélano, scientifiquement nommée Tuber mélanosporum. J’élimine résolument hymalayensis, une truffe « Canada Dry » venant de Chine ou du Pakistan et trompant trop souvent son petit monde… Et je laisse pour une autre occasion la superbe magnatum, ou blanche d’Alba, aux entêtants effluves ne supportant cependant pas la moindre flamme ! Avec dame mélano, la jouissance est à son comble… Chacune de nos rencontres échauffe tous mes sens ! Je craque quand paraît cette ferme donzelle, quand j’entrevois sa robe sombre ornée de veines pâles, quand je distingue le galbe de ses hanches, quand je perçois son envoûtant parfum où se mêlent étroitement à la troublante odeur du sous-bois, de giboyeuses notes, des senteurs minérales et de brèves fragrances de fruits secs torréfiés. À dire vrai, j’en pince pour la diablesse née dans les ronds de sorcières, près des chênes rabougris. « C’est notre plus belle fille », affirme-t-on dans la contrée, en ajoutant toutefois : « mais elle a mal tourné, s’étant fait aimer de tout le monde »…

Triste serait ici un réveillon sans truffe ! Peut-être une simple rondelle crue sur du bon pain légèrement grillé, avec fleur de sel et filet d’huile de noix… La baveuse et rustique omelette ou l’élégante brouillade ne sont pas mal non plus ! Reste que si l’occasion se présentait, je ne saurais trop vous recommander de tout lâcher pour découvrir l’ensorceleuse juste cuite sous la cendre. Un moment d’exception que j’ai eu la chance de revivre avec la famille Pelegris… Françoise avait emballé cette merveilleuse sauvageonne rendant, à en croire Brillat-Savarin, « les femmes plus tendres et plus aimables les hommes », dans un papier de cuisson blanc, puis dans un papier aluminium. Au préalable, un peu de sel, de poivre et une fine barde de lard. Sous la braise qui ne rougeoyait plus, les belles se mirent à chantonner, histoire de nous inviter à cette dégustation d’exception !

Jacques Teyssier vient de publier À table chez les Périgordins (photographies de Hervé Amiard) chez Glénat, 19 €.

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HORS-SÉRIE « 20 ANS APRES LA CHUTE DU MUR »

23 Décembre 2009, 12:21pm

Publié par Daniel JUNKER


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À commander, accompagné du règlement (chèque à l’ordre de l’Humanité), dès maintenant à :

l’Humanité, 164, rue Ambroise-Croizat,
93528 Saint-Denis Cedex. ou auprès des militants du PCF de Villepinte.

5 euros + 1 euro de frais de port.humnite.jpg

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Le travail de l’image, une série de Gérard Paris-Clavel

23 Décembre 2009, 07:03am

Publié par Daniel JUNKER

image.jpgEn cette fin d’année, l’Humanité invite le graphiste Gérard Paris-Clavel à exposer ses idées et à nous questionner à travers ses images.

Ce chantier, prolongé par une table ronde dans l’édition de l’Humanité des débats du 9 janvier, vise à reformuler notre imaginaire politique. Et là, c’est à nous tous de jouer. Amusons- nous, c’est grave !


Le travail de l’image (2/8). Contre le révisionnisme étatique actuel, il faut sans cesse rappeler les conditions historiques et sociales qui fondent une action, qui sont à l’origine d’une situation. L’Histoire, c’est du quotidien ; elle doit être inscrite dans la vie courante. L’utopie ne peut se reconstruire que sur la mémoire de toutes les luttes inachevées. Inachevées, car elles se prolongent dans le temps. Nous voulons les accompagner dans la durée. Les luttes se transforment, en bien, en mal, en succès ou en échec, mais elles ne s’arrêtent pas. Les luttes dont nous nous réclamons ne sont pas des événements séparés les uns des autres, des opérations marketing fermées sur elles-mêmes. L’Histoire et la vitalité ont partie liée.
Question de l’image : Quand la mémoire s’efface, que reste-t-il de l’avenir ?

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Le travail de l’image, une série de Gérard Paris-Clavel

22 Décembre 2009, 07:34am

Publié par Daniel JUNKER

Document PDF - 1.1 Mo
En cette fin d’année, l’Humanité invite le graphiste Gérard Paris-Clavel à exposer ses idées et à nous questionner à travers ses images.

Publiées sur une page entière dans nos éditions quotidiennes jusqu’au 31 décembre, ces huit interventions sont des incitations à voir, à penser et à jubiler ensemble. Elles peuvent être discutées sur le forum internet au bas de cette page, mais aussi affichées dans nos intimités et accompagnées dans l’espace public. Ce chantier, prolongé par une table ronde dans l’édition de l’Humanité des débats du 9 janvier, vise à reformuler notre imaginaire politique. Et là, c’est à nous tous de jouer. Amusons- nous, c’est grave !


Le travail de l’image (1/8). C’est la merde, on a compris. Le capitalisme nous ensevelit sous les signes de sa domination. Il désincarne, nous sépare des autres et de nous-mêmes. Il nous place dans une immédiateté sans passé ni futur, sans causes ni conséquences, coupés du monde et de l’histoire. Ses divertissements mercantiles et sa religion publicitaire visent à accumuler les profits, mais aussi à nous écraser dans le mur du fatalisme. Vendu aux marchands du bonheur conforme, l’espace public se restreint chaque jour un peu plus. Cette guerre nous a volé nos langues et nos sens : on parle des « exclus » à la place des « exploités », et les classes ont fini à la casse, serinent les experts télégéniques. Avec le concours de ses domestiques, le capitalisme s’acharne à coloniser nos rêves.

Intime et collectif

Nous sommes ici présents, toujours là, avec nos consciences meurtries par les injustices et nos corps traversés de désirs. Partout, des camarades continuent de se battre sans relâche. Dans les entreprises ou dans les cités, car la ville est aussi un lieu d’affrontement réel des mécanismes de domination. Grâce à eux, à leur générosité infaillible et à leur vitalité chaleureuse, nous sommes encerclés peut-être, mais pas vaincus. Nous voulons mener encore les grands combats pour l’émancipation. Nous affirmons notre volonté de maintenir, d’étendre l’existence et la qualité des services publics. Mais faute de prendre en compte la démission collective face à l’exigence des formes (si criante souvent qu’elle rend le moindre fast-food plus désirable que la Sécurité sociale), nous n’y arriverons pas. Le secteur privé nous promet du confort et des frites, quand le public nous réserve des grilles et des chaises bancales.

À travers les milliers de messages qu’il martèle tous les jours, le capitalisme est parvenu à fracasser notre sens critique : nous n’avons comme perspectives de consolation que celles offertes par la consommation individuelle. L’utopie progressiste ou, à plus forte raison, communiste s’est brisée provisoirement. Et avec elle, notre imaginaire a volé en morceaux. Nous sommes des résistants à tout, mais nous apparaissons le plus souvent partisans de rien.

Nous ne nous y résignons pas. « Rêve générale », a été proclamé dans la liesse du partage, au cœur des cortèges… Et jusque sur les corps, dans les logis et dans les bureaux, au plus près de chacun. Ce serait triste de s’arrêter là. « Je lutte des classes » permet de prolonger et d’amplifier heureusement cette dynamique. « Je » : l’intime, en tension avec « les classes » : le collectif. On n’échange pas que des coups dans les luttes ; on partage aussi des solidarités, de la tendresse entre nos singularités.

Utopistes debout !

Dans ce chantier, les images peuvent nous aider parce qu’elles constituent une forme ouverte du langage. Chacun a le droit de les investir et de les interpréter… L’expression de la politique, c’est déjà de la politique ; passage obligé des idées, elle peut les traduire, ou les trahir. Il ne suffit pas que des dirigeants aient compris pour que le peuple suive. Nous voulons partager du sens, susciter des questions, éveiller du désir. Qu’on arrête de nous sonder et qu’on nous écoute enfin !

Il est vital de repenser les formes de nos luttes, repolitiser nos cultures. Il est urgent de prendre le temps, d’articuler un projet dans la durée, avec sa part d’expérimentations, de critiques solidaires et même d’échecs. 1789, la Commune, le Front populaire, Mai 68, les grandes grèves de 1995… Les lampions de la révolution sont éteints, veut-on nous faire croire. Pourtant, les luttes d’hier ne sont pas terminées, et le dialogue historique permet d’instruire les luttes d’aujourd’hui. Il faut reconquérir la part d’utopie nécessaire aux désirs de la transformation sociale. Reprenons les rues et inventons un nouvel imaginaire politique !

Gérard Paris-Clavel

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Rassembler et agir pour la culture en Seine-Saint-Denis !

21 Décembre 2009, 19:26pm

Publié par Daniel JUNKER


21 décembre 2009

Depuis longtemps nous considérons que l’accès de tous et de chacun aux œuvres de l’esprit, à la culture, est un droit fondamental de chaque être humain, qui doit être garanti par la République et ses élus.

Ce droit est aujourd’hui menacé : la fin de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriales signifient la mise en pièces du tissu culturel. En mettant fin à la compétence générale des collectivités territoriales, le gouvernement Sarkozy entend réduire un peu plus le champ démocratique et sous couvert d’économie, supprimer le droit d’intervention des citoyens, de leurs élus, dans les champs de la culture, la santé, l’éducation, le sport, pour mieux les privatiser.

Sous prétexte de RGPP, d’ailleurs pointée par la cour des comptes et son président Philippe Seguin comme « dictée par des considérations budgétaires de court terme » il s’agit de faire passer l’idée que la dépense publique est nuisible à la nation. Or c’est tout le contraire ; le secteur culturel, par exemple, représente, avec moins de 1% du budget de l’Etat, plus d’emplois que le secteur automobile, sous traitants compris. Cette attaque de la commission européenne et du Chef de l’Etat sur la dépense publique et le service public qui font vivre la liberté, l’égalité, la fraternité, est un grave recul de civilisation. C’est inacceptable ! Alors que 360 milliards d’euro ont été trouvés pour les banques, tout ce qui constitue notre humanité coûterait trop cher ? Ils ont sauvé les banques, ils peuvent sauver la culture ! Nous appelons donc à participer, aux cotés des artistes, des directeurs d’équipements et des structures culturelles et plus largement avec tous les acteurs de ces secteurs, à toutes les actions et rassemblements qui peuvent mettre en échec cette politique de régression. Le Parti communiste, ses élus, prendront à tous les niveaux, les initiatives propres à protéger et développer la vie culturelle. C’est une question de démocratie et de justice. »

Hervé Bramy secrétaire fédéral, conseiller général de Seine Saint Denis groupe communiste, adjoint au maire de Blanc-Mesnil, délégué à la culture.


« Samedi 19 décembre plusieurs centaines d’acteurs culturels de la Seine Saint Denis se sont réunis à la MC 93 en réponse à l’invitation du Président du Conseil général.

Le rassemblement fait suite aux hypothèses de « coupes sombres » dans le budget départemental de la culture mentionnées par Claude Bartolone dans le journal « Le Parisien » face à la situation prévisible du budget général, très fragilisé par la suppression de la taxe professionnelle et à la réforme des collectivités territoriales.

Les communistes de Seine Saint Denis, leurs élus, présents à cette réunion, qui rencontre leur préoccupation sur le devenir du tissu culturel départemental se réjouissent de la tenue de cette initiative au coté de l’appel que j’ai lancé avec d’autres en 2006 « Agir ensemble pour la culture », signé par plus de 3000 personnes. Je ne doute pas que l’enjeu de la culture pour tous transcendenos différences. Ainsi, la présence nombreuse des acteurs culturels, la publication d’un texte combatif porté par plus de quarante structures indique la voie d’un rassemblement nécessaire et salutaire.

Les communistes sont favorables sont favorables au moratoire demandé pour le budget départemental de la culture en 2010.

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