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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Transports

5 Janvier 2010, 17:02pm

Publié par Daniel JUNKER

Communiqué groupe CACRPG

Gratuité des transports en Île-de-France : les jeunes en insertion ne seront pas oubliés
mardi 5 janvier 2010     515_transport_en_commun_VE_4881.jpg

Suite à une proposition du groupe CACRPG, le Conseil régional d’ÎIe-de-France a voté le 17 décembre 2009 la création d’une carte de transports pour les jeunes en insertion, dérivée de la carte Imagine’R, afin de permettre l’accès de ces dernier à la gratuité des transports en commun.

Les élus régionaux du groupe CACRPG ont eu à cœur, au cours de cette mandature, de faire mettre en place par la Région et le STIF des mesures innovantes de tarification sociale à l’intention des plus démunis.

Notre action, en lien avec les associations de chômeurs, de précaires et d’usagers, s’est ainsi traduite par la mise en œuvre de la réduction de 75% sur les cartes oranges pour les titulaires de la CMU, de l’AME, de l’ASS et de l’API dès 2006 (près de 10% de la population Francilienne), et de la gratuité pour les titulaires du RMI et ayant droits en 2007, puis ceux du RSA.

Nous demandions que les jeunes en insertion, qui sont parmi les plus précaires, ne soient pas oubliés ; qu’ils soient enfin, dans les politiques tarifaires de transports en commun, des jeunes à part entière.

C’est pourquoi, sur notre insistance, et dans la continuité de cette politique solidaire, une provision de 2 millions d’euros avait été votée au budget régional 2009, au titre de la mise en place d’une nouvelle mesure de tarification sociale en faveur des jeunes en insertion.

Ce vote n’avait malheureusement pas été suivi d’effets au cours de l’année, ce que nous ne pouvions accepter. Nous sommes, par conséquent, de nouveau intervenus pour y remédier en 2010.

Nous nous félicitons donc de la création, dans le budget régional 2010, d’une ligne particulière « jeunes en insertion » dotée de 3,5 millions d’euros, soit 51% du financement de cette nouvelle mesure.

Elle sera initiée dans le cadre du STIF, en partenariat et en concertation avec les autres collectivités qui en sont membres.

Nous serons quant à nous attentifs à sa mise en œuvre, et souhaitons que cet objectif de solidarité pour les plus précaires soit partagé par tous, pour continuer à étendre et concrétiser davantage le droit à la mobilité pour toutes et tous.

 

 

 


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Logement

5 Janvier 2010, 16:57pm

Publié par Daniel JUNKER

jjporcheron.jpgInterview de Jean-Jacques Porcheron

Etats généraux du logement : favoriser la mobilisation populaire

mardi 5 janvier 2010



 

"Les 5èmes Etats généraux du logement de l’habitat et de la ville" se tiendront le Samedi 6 février 2010 au Complexe Robespierre à IVRY SUR SEINE (94).

Interview de Jean-Jacques Porcheron, animateur du collectif Logement de l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains et Vice-président de la Communauté d’Agglomération de la plaine centrale du Val de Marne, à lire dans le prochain numéro de l’Elu d’aujourd’hui n° 354 de janvier 2010.

Pourquoi l’Anecr organise-t-elle le 6 février à Ivry-sur-Seine (94), sous l’égide du Cidefe, des États généraux du logement et de la ville ?

JJ Porcheron : Il y a urgence ! Le nombre de mal-logés ou de non-logés ne cesse, d’être en augmentation. Actuellement, près de cinq millions de personnes connaissent ces situations dans notre pays. Les années se suivent et se ressemblent : en matière de logement, l’État poursuitson désengagement.

Lire la suite de l’interview en cliquant sur le lien ci-dessous:

Interview de JJ Porcheron (la suite)
http://www.elunet.org/IMG/pdf/logement_porcheron.pdf

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Fiscalité - écologie

4 Janvier 2010, 14:32pm

Publié par Daniel JUNKER

Le PCF se félicite de l’annulation de la taxe Carbone copLe PCF propose une vraie réforme fiscale en créant un bonus-malus pour les entreprises sur des critères environnementaux et sociaux. Il faut augmenter les aides aux ménages et attribuer d’avantage d’argent public pour aider la recherche, l’industrie, le bâtiment… Alors que Nicolas Sarkozy en a fait la découverte à Copenhague, le PCF ne cesse de le répéter depuis très longtemps : il faut mettre en place une taxation sur les transactions financières. Enfin, en diminuant de 10% les dépenses militaires de l’Etat, il est possible de financer la protection de l’environnement.

Le Conseil constitutionnel a fait son travail. Nous attendons maintenant qu’il aille un peu plus loin sur les propositions telles que la loi de finances qui comporte des mesures particulièrement injustes, le bouclier fiscal, la taxation des indemnités journalières des accidentés du travail. Ces mesures sont très choquantes et il faut y mettre un terme.

Le PCF se félicite de l’annulation de la taxe Carbone par le Conseil Constitutionnel. Inefficace car beaucoup d’entreprises polluantes en était exonérées, cette taxe était également injuste car elle touchait d’avantage les plus petits salariés que les grandes fortunes.

En se précipitant, le Président de la République a fait une bêtise. L’effet d’annonce dans la préparation de Copenhague n’a pas marché ! Ce n’est pas au niveau des enjeux de ce débat et le PCF condamne cette manière de procéder ! Il faut maintenant prendre le temps d’un nouveau débat à l’Assemblée nationale.                 Paris, le 30 décembre 2009

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Albert Camus

4 Janvier 2010, 14:20pm

Publié par Daniel JUNKER

Il y a cinquante ans mourait Albert Camus
arton2758115-ae7a4.jpgL’auteur de « l’Homme révolté » avait quarante-sept ans. Prix Nobel de littérature, il était hanté par l’absence de Dieu et habité par la liberté humaine.

Quatre janvier 1960. Une Facel Vegas’écrase contre un arbre dans l’Yonne. C’est la voiture de Michel Gallimard, fils de l’éditeur. À son bord sa femme Janine, sa fille Anne et Albert Camus. Michel Gallimard mourra cinq jours plus tard. Camus est tué sur le coup. Il avait quarante-sept ans. On retrouvera dans l’épave son dernier manuscrit, inachevé, le Premier Homme. Il est dédié à sa mère avec ces mots : « À toi qui ne pourras jamais lire ce livre. » Catherine Camus n’a jamais appris à lire. Restée veuve en 1914 après la mort de son mari, modeste employé de la viticulture, mobilisé et blessé au front, elle devra travailler dur pour élever ses deux fils. Lucien, l’aîné, et Albert, né en 1913 à Mondovi, en Algérie. Lorsqu’il lui dédie ce livre, il est prix Nobel de littérature. Il l’a reçu en 1957 et l’a dédié, cette fois, à son instituteur, Louis Germain. C’est lui qui, ayant remarqué les aptitudes du gamin, lui obtiendra une bourse pour entrer au lycée d’Alger. Il y brillera davantage comme gardien de but dans l’équipe de foot que par des résultats exceptionnels, mais il se liera toutefois d’amitié avec son professeur de philosophie, Jean Grenier.

La philosophie. On disputera longtemps à Camus ce terrain. Car, très vite, il en fait beaucoup. Théâtre, adhésion au Parti communiste quitté deux ans plus tard, journalisme à Alger républicain avec une série de reportages sur la misère de la Kabylie. En quelques années, il écrit ses pièces – le Malentendu, les Justes, Caligula ; ses romans – l’Étranger, la Peste, la Chute ; ses essais – l’Envers et l’endroit, le Mythe de Sisyphe, l’Homme révolté. Pendant la guerre, il écrit dans Combat, l’un des journaux de la Résistance, et devient dès l’après-guerre son éditorialiste. C’est à ce titre que, le 8 août 1945, au surlendemain d’Hiroshima, il est le seul, oui le seul, à adresser au monde cette mise en garde : « La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. »

« … je choisis ma mère »

Certains pensent qu’il en fait trop. D’autres pas assez, quand le conflit en Algérie devient une guerre et que, déchiré, il lancera un jour cette phrase qui semble aller contre son oeuvre : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. » On a sans doute mal compris, longtemps, l’indifférence de Mersault, le personnage de l’étranger, à l’égard de sa mère : « Aujourd’hui, maman est morte… » Car Camus ne fut jamais l’homme des certitudes ou de la raison totalisante, comme dirait à peu près Sartre. Hanté par la mort et l’absence de Dieu, sa révolte n’est pas contre la condition humaine, mais contre ce qui asservit l’homme.

« Nous portons tous en nous nos bagnes et nos ravages. Mais notre tâche n’est pas de les déchaîner à travers le monde. Elle est de les combattre en nousmêmes et dans les autres. » (L’Homme révolté).

MAURICE ULRICH

- Sur le site de l’INA.fr retrouvez le portrait en image de l’écrivain, 16 videos disponibles.

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Rassemblement national contre la réforme territoriale : le 19 janvier 2010

4 Janvier 2010, 14:10pm

Publié par Daniel JUNKER

APPEL DE L’ANECR

Exigeons encore plus fort le retrait du projet de démolition des collectivités locales

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Halte au massacre

Au delà des élu-e-s et des personnels territoriaux, des citoyens de diverses sensibilités expriment leur indignation face à l’entreprise de destruction de la démocratie locale et des politiques publiques qu’elle engendre.

C’est bien cela qui est visé avec la suppression de la taxe professionnelle et l’étranglement des moyens financiers, la fusion inavouée des régions et départements, le regroupement accéléré des communes qui n’auront plus d’autre choix.

C’est bien cela qui est visé avec la privatisation de pans entiers des missions et des services publics, la casse du statut de la fonction publique et la disparition à la clé de centaines de milliers d’emplois publics.

C’est bien cela qui est visé avec une re-concentration des pouvoirs pour les mettre hors de portée de l’intervention citoyenne, les placer sous contrôle d’un Etat chargé des décisions stratégiques, ouvrant aux grands groupes et leurs actionnaires le pactole que représente l’action quotidienne, moderne et efficace des collectivités et leurs investissements.

La mobilisation doit s’amplifier : rien n’est joué !

Du local au national, il faut nous faire entendre toujours plus nombreux pour mettre en échec cette attaque historique contre tout l’édifice public et le système social qui le caractérise.

Dans chaque commune, préparons le plus ouvertement possible des initiatives en se tournant vers les citoyens, les agents territoriaux et leurs organisations syndicales, les partenaires associatifs et bien entendu tous les élus et leurs associations qui souhaitent agir et ne pas s’en laisser compter.

Le 19 janvier, jour où s’entamera le débat au Sénat, retrouvons nous, forts des initiatives engagées dans nos localités pour amplifier la riposte et lui donner la dimension nationale indispensable.

Affirmons qu’une autre réforme des collectivités est possible, attestant de l’attachement profond du peuple de France à ses communes, ses départements et ses régions, à leur libre administration, leurs coopérations volontaires et aux services publics qu’elles développent pour conforter l’égalité républicaine et la solidarité nationale.

Rappelons que le mépris, ça suffit : au peuple le dernier mot !

 

 : de partout, dans le pays, s’exprime de plus en plus clairement la volonté d’obtenir le retrait des projets de réformes des collectivités locales et de la taxe professionnelle.

lundi 4 janvier 2010

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Alain Badiou : de quoi Sarkozy est-il le nom ?

3 Janvier 2010, 19:44pm

Publié par Daniel JUNKER




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A l’invitation des Amis de l’Humanité, Alain Badiou a donné une conférence-débat dont nous proposons un premier extrait. Les propos du philosophe nous ramènent à l’actualité brulante.
Alain Badiou est l’auteur "De quoi Sarkozy est-il le nom ?", Circonstances, 4, Nouvelles Éditions Lignes, 2007.





Badiou : de quoi Sarkozy est-il le nom ?

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Combat, an III

3 Janvier 2010, 19:05pm

Publié par Daniel JUNKER

   repu

« Rupture d’égalité devant les charges publiques. » Par ces quelques mots de motivation sans équivoque, le Conseil constitutionnel, en retoquant sévèrement le projet de loi sur la « taxe carbone », a caractérisé la nature profonde du sarkozysme  : une « rupture d’égalité ». Mais ce n’est pas tout. Au passage, le Conseil inflige l’un des plus retentissants échecs personnels du président en exercice. Ne boudons pas notre contentement. Le choc ressenti à l’Élysée, à deux jours seulement de l’entrée en vigueur du dispositif législatif présenté comme la « mesure phare du projet 
de budget 2010 », et à trois mois d’une échéance électorale, sonne comme le glas d’un plan de com surjoué dont la principale victime restera l’environnement…

Il était en effet injustifiable que 93 % 
des émissions d’origine industrielle soient dispensées par cette nouvelle taxe et que, au final, cette « contribution carbone » soit devenue un impôt supplémentaire sur les carburants. Les pauvres 
de nouveau taxés  ; les puissants pollueurs épargnés. Même pour les sages, peu exempts de reproches 
ces dernières années, trop c’était trop. Qu’attendent-ils, d’ailleurs, pour interdire le bouclier fiscal ou la taxation des indemnités journalières des accidentés du travail  ? Reste toutefois la vraie question  : après 
le fiasco du sommet 
de Copenhague, 
dont Sarkozy porte la coresponsabilité, la France est-elle capable d’enfanter une fiscalité qui respecte l’égalité des contribuables tout en étant cohérente avec des objectifs de développements sociaux respectueux de l’environnement  ? Avec les logiques actuelles de taxation des ménages et d’exonération des grands groupes capitalistes, poser la question, c’est déjà y répondre… Le Conseil constitutionnel n’avait pas d’autre solution que de censurer cette taxe carbone injuste  : 
la loi ne peut créer des inégalités flagrantes entre 
les citoyens  ! En ce domaine, 2010 promet de nombreux rendez-vous importants. Du dossier des retraites à la « réforme » des territoires, en passant par celle des lycées ou de la carte judiciaire, etc., l’année promet quelques batailles sérieuses. Nous éloigneront-elles pour autant 
du pseudo-débat sur l’identité nationale, qui ne sert 
qu’à détourner l’opinion de la question sociale  ? Face 
au gouvernement le plus réactionnaire depuis Pétain, rien n’est moins sûr. Car pour Sarkozy, un lien idéologique existe entre la revendication identitaire et l’atomisation sociale en cours, entre l’exaltation d’une France définitivement chrétienne et un élitisme entrepreneurial. Dans les deux cas, c’est l’exacerbation d’une pensée profondément ultradroitière qui opère. Une sélection 
par le sang et l’argent…

Choc de classes, choc des civilisations, choc des mémoires : le néonationalisme à l’œuvre (française) conduit à la stigmatisation, à la division 
des uns contre les autres, à la haine, autrement dit 
à une griffure insupportable à notre pacte républicain. 
Or, que souhaiter de mieux sinon un retour ardent 
et impérieux aux obligations sociales et républicaines  ? L’an III du sarkozysme débute par un revers. 
Certes. Mais notre résistance et nos combats doivent s’intensifier. Tel est notre principal vœu pour 2010  !

Editorial par Jean-Emmanuel Ducoin
Notre dossier Taxe carbone

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Le travail de l’image 5;6;7;8

3 Janvier 2010, 18:17pm

Publié par Daniel JUNKER

Document PDF - 1.1 MoLe travail de l’image (5/8). Elle n’est pas périmée, archaïque, caduque, antédiluvienne ou obsolète. Les manœuvres sont en cours, le moteur de l’Histoire rugit encore. Deuxième fortune mondiale selon le classement annuel de Forbes, le multimilliardaire spéculateur américain Warren Buffett nous le dit très platement : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner. » Et pendant ce temps, de notre côté, on chuchote et on pétoche : alors que le capitalisme se camoufle en néo-libéralisme pour mieux masquer, derrière la pseudo-liberté qu’il affiche, le conflit social, toutes les tactiques d’évitement mènent à notre perte. Il faut reformuler la lutte des classes.
Question de l’image : Plaisir d’offrir ou joie de recevoir ?

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Le travail de l’image (6/8). « Tout concourt, dans les enquêtes dites « d’opinion », à faire produire des réponses à des questions qui sont assimilées à tort à des opinions, décrit Patrick Champagne. C’est dire aussi que ce que les instituts de sondage appellent « opinion publique » est en grande partie le produit de leur méthode d’enquête : c’est, le plus souvent, un artefact résultant de l’addition mécanique de réponses qui se présentent comme formellement identiques, masquant par là non seulement l’irréalisme d’une partie plus ou moins grande de réponses recueillies (il faudrait plutôt dire extorquées), mais aussi le fait que, dans le monde social, toutes les opinions ne se valent pas, le poids d’une opinion étant dans la réalité fonction du poids proprement social de celui qui l’émet. » Le parti à prendre n’est pas celui de l’opinion, mais celui de la question : interroger, ce n’est pas écouter. Celle qui induit des paroles multiples et conflictuelles, qui produit une dynamique collective. Pas la peine de tabler sur le « débat » - une manière pour le capitalisme de faire taire la différence, en vérité – ni sur la solution toute prête qui règlerait le problème. Nous n’en sommes pas – plus - là. Et la recherche d’un public ne pourra jamais remplacer le partage des questions avec la population. Aux « photographies de l’opinion » que prétend faire l’industrie sondagistique, opposons nos images en mouvement, l’échange de nos idées et de nos rêves. Requestionnons les sujets !
Question de l’image : Dans quel sens est partie la critique ?



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Document PDF - 1.6 Mo 
Le travail de l’image (7/8). Au feu, chaud-chaud-chaud ! On n’éteindra pas l’incendie en se crachant dessus les uns les autres, on ne pansera pas les blessures avec des sparadraps caritatifs. Les écoles politiques ont disparu ; celles de la citoyenneté n’ont jamais vu le jour dans les villes, les Restos du Cœur ne désemplissent pas et la culture du cœur pointe sa démagogie. Le joker de la jeunesse pauvre turbulente ne doit pas escamoter nos faiblesses sur ce terrain - sinon, nous nous affaiblirons davantage. Il faut repolitiser nos actions : comme le dit Franck Lepage, aider les dominés, c’est bien, nuire aux dominants, c’est beaucoup plus réjouissant.
Question de l’image : Vandalisme, révolte ou révolution ?



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Document PDF - 1.2 Mo 
Le travail de l’image (8/8). L’art est un travail. Il se situe comme tout travail dans un rapport social de production. On a fait croire aux artistes qu’ils étaient au-dessus de tout ça, dans l’éther de la création. Et voilà qu’aujourd’hui, dans les écoles d’arts dépolitisées, on apprend aux artistes à se vendre plutôt qu’à se réaliser. Le travail de l’art et l’art de vivre doivent se rencontrer. Pour y arriver, il faut repenser les modes de diffusion. Beaucoup d’auteurs se laissent dépouiller de l’acte et de la nature politique de la diffusion : ils pensent que leur production se suffit à elle-même, peu importe où elle atterrit. Cela conforte l’image de l’artiste élitiste, au dessus du débat d’idées ou du conflit social, en dehors du champ politique. Celui-là se repaît du bonheur conforme et de notre oppression. Le simple exercice de leur virtuosité masque l’expression et la valeur du sens. « Cette soi-disant pureté, cette soi-disant autonomie du geste artistique, est la forme propre de l’aliénation de l’art, affirme Jean-Christophe Bailly. L’art, même le plus abstrait, part toujours d’un contact avec le réel, d’un effleurement, d’un toucher du réel. » Ni art politique, ni propagande : face aux ôteurs dont les formes vides ne décorent que leurs égos ou leurs comptes en banque, encourageons les pratiques critiques et politiques de l’art.
Question de l’image : L’art, c’est la bourse ou la vie ?



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25 décembre, les pères noël manifestent

25 Décembre 2009, 09:15am

Publié par Daniel JUNKER

 Halte au travail précaire!
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Histoire PIE XII

25 Décembre 2009, 07:51am

Publié par Daniel JUNKER

ROME décembre 2009 016
Antoine Casanova« La décision du Vatican
présente de graves risques »
Benoît XVI 
a proclamé, samedi 19 décembre, les « vertus héroïques » de Pie XII, activant ainsi le processus de béatification d’un pape connu pour son silence face à la barbarie nazie. Entretien avec Antoine Casanova, historien 
et directeur de la revue la Pensée.

Quelle est la portée de la décision du pape Benoît XVI d’élever Pie XII au rang de « vénérable »  ?

Antoine Casanova. On pourrait être tenté de ne voir là qu’une décision purement interne à la hiérarchie catholique. Or, il s’agit d’une décision lourde de sens, pas seulement pour les croyants et les catholiques en particulier, mais pour tous les êtres humains. Ne perdons pas de vue que le rang de « vénérable » est l’une des dernières étapes, dans l’ordre des reconnaissances symboliques du Vatican, la béatification, qui ouvre elle-même sur une éventuelle canonisation. Cela signifie que Pie XII, connu pour son silence assourdissant face aux régimes nazi et mussolinien, peut être élevé au rang de saint. Or la notion de sainteté renvoie à la perfection morale, une idée humaniste, qui n’appartient pas aux religions. La décision du Vatican est donc un scandale, qui ne peut et ne doit laisser personne indifférent. Benoît XVI agit en connaissance de cause. La preuve, c’est qu’il a ouvert, le même jour, la voie à une béatification de Jean-Paul II, très populaire dans la mémoire de nombreux catholiques, comme pour mieux faire accepter sa décision concernant Pie XII.

Le Vatican prétend que Pie XII aurait en fait contribué à sauver de nombreux juifs. Peut-on établir clairement la responsabilité de ce pape  ?

Antoine Casanova. Le préfet Papon aussi se targuait d’avoir contribué à sauver des juifs, pour minimiser sa collaboration avec les nazis. Nous sommes là face à un discours de même nature. C’est comme s’il nous était demandé de fermer les yeux sur une collaboration sous prétexte que celui qui collabore n’aurait pas livré tout le monde aux bourreaux. On cherche à justifier l’intolérable. Avant de devenir Pie XII en 1939, Eugenio Pacelli était déjà un personnage extrêmement important de la diplomatie de Pie XI, qui l’avait nommé secrétaire d’État. Or quelle était l’attitude de cette diplomatie face au régime nazi  ? Une attitude de convergence. En Allemagne, le parti catholique du centre, le Zentrum, a apporté son soutien à l’arrivée d’Hitler au pouvoir par les moyens légaux. Dès 1933, Eugenio Pacelli signait lui-même, pour le Vatican, un concordat avec Hitler. Parmi les encycliques de Pie XI, on en trouve une qui condamne le communisme comme « intrinsèquement pervers ». S’agissant du nazisme, c’est une tout autre affaire. L’encyclique Mit Brennender Sorge de 1937 fait état de divergences sur des points très précis, en particulier la question de la jeunesse et la conception qu’ont les nazis du judaïsme. Mais il n’y a aucune condamnation du nazisme en tant que système politique. Idem par rapport au fascisme en Italie. Le silence de Pie XII face à la Shoah, alors même que fin 1943 les juifs de Rome sont déportés sous son nez, est celui d’un individu, mais aussi d’un chef d’État qui a choisi délibérément d’assurer la continuité d’un pouvoir déjà largement compromis. À tout point de vue, politiquement, moralement et historiquement, la responsabilité de Pie XII est indiscutable.

Le Vatican avance qu’il dispose de documents d’archives favorables à Pie XII, mais refuse encore de les produire. Comment qualifier le rapport du Vatican à la notion de vérité historique  ?

Antoine Casanova. Quels que soient la nature et le contenu de ces documents, le Vatican devrait les rendre publics. Il existe aujourd’hui des commissions d’enquête composées d’historiens de différentes sensibilités philosophiques et religieuses, reconnus par leurs qualifications, et donc capables de fournir aux opinions publiques les outils nécessaires pour se forger une opinion. Que le Vatican persiste à conserver secrète toute une partie de ses archives témoigne de son peu de confiance dans le travail des historiens.

Le Vatican s’est-il déjà comporté autrement  ?

Antoine Casanova. En 1999, Jean-Paul II avait créé une commission internationale sur le cas de Pie XII, avec des historiens juifs et catholiques. En 2001, cette commission a capoté, à cause justement du refus du Vatican d’ouvrir toutes les archives. Mais c’était déjà un premier pas. En revanche, et plus largement, on observe depuis près d’un an ce qui ressemble à une fuite en avant réactionnaire. Je pense notamment à la mise en route d’un processus de « conciliation » avec les évêques intégristes, qui n’ont jamais fait mystère de leurs idées d’extrême droite. C’est le cas, par exemple, de Williamson, qui n’a de cesse depuis vingt ans de manifester son révisionnisme. Que le bureau des congrégations vaticanes et le pape soient entrés en négociation avec ces évêques qui nient l’existence des camps de concentration nazis est profondément inadmissible. Les dérives actuelles du Vatican sont nombreuses et multiples. On peut évoquer aussi la vague de béatifications, en 2007, de martyrs de la guerre civile espagnole. Parmi ceux-ci, pas un seul des catholiques massacrés par les franquistes. Et pourtant, il y en a eu  ! Je pense notamment aux 14 prêtres du Pays basque, dont la mémoire n’a été honorée que très récemment, dans une Note des évêques du Pays basque espagnol, le 11 juillet dernier, à la suite de la mobilisation des familles de ces prêtres et de beaucoup de catholiques de la région. Il aura fallu tout ce temps, toutes ces années, pour qu’enfin les évêques espagnols fassent un communiqué, reconnaissant que leur silence était scandaleux. Il a fallu attendre l’été 2009 pour que le Vatican daigne intervenir sur cette affaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est donc qu’il y a deux poids et deux mesures. Heureusement, des protestations se font entendre au sein même de l’Église. Le rapport du Vatican aux évêques intégristes a suscité une immense vague de colère, de janvier à avril dernier, dans de larges secteurs de l’Église, en France, aux États-Unis, mais aussi en Allemagne, où l’épiscopat s’est manifesté avec force, à tel point que même Angela Merkel a dû marquer ses distances avec le Vatican. Par conséquent, pour revenir à la question du processus de béatification de Pie XII, on voit que rien n’est joué. Benoît XVI peut encore reculer. Les contradictions sociales, culturelles et théologiques sont fortes et évolutives au sein de l’Église.

entretien réalisé par Laurent Etre

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