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logement

Plus de 8 millions de Français touchés par la crise du logement

1 Février 2012, 19:47pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : Logement, Banques, expulsions, cgt, jean-luc mélenchon, christophe robert,

 

 

Le mal logement s'est "profondément enraciné" en France, dénonce la Fondation Abbé Pierre dans son 17e rapport annuel, publié aujourd'hui, et demande aux candidats à la présidentielle un "véritable changement d'orientation des politiques".

 

"Le logement est devenu une vraie machine à exclure et à produire des inégalités", résume Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation. Dans son rapport annuel sur le mal-logement, la fondation pointe des difficultés pour plus de 700.000 personnes dépourvues de logement personnel (dont 133.000 sans domicile fixe selon l'Insee): "3,6 millions de personnes (sont) non ou très mal logées, et plus de 5 millions de personnes supplémentaires (sont) en situation de réelle fragilité de logement à court ou moyen terme." La crise a joué un rôle d'accélérateur, avec "la fragilisation des ressources des ménages" doublée de "l'augmentation considérable du coût du logement".

Trouver un logement, en changer ou le garder devient "source de préoccupation majeure" pour les plus démunis, mais également pour les revenus modestes (salariés pauvres, familles monoparentales, etc). Pour Christophe Robert, "les frontières de l'inacceptable sont dépassées", certains trouvant refuge dans des cabanes, des bidonvilles, des caves, des campings, les autres acceptant des logements plus petits, plus loin, plus détériorés.

Selon une étude menée à partir d'une enquête Insee (2006), le logement accentue ainsi la précarité pour plus de 4,2 millions de ménages qui vivraient avec moins de 500 euros mensuels, une fois le logement payé. Les ménages s'adaptent au prix de "renoncements importants" et en recourant à des mécanismes de solidarité qui "ne tiendront qu'un temps", souligne Christophe Robert.

La Fondation jette un regard critique sur les politiques du logement depuis 20 ans: "La ligne générale des politiques a été de soutenir de façon inconsidérée les marchés immobiliers", explique Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation, selon qui "il manque entre 700.000 et 800.000 logements en France". Le "contrat social" en quatre axes proposé aux candidats imposerait de produire environ 500.000 logements par an, dont au moins 150.000 logements sociaux. Autre impératif: "Réguler les prix et maîtriser le coût du logement", en revalorisant les aides, en empêchant les hausses à la relocation et en offrant des recours au locataire si son loyer est plus élevé que ceux du marché.

La Fondation demande en outre une "politique de prévention des expulsions" et souhaute que soient imposés aux communes 25% de logements sociaux (20% actuellement).

Début janvier, un coup d'éclat d'Eric Cantona, qui s'est lancé dans la course aux 500 signatures pour la présidentielle, avait pour but de placer le sujet au cœur du débat électoral. Le pari semble bien engagé, puisque quatre candidats ont annoncé leur présence : François Bayrou, François Hollande, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon: "Construire 200 000 logements par an". Il a de même appelé à la construction de 200.000 logements par an, soit un million sur un quinquennat "pour qu'il n'y ait pas la rareté qui fasse monter les prix", citant la Fondation Abbé-Pierre. Enfin, il veut "empêcher les expulsions des personnes en difficulté" et "enfin faire cesser le scandale des logements vides par la réquisition". "Le capitalisme a organisé la rareté", a-t-il dit, dénonçant "les banques, le capitalisme, la cupidité".

 

  • À lire :

Paroles de candidats à la présidentielle sur le logement
Les propositions de la CGT pour le logement par Agnès Naton, secrétaire confédérale

Un bel élan pour le logement au Théâtre du Rond-Point

  • À consulter :

Notre dossier sur le logement

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Document L'Humanité: A qui profite le logement cher?

21 Décembre 2011, 19:34pm

Publié par PCF Villepinte

La plus grosse part du gâteau pour les entreprises

Société - le 21 Décembre 2011

 

Mots clés : Logement, profits, droit, logements,

 

 

En trente ans, bailleurs et professionnelsde l'immobilier ont réalisé 450 milliards d'euros de surprofits grâce à la spéculation immobilière, d'après une étude de la Plate-Forme logements des mouvements sociaux, révélée en exclusivité par l'Humanité dans son édition de ce mardi 21 décembre 2011. Humanite.fr reproduit ici intégralement l'étude. Retrouvez toutes nos analyses sur le sujet dans l'édition du 21 décembre.

 

L’envolée des loyers et des prix immobiliers a rendu l’accès au logement de plus en plus difficile, avec des coûts fixes qui grèvent fortement le pouvoir d’achat des locataires. L’autre face de cette réalité, c’est que le logement cher engendre des profits croissants, notamment du côté des bailleurs. Quelle est l’importance de ces profits ? Comment ont-ils évolué ? Qui en bénéficie ? Peut-on évaluer les « surprofits » engendrés par la spéculation immobilière ? L’information disponible pour répondre à ces questions reste très limitée ; elle est même parfois inexistante, par exemple lorsqu’on s’intéresse aux bénéfices tirés de la location de locaux à usage industriel ou commercial. Si les enquêtes Logement fournissent régulièrement des informations relativement détaillées sur les charges qui pèsent sur les locataires, les bénéfices du logement cher constituent un des trous noirs de la statistique (voir encadré sources et méthode). L’objectif de cette note est d’essayer de combler cette lacune en apportant quelques repères dans le débat public.

La place des profits immobiliers dans l’économie

En 2009, la masse des profits liés aux activités immobilières s’est élevée à près de 200 milliards d’euros, soit plus de 10% de l’ensemble des revenus recensés par les comptables nationaux.  Une large partie de ces revenus – environ les deux tiers – ne sont pas perçus sous forme monétaire. Ils correspondent aux « loyers imputés » qui mesurent le bénéfice en nature que les propriétaires tirent de l’occupation de leur logement. A côté de ces revenus en nature, les profits monétaires engendrés par les activités immobilières recouvrent deux grandes activités:

  1. la location (par des ménages ou des entreprises) de logements ou de locaux à usage professionnel
  2. les activités d’intermédiation sur le marché immobilier (marchands de biens, agences immobilières) et la gestion de biens immobiliers (administrateurs de biens).

On ne dispose pas de données permettant de faire un partage précis entre les activités de location et les autres activités de gestion ou d’intermédiation. Néanmoins, on peut estimer que l’essentiel des profits monétaires (plus de 95%) provient des activités de location proprement dites.

La masse de ces profits immobiliers a augmenté très rapidement depuis 30 ans, passant de 5,9% du PIB en 1978 à 10,4% en 2009 (tableau 1). Dans cet ensemble, les profits monétaires ont progressé un peu plus vite et représentaient 33,0 % du total en 2009 contre 29,1% en 1978.


Les loyers imputés contribuent au niveau de vie individuel des ménages propriétaires, de la même façon que, sur un plan plus collectif, les dépenses publiques d’éducation ou de santé contribuent au niveau de vie des ménages dans leur ensemble. Il est donc légitime de les inclure pour évaluer le niveau de vie des ménages, notamment pour établir des comparaisons pertinentes entre ménages locataires et ménages propriétaires. Leur évaluation donne une mesure de la sécurité apportée par la propriété de son logement. Dans l’analyse des coûts et bénéfices du logement cher, ces loyers imputés sont cependant d’une nature particulière dans la mesure où ils ne font pas l’objet d’une transaction et ne sont pas directement « saisissables » (cela n’a pas empêché cependant le législateur de taxer ces loyers imputés jusqu’en 1962. Dans quelques pays, les règles fiscales incluent toujours dans l’assiette de l’impôt sur le revenu ces loyers imputés).

C’est pourquoi, on se limitera dans la suite de cette Note aux seuls profits monétaires tirés des activités immobilières, lesquels représentaient en 2009 environ 65 milliards d’euros.

La majeure partie de ces profits monétaires (64,2% en 2009) se dirige vers les entreprises et, essentiellement vers des sociétés, la part des entreprises individuelles étant marginale (graphique 1). Depuis une trentaine d’années, la part des profits immobiliers engrangés par les entreprises a augmenté, celle revenant aux ménages ayant, en corollaire, diminué (de 42% en 1978 à 36% en 2009). 

L’envolée des profits immobiliers

Depuis une trentaine d’années, le total des profits liés aux activités immobilières (entreprises plus ménages) a été multiplié par 3,5 en monnaie constante (hors inflation, on a retenu comme déflateur l’indice de prix du PIB), cette croissance ayant été plus rapide pour les profits reçus par les entreprises (multiplication par 4 environ), que pour ceux reçus par les ménages, dont le pouvoir d’achat a « seulement » triplé (graphique 2).

Source : INSEE, comptes nationaux

Comme on l’a vu, cette croissance a été bien plus rapide que celle du PIB qui mesure la masse totale des revenus. Mais elle a été aussi plus rapide que celle du total des profits (toutes activités confondues), dont la masse a été multipliée par 2,5 environ sur la même période (graphique 3).

Par rapport à l’évolution du PIB, l’écart s’est creusé tout au long de la période, mais il s’est surtout approfondi à partir des années 2000. Sur les dix dernières années, entre 1999 et 2009, le PIB a progressé en monnaie constante de 14%, la masse totale des profits de 17%, tandis que les profits immobiliers ont augmenté de 60%. Au sein de ces profits immobiliers, ceux qui ont été engrangés par les entreprises ont progressé encore bien plus vite, de près de 90% en valeur réelle.

Cette envolée des revenus liés aux activités immobilières n’est pas le résultat d’un développement particulièrement rapide du volume des activités immobilières au cours de la période. La part de la valeur ajoutée de cette branche dans la valeur ajoutée totale (en volume) est restée à peu près stable depuis trente ans (tableau 2). Ce qui signifie que la croissance des profits dans cette branche traduit principalement la très forte progression de la rentabilité de ce secteur, progression dont le principal facteur a été l’envolée des loyers et des prix de l’immobilier.

Tableau 2 - Part des activités immobilières dans la valeur ajoutée totale en volume (en %)

1978

1990

2000

2009

13,4

13,1

12,8

13,0

Source : INSEE, comptes nationaux

 

Une estimation des surprofits immobiliers

Le logement cher a donc permis aux bailleurs et aux intermédiaires d’accroître de façon substantielle leurs profits, bien au-delà de ce que l’on a pu observer en moyenne dans les autres activités. On peut prendre la mesure de ces « surprofits » en comparant les profits effectivement engrangés en 2009 à ceux qui auraient été réalisés si ces revenus avaient simplement suivi la même évolution que la moyenne des autres revenus depuis 1978 (tableau 3). Pour l’année 2009, on peut ainsi estimer que ces surprofits représentent entre 33 et 34 milliards d’euros, dont la majeure partie - environ 70% - se dirige vers les entreprises.

 

 

Tableau 3 – Une estimation des surprofits liés aux activités immobilières

En milliards d’euros 2009

Le cumul de ces surprofits annuels sur les trente dernières années représente des sommes considérables : plus de 450 milliards d’euros (tableau 4). La progression de ces surprofits s’est clairement accélérée au cours des trente dernières années, que ce soit en valeur absolue ou en % du PIB. Les surprofits monétaires liés aux activités immobilières ont représenté 1,4% du PIB des années 2000 à 2009 contre 0,5% sur la période 1980-1989. Sur l’ensemble des trente dernières années, la ponction a été en moyenne de 1% du PIB. C’est la rançon perçue par les propriétaires et les intermédiaires de l’immobilier au cours de cette période et c’est aussi, en quelque sorte, le coût de la spéculation immobilière et de la libéralisation des loyers supporté par les ménages.

 

Tableau 4 – Masse des surprofits cumulés par décennie

 

1980-1989

1990-1999

2000-2009

1980-2009

En milliards d'euros 2009

Entreprises

50,8

68,8

179,2

298,8

Ménages

12,9

53,1

86,2

152,3

Total

63,7

121,9

265,5

451,1

En % du PIB de la période

Entreprises

0,4

0,5

1,0

0,7

Ménages

0,1

0,4

0,5

0,3

Total

0,5

0,8

1,4

1,0

 

Encadré sources et méthode

Les données mobilisées dans cette Note proviennent des comptes nationaux. Les comptes de branche identifient les « Activités immobilières », lesquelles ne prennent plus en compte, dans la nouvelle Base, l’activité de promotion immobilière, désormais incluse dans la branche Construction. Ces comptes de branche fournissent la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation (EBE) ainsi que le revenu mixte des entrepreneurs individuels de la branche depuis 1978. Les comptes des ménages fournissent par ailleurs l’EBE des « ménages purs » (hors entrepreneurs individuels). Cet EBE constitue une part importante de l’EBE de la branche « Activités immobilières » et représente le bénéfice tiré par les ménages propriétaires soit de l’occupation de leurs logements (EBE lié aux loyers imputés), soit de leur activité de bailleur (EBE lié aux loyers réels). Les données de la comptabilité nationale ne donnent pas le détail entre ces deux agrégats. On a fait l’hypothèse que les profits en nature liés aux loyers imputés représentaient 85% de cet EBE tout au long de cette période. Cette hypothèse est cohérente avec les informations que donnent les comptes du logement (sur la période 1984-2009) concernant la production de services de logement de la part des propriétaires et des bailleurs personnes physiques. Cette clé de partage permet de calculer le montant des profits monétaires que les ménages retirent de la location de leurs logements. Le déflateur utilisé pour calculer les montants en euros 2009 est l’indice de prix du PIB. L’utilisation de l’indice des prix à la consommation donne des résultats très voisins.

 

  • A lire:

Travail et logement, le grand écart s'accentue

A Paris, quand les propriétaires abusent, les locataires trinquent

Des mesures pour réguler les loyers

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Logement

19 Novembre 2011, 08:06am

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement a définitivement renoncé à œuvrer en faveur du droit au logement en France

Communiqué cosigné par Catherine PEYGE, Maire de Bobigny et José MOURY Président de l’Office Public d’Habitat de Bobigny au sujet du plan de rigueur et de ses effets sur le droit au logement.

 

"En réponse au diktat des marchés financiers, le Premier ministre a présenté un nouveau plan de rigueur, qui comme les précédents va contribuer à affaiblir les populations les plus fragiles, le service public dans son ensemble, et plus particulièrement le service public du logement. En effet, la hausse du taux de TVA de 5,5% à 7% aura des conséquences concrètes et directes sur les capacités des organismes à construire, réhabiliter et gérer des logements sociaux. 

Dans une période marquée par la quasi-disparition des aides aux offices et après une ponction fiscale de 245 millions d’euros sur leurs trésoreries, cette nouvelle saignée confirme que ce gouvernement a définitivement renoncé à œuvrer en faveur du droit au logement en France.

Il met ainsi en place les conditions d’une disparition du logement social, seul outil permettant encore de loger des millions de français dignement et à mesure de leurs moyens.

C’en est trop. Élus, bailleurs sociaux, collectivités territoriales, locataires, amicales… Ensemble nous devons forcer le gouvernement à revenir sur une décision catastrophique pour les locataires, qui, si elle était adoptée, aurait pour effet d’augmenter leur loyer, alors que nombre d’entre eux sont victimes d’une précarité préoccupante.

 

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« Le gouvernement veut tuer la Confédération Nationale du Logement (CNL) » (Catherine Peyge)

28 Octobre 2011, 20:59pm

Publié par PCF Villepinte

 

« Le gouvernement veut tuer la Confédération Nationale du Logement (CNL) » (Catherine Peyge)

Frédéric Lefebvre, Secrétaire d'État au Commerce, Artisanat, PME, Tourisme et Consommation vient de retirer l’agrément « d’association de consommateurs » à la CNL, agrément qui lui était octroyé depuis 1980. Le retrait de l’agrément entraîne également la suppression de la subvention d’Etat de 270 000 euros qui lui était attribuée.

Cette mesure est lourde d’implication pour cette association et les dizaines de milliers de locataires et de demandeurs de logements qu’elle représente. La CNL ne pourra plus défendre en justice les locataires dont les droits sont bafoués.

Il ne fait aucun doute que cette décision est une mesure de rétorsion politique contre une des principales associations de défense des locataires.

A la tête de ce Secrétariat d'État, Hervé Novelli puis Frédéric Lefebvre ont inventé tous les prétextes pour tenter de justifier cette décision, prétendant par exemple que la CNL n’avait pas les 10.000 membres cotisants indispensables, alors qu’elle en a 70 000.

En réalité, après bien d’autres, cette mesure est une nouvelle illustration des attaques de ce gouvernement contre le logement social.

Après être, à plusieurs reprises, intervenue auprès du secrétariat d'État pour soutenir la CNL dans sa demande de renouvellement de son agrément, j’appelle aujourd'hui, au nom du PCF, à être de toutes les actions décidées par la CNL pour soutenir son combat.

 

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Le 3/09 à Paris : manifestation "Urgence un toit"

1 Septembre 2011, 06:49am

Publié par PCF Villepinte

 

 

logement.jpgEn peine période estivale, le Gouvernement a décidé de mettre en place une réduction de 30% du budget dédié à l'hébergement d'urgence, et ce en continuant de restreindre l'accès aux logements. Cette réduction conduit à la rue des milliers de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles.

Dans le même temps, l'Etat réduit de 10 à 25 % les budgets des Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Ce désengagement entraine la fermeture de CHRS et en prive d'autres des moyens d'accompagner les personnes hébergées vers la réinsertion.

Déjà aujourd'hui, près de 700 000 personnes sont sans domicile personnel dont plus de 100 000 personnes à la rue. Aux sans abris de longue date, s'ajoute un nombre croissant de travailleurs pauvres.

Or, la rue, c'est le bannissement social et une condamnation à une mort lente en moyenne à l'âge de 45 ans, comme le démontrent de multiples rapports.

Le Gouvernement, contrairement à ses obligations, refuse d'appliquer les lois sur l'accueil inconditionnel de toute personne sans abri et sur le relogement de toute famille reconnue prioritaire en vertu de la loi DALO. Il refuse d'appliquer les autres dispositions qui permettraient de répondre aux urgences, notamment la mobilisation des locaux et logements vacants dans le contexte actuel de grave crise du logement, de cherté des loyers, et de spéculation immobilière.

Depuis le début de l'été, des salariés de l'urgence sociale, révoltés par l'impossibilité d'assurer leur mission, se sont mis en grève à deux reprises. Les familles sans abri, expulsées, ou prioritaires DALOs, ont installé des campements à Paris et en région parisienne cet été.

Malgré la répression policière, l'indifférence, le cynisme et le double langage du Gouvernement, la détermination des laisséEs pour compte du droit au logement reste entière, et l'indignation des salariéEs de l'urgence sociale, du secteur social, de ceux et celles solidaires et des associations et organisations engagées, reste intacte.

La promesse du Chef de l'État de ne plus laisser une seule personne à la rue est restée lettre morte. Pire, l'État ignore délibérément les lois protégeant les plus vulnérables, piétine et démantèle le travail social et ses missions d'intérêt général.

Nous, organisations solidaires et signataires, mal-logés et sans abri laissés pour compte, simples citoyens exaspérés par la duplicité des discours gouvernementaux, appelons à nous mobiliser, pour exiger :

  • La mise en oeuvre du droit à un accueil inconditionnel de toute personne sans abri, le déblocage des moyens budgétaires suffisant pour atteindre cet objectif, comprenant l'accueil, l'hébergement, si besoin l'accompagnement (notamment pour l'urgence et les CHRS), en attendant le relogement,
  • Le respect de la loi DALO avec le relogement dans les délais de tout les mallogés et les sans logis reconnus prioritaires,
  • L'application de la loi SRU (et son obligation de création de 20% de logements sociaux dans chaque commune),
  • La mobilisation/réquisition de plusieurs milliers de logements et locaux vacants appartenant à de grands propriétaires publics et privés,
  • Un moratoire sur les expulsions locatives,
  • L'ouverture de négociations pour le relogement de toutes les personnes et familles en lutte installées dans différents campements en ile de France,

Nous appelons à la mobilisation la plus large possible partout en France pour que le gouvernement réponde à ces exigences

 

Samedi 3 septembre 2011 à 14 heures
Square Boucicaut à Paris 6ème

 

Liste des premiers signataires :

Le D.A.L, le Collectif Des Sans Logis, la coordination nationale de l'urgence sociale, le mouvement solidaire des salariés du SamuSocial de Paris, Bagagérue, la Ligue des Droits de l'Homme, SUD santé-sociaux, Solidaires, l'Union Syndicale de la Psychiatrie, SNUclias - FSU, réelengagement 95, CGT, Attac France

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Urgence sociale: "L'Etat veut réduire le plus coûteux"

29 Juillet 2011, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

 

Société - le 27 Juillet 2011

Samu social

Edouard Gardella « La priorité au logement ne doit pas jouer contre l’hébergement d’urgence »

 

L’urgence sociale est victime, selon le sociologue Édouard Gardella, du changement d’orientation de la politique de lutte de l’exclusion dans un contexte de rigueur.

Edouard Gardella est doctorant à l’Institut des sciences du politique de l’ENS de Cachan. Il publie, avec Daniel Cefaï, directeur d’étude à l’EHESS, "L'urgence sociale en action. Ethnographie du Samu social de Paris" à l’automne, aux éditions de la Découverte. (à lire: L'Etat démantèle le Samu social)

 

 «L’urgence sociale, cela n’intéresse plus personne », a déclaré Xavier Emmanuelli au moment de quitter 
le Samu social. A-t-il raison ?

Edouard Gardella. Aujourd’hui, beaucoup d’associations s’occupent de l’urgence sociale. Cependant, certaines d’entre elles ont récemment formulé des critiques très sévères à son égard. Médecins du monde avait, en 2005, distribué des tentes aux plus démunis à Paris pour manifester contre la mauvaise qualité de l’hébergement d’urgence et contre la durée de l’accueil, limité à une seule nuit, ce qui imposait aux sans-abri de changer de centre d’un jour sur l’autre. En 2006, le manque de logements a été fortement rappelé par le mouvement des Enfants de Don Quichotte qui a été suivi par d’autres associations comme Emmaüs ou le Secours catholique. Cela a débouché sur la conférence du consensus organisée par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) en novembre 2007 pour demander que le logement devienne une priorité de l’action publique en direction des personnes sans-abri, à côté de l’hébergement d’urgence. Sous la pression, le premier ministre a demandé un rapport à Étienne Pinte. Cela a permis la création d’une délégation visant 
à organiser le dialogue entre 
l’État et les grandes associations, 
d’une part, et à rapprocher l’action de l’hébergement de 
celle du logement, d’autre part.

 

 Comment expliquer l’évolution vers 
la politique du « logement d’abord » ?

Edouard Gardella. Ce sont les leçons de l’expérience. Quand Xavier Emmanuelli a fondé le Samu social de Paris, en 1993, son but premier a été de prendre 
des mesures d’urgence pour 
des personnes jusque-là invisibles. Avec les maraudes, il est allé vers des personnes en incapacité 
de faire valoir leurs droits sociaux. Cela a mis un peu de temps à être accepté par les pouvoirs publics locaux. Aujourd’hui, la situation n’est plus la même. Avec une crise du logement de plus en plus aiguë et un marché de l’emploi de l’exclusion est devenu structurel. Les mesures d’urgence sont nécessaires pour les personnes qui arrivent dans la rue mais sont insuffisantes pour réintégrer les personnes dans le logement.

 

 

Justement, le ministre du Logement, Benoist Apparu, a voulu rassurer en indiquant que 4 000 places d’hébergement supprimées 
seraient remplacées 
par 4 000 logements…

Edouard Gardella. Cette équation 
ne tient pas la route si l’on ne précise pas pour quel type de logement et à quel type de public elle s’applique. Les logements sociaux actuellement construits ne sont pas accessibles aux plus démunis. Un accompagnement par des personnes ayant des compétences psychologiques 
et sociales est aussi indispensable pour faire passer des sans-abri d’un hébergement d’urgence, collectif, à un logement 
individuel. Xavier Emmanuelli, lui aussi, voulait développer le logement. Son modèle, c’était l’urgence médicale, qui vise à orienter ensuite vers d’autres structures, spécialisées.

 

Alors, comment développer 
le logement ?

Edouard Gardella. La conférence du consensus avait émis le souhait de consolider le secteur de l’hébergement, de le rendre durable afin que les sans-abri puissent s’y reposer, s’y reconstruire, tout en développant une politique du logement plus diversifiée pour la rendre accessible à un public hétérogène. Benoist Apparu n’a pas choisi cette option en choisissant de diminuer l’hébergement, en attendant que le logement se développe. Ce que l’État gestionnaire a en tête, c’est de réduire le plus coûteux. Certaines associations le mettent en garde 
de ne pas jouer le logement 
contre l’hébergement. Car 
les conséquences sont brutales. La baisse de 25 % du budget des nuitées d’hôtel, coûteuses, mais qui permettent d’ajuster l’offre 
et la demande d’hébergements, 
va envoyer des sans-abri vers 
des structures où ils n’avaient 
plus leur place, comme les hôpitaux. Pis, elle va mettre 
des femmes et des enfants à 
la rue, de plus en plus nombreux depuis dix ans à bénéficier 
du Samu social.

 

  • Sur le même thème, à lire:

L'Etat démantèle le Samu Social

Des familles réfugiées à l'hôpital

Des salariés des deux côtés de la barrière

Olga Trostiansky: "Nous sommes face à une crise humanitaire"

"Trouver de l'aide, c'est bien plus compliqué qu'en hiver", témoignage

Entretien réalisé par 
Pierre Duquesne

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Pauvreté : plus de logement, une seule solution... les urgences

21 Juillet 2011, 07:08am

Publié par PCF Villepinte

 

Société - le 20 Juillet 2011

 

 

 

Plus de 100 familles sans toit ont trouvé refuge aux urgences des hôpitaux d'Ile-de-France en six semaines, signe de la crise de l'hébergement d'urgence, selon une étude de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Du 15 mai au 4 juillet, 111 familles distinctes (couple ou adulte seul avec ou sans enfant), ayant pour une majorité une domiciliation administrative à Paris, se sont présentées à l'hôpital pour être hébergées, selon l'étude menée par la coordination du service social de l'AP-HP et dévoilée mercredi par le Parisien. Quarante-cinq familles, orientées vers les hôpitaux par le Samu social, ont été recensées au sein des services d'Accueil des urgences (SAU) des hôpitaux de l'AP-HP, 66 familles au sein des maternités. Parmi ces 111 familles, au moins 64 enfants, âgés de quelques semaines à 12 ans, ont dormi au moins une nuit aux urgences. Vingt-six femmes souhaitaient par ailleurs une mise à l'abri car elles étaient en rupture d'hébergement, selon le document de l'AP-HP qui précise que plusieurs familles, "avant de venir sur les maternités, ont dormi dans la rue, dans des halls d'immeuble". Sur la période étudiée, 197 journées hospitalières supplémentaires (hospitalisation par manque de solution d'hébergement) ont été enregistrées.

L'aide d'urgence aux plus démunis rencontre de grandes difficultés depuis les réductions drastiques des moyens alloués par l'Etat à l'hébergement d'urgence annoncées en mai. Au Samu social, le nombre des nuitées financées en hébergement hôtelier a été amputé de 25%.

Hier, Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris et ancien secrétaire d'Etat, a décidé de claquer la porte de la présidence du Samu social (lire : Xavier Emmanuelli quitte le Samu social : « ce n’est plus gérable »).

A lire sur le même sujet :
Femmes et pauvres, l’État instaure la double peine
Manifestation et occupations pour l’hébergement des plus démunis
Un manifeste pour une autre politique de l'hébergement des sans abris  

Ils refusent la guerre aux pauvres

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« Cela fait un an que je cherche, sans succès »

6 Avril 2011, 17:56pm

Publié par PCF Villepinte

Société - le 5 Avril 2011

LOGEMENT ETUDIANT

Alors que le gouvernement organise aujourd’hui une bien pompeuse « Conférence nationale sur le logement étudiant », nous avons recueillis les témoignages des principaux intéressés. Entre petits boulots épuisants et colocations précaires, ils racontent la galère du logement étudiant.

 

Rémi Jaffelin, 27 ans, étudiant en musicologie

« Je voulais partir de chez mes parents.  Sans revenu fixe à côté de mes études, j’ai d’abord opté pour une sous-location, mais les prix étaient trop élevés. Je me suis retrouvé à prendre une colocation excentrée vers Melun. Le prix n’était pas donné et j’avais plus d’une heure de transport chaque matin. J’ai réussi à tenir avec la bourse et les aides,  en prenant aussi un petit boulot de surveillant dans un internat. Mais au bout d’un an, ce n’était plus tenable. Je suis retourné vivre chez ma mère à Paris, le temps de mettre un peu d’argent de côté.  Voilà un an que je cherche un logement, sans succès.  J’ai visité des dizaines d’appartements, à des prix prohibitifs, souvent excentrés, et même pour certains avec des dégâts des eaux. A chaque fois, le propriétaire demandait de gagner trois fois le prix du loyer, ou bien d’avoir un garant qui gagne quatre fois le prix du loyer. C’est loin d’être mon cas. Avec mon petit boulot de pion, Je ne gagne que 600 euros, c’est à peine le prix d’une chambre de bonne dans Paris. »

Zoé Bourdier, 24 ans, en master de sociologie.

« Pour payer mon petit F2 dans le centre de Caen, j’ai dû prendre un boulot de serveuse dans un bar de nuit. Je travaille de minuit à 4 heures du matin pour gagner environ 400 euros. Autant dire qu’au réveil, je suis exténuée. Or, les journées de cours sont longues, c’est très difficile de tenir ce rythme. »

Katia Miras, 27 ans, étudiante à l’IUFM.

« Ca fait 10 ans que je suis parti de chez mes parents, et j’ai enchaîné les appartements précaires. Je viens de trouver un F2 dans le 11e arrondissement de Paris, grâce à mon ex petit ami qui a bien voulu se porter caution. Ma mère, qui est femme de ménage à la retraite, ne gagne pas suffisamment pour se porter garante.  Jusqu’ici, ça faisait six ans que je vivais dans un 11 m2. J’habitais au 6e étage sans ascenseur, avec toilettes sur le palier. Et Je payais un peu plus de 400 euros par mois. Financièrement, j’ai tenu jusqu’ici avec 600 euros par mois, grâce à la bourse et aux aides personnalisées au logement. Mais il n’y a pas de solution miracle : pendant toutes ces années, j’ai mangé des pates tous les jours. »

Propos recueillis par Manuel Vicuña

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Le PCF demande un moratoire immédiat sur les expulsions locatives

19 Mars 2011, 07:11am

Publié par PCF Villepinte

 

Le mardi 15 mars marque la fin de la trêve hivernale. De nombreuses familles vont devoir vivre à nouveau sous la menace d’une expulsion imminente, menée avec le concours de la force publique et au mépris des droits fondamentaux et de la dignité humaine. La reprise des expulsions locatives risque de renvoyer des milliers de personnes à la rue à l’heure où l’on compte plus de 3,5 millions de mal-logés en France.

 

La pratique des expulsions locatives, condamnée par l’ONU comme une violation des Droits de l’Homme, doit cesser immédiatement. Les expulsions constituent le déclencheur d’un processus qui mène des familles fragilisées à l’exclusion, dégradant leur situation dans tous les domaines de l’existence (éducation, santé, emploi, …).

 

Contre le maintien de ces pratiques intolérables, des député-es communistes, citoyens et du Parti de Gauche déposent aujourd’hui une proposition de loi interdisant les expulsions de personnes en difficultés sans solution de relogement. Des maires de plus en plus nombreux signent des arrêtés proclamant leur commune « territoire anti-expulsion ». Des parlementaires réclament la constitution d’une mission parlementaire sur le « coût social » des expulsions. Seul la création d’un service public ambitieux, capable d’agir contre la pénurie de logements et la cherté des loyers permettra de répondre à la crise du logement.

 

Catherine Peyge, responsable nationale du logement au PCF

Sujets

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Expulsions locatives

2 Mars 2011, 17:27pm

Publié par PCF Villepinte

Les Sénateurs du groupe CRC-SPG présentent leur proposition de loi contre les expulsions locatives
 mercredi 2 mars 2011

 

JPG - 41.6 koLes sénateurs du groupe CRC-SPG ont organisé le 1er mars 2011 une conférence de presse pour présenter leur « proposition de loi relative aux expulsions locatives et à la garantie d’un droit au logement effectif ».

Etaient présents de gauche à droite sur les photos, Nicole Borvo-Cohen Seat, sénatrice, Odette Terrade, sénatrice, Jean-Jacques Porcheron, membre du Bureau National de l’ANECR, Serge Incerti-Formentini, président de la CNL, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

- Le communiqué de presse du groupe CRC-SPG

- L’intervention de la sénatrice Odette Terrade

- L’intervention de Jean-Jacques Porcheron pour l’ANECR

 
Conférence de presse au Sénat
JPG - 35 ko
Conférence de presse au Sénat

 

 

Les sénateurs du groupe CRC-SPG ont organisé le 1er mars 2011 une conférence de presse pour présenter leur « proposition de loi relative aux expulsions locatives et à la garantie d’un droit au logement effectif ».
Etaient présents de gauche à droite sur les photos, Nicole Borvo-Cohen Seat, sénatrice, Odette Terrade, sénatrice, Jean-Jacques Porcheron, membre du Bureau National de l’ANECR, Serge Incerti-Formentini, président de la CNL, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.
Le communiqué de presse du (...)

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