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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

BILLET Culotté

28 Mars 2022, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

 Maurice Ulrich   L'Humanité   

 Publié le Lundi 28 Mars 2022

Arnaud Robinet est le maire de Reims, membre du mouvement Horizons d’Édouard Philippe et porte-parole de la France audacieuse de Christian Estrosi. Pour lui ça coule de source, «la réforme des retraites annoncée par Emmanuel Macron est indispensable», écrit-il dans une tribune du Journal du dimanche en saluant un projet courageux et responsable dont l’enjeu est «la solidarité entre générations».

Suppression des régimes spéciaux, départ à 65 ans et «pourquoi ne pas évoquer un acte II de la capitalisation». Allez donc… De l’audace, toujours de l’audace vers un nouvel horizon des âges. «Ce débat nécessaire est une invitation urgente à repenser notre modèle de société et la place que nous souhaitons accorder à nos seniors daujourdhui et de demain» dans «un esprit de bienveillance».

Certes, mais sachant que, selon les chiffres officiels, un cadre partant à 65 ans aura dix-neuf ans à vivre contre douze pour un ouvrier, il y a seniors et seniors, et la bienveillance comme la solidarité entre générations relèvent d’un cynique culot.

 

 

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UN JOUR AVEC Lamia Jarboui, au chevet des femmes

28 Mars 2022, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

La Journée mondiale contre l’endométriose, un mal qui touche une femme sur dix en âge de procréer, est organisée ce lundi. Rencontre avec une radiologue engagée et passionnée.

Nadège Dubessay L’Humanité

 Publié le Lundi 28 Mars 2022

 

« Un jour, une patiente m’a dit : “Cette saloperie m’a confisqué ma vie.” » Julien Jaulin/Hans Lucas


C’est comme si le monde d’avant avait brutalement disparu. À 14 ans, Paloma (1) souffre le martyre chaque mois. Pendant trois jours, parfois une semaine. Une douleur pelvienne intense, tenace. Et ce, depuis qu’elle a ses règles. Sa mère aussi avait des règles douloureuses. Et tomber enceinte n’a pas été une mince affaire. À l’époque, on ne parlait pas d’endométriose. Personne ne connaissait cette maladie, pourtant identifiée… en 1860.

Les choses ont changé. Alors, quand Paloma a expliqué le mal qui la ronge, sa mère n’a pas hésité. Elle a filé avec sa fille chez le gynéco. «Laccueil a été glacial, un mur dincompréhension», souffle la mère, qui s’inquiétait de plus en plus en voyant sa fille s’enfermer dans sa chambre et ne plus vouloir aller au collège.

Une infinie bienveillance

À force de recherches, elle découvre Lamia Jarboui, une radiologue spécialisée en imagerie de la femme à la clinique du Landy, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Un soulagement. D’emblée, la médecin explique. Entourée d’images de radiologie épinglées, elle montre le mécanisme, ô combien complexe mais passionnant, du corps de la femme. Avec une infinie bienveillance, elle dit à Paloma qu’il est encore trop tôt pour poser un diagnostic. Mais lui assure qu’elle sera suivie régulièrement. Et lui préconise une pilule contraceptive pour apaiser la douleur. «Labsentéisme à l’école devrait être le premier signe qui attire lattention», estime celle qui a fait de l’endométriose sa spécialité depuis presque quinze ans. Au point de devenir vice-présidente de l’association Info-endométriose.

Pour chaque jeune patiente, elle interroge.

Fait-elle du sport? A-t-elle un petit ami? Une vie sociale? «Ce nest pas du voyeurisme. Une jeune femme de 18 ans qui ne sort pas, cest que ça cloche quelque part», assure la radiologue qui va bien au-delà d’un regard professionnel posé sur une image. Elle prend le temps. Et tant pis si, derrière, les collègues râlent un peu car il y a embouteillage en salle d’attente. «Un examen gynécologique nest jamais simple. Ce nest pas facile de se retrouver à poil, les jambes écartées, les pieds sur l’étrier, et d’aborder des choses intimes. Pas le vagin, non, mais la souffrance. Cette relation de mise en confiance, elle est magique.» 

Lamia raconte l’histoire de cette femme obligée de divorcer car son mari refusait d’entendre sa douleur à chaque rapport sexuel. Ou de celle qui a été licenciée. Celle aussi qui a renoncé à une carrière professionnelle. Ou qui s’est mise à temps partiel, lasse de trouver chaque mois une excuse quand elle avait ses règles. «La perte de productivité a été estimée à 7,5 heures par semaine. Cest colossal. Ça freine des ambitions de carrière. Pouvoir concrétiser ses rêves, cest pourtant un droit fondamental, non? Un jour, une patiente ma dit: Cette saloperie m’a confisqué ma vie.”»

D’où l’urgence de faire évoluer la recherche.

Car cette maladie gynécologique qui concerne une femme sur dix (soit 2,5 millions), première cause d’infertilité, n’a toujours pas de traitement curatif. Il faut dire que, pendant longtemps, les scientifiques ne se sont pas intéressés au sujet. Après tout, une femme qui a ses règles et qui a mal, c’est bien normal, hein? Si elle se plaint, elle est au mieux «douillette», au pire «hystérique». Lamia se souvient d’une femme, épuisée, qui a fondu en larmes lorsque le diagnostic a été posé.

Non, elle n’était pas folle. Oui, il y avait quelque chose qui expliquait sa souffrance. «La science évolue avec la société, sourit Lamia. La route est encore longue, car on ne connaît toujours pas les causes de l’endométriose. Et puis, le corps de la femme est passionnant d’un point de vue scientifique, intellectuel. Mais source de complexité extrême.»

Le rêve d’une médecine personnaliséE

En septembre 2021, l’étude d’une équipe de chercheurs de Boston et d’Oxford mettait le monde scientifique en ébullition. Une mutation génétique corrélée à des formes graves d’endométriose a été découverte. L’application sur des souris d’un inhibiteur de ce gène permettrait de bloquer les manifestations de douleur. «C’est un axe de recherche exceptionnel, se réjouit la radiologue. Mais qui nécessitera encore des années. Peut-être que nous pourrons aussi bénéficier des techniques de l’ARN pour traiter cancer et endométriose.»

 En attendant, Lamia rêve d’une médecine personnalisée, où le parcours de chaque femme sera pris en compte. Car il existe autant d’endométrioses que de patientes. Et au-delà de l’image et du diagnostic, ce qui continue de la passionner, c’est l’humain.

(1) Le prénom a été changé.

 

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Des mesures urgentes s’imposent

26 Mars 2022, 08:19am

Publié par PCF Villepinte

 

Des mesures urgentes s’imposent pour répondre à la volonté de vivre dignement de son travail dans notre pays et à la volonté de justice sociale.

La majorité de celles et ceux qui ont fait fonctionner le pays pendant ces deux ans de crise sanitaire ont des salaires définitivement trop bas pour faire face aux prix qui s’envolent énergie, logement, nourriture, carburants...

Sur la même période, en France, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 % depuis le début de la pandémie et 4 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en situation de vulnérabilité.

Les 1% les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 2,8% en moyenne, quand les 5% des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5% de leur pouvoir d’achat.

On peut assez facilement constater que l’allègement de la fiscalité des plus riches dès le début du quinquennat n’a certainement pas bénéficié ni aux intérêts du pays ni à ses citoyens et a renforcé le creusement des inégalités.

Signez la petition

Il est temps de viser non seulement la justice sociale mais aussi l’efficacité économique. L’allègement de la fiscalité indirecte telle la TVA peut être financé par l’augmentation de l’impôt sur les revenus du capital et sur la fortune.

Sans attendre après des promesses électorales car c’est aujourd’hui que des millions de français vivent dans l’incertitude le leur avenir, nous demandons :

Le SMIC à 2 000 € brut et la revalorisation de tous les salaires dans le public et le privé ainsi que des pensions ;

 

L'augmentation automatique de l'ensemble des salaires minima de branches dès lors que le Smic est revalorisé

 

La baisse de la TVA à 5,5% sur les carburants, produits de première nécessité pour des millions de travailleurs.

 

Le retour de l’impôt sur la fortune, son amélioration dans sa fonction de solidarité et de progressivité.

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Mac Macron face au retour de la question sociale...

26 Mars 2022, 08:06am

Publié par PCF Villepinte

Séquence(s)

 

Cynisme.

 Au trentième jour de la guerre en Ukraine, tandis que le monde bascule dans l’inconnu avec la perspective de heurts inédits au XXIe siècle, nous voilà donc à seize jours du premier tour de la présidentielle. Jusque-là, nous aurions eu tort de reprocher à Mac Macron de s’occuper des hautes affaires internationales, dans un moment d’horreur et de morts.

En toute lucidité, chacun a pu néanmoins constater qu’il a profité de cette situation extrême, d’une manière si évidente et assumée qu’elle s’apparentait à une forme de cynisme politique. Jouer de sa toute-puissance, laisser filer le temps, refuser toute confrontation et glisser passivement vers un succès annoncé.

Seulement voilà, son entrée effective dans la bataille nationale a tout modifié. Depuis la présentation de son programme, un petit quelque chose dans l’air s’amoncelle comme des cumulus. Il porte une définition simple, à laquelle il n’échappera pas: le retour de la question sociale!

Abrasif.

Au moins, les choses sont claires. En assumant l’option d’un projet social dur pour les cinq années qui viennent, Mac Macron reprend l’une de ses thématiques chéries de 2017. À l’époque, le futur élu parlait déjà des «peurs françaises». Dans son livre-programme Révolution (XO Éditions), en 2016, il se désolait de ces Français «recroquevillés sur (leurs) passions tristes, la jalousie, la défiance, la désunion».

 Il y percevait «une certaine forme de mesquinerie, parfois de bassesse, devant les événements». Cinq ans après, la situation a empiré. Hallucinante perspective, celle de voir l’homme du passif et de l’échec nous rejouer le coup, sachant qu’il osa affirmer qu’«il nous faut réglementer notre système capitaliste et inventer un nouveau modèle».

Sa philosophie? Elle se décline toujours dans les transformations à opérer au sein de la société, justifiant, par exemple, que le revenu de solidarité active soit versé en contrepartie de quinze à vingt heures d’activité ou que l’assurance-chômage soit moins généreuse en période de croissance.

Émancipation par le travail (sic), donc, qui prend ses racines dans l’école. Pour que celle-ci s’adapte aux nouveaux besoins de la nation, le candidat assume un projet «abrasif», selon les mots d’un de ses proches cité par le Monde, visant à bousculer en profondeur le système éducatif. Quant à la réforme des retraites avortée en 2020, elle sera reprise, en fixant désormais l’âge de départ du travail à 65 ans. Travailler plus… pour travailler plus.

Crises.

 Le prince-président peut se prévaloir d’un bilan, un seul. Celui d’avoir déstabilisé la droite, après avoir siphonné le Parti socialiste. Le bloc-noteur rappelle que son objectif était évident: rester en tête à tête avec Fifille-la-voilà. Par la brutalité de ses réformes futures, y parviendra-t-il en promettant la régression sociale à tous les étages? Rien n’est moins sûr.

Car le débat vient de changer d’orientation tout aussi brutalement. Nous entrons dans une nouvelle séquence, courte certes, mais dangereuse pour l’hôte de l’Élysée. Une question se pose: les électeurs auront-ils le temps et l’envie de se décider en fonction du contenu des réformes programmées par le favori du scrutin?

Latonie de la campagne, avalée par lactualité dramatique faite de bombes et de fureur, ne le garantit pas. Mais Mac Macron se retrouve dorénavant dans le «dur». Récemment, le candidat déclarait qu’il ne se souciait pas de l’image qu’il renvoyait. Keynésien ou libéral, de gauche ou de droite? «Je m’en fiche royalement, totalement, présidentiellement», avait-t-il lancé.

Ce choix des mots, alors que des millions d’électeurs risquent de se déterminer in extremis. À l’heure des grandes crises, les Français souhaitent-ils vraiment une droitisation à outrance et la continuité du matraquage social, quand 61% d’entre eux rejettent ce programme, selon un sondage Elabe?

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 25 mars 2022.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Langage(s)

25 Mars 2022, 12:41pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 24/03/2022 par PCF

Les mots français sont immigrés!

Lumières.

 À l’heure des replis identitaires, de débats pestilentiels qui raniment le pétainisme jusque dans l’espace public et médiatique, sans parler, en ce moment même, du tri des réfugiés à nos frontières, une solidarité à géométrie variable (les Ukrainiens, oui, les autres…), Erik Orsenna nous invite à revisiter la grande histoire de notre langage commun: le français.

Par la voie du conte, entamée avec le phénoménal succès de sa Grammaire est une chanson douce (Stock, 2001), l’académicien récidive brillamment en publiant les Mots immigrés (Stock), une œuvre d’utilité collective qui permet de plonger dans nos empreintes racinaires, tout en déconstruisant beaucoup d’idées reçues.

Pour une telle ambition, Erik Orsenna admet qu’une partie du savoir lui manquait. Ainsi s’est-il adjoint les compétences d’un de nos plus grands linguistes, son ami de longue date Bernard Cerquiglini, qui lui a apporté ses lumières aussi judicieuses que malicieuses. Les deux hommes le clament d’ailleurs tranquillement, preuve à l’appui: «Les mots français sont immigrés!»

Grève. 

Ce livre, aux allures de conte philosophique (donc politique) à mettre devant tous les yeux d’adultes et d’adolescents, débute d’une bien singulière manière. Sous la forme d’une révolte, en direct à la télévision, un message s’affiche: «Puisque vous insultez les êtres humains venus d’ailleurs, nous, mots immigrés, avons, en signe de solidarité, décidé aujourd’hui de commencer une grève illimitée.»

 Voilà l’histoire que nous narre le duo Orsenna-Cerquiglini, tandis que chacun, confronté à cette grève incroyable, ouvrait désormais «la bouche pour, au sens strict, ne rien pouvoir dire!», sachant qu’un autre message informait: «Ne vous inquiétez pas! Il vous reste les mots de pure origine gauloise, par exemple boue, glaise, cervoise, tonneau, chemin, ruche, sapin…» Les arrêts de travail, nous connaissons.

Mais les mots? Comment vivre sans eux, sans eux tous, quelle que soit leur origine? Par la contrainte et la démonstration de l’absurde, chemin faisant, les auteurs raconte l’essentiel de ce que nous ne savions pas. Au fil du récit, deux millénaires en arrière, nous croisons d’autres termes gaulois (glaive, chêne), romains et francs, mais aussi italiens (aquarelle, piano, spaghetti, moustache), sans oublier des mots arabes (sofa, échecs, guitare, alcool, chimie), anglais (club, vote, rail) et puis, bien sûr, des régionalismes. Autant le dire: un portrait de la France se dévoile magistralement. Celui d’une France linguistique et éminemment politique, héritière d’un métissage permanent et d’apports mutuels sans lesquels nous ne serions pas qui nous sommes…

Engagé. 

Erik Orsenna le déclare tranquillement au bloc-noteur: «Sans ces mots venus d’ailleurs, nous serions incapables de nous exprimer! Les mots étrangers sont de grands enrichissements, l’un de nos biens les plus précieux.» Et d’où proviennent ces enrichissements? «Des vagues d’immigration successives, répond-il.

 La langue française doit beaucoup plus aux mots arabes qu’aux mots gaulois: il y a 60 mots d’origine gauloise dans la langue française contre plusieurs centaines arabes. Nous pouvons dès lors parler de biodiversité de la langue.» Orsenna nous met toutefois en garde contre le «globish», qui englobe des anglicismes simplifiés souvent utilisés dans les jargons professionnels nés de la globalisation économique.

Selon lui, le globish constituerait une menace pour l’évolution de notre langue, qui compte environ 60.000 mots, contre 1500 en anglais utilisés «pour faire du fric». Et il précise: «C’est comme être nourri par pilule alors qu’on a toutes les spécialités culinaires à disposition. Si un mot existe en français et qu’on le remplace par un autre du globish, les gens vont moins comprendre. Nous perdons en clarté.» Moralité: le langage n’est pas neutre, mais engagé.

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 18 mars 2022.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Pour l'avenir de la planète et pour l'industrie, créer des emplois et former, récuser l'injonction macronienne « France, travaille ! »,

25 Mars 2022, 12:36pm

Publié par PCF Villepinte

c'est la leçon des travailleurs·ses de Belfort

 

Le 23 mars 2022, dans le cadre de la campagne présidentielle de Fabien Roussel, Frédéric Boccara, son conseiller sur les questions d'emploi, a rencontré dix syndicalistes de trois entités industrielles belfortaines : Alstom Transports, General Electric Steam (nucléaire : turbines + maintenance) et General Electric Gaz.

Si les trois entreprises sont en proie à des conjonctures différentes (gel des commandes ukrainiennes pour Alstom, nouvelle restructuration dans le cadre de la vente à EDF pour General Electric Steam, et augmentation importante de l'activité après un PSE très lourd pour General Electric Gaz), des problématiques structurelles communes ont pu être mises au jour.

C'est d'abord la perte progressive des savoir-faire, par le refus de dépenser pour la formation, le jeu des externalisations, du recours à l'intérim ou à la prestation, des départs anticipés à la retraite sans transmission préalable des compétences, des suppressions d'emplois.

La situation devient critique dans toutes les unités belfortaines, dans des secteurs aussi stratégiques que le les équipements pour transport ferroviaire ou pour la production d'électricité, où la sous qualité peut générer des accidents graves.

C'est également un déficit de projets nationaux de développement et de coopérations structurants pour le tissu industriel : dépendantes des marchés internationaux pour garantir leur activité, les entreprises belfortaines sont exposées à la compétition internationale qui génère des incertitudes et des aléas. C'est ainsi que le gel de la commande de 130 locomotives de fret par l'Ukraine place de nouveau le site Alstom de Belfort, pourtant le dernier à produire en France des motrices de TGV et des locomotives de fret, dans un déficit de charge utilisé par la direction pour geler les embauches, les formations et les investissements.

―> Pourtant, n'y a-t-il pas à engager d'urgence un projet national, voire européen, de revitalisation du fret ferroviaire ? Les syndicalistes de la SNCF évaluent à 200 les besoins pour la seule partie locomotive.

Quant à l'entité Steam de General Electric (= turbines nucléaires et maintenance), avant le lancement effectif des nouveaux réacteurs EPR 2 en France, elle ne dépend que de la commande internationale, elle-même incertaine dans un contexte de guerre sur le continent européen et d'arrêt des fonderies ukrainiennes. La période (1 ou 2 ans ?) nécessaire pour finaliser le rachat des activités par EDF pourrait s'avérer très destructrice. D'après les premières informations issues du lancement de la négociation, ce sont déjà 500 emplois qui pourraient disparaître dans l'opération dont 100 à Belfort.

―> Contrairement au ton rassurant du candidat-président, venu à Belfort pour « bénir » un retour en « souveraineté », c'est un PSE qui pourrait fragiliser la maîtrise réelle de la filière nucléaire qui se profile...

Quant à GEEPF, l'entité des turbines à gaz, elle se retrouve contrainte d'externaliser une partie de la charge dans le cadre d'une forte augmentation des commandes, seulement 3 ans après un plan de suppressions massif d'emplois justifié alors par une baisse structurelle du marché pour des raisons écologiques.

Au-delà des compétences, ce sont les vies elles-mêmes des travailleurs qui sont mises en danger tant les risques psycho-sociaux se généralisent.

Contrairement à ce que prétend le candidat président, du travail, il y en a donc ! Mais ce sont les décisions de projets et de création d'emploi qui font défaut. Les directions bradent, vendent, délocalisent, produisent « au fil de l'eau » pour réaliser du profit à très court terme. L'obsession de la rentabilité financière doit cesser. Le projet de sécurité d'emploi et de formation porté par Fabien Roussel, au service de projets industriels nouveaux pour développer le transport ferroviaire et la transition énergétique, soutenus par un pôle public financier, des droits décisionnels des salariés et habitants, des concertations pour une nouvelle planification, répond à l'urgence de la situation.

Nous proposons de le concrétiser immédiatement avec :

Un plan de résilience pour la paix, le climat, impliquant des coopérations nouvelles, le développement ferroviaire et la transition énergétique : il doit donc être tourné vers l'emploi, les services publics (formation) et l'investissement efficace

 Un appel large de citoyennes et citoyens en faveur d'un tel plan

 Une conférence locale réunissant les organisations syndicales du site industriel, les entreprises de la sous-traitance, les banques, les élus locaux, les citoyennes et citoyens afin de définir les besoins de formation et d'emploi, mobiliser les leviers financiers que constituent les aides publiques et assurer le suivi sur leur utilisation ; une première initiative pourrait être orientée vers la création d'un centre de formation pour les métiers d'ouvriers de l'industrie

Dans le même sens, la campagne de Fabien Roussel vise à remettre l'entreprise, ses critères de gestion, sa finalité, au cœur du débat démocratique, en travaillant, de l'échelon local à l'échelon national, à des solidarités et des concertations nouvelles, par territoire et par filière. Le vote est un moment de cette bataille, elle sera à poursuivre bien au-delà de l'élection.

 

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Manifestation des retraité.e.s à l'appel des neuf organisations à Paris, le 24 mars 2022

25 Mars 2022, 12:32pm

Publié par PCF Villepinte

PLUS FORTS, PLUS DÉTERMINÉS, PLUS COMBATTIFS DANS L’UNITÉ   

 

 Ce 24 mars des milliers de retraités se sont rassemblés et ont manifesté dans les régions et départements. Plus nombreux que le 2 décembre à Paris, 40 000 retraités sont venus crier leur colère et leur détermination à gagner sur leurs revendications : l’augmentation des pensions de retraite de base et complémentaire avec 300 euros immédiatement, un accès pour tous à la santé, une Sécurité sociale intégrale qui couvre tous les aléas de la vie et des services publics de proximité avec du personnel en nombre et qualifié.

Les retraités subissent de plein fouet l’explosion des prix de l’énergie, du gaz, du pétrole, de la nourriture, des transports, des mutuelles, de la santé et de tous les produits de première nécessité et sont contraints à des privations drastiques sur tout ce qui fait leur quotidien y compris se soigner.
Loin de répondre à leurs exigences, la situation s’aggrave encore quand année après année la revalorisation des pensions de bases et retraites complémentaires est nettement inférieure à la hausse des prix.

Une spirale qui entraîne nombre de retraités vers la pauvreté et en particulier les petites pensions majoritairement pour les femmes.

Les retraités ont exprimé ce 24 mars leur indignation face au mépris du gouvernement et du patronat et leurs exigences de voir enfin pris en compte leurs revendications.

De plus en plus nombreux à montrer leur détermination, ils crient leur colère face à une inflation galopante, à la spéculation sur les produits de première nécessité et l’arrogance des milliards engrangés par les grands groupes et les grandes familles.

Oui, l’argent existe, le gouvernement a trouvé 400 milliards pour aider les entreprises et les réserves de l’AGIRC-ARRCO atteignent aujourd’hui 69 milliards.

Oui, augmenter les retraites et pensions, c’est une exigence et c’est possible,

Oui, avoir des services publics de proximité, c’est une exigence en zone rurale comme en zone urbaine, c’est un besoin,

Oui, garder et améliorer une Sécurité sociale intégrale, des services de soins de proximité, c’est une exigence, c’est une nécessité. Les retraités disent stop au mépris et au cynisme de ce gouvernement.

D’ores et déjà, les premiers résultats de la consultation nationale de l’UCR-CGT avec ces organisations sur les besoins des retraités, renforce et confirme qu’il y a une exigence forte pour l’augmentation des pensions.

Les retraités mettent au cœur de cette campagne électorale leurs exigences sociales comme enjeux de société : bien vivre sa retraite.

Ce 24 mars, les retraités ont aussi pu exprimer leur soutien au peuple ukrainien et au peuple russe, et exiger la Paix entre les peuples.


Montreuil, le 24 mars 2022

 

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Stopper la guerre en Ukraine ! La paix partout, pour tous, toujours

24 Mars 2022, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/03/2022 par PCF

– Déclaration du conseil national du PCF

Le 24 février 2022, le chef de l’État de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, ordonnait le lancement d’une invasion militaire contre l’Ukraine, au prétexte d’une « dénazification » du pays et de la « protection » des populations russophones. Cette guerre est une calamité pour le peuple ukrainien, l’Europe et le monde entier.

Le Parti communiste français (PCF) a condamné avec force dès le 24 février l’agression militaire russe contre l’Ukraine. Le PCF réaffirme sa pleine solidarité avec le peuple ukrainien, avec tou·te·s les réfugié·e·s, avec les forces démocratiques, de gauche et de paix en Ukraine.

En violant l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine, Vladimir Poutine porte l’entière responsabilité du déclenchement de cette guerre.

À cette heure, plus de 3 millions de personnes ont fui l’Ukraine, le bilan humain en victimes civiles et militaires est déjà lourd. Des hôpitaux pédiatriques et généraux ont été bombardés par l’armée russe, ce qui constitue des crimes de guerre. Les populations demeurées sur place sont en outre menacées de famine à courte échéance.

L’invasion russe du 24 février – au mépris absolu du droit international – est injustifiable sur le plan politique et inadmissible sur le plan moral. En infligeant au peuple ukrainien de telles souffrances, Vladimir Poutine a sciemment placé son pays, la Russie, au ban de la légalité internationale. C’est une double atteinte inacceptable au droit et aux conventions internationales ainsi qu’au cadre multilatéral des relations internationales.

Le chef de l’État de la Fédération de Russie s’est notamment référé à la non-application des Accords de Minsk 2 par le gouvernement du président Volodymir Zelenski pour lancer l’agression militaire contre l’Ukraine, alors que la guerre sur tout le territoire ukrainien ne peut qu’aggraver celle pour laquelle, depuis 2014 au Donbass, les populations, russophones comme ukrainophones, ont déjà payé un trop lourd tribut, avec près de 15 000 morts (dont un tiers de civils) et l’exil de 1,5 million d’Ukrainien-ne-s.

Il ne s’agit en aucun cas d’une « guerre de civilisation ». Les causes de cette guerre entre deux pays de type capitaliste périphérique sont d’ordre géopolitique et stratégique, même si elles puisent aussi dans les contradictions du régime capitaliste russe, à la fois dépendant des marchés énergétiques mondiaux et recherchant de plus en plus l’autosuffisance.

Si le chef de l’État russe maintient encore ses buts de guerre dans un certain flou, son projet géostratégique hyper-nationaliste « grand russien » ne peut plus, depuis son discours du 21 février, faire de doute pour quiconque. Ce projet porte en lui la haine et la domination ; c’est là une régression historique et politique. La dislocation de l’URSS en 1991 s’est accompagnée, en Russie comme en Ukraine, d’une violente restauration capitaliste favorisant l’essor des nationalismes et des extrêmes droites russes et ukrainiennes.

Solidarité, cessez-le-feu et solution politique

L’urgence absolue est de stopper la guerre par tous les moyens politiques possibles et d’ouvrir sur-le-champ des négociations sous égide des Nations unies (ONU).

Dans l’immédiat, la protection du peuple ukrainien, l’accueil de tou·te·s les réfugié·e·s et l’assistance sur place aux populations meurtries doivent mobiliser l’ensemble des forces de paix.

Non à l’escalade ! Ceux qui, en France, plaident pour une entrée en guerre de l’Otan, notamment par la mise en place d’une « no fly zone » – qui est, en droit militaire, un acte de guerre et non une mesure de protection des populations –, poussent notre pays et l’Union européenne à s’inscrire dans une escalade militaire dont personne ne saurait garantir l’issue. Le peuple ukrainien en serait la première victime.

En outre, la pression exercée par les États-Unis pour des livraisons d’armements lourds en Ukraine en guerre par des pays, membres ou non de l’Otan, fait courir un sérieux risque de surenchère belliciste et d’extension régionale de la guerre dont nul ne sortirait « vainqueur ».

Ce risque d’autant plus élevé pour le monde entier qu’il recouvre une dimension nucléaire dont le régime russe comme certains dirigeants occidentaux ont laissé entendre qu’ils n’en excluraient pas l’emploi.

Seule l’action politique est à même de stopper les combats et d’ouvrir des négociations.

Les sanctions économiques prises par l’UE et les pays occidentaux doivent être suffisamment fortes pour tordre le bras du pouvoir politique russe et de ses soutiens économiques et financiers, et contraindre Vladimir Poutine à un cessez-le-feu sans condition et des négociations de paix. Les sanctions ne doivent pas viser le peuple russe sans distinction et renforcer par là-même la propagande de V. Poutine qui lui a imposé cette guerre et qui le réprime avec férocité.

Un mouvement contre la guerre et contre la dictature de V. Poutine se lève avec courage en Russie ; c’est ce mouvement qui rassemble progressistes et démocrates, où les féministes russes jouent un rôle original, que nous devons soutenir de toutes nos forces. C’est la mobilisation du peuple russe pour la paix et la démocratie que Vladimir Poutine craint le plus, car seul ce mouvement peut mettre un terme à son règne et ouvrir la voie à un régime démocratique.

Nous ne voulons ni de la guerre, ni d’une économie de guerre

Dans l’immédiat aussi, il est impératif qu’une action politique déterminée et coordonnée au plan européen comme international s’attaque aux spéculateurs qui profitent de la guerre pour faire flamber les prix des matières premières, du blé, du pétrole et du gaz avant même que les sanctions économiques contre la Russie ne produisent leur effet. La spéculation financière doit être interdite et sanctionnée pénalement.

D’ici peu, l’impact de la guerre et des sanctions sur les conditions de vie et de travail des Français·e·s, des Européen·ne·s et de tous les peuples du monde va venir approfondir les actuelles difficultés sociales et économiques déjà graves. Des pays entiers, du Moyen-Orient à l’Afrique, dépendants du blé ukrainien et russe, sont sur le point de voir se multiplier des émeutes de la faim.

Il faut – « quoi qu’il en coûte » aux marchés financiers – prévenir à tout prix cet impact et coordonner, au plan international avec l’ONU et ses agences comme la FAO et le PAM ainsi que la BRI et le FMI, la mobilisation des stocks alimentaires et l’approvisionnement en matières premières des peuples menacés à présent de famine.

La France doit faire prévaloir l’exigence de sécurité humaine collective, telle que définie par le PNUD, et agir pour la tenue sans délai d’une conférence extraordinaire internationale, sous égide de l’ONU, pour le blocage des prix des céréales et au développement d’un mix énergétique pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.

C’est dès maintenant que doit être mis en place, comme le propose Fabien Roussel, un Fonds européen démocratique, un « fonds de résilience pour la paix », développant les services publics, garantissant la sécurisation des emplois et remplissant l’objectif de transition écologique.

Un processus politique et pacifique négocié de la guerre en Ukraine et du conflit séparatiste dans le Donbass devra, dans la foulée, déboucher sur la tenue d’une conférence extraordinaire pour une sécurité collective pan-européenne, sous égide des instances multilatérales, ouverte à tous les pays d’Europe, y compris la Russie et l’Ukraine évidemment.

Pour un nouvel ordre international

Les logiques d’alliances opportunistes telles que les met en œuvre l’Otan sont incapables de relever ce défi, au contraire elle les alimente. En cherchant à s’élargir à l’Est jusqu’aux frontières de la Russie, l’Otan a encouragé une logique de surarmement et une logique de blocs antagonistes en Europe. L’Otan a activement nourri la montée des tensions en Ukraine depuis 2014. Elle a poussé le gouvernement ukrainien, à ses risques et périls comme le montre la guerre aujourd’hui, à retarder sine die la mise en œuvre les accords de Minsk 2. Dans la même période, l’Otan a contribué au surarmement et a élevé à 2 000 milliards de dollars le niveau des dépenses militaires annuelles au plan mondial ; elle a ravivé la compétition pour la détention de l’arme nucléaire.

La guerre en Ukraine est un échec diplomatique et politique collectif qui devra conduire l’ensemble des pays européens à élaborer de concert un cadre commun de coopération et de sécurité collective pan-européen.

Dans un monde interdépendant, la sécurité de chacun dépend de la sécurité de tous.

L’indépendance stratégique de la France, comme celle des pays membres de l’Union européenne, ne peut plus s’inscrire dans un système qui les font dépendre d’une alliance, l’Otan, dont ils ne maîtrisent ni la direction ni les objectifs stratégiques. Les prétentions hégémoniques – économique, monétaire, politique et culturelle – des États-Unis et cet ordre mondial chaotique régi par les logiques de puissances et de « blocs antagonistes » précipitent des peuples entiers dans la pauvreté et l’humiliation, les jettent les uns contre les autres.

L’indépendance stratégique de la France, comme celle des pays membres de l’Union européenne, doit être définie et maîtrisée par eux dans le cadre de coopérations et de partenariats dont le premier but doit être la préservation de la paix et la sécurité collective en Europe comme au plan international. Ce serait poser les jalons d’un nouvel ordre international, fondé sur la sécurité humaine collective – la paix, la justice, la solidarité et la coopération entre les peuples –, et auxquels tous aspirent.

Un large mouvement populaire pour la paix et la solidarité internationale des peuples et des travailleurs

Le PCF participe et appelle à participer à toutes les initiatives pour la paix et la solidarité lancées par les organisations onusiennes, intersyndicales et les ONG mobilisées, depuis le 24 février, pour porter assistance aux populations ukrainiennes. Le PCF apporte tout son soutien au peuple ukrainien, à tou·te s les réfugié·e·s et victimes de la guerre, et aux militant·e·s de gauche arrêtés et emprisonnés en Ukraine.

Le PCF dénonce avec force les appels au « tri » des réfugié·e·s et réaffirme que la France, comme tous les pays membres de l’UE, se doit de respecter à la lettre le droit international et les principes de la Convention universelle des droits humains, la Charte des Nations unies et les conventions internationales, et d’accueillir dignement migrant·e·s et réfugié·e·s sans aucune discrimination.

Le PCF, engagé dans la solidarité concrète avec les populations ukrainiennes en détresse, continuera de mettre les locaux de ses sections et fédérations à la disposition des actions de solidarité et collectes de dons. Les maires et les élu·e·s communistes sont mobilisé·e·s pour créer les conditions de cet indispensable accueil.

Le PCF condamne la répression dont sont victimes les partisan·e·s de la paix en Russie et appelle à soutenir les femmes et hommes de culture, les intellectuel·le·s, les responsables politiques et syndicaux, les féministes qui se sont levé·e·s avec courage depuis le 24 févier. Le PCF se tient aux côtés des mères de famille russes, endeuillées par la perte de leurs enfants mobilisés dans l’armée. Le PCF s’oppose avec force, en France, aux diatribes et violences russophobes qui distillent la haine entre les peuples.

Le PCF appelle toutes les forces en France, en Europe, sur tous les continents, partageant l’objectif de bâtir un monde de sécurité collective, de sécurité humaine et de coopération, de fraternité entre les peuples et de solidarité, à se rassembler, s’unir et agir ensemble. Toutes les forces attachées aux principes intangibles de la primauté du droit international et de la Charte des Nations unies, aux principes inaliénables des droits humains, sociaux et politiques fondamentaux, tels que définis dans la Charte universelle des droits humains de 1948, peuvent faire prévaloir la voix d’un nouvel ordre international.

À l’heure où les pandémies et la crise climatique et écologique – qui se jouent des frontières –, où les insupportables inégalités sociales et économiques mondiales plongent des dizaines de millions d’êtres humains dans la famine, la misère, la désolation et les conflits, l’humanité dans son ensemble court à sa perte si elle ne se donne pas les moyens de relever ces défis au plan mondial et de faire prévaloir des relations internationales pacifiques et mutuellement avantageuses.

Le PCF, engagé depuis sa création dans cette perspective d’émancipation humaine et de transformation sociale profonde, entend mettre toute son énergie à la construction d’un large et puissant mouvement pour la paix et la sécurité collective européenne et internationale.

Ouvrons enfin le chemin de la « grande paix humaine ». Le PCF appelle toutes les forces individuelles comme collectives disponibles et partageant cet objectif à se rassembler et agir ensemble ; il n’est pas trop tard :

Le PCF continuera de prendre toutes les initiatives possibles, au plan national, européen et international, pour un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et l’ouverture de négociations sous égide de l’Onu et de participer à toutes les mobilisations portant cet objectif et la solidarité avec les victimes de la guerre ;

Le PCF appelle à participer en nombre au contre-sommet de l’Otan, en juin à Madrid, initié par les gauches européennes, pour porter ensemble l’exigence d’un nouveau cadre commun, pan-européen, de coopération et de sécurité collective en Europe.

Pour contribuer à plus longue échéance à la construction d’un large et puissant mouvement pour la paix, le PCF s’engage dès aujourd’hui dans la préparation d’une mobilisation de masse, le 21 septembre 2022, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, initiée par l’Onu.

Paris, le 19 mars 2022

 

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Macron : 5 ans de dégradation du travail, de l’école et des services publics

24 Mars 2022, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

Jeudi et à moins d’un mois du premier scrutin, Emmanuel Macron, président et candidat à sa succession, a égrené ses propositions pour l’élection présidentielle. Refusant l’exercice démocratique et le débat, le Président veut présenter un projet dont il se veut le seul penseur et dont ses activités l’empêcheraient de finir l’écriture.

Sur le fond, le candidat porte un projet de profonde régression sociale. L’équipe de la candidate des Républicains, déjà très marquée à droite, crie déjà au plagiat, à raison.

Emmanuel Macron, en annonçant vouloir reculer l’âge de départ à la retraite à 65 ans, entend reprendre la réforme des retraites, abandonnée suite aux mobilisations d’ampleur dans tout le pays et du fait de la pandémie.

Le président-candidat aspire également à conditionner le RSA à des dizaines d’heures de travail par semaine. Cette disposition est déjà celle qu’expérimente la jeunesse avec le contrat d’engagement ou le service civique. Ainsi, un certain nombre d’activités aujourd’hui réalisées par des travailleurs et des travailleuses et qui débouchent sur un salaire vont être effectuées demain par des personnes bénéficiaires du RSA. Il s’agit ni plus ni moins que d’une dévalorisation du travail ; un travail doit donner lieu à un salaire, pas à une allocation.

Emmanuel Macron n’a rien dit sur la revalorisation du travail et des salaires, il réaffirme à l’inverse que «ous devons travailler plus». En revanche, pour les grosses entreprises, une suppression dimpôts est prévue, la CVAE. Avec cette suppression, ce sont les collectivités territoriales (communes, départements, régions) déjà en sous-financement qui seront impactées, mais également le financement de la formation et des transports.

Sur l’éducation, Emmanuel Macron poursuit son projet d’une école à deux vitesses, à l’image de son quinquennat. Le chef de l’État promet «lus de libertés» pour les établissements, cest-à-dire linégalité. Cest la fin de l’école républicaine qui promet et enseigne la même chose à tous les jeunes, peu importe leur origine sociale et géographique. Cette scolarité à la carte est finalisée par l’affichage public des résultats scolaires, dont on peut deviner qu’il deviendra en réalité un classement permettant de trier les établissements et les élèves. Ainsi l’établissement dans lequel l’élève a effectué sa scolarité deviendra une fois de plus un critère déterminant dans le droit à la poursuite d’études, accentuant la sélection sociale déjà à l’œuvre avec Parcoursup.

Emmanuel Macron ne revient pas sur la réforme du bac, mais poursuit dans la réforme de la voie professionnelle : celle-ci sera toujours plus adaptée non pas aux élèves et aux apprentissages, mais au seul besoin de main-d’œuvre des entreprises.

Du côté de l’enseignement supérieur, c’est le même projet «autonomie» des établissements qui prévaut : lunique objectif n’étant pas de garantir l’accès ou la qualité de la formation, mais de répondre aux classements internationaux. C’est la mise en compétition de l’éducation et le recul de l’égalité que promet le candidat.

Sur les deux points majeurs du programme, le candidat a été à la hauteur de son quinquennat : un libéral assumé prônant une précarité toujours plus grande. Le bilan de Macron, ce sont les files d’étudiants devant les distributions alimentaires, les millions de jeunes sans emploi ni formation, les jeunes qui décrochent à cause de Parcoursup. La réalité de ce projet, nous la connaissons, nous l’avons combattu pendant 5 ans et nous continuerons de le faire lors de cette campagne.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle à voter pour un projet radicalement différent qui ne laisse personne sur le bord de la route. Un projet ambitieux et portant résolument la voix de la jeunesse : le programme des Jours heureux, porté par Fabien Roussel, celui de la bonne paye, de l’éducation de qualité pour toutes et tous, de la République sociale, démocratique, laïque et universaliste.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle chaque jeune qui souhaite changer son quotidien et l’avenir de la société, à signer l’appel de la jeunesse à voter Fabien Roussel. Déjà plus de 1 000 jeunes appellent à voter pour la candidature des Jours heureux Parlons-en autour de nous, à nos proches, nos amis, nos collègues et reconstruisons une gauche populaire.

 

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Zéro ?

22 Mars 2022, 08:19am

Publié par PCF Villepinte

LE BILLET DE MAURICE ULRICH Publié le Mardi 22 Mars 2022

On a eu le sentiment, lundi matin, d’entendre un léger tremblement dans la voix de Léa Salamé sur France Inter, qui recevait Fabien Roussel. Alors que les Échos titraient sur les profits record du CAC 40, avec 160 milliards d’euros cumulés, le candidat communiste venait de proposer le blocage, à 100 %, du versement des dividendes pour les groupes concernés. 

«100 % des dividendes, dit alors Léa Salamé, ça veut dire zéro pour les actionnaires?» Nombre d’auditeurs durent alors penser aux malheureux injustement spoliés par une mesure radicale et qui semblait inédite. Léa Salamé aurait pu se souvenir que la Banque centrale européenne, qui n’est pas dirigée par Fabien Roussel, a pour un temps imposé aux banques européennes le gel du versement des dividendes en période de crise sanitaire.

Que ces mêmes banques ont renoué depuis avec des rendements pour leurs actionnaires de l’ordre de 6 %… Ou bien indiquer aux auditeurs que l’OCDE, face au Covid et à la guerre, appelle à taxer les superprofits des géants de l’énergie. Zéro!

 

 

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