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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Fabien Roussel au banquet du centenaire de La Dépêche de l’Aube – Ça fleurait bon les jours heureux !

7 Novembre 2021, 11:04am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 03/11/2021 par PCF

Le banquet du centenaire de La Dépêche de l’Aube restera dans les mémoires. Commémorer les 100 ans d’un quotidien communiste pour les militant·e·s et leurs familles, leurs ami·e·s, leurs compagnons de route, cela ne pouvait être qu’un pur moment de bonheur. Il l’a été.

C’est avec une grande fierté que nous avons rappelé devant une salle pleine de 300 convives, la presse écrite et télévisée, en présence de notre secrétaire national Fabien Roussel, l’histoire de notre journal dont le premier numéro parut le 7 décembre 1920.

« La Dépêche de l’Aube a gagné le respect dû à sa longévité, mais rien ne lui a jamais été donné. Tout au long de son existence, celles et ceux qui l’ont écrite l’ont fait dans des conditions souvent difficiles. Ils lui ont parfois donné leur liberté, notamment dans les années 1920-1930, et parfois même leur vie, durant l’occupation nazie. Ce prix payé par les militants communistes, nous en sommes fiers. C’est le combat pour la liberté, pour le progrès social, pour une vie meilleure. Notre combat a un sens, c’est la conquête des jours heureux. Et c’est justement le défi que propose notre candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel… »

Dans son allocution, Fabien Roussel a insisté sur la nécessité d’augmenter les salaires et les pensions, alors même que la vie est de plus en plus dure pour les « petites payes », avec la hausse notamment de l’énergie et du carburant et que, dans le même temps, « les riches sont de plus en plus riches ». Ses propositions concrètes sur le sujet et ses explications sur « là    où nous irons chercher largent pour rétablir de la justice » ont fait tilt dans la salle, comme pour cette infirmière en psychiatrie qui lança en écho à Fabien : « Je gagne 1 500 € après 30 ans d’ancienneté. Je n’en peux plus, je suis cassée, je vais quitter ce métier que pourtant j’aime. »

Après les allocutions, écoutées avec une grande attention, la partie festive de l’événement pouvait commencer. Fabien entama alors avec une envie non dissimulée, une intense et fraternelle visite des convives attablés, qui n’attendaient que cela ! Ce fut, là aussi, un grand moment d’émotion et de communion avec les camarades, qui restera dans les cœurs et les souvenirs des dizaines de photos et de dédicaces auxquelles Fabien s’adonna avec ferveur.

La plus belle chose qui puisse arriver au peuple français et à la gauche, c’est    qu’à loccasion de cette élection présidentielle le Parti communiste reprenne le rang qui doit être le sien au plus haut niveau de la politique française.

Notre banquet fleurait déjà bon les jours heureux avec    toutes ces générations de militant·e·s rassemblées, les enfants qui couraient dans la salle, l’orchestre qui jouait des airs populaires repris en chœur, la bonne vieille tombola qui comble de joie les gagnants et un candidat qui donnait envie de porter haut notre ambition, notre parti, notre programme, notre idéal. Nous sommes sur le bon chemin, camarades !

Jean-Pierre Cornevin

 

 

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Vérité(s)

7 Novembre 2021, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

Confusionnisme à tous les étages…

Barrières.

 «Il y a le feu au lac et peu s’en rendent suffisamment compte à gauche!», écrivait donc cette semaine Philippe Corcuff, dans nos colonnes, pour évoquer ce «confusionnisme comme appui de l’extrême droitisation» de l’espace public. Et le maître de conférences en science politique ajoutait: «Une gauche éparpillée “façon puzzle” et la notion même de “gauche” en crise. La possibilité qu’un candidat “postfasciste”, plus à droite que Marine Le Pen mais potentiellement soutenu par des secteurs de la droite, devienne chef de l’État en avril. Un Trump, mais avec davantage de pouvoirs.»

 Dans un contexte de recul du clivage gauche-droite et de remplacement de la critique sociale, la xénophobie, le sexisme et l’homophobie deviennent les matrices essentielles d’agents électoraux falsificateurs et révisionnistes qui aimantent les débats, incarnés comme il se doit par Zemmour-le-voilà, capable, lui, d’enfoncer toutes les barrières de l’acceptable.

Sans parler de Michel Onfray, créateur de la revue Front populaire, philosophe longtemps classé à l’extrême gauche du spectre politique, ayant, depuis, quitté ces rives-là pour brunir sévèrement son discours et ses concepts, qui s’autorise désormais publiquement à lancer quelques appels du pied à Fabien Roussel, ajoutant qu’il serait prêt à voter pour lui – s’il reprend un jour une carte d’électeur.

Vous avez dit «confusion» des esprits? Comme le souligne Philippe Corcuff, le confusionnisme est le nom d’une «désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche-droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite, gauche modérée et gauche radicale».

Saturation.

 Qu’on ne s’y trompe pas. La notion même de confusionnisme sert à décrire non un «état de fait», mais une sorte de «processus» d’amoncellements de récits issus de traditions politiques souvent antagoniques. Puisque nous voilà au bord du précipice post- et néofasciste, dire et scander qu’il est temps de retrouver une boussole d’émancipation sociale ne suffit plus à régler la question de la perte de sens.

Les incantations et les psalmodies se perdent dans le brouillage médiatique. Si une partie de l’extrême droite continue de piller le langage «de gauche», la posture zemmourienne nous renvoie, elle, aux pires emprunts pétainistes et nationalistes. Comme une clarification. Mais quand CNews ose inviter le sinistre Renaud Camus, en lui déroulant le tapis rouge d’un temps de parole inouï, nous atteignons une sorte de saturation qui préfigure, hélas, cette France de la contre-révolution nationale massive et orchestrée… que nous refusons de voir dans son exacte évidence.

Réalité.

 La responsabilité de «la gauche de gouvernement», nous la connaissons. Du glissement sémantique aux décisions politiques, beaucoup de principes fondamentaux furent oubliés sinon piétinés, au point que, progressivement, les notions de droite et de gauche se sont fondues dans un magma dépourvu de repères fermes, négligeant l’analyse des structures de domination et d’exploitation du capitalisme.

Une vérité demeure, bien que celle-ci puisse toujours se soustraire à l’infini de l’interprétation: «Rendre infinies les frontières de ce qu’on appelle la réalité», disait Antonin Artaud. Car une vérité se travaille, change les choses, modifie les paradigmes. «Il y a “de la” vérité quand s’opère une mutation, une révolution plutôt qu’une révélation – à moins, bien sûr, que telle révélation ne soit effectivement révolutionnaire, fasse advenir et change le monde», affirmait Jacques Derrida.

Face au climat abject, qui ne durera pas éternellement, nous pensons à Jacques Decour, mort sous les balles nazies. «Je me considère un peu comme une feuille qui tombe de l’arbre pour faire du terreau. La qualité du terreau dépendra de celle des feuilles. Je veux parler de la jeunesse française, en qui je mets tout mon espoir.» D’autant qu’il y a «le feu au lac».

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité 5 novembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

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La lutte et la Révolte

5 Novembre 2021, 12:41pm

Publié par PCF Villepinte

 

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Éloge de la lutte

5 Novembre 2021, 12:34pm

Publié par PCF Villepinte

 

Depuis des semaines, de nombreux mouvements de grève secouent le pays et bloquent des usines. Partout le même mot d’ordre: l’urgence d’une revalorisation des revenus.

La marmite sociale bout, les tréfonds de la société française s’affaissent, l’inquiétude collective grandit… mais les puissants comme les médias dominants regardent ailleurs. Les prix grimpent, les salaires ne suivent pas, et depuis des semaines de nombreux mouvements de grève secouent le pays et bloquent des usines. Partout le même mot d’ordre: l’urgence d’une revalorisation des revenus.

Le pouvoir d’achat reste la principale préoccupation des Français. Et pour cause. Face à cette dynamique d’augmentation des coûts de la vie, liée aux pénuries et à la flambée exponentielle des matières premières, et tandis que le CAC 40 vient de battre un record historique cette semaine, l’impuissance de nos gouvernants et du patronat en dit long sur leur mécanique idéologique. Au plus fort de la pandémie, Emmanuel Macron usait de jolis mots: «Il faudra nous rappeler que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal.» Bel aveu, non? Un an et demi plus tard, rien n’a changé. Bruno Le Maire a beau pérorer que «le combat pour le travail digne, le combat pour la juste rémunération du travail», est l’une des priorités du gouvernement, plus personne n’y croit. Pour les travailleurs, en particulier ceux de la «deuxième ligne» à qui l’exécutif avait promis dès 2020 une «revalorisation», l’attente devient insupportable. La révolte gronde.

L’heure est grave, alors que dans moins de six mois nous voterons pour la monarchie présidentielle instituée par les urnes, élection qui déterminera un bon bout de notre avenir pour inverser – ou non – la logique infernale du tous contre tous, de cette «société des individus» par laquelle l’incertitude augmente puisque les régulations collectives font défaut pour maîtriser tous les aléas de l’existence, à commencer par le travail.

Nous le savons, plus que jamais: une dynamique politique ne s’enclenchera pas sans une bataille sociale d’ampleur capable d’ouvrir de nouveaux espoirs et d’abattre l’alternative mortifère entre l’extrême argent et l’extrême droite. Souhaitons même une sorte de «débordement populaire» qui redonnerait consistance au corps social et aux luttes fondamentales, sans lesquelles le peuple n’entrevoit plus grand-chose de son à-venir.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 5 novembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Pacte pour le climat et l’emploi

5 Novembre 2021, 12:31pm

Publié par PCF Villepinte

La troisième « Rencontre des jours heureux » consacrée à la sauvegarde de l’environnement s’est tenue mercredi 27 octobre à Rennes. Extraits de propositions de Fabien Roussel sur le sujet.

 

Le candidat communiste propose un « pacte pour le climat et l’emploi » de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du GIEC. (…) Il est urgent de rompre avec le système capitaliste qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre. »

« Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire. »

Il faut renationaliser EDF et Engie afin « de retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ».

Fret : le candidat propose un plan de 4 milliards d’euros, avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis ».

« Revalorisation de la prime gouvernementale pour l’achat d’une voiture électrique à 10 000 euros. »

« Engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. »

Baisse de la TVA sur les prix de l’énergie.

« Débloquer 10 milliards d’euros par an pour financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires. »

« Aller chercher des recettes supplémentaires » en taxant les plus aisés et les multinationales.

(video en lien ici)

https://www.facebook.com/651600804/videos/pcb.10158795744255805/618042989562159

Vidéo de la rencontre des Jours heureux

https://www.facebook.com/roussel2022/videos/205190248360757

 

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RADIO LONDRES

4 Novembre 2021, 13:07pm

Publié par PCF Villepinte

Pierre Dac animateur de la bataille de Radio Londres contre  Radio Paris

 

Poème écrit pour sa femme restée à Paris alors qu’il était en exil à Londres.

Pour elle

Lorsque je reviendrai, au jour de délivrance

Mon cœur battra si fort, si fort qu’il bondira

Avant même que j’ai foulé le sol de France

Pour aller le premier se blottir dans tes bras

Quand nous retrouverons notre raison de vivre

sous l’azur bleu d’un ciel séchant son dernier pleur

De notre beau roman nous rouvrirons le livre

Brutalement fermé par le vent du malheur

Au souffle purifié de l’ultime espérance

Dans le calme profond du tumulte apaisé

Auprès de toi j’irai chercher ma récompense

Que tu me donneras en un fervent baiser.

Je n’aurai nul désir de l’officielle gloire

dont les lointains échos sont si vite oubliés

puisque c’est ton amour qui sera ma victoire

Et que c’est dans tes yeux que seront mes lauriers.

 

 – 28 Janvier 1942 –

 

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Big Pharma et paroxysme des antagonismes de classes au niveau mondial – D’autres choix de société sont possibles !

4 Novembre 2021, 12:47pm

Publié par PCF Villepinte

Sur les 1,8 milliard de dons de vaccins anti-covid promis par les pays riches aux pays du Sud, seulement 261 millions de doses – soit 14 % – ont été livrées à ce jour. C’est le bilan sans appel du dernier rapport de « The People’s Vaccine Alliance » paru le 21 octobre dernier. laboratoires pharmaceutiques occidentaux, quant à eux, n’ont livré que 12 % des doses qu’ils ont promises à COVAX, l’initiative conçue pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à avoir accès aux vaccins anti-covid. Alors qu’on met en place en France et en Europe la « troisième dose », ès avoir vacciné après de 70 % de la population, seuls 4 % de la population africaine a quant à eux, eu accès au vaccin.

Pourtant, tant que nous n’aurons pas atteint une immunité collective au niveau mondial, le virus continuera à circuler et muter, rendant au mieux temporaires les effets de la vaccination, au pire en la rendant inopérante si le virus devient résistant au vaccin. Dans le même temps, l’UE et notre gouvernement s’opposent avec acharnement à toute levée des brevets et transferts de technologies qui permettraient de distribuer largement le vaccin. C’est ce que demandent pourtant, depuis près d’un an et demi, plus de 120 pays au sein de l’OMC et des milliers d’organisations à travers le monde. Refuser le vaccin à l’humanité dans son ensemble équivaut ainsi à faire le choix de prolonger la pandémie.

Rappelons également qu’en 2020 les grandes entreprises pharmaceutiques, après avoir été largement financées par les fonds public, ont fait des profits record avec la commercialisation des vaccins. Record qu’elles battront de nouveau cette année puisque chaque dose coûte de plus en plus cher à la Sécurité sociale : de 12,50 euros pour la première, on en est actuellement à plus de 19,50 pour la troisième.

Résumons donc. D’un côté les entreprises multinationales font un hold-up sur notre Sécurité sociale en augmentant comme bon leur semble les prix des vaccins. De l’autre elles organisent la pénurie pour les populations les plus pauvres et font durer ainsi la pandémie pour continuer à se faire toujours plus de profits. Tout cela quitte à être responsables de la mort de centaines de milliers de personnes supplémentaires et avec la complicité de nos gouvernants, à commencer par le président E. Macron.

La crise sanitaire avec ses premiers de corvée avait déjà été un révélateur de l’intensification de la lutte des classes. On atteint ici un paroxysme. Le British Medical Journal, revue de référence du monde médical, va même jusqu’à parler de crime contre l’humanité.

Pourtant les solutions existent. Avec 375 autres organisations, nous sommes engagés depuis un an maintenant dans la campagne européenne « Pas de profits sur la pandémie », qui vise à demander la levée des brevets, la mutualisation des technologies et à remettre vaccins et traitements anti-covid dans les mains du public au lieu de celles des Big Pharma. Il faut continuer à signer et à faire signer massivement la pétition www.pasdeprofitsurlapandemie.eu en la mettant notamment dans tous nos tracts et affiches sur la santé, en faisant signer sur les marchés et pendant nos initiatives, ou encore par l’envoi de mails massifs à nos adhérents et sympathisants.

Au-delà, les enjeux de santé seront au cœur de la campagne électorale, Il nous faut avec force avancer notre proposition de pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Ne nous méprenons pas, nous sommes majoritaires à porter ces revendications au niveau national et mondial. Sortir la santé du dogme du marché est non seulement un choix de société mais aussi et surtout une question de bon sens. À nous donc de construire un rapport de force obligeant les tenants du pouvoir à nous écouter. Nous pouvons le faire en invitant par exemple à participer et à débattre au sein des comités des jours heureux tous les responsables associatifs, syndicaux et personnels qui sont engagés sur les questions d’accès à la santé et en leur présentant nos propositions.

Plus jamais nos vies ne doivent être sacrifiées sur l’autel du profit. La lutte continue donc !

Charlotte Balavoine

 

 

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Petite histoire des journalistes et réalisateurs communistes à la radio-télévision (1)

4 Novembre 2021, 12:44pm

Publié par PCF Villepinte

Le PCF revendique sa place à la radio dès les années vingt, si l’on en croit l’historienne Agnès Chauveau dans L’audiovisuel en liberté (Presses de Sciences-Po). Il demande alors que les journaux communistes soient cités dans les revues de presse radiophoniques. Il faut cependant attendre la Libération (le programme du CNR plaidait pour la démocratisation de l’information) pour trouver des journalistes communistes à la radio d’État.

 

Le plus connu sans doute est Francis Crémieux. Lors d’un entretien en 1997, il me dit : « Le monde des journalistes de la radio est alors partagé entre gens de Londres, d’Alger et de la Résistance intérieure. » Lui-même vient du groupe « Combat ». Il tient d’ailleurs une rubrique « Radio » dans la revue mensuelle de Pierre Seghers, Poésie (1947) et un peu plus tard (1949) dans le mensuel du PCF pour l’intelligentsia La Nouvelle critique.

À l’aube de la guerre froide, l’ambiance anticommuniste coûte cher à de nombreux journalistes. Francis Crémieux est révoqué en novembre 1948 de la rédaction en chef du Journal parlé. Alors même que se déroule la grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais, il réalise une émission anniversaire sur la lutte de cette corporation en 1941, pendant l’occupation nazie. Or, quelques jours auparavant, le Président de la République Vincent Auriol avait demandé au président du Conseil des ministres Queuille « d’éliminer de la radio les communistes qui (prétendait-il) dirigent tout le Journal parlé ». Jean-Noël Jeanneney cite ce texte dans son livre Une histoire des médias.

S’appuyant sur ses relations internationales dans le cadre du Kominform (l’Internationale communiste dans sa version d’après-guerre), le PCF décide de créer une émission radiophonique qui va être retransmise par des stations situées dans les pays de l’Est : l’émetteur se trouve, selon les périodes, en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Hongrie ou en Roumanie. Cette émission, quotidienne, est intitulée « Ici ce soir en France ». Sa réception n’est pas toujours d’une netteté absolue et ses moyens relèvent à bien des égards de l’artisanat. Ceux qui ont participé à la réalisation de cette radio parleront plus tard de « bricolage ».

Dans le petit groupe de journalistes concernés, on trouve René Andrieu, futur rédacteur en chef de l’Humanité, André Carrel, qui sera rédacteur en chef de l’Humanité dimanche, Jean Le Lagadec, responsable ensuite de la rubrique de politique intérieure de l’Humanité, Lucien Barnier qui deviendra un chroniqueur scientifique renommé, Francis Crémieux.

Pour René Andrieu (voir son livre Un rêve fou), il s’agit d’un « droit de réponse légitime » du PCF face au boycott de la radio d’État. Le taux d’écoute d’ « Ici ce soir » est difficile à évaluer. L’émission est annoncée dans les colonnes de l’Humanité ; elle aurait reçu une abondante correspondance à son adresse parisienne et une des chroniques les plus importantes de l’émission est précisément celle du courrier des auditeurs. Au programme figurent des interviews de dirigeants communistes et du Mouvement de la Paix ; des reportages ; une rubrique littéraire animée par Martine Monod et l’écrivain Pierre Gamarra ; une rubrique cinéma avec Georges Sadoul ; le cycle des mémoires de Marcel Cachin. Éluard participe à une émission de poésie ; des comédiens, des musiciens comme Jean Wiener sont de la partie. Des montages radiophoniques sont mis au point, le plus fameux étant une réalisation de Vladimir Pozner, « Qui a tué HO Burrel ? », sur le thème du maccarthysme aux États-Unis.

Née au début des années cinquante, cette radio cesse d’émettre en 1955, notamment à la suite d’un accord international mettant fin à la bataille entre certaines radios de la guerre froide.

Gérard Streiff

 

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3 Novembre 2021, 13:22pm

Publié par PCF Villepinte

 

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#3Novembre9h22. Rebecca Amsellem : « Nos propositions pour réduire les écarts de salaire entre hommes et femmes »

3 Novembre 2021, 13:18pm

Publié par PCF Villepinte

Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2021 à Paris. Alain Guilhot/Divergence

L'Humanité Mercredi 3 Novembre 2021

Eugénie Barbezat

Depuis cinq ans, Rebecca Amsellem calcule la date à laquelle les femmes commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales en faveur des hommes. Cette année, la disparité commence ce 3 novembre, à 9h22. Il y 5 ans, c’était le 7 novembre. Comment faire face à cette inégalité qui continue de s'accroître ? ENTRETIEN

La fondatrice de la newsletter féministe les Glorieuses, à l’initiative du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale, lance une pétition #3Novembre9h22 et des propositions à l’intention des prétendants à l’élection présidentielle.

Comment vous est venue l’idée de lancer cette opération?

REBECCA AMSELLEM Il y a cinq ans, j’ai vu une photo très impressionnante: des Islandaises descendues en masse dans les rues de Reykjavík pour réclamer l’égalité salariale. En Islande, il y a, depuis les années 1970, un engagement politique de syndicalistes qui, tous les cinq ans, calculent la date et l’heure à laquelle les femmes devraient s’arrêter de travailler si elles étaient payées autant que les hommes. Dans ce pays, où les écarts de salaires sont beaucoup moins élevés qu’en France, la quasi-totalité des 2millions de femmes se mobilisent. Je me suis dit quon devrait faire pareil en France!

Sur quelles sources statistiques vous basez- vous et quelle évolution constatez-vous?

REBECCA AMSELLEM J’ai choisi d’effectuer le calcul à partir des données d’Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union européenne, afin de faciliter les comparaisons avec nos voisins. Je divise la différence de salaire par le nombre de jours ouvrés et j’obtiens la date précise à partir de laquelle les femmes travaillent «gratuitement». Hélas, ce jour est de plus en plus tôt dans lannée: il y a cinq ans, c’était le 7 novembre, à 16h34, et la différence de salaire était de 15,2 % en défaveur des femmes. Aujourd’hui, elle représente 16,5 %, soit 1,3 point de plus.

Quel écho votre initiativea-t-elle eu?

REBECCA AMSELLEM La première année, cela a eu un gros retentissement et, dès la deuxième année, la syndicaliste CGT Sophie Binet l’a portée lors de la Journée des droits des femmes, le 8 mars. Nous cherchons aujourd’hui à remettre cette question de l’égalité salariale dans le débat public et que des hommes et femmes politiques s’engagent à agir concrètement en ce sens. Il faut des politiques publiques pour rendre l’égalité salariale incontournable.

Quelles sont vos propositions pour réduire les écarts de rémunération entre hommes et femmes?

REBECCA AMSELLEM Nous préconisons de conditionner l’accès aux financements, aux subventions, aux aides et aux marchés publics à l’exigence d’égalité salariale au sein des entreprises. C’est une mesure simple qui ne coûte rien, c’est juste une question de volonté politique! On pourrait même aller plus loin, en exigeant une parité dans les postes à responsabilité, qui sont plus rémunérateurs. La proposition de loi adoptée le 27 octobre au Sénat, qui prévoit une proportion d’au moins 30 % de femmes en 2027 et de 40 % en 2030, parmi les cadres dirigeants et les membres des instances de direction dans les entreprises d’au moins 1000 salariés, va dans le bon sens. Mais lentement. Une autre mesure efficace serait un congé parental d’égale durée pour les deux parents. Il faut aussi lutter contre lidée reçue que les femmes choisissent des métiers moins rémunérateurs, comme ceux du soin ou de l’enseignement. En réalité, il s’agit d’un choix de société. Le plan de relance décidé par le gouvernement prévoit d’injecter 15 milliards d’euros dans l’aéronautique, un secteur où travaillent seulement 23 % de femmes, et 7 milliards dans les métiers du numérique, où la proportion de femmes n’est que de 20 %. Cela prouve bien que l’exécutif n’a délibérément pas décidé de valoriser les métiers à prédominance féminine, dont l’utilité sociale n’est pourtant plus à démontrer. Nous souhaitons que l’argent public aille vers ces secteurs particulièrement féminisés.

Y a-t-il des pays où l’on tend vers davantage d’égalité salariale?

REBECCA AMSELLEM La Suède, la Norvège, l’Islande et la Suisse sont des pays où les écarts de rémunération sont les moins élevés. La Nouvelle-Zélande a adopté, en 2020, une loi qui vise à rétablir l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes pour des emplois différents mais de valeur égale. Et le Rwanda figure en quatrième position des plus égalitaires. Depuis la fin du génocide de 1994, les femmes y ont connu une ascension fulgurante. Certes, c’est parce que beaucoup d’hommes ont été tués, mais, avec le temps, elles conservent leurs postes de décision au sein des entreprises.

 

 

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