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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Printemps des poètes 2010

10 Mars 2010, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

 «On ne consacrera jamais assez de temps aux femmes »
La comédienne Dominique Blanc est la marraine du 12ème Printemps de Poètes qui est, cette année, dédié aux femmes. L’Humanité est partenaire de la manifestation.


-  Pourquoi avez-vous choisi d’être la marraine de la 12ème édition du Printemps des poètes, consacré, cette année, aux femmes poètes ?

DOMINIQUE BLANC : Cela s’est passé de façon très simple : en juin de l’année dernière j’ai reçu un coup de téléphone de l’écrivain Jean-Pierre Siméon qui organise cette manifestation nationale depuis 12 ans (1). Lorsqu’il m’a expliqué que cette année était consacré aux femmes et m’a proposé le rôle de marraine, j’ai été très touché. J’ai accepté cette responsabilité. Je connais peu la poésie contemporaine féminine, j’ai donc pensé que ce serait une occasion formidable de me plonger là dans cet univers. Puis si ma petite renommée peut aider à faire connaître ces femmes poètes qui restent dans l’ombre, il faut y aller !

-  Que révèle le fait qu’il existe une journée pour les femmes, des manifestations dédiées aux femmes, un « créneau », somme toute, consacré aux femmes, sur la place de celles-ci dans notre société ?

DOMINIQUE BLANC : Certains sont un peu consternés et d’autres en colères qu’il y ait justement une journée ou une semaine dédiée aux femmes. On ne consacrera jamais assez de temps aux femmes. Je ne veux pas dire que cela fait vingt siècles que l’on s’occupe des hommes mais un peu tout de même ! Il y a un éclairage des cultures au masculin dans toutes les régions du monde, alors il serait, désormais, assez passionnant de s’intéresser tout d’un coup, pour de vrai et concrètement au continent féminin. J’ai été très touché par l’exposition sur les artistes femmes mise en scène au Centre Pompidou à Paris [1] : j’y vois comme le signe de quelque chose de neuf dans nos sociétés. Il est et il sera toujours important de s’intéresser et d’être positif à ce type de démarche. Car on sait pertinemment qu’en cas de crise, la première population touchée, la plus vulnérable et la plus fragile économiquement, c’est les femmes. Il ne faut donc jamais cesser de s’y intéresser, de s’enthousiasmer, de se passionner.

-  Selon vous, ce type d’initiatives peut-il faire progresser les mentalités et la condition des femmes ?

DOMINIQUE BLANC : J’écoutais ce matin encore la revue de presse de France Inter, qui citait une étude à paraître prochainement dans la revue du CNRS. Cette enquête révèle qu’une entreprise à l’environnement très féminin est beaucoup plus performante qu’une autre très masculine : la différence est de près de 100%… Et en terme de créations d’emplois, la différence est de plus de 150% ! Donc, sans vouloir toujours mettre les chiffres en avant, il est évident que tant que la parité n’existera pas, à la fois dans le monde politique, économique, industriel et culturel que dans le celui des salaires, notre société ne se sera pas vraiment accomplie…

-  Quel serait votre idéal de société justement ?

DOMINIQUE BLANC : Je rêve toujours d’une société comme celle qui existe en Europe du Nord, en Suède, ou j’ai tourné, on se rend compte que les femmes sont très engagées dans le gouvernement, à quasiment 50%, au même titre que dans la société, très égalitaire, où les hommes sont eux très engagés dans l’éducation des enfants, puisqu’il y a des congés paternels qui peuvent durer deux ans. Il existe une vraie parité. Dans les entreprises, il y a aussi plus de femmes occupant des postes à hautes responsabilités. Il est magnifique de voir comme la vie est équilibrée pour les deux sexes. Je suis certainement quelqu’un de très utopique mais je rêverai d’une telle harmonie. En France, quand on regarde le taux de représentation des femmes dans l’Assemblée nationale ou au Sénat, on voit à quel point l’univers politique est élitiste, très retiré sur lui-même : c’est désolant.

-  Et vous, en tant que femme, justement, à quelles difficultés avez-vous été confronté pour obtenir un premier rôle ?

DOMINIQUE BLANC : J’espère que vous avez du temps ! Les choses ont été très très longues pour moi, au théâtre comme au cinéma. Je ne sais plus qui disait : « ce qui est intéressant, ce n’est pas d’obtenir l’étoile, c’est le chemin lorsqu’on est en route pour l’étoile qui est passionnant ». Maintenant qu’il semblerait que la situation soit un peu plus stable pour moi, et encore on n’est jamais sûr de rien dans ce métier, je ne regrette pas du tout que ce parcours ait été difficile, je crois que cela m’a aidé à quantifier mon désir et à le préciser. Cela a été difficile au théâtre parce que je ne connaissais personne. J’ai d’abord été remarquée et engagée par Patrice Chéreau pour jouer dans la pièce d’Ibsen « Peer Gynt », mais ensuite je suis retournée au néant.

-  Comment vous en êtes vous sortie ?

DOMINIQUE BLANC : J’ai écris à plusieurs metteurs en scène, j’ai eu des petits rôles au théâtre jusqu’à ce qu’on me propose pour la première fois de jouer Suzanne, dans « Le mariage de Figaro », mise en scène par Jean-Pierre Vincent, avec les comédiens André Marcon, Didier Sandre… J’ai été complètement stupéfaite qu’il me propose ce rôle, car je n’avais pas fait le conservatoire. Cela faisait une dizaine d’années que je rêvais d’un premier rôle, j’avais un peu galéré, fait beaucoup de petits boulots, et je trouvais incroyable que cet homme, administrateur de la Comédie Française à l’époque et qui pourrait choisir toutes les jeunes premières du conservatoire, se tourne vers moi : « la self-made woman » ! Avec le personnage de Suzanne, j’ai eu l’impression que j’accédais à mon premier rôle, pour de vrai au théâtre, et ça a été le début du merveilleux. Je me suis tout de suite renseigné pour savoir si les comédiens André Marcon et Didier Sandre avaient fait le conservatoire… et ce n’était pas le cas, alors cela m’a rassuré ! Puis, j’ai été incroyablement gâtée, j’ai joué les personnages de Célimène dans le Misanthrope de Molière, Nora dans « Une Maison de Poupée » d’Ibsen, Phèdre, puis « La Douleur » de Marguerite Duras… Au théâtre, j’ai eu des rôles magnifiques.

-  Et au cinéma ?

DOMINIQUE BLANC : Mon parcours a été plus long. J’ai commencé par le bas de l’échelle en faisant de la figuration à l’ANPE , puis des petits rôles et des seconds rôles. La première fois qu’on m’a offert un rôle principal, c’était dans « l’Affut » de Yannick Bellon, un film de 1992 qui est sorti en pleine explosion écologiste dans le milieu politique. Ce film a été probablement l’un des plus grands bides de l’histoire du cinéma ! J’ai alors pensé que j’allais probablement retourner dans la pénombre d’où je venais…

-  Puis vous avez eu de très beaux rôles, des rôles difficiles, de femmes abandonnées, trahies, désemparées, blessées… L’un d’eux, dans le film « Stand-By » vous a valu un César de la meilleure actrice en 2001, et plus récemment vous avez reçu le Prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise pour « L’autre » de de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ces personnages en souffrance ?

DOMINIQUE BLANC : C’est très étrange. Il y a plusieurs choses. D’une part, je pense que j’aime la difficulté, j’aime donc aller vers des rôles forts, et les femmes qui souffrent sont des rôles forts. J’ai tendance à choisir des rôles de femmes qui sont dans une certaine aliénation et vont s’en libérer, car j’aime défendre ces personnages. Ils me touchent. J’ai longtemps été attirée par la souffrance, je ne le suis plus. Puis j’ai une façon de travailler qui a évolué, désormais je ne souffre plus lorsque j’incarne un personnage en souffrance. Quand je joue « La Douleur » sur scène, les spectateurs viennent souvent me dire, à la fin, que cela doit être éprouvant : certes c’est éprouvant, mais en même temps je reçois énormément car incarner un personnage qui a été courageux, résistant pendant la guerre, ça vous grandit ! Alors pourquoi les metteurs en scène et réalisateurs me proposent-ils souvent des rôles de femmes en souffrance ? Je ne sais pas, il y a une part de mystère là-dedans, une part d’étrangeté que je ne maîtrise pas. Maintenant, c’est vrai que j’aimerais aller vers la comédie parce que c’est un terrain que je n’ai pas encore tout à fait fréquenté. Et le peu que j’en ai fais m’a beaucoup plus.

-  Remarquez-vous une évolution de la représentation des femmes dans le cinéma, aujourd’hui ?

DOMINIQUE BLANC : Oui ! Un bel exemple positif : à soixante ans, Meryl Streep vient de faire deux succès planétaires au cinéma avec les films « Mamma Mia » de Phyllida Lloyd et « Pas si simple » de Nancy Meyers. Donc, tout d’un coup, cette femme de soixante ans redevient « bankable ». Et si ce projet a été possible, elle le dit elle-même, c’est parce que des femmes ont produit ces films. Certes des femmes ont été à l’origine de ces projets, elles ont écrit les scénarios et réalisé les films, mais le plus étonnant c’est que ce sont aussi des femmes qui ont financé ces long-métrages. Je pense, et j’espère, que cette même situation va bientôt arriver chez nous. Car, aujourd’hui, dans le cinéma français, nous avons la chance d’avoir beaucoup de femmes réalisatrices, scénaristes, chef-opérateur, ingénieurs du son, et même certaines qui veulent devenir machinistes, le métier se féminise beaucoup… mais, en revanche, il existe encore beaucoup de résistance pour laisser aux femmes les postes de pouvoir, de production. Alors quand les chaines de télévision, les radios, privées ou publiques, seront dirigées aussi par les femmes, quand tous ces postes clefs de pouvoir économiques seront largement partagés par des femmes, je pense que les scénarios bougeront et qu’on se mettra à écrire davantage de rôles pour les femmes de cinquante, soixante, soixante-dix ans, et plus.

-  Quel souhait voulez-vous faire aujourd’hui ?

DOMINIQUE BLANC : J’aimerais qu’il y ait plus de rôles féminins au cinéma et dans le théâtre contemporain, des rôles qui ne se situent pas forcément entre « la maman et la putain » ! Il serait juste que les femmes poètes que l’on ne connaît pas puissent être éditées, cela pourrait créer de nouvelles vocations chez les filles. Il serait bénéfique pour tous que les artistes au féminin puissent s’exprimer davantage, qu’elles soient reconnues dans leur différence. Actuellement, nous subissons encore une tradition gauloise déplorable : nous sommes l’un des pays d’Europe où les femmes travaillent le plus, sont à la fois femme au foyer, mère parfaite, salariée, responsable des tâches domestiques, c’est toujours aussi consternant. Alors, tant qu’on parlera des femmes, cela fera avancer cette cause… qui concerne tout de même la moitié de la population ! Il ne faut donc pas cesser de s’engager. Il s’agit de pouvoir construire avec les hommes pour vivre ensemble.

Entretien réalisé par Anna Musso

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Prof non-remplacés : l’Etat bientôt poursuivi en justice

10 Mars 2010, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

La pile de lettres trône sur un bord de table, prête à être postée. « Elles devraient arriver demain sur le bureau de Luc Chatel », sourit Fatima, une mère de famille. Mardi matin, cinquante « recours préalables en indemnisation » ont ainsi été envoyés par des parents d’élèves de cinq écoles de Pantin (Seine-Saint-Denis) pour protester contre le non-remplacement chronique des enseignants sur la commune. Le ministre de l’Éducation a deux mois pour leur répondre. Au risque, sinon, d’être attaqué devant le tribunal administratif.

Les parents demandent une réparation symbolique d’un euro par jour d’école non remplacé. « L’objectif n’est pas pécuniaire, il s’agit de faire reconnaître la faute de l’Etat et de voir les moyens humains arriver rapidement », explique Daniel Garault, délégué FCPE à l’école Joliot-Curie. Il avait déjà déposé plainte contre Luc Chatel mi-février pour les mêmes raisons (lire l’Humanité du 13/02/2010). Mais avait été débouté pour vice de forme. « Cette fois, nous nous sommes entourés d’avocats, précise Daniel Garault. Et nous nous dirigeons vers une condamnation de l’État. »

Ces recours s’appuient notamment sur les articles L.311-1 et suivants du Code de l’éducation selon lesquels il appartient à l’État « d’organiser les conditions de mise en oeuvre de l’obligation scolaire » à laquelle sont soumis tous les enfants. Or, dans certaines villes de Seine-Saint-Denis, le non remplacement de professeurs des écoles a atteint, faute d’effectifs suffisants, des proportions à peine imaginables. Chaque jour, sur Pantin, il y aurait ainsi en moyenne treize enseignants non remplacés, soit l’équivalent d’une école fermée sur les vingt-et-une que compte la commune. « A Pantin, mais aussi à Saint-Ouen, Gagny ou Montreuil, certains enfants ont manqué jusqu’à un mois de scolarité depuis septembre », note encore Daniel Garault, dont la fille en CE1 a déjà connu 17 enseignants différents depuis son CP ! « Je crois qu’il n’est pas exagéré de parler de défaillance dans l’organisation du service public… »

Les parents fustigent cette inégalité de traitement et beaucoup s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants. « Mon fils est en CE1 et a enchaîné les remplaçants depuis l’année dernière, explique Fatima. Résultat : il n’a toujours pas fait de conjugaison, d’anglais, ni de piscine. Dans sa tête comme dans ses cours, c’est le grand désordre. » Elle précise : « La plupart des parents tentent de palier eux-mêmes aux manquements, mais c’est dur. Moi, j’ai dû arrêter de travailler pour pouvoir m’occuper de lui. » D’autres parents parlent d’enfants en souffrance, angoissés de ne pas savoir s’ils auront ou non une maîtresse le lendemain. « Quand on songe que le primaire est l’âge des apprentissages fondamentaux, là où le rapport à l’école se construit, il y a de quoi s’inquiéter », note Karine, mère d’une fille en CM1.

Les parents de Pantin réclament deux enseignants par classe jusqu’à la fin de l’année pour essayer de combler le retard. Et ne veulent pas entendre parler des « remplaçants étudiants » proposé par Luc Chatel. « Nous voulons un enseignement de qualité, assuré par des gens formés, réplique Daniel Garault. Pas des solutions sparadrap. »

Laurent Mouloud

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LOGEMENT

9 Mars 2010, 16:28pm

Publié par PCF Villepinte

Sept maires de Seine-Saint-Denis disent : "Stop aux expulsions locatives !"
mardi 9 mars 2010

 

logement-copie-1.jpgLes maires de Bobigny, Saint-Ouen, Villetaneuse, La Courneuve, Saint-Denis, Stains et du Blanc-Mesnil se mobilisent contre les expulsions locatives. Ils organisent le 15 mars 2010 une conférence de presse à l’Hôtel de Ville de Bobigny. A cette occasion, ils signeront ensemble de nouveaux arrêtés municipaux contre les expulsions locatives puis se rendront en préfecture pour les remettre au Préfet.

Stains, le 9 mars 2010

Le 15 mars 2010, comme tous les ans, marque la fin de la trêve hivernale et la reprise de l’inhumaine et injuste pratique des expulsions locatives. Des familles sont ainsi jetées à la rue sans aucune proposition de relogement et seulement deux ou trois jours d’hébergement en hôtel d’urgence. Des familles n’ayant pu faire face à leur charge locative du fait de la crise et de la précarité qu’elles subissent.

Depuis plusieurs années, de nombreux maires de France refusent ces pratiques sur leur territoire en signant des arrêtés contre les expulsions locatives et/ou les coupures d’énergie. Ces arrêtés sont inlassablement déférés par le Préfet devant la juridiction administrative qui les suspend dans un premier temps, puis les annule. Pourtant au fil des années, les arguments juridiques développés dans les arrêtés n’ont eu de cesse d’évoluer pour mieux contrer les motivations d’annulation invoquées par les juges.

Cette année, tous les maires du département de la Seine-Saint- Denis qui ont déjà pris des arrêtés contre les expulsions locatives, agissent de concert pour faire disparaitre ces pratiques inhumaines et injustes. Madame Catherine Peyge, maire de Bobigny et responsables des questions de logement au sein du Conseil national du Parti Communiste Français ; Madame Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen ; Madame Carinne Juste, maire de Villetaneuse ; Monsieur Gilles Poux, maire de La Courneuve ; Monsieur Didier Paillard, maire de Saint-Denis ; Monsieur Michel Beaumale, maire de Stains ; Monsieur Didier Mignot, maire du Blanc-Mesnil vous invitent à une

CONFÉRENCE DE PRESSE
Lundi 15 mars 2010
à 11h30
dans le salon d’honneur
de l’Hôtel de Ville de Bobigny
 

Aux côtés de Eliane Assassi, sénatrice, Marie-George Buffet et Patrick Braouezec, députés, les maires signeront ensemble de nouveaux arrêtés municipaux contre les expulsions locatives puis se rendront en préfecture pour les remettre au Préfet.

Des citoyens et associations de chacune des villes seront également présents pour faire savoir qu’ils seront aux côtés des maires dans cette bataille politique et juridique notamment lors de l’audience au Tribunal administratif de Montreuil.

Le communiqué de presse
http://www.elunet.org/IMG/pdf/CP_expulsion_09_mars.pdf

 

 

 


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Services publics en action

9 Mars 2010, 16:20pm

Publié par PCF Villepinte

Education nationale, éboueurs, médecins, infirmières, salariés de la télévision publique... appellent à des mouvements de grève cette semaine

mardi 9 mars 2010



 sp

L’éducation nationale :

7 syndicats de l’éducation nationale (CGT-Educ’action, SNCL-FAEN, SUD-EDUCATION, SN-FO-LC, SNEP-FSU, SNES-FSU et SNALC- CSEN) ont appelé à une grève dans les collèges et les lycées le 12 mars prochain. Les revendications : insécurité dans les établissements, tensions autour du remplacement des enseignants. S’ajoute à ce malaise la perspective d’une rentrée de septembre 2010 difficile en raison, notamment, de la suppression de seize mille postes.

La santé :

Six syndicats d’infirmières appellent à une grève et à un rassemblement le 11 mars pour la reconnaissance de leur niveau de qualification et de la pénibilité de leur travail. Ce mouvement intervient alors que le gouvernement envisage de repousser l’âge minimal de départ à la retraite des infirmières salariées de 55 à 60 ans.

La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité concernant l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris appelle les salariés de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris à se rassembler le 12 mars pour dénoncer les suppressions de postes au sein de l’institution.

Les médecins généralistes libéraux sont appelés par les syndicats MG France, Union généraliste, Union collégiale et SNJMG à fermer leur cabinet le 11 mars pour réclamer davantage de moyens. Dans un communiqué commun, ils s’inquiètent de la "baisse du nombre de médecins et de la désaffection des jeunes générations pour l’exercice libéral qui créent dès aujourd’hui les conditions d’une France sans médecins généralistes".

La justice :

L’ensemble des syndicats de magistrats, les personnels judiciaires, les syndicats de l’administration pénitentiaire et les avocats appellent à une journée "justice morte", aujourd’hui, mardi 9 mars, lors de la journée nationale de la justice. Ils dénoncent notamment le projet de réforme de la procédure pénale, mais aussi les réductions d’effectifs.

Les éboueurs :

Les éboueurs de la société ISS-Environnement de Marseille bloquent deux centres de transfert des déchets, Depuis le 6 mars . Les grévistes protestent contre l’appel d’offres lancé par la Communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole (MPM) qui privera la société de 20 % du marché.

Six syndicats (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC et FNCR) appellent l’ensemble des salariés des entreprises de collecte et de traitement des ordures ménagères, dont les éboueurs, à une grève nationale reconductible à compter du 12 mars pour exiger des hausses des salaires, une amélioration des conditions de travail, et le droit à une retraite anticipée.

Transports urbains :

Colère des traminots et des salariés du transport de voyageurs. L’intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFE-CGC-FNCR a lancé un mouvement pour la défense du statut social des salariés pour le 11 mars. Le mouvement devrait concerner, entre autres, les réseaux des villes de Rennes, Dijon, Lyon, Tours, Angers, Clermont-Ferrand, Lille, Le Mans et Caen.

Par ailleurs, au moins trois syndicats de la SNCF (CGT, UNSA, CFDT) ont déposé des préavis de grève pour le mardi 23 mars, journée d’action interprofessionnelle pour l’emploi, le pouvoir d’achat, les services publics et les retraites.

Télévision publique :

Risque de grève à France Télévisions pendant les régionales. La CGT, premier syndicat de l’entreprise, a appelé à une grève illimitée à partir du 14 mars contre les propositions de la direction pour la nouvelle convention collective des onze mille salariés du groupe, qui doit être validée au plus tard le 7 juin.

Les maîtres nageurs sauveteurs :

Le Syndicat national professionnel des maîtres nageurs sauveteurs appelle à une journée de grève, mercredi 10 mars, pour défendre le modèle d’organisation du sport en France et dénoncer le projet de loi Cochet, qui propose une déréglementation des pratiques commerciales du sport et notamment des activités aquatiques. Le SNPMNS demande également la réduction du temps de travail hebdomadaire à vingt heures au regard des missions d’enseignement des maîtres nageurs, la retraite à 55 ans en raison de la pénibilité du travail en piscine, et la reconnaissance des maladies auditives et dermatologiques liées à l’exercice de la profession.

 

 

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Total, la gabegie

9 Mars 2010, 08:17am

Publié par PCF Villepinte

Hier, les masques sont tombés. Reste la confusion entre parole et mensonge d’État, à cinq jours d’une élection qui s’annonce défavorable à la droite.

total 222Par Michel Guilloux

Il n’aura pas fallu attendre quinze jours. Alors que la grève se développait, on entendait un ministre de l’Industrie réclamer « un projet industriel pérenne » ; on voyait un président de la République « convoquer » le président de Total. L’ampleur du mouvement et le climat social obligeaient pouvoirs publics et direction de l’entreprise à geler pour cinq ans tout projet de fermeture de sites en France et à promettre une table ronde spécifique à l’avenir de la raffinerie des Flandres. Hier, les masques sont tombés. Reste la confusion entre parole et mensonge d’État, à cinq jours d’une élection qui s’annonce défavorable à la droite.

Á peine les élus du personnel étaient-ils mis devant le fait accompli, hier matin, que reprenait le chœur des sirènes. Le ministre de l’Industrie « accueille très positivement l’annonce de l’accord intervenu entre EDF et Total ». Son collègue de l’Environnement salue « un beau projet industriel pour Total, la région et le port de Dunkerque ». Seulement, il y a tromperie sur la marchandise. Le projet de port méthanier ne vient pas en substitution de l’actuelle raffinerie : il date de 2006, et si décision était prise de le lancer, il ne verrait pas le jour avant 2014. Quant aux promesses d’emplois, elles sont si dérisoires et si éloignées des qualifications et savoir-faire des salariés menacés… En revanche, ce projet marque un pas de plus dans la gabegie des investissements : devant représenter quelque 20 % des capacités de gazéification nationales d’un marché déjà autosuffisant, il marque un cran de plus dans la guerre que se mènent GDF-Suez et EDF sur leurs cœurs de métier respectifs, au lieu d’investir dans le gaz pour le premier et dans l’électricité pour le second, et dans son outil en France pour Total.

La question demeure donc posée de l’avenir du site de Dunkerque et, au-delà, de la filière française de raffinage. Là encore, au mépris du fait que la France doit importer de Russie du gasoil, sous-produit de l’essence, on nous parle là de « surcapacités » mais on tait les choix effectués par le géant pétrolier français. Pour assurer sa marge de profit financier, deuxième du CAC 40 avec près de 8 milliards en 2009, malgré la crise, Total augmente ses investissements en aval. Il est capable d’investir près de 10 milliards d’euros avec Aramco dans un projet de raffinerie en Arabie saoudite mais devrait fermer Dunkerque ? Oui, si l’on reste, comme ses dirigeants et le pouvoir d’État qui les soutient, dans une optique de satisfaction exclusive des actionnaires et des exigences des marchés financiers. Non, si l’on considère que ces productions viendront concurrencer directement ce qui est actuellement produit en France.

Nous sommes là au cœur d’un vrai débat de politique industrielle et énergétique, que les états généraux voulus par l’hôte de l’Élysée n’auront pas non plus abordé. Les salariés et leurs syndicats, que ce soit chez Total, EDF ou GDF-Suez, réclament de vrais projets industriels. Ils font valoir des propositions réalistes qui vont dans le sens de l’intérêt public, du pays et de leur secteur qui appelle une vraie responsabilité nationale. Elles donnent du crédit à ceux qui défendent des droits d’intervention nouveaux des salariés dans les entreprises et un contrôle de l’usage des fonds publics régionaux et nationaux. L’avenir est, décidément, de ce côté-là.

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Budget du conseil général de Seine-Saint-Denis

9 Mars 2010, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

Les élus communistes appellent les agents à ne pas capituler !

 

Alors qu’approche l’examen du budget départemental pour 2010, le "groupe des élus communistes et citoyens pour une alternative à gauche" multiplie les initiatives pour mobiliser usagers et agents du service public contre les conséquences des "contre-réformes" sarkozystes à l’encontre des collectivités territoriales.

Ils iront ainsi à la rencontre des agents du Conseil général ce jeudi 11 mars (voir tract en téléchargement).

Estimant que la populations et les agents n’ont pas à faire les frais des politiques désastreuses de la droite à l’encontre du service public, les élus communistes et partenaires se refusent à admettre les coupes sombres envisagées par le Président du Conseil général, Claude Bartolone, pour équilibrer un budget "torpillé" par les 640 millions d’euros que l’Etat doit au Département.

Dans ce contexte financier particulièrement tendu, les seules perspectives envisagées par le Député-Président du Conseil général mettent en effet en cause des avancées importantes mises en oeuvre par les élus communistes ces dernières années :

Carte Améthyste, ordinateurs pour chaque élève qui entre en 6ème, quotient familial, carte Imagin’R...

Alors que le chômage explose, ce sont aussi 400 emplois qui risquent d’être supprimés dans le service public départemental auquel il convient d’ajouter les emplois privés induits par la baisse des investissements de la collectivité publique.

Pour les élus communistes, baisser pavillon devant les mauvais coups de Sarkozy n’est pas une fatalité : la responsabilité de la gauche dans son ensemble est de se montrer plus combative que jamais et de ne pas "se sentir" condamné à mettre en oeuvre les choix d’une droite que les électeurs s’apprêtent à sanctionner dans les urnes !

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Réunion élus communistes - personnel CG93

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Non à la marchandisation de l’éducation nationale

8 Mars 2010, 18:58pm

Publié par PCF Villepinte


19852560 jpeg preview medium- Quels sont les dangers des partenariats publics-privés  ?

Par Émilie Lecroq, PCF 93, candidate aux élections régionales sur la liste Front de gauche.

Alors que BNP Paribas a versé, il y a quelques jours, un milliard d’euros à ses traders les plus méritants, le conseil général de la Seine-Saint-Denis signe, avec cette même société, un mécénat. Le but affiché de ce dispositif, Odyssée, est de financer une politique d’insertion et de formations des jeunes Séquano-dionysiens, avec comme objectif immédiat l’envoi de 12 000 collégiens en voyages scolaires sélectionnés par un comité formé d’enseignants, de parents d’élèves, de collégiens et de membres de l’inspection académique, de la Fondation BNP Paribas et de la Fondation de France.

Selon Baudouin Prot, administrateur général de la BNP, «  les entreprises, notamment les banques, ont le devoir d’être solidaires de l’environnement dans lequel elles se développent. Devenu en dix ans le premier employeur de Seine-Saint-Denis, BNP Paribas entend contribuer activement à l’effort de ce département pour lutter contre le chômage, améliorer l’accès des jeunes à l’éducation et développer le lien social  ». Pour résumer  : solidaire oui, mais à condition de fixer le prix et les conditions  !

Loin du principe de solidarité nationale et de répartition des richesses, que mettait en place l’impôt et donc pour une part la taxe professionnelle, le conseil général de Seine-Saint-Denis, avec ce partenariat, envoie un coup dur à la notion de services publics en s’attaquant directement à leur mode de financement.

Laissant libre choix aux entreprises de développer les secteurs qui leur sont favorables, cette logique renvoie au second plan les besoins de la population moins rentables sur le marché (transport, crèche, santé…).

Sans remettre en cause le rôle d’une entreprise pour la vie du territoire auquel elle appartient, nous affirmons qu’elle ne peut imposer sa loi et ses conditions, sous peine de dérives plus grandes encore. Cette logique que nous dénonçons au travers de la convention entre le conseil général et la BNP Paribas, c’est la même que tente de mettre en place le gouvernement depuis de nombreuses années à travers l’autonomie de financement des universités ou des lycées.

À l’inverse de cette emprise du privé sur le public, la proposition des Fref (Fonds régionaux pour l’emploi et la formation) consiste, en une autre forme de coopération, à accorder des crédits sur des critères sélectifs (emploi, formation, social).

Contrairement aux affirmations de Claude Bartolone, «  la clé de cet avenir réside dans notre capacité à respecter le pacte républicain d’égalité à l’école et sur le marché de l’emploi  », cette convention institutionnalise une inégalité entre les territoires, les établissements, les régions, qui porte déjà aujourd’hui trop préjudice à notre département (stigmatisation…).

Nous ne sommes pas là pour redorer le blason des entreprises qui spéculent sur la crise. Effrontément populaire, la population de la Seine-Saint-Denis ne veut pas se plaindre, elle veut porter plainte et revendiquer son droit à la dignité et au respect.

D’autant que le projet banlieue de la BNP est celui du microcrédit, c’est-à-dire de l’endettement et de l’exploitation de l’emprunt des pauvres avec des taux de remboursement frôlant l’usure. On voit bien l’action idéologique qui contamine l’école en sponsorisant les projets des jeunes pour leur inculquer les valeurs de la «  bonne gestion libérale  » au service de «  l’esprit d’entreprise  » et de la concurrence entre projets dont quelques-uns seulement seraient retenus.

Dans la liste conduite par Pierre Laurent aux élections régionales, nous nous engageons à ce que les futurs élus régionaux refusent ces logiques de soumission des établissements du service public d’éducation nationale aux logiques marchandes, leur préférant une démarche de service public. Les sondages donnent la droite battue dans les urnes le 14 mars, ce qui laisse le choix du bulletin à gauche  : en votant Front de gauche, nous pouvons aussi battre l’application des idées de la droite et exprimer la volonté citoyenne de faire le pari du service public, que ce soit pour la formation, le transport, avec le passe Unigo, ou les logements sociaux, avec 50 000 constructions par an.

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Total "les annonces, c'est zéro"

8 Mars 2010, 16:15pm

Publié par PCF Villepinte

Amertume des salariés de Total "les annonces, c'est zéro"

tto.jpgL’ouverture à la concurrence du gaz dope le nombre de projets de terminaux. Le bien-fondé de ces projets reste à démontrer.

A lire mardi dans l’Humanité, le récit de la journée.

Le terminal gazier que veut construire EDF à Dunkerque assurera la regazéification de 10 à 13 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié. « Soit 20 % de la consommation française », précise le groupe. Depuis quelques années, les projets de terminaux gaziers se multiplient en France sans que le bien-fondé de ces équipements ait fait l’objet d’étude ou de débat public. Ainsi la société néerlandaise 4Gaz, propriété du fonds de pension Carlyle, veut en construire un au Verdon, en Gironde ; Poweo, allié au groupe allemand Eon, veut implanter le sien au Havre ; et le pétrolier britannique Shell a choisi le site de Fos près de Marseille. Petit à petit, la filière GNL, bien qu’elle reste minoritaire dans les échanges gaziers, gagne des parts de marché par rapport au traditionnel approvisionnement par gazoduc. Les experts du Centre international d’information sur le gaz naturel (Cedigaz) et de l’Institut français du pétrole (IFP) estiment que sa part dans le commerce mondial pourrait atteindre « 38 % en 2020 contre 22 % actuellement ». Ce brusque intérêt de ces groupes pour le GNL tient plus à la mondialisation du marché du gaz qu’à un souci d’améliorer la sécurité d’approvisionnement. Posséder une flotte de méthaniers permet ainsi de vendre son gaz sur le marché au plus offrant. Enfin, sans la libéralisation du marché du gaz en Europe et en France, ces projets n’auraient jamais sans doute vu le jour. Les groupes qui les portent cherchent principalement à conforter leur position de concurrent de GDF-Suez en développant leurs propres capacités d’approvisionnement.

Pierre-Henri Lab

Les annonces de Total, c’est zéro" : Thierry Dufresne résume lundi le sentiment des centaines de salariés de Dunkerque et d’autres raffineries, venus manifester devant les tours de Total de La Défense (Hauts-de-Seine).

"Tout ce qu’ils proposent, c’est une plateforme technique avec environ 2OO emplois", ajoute ce syndicaliste CGT membre du comité central d’entreprise, qui se tenait dans la matinée.

Total a annoncé l’arrêt de l’activité raffinage à Dunkerque, un projet d’y installer un centre d’assistance technique et une école de formation, et une participation à la construction d’un terminal méthanier avec EDF.

Mais au pied des bureaux de Total à La Défense, l’amertume a envahi les salariés partis en cars de Dunkerque au petit matin, ainsi que leurs collègues venus d’autres sites.

"C’est très difficile depuis septembre (date d’arrêt provisoire de la raffinerie de Dunkerque, ndlr)", témoigne David Lenglet, 32 ans, père d’un petit garçon de cinq ans et en charge de la sécurité des installations.

"Tout ce qu’on veut, c’est bosser et on a encore des moyens de pression pour les faire plier", ajoute-t-il, alors que les salariés nordistes sont en grève depuis deux mois.

"L’école de formation, on nous a déjà dit ça le 1er février, mais on est pas des formateurs nous, on est des raffineurs", s’exclame Joël Bouret, 27 ans d’ancienneté au compteur de Total. "Et le centre technique, cela veut dire passer 70% de notre temps en déplacement, loin de nos familles, on ne veut pas de ça", poursuit-il.

Son collègue Vincent Wiesbecker est "très en colère". Quelques minutes plus tôt, les manifestants sont allés du siège de l’activité raffinage à une autre tour abritant le siège de l’ensemble du groupe, distant de quelques centaines de mètres.

Les salariés ont voulu entrer dans le hall et se sont fait refouler par les gaz lacrymogènes des gendarmes. Quelques vitres ont été brisées.

Vincent Wiesbecker a les yeux rouges et tire nerveusement sur sa cigarette : "on se fout de notre gueule depuis six mois, jusqu’ici on a rien cassé, on respecte notre entreprise, mais vu comme on nous traite, , on va changer de ton".

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régionales

8 Mars 2010, 16:10pm

Publié par PCF Villepinte

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8 Mars 2010, 16:06pm

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