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politique industrielle

Produire en France un véhicule électrique populaire

30 Janvier 2024, 08:21am

Publié par PCF Villepinte

Produire en France

un véhicule électrique populaire

Ce vendredi 19 janvier, Léon Deffontaines, tête de liste PCF aux européennes, et Jacques Baudrier, responsable de la commission Mobilités, se sont rendus devant l’usine Renault de Flins, dans les Yvelines, pour défendre la production en France de la remplaçante de la Twingo électrique, la « Twingo Legend ».

À l’instar de la Renault 5, le constructeur automobile continue de miser sur le « revival » des voitures populaires de la marque. La Legend sera produite en 2025-2026, au tarif plus accessible que la moyenne des prix des véhicules du marché. L’entreprise l’annonce sous la barre symbolique des 20 000 euros. C’est une étape importante vers l’adoption massive de l’électrique en France.

Nous défendons le passage dans les prochaines années de l’usage majoritaire du thermique à l’électrique. Même si la part de l’automobile dans les déplacements baissera à l’avenir du fait de l’augmentation des déplacements en train, produire en gros volumes des véhicules électriques à des prix très abordables est un objectif stratégique.

La Twingo Legend coche a priori toutes les cases : Un petit format, une voiture légère, une petite batterie pour soutenir une consommation annoncée très basse. Le hic : ces voitures seraient produites en Slovénie, dans les usines de Novo Mesto, là où est produite l’actuelle Twingo électrique et sa version thermique.

L’intensité carbone moyenne de la production est d’environ 150 kg eqCO2 émis pour 1 000 € de production en France. C’est environ le double en Slovénie, le triple en Slovaquie, Tchéquie ou Roumanie, et 5 à 6 fois plus en Pologne ou en Chine.

Le choix de Renault est incompréhensible, puisque la France est tout à fait capable de produire cette nouvelle voiture. La Zoé est produite à Douai, dans le Nord, et le reste des véhicules électriques à grosse marge est produit à Flins.

Il faut faire en Europe et en France ce que le Japon a su faire au sortir de la guerre pour des raisons différentes : promouvoir, avec l’appui de la puissance publique, la production de petites voitures qui couvrent les trajets quotidiens et limitent au maximum le recours à l’essence pour les grands trajets occasionnels. 80% des déplacements quotidiens en France font moins de 80 kilomètres.

L’implication de l’État dans l’évolution de l’industrie automobile doit essentiellement répondre à un objectif simple : promouvoir un véhicule électrique populaire et donc accessible, le moins polluant possible à l’usage comme à la fabrication.

Pourquoi défendre la production de cette nouvelle Twingo en France :

- Pour ne pas encourager la production dans des pays à forte intensité carbone, ce qui reviendrait à une pollution massive et un non-sens écologique.

-·Pour la perte de dizaines de milliers d’emplois dans la filière automobile sur les vingt dernières années.

-·Pour garder la main industrielle sur un des leviers les plus importants pour sauver le climat dans notre pays, et garantir aux classes populaires l’accès à une mobilité non polluante.

Jacques Baudrier

membre du CN

Article publié dans CommunisteS n°980, le 24 janvier 2024.

 

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Politique industrielle :

15 Mai 2023, 15:02pm

Publié par PCF Villepinte

 On ne construit pas sur des ruines

L'Humanité Lundi 15 mai 2023

Jean-Christophe le Duigou

Après avoir plongé la France dans une désastreuse réforme des retraites, voilà que le Président de la République entonne un discours sur la «réindustrialisation» nécessaire du pays.

L’annonce officielle de l’investissement à Dunkerque d’une usine de batteries électriques par une société taïwanaise et le show versaillais des investisseurs étrangers lui en fournit l’occasion bien que le contexte soit marqué par la stagnation de notre production, par la perte de parts de marché dans les échanges industriels internationaux, par le creusement du déficit commercial français, et par un endettement considérable du pays…

Le made in France ne couvre plus que 36 % de la consommation domestique. Depuis 2001, la valeur ajoutée industrielle plafonne à 230-240 milliards d’€. En 2022, pour la première fois depuis trente ans, la France a été acheteur net d’électricité. Si les grandes entreprises affichent des bénéfices importants, distribuent des dividendes conséquents et rachètent leurs actions elles ne se soucient guère des indispensables investissements à réaliser. C’est à un «  véritable déclin industriel » que nous assistons, assène France stratégie dans une récente étude.

Face à cette situation, Emmanuel Macron, - sans doute à la recherche d’une nouvelle crédibilité politique - déroule son «   feuilleton industrie» évoquant la «  perte de souveraineté nationale ». Bien qu’au pouvoir depuis une décennie, d’abord à l’Élysée, puis à Bercy, puis à nouveau à l’Élysée, le Président fait fi d’une quelconque responsabilité en la matière, n’hésitant pas à s’appuyer sur la situation dégradée de l’industrie pour se présenter aujourd’hui en… «sauveur». Une situation qui ne manque pas de sel. Il faudra plus que quelques opérations de communication pour convaincre les Français.

Il est juste de souligner qu’il y a eu perte de vision industrielle en France pendant 20 ans, due en partie à une analyse fausse des réalités. Le thème de la société postindustrielle a instillé le doute quant à l’importance de l’industrie au point que les firmes françaises, à l’exemple d’Alcatel et de son Président d’alors, se sont retrouvées championnes de la délocalisation.

Il est vrai en effet que l’industrie s’est profondément transformée, s’articulant désormais intimement avec les services. Mais il est vrai également que quelques opérations de relocalisation spectaculaires dans le but de redorer le blason d’un exécutif au plus bas dans les sondages, opérations coûteuses pour les finances publiques [1], n’effaceront pas les graves menaces qui pèsent sur plusieurs filières.

Dans les télécoms, les politiques publiques n’ont pas maintenu une industrie d’équipements de taille suffisante. La politique du médicament a quant à elle été davantage marquée par le souci d’en limiter les coûts pour la Sécurité sociale plutôt que de renforcer la localisation des productions en France. Par ailleurs, la volonté de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité s’est faite au détriment du maintien d’une filière d’excellence industrielle. Le secteur de l’automobile, malgré un recours fréquent à des aides, a subi une baisse spectaculaire de son implantation industrielle en France…

Aujourd’hui en copiant le modèle anglais de la «politique dattractivité» on fait fausse route. La Grande Bretagne depuis plus de 20 ans a développé à l’initiative des gouvernements successifs cette politique d’attractivité des entreprises industrielles délaissant toute préoccupation de nationalité des firmes ou de cohérence des filières. De nombreuses entreprises ont été mises à l’encan à la grande joie de la City. Les territoires sont devenus les terrains de jeux de grandes firmes investissant et désinvestissant au gré des profits escomptés, sans aucun devoir de garantie de durabilité de leur présence.

Ce modèle économique – car on ne peut guère parler de stratégie- ignore la nécessité d’une vraie politique industrielle qui ne corresponde ni au maintien en l’état des structures productives actuelles ni à un simple retour à la politique des «grands projets» des années soixante.

La question est toute autre. Il s’agit de savoir comment passer des activités et emplois industriels d’aujourd’hui, partout menacés, aux activités et emplois industriels de demain, plus qualifiés, pérennes, sur des bases technologiques nouvelles. Il y a urgence car avant que d’éventuelles mesures correctrices ne produisent leurs effets, la situation de l’industrie risque de se dégrader irrémédiablement.

Cette nécessaire transformation de l’industrie ne peut s’accomplir sous la contrainte des règles financières qui se sont imposées depuis 30 ans. Réarticuler l’industrie, le social et l’environnement constitue un enjeu essentiel de sortie de crise. C’est dans le cadre de cette mutation entraînant une nouvelle organisation de la société contemporaine, que devra être envisagé le devenir du travail industriel, sa protection et sa promotion.

Les experts qui ne veulent pas mettre en cause la dictature du taux de profit prétendent qu’il faut «détruire lexistant pour innover», «réduire la masse salariale pour relever les profits». Ils prônent ainsi des abandons stratégiques inacceptables et justifient des coûts sociaux insupportables. Regardons les choses en face: on ne construit pas du neuf sur des ruines industrielles.

Une nouvelle politique industrielle est devenue vitale pour notre pays.

[1] On parle d’1,5 milliards d’aides publiques pour l’implantation du taïwanais ProLogium à Dunkerque

 

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EDF en état d’alerte

20 Février 2023, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

EDF Pertes historiques, avenir incertain  

En signant un déficit d’exploitation de 17,9 milliards d’euros, le groupe français paie le prix fort de la crise énergétique et de la libéralisation du marché, alors que les craintes d’un démantèlement futur persistent, alimentées par la reprise de contrôle de l’État.

L'Humanité Vendredi 17 février 2023

Naïm Sakhi

Loin des tarifs verts et bleus, les comptes d’EDF sont dans le rouge. L’entreprise de l’électricité a subi en 2022 une lourde perte de 17,9 milliards d’euros. Un record sans précédent depuis les dégringloades de France Télécom (20,7 milliards) et Vivendi Universal (23,3 milliards) il y a 20 ans.

Au total, l’endettement financier du groupe s’élève à 64,5 milliards. Pour autant, le gouvernement a réaffirmé compter sur le nouveau PDG du groupe Luc Rémont, ainsi que sur les salariés pour «rétablir dans les meilleurs délais lintégrité de la production électrique dEDF.»

Dérégulation et concurrence faussée

Pour l’énergéticien, 2022 s’apparente à une «annus horribilis» tant la société a traversé d’épreuves. Pour le sénateur PCF Fabien Gay, la principale dentre elle prend son origine dans les conséquences de «vingt année de dérégulations du marché, notamment avec l’Arenh.»

Ce mécanisme imposé lors de la libéralisation du secteur contraint EDF à vendre de l’électricité qu’elle produit à bas prix (42 euros le MWh) à des fournisseurs alternatifs qui, à leur tour, la revendent avec une belle marge, tout ceci afin de soutenir artificiellement la concurrence.

L’an dernier, l’État a contraint l’énergéticien à céder encore plus de cette production vendue à perte afin de sponsoriser ses concurrents et financer le bouclier énergétique contenant la flambée des prix du courant pour les consommateurs. Cette mesure a plombé pour 8,34 milliards les comptes de l’entreprise.

«Pour satisfaire cette demande, EDF a été contraint de racheter du courant, en faveur de ses concurrents, autour de 365 euros le MWh sur le marché européen pour ensuite les revendre à 42 euros. Aucune autre entreprise industrielle n’est amenée à faire une telle démarche.  C’est de la spoliation», tacle Fabien Gay.

Un avis partagé par Karine Granger, de la CGT:  «Le gouvernement se sert des caisses de l’État et dEDF pour enrichir les fournisseurs alternatifs qui ne produisent rien. C’est un braquage organisé en bénéfice du privé.» L’administratrice salariée d’EDF rappelle que «le volume vendu à travers lArenh représente 43 % de la production» du géant électrique. Elle ajoute que «lexécutif estime que la crise de l’énergie est conjoncturelle» liée notamment à la guerre en Ukraine, «alors quelle est structurelle.»

A cette facture s’ajoute le coût de la croissance de 3% de son portefeuille clients. Gagner de nouveaux usagers serait une aubaine en temps normal. Pas en période de crise énergétique: EDF a dû offrir des tarifs abordables à quelque 100 000 nouveaux usagers, dont une bonne partie ont été mis à la porte par des fournisseurs alternatifs affichant des tarifs prohibitifs ou ayant même tiré le rideau.

Une production réduite de moitié

Pour expliquer les 17,9 milliards de déficits, la direction d’EDF pointe quant à elle la chute de la production électrique nucléaire et hydraulique, tombée au plus bas en pleine crise énergétique et climatique mondiale. En 2022, seule la moitié du parc a été disponible sur l’année (54%, contre 73% sur la période 2015-2019), du fait de l’usure du parc nucléaire ou des opérations de maintenance repoussées lors de la crise Covid de 2020-21. Si aujourd’hui 43 des 56 réacteurs sont opérationnels, EDF ne pouvait compter que sur 30 d’entre eux au 1er novembre dernier. Un temps évoqué, le risque de coupure d’électricité cet hiver a cependant été écarté.

Dans ce contexte, la CGT déplore la fermeture d’unités de production électrique, notamment la centrale nucléaire de Fessenheim, actée sous la présidence de François Hollande après un accord électoral avec EELV en 2012, concrétisée en 2020 par Emmanuel Macron. «Le parc énergétique français ne peut plus produire en conséquence pour délester. De fait, nous avons en permanence un couteau sous la gorge», assure Karine Granger.

La relance du nucléaire en question

«Le redressement des finances dEDF passera en priorité par laugmentation du volume de production», ont commenté, ce 17 février, les ministres de l’économie et de la transition énergétique, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher.

Le 10 février 2022 à Belfort, Emmanuel Macron avait annoncé une commande de six nouveaux réacteurs EPR2 ainsi qu’une étude pour huit de plus. Ces réacteurs devraient entrer en fonction entre 2035 et 2045 sur les sites de centrales nucléaires existantes. Pour hâter leurs constructions, l’Assemblée nationale doit se prononcer dans les prochains jours sur un projet de loi déjà adopté par le Sénat qui vise à simplifier les démarches administratives.

Karine Granger émet de sérieux doutes sur cette relance. «Depuis le discours de Belfort rien na changé. Au contraire, avec la réforme des retraites, lexécutif détricote le régime des énergéticiens rendant de fait moins attractifs nos métiers», tance la responsable syndicale qui souligne que «le Comité social et économique central d’EDF et la CGT émettent de gros doutes sur les capacités de relancer la filière nucléaire».

Étatisation ou nationalisation?

D’autant qu’au Parlement, se joue une bataille pour l’avenir même d’EDF. L’État a lancé une OPA (offre publique d’achat) sur les 15% du capital lui échappant, cette prise de contrôle devant faciliter la recherche de financements de la construction des six nouveaux réacteurs nucléaires.

Mais les syndicats unanimes craignent que cette opération ne débouche sur la réanimation du projet Hercule de démantèlement du groupe: la cession de ses activités énergies renouvelables, hydroélectriques et de commercialisation du courant finançant la relance des activités nucléaires seules à demeurer dans son giron.

Voilà pourquoi le 10 février, une majorité de députés ont voté, contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi socialiste visant à sanctuariser EDF tout en élargissant le bouclier énergétique à l’ensemble des TPE-PME. «La question posée est celle de recréer un grand service public, avec un monopole. Une ambition aussi grande que celle de Marcel Paul à la libération, en tenant compte des contrainte de nos jours», insiste Fabien Gay.

Le sénateur PCF rappelle la «menace» que l’OPA sur EDF ne débouche «sur le dépressage» de l’entreprise, en livrant au privé les filières rentables comme Enedis et l’hydroélectrique, tout en gardant un monopole public sur le nucléaire, une filière lourde en investissements. «Lexécutif va prendre la ficelle de la dette abyssale pour justifier le projet Hercule», prévient Karine Granger.

 

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Contre la pénurie de médicaments :

19 Décembre 2022, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

Réindustrialiser et relocaliser la production

 

PUBLIÉ LE 15 DÉC. 2022

Plus de 1 000 médicaments en rupture de stock, 1 700 en tension : les records sont battus. Même pendant la crise du Covid, on n’atteignait pas ce chiffre. C’est le résultat de la désindustrialisation du secteur pharmaceutique et des grèves chez les Big Pharma, passées sous silence.

Inhabituels dans la branche pharmaceutique, les mouvements sociaux chez les Big Pharma se multiplient à bas bruit. 

La pénurie de médicaments atteint des sommets et devient visible dans les pharmacies un peu partout en France, mais aussi chez nos voisins européens : plus de 1 000 étaient en rupture de stock fin octobre 2022 sur l’Hexagone, 1 700 en tension. La pénurie touche des produits très courants comme le paracétamol, l'amoxicilline ou encore la cortisone. 

Nous sommes aujourd’hui en France à un mois de stock, contre trois mois en temps normal. Un mois, ce n’est rien de trop, surtout en hiver.

Parmi les produits indisponibles, 170 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, selon les chiffres de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

« Derrière ce phénomène qui prend des proportions inédites fin 2022, il n’y pas la guerre en Ukraine, ni la politique zéro-Covid en Chine, mais la désindustrialisation du secteur pharmaceutique : 80% de nos principes actifs sont fabriqués en Asie, Chine et Inde principalement. Et il faut 45 jours pour traverser les mers », constate Manu Blanco, secrétaire fédéral de la Fnic CGT (Fédération nationale des industries chimiques), en charge des industries de santé.  

Grèves sur les lignes de production, marges de 30%

Autre cause de la pénurie, et qui passe sous les radars médiatiques, plusieurs mouvements sociaux dans l’industrie pharmaceutique.

Les salarié.es de DSM, Pierre Fabre, Cenexis, Sanofi sont en grève pour demander une revalorisation des salaires face à l’inflation, et la diminution des contrats précaires.

Chez Sanofi, 15 sites de production sont en grève reconductible depuis mi-novembre. Un phénomène inhabituel dans la branche, et le patronat reste sourd à ces demandes légitimes. Pourtant, le secteur est l’un des plus riches de notre pays, il dégage des marges moyennes de 30% ! 

270 sites de production en France pour 130 entreprises

Le chiffre d’affaires des Big Pharma a explosé, elles en profitent pour se désengager (Pierre Fabre et Servier ont abandonné le diabète et la maladie d’Alzheimer), multiplier la sous-traitance, rationaliser leur outil de production.

« Parfois, une molécule comme la Dépaquine est produite sur un seul site, à Mourenx (Pyrénées Atlantiques) : l’usine a été l’arrêt pendant trois mois à cause de rejets polluants dans l’atmosphère, et on a été au bord de la rupture de stock », illustre Manu Blanco. 

Idem pour le Doliprane produit sur deux sites seulement de Sanofi, à Lisieux et Compiègne. 

Le secteur compte 270 sites de production en France pour 130 entreprises et 98 000 salarié.es.

La CGT demande un juste partage des richesses des Big Pharma, mais aussi de tout mettre en œuvre pour retrouver l’indépendance thérapeutique de la France. Pour atteindre cet objectif, une seule solution : réinternaliser la production de médicaments, reconstruire et relocaliser l’outil industriel.

 

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Lettre de Fabien Roussel aux salari.é.e.s de SANOFI

21 Juillet 2020, 07:21am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/07/2020 par PCF

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Madame, Monsieur,

 

Nous tenons à vous faire part de tout notre soutien face au plan de suppression d’emplois annoncé par votre direction.

Et vous dire que d’autres choix sont possibles.

 

Il ne doit pas y avoir de plan de restructuration :Quand tous les ans des milliards d’euros sont versés aux actionnaires : 3,9 milliards d’euros en 2019, soit l’équivalent en un an de 40 années de téléthon ;Quand Sanofi touche tous les ans 120 à 130 millions d’euros d’aides publiques sous forme d’exonérations sociales (CICE) ou du Crédit Impôt Recherche (1,5 milliards € sur 10 ans) ; Quand le président de la République appelle à relocaliser les activités industrielles et qu’il débloque 200 millions d’euros dont une bonne partie pour Sanofi.

Se désengager de 200 médicaments sur 300 produits, dont certains d’intérêt thérapeutique majeur, au motif que leur chiffre d’affaires serait trop faible, comme l’annonce la direction de Sanofi, est non seulement inacceptable mais aussi contraire aux impératifs sanitaires auxquels un groupe pharmaceutique de cette envergure se doit de répondre. Nous sommes nombreux à dire que la santé n’est pas une marchandise.

Grâce à votre travail’ de l’ouvrier à l’ingénieur, du technicien au cadre, Sanofi affiche des résultats florissants. Cet argent doit être investi dans la recherche, dans la formation, dans les salaires, dans la relocalisation d’activités telles que la production de principes actifs, la formulation pharmaceutique et la distribution de médicaments. Ce serait bon pour l’entreprise et bon pour notre nation.

Vos compétences, vos savoir-faire, vos travaux de recherche sont indispensables à la souveraineté sanitaire de notre pays. En supprimant à nouveau plus de 1000 emplois en France, en fragilisant son siège, en externalisant les services support indispensables, en fermant un nouveau centre de recherche, votre direction porterait ainsi un coup très rude à toute l’industrie pharmaceutique nationale.

Voilà pourquoi tout doit être mis en œuvre par le gouvernement pour empêcher un tel gâchis. Il doit refuser un plan social en contradiction flagrante avec les derniers résultats rendus publics : 9 milliards de chiffre d’affaires au premier trimestre, en hausse de 6,9%.Mais l’Etat doit aussi s’engager davantage pour garantir un développement vertueux de votre entreprise, premier groupe pharmaceutique européen. Plusieurs leviers existent pour cela.

Le Parti communiste et ses parlementaires proposent ainsi de conditionner les aides publiques au maintien et à la relocalisation des emplois. Ils souhaitent également donner plus de pouvoir aux salarié.e.s, et libérer les entreprises du poids des banques et des marchés financiers.

Enfin, nous plaidons pour la création d’un pôle public du médicament, en faisant entrer l’État dans le capital des entreprises stratégiques comme Sanofi. Vous pouvez compter sur le soutien sans faille des communistes pour refuser la feuille de route inacceptable et même honteuse présentée par Sanofi et démontrer que d’autres choix sont possibles.

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RENAULT:relocaliser la production de 300 000 véhicules

6 Juin 2020, 07:23am

Publié par PCF Villepinte

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politique industrielle

16 Avril 2013, 21:09pm

Publié par PCF Villepinte

 

Petroplus : « L'état ne doit pas démissionner de ses responsabilités »

 

Le Tribunal de commerce de Rouen a rejeté les deux dernières offres de reprise du site de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui employait 470 salariés. Le rejet des offres entraîne la cessation définitive d'activité de la raffinerie, liquidée en octobre mais autorisée à fonctionner jusqu'à ce jour.

Le gouvernement "prend acte" de cette décision assurant avoir mobilisé "tous les moyens possibles" pour trouver un repreneur potentiel. Ce n'est hélas pas la vérité. Le gouvernement ne doit pas démissionner de ses responsabilités. Il doit permettre la pérennisation de l’activité de raffinage sur le site de Petit-Couronne, en allant s’il le faut jusqu’à la réquisition du site et la nationalisation de l’entreprise.

Il y a un avenir du raffinage en France, il passe par un investissement industriel des pouvoirs publics. La France ne peut rester sous la coupe de majors pétroliers qui n'ont qu'un objectif : raffiner dans des pays leur permettant de s'affranchir des règles sociales, environnementales et de sécurité. Préserver cette industrie, c'est préserver notre indépendance énergétique.

 

 

 

 

le 16 avril 2013

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PSA: de tous temps un patronat rétrograde

18 Mars 2013, 11:58am

Publié par PCF Villepinte

 2013

Rassemblement des salariés devant le siège parisien de PSA à l’occasion du CCE du 18 mars
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Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
15/03/2013

Dans leur 9ème semaine de grève (depuis le 16 janvier), les salariés de PSA Aulnay se mobilisent à l’occasion de la réunion extraordinaire du CCE à Paris (début de la réunion à 13h30).

Le point essentiel de l’ordre du jour de la réunion est l’information/consultation des élus du CCE sur le projet d’accord concernant les mesures d’accompagnement suite à la fermeture de l’usine d’Aulnay et des 1 400 licenciements de Rennes.
 
Ce projet d’accord est très majoritairement rejeté par les salariés de PSA Aulnay, en grève ou non. Des salariés de l’usine ont pris l’initiative de faire circuler une pétition refusant ce projet d’accord et demandant l’ouverture de nouvelles négociations. Cette pétition est en ce moment en train de recueillir des centaines de signatures, bien au-delà des 300 salariés en grève. 
 
Même si la direction a fait quelques concessions à partir du moment où la grève a démarré à Aulnay, il n’en reste pas moins que ce projet d’accord reste très loin du compte et ne garantit absolument pas que les salariés ne se retrouvent pas à Pôle Emploi. C’est pour cette raison essentielle que la grève continue à Aulnay, paralysant encore totalement la production. 
 
En réalité ce projet d’accord est un accord de renoncement et prépare des milliers de licenciements.
 
Les revendications des salariés n’ont pas bougé : Un CDI pour tous et une pré-retraite dès 55 ans.
 
Par un vote au CCE, la direction de PSA espère une nouvelle fois entériner un accord majoritairement rejeté par les salariés. Mais la direction pourra faire voter et revoter autant de fois qu’elle voudra son accord de la honte, elle n’en fera pas pour autant un bon accord accepté par les salariés. 
Pour la CGT, c’est aux salariés et à eux seuls de se prononcer sur leur avenir.
 
Départ de l’usine d’Aulnay à midi pour se rendre en RER
 
Rassemblement à partir de 13h30 devant le siège parisien
 
Jean-Pierre Mercier
DS CGT PSA Aulnay et DS Central adjoint CGT du groupe PSA 

1939

 

 PSA-39.jpg 

 

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Renault:

7 Mars 2013, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

le 6 Mars 2013
 

 

 

 FO signe l'accord de compétitivité avec la CFE-CGC

 

 

 

 

 

La décision rendue publique ce mercredi par FO Renault de se joindre à la CFE-CGC pour signer l'accord de compétitivité-flexibilité proposé par la direction du groupe automobile français retentit comme un coup de tonnerre, au lendemain de la manifestation contre la transposition de l'accord dit de sécurisation de l'emploi qui propose de généraliser nationalement un tel chantage à l'emploi.

Alors que 200.000 personnes ont manifesté ce mardi contre l'accord emploi à l'appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et de Force ouvrière, FO Renault a annoncé ce mercredi se joindre à la CFE-CGC pour signer le projet d'accord visant plus de compétitivité et de flexibilité dans les sites français du constructeur, premier accord du genre au niveau d'un groupe, qui pourrait devenir une référence en la matière.

"Prendre le risque de l'avenir"

"C'est un accord hors du commun (...) Il vaut mieux qu'une régression programmée. Il vaut mieux prendre le risque d'un avenir que de ne pas avoir d'avenir du tout", a expliqué Laurent Smolnik, délégué central FO. Le texte permet "d'avoir désormais une vision de l'activité sur nos sites jusqu'à 2016, voire 2020 pour Douai", affirme-t-il. Après consultation des salariés, FO a décidé mercredi de signer "le contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France".

La CFE-CGC l'avait fait quelques jours plus tôt évoquant "un accord décisif pour l’avenir de Renault et de la filière automobile en France". La centrale se félicitait de retrouver dans le projet le maintien de tous les sites industriels, la garantie des volumes, et la préservation des "cœurs de métiers ingénierie et tertiaires".

Un accord bientôt enterriné...

L'accord dit de compétitivité va donc être appliqué puisque, ensemble, FO et CFE-CGC dépassent largement les 30% de voix aux élections professionnelles requis pour valider le texte. La signature interviendra après la présentation du projet d'accord en comité central d'entreprise, prévue le 12 mars. Cet accord touchera les salariés de l'ensemble des sites du groupe en France, y compris les filiales industrielles (dont Sovab et la Fonderie de Bretagne), et va se substituer aux accords conventionnels d'établissements et d'entreprises, notamment sur le temps de travail.

... très déséquilibré...

Présenté comme un accord "gagnant-gagnant" par la direction, cet accord est en fait bien déséquilibré en faveur de celle-ci. Renault, dont l'Etat est actionnaire à plus de 15%, insiste sur le fait que son propre accord est un "ajustement structurel" et non "conjoncturel".

Les conséquences pour les salariés seront donc à long terme, puisque des pans entiers de l'organisation du travail sont modifiés (annualisation du temps de travail, refonte des comptes épargne temps, plafonnement du nombre de jours de congés capitalisables), et ces concessions demandées aux salariés sont à durée indéterminée (sauf le gel des salaires). En revanche, les engagements de la direction ne sont pas à durée indéterminée. Direction et syndicats doivent "faire le point" en 2014 sur les efforts et engagements pour évoquer éventuellement "la réversibilité de telle ou telle disposition".

... suivi de prêt

L'accord de compétitivité chez Renault a dores et déjà des répercussions. En parallèle ce mercredi matin, l'accord dit de sécurisation de l'emploi a été présenté au Conseil des ministres. S'il passait in extenso dans la loi, cet "accord national interprofessionnel" signé par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC le 11 janvier dernier, permettrait la généralisation d'arrangements du type que celui en passe d'être signé chez Renault.

Les directions candidates sur les rangs sont nombreuses. Dans l'automobile par exemple, PSA Peugeot-Citroën entend suivre l'exemple de Renault au printemps.

  • A lire aussi:

Renault: ultime rencontre direction-syndicats

Chez Renault, un pdg maître chanteur

Chez Renault, une compétition déjà très couteuse humainement

Ce que prévoit l'accord:

  • pas de fermeture de site, ni de plan de sauvegarde de l'emploi (ou plan social),
  • l'engagement de la direction à "une activité minimum" de 710.000 véhicules en France répartis, à raison de 630.000 véhicules Renault, 80.000 provenant de partenaires (qui pourraient être Daimler et Nissan). Elle s'est donné comme cible un volume de 820.00 véhicules par an fabriqués en France au-delà de 2020 
  • Mais une nouvelle saignée dans les effectifs aura cependant bien lieu, avec 8.260 suppressions de postes d'ici à fin 2016 (et 760 embauches). Les effectifs de la marque au losange vont donc fondre de 44.642 salariés à 37.142 en 2016, grâce aux départs naturels non renouvelés (5.700) et en élargissant un dispositif actuel de départs anticipés pour les fins de carrière.
  • de plus, les salariés sont obligés d'accepter une augmentation du temps de travail de 6,5% par an, le gel des salaires en 2013 et de la mutualisation des fonctions support
  • sous la pression des syndicats, la direction s'est engagée à rapatrier en France des productions assurées par le site de Bursa (Turquie) et à transférer à Cléon une partie de la production de Caccia (Portugal)
  • elle a aussi reculé sur le caractère obligatoire des mobilités et sur un gel prolongé des salaires.

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S.G.

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L'Algérie va nationaliser un site d'ArcelorMittal

11 Février 2013, 12:18pm

Publié par PCF Villepinte

le 11 Février 2013

 

 

 

La nouvelle devrait intéresser les ministres de l'Industrie français, luxembourgeois et belge qui se réunissent ce mardi au sujet des activités d'ArcelorMittal dans leur pays. L'Algérie va prendre le contrôle du site d'Annaba jusqu'alors détenu à 70% par le groupe sidérurgiste.

Le plan de reprise a été révélé par El Watan. L'Etat algérien va monter en puissance dans le capital du site algérien que Mittal avait acheté à l'Algérie en 2001. Le groupe public Sider devrait passer de 30% des parts à 51%, contre 200 millions de dollars. Il s'agit de sauver le complexe sidérurgique en grande difficulté financière depuis deux ans. En janvier 2012, l'Etat algérien s'était déjà porté au secours de Mittal en lui accordant 140 millions d'euros d'aide, via une banque publique, contre la promesse d'ArcelorMittal d'investir et d'augmenter les capacités de productions de ce site d'El Hadjar, qui produit actuellement plus d'un million de tonnes par an.

Intervention massive

El Watan note que "malgré la mise en oeuvre de ces mesures financières, la situation financière d'ArcelorMittal d'Annaba (AMA) a atteint un niveau critique (...) en octobre 2012. Un mois après AMA a sollicité de nouveau les pouvoirs publics pour une intervention massive destinée à garantir la poursuite des activités de l'entreprise en Algérie», a précisé El Watan.

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S.G.

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