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politique industrielle

Meeting PSA du 29 septembre à Aulnay

2 Octobre 2012, 07:00am

Publié par PCF Villepinte

Les centaines de salariés et citoyens réunis ont envoyé un message clair à l’attention des actionnaires des grands groupes mais également à celle du Gouvernement et de sa majorité socialiste :

"Nous refusons la casse de nos outils de production et nous n’acceptons pas que le gouvernement, sa majorité parlementaire et les élus locaux qui le soutiennent renoncent à agir concrètement pour sauvegarder et développer nos usines et nos emplois".

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Arcelor Mittal : "L'État ne doit pas se coucher devant l'exterminateur de la sidérurgie française"

1 Octobre 2012, 14:39pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

La direction d'Arcelor Mittal vient d'annoncer, lors de son CCE, la fermeture définitive des Hauts Fourneaux de Florange. Ce sont donc plus de 600 emplois qui vont être supprimés, et 1000 s'il se confirme la fermeture du secteur packaging-boissons. L'actionnaire principal Mittal montre son vrai visage : celui de l'exterminateur de la sidérurgie française.
Qui est surpris par le machiavélisme et la brutalité d'un groupe financier qui a déjà fermé de nombreux sites sidérurgiques en France et en Europe, saccageant des territoires industriels et jetant à la rue des milliers d'ouvriers, de techniciens et d'ingénieurs ? Qui peut croire aux discours de Mittal pour qui la forte baisse de la demande d'acier dans notre pays expliquerait la fermeture de Florange alors qu'il vient de distribuer 1,2 milliards d'euros à ses actionnaires ?
Les organisations syndicales, après un bras de fer d'un an et demi et malgré la viabilité du site, sont écœurés et révoltés par la décision d'un groupe qui impose une nouvelle casse sociale à un territoire qui compte 140 000 chômeurs et qui impose à la France son diktat, après avoir touché des millions de fonds publics.

Ni le Président de la République, ni le gouvernement ne peut accepter que la France se couche devant Mittal. L'État a l'obligation, dans ce contexte, d'intervenir dans le conseil d'administration d'ArcelorMittal avec la puissance publique pour refuser le démantèlement d'un fleuron de la sidérurgie française et exiger immédiatement le remboursement des millions de fonds publics versés à Mittal.
Après les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy, la gauche ne doit pas abandonner Florange. Le PCF continue de soutenir les salariés dans leur lutte pour la sauvegarde de leurs emplois.

 

 

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Les PSA Aulnay et Ford Blanquefort se font entendre au Mondial de l'automobile

30 Septembre 2012, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

le 29 Septembre 2012
 

Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) et du site Ford de Blanquefort (Gironde) ont manifesté ce samedi au Mondial de l'automobile à Paris pour la défense de leurs emplois.

Quelques dizaines de syndicalistes d'Aulnay ont brandi des cartons rouges destinés au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qu'ils ont baptisé le "ministre improductif". Mais le membre du gouvernement, dont la présence avait été annoncée, n'est pas venu. Il a dit sur son compte Twitter qu'il se rendrait au Mondial samedi prochain. "Je veux rencontrer les salariés de PSA que j'ai déja vus à trois reprises et qui défendent légitimement leurs emplois", écrit-il.

Plusieurs centaines de salariés de Ford ont également investi les allées du salon et ont déployé des banderoles "sauvons les emplois" sur les voitures de la marque. Soutenus par le co-fondateur du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, ainsi que par Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA) dans les hall du Parc des expositions, les salariés de l'usine de Blanquefort craignent que la promesse de la direction de sauver 1.000 emplois ne soit pas tenue, dans le contexte de suppressions de postes en Europe dans le groupe.

  • A lire aussi:

Les PSA Aulnay manifestent au Salon de l'automobile

A Aulnay, entre colère et solidarité

A Blanquefort, Ford veut rassurer sur l'emploi

S.G.

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Gandrange: l'Etat veut faire plier ArcelorMittal, "sans garantie"

28 Septembre 2012, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est rendu à Florange ce jeudi après-midi

 

Le gouvernement a annoncé ce jeudi s'être lancé dans un "bras de fer" contre ArcelorMittal pour offrir un avenir aux deux hauts fourneaux de Florange, qui devraient être définitivement fermés par le groupe sidérurgique.

Trois pistes sont à l'étude par l'Etat:

  • Ce jeudi soir, sur France 2, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il chercherait d'abord un repreneur pour les hauts fourneaux de Florange (Moselle) d'ArcelorMittal, menacés de fermeture définitive.
  • Pour faciliter cette reprise, le chef du gouvernement a indiqué que le "groupe socialiste a préparé en liaison avec moi une proposition de loi pour obliger, lorsqu'une entreprise veut vendre, à rechercher un repreneur." Ce texte devrait être déposé à l'Assemblée nationale  "la semaine prochaine".
  • Et si ces deux pistes ne suffisent pas, Jean-Marc Ayrault a assuré que l'Etat "prendrait ses responsabilités" comme on lui demandait si l'Etat était prêt à un rachat pour un euro symbolique. Mais il a précisé qu'il ne pouvait pas garantir le maintien de l'activité des deux hauts-fourneaux à Florange.

Tout le poids de l'Etat

Auparavant, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est rendu sur place jeudi après-midi. Sans solution toute faite, il a affirmé aux salariés du site d'ArcelorMittal: "Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble. Le gouvernement ne veut pas se retrouver à gérer un plan social de plus."

ArcelorMittal doit comprendre "que le gouvernement français va exercer tout son poids pour qu'il y ait une solution de reprise et qu'il y ait des investissements dans la partie qu'il continuera à exploiter", a-t-il lancé.

ArcelorMittal accepte une reprise du site

Peu avant cette annonce, le président François Hollande avait reçu "en tête-à-tête" le PDG d'ArcelorMittal pour lui faire part "des exigences de l'Etat et du gouvernement", a précisé l'Elysée. Selon Arnaud Montebourg, le numéro un mondial de l'acier a déjà fait "la première concession", qui "consiste aujourd'hui à accepter une reprise (à Florange) là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse".

Nationalisation de l'usine

Les syndicalistes reçus par M. Montebourg se sont dits "déçus", mais la CFDT a défendu le principe d'une telle loi. De leur côté, la CGT et FO ont appelé à une nationalisation de l'usine.

Pour les syndicats, qui soulignent le caractère rentable du site, la cession de la filière "chaude" (production d'acier à partir de minerai de fer et de coke, dans les hauts-fourneaux) par ArcelorMittal qui garderait la filière "froide" est "un non-sens". Florange est "un site intégré, c'est pour ça que ça marche", a estimé Yves Fabbri, de la CGT. Les hauts-fourneaux concernés représentent 570 emplois directs, mais un millier en comptant les sous-traitants, selon les syndicats.

L'arrêt des hauts-fourneaux de Florange depuis l'an dernier entraîne du chômage partiel massif pour une grande partie des 2.500 salariés permanents du site, et pèse sur les nombreux sous-traitants.

  • A lire aussi:

Florange attend les annonces d'Arnaud Montebourg

Florange, "viable et rentable"

S.G.

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PSA Aulnay : Hollande ne veut pas de suspension du plan social

22 Septembre 2012, 07:34am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 20 Septembre 2012

 

 

 

L'intersyndicale de PSA Aulnay a été reçue ce jeudi à après midi à l'Elysée par le président François Hollande. Elle de devait demander la suspension du plan social qui prévoit la fermeture de l'usine et la suppression des 3.000 emplois permanents du site, mais n’a obtenu que la promesse de négociations tripartites.

François Hollande a promis des négociations tripartites --syndicats, direction, Etat-- mais ne s'est aucunement engagé sur le gel du plan social. Selon le délégué CGT Jean-Pierre Mercier, "les négociations auront lieu site par site", notamment celui Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), que PSA entend fermer d'ici à 2014, supprimant quelque 3.000 emplois, et celui de Rennes.  Il s'agit d'"obtenir le maximum de garanties sur le maintien de l'emploi, c'est une revendication unanime des syndicats. Il va falloir que les salariés imposent leur ordre du jour" lors des réunions tripartites "car Peugeot a dit jusqu'à présent qu'il ne voulait négocier que sur la réindustrialisation" et pas sur les 8000 suppressions de postes annoncées à la mi-juillet.

Le syndicat SIA reste assez positif : "Nous sommes satisfaits d'avoir obtenu la réunion tripartite avec le soutien ferme du président mais il ne s'est pas engagé sur un gel du plan le temps de ces négociations". Les autres sont désabusés. Le syndicat SUD n'attendait "franchement rien" de la rencontre avec François Hollande. "Il nous reçoit parce qu'il devait nous recevoir", a estimé Mohamed Khenniche qui portait un t-shirt noir barré du slogan "Le changement ce sont nos luttes qui le feront". Selon lui, l'intersyndicale n'attend pas davantage du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui "ne nous a pas montré qu'il servait à quelque chose jusqu'à présent" et qui participait à la réunion avec le chef de l'Etat.

L’intersyndicale demande clairement "la suspension du +plan de sauvegarde de l'emploi+, c'est-à-dire du plan de licenciements". Une manifestation rassemblant plusieurs centaines de salariés de PSA devrait se tenir cet après midi à Paris, mais de gros problèmes de RER B l’ont retardée.

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Délocalisation d'activité SNCF : « inadmissible! »

21 Septembre 2012, 06:17am

Publié par PCF Villepinte

 
 Délocalisation d'activité SNCF : « inadmissible! »
 

 

 

Le groupe américain IBM, qui vient de remporter le contrat de surveillance du fonctionnement des logiciels de la SNCF, délocalise vers l'Europe de l'Est une activité jusqu'ici réalisée en France. Celle-ci était précédemment assurée par une société française Steria, dont les salariés travaillaient aux côtés des cheminots informaticiens.
Cette décision aura pour conséquence de supprimer 500 emplois en France en 2013. Cet épisode inadmissible intervient après celui du STIF, le Syndicat des transports d’Ile-de-France qui s’apprêtait à délocaliser son centre d’appel au Maroc. C'est l'exemple de trop !

Le combat contre le chômage passe par une lutte pied à pied contre les délocalisations. Le redressement productif promis par le gouvernement passe par une décision de bon sens, celui d'incorporer dans les appels d'offre des entreprises publiques, un dispositif interdisant la délocalisation d'activité déjà existante sur le territoire nationale. Il y a urgence. Les entreprises où l'État est majoritaire doivent donner l'exemple.

 

 

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Sanofi Toulouse : « C'est le cancer financier qui étrangle l'industrie et supprime les emplois »

14 Septembre 2012, 06:31am

Publié par PCF Villepinte

 

 

 Sanofi Toulouse : « C'est le cancer financier qui étrangle l'industrie et supprime les emplois »

 

 

Venus de toute la France et en particulier de Montpellier et Toulouse, les salariés des deux sites Sanofi menacés de fermeture ont manifesté, à l'appel de l'intersyndicale, contre les licenciements boursiers. Difficile à croire quand on sait que Sanofi est un groupe qui fait des bénéfices et touchent des millions de crédits recherche de l'État.

Plus de 1 000 emplois sont menacés!

A la pointe de la recherche mondiale sur le cancer et les maladies infectieuses, le groupe Sanofi, après avoir distribué 4,5 milliards d'euros à ses actionnaires, s'apprête à décapiter un secteur scientifique majeur du patrimoine de recherche médicale française. Plus grave encore, le groupe touche prés de 120 millions d'euros de crédits recherche.

 

Eric Corbeaux, pour le PCF et le Front des luttes, est venu apporter le soutien du PCF et du Front de gauche aux salariés de Sanofi. Il y a dénoncé les mauvaises méthodes du groupe. Sanofi est un symbole des licenciements boursiers : ces grands groupes industriels qui n'ont qu'un seul objectif, celui de gaver les actionnaires quitte à jeter à la rue des milliers de salariés.

 

C'est bien le cancer financier qui étrangle l'industrie et supprime des milliers d'emplois et non le coût du travail ou la compétitivité comme voudraient nous le faire croire le patronat et la droite.

Nous sommes face à une urgence sociale et politique : contre ce cancer financier, la nécessité de voter au parlement une loi et des droits nouveaux pour interdire et empêcher les licenciements boursiers. C'est l'exigence portée par les parlementaires Front de gauche.

 

 

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PSA Aulnay :

12 Septembre 2012, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

Les Députés PCF - Front de Gauche de Seine-Saint-Denis refusent le renoncement de Hollande et du gouvernement face aux actionnaires de PSA

 


11 septembre 2012

lire ci-dessous le communiqué de François Asensi :

« Remis aujourd’hui au ministre du Redressement productif, le rapport Sartorius entérine le renoncement inacceptable du gouvernement devant le projet de fermeture de l’usine PSA Aulnay-sous-Bois. 

Il prépare l’opinion à un plan social injuste qui n’a rien de nécessaire ! Comme le pointe pourtant ce rapport, la direction de PSA porte une lourde responsabilité dans les mauvais résultats du groupe. PSA a dilapidé ses bénéfices en versant près de 6 milliards de dividendes à ses actionnaires plutôt qu’en investissant dans l’avenir, dans de nouveaux modèles plus écologiques et vers de nouveaux marchés.

D’autres choix économiques sont possibles. La fermeture du site PSA d’Aulnay-sous-Bois n’a rien d’une fatalité. Les salariés de Seine-Saint-Denis refusent de payer la note de la stratégie boursicoteuse de la direction de PSA.

En 1997, quelques semaines après l’arrivée de la gauche au pouvoir, le patronat s’était attaqué aux salariés en fermant l’usine de Renault Vilvorde, sans que le gouvernement ne s’y oppose. Un tel signal désastreux doit être évité.

Si l’Etat ne peut pas tout, il peut et doit promouvoir la réindustrialisation de notre pays, en faisant le pari des énergies renouvelables et de l’innovation. Il peut et doit protéger les salariés alors que la barre des 3 millions de chômeurs vient d’être dépassée.

 

 

 

Les Français sont en droit d’attendre que la gauche défende l’emploi et le savoir-faire industriel. Le Front de gauche et ses députés à l’Assemblée nationale mèneront sans relâche ce combat. »

 

 

 

Marie-George Buffet a réagi aux propos de François Hollande ce dimanche concernant l’avenir de PSA-Aulnay. Des propos présidentiels qui rappellent ceux d’un ex Premier ministre socialiste, laissant entendre que l’Etat ne peut rien faire face aux requins de la finance quand ceux-ci décident de liquider les fleurons de l’industrie française.

"Non, Monsieur le Président, PSA Aulnay ce n’est pas fini !". "Il aura fallu a peine trente secondes à François Hollande dans sa prestation au 20H pour sceller l’avenir de l’usine de PSA Aulnay et de ses 3.000 salariés. Trente secondes pour dire qu’il allait falloir veiller à ce que la reconversion des ouvriers de l’entreprise se passe bien !".

"Mais ce que veulent les salariés et leurs syndicats ce n’est pas de la reconversion, c’est de la production et de l’emploi !".

Cela "signifie donc de mettre fin à la désindustrialisation en ayant le courage politique de faire passer l’intérêt du pays et de son devenir industriel avant les intérêts des actionnaires".

De son côté François Asensi, également Député PCF - Front de Gauche de Seine-Saint Denis, dénonce "le renoncement inacceptable du gouvernement devant le projet de fermeture de l’usine PSA Aulnay-sous-Bois qu’entérine le rapport Sartorius remis aujourd’hui au Ministre du Redressement productif."

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PSA: les syndicats condamnent le rapport Sartorius

11 Septembre 2012, 13:10pm

Publié par PCF Villepinte

le 11 Septembre 2012

 

 

 

 

Les syndicats de PSA Peugeot-Citroën s'attendaient aux conclusions peu favorables pour l'emploi du rapport d'expertise de la situation économique du groupe automobile rendu ce mardi au gouvernement. Ils restent mobilisés contre le plan de restructuration.

Ainsi, Jean-Pierre Mercier, de la CGT, a "le sentiment que c'est un rapport commandité par la direction, tout est soi-disant inéluctable. La situation financière de PSA serait fragile, est-ce que la santé des salariés n'est pas plus fragile? Les 3 milliards de rachats d'action ont été entérinés, mais est-ce aux salariés de payer la note?

Tanja Sussest du SIA, majoritaire à l'usine de PSA Aulnay, dénonce un rapport qui "est un écran de fumée derrière lequel se cachent aussi bien la direction que le gouvernement. On est scandalisés de voir que la direction n'avait pas été invitée à la réunion (au cours de laquelle le rapport a été remis au ministre Arnaud Montebourg, ndlr). On peut se poser des questions sur l'indépendance du cabinet Sartorius."

"Joueur de flûte"

Le syndicaliste dénonce aussi la réaction à ce rapport du ministre du Redressement productif: "Montebourg est un grand joueur de flûte: avant les congés il dit "je vais empêcher la fermeture d'Aulnay", un mois après il a changé du tout au tout avec un discours du genre "PSA est en difficultés, il faut les aider". On est déçu par Montebourg mais aussi par François Hollande qui s'était engagé à nous recevoir après le 6 mai s'il était élu. S'il ne vient pas, on ira le chercher ce rendez-vous".

Mobilisation

Pour les syndicats du groupe automobile, l'heure est encore plus à la mobilisation. "Nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire, reprend Jean-Pierre Mercier, de la CGT. Le point positif c'est que le ministre a décidé d'engager des réunions tripartites entre la direction centrale de Peugeot, les syndicats d'Aulnay et les pouvoirs publics pour obtenir de Peugeot le maximum de garanties sur le maintien de tous les emplois. "Maintenant pour démarrer ce processus de négociations, il faut que les pouvoirs publics bloquent le plan de licenciements.

  • A lire aussi:

A Aulnay, entre amertume et envie d'en découdre

Montebourg zigzague sur PSA

Tous nos articles sur PSA Peugeot-Citroën

S.G.

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comment s’opposer aux 8 000 suppressions d’emplois chez PS a Aulnay et Rennes ?

6 Août 2012, 09:43am

Publié par PCF Villepinte

Reprise et reconversion des entreprises par et avec les salariés

Evelyne Perrin économiste ex-chargée de mission au plan " urbanisme, construction, architecture " membre du conseil scientifique d'Attac

 

La fermeture programmée de PSA Aulnay (3 000 emplois directs) et les suppressions de 8 000 emplois au total – sans compter les emplois induits – chez PSA posent la question des alternatives concrètes à la fermeture, au moment où le gouvernement fait connaître son plan pour sauver l’industrie française et le secteur automobile. Après les mines, la sidérurgie, leurs combats historiques, le textile, et en même temps que le raffinage, voici que l’un des derniers volets de notre tissu industriel, l’automobile, part sous nos yeux dans les pays émergents à bas salaires et au marché porteur, en Europe de l’Est, au Maghreb et surtout en Inde, Brésil, Chine. Cette destruction de notre tissu productif se fait, avec la complicité des gouvernements de droite précédents, sous la direction d’entreprises devenues des multinationales et qui, dans leur recherche effrénée du profit, n’ont plus aucune considération pour l’intérêt national. Dans le cas de PSA, cette internationalisation a conduit à créer notamment 3 500 emplois en Slovaquie ; la production réalisée en France, passée de 61,6 % en 2003 à 40,8 % au début de 2012, cède la place à celle réalisée à l’étranger (de 38,4 % à 59,2 %), comme le souligne l’Humanité du 23 juillet. Que nous restera-t-il bientôt comme industrie et comme emplois si nous ne résistons pas tous ensemble, avec la détermination la plus farouche, contre les plans sociaux et délocalisations différés par Sarkozy et qui explosent tous comme des bombes à retardement ? Ces plans sociaux, présentés sous le couvert de pertes financières, sont en réalité montés de toutes pièces par ces multinationales : on apprend que PSA, qui a touché de l’État français des milliards sous formes de prêts et d’aides, les réinvestit dans ses nouvelles usines en Russie ou ailleurs, préfère rembourser 1 milliard aux banques (le fameux « désendettement »), et multiplie les filiales dans plus de trente paradis fiscaux. Or il est possible de sauver notre industrie, en la reconvertissant vers des produits innovants, écologiquement soutenables, si nous élaborons des stratégies offensives et mûrement réfléchies. Les salariés des entreprises menacées ou condamnées savent très bien à quel point l’impasse productive dans laquelle leurs directions les ont conduits a été calculée, programmée, froidement, pour justifier les délocalisations. Ils ont en main les éléments de savoir-faire pour bâtir, avec l’aide de chercheurs spécialistes de ce secteur, un contre-projet industriel, à condition de s’unir et de se faire entendre, d’avoir enfin voix au chapitre, c’est-à-dire de prendre le pouvoir, afin de décider collectivement de leur sort avec l’aide des collectivités territoriales et du nouveau gouvernement. Pourquoi ne pourraient-ils le faire quand on sait que des salariés ont repris et reconverti leur entreprise ces dernières années, aussi bien en France que dans d’autres pays, comme les salariés de Continental Mexico, qui aujourd’hui réembauchent ? Ces cas ont été évoqués en octobre 2010 lors de la conférence de Stuttgart « Crise et reconversion de l’industrie automobile », organisée par la Fondation Rosa-Luxemburg, Die Linke (équivalent en Allemagne du Front de gauche) et Attac Allemagne. Pourquoi ne s’en inspire- t-on pas ? Ayant mené moi-même, à l’hiver 2009- 2010, une vaste enquête sur les luttes des salariés contre les fermetures et plans sociaux dans 35 entreprises en France ( Haute Tension : les luttes des salariés contre les plans sociaux 2008-2010 , consultable sur Internet), j’ai pu constater le sérieux des contre-projets de reconversion élaborés par les salariés et leurs syndicats, par exemple à la raffinerie Total des Flandres de Dunkerque, à Philips Dreux, chez Molex. Si ces projets viables n’ont pas vu le jour, ce fut en raison de l’opposition du gouvernement sarkozyste, à la solde de la finance internationale. Or, des luttes importantes ont réussi à retarder ou empêcher des fermetures et des suppressions d’emplois, comme chez Ford Blanquefort, Goodyear Amiens, Freescale Toulouse, pour ne citer que ces exemples… Les cas de reconversion partielle arrachée par les salariés, à Heuliez en Poitou-Charentes, ou à Bosch à Vénissieux, montrent que la reconversion sociale et écologiquement soutenable est possible. Seuls les salariés et leurs syndicats peuvent l’imposer, mais ils doivent être soutenus par l’État et les collectivités territoriales concernées. Des chercheurs se sont depuis longtemps penchés sur l’avenir de notre industrie et sur sa relocalisation, mais aussi sur la nécessité de redonner voix au chapitre aux salariés qui en produisent la richesse (citons le dernier ouvrage de Gabriel Colletis, de l’université de Toulouse, l’Urgence industrielle, paru en 2012 aux éditions Le Bord de l’eau). Je salue les efforts de monsieur Arnaud Montebourg, ministre du si bien nommé Redressement productif, à qui je souhaite de réunir les conditions pour aller jusqu’au bout dans le sauvetage et la reconstitution de notre tissu productif. C’est maintenant ou jamais qu’il faut marquer un coup d’arrêt aux délocalisations et à la destruction de notre industrie et de nos emplois de demain. Sinon, dans vingt ans, nos enfants devront-ils s’expatrier en Chine… et y travailler comme sans-papiers à leur tour ? Je propose donc que ce gouvernement volontariste organise d’urgence un cycle de rencontres de travail entre les syndicalistes de PSA et les chercheurs spécialisés dans le secteur automobile, afin d’élaborer avec les salariés, et avec l’aide des collectivités territoriales concernées, un contre-projet industriel écologiquement soutenable et permettant de garder notre industrie. Car il est bien évident que donner encore des milliards au secteur automobile pour que cet argent – celui du contribuable – soit utilisé aux seules fins d’un capitalisme financiarisé et mondialisé et parte dans les nouvelles usines ouvertes en Europe de l’Est, en Chine ou en Inde, ne nous sera d’aucun secours. Bien entendu, cela suppose que paraissent rapidement les lois et décrets annoncés par ce nouveau gouvernement, permettant aux salariés de reprendre leur entreprise en cas de fermeture et mettant en place un droit suspensif sur les licenciements, ceux-ci la plupart du temps motivés par des stratégies financières internationales, comme le rappelle dans l’Humanité du 26 juillet Mohammed Oussedik, secrétaire en charge de l’industrie à la CGT. De même, toute nouvelle aide de l’État devrait être conditionnée à des engagements de maintien des emplois, quitte à former et reconvertir les salariés. Enfin, aucun projet industriel ne devrait être négocié avec le patronat sans la participation active de ceux qui produisent, les salariés et leurs représentants syndicaux. Il est temps de réagir tous ensemble, salariés, citoyens, chercheurs, élus, car ce combat est aussi celui de l’avenir de nos enfants.

Evelyne Perrin

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