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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Disparition 

10 Mars 2023, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Marcel Amont, le dernier roi du music-hall, a lâché la rampe

L’artiste prolifique aura choyé son public jusqu’au bout. Décédé jeudi 9 mars, à l’âge de 93 ans, il a marqué sept décennies de chanson française.

L'Humanité Vendredi 10 mars 2023

Grégory Marin

Le chanteur devant le théâtre Bobino, à Paris, en mars 1976. Universal photo/Sipa

L’une des dernières étoiles du music-hall s’est éteinte. Marcel Amont a tiré sa révérence dans la nuit de mercredi à jeudi, à son domicile de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), à quelques jours de son 94e anniversaire. Il laisse plusieurs succès  (Bleu, blanc, blond, le Mexicain…) mais surtout l’image d’un chanteur comique, qui a un peu éclipsé une carrière aussi longue que prolifique: plus de 350 chansons interprétées en soixante-quinze ans!

Marcel Amont, né Miramon le 1er avril 1929, est originaire du Béarn, de parents paysans. De son père communiste, il gardera toute sa vie le rouge au cœur. Longtemps abonné à l’Humanité, il a aussi prêté sa voix à la tournée d’été du quotidien régional la Marseillaise.

Pourtant, lorsqu’il a voulu «jouer le chanteur engagé, (s)on public (lui) a fait comprendre que ce n’était pas pour (lui)» , avait-il un jour confié à Sud-Ouest. «  Je suis un saltimbanque, pas un porte-parole.» Dans les années 1970, il défendait tout de même les droits des artistes, et jusqu’à récemment, il s’intéressait «à ce que font les jeunes». «Jaime défendre ma profession, aider les débutants dans ce métier très difficile», expliquait-il, alors qu’il présidait le prix Moustaki en 2020, à la Croix. 

Cette écoute, cette bienveillance, c’est de sa mère, catholique, qu’il la tient. Pour mesuré qu’il fut, son engagement a un temps fermé à Marcel les portes de la télévision – lui qui avait présenté­ la première émission en couleurs de l’ORTF! En 1981, alors quAmont avait écrit Une rose rouge à ton poing, pour François Mitterrand, le voilà blacklisté. Seul Michel Drucker ose encore l’inviter: «Il sest toujours débrouillé pour quon me voie un peu», confiait Marcel Amont à France Dimanche en 2012.

S’il n’avait pas été chanteur, il aurait «aimé être journaliste, aller tirer les vers du nez aux gens», confiait-il à la chaîne Melody en 2021. Au lieu de ça, il tirait à son public, dès ses débuts en 1956, des larmes de rire. Son interprétation du torero Escamillo est plébiscitée. En première partie d’Édith Piaf, il est sacré «révélation de lannée» et partage le succès (et un prix de lacadémie Charles-Cros) avec Serge Gainsbourg et Juliette Gréco. La décennie sachève avec Bleu, blanc, blond, mais c’est avec le Mexicain, offert par Charles Aznavour en 1962, qu’il triomphe.

l’amuseur public était un chanteur accompli

Sans doute cela le chagrinait secrètement: lui qui a signé des centaines de chansons devait ses plus grands succès à dautres plumes. Viennois, composé par Alain Souchon, le Chapeau de Mireille, par Georges Brassens, la Galère, par Maxime Le Forestier… C’est même Marcel Amont qui, le premier, a chanté le Jazz et la java, de Claude Nougaro! Si ces grands artistes lont choisi, cest que, au-delà de lamuseur public, le Béarnais était un artiste accompli.

Bien avant d’écrire son premier roman, à 92 ans, pendant le confinement  (Adieu la belle Marguerite), il avait cherché à percer le secret d’un tube, éditant, en 1989, Une chanson. Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une chanson? Avec cette mise en garde: «Sil advient que les “scientifiques”, les branchés, les mercantis aient le dernier mot, la dernière note, “les cieux seront frappés d’alignement” et il faudra trouver autre chose pour rêver.» Avec lui, c’est une époque d’artisans de la chanson qui s’achève.

 

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Retraites :

10 Mars 2023, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

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Hausse des prix :

10 Mars 2023, 07:37am

Publié par PCF Villepinte

 Ce sont les consommateur.rices qui paient !

 

PUBLIÉ LE 9 MAR. 2023

L’inflation alimentaire n’en finit pas d’augmenter. Et elle augmente plus vite que l’inflation générale : elle a atteint 12,1 % en décembre dernier, 13,2 % en janvier et plus de 14 % en février !

 

Hausse des prix, hausse des profits

Pendant ce temps, les profits de grands groupes agro-alimentaires n’en finissent pas de grimper. D’après l’INSEE, l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée pour ces entreprises a atteint + 44,7 % en 2022, soit son plus haut niveau depuis 15 ans.

Les revenus liés à la vente de produits de grande consommation (alimentation et produits de première nécessité) ont augmenté de + 8,6 % en un an alors que les volumes de vente ont baissé de 5 % ! La hausse des prix des produits frais a atteint plus de 30 % sur la même période. Une chose est sûre : les groupes ont tous augmenté leur chiffre d’affaires grâce à la hausse des prix.

Aides privilégiées pour l’industrie agro-alimentaire

L’annonce, au Salon de l’agriculture, d’un plan d’aide de 500 millions pour l’industrie alimentaire (en plus de France Relance 2030) va bénéficier aux grands groupes et renforcera la concentration. Combien de PME, prises à la gorge par la grande distribution, seront obligées de mettre la clé sous la porte, ou d’accepter d’être rachetées ?

« Cela renforce le rapport de force des grands groupes au détriment des PME et va à l’encontre d’une relocalisation de la production, plus propice à l’environnement » insiste Jocelyne Hacquemand, secrétaire de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT.

Que fait le gouvernement ?

Au lieu de contraindre les industriels à brider leurs prix, de décider d’un encadrement des prix, il ménage l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution, en proposant des lois (EGalim 1, 2 et EGalim 3 en cours, sur proposition de Renaissance). Ces lois protègent les intérêts des industriels au lieu de protéger ceux des consommateur·rices et ne règlent rien en matière de pouvoir d’achat.

Les négociations commerciales vont se traduire par une inflation prévue entre 8 % et 10 % ; le panier anti-inflation est laissé au libre arbitre des enseignes de grande distribution. Résultat : d’après une étude UFC-Que Choisir, on y retrouve des produits bas de gamme, nutritionnellement mauvais.

       Face à toutes ces mesures qui vont à l’encontre du pouvoir d’achat, la CGT réclame l’augmentation des salaires avec un smic à 2000 euros, un encadrement des prix et la suppression de la TVA, au minimum sur les produits

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9 Mars 2023, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/03/2023 par PCF

Les mutations de la mondialisation

sont-elles l’expression d’une crise systémique du capitalisme ?

C’est la question que se sont posée les participants au séminaire de la Fondation Gabriel Péri et de la revue Économie et Politique le 21 février dernier dans le cadre du cycle de conférences sur « Le capitalisme vers un nouveau paradigme ? »

 

 

Après avoir caractérisé les différentes phases de la mondialisation, Vincent Vicard, adjoint au directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), a développé trois nouveaux aspects de celle-ci.

La question des déséquilibres commerciaux avec une Amérique du Nord en déficit alors que l’Europe et la Chine sont en excédent (et produisent donc plus qu’ils ne consomment). Le rôle croissant des paradis fiscaux avec 50 % des flux de capitaux qui passent par ces intermédiaires alors qu’une taxe minimale mondiale sur les multinationales pourrait faire rentrer au moins 203 milliards d’euros dans les caisses des États. Enfin la question du rôle des multinationales et leur autonomisation par rapport à leur état de production.

Nasser Mansouri-Guilani, membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et ancien dirigeant du secteur économique de la CGT, a quant à lui développé la nécessité pour le système capitaliste de trouver des solutions à la crise structurelle de suraccumulation du capital.

Un élément central est la nouvelle configuration du travail avec la révolution informationnelle qui est utilisée contre les travailleur·es aujourd’hui au lieu de permettre l’émancipation humaine.

Quatre éléments centraux ont été développés. La mondialisation est pour l’instant un processus historique du capitalisme. Les trois acteurs de cette mondialisation sont les entreprises multinationales, les États et les institutions internationales voulant inscrire dans le marbre le dogme du libre-échange. L’UE et la France ne sont pas des victimes de la mondialisation comme certains voudraient le faire croire, mais bel et bien des acteurs centraux de celle-ci, notamment à travers leurs politiques impérialistes.

Ce qui découle des 3 premiers éléments est que sans changement de fin à cette mondialisation (c’est-à-dire sans dépassement du système capitalisme) il n’y a pas de changement de paradigme à proprement parler mais bien une résilience de la mondialisation capitaliste libérale.

Néanmoins, des résistances et alternatives émergent face à un capitalisme sauvage qui a émergé depuis la chute des pays socialistes. Les questions de relocalisation, de recouvrer une forme d’indépendance économique sur certains secteurs clés comme la volonté affichée « d’autonomie stratégique » de l’UE en matière industrielle par exemple, sont un marqueur des contradictions qui émergent du système libéral actuel.

L’urgence est aujourd’hui de sortir des règles du marché et ne plus produire au détriment des êtres humains et de la planète. Et pour cela, rien ne changera structurellement sans les luttes des travailleur·es permettant la construction d’un rapport de force au niveau national et mondial.

Des exemples de résistance voient aujourd’hui le jour un peu partout dans le monde. La nouvelle présidence depuis janvier par Cuba du G77 +Chine est un exemple concret de la volonté d’en finir avec la logique hégémonique des grandes puissances (États-Unis en premier lieu) et de mettre l’humain au cœur des échanges internationaux avec la priorité donnée à la réalisation des Objectifs de développement durables de l’Onu (ODD), notamment l’accès universel à une éducation et une santé de qualité.

Charlotte Balavoine

 

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jeux olympiques

9 Mars 2023, 10:25am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/03/2023 par PCF

Les Jeux olympiques doivent être accessibles!

Les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas. Pour que ces Jeux soient réussis, ils devront être une grande fête populaire accessible à toutes et à tous. Alors que le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 avait promis une billetterie accessible, force est de constater que nous sommes loin du compte.

Pour accéder à la billetterie, un système de tirage au sort permet aux sélectionnés d’accéder aux places petit à petit. Alors que le tirage au sort continue, presque la totalité des places à 24 € n’est plus disponible. Le système de pack (obligation d’achat d’au moins 3 places) fait monter la note à plus de 200 € minimum par personne. Certaines places vont même jusqu’à 690 € l’unité. Par ailleurs, l’accès à plus de 15 disciplines n’est plus possible, rendant caduque la possibilité de découverte de nombreux sports.

La joie d’avoir été tiré au sort laisse très vite place au désenchantement total à la vue des tarifs affichés par la billetterie.

Nous avons fait l’expérience en ne prenant que les billets les moins chers, pour 3 disciplines et pour deux personnes, notre panier s’élevait à plus de 500 €! Qui et surtout quels jeunes peuvent se permettre ça honnêtement?

L’accès aux Jeux olympiques ne doit pas être réservé à une minorité. De nombreux jeunes sont aujourd’hui privés des Jeux à cause des tarifs. Les JO sont pourtant un moment de découverte, où des vocations et des rêves peuvent naître chez beaucoup d’entre nous. Nous connaissons les nombreuses plus-values de la pratique sportive. Empêcher une grande partie de la jeunesse d’accéder aux Jeux olympiques serait une faute politique.

Les jeunes ne doivent pas être privés de JO. Celles et ceux qui pratiquent le sport ne doivent pas être privés de JO.

Le MJCF demande à Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, et à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, d’intervenir auprès du Comité d’Organisation des Jeux olympiques et paralympiques pour garantir des places accessibles, voir gratuites à de nombreux jeunes, en partenariat avec les services municipaux, les fédérations sportives, les clubs de sport, les associations et organisations de jeunesse.

Léna Raud

 

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Retraites

9 Mars 2023, 10:19am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/03/2023 par PCF

Après le succès du 7 mars,

amplifions la mobilisation !

Mardi 7 mars ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité·es, qui se sont mobilisé·es, par la grève et/ou la manifestation.

Une journée historique par l’ampleur de ces grèves et de ces mobilisations. Des milliers d’écoles et lieux d’études fermés, des entreprises, des administrations et des villes à l’arrêt. Plusieurs centaines de manifestations et d’actions sur l’ensemble du territoire pour demander le retrait du projet de loi retraites.

Ces manifestations sont historiquement énormes. Elles sont diverses, socialement, syndicalement, géographiquement, dans un contexte d'inflation où l’on réfléchit à deux fois avant de se lancer. Pour nombre de personnes, c’est la première manifestation, la première grève. Un mouvement en particulier, jamais vu en province.

Car les travailleuses et travailleurs de notre pays ont bien compris que derrière les pseudo-arguments comptables, le véritable objectif du gouvernement et du Medef n’est pas l’équilibre du système par répartition mais son extinction et sa privatisation.

Ils et elles ont bien compris qu’il s’agissait d’un choix de civilisation, la retraite représentant ce que le patronat déteste, un temps de vie libéré du marché du travail, duquel il ne peut tirer de bénéfices.

Le mouvement contre cette réforme est aussi le catalyseur d’une colère plus profonde qui trouve ses racines entre l’hyperconcentration des richesses dans les mains d’une minorité et les difficultés quotidiennes pour un nombre toujours plus grand de nos concitoyen·nes alors que notre pays n’a jamais créé autant de richesses !

Le tableau se fait en effet chaque jour plus précis : alors qu’en pleine crise les PDG du CAC40 ont doublé leur rémunération, que l’homme le plus riche du monde est français, que les dividendes versées n’ont jamais été aussi élevés en France, et que d’un autre coté, nos hôpitaux, nos écoles, l’ensemble de nos services publiques sont mis à mal.

C’est un moment unique d’aiguisement des consciences. Nul doute que dans cette période, il est indispensable de verser nos clés de lecture en tant que communistes aux débats qui ont lieu à tous les niveaux, familles, collègues, réunions publiques etc.

Le bras de fer est donc engagé et depuis le 7 mars, le mouvement est entré dans une nouvelle phase.

A l’image des 3 incinérateurs de la ville de Paris à l’arrêt hier… Plusieurs milliers de tonnes d’ordures non collectées qui commencent à s’amonceler à Paris. Les éboueurs de Paris et des entreprises délégataires exigent le retrait de la réforme et le renforcement de leur droit à un départ anticipé. Les agents indiquent leur profonde détermination à rester mobilisés jusqu’au retrait. « Des piquets de grève sont mis en place pour organiser pratiquement la prise de contrôle et le blocage de l’outil de travail. »(extrait du communiqué CGT services publics)

Une des clés de la réussite de ce mouvement sera sans doute là, arriver à transformer les mobilisations en mouvement de grève, dans un pays largement désindustrialisé, et avec un grand nombre de PME/TPE.

Une autre clé se trouvera sans doute également dans la jonction du salariat avec la jeunesse, cette jonction tant crainte par le gouvernement qu’il recule l’annonce de la mise en place du Service national universel obligatoire en seconde.

Enfin, également sans doute dans notre capacité à ce que fasse irruption dans le débat notre conception de la démocratie. Comme le disait notre sénateur Fabien Gay hier : « Le jour où le peuple se lève en masse pur dire son refus de la reforme des retraites , l’article 38 est dégainé pour écourter le débat au Sénat. »

Le refus est profond, lucide. Ne pas l’entendre nous placerait dans une situation explosive, comme le rappelle l’intersyndicale dans son communiqué du 7 mars.

Stéphanie Gwizdak, membre du CN.

 

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Dans les coulisses d'une matinée à l'Humanité avec les Rosies

8 Mars 2023, 09:25am

Publié par PCF Villepinte

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7 mars.

8 Mars 2023, 09:22am

Publié par PCF Villepinte

 La France à l’arrêt, acte I

Nouveau pic historique dans l’histoire des mouvements sociaux, ce 7 mars a rassemblé 3,5 millions de manifestants et grévistes. Cette sixième journée de mobilisation se poursuit avec les grèves féministes du 8 mars et les débrayages décidés en assemblée générale dans les secteurs stratégiques.

L'Humanité Mercredi 8 mars 2023

Stéphane Guérard

À Marseille. Nicolas Tucat/AFP

AFP

Bien sûr, les superlatifs ont été convoqués par tous les leaders syndicaux pour exprimer l’ampleur de cette sixième journée de mobilisation pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. «Massif», «historique», «record»

De même, des statistiques à sept chiffres ont été données pour tenter de dénombrer la vague sociale qui a déferlé au gré des plus de trois cents manifestations, grèves, réunions publiques, prises de contrôle de l’espace public et même danses revendicatives.

3,5 millions de mobilisés, 20% de manifestants en plus que le 31 janvier

Plus de trois millions de mobilisés, selon la CGT. «20 % de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier», souligne la CFDT. Mais ce qui rend le mieux compte de l’ampleur de ce 7 mars tient en ces constellations de points revendicatifs qui se sont allumés sur la carte de France tout au long de la journée nationale interprofessionnelle à l’appel des huit syndicats et organisations de jeunesse.

Voir aussi :

Carte 7 mars : visualisez l’ampleur des manifestations et des occupations dans votre région

Ce 7 mars fut un grand voyage au cœur des 36500 communes réfractaires. Petites, moyennes comme grandes. Belle-Île a vu 270 personnes manifester contre le recul de l’âge de départ de 62 ans à 64 ans. Ils et elles étaient 800 à Crest (Drôme) comme à Longwy (Meurthe-et-Moselle) ; 2 000 à Colmar (Haut-Rhin); 3500 à Bagnols-sur-Cèze (Gard) ; 4 600 à Moulins (Allier) ; 5 000 à Tulles (Corrèze) ; 7 000 à Guéret (Creuse) ; 10 000 à Dieppe (Seine-Maritime) ; 15 000 à Pau (Pyrénées-Atlantiques), au moins le double à Clermont-Ferrand…

Ce grand tour a aussi fait étape aux Châtelets, à Trégueux (Côtes-d’Armor), d’où ne sont pas partis les camions des éboueurs en grève de l’agglomération de Saint-Brieuc. La zone d’activité de Coudray-Montceaux (Essonne) a connu des rassemblements sur ses ronds-points, ralentissant le flux de camions dans cette place forte de la logistique. Même sort pour la plateforme de Saint-Martin-de-Crau et de Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Quant à Saint-Avold (Moselle), les automobilistes ont profité d’une opération péage gratuit.

Un agent sur 4 des services publics a débrayé, les boulangers et patissiers aussi

Dans cette France des beffrois et clochers en lutte, les opposants à la réforme, toujours plus majoritaires, se sont rencontrés, soutenus et ont additionné leurs voix pour tenter de faire sauter les bouchons d’oreille portés par la minorité présidentielle, renforcés de quelques supplétifs de droite.

L’État a bien dû admettre qu’un agent sur quatre de ses services avait débrayé. Ils n’étaient que 5 % le 16 février. Un agent sur dix de la fonction publique territoriale et hospitalière a fait de même, malgré les petits salaires et le pouvoir d’achat pour les premiers, les réquisitions de personnel, pour les seconds.

Le secteur privé a embrayé. Qu’ils soient rodés à la lutte sociale, comme chez Arkema, géant de la chimie où trois sites ont été mis complètement à l’arrêt. Ou nouveaux venus: tels les salariés de la boulangerie et de la pâtisserie, appelés par leur fédération CGT à faire la grève du pain pour faire reconnaître leurs conditions de travail pénibles. Et puisqu’il n’y a pas d’âge pour manifester, les organisations de jeunesse évoquent un grossissement de leurs cortèges et des établissements bloqués (400 lycées mobilisés selon la Fidl).

«Il faut peut-être ouvrir les volets de l’Élysée» 

Noyée dans cette mobilisation générale, le Sénat, lieu des débats sur le projet de réforme, fait étriqué, presque anachronique, avec son CDI senior adopté la veille et ses premières discussions sur le cœur du projet: larticle 7 et ses deux années supplémentaires à trimer pour atteindre une pension même pas revalorisée.

Dès avant l’annonce par l’intersyndicale des nouvelles formes de mobilisations, les leaders des confédérations avaient conscience que la tempête sociale devrait souffler encore plus fort sur les lieux de pouvoir pour briser leur confinement démocratique.

«Jespère que les sénateurs ne font pas la sieste et entendront le peuple dans la rue, même sils ne sont pas élus par le peuple», sourit Philippe Martinez (CGT), se demandant: «Il faut peut-être ouvrir les volets de l’Élysée.» 

Routiers, énergéticiens, agents des transports ou raffineurs: ces salariés des secteurs dits stratégiques sont prêts à maintenir le rapport de force ces prochains jours, en parallèle des grèves féministes du 8 mars. À la RATP, l’offre de RER et métros sera toujours réduite ce mercredi. À la SNCF, un tiers des trains circuleront pour les TGV et TER. «La réforme ne passera pas», affirme la CGT énergie qui a pesé sur 20 000 mégawatts d’électricité ce mardi.

Revivez la journée du 7 mars 

Le direct

La journée heure par heure

La carte des manifestations et des actions dans toute la France
 

 

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 Face à une mobilisation historique, j'appelle le Président de la République à retirer sa réforme. 

8 Mars 2023, 09:16am

Publié par PCF Villepinte

 

 "Face à une mobilisation historique, j'appelle le Président de la République à retirer sa réforme." 

Les estimations qui nous parviennent des premiers cortèges matinaux, dans les villes moyennes notamment, attestent d’une mobilisation absolument historique.
 


Avec plus de 300 cortèges recensés - un record -, le mouvement social prend désormais racine partout, il s’élargit en nombre, il s’élargit dans ses formes d’actions avec des blocages de rocades, de ronds-points, de lieux de travail, il s'ancre profondément dans le monde du travail.

Des millions de femmes et d'hommes sont entré.es en grève dans la fonction publique et dans le privé. Et 7 fédérations professionnelles, les cheminots, les énergéticiens, les raffineurs, les dockers, les verriers, les salarié·es du bâtiment et du textile appellent d'ores et déjà à la grève reconductible. Les organisations de jeunesse amplifient la mobilisation dans les lycées et les universités.

Je salue une nouvelle fois l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militants et militantes des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays.

C’est une révolte de la France du travail qui est en cours contre la réforme des retraites, exacerbée par une inflation toujours plus forte, des conditions de travail toujours plus difficiles, des salaires bloqués.

La France entre dans une période sociale éruptive, comme elle en a rarement connue sous la Ve République.

On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblé.

Alors que le texte est débattu au Sénat, les parlementaires communistes sont pleinement mobilisés pour combattre cette réforme.

J’appelle solennellement le Président de la République à prendre la mesure du moment politique que vit notre pays, à retirer sa réforme ou à la soumettre à référendum pour que le peuple décide.

Pour répondre à l'enjeu de jours heureux au travail et d'une vie de bonheur après le travail, je propose l'ouverture d'un Grenelle des retraites et de l’avenir du travail.

Avec tous les salarié·es, gagnons le progrès social, la paix et la prospérité pour la France.

Paris, le 7 mars 2023.

Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF

 

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7 mars : la com' de Macron en sueur

7 Mars 2023, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

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