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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Cantonales: pour l'UMP, pas de front républicain contre le FN

21 Mars 2011, 12:07pm

Publié par PCF Villepinte

 - le 21 Mars 2011

 

 

Stratégie de la terre brulée ou plus sûrement dérive vers l'extrême droite. La majorité présidentielle a confirmé ce lundi matin qu'elle ne participerait pas à des fronts républicains pour battre le Front national là où les candidats d'extrême droite sont au deuxième tour des cantonales face à des candidats de la gauche.

Fort de son score, le parti de Marine Le Pen est en mesure dimanche prochain de jouer les trouble fête dans 394cantons. Il se retrouvera en duel, en majorité face au PS (204 cantons), mais aussi face à l'UMP (89), au PCF (37) ou d'autres candidats, de gauche ou de droite. Il y aura également 5 triangulaires UMP-PS-FN.

Pour contrer la percée du FN, le Premier ministre François Fillon a seulement appelé, dimanche soir, au rassemblement de la droite républicaine "autour de ses valeurs". Mais pour autant l'UMP n'entend pas dévier de sa ligne : "pas d'alliance avec le FN mais pas de front républicain non plus", comme l'a clamé son secrétaire général Jean-François Copé.

Lundi matin, le porte-parole du gouvernement François Baroin a enfoncé le clou en affirmant que le front républicain n'était "pas la bonne réponse électorale" et que ceux qui le défendent au sein de la majorité font "un peu le jeu du PS". "Le pire adversaire de l'extrême droite c'est nous, c'est pas le PS", a-t-il lancé appelant à ne pas céder au "terrorisme intellectuel" de la gauche. Dans son habituel style outrancier, le secrétaire d'Etat aux PME et au Tourisme, Frédéric Lefebvre, a même affirmé: "On veut nous amener à faire un cadeau au Front national qui serait d'annoncer un front républicain. Or, le Front national prospère en disant que l'UMP et le PS, c'est la même chose."

Mais cette attitude jusqu'auboutiste n'est pas partagée par tous dans la majorité et au gouvernement. Valérie Pécresse (enseignement supérieur), Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie) ont en fait entendre leur différence indiquant qu'à titre personnel elles pourraient voter PS pour contre le FN. Par la voix du président exécutif du Nouveau centre Jean-Christophe Lagarde, les centristes ont aussi appelé leurs électeurs à voter pour "le candidat démocrate restant en lice".

A gauche, les socialistes ont commencé à pilonner la majorité, l'accusant de faire le lit du FN. Le numéro 2 du PS Harlem Désir a sommé M. Copé de "clarifier sa ligne". Le député PS du Doubs Pierre Moscovici a accusé "Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et les leurs" de préparer "le passage du Front national au second tour en 2012".

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, discerne une folle logique derrière la position de l'UMP: "A partir du moment où l'UMP pratique la même logique que le Front national (...) en tenant cette formule abominable ''les Français ne se sentent plus chez eux'', il légitime le vote du Front national."

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