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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

VI ° République

3 Mai 2023, 15:06pm

Publié par PCF Villepinte

 

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Un 1er mai historique qui appelle un mouvement social durable pour gagner

3 Mai 2023, 15:02pm

Publié par PCF Villepinte

 

Ce 1er mai 2023 restera

comme une date importante

de l’histoire sociale de la France.

La participation très massive des travailleuses et travailleurs à ce rendez-vous avec plus de 310 manifestations et 2,3 millions de manifestant·es, son caractère internationaliste avec la présence de nombreux représentants syndicaux internationaux, ainsi que l’unité des organisations syndicales françaises constituent un événement majeur.


Le PCF salue l’ensemble des organisations de l’intersyndicale qui ont permis le succès de cette journée.

Cet événement envoie un message clair au gouvernement et au président de la République : le pays ne veut pas "tourner la page" de la réforme des retraites qui conduirait à voler deux ans de vie aux salarié·es en leur retirant les deux meilleures années de retraite.

Il témoigne aussi de très fortes revendications sur les salaires, les conditions de travail, la réponse aux besoins par le développement des services publics dans un contexte d’inflation persistante aux conséquences gravissimes pour des millions de nos concitoyennes et concitoyens qui luttent pour vivre dignement, et qui reçoivent à ce jour pour seule réponse le mépris du pouvoir.

Aux côtés des travailleuses et travailleurs en lutte, notre détermination est donc totale pour poursuivre et gagner le combat pour le retrait de la réforme et amplifier le mouvement social pour l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la création d’emplois de qualité dans le public et dans le privé.

Les manifestations ont également été marquées par les actions violentes d’individus, pourtant annoncées et donc anticipées par le renseignement et les forces de l’ordre.

Nous condamnons ces violences et apportons notre soutien aux forces de l’ordre et aux manifestant·es blessé·es, avec une pensée particulière pour nos propres camarades touchés à Paris à qui nous affirmons toute notre solidarité. Ces violences ont en effet aussi ciblé les organisations syndicales et les partis de gauche, en l’occurence notre stand et les militant·es présent·es sur la manifestation. Alors même que de nouveaux moyens comme l’utilisation de drones ont été déployés sans débat et posent d’importantes questions pour les droits et libertés, le débat doit avoir lieu sur la stratégie de maintien de l’ordre dans notre pays.

La gravité de ces violences ne doit pas masquer l’événement que constitue la mobilisation sociale inédite lors de cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses.

Le PCF appelle à poursuivre le combat pour le retrait et à travailler à faire grandir un front social et politique durable, un nouveau front populaire pour gagner des avancées sociales et démocratiques.

La décision sur le RIP et la proposition de loi d’abrogation qui sera débattue le 8 juin prochain à l’Assemblée à l’initiative du groupe LIOT constitueront des rendez-vous importants.

Pour faire grandir le rapport de force avec le pouvoir, nous appelons également les Françaises et les Français à répondre positivement à l’appel de l’intersyndicale et à faire du 6 juin prochain une grande journée de mobilisation. C’est d’autant plus important que la décision nouvelle des organisations syndicales de travailler à porter ensemble des propositions à la hauteur des attentes des travailleur·ses dans tous les domaines appelle un mouvement social durable pour gagner.
Le PCF y consacrera toute son énergie avec l’ambition de construire une alternative politique de progrès social et démocratique dans notre pays.

Paris, le 2 mai 2023
Parti communiste Français.

 

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1er Mai

3 Mai 2023, 06:25am

Publié par PCF Villepinte

 

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ENTRETIEN Étienne Ghys, mathématicien :

2 Mai 2023, 05:33am

Publié par PCF Villepinte

«Nous vivons une rupture

entre la science et la société»

Étienne Ghys, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et vulgarisateur hors pair, publie la Théorie du chaos. Fake news, organisation du monde, concepts... il revient sur l’importance et les enjeux de l’enseignement de sa discipline, complexe et abstraite pour nombre d’entre nous. 

L'Humanité Mardi 25 avril 2023

Anna Musso

Pour le scientifique, « faire des mathématiques, c’est créer des outils, souvent très simples, qui servent partout ». © Tobin Rogers/Blend Images LLC/Getty Images

Il est rare qu’une idée mathématique se diffuse dans la société. C’est pourtant le cas avec la théorie du chaos, popularisée grâce à une image, celle de «leffet papillon», selon lequel le battement dailes dun papillon au Brésil pourrait provoquer une tornade au Texas.

Depuis Galilée et Newton, la physique et les mathématiques sont traversées par la problématique du déterminisme. Dans son nouveau livre (1), le mathématicien Étienne Ghys, qui a reçu la médaille de la médiation scientifique du CNRS en 2022, montre que si la science semblait en état de tout prédire, elle doit reconnaître la complexité du monde et l’impossibilité de prévoir le futur.

Dans la Théorie du chaos, vous dites qu’ «il est bien rare quun concept ou une idée mathématique passe dans le grand public». Expliquez-nous…

Les mathématiques n’ont pas bonne presse dans la société. Beaucoup de nos concitoyens ignorent l’existence même de la recherche contemporaine en mathématiques et pensent «quil ny a plus rien à trouver».

D’autres considèrent qu’il ne s’agit que d’écrire de froides équations. Beaucoup ont conservé des souvenirs douloureux de leurs cours de maths lorsqu’ils étaient à l’école (près de 2000 heures de maths du CP au bac).

Les mathématiques sont avant tout une discipline dans laquelle on produit des idées qui sont souvent passionnantes, mais abstraites. Communiquer ce genre de choses à la société n’est pas facile et, en effet, il est rare qu’une idée mathématique passe dans le grand public.

Demandez autour de vous un exemple de concept mathématique qui date de moins d’un siècle par exemple: vous aurez bien peu de réponses! Leffet papillon est peut-être un exemple connu de tous: un battement dailes au Brésil pourrait engendrer un ouragan au Texas.

Mais, à y regarder de près, il me semble que le message médiatique est tellement simpliste qu’il n’est pas compris. Il m’a semblé utile de saisir ­l’occasion pour expliquer avec un peu plus de détails l’enjeu philo­sophique et scientifique de ces fameux papillons.

Vous contribuez activement à la diffusion des mathématiques en France avec des livres grand public comme la Théorie du chaos ou la Petite Histoire du ballon de foot (2), des films pour les enseignants, des conférences, des passages dans les médias ou sur le Web. Pourquoi ces actions de médiation scientifique sont-elles si importantes?

Nous vivons une période de rupture nette entre la science et la société. La science est remise en question. Les fake news prolifèrent, l’irrationnel domine dans les débats.

On a assisté à cette irrationalité pendant le confinement, par exemple autour de la vaccination, et dans de nombreuses autres situations. Je me souviens d’une éclipse de Lune pendant laquelle un certain nombre de professeurs des écoles avaient fait rentrer les élèves en classe pour les «protéger des rayons».

Les scientifiques ont le devoir d’essayer de remédier à cette tendance dangereuse. Bien entendu, il ne s’agit pas de renoncer complètement à l’émotion, à l’intuition ou à l’irrationnel: tous ces aspects font partie de notre vie quotidienne et cest très bien. Il sagit, en revanche, de ­remettre la rationalité à la place quelle mérite en nous permettant de mieux comprendre le monde qui nous ­entoure.

Dans notre pays, une bonne partie de la recherche scientifique est publique et les chercheurs doivent en rendre compte à la population générale.

Comment expliquer cette énigme fondamentale dévoilée par Galilée, à savoir que l’organisation de l’Univers obéit, ou semble obéir, à des lois mathématiques?

Voilà une question bien compliquée qui préoccupe presque tous les scientifiques et les philosophes. Comment se fait-il que le monde soit compréhensible (même s’il est passablement chaotique, pour revenir sur mon livre…)? Ce qui est encore plus surprenant, c’est que cette ­compréhension du monde repose le plus souvent sur des fondements extrêmement simples. Beaucoup de scientifiques se sont interrogés sur ce mystère.

Pythagore avec son affirmation «tout est nombre», Galilée avec «la nature est écrite dans la langue ­mathématique» ou plus récemment le physicien Wigner, qui s’interrogeait sur la «déraisonnable efficacité des mathématiques». Comme beaucoup, je constate, je m’émerveille et… je ne m’explique pas.

Une caractéristique des mathématiques est son abstraction qui fait qu’un même concept peut servir dans des situations extrêmement différentes, souvent éloignées des conditions qui ont conduit à sa ­découverte. Henri Poincaré disait que «faire des mathématiques, cest donner le même nom à des choses différentes». En quelque sorte, il s’agit de créer des outils, souvent très simples, qui servent partout.

Quel est l’état des mathématiques en France, à l’école, à l’université et dans la société?

Voilà trois questions qui demandent trois réponses différentes. Chacune demanderait de longs développements. À l’école, la situation n’est pas brillante, comme le montrent les nombreuses enquêtes internationales. D’abord, pour des raisons historiques lointaines, notre enseignement reste trop abstrait et très éloigné des autres sciences, plus «terre à terre».

On semble avoir oublié, par exemple, l’étymologie très concrète de géométrie: mesurer la Terre, proche de larpentage. Puis, la formation­ initiale et continue des professeurs nest pas suffisante.

Enfin, et surtout, les salaires des professeurs sont largement­ insuffisants et le métier n’est plus attractif. La qualité de la recherche mathématique à l’université est non seulement satisfaisante mais excellente par de nombreux aspects.

Tous les indicateurs le montrent. Là aussi, il y a des raisons historiques dont les racines sont très ­anciennes. Récemment, la communauté des chercheurs et enseignants-chercheurs (environ 4000 personnes) a ­organisé des assises pour faire le point. Beaucoup daspects positifs ont été mis en avant mais de nombreux nuages noirs apparaissent à lhorizon.

En particulier, une pénurie de postes pour les jeunes et la question des salaires, là aussi insuffisants, font craindre un avenir moins brillant. Dans la société, selon moi, nous avons besoin de plus de mathématiciens qui transmettent au public général.

En 1900, David Hilbert, un mathématicien très célèbre, affirmait déjà qu’une théorie mathématique ne peut être satisfaisante que si on peut l’expliquer à la première personne rencontrée dans la rue. C’est peut-être un peu exagéré mais c’est tout un programme!

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie d’être «secrétaire perpétuel de lAcadémie des sciences»?

L’Académie des sciences conduit des réflexions relatives aux enjeux politiques, éthiques et sociétaux que posent les grandes questions scientifiques, actuelles et futures. Elle réfléchit, anticipe, explique et se prononce, notamment à travers des avis et des recommandations, marquant quand cela est nécessaire des prises de ­position. Ses travaux visent à fournir un cadre d’expertise permettant d’éclairer les débats et les choix de notre société.

Elle soutient, en outre, la recherche, s’engage pour la qualité de l’enseignement des sciences et encourage la vie scientifique sur le plan international. Les secrétaires perpétuels (car ils sont deux), accompagnés des président et vice-président, sont un peu les chefs d’orchestre de ce vaste programme. Il faut proposer, organiser et coordonner toutes ces activités. 

(1) La Théorie du chaos, d’Étienne Ghys, CNRS Éditions, 64 pages, 8 euros. (2) La Petite Histoire du ballon de foot, d’Étienne Ghys, éditions Odile Jacob, 144 pages, 16,90 euros.

 

 

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1er Mai.

2 Mai 2023, 05:25am

Publié par PCF Villepinte

 Le mouvement social ne tourne pas la page

Inondant les villes françaises, 2,3 millions de manifestants ont rappelé, lors d’un 1er Mai enthousiaste, leur opposition à la réforme. Une démonstration de force alors que le gouvernement rêve de l’effondrement de la mobilisation.

L'Humanité Mardi 2 mai 2023

Marie Toulgoat

AFP

Emmanuel Macron espérait sans doute que la promulgation de sa loi – instaurant le recul à 64 ans de l’âge de départ à la retraite – signerait une bonne fois pour toutes la fin du mouvement social, vieux de quatre mois et de treize journées de mobilisation.

Le gouvernement s’est d’ailleurs déjà attaché à dérouler son agenda social et politique, tentant d’enterrer la hache de guerre. C’était compter sans la détermination intacte des Français, pleinement engagés à faire tomber le texte délétère par la grève et la manifestation.

Un 1er Mai « historique », «trente ans quil ny a pas eu d'aussi fort dans notre pays»

Malgré sa – vaine – tentative d’«apaisement», le président de la République a obtenu comme réponse à son terrible entêtement une déferlante de manifestants partout en France, faisant de ce 1er Mai, Journée internationale des travailleuses et travailleurs, un jalon d’ampleur dans la lutte contre la réforme. «On a un 1er  Mai historique, je peux le dire», a glissé Laurent Berger, de la CFDT, dans le cortège parisien. «Ça fait au moins trente ans quil ny a pas eu de 1er Mai aussi fort dans notre pays», confirme son homologue de la CGT, Sophie Binet.

Selon l’intersyndicale, 100 000 personnes ont en effet battu le pavé à Toulouse, autant qu’à Bordeaux. À Brest, ce sont 33 000 personnes qui se sont élancées contre la réforme du gouvernement ; elles étaient 20 000 à Caen et 48 000 à Grenoble. Paris, avec 550 000 manifestants, flirte avec les records. Échauffés par plusieurs semaines de casserolades, 2,3 millions de manifestants en tout, selon la CGT, ont su faire de cette date une démonstration de force.

Beaucoup de manifestants ont en tête le précédent du CPE

Massifs, joyeux et familiaux, les défilés ont toutefois été la scène de quelques tensions et affrontements entre black blocs et policiers. À Nantes ou Lyon, des dégradations et interpellations se sont produites aux alentours des manifestations. À Paris également, des échauffourées – violentes mais courtes – se sont déroulées en tête de cortège.

Visé par quelques personnes à l’avant du défilé, le stand du PCF a même été la cible d’un tir d’un objet explosif. Ces épisodes n’ont pas entaché la ténacité des participants à ce 1er Mai unitaire, le premier depuis 2009. Après cette journée placée sous le signe de la lutte déterminée, enthousiaste et festive, les regards sont tournés vers la suite.

Beaucoup de manifestants ont en tête le précédent du contrat première embauche (CPE) en 2006, et le retrait du texte obtenu à force de manifestations. Une proposition de référendum d’initiative partagée (RIP), visant à conserver l’âge de départ à la retraite à 62 ans, sera également examinée par le Conseil constitutionnel, mercredi 3 mai.

À Paris, des militants PCF touchés par les tirs de mortier des black blocs

Le stand du PCF a été pris à partie par les black blocs, lors de la manifestation du 1er Mai à Paris. «Ils ont lancé des feux dartifice et des tirs de mortier en ciblant directement deux de nos stands. Nous avons reçu des éclats de tirs. Ian Brossat, porte-parole du PCF, a été brûlé à la main. Il y a eu une bousculade et deux militants âgés ont été conduits aux urgences», raconte Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris. Ces violences ont eu lieu alors que l’accueil-sécurité des communistes s’était en partie dispersé dans les stands pour se protéger des fortes pluies. Les forces de police ont reculé devant les black blocs avant que l’affrontement n’explose devant les tables du PCF. Les black blocs ont alors crié des slogans hostiles à Fabien Roussel, secrétaire national du parti: «Non, Roussel nest pas un camarade» et «Tout le monde déteste Fabien Roussel». Cette attaque contre les stands du PCF, très engagé dans la bataille contre la réforme des retraites, confirme le comportement contre-productif et violent des black blocs dans les manifestations.

 

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