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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Ian Brossat : « Notre objectif est d’éradiquer le chômage »

27 Septembre 2021, 12:16pm

Publié par PCF Villepinte

 

L'Humanité Lundi 27 Septembre 2021

Julia Hamlaoui

Lors du conseil national, ce week-end, les communistes ont fixé des rendez-vous pour l’emploi et le pouvoir d’achat. Entretien avec leur porte-parole.

Pas question de laisser l’extrême droite faire le buzz, pour le PCF, qui a tenu son conseil national ce week-end. «Nous voulons mettre la question sociale et écologique au cœur de la présidentielle, pointer la responsabilité du capitalisme, avec lambition de prendre le pouvoir sur l’argent», résume son secrétaire national et candidat, Fabien Roussel. Son directeur de campagne détaille les modalités de cette «contre-offensive».

Comment imposer les questions sociales dans la campagne?

IAN BROSSAT L’extrême droite veut kidnapper la présidentielle. Regardez le décalage. Qu’est-ce qui préoccupe les Français? La santé, l’école, le pouvoir dachat. De quoi parle-t-on à la télé? Du prénom de nos enfants et dautres débats ineptes. Disons-le clairement: la haine ne remplit pas le frigo, elle ne paie pas les factures non plus. C’est sur l’emploi et les salaires que le débat doit porter. Nous voulons lancer une contre-offensive tous azimuts. D’abord avec une semaine de mobilisation sur le travail et le pouvoir d’achat partout en France, du 9 au 16 octobre, et, fin novembre, une grande journée à Paris avec un meeting de Fabien Roussel. Ensuite avec les Rencontres des jours heureux. Il s’agira pour notre candidat d’aller à la rencontre des Français lors de sept grandes réunions publiques pour présenter nos engagements et en débattre de façon directe et franche. Elles porteront sur l’agriculture et la ruralité, l’éducation, l’hôpital, l’évasion fiscale… Enfin, nous allons créer partout des comités des jours heureux pour multiplier les initiatives et remettre la question sociale au premier plan.

Quelles propositions avancez-vous?

IAN BROSSAT Le gouvernement veut faire croire qu’avec la croissance le problème du chômage serait derrière nous. La réalité, c’est qu’on continue à compter 6 millions de chômeurs. Et que la croissance, pour les Français, c’est d’abord celle des factures qui s’envolent. Par ailleurs, la France est devenue un pays de bas salaires qui ne permettent plus de vivre dignement de son travail. C’est pourquoi nous proposons l’augmentation du Smic à 1800 euros brut, soit plus 15 %, et une hausse globale des salaires. L’État doit montrer lexemple. Il faut en finir avec le gel du point dindice des fonctionnaires qui provoque, notamment dans lenseignement, une crise des vocations. Nous défendons donc une augmentation de 30 %, à commencer par les catégories C. Cela représente 60 milliards d’euros. Mais, avant d’être un coût, c’est un investissement pour l’avenir absolument nécessaire.

Sur l’emploi, le PCF veut changer de logiciel, en quoi cela consiste-t-il?

IAN BROSSAT Nous avons fini par nous habituer à vivre dans une société où une part de la population reste sur le bord de la route. Nous sommes animés par une conviction: cest le travail qui confère à chacun sa dignité, sa place dans la société. Je sais que cest un débat qui traverse la gauche. Mais, pour le dire simplement, au revenu universel, nous préférons le travail universel: bâtir une société dans laquelle tout le monde a accès à un travail bien rémunéré avec de bonnes conditions dexercice. Nous voulons une société où ce droit au travail est garanti. Pour cela, nous préconisons un nouvel âge de la Sécurité sociale avec ce que nous appelons une sécurité d’emploi et de formation qui, comme son nom l’indique, garantit à chacun un emploi ou une formation avec maintien de sa rémunération. C’est possible, à la condition de prendre la main sur la finance: moins de spéculation, plus dargent pour lemploi et les salaires.

 

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« Chez les jeunes, l’idéal de liberté est supplanté par l’égalité »

26 Septembre 2021, 18:36pm

Publié par PCF Villepinte

  

IFOP Frédéric Dabi : 

L'Humanité Samedi 25 Septembre 2021

Julia Hamlaoui

En 1957, l’Ifop lançait pour la première fois une grande enquête sur la jeunesse. Un sondage réitéré en 1968, 1978, 1988, 1999, puis en 2021, à l’initiative de Frédéric Dabi et de son confrère Stewart Chau, de l’institut ViaVoice, auprès de 1500 jeunes âgés de 18 à 30 ans. De ces six «photographies», ils ont tiré un ouvrage, «la Fracture», qui met en lumière les espoirs, les valeurs et les contradictions de la jeunesse actuelle. 

C’est une des données frappantes de votre enquête: le niveau de bonheur des jeunes s’écroule. De quelle ampleur est le phénomène et quel rôle le Covid joue-t-il?

 

FRÉDÉRIC DABI C’est un véritable effondrement: la réponse «très heureux» obtient 27 points de moins quen 1999. Sil existe bien non pas une mais des jeunesses, qu’il s’agisse de lycéens, d’étudiants, de jeunes en recherche d’emploi ou au travail, trois indicateurs se dégradent. Le niveau de bonheur plonge, le sentiment de vivre une période de malchance est très partagé, et la notion d’idéal s’évanouit. Une génération Covid s’est construite du fait d’un vécu partagé – «on va payer pour la dette»; «on a été stigmatisés»; «on a été sacrifiés» –, avec une logique de citadelle assiégée. Néanmoins, ce nest pas une explication suffisante.

Dans les années 1980, le sida, le chômage de masse, les TUC (contrats aidés créés en 1984 – NDLR), les nouveaux pauvres n’avaient eu qu’un effet marginal sur l’indicateur de bonheur. Cette fois, le Covid a eu un effet amplificateur pour des jeunes qui ont préalablement vécu une succession de chocs comme le terrorisme, ou encore l’urgence écologique. Mais la réduction ad Covidum n’est pas juste. Notre enquête montre aussi une jeunesse résiliente et d’un optimisme individuel beaucoup plus fort que parmi l’ensemble des Français. Par exemple, 90 % estiment que «la vie a beaucoup à leur à offrir».

Outre un rapprochement entre les valeurs des jeunes et celles de leurs aînés, vous relevez un retour des valeurs dites traditionnelles, comme la famille. Est-ce là aussi un effet de la crise?

FRÉDÉRIC DABI Les jeunes sont très pragmatiques, désidéologisés, et font leur marché entre des valeurs plutôt modernes, d’ouverture et des valeurs dites traditionnelles, qu’ils ne perçoivent pas forcément comme telles. Sur la famille, la crise a un effet accélérateur parce qu’elle a renforcé les liens. Certains jeunes sont retournés chez leurs parents, d’autres ont été aidés. Mais c’est aussi une rupture avec l’imagerie de relations intrafamiliales ontologiquement conflictuelles, très valable dans les années 1960-1970. Pour les jeunes, elle est de moins en moins le lieu du conflit sur la libération de la femme, sur la politique, sur les mœurs, sur l’avortement, l’homosexualité… Car un mouvement d’homogénéisation s’est opéré. En revanche, sur certains sujets de société, s’ils ne sont pas dans l’opposition, ils font bande à part, ils ne se comprennent pas avec leurs aînés. Par exemple, quand les jeunes parlent d’islamophobie, les plus de 40 ans jugent que c’est exagéré.

Icon QuoteLes critères de définition d’un bon travail évoluent. Bien sûr, la rémunération compte, mais l’intérêt, la quête de sens, l’utilité du travail montent en puissance.

Comment la crise a-t-elle affecté leur rapport au travail?

FRÉDÉRIC DABI Ce qui est nouveau, c’est que ceux qui ont un travail lient plus que par le passé les sphères personnelle et professionnelle. Ils réhabilitent également l’entreprise, avec un regard globalement positif, tout en opérant une distinction entre TPE-PME et grands groupes, toujours jugés sévèrement, avec même un effet repoussoir. Surtout, les critères de définition d’un bon travail évoluent. Bien sûr, la rémunération compte, mais l’intérêt, la quête de sens, l’utilité du travail montent en puissance.

Sur les questions économiques, les conceptions libérales, voire conservatrices, semblent imprégner la jeunesse. Y voyez-vous un effet collatéral de la droitisation du débat public?

FRÉDÉRIC DABI C’est une jeunesse kaléidoscopique, mais le libéralisme est un mot devenu moins tabou. Alors qu’il a pu être un terme «Voldemort» (lennemi dHarry Potter dont on ne doit pas dire le nom – NDLR) quon prononçait à peine, il est jugé positif par six jeunes sur dix. 60 % des 18-30 ans estiment aussi quun «chômeur peut trouver du travail s’il le veut vraiment». Mais cela nempêche pas lidéal de liberté, sur le plan des valeurs, d’être supplanté par l’égalité. Plus quune droitisation, cest une forme de pragmatisme absolu avec des cadres idéologiques un peu rompus. Cela induit certains décalages.

La jeunesse serait aussi plus favorable à une conception multiculturelle de la société, tout en étant encline à partager certaines propositions du RN, comme la préférence nationale. Est-ce le fruit de clivages qui traversent cette génération?

FRÉDÉRIC DABI Cela peut paraître surprenant. Pour 60 % d’entre eux, le «droit dasile» a une connotation positive – contre 44 % seulement pour lensemble des Français –, 69 % sont favorables à lidée de multiculturalisme, 61 % au droit de vote des étrangers Mais ce tropisme d’ouverture se fracasse sur les réalités socio-économiques. Quand on leur demande s’il faut, en période de crise, réserver en priorité les embauches aux Français, près des trois quarts approuvent. C’est quand même la préférence nationale de Jean-Marie Le Pen, mais cette génération n’a connu ni ses calembours douteux, ni ses dérapages. Cette idée est davantage partagée par les jeunes hommes et par les 25-30 ans qui sont en insertion et constituent cet électorat jeune tenté par Marine Le Pen.

Icon QuoteQuatre jeunes sur dix estiment qu’il existe un privilège blanc; six sur dix pensent que lislamophobie est une réalité, quatre sur dix quil y a un racisme d’État.

Dans le même temps, ils sont aussi bien plus sensibles aux différentes formes de discrimination…

FRÉDÉRIC DABI Ils ont une capacité d’indignation permanente et font le constat d’une société injuste à presque 60 %. Ils ne sont pas «wokes» (éveillés en français, désigne le fait d’être conscients des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale – NDLR), ils ne connaissent pas ce mot, mais ils en partagent certains piliers comme le rejet des injustices et la défense des identités. Ils ne sont pas dans une logique assimilationniste. C’est un vrai point de divergence avec l’ensemble des Français. Quatre sur dix estiment qu’il existe un privilège blanc; six sur dix pensent que lislamophobie est une réalité, quatre sur dix quil y a un racisme d’État. Cela ne se traduit pas par une opposition avec les autres générations mais par un dialogue de sourds.

Icon QuotePour les jeunes, la laïcité, c’est d’abord mettre les religions sur un pied d’égalité et garantir la liberté de conscience. 

Alors que religion et laïcité font régulièrement la une, quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec ces sujets?

FRÉDÉRIC DABI Pour le grand public, le principe de laïcité renvoie à la séparation de la politique et des religions ou à l’idée de faire reculer l’influence de ces dernières. Pour les jeunes, c’est d’abord mettre les religions sur un pied d’égalité et garantir la liberté de conscience. 67 % jugent justifié que les enseignants montrent des caricatures. 75 % des jeunes considèrent qu’il faut respecter les religions et ne pas offenser les croyants. En conséquence, et contrairement à l’ensemble des Français de plus de 35 ans, ils n’opèrent pas de distinction entre le droit au blasphème et l’interdiction de discriminer. En outre, 36 % des jeunes assurent que la religion est très importante pour eux. Et 51 % déclarent croire en Dieu. Mais ils sont aussi 49 % à dire croire en l’astrologie. On observe, certes, un retour à la religion mais aussi une envie de croire dans un contexte où tous les modèles, tous les cadres traditionnels ont beaucoup décliné.

L’importance de l’enjeu climatique est une autre grande spécificité. Dans quelle mesure cette préoccupation est-elle partagée?

FRÉDÉRIC DABI C’est vraiment l’enjeu prioritaire. Trois quarts des jeunes se considèrent engagés vis-à-vis du climat et ils se montrent très critiques sur l’action politique. Que ce soit par Emmanuel Macron ou les écolos, ils ont été déçus. Ils ne supportent pas la procrastination. Cela conduit à une certaine radicalité: un sur cinq se dit prêt à se sacrifier pour le climat. Évidemment, ce nest quune déclaration, mais cela témoigne de limportance de la question. Si cest un des rares sujets sur lesquels ils croient au collectif, ils font davantage confiance aux citoyens, voire aux entreprises, qu’à l’État pour faire avancer les choses. Contrairement à d’autres sujets, en la matière, cette génération est très diffusionniste: elle a imposé l’équation écologie égale climat.

Sur le rapport des jeunes à la démocratie, vous pointez une tentation pour un modèle autoritaire. La République et ses institutions ne convainquent-elles plus?

FRÉDÉRIC DABI Avant tout, il faut rappeler que 78 % de ces jeunes estiment que la démocratie est la seule forme de gouvernement acceptable. Mais l’enquête montre également un essoufflement d’une République rendue responsable de l’installation d’inégalités et de discriminations. La tentation d’un chef autoritaire qui n’aurait pas à se soucier des élections – perçu comme positif par près d’un jeune sur deux (73 % chez ceux qui se classent parmi les privilégiés, contre 40 % pour les catégories défavorisées – NDLR) – vient de l’attente d’une plus grande efficacité. Ce qui est le plus dévastateur pour le politique, ce n’est pas tant le «tous pourris», que le «tous impuissants». Cela vient aussi dune remise en cause du principe de représentativité, déléguer son pouvoir à quelquun va moins de soi pour eux. Doù une appétence pour des formes plus directes de démocratie, comme la démocratie participative.

Les derniers scrutins ont été marqués par une surabstention des plus jeunes. Un tel «exil électoral» est-il susceptible de se reproduire à la présidentielle de 2022?

FRÉDÉRIC DABI C’est la question la plus difficile. L’abstention n’est pas une fatalité: en 1981, en 1995 ou en 2007, les jeunes motivés par le changement ont voté autant, voire plus, que les Français. Mais nous sommes aussi dans un cycle abstentionniste jamais vu. À toutes les élections depuis 2017, sauf les européennes, le seuil de 50 % d’abstention a été franchi. Parmi les jeunes, la proportion est terrible, un véritable exil: 84 % dabstention aux régionales. Cela recouvre plusieurs réalités. Dabord une désaffiliation, avec une offre électorale qui n’est pas jugée satisfaisante. Mais surtout, un sentiment de vanité du vote, l’idée que voter ne change pas la vie, ne résout pas les problèmes. Est-ce que cela signifie automatiquement que la présidentielle sera un véritable cimetière de participation? Difficile à dire. Deux tiers des jeunes estiment tout de même que cette élection est une chance pour la France. Et avec le Covid, tous les candidats investissent encore davantage la question de la jeunesse.

Icon Education «La Fracture», de Frédéric Dabi avec Stewart Chau. Éditions les Arènes, 278 pages, 19,90 euros.

 

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Le discours sur la paix

26 Septembre 2021, 08:29am

Publié par PCF Villepinte

par Jacques PrévertJacques Prévert123Lectures 

Vers la fin d’un discours extrêmement important

le grand homme d’Etat trébuchant

sur une belle phrase creuse

tombe dedans

et désemparé la bouche grande ouverte

haletant

montre les dents

et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements

met à vif le nerf de la guerre

la délicate question d’argent.

Le discours sur la paix

 

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Des marches organisées partout en France. Pour la paix, le climat, la justice sociale, pour un monde enfin humain

26 Septembre 2021, 08:21am

Publié par PCF Villepinte

L’Humanité Vendredi 24 Septembre 2021

Jean Ziegler

Ancien vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme à l’ONU et auteur

Je réitère, cette année, mon soutien aux initiatives conduites en France à l’occasion de la Journée internationale de la paix et de la Journée de l’ONU pour l’élimination des armes nucléaires. J’apporte mon soutien résolu aux marches «Pour la paix, le climat, le désarmement nucléaire, pour la justice sociale et les droits humains» organisées ce samedi 25 septembre.

Ces mobilisations et convergences citoyennes bénéficient de tout mon soutien car elles portent l’espoir d’un monde de paix et de justice, d’un monde enfin humain. En effet, les urgences sont là: pour la paix et le désarmement en particulier nucléaire qui constitue une menace permanente pour la survie de l’humanité, pour le climat, pour la justice sociale, pour les droits humains et les libertés démocratiques face à la montée des extrêmes droites et la répression des mouvements sociaux. Ces mobilisations sont d’autant plus nécessaires que la pandémie du Covid-19 renforce encore la nécessité de l’action des citoyens pour obtenir que les moyens aillent vers les besoins humains. Comme je l’ai souvent exprimé, la «troisième guerre mondiale», dont les peuples de l’hémisphère Sud sont les principales victimes, a commencé depuis longtemps. De très minces oligarchies capitalistes, infiniment puissantes, accaparent aujourd’hui l’essentiel des richesses de la planète et dictent souvent leur loi aux États. Ces oligarchies ont créé un ordre cannibale du monde: avec d’énormes richesses pour quelques-uns et la misère pour la multitude. Elles ont une seule stratégie: la maximalisation du profit dans le temps le plus court et souvent à nimporte quel prix humain. Ces logiques de puissance et de domination sont responsables de la persistance de l’absolu scandale de notre temps, à savoir le meurtre de masse annuel de millions d’êtres humains par la faim et la malnutrition sur une planète débordant de richesses et alors que les dépenses militaires mondiales atteignent annuellement de l’ordre de 2 000 milliards de dollars au mépris de l’article 26 de la charte des Nations unies, qui prévoit «de favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde».

Ces logiques aboutissent à un mépris total du bien commun, à la destruction progressive de la planète, de la biodiversité, des forêts tropicales, des abeilles, avec l’empoisonnement des sols, de l’eau et des mers, au réchauffement anthropique du climat, à priver 2 milliards d’êtres humains d’un accès régulier à une eau potable non nocive, et, dans le même temps, contribuent à l’affaiblissement des institutions démocratiques.

Face à ces tragédies et défis, il y a urgence pour les citoyens et citoyennes d’agir dans l’unité et la diversité pour la construction d’un autre monde possible: un monde vivable basé sur le droit et ayant pour buts la justice sociale planétaire, la paix et la liberté. Un monde enfin humain. Que ces marches permettent la convergence de toutes les organisations et tous les individus qui agissent pour la paix, pour le climat, pour la justice sociale, pour la défense des droits humains et des libertés démocratiques.

journée internationale de la paix

 

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La France vassalisée

26 Septembre 2021, 08:14am

Publié par PCF Villepinte

Vendredi 24 Septembre 2021

L’Humanité Cathy Dos Santos

 

On allait voir ce qu’on allait voir: un ambassadeur rappelé à Paris, un président et son aréopage outragés par lattitude de lami américain qui humilie son allié français en vendant à sa place des sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie au nom d’une guerre qui ne dit pas son nom avec la Chine… Bref, du Quai d’Orsay aux plus hautes instances de l’État, on promettait une réponse cinglante face au complot ourdi depuis Washington, Londres et Canberra. C’est tout vu. La crise diplomatique entre nos deux pays s’est dégonflée comme un ballon de baudruche. Le communiqué de l’Élysée faisant état de l’entretien téléphonique entre Joe Biden et Emmanuel Macron dit tout de l’obséquiosité du second. Sa langue de bois dissimule mal la vassalisation dans laquelle la France n’en finit plus de sombrer.

Pour tourner la page du scandale des sous-marins, le président français a marchandé une aide pour se dépêtrer du bourbier sahélien. Quelle illusion! Il croit surtout que son homologue lui permettra de relancer son grand rêve d’un pilier européen au sein même de l’Otan qui serait le gage d’une présence accrue de l’Union européenne dans la région indo-pacifique. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Jamais le Pentagone ne partagera son pouvoir absolu sur l’Alliance atlantique. Au contraire. Pour protéger le très influent complexe militaro-industriel états-unien, il tient sa stratégie de la caporalisation des armées européennes.

Le débat sur la sortie de l’Otan et de son commandement intégré est légitime. L’explosion des dépenses militaires, la prolifération des armes nucléaires, la persistance de conflits meurtriers qui déstabilisent le monde et les relations internationales devraient pousser la France à revoir son rôle et sa place au sein de cette organisation héritée de la guerre froide. Les États-Unis, obsédés par leur rivalité avec la Chine, veulent renforcer cet instrument de dissuasion et de domination. La Macronie se plie docilement à leurs desiderata. Notre pays aurait tout à perdre à les suivre dans cette fuite en avant belliciste.

 

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Le 22 Septembre

25 Septembre 2021, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

 

Un vingt-deux septembre au diable vous partîtes,
Et, depuis, chaque année, à la date susdite,
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous...
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre,
Plus une seule larme à me mettre aux paupières:
Le vingt-deux de septembre, aujourd'hui, je m'en fous.

Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d'ailes,
Je montais jusqu'au ciel pour suivre l'hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous...
Le complexe d'Icare à présent m'abandonne,
L'hirondelle en partant ne fera plus l'automne:
Le vingt-deux de septembre, aujourd'hui, je m'en fous.

On ne reverra plus au temps des feuilles mortes,
Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte
Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous...
Que le brave Prévert et ses escargots veuillent
Bien se passer de moi pour enterrer les feuilles:
Le vingt-deux de septembre, aujourd'hui, je m'en fous.

 

Pieusement noué d'un bout de vos dentelles,
J'avais, sur ma fenêtre, un bouquet d'immortelles
Que j'arrosais de pleurs en souvenir de vous...
Je m'en vais les offrir au premier mort qui passe,
Les regrets éternels à présent me dépassent:
Le vingt-deux de septembre, aujourd'hui, je m'en fous.

Désormais, le petit bout de cœur qui me reste
Ne traversera plus l'équinoxe funeste
En battant la breloque en souvenir de vous...
Il a craché sa flamme et ses cendres s'éteignent,
A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes:
Le vingt-deux de septembre, aujourd'hui, je m'en fous.

Et c'est triste de n'être plus triste sans vous

 

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Pour fêter les 40 ans du TGV, lançons un programme d'investissements de 40 milliards ! (Fabien Roussel)

25 Septembre 2021, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

 

Le TGV fête ses 40 ans. Il mérite cette fête, puisqu'il s'agit d'un superbe succès d'un investissement public majeur pour l'aménagement de notre pays, et pour la lutte pour le climat. Les 120 millions de voyages réalisés pour l'année 2019 constituent un superbe résultat. Mais il faut aller (beaucoup) plus loin. Développer très fortement le nombre de trajets effectués en train est indispensable pour réduire l'emprunte carbone des transports, réduire le nombre de trajets en avion, et en voiture sur les longues distances.

Pour cela il faut une ambition renouvelée.

Je propose que pour les 40 ans du TGV nous lancions un programme d'investissements de 40 milliards pour le TGV, à réaliser sur 15 ans. Il permettra à l'horizon 2035 de mettre en service le Grand Projet du Sud-Ouest (prolongements jusqu'à Dax et Toulouse), la liaison TGV Montpellier-Perpignan, la ligne nouvelle TGV jusqu'à Nice, la ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon, l'interconnexion sud TGV (indispensable pour développer les flux TGV province-province), le bouclage du TGV Rhin-Rhône et l'amélioration de la liaison Narbonne-Toulouse (via une technologie adaptée). Cette nouvelle grande phase d'investissements dans le réseau TGV permettra de mailler tout le territoire en termes de réseaux ferrés et de développer de façon très importante les liaisons TGV entre villes de province, et pas seulement à partir ou vers Paris. Il s'inscrit dans ma volonté d'un aménagement plus équilibré de tous les territoires, et d'arrêt de la surconcentration d'activités en région parisienne.

Financements

Pour financer ce réseau je propose de mettre en place des financements de même type que ceux que nous avons su mobiliser pour réaliser le chantier de 40 milliards du Grand Paris Express, sur la base de propositions portées en particulier par les communistes. Faire contribuer les acteurs de l'immobilier, d'entreprises dans les secteurs les plus riches de notre pays peut permettre de trouver les financements nécessaires. Nous avons su engager un programme de 200 kilomètres de métro dans la région Ile-de-France. Nous devons aussi investir pour un réseau TGV maillé dans tout notre pays, ainsi que pour un programme d'investissements massifs dans les transports publics de toutes nos villes et sur la remise à niveau des lignes ferrées de desserte locale.

 

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Le dégât de la rentrée universitaire ! Le 5 octobre on se mobilise pour notre avenir !

25 Septembre 2021, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

Après un an et demi de calvaire dû à la fermeture des universités et l’instauration du tout à distance, la rentrée universitaire était attendue avec impatience autant par les étudiants et étudiantes, que par les enseignants et les enseignantes. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, avait annoncé dès le mois de mai que cette rentrée se ferait 100% en présentiel.

 

Pourtant, comme chaque année, aucun moyen supplémentaire n’a été mis en place pour tenir cette promesse. En effet, du fait de l’autonomie des universités et du manque de moyens pour nombre d’entre elles, certaines ont fait le choix de maintenir des cours magistraux à distance.

Dans la même logique qui est celle d’un budget insuffisant, nombre de néo-bacheliers n’ont pas pu faire leur rentrée dans la filière de leur choix ou leur rentrée tout court. En effet, avec la sélection à l’entrée de l’Université, des milliers de jeunes se retrouvent sans affectation pour cette rentrée, ou à devoir s’installer dans une autre région pour suivre leur filière de leur choix sans avoir accès à un logement étudiant du fait de la pénurie de ceux-ci, ou tout simplement à devoir suivre des cours dans une filière par défaut.

Le nombre d’étudiants sans Master lors de cette rentrée a également explosé. En effet, des milliers de diplômé·e·s en licence ou en Master 1 se retrouvent recalés du fait du manque de places en Master qui pousse à une sélection à l’extrême.

A cette rentrée, la leçon du décrochage ne semble pas avoir été retenue. Alors que près de 450 000 étudiants étaient en situation de décrochage depuis le début de la crise, le gouvernement n’a rien fait pour rattraper le retard accumulé, mettre fin à la sélection qui pousse au décrochage, mais aussi proposer une formation aux milliers de décrocheurs.

Il est urgent d’ouvrir de nouvelles places à l’université en augmentant les capacités concrètes d’accueil via l’embauche de personnel éducatif et administratif, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures sur tout le territoire. Quelle que soit la situation, l'éducation de qualité et de proximité est un droit ! A ce titre, l’UEC appelle les étudiants et les étudiantes à se mobiliser le 5 octobre prochain partout en France.

Jeanne Péchon, secrétaire nationale de l’UEC

 

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Socle(s)

24 Septembre 2021, 16:40pm

Publié par PCF Villepinte

Vraiment à droite, la France qui vient?

Murmure. 

Telle une passion triste, le déboussolé de gauche n’en finit pas de nous exténuer en tant que permanence. Qu’il est difficile, par les temps qui courent, de conjuguer optimisme avec le «cercle de la raison» retrouvé. Tout l’espace public semble broyé par le paysage médiatico-politique ambiant, et pourtant, quelque chose nous murmure à l’oreille: et si la France qui vient ne ressemblait en rien à ce qu’on nous promet du matin au soir? Puisqu’il convient d’être de son temps et secrètement à côté, un pied dedans, un pied déjà ailleurs, dans un présent étale et par-delà, tentons pour une fois de déconstruire une idée toute faite qui imprègne jusqu’aux esprits les plus critiques.

Ainsi donc, la société française dans son ensemble traverserait une «droitisation» généralisée, pour ne pas dire une «ultradroitisation», en épousant aveuglément ses thématiques essentielles. Ce serait tellement évident et visible que le bloc-noteur lui-même, par dépit de la constatation, a souvent accrédité l’hypothèse. Depuis, cette thèse est relayée comme s’il s’agissait d’une vérité acquise. Exemple, Rachida Dati, qui expliquait la semaine dernière: «La France est majoritairement à droite. Elle est majoritairement à droite dans ses valeurs, dans ses attentes et dans ses préoccupations.» Vous avez bien lu: les «valeurs», les «attentes» et les «préoccupations». Fermez le ban.

Corpus. Un mythe (une idée plus une croyance) naît parfois de quiproquos. D’autant que le positionnement «politique» ne dépend pas seulement d’un scrutin et/ou des intentions de vote. Se focaliser sur les derniers résultats électoraux, frappés d’une abstention record, singulièrement chez les moins de 35 ans, signifierait que nous négligions mécaniquement plus de la moitié des Français qui, à l’évidence, se remobiliseront pour l’élection présidentielle. Par ailleurs, attention de ne pas confondre le débat médiatique – l’emprise de la petite «musique» dominante – et la réalité du corps social environnant, plus divers qu’il n’y paraît.

Même en admettant que le positionnement à droite continue de grimper sur certains aspects, les «valeurs de gauche» progressent régulièrement, elles aussi, et de manière plus structurante et durable chez les jeunes générations. Promesses d’à-venir? Les fractures béantes existent, mais le socle commun est là, sous nos yeux. Une récente étude d’EVS (European Values Study) confirme ce que nous ne voyons pas forcément. Contrairement à l’idée de droitisation, ce sondage montre «une hausse des valeurs de tolérance et d’égalité» en France, tandis que notre société «devient plus permissive, moins conservatrice». Quant à l’attachement à la justice sociale, il reste essentiel pour plus de 70% de nos concitoyens, sans parler de l’aspiration à la «solidarité», aux «partages des richesses», à «l’intervention de l’État», à «la réduction des inégalités», etc. Ce corpus pèse.

Oligopole. Que signifie, dès lors: «La droite est majoritaire»? Et de quelles droites parle-t-on? Certes, le climat idéologique se vautre dans l’oligopole. Selon la définition, une condition d’oligopole se rencontre lorsque nous trouvons, «sur un marché, un nombre faible d’offreurs disposant d’un certain pouvoir de marché et un nombre important de demandeurs», traduit autrement par «situation de marché oligopolistique».

Bref, «les» droites et tous leurs relais s’échinent à construire l’agenda de la précampagne (à l’image d’Éric Zemmour), bien aidés par la puissance dogmato-médiacratique. Demeure une vérité: les crises successives se sont accumulées et elles s’additionnent aux valeurs de progrès qui, de leur côté, ne cessent de croître. Inéluctable évolution? Ou optimisme déplacé?

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 24 septembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

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Pour le climat, comme pour la paix : moins de lobbies, plus de démocratie !

24 Septembre 2021, 16:29pm

Publié par PCF Villepinte

Samedi 25 septembre 2021, partout en France, mobilisons-nous !

Appel national unitaire de convergences pour la journée de mobilisation du samedi 25 septembre 2021 (dans le cadre de la journée internationale de la paix et de la journée internationale de l’Onu pour l’élimination totale des armes nucléaires).

 

« Aujourd’hui, l’humanité se trouve à la croisée des chemins. Ou nous sauvons notre planète bleue telle qu’elle est, avec tous ses êtres vivants, ou bien nous nous acheminons vers l’autodestruction. » Appel international de 2016 des Hibakusha (survivants d’Hiroshima et Nagasaki).

Planète en flammes, tensions internationales, explosion des inégalités, crise sanitaire, reculs démocratiques : face aux crises inter reliées, passons à l’action en commun ! Plusieurs collectifs regroupant des centaines d’organisations et collectifs ont décidé d’unir leurs forces et leur réflexion, dans une journée de mobilisation commune ce 25 septembre 2021. Pour la Paix et le désarmement nucléaire, pour le climat et la justice sociale, les droits humains et la démocratie, la santé humaine et celle du vivant, partout en France, mobilisons-nous en commun : assemblées, débats, concerts, marches, pique-niques citoyens … Convergeons ! Ce sont nos vies et celles des générations futures qui sont en jeu, ne laissons pas primer l’intérêt de court terme de quelques-uns.

Alors que certains prêchent la haine de l’étranger ou invitent plus insidieusement au surarmement : défendons la paix ! La guerre n’est jamais en elle-même une solution aux impasses politiques et ce sont toujours les plus faibles qui en paient le prix : regardons l’Afghanistan. Les dépenses militaires mondiales ont doublé de 2000 à 2020 pour atteindre 1870 milliards €. Le monde en est-il plus sûr ? Le mardi 21 septembre marque les 20 ans de la promulgation par l’ONU de la journée internationale de la paix. Le dimanche 26 septembre est la journée internationale de l’ONU pour l’abolition de toutes les armes nucléaires.

Alors que certains voudraient nous convaincre de ne surtout rien changer à notre société dirigée par le profit : défendons le climat et la justice sociale. L’été 2021 a été marqué par de nombreuses catastrophes climatiques dans le monde (inondations, incendies, ouragans …). Le récent rapport du GIEC a clairement établi la responsabilité de l’action humaine dans le réchauffement climatique, qui multiplie et aggrave ces catastrophes climatiques. Depuis 2 ans avec la crise de la COVID19 les inégalités ont encore explosé : richesse des milliardaires, profit des multinationales, misère des précaires, retour de la famine dans les pays les plus pauvres. Avec les tendances actuelles : quel avenir préparons-nous pour nos enfants ?

Ce sont nos vies, celles de nos enfants et celles de tous les êtres vivants sur cette terre qui sont en jeu ! Où nous ont mené 20 ans de réduction des capacités hospitalières ? Combien de temps accepterons-nous que les intérêts financiers de quelques grandes multinationales (par exemple des brevets sur des vaccins) empêchent la mise en place de politiques mondiales de soin ? Pour notre santé à tous, nous avons besoin de mesures de solidarité internationale envers les pays et les populations les plus pauvres qui vivent dans l’insécurité alimentaire, économique et sociale. Le congrès de Marseille sur la biodiversité est venu rappeler que nous sommes au cœur de la sixième extinction de masse qui menace l’avenir même de l’humanité. Disons-le : Nos vies valent plus que leurs profits !

Paix, climat, justice sociale, santé, sur tous ces sujets, ce gouvernement a privilégié une gestion autoritaire au service de quelques-uns : réarmement, loi de sécurité globale, loi climat dérisoire au regard des enjeux et des propositions démocratiques, projet de réforme des retraites, du chômage, état d’urgence sanitaire, conseil de défense … et répression de toutes les contestations …

A nous de démontrer la force de la coopération pour la satisfaction des besoins sociaux.

Samedi 25 septembre, mobilisons-nous ensemble pour notre droit à un futur sur cette planète. Pour le climat, comme pour la paix : moins de lobbies, plus de démocratie !

Signataires au 17 septembre 2021 : Collectif national des marches pour la paix (voir liste des organisations constitutives 190 organisations https://www.collectifpaix.org/nous/ ; assos et collectifs climat : Unis Pour le climat et la biodiversité ;The Green Global Project; Green lobby ; On est prêt ; Chrétiens Unis Pour la Terre ; Grévistes de la fin pour un avenir possible ; Parents pour le climat ; assos démocratie : Gilets Citoyens , Démocratie ouverte ; Collectif pour une convention pour le renouveau démocratique.

 

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