Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

22 MARS

16 Mars 2018, 13:56pm

Publié par PCF Villepinte

Le 22 mars 1968, il y a cinquante ans, les étudiants de la faculté de Nanterre occupaient leurs locaux et lançaient le signal d’un grand mouvement social. Personne n’avait évalué l’ampleur de cette contestation, car si les étudiants furent à l’origine de l’étincelle, le tonneau de poudre était bien bourré.

Dans tout le pays, l’année 1967 avait battu des records de grèves et de débrayages pour protester contre la politique des bas salaires imposée par le patronat. Etouffant sous la férule du système gaullien, la jeunesse et les salariés ont fait alors sauter le verrou d’un régime qui n’acceptait aucune contestation depuis 1958. Déjà en 1963, lors de la grande grève des mineurs, le pouvoir avait dû céder après un conflit long et dur. 1968 a fait bouger la société. Les travailleurs ont obtenu des augmentations de salaires jamais vues depuis la Libération, des avancées sociales et de nouveaux droits.

Le 22 mars 2018, Nombre de salariés descendront dans la rue pour défendre le modèle social français mis à mal par Macron et la finance. Face à ce qu’il faut bien appeler un acharnement dans la démolition de nos services publics, de nos entreprises nationales et de la vente des « bijoux de famille » au plus offrant, les citoyens doivent retrouver cet esprit de 68 qui hante les nuits de nos dirigeants. Le pillage de la richesse produite par nos services publics au profit des requins du CAC40 doit cesser. Le bien commun doit être la préoccupation première d’un gouvernement digne de ce nom. Le but de la société est le bonheur commun.( art.1er déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793) Comment imaginer que demain notre pays puisse assurer sa sécurité et la maîtrise de ses choix stratégiques si nous cédons à des entreprises privées étrangères nos aéroports, nos barrages hydrauliques ou nos enceintes ferroviaires ?

Les communistes sont parties prenantes de la lutte  qui s’engage et appellent à l’élargir et à la renforcer.

 

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

15 Mars 2018, 09:22am

Publié par PCF Villepinte

Aujourd'hui, ils sont des milliers dans les rues de France à réclamer plus de moyens pour les plus précaires.

Sur Change.org, des milliers de citoyens soutiennent des pétitions venant en aide à ces populations vulnérables, comme celle réclamant une revalorisation de l'AAH (Allocation Adulte Handicapé) ou encore celle contre la hausse de la CSG.

La question de la dignité des personnes âgées, au coeur de cette journée de mobilisation, a également reçu le soutien de milliers de citoyens comme vous sur la plateforme. 

En effet, près de 600 000 personnes ont signé la pétition demandant plus de moyens pour les Ehpad (Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) où les conditions de travail difficiles mettent en danger la santé des personnes âgées et du personnel soignant

Christophe Prudhomme, Patrick Pelloux et Sabrina Ben Ali, à l'origine de cette pétition, sont aujourd'hui devant le ministère de la Santé pour faire entendre leurs revendications. C'est le moment de les soutenir en rejoignant la mobilisation.

Cliquez ici pour signer la pétition

Grâce à votre soutien, le gouvernement pourrait décider de débloquer davantage de fonds pour ces établissements, protégeant ainsi les personnes âgées en situation de dépendance. 

En signant cette pétition, vous permettrez de protéger celles et ceux qui aujourd'hui ont besoin d'aide et de soins dans ces établissements. 

Merci d’agir pour la dignité des plus vulnérables,


 

 
Signez la pétition
 

Voir les commentaires

" Hold-up sur les retraites : ce n'est pas aux retraités de payer !"

14 Mars 2018, 09:20am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Vivre et vieillir dans la dignité et le respect

14 Mars 2018, 09:16am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

CINQ mesures récentes qui ont dégradé les conditions de vie des retraité-e-s sans améliorer celles de la jeunesse.

12 Mars 2018, 16:17pm

Publié par PCF Villepinte

CINQ mesures récentes qui ont dégradé les conditions de vie des retraité-e-s sans améliorer celles de la jeunesse.

Voir les commentaires

MOBILISATION POUR LES SERVICES À DOMICILE ET EN EHPAD LE 15 MARS PROCHAIN

11 Mars 2018, 12:59pm

Publié par PCF Villepinte

MOBILISATION POUR LES SERVICES À DOMICILE ET EN EHPAD LE 15 MARS PROCHAIN

Pour un droit à compensation de la perte d’autonomie assuré à 100 % par la Sécurité Sociale

La perte d’autonomie d’un individu est l’état d’une personne qui, du fait de limitations de ses capacités motrices, mentales, psychiques ou sensorielles, rencontre des difficultés ou des obstacles dans sa vie quotidienne qui compromettent son autonomie en l’absence de compensation. La perte d’autonomie est définie comme un état durable de la personne entraînant des incapacités pour réaliser les actes de la vie quotidienne.

 – La situation de perte d’autonomie d’une personne peut arriver à tout âge. Elle peut être une situation de naissance. Elle peut résulter de maladies et/ou d’accidents, éventuellement en liaison avec la vie professionnelle ; elle peut être liée au grand âge et à une accumulation de dégradations physiques et/ou mentales d’une personne (maladies neuro-dégénératives notamment). La perte d’autonomie est une conséquence de cette maladie, de cet accident ou du grand âge. Nos organisations demandent la suppression de la discrimination entre les moins de 60 ans et les plus de 60 ans, entre handicap et perte d’autonomie, conformément au traité de l’ONU signé par la France et à la loi du 11 février 2005 dont le décret d’application n’est jamais sorti. Nous avons noté que le décret n° 2017-122 du 1er février 2017 faisant suite à la Loi de Finances du 29 décembre 2016 précise que : « Les personnes en situation de handicap, qui perçoivent l’AAH (allocation aux adultes handicapés) avec un taux d’incapacité d’au moins 80 %, peuvent, depuis le 1er janvier 2017, continuer à la percevoir au-delà de l’âge légal de la retraite sans avoir à demander préalablement l’ASPA.(allocation de solidarité aux personnes âgées) » Cette timide avancée est très insuffisante pour effacer toute discrimination entre les moins de 60 ans et les plus de 60 ans.

Pour surmonter ces pertes d’autonomie, les personnes ont besoin d’aides et de compensations. Il peut s’agir d’équipements personnels (prothèses, fauteuil roulant, etc.), d’aménagements du logement, etc. Le plus souvent, il s’agit d’aides et d’accompagnements de personnes en état de leur apporter aide et appui pour, justement, leur permettre d’accomplir les gestes de la vie quotidienne.

 – Nos organisations estiment que la perte d’autonomie est très généralement un drame pour les personnes directement concernées et pour leurs proches et leur famille. Il ne faut pas y ajouter des problèmes financiers qui conduiraient à des situations inégalitaires inadmissibles dans notre société. Il n’est pas tolérable que des personnes ne puissent vivre une vie digne à cause d’un handicap qu’elles ne pourraient compenser faute de moyens financiers.

 – Nos organisations constatent que, malgré force promesses et annonces électorales, l’aide à l’autonomie apportée aux personnes âgées en France souffre de trop d’insuffisances et de trop de manquements. Déjà, en 2011, les promesses du candidat Sarkozy avaient débouché sur des rencontres très médiatisées avec Madame Bachelot, puis sur un report brutal « compte tenu de finances publiques exsangues » après une déclaration du Premier ministre François Fillon le 24 août 2011. Les rencontres engagées pendant la présidence de François Hollande ont, elles, débouché, le 28 décembre 2015, sur une Loi Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV) bien insuffisante. Nous demandons que, d’urgence, le volet « établissements d’accueil » soit abordé positivement. En ce qui concerne l’aide au maintien à domicile, priorité affichée par tous les gouvernements en réponse à une demande Solidaires Union syndicale Retraités Retraitées Retraités 2 très forte des personnes concernées et des familles, les 40 millions d’euros prévus dans la loi ASV pour la réhabilitation des logements prévus (80 000 logements) seront nettement insuffisants au regard des 2 millions de logements à rénover recensés par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Ces deux sujets sont d’autant plus d’actualité qu’une étude récente du CREDOC fait état d’une forte augmentation du nombre de personnes âgées dans les 25 prochaines années. Il y aura donc plus de personnes âgées en perte d’autonomie et une demande de moyens supplémentaires pour le maintien à domicile et de places supplémentaires en établissements. Du fait d’importants restes à charge, insurmontables pour les personnes et les familles, des personnes âgées connaissent des fins de vie indignes de notre pays.

 - Pour nos organisations, la perte d’autonomie est un domaine où la solidarité nationale a tout lieu d’intervenir. Celle-ci doit se faire en dehors de toute considération d’âge. Ce nouveau droit à l’autonomie doit être ouvert à toutes et tous, dans le cadre de l’assurance maladie de la Sécurité sociale.

Pour l’aide et l’accompagnement aux personnes, quel que soit leur âge, que ce soit à domicile ou en établissement plus ou moins spécialisé selon l’origine ou la nature de la perte d’autonomie, nos organisations préconisent la mise en place d’un vaste service public de l’aide à l’autonomie regroupant et intégrant progressivement une partie de l’existant actuel, avec des personnels à temps plein (pour celles et ceux qui le souhaitent), plus nombreux, mieux formés, plus qualifiés et mieux reconnus socialement. Ce service public de l’aide à l’autonomie serait chargé d’offrir à toutes les personnes, sur la totalité du territoire national, des services de qualité et dans les mêmes conditions. La présence d’un tel service public de l’aide à l’autonomie éviterait que se rencontrent encore des aidants, et surtout des aidantes, épuisés physiquement et psychologiquement. La prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale s’appliquerait à l’équivalent d’un plan d’aide de services et de prestations respectant la dignité des personnes. Ce plan d’aide serait défini entre la personne en perte d’autonomie, les proches et les professionnels, après un bilan des capacités de la personne et son contexte de vie. Les personnes auraient bien entendu toute latitude de se financer par ailleurs des prestations et des services particuliers. Nous demandons qu’à très court terme les maisons départementales de l’autonomie soient rendues obligatoires dans chaque département. Elles sont un outil utile pour coordonner l’ensemble des prises en charge de la perte d’autonomie, faciliter la synergie entre les différents acteurs, améliorer l’information des bénéficiaires potentiels et des familles. Nous constatons l’insuffisance générale du coût horaire du service de l’Aide à Domicile et les trop fortes distorsions selon les choix et les moyens des Conseils Départementaux. Nos organisations estiment que la variabilité des pratiques entre départements porte atteinte de façon abusive au principe d’égalité de l’article 232-1 du Code de l’Action sociale et des Familles qui prescrit que l’allocation est « définie dans des conditions identiques sur l’ensemble du territoire national ». Cette situation n’est pas admissible. Nos organisations souhaitent qu’on aille vers des critères nationaux et revendiquent l’instauration d’un tarif plancher ne pénalisant ni les salarié-e-s ni les usagers. Les métiers de l’Aide à Domicile comme ceux des EHPAD(Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes) doivent être plus attractifs, mieux formés, mieux rémunérés, et bénéficier de garanties collectives améliorées, quel que soit leur statut juridique (conventions collectives, fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière, etc.).

Nos organisations estiment que la Sécurité sociale est, en France, l’organisme le mieux à même d’organiser et de faire vivre cette solidarité nationale autour de la perte d’autonomie. Ceci doit conduire à une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale des dépenses supplémentaires supportées par les personnes du fait de leur perte d’autonomie ou de leur handicap. Tout ceci doit résulter d’un élargissement et d’un renforcement de la Sécurité sociale. Nous souhaitons que les personnes et les familles n’aient aucun reste à charge qui viendrait mettre des obstacles financiers pour leur accès aux compensations indispensables.

Nos organisations constatent que le législateur n’a toujours pas pris la mesure de ce qui est en train de se passer dans notre pays. Il y a cinquante ans, la période de vie au-delà de l’âge de départ en retraite représentait en moyenne seulement quelques années pour la grande majorité de la population. Désormais, la période de vie au-delà de l’âge de départ en retraite représente en moyenne le quart de la vie de chaque personne. Parallèlement, le nombre total des personnes en retraite dans le pays augmente fortement. Bientôt, environ un tiers de la population vivante en France sera en « retraite ». Ce sont des réalités qui doivent être totalement appréhendées. Pour y contribuer, nos organisations exigent notamment que des lieux de dialogue soient mis en place où les personnes retraitées pourraient être entendues et écoutées. Dans ce cadre, nous exigeons la présence des organisations syndicales de retraité-e-s dans les conférences des financeurs départementaux dans la mesure où les personnes âgées cotisent au travers de la CASA(contribution de solidarité pour l’autonomie) et nous souhaitons une meilleure représentativité des organisations syndicales de retraité-e-s au HCFEA( Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Âge)  et au HCA (Haut conseil de l’âge).

 Mars 2018

Voir les commentaires

Réforme ferroviaire. La CGT cheminots contre-attaque sur le fond

10 Mars 2018, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

Le 7 mars, face à la presse puis au Parlement, le premier syndicat de la SNCF a présenté son plan pour l’avenir du ferroviaire. Un contre-pied aux orientations libérales du gouvernement.

Alors qu’une nouvelle réforme du système ferroviaire est annoncée par le gouvernement « avant l’été », la fédération CGT des cheminots – première organisation syndicale de la SNCF – a rendu public, hier, son propre projet de réforme, « Ensemble pour le fer », qui garantit le développement d’un véritable service public du transport ferroviaire. Car au fond, de réformes en réorganisations « parties d’objectifs de traitement des questions financières pour arriver à des usines à gaz dans l’organisation de la production (…), le problème est tout simplement pris à l’envers », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots.

À contre-courant des feuilles de route libérales qui, depuis plus de trente ans, président aux décisions politiques de casse du service public ferroviaire, la CGT « veut donc contribuer au débat public en replaçant les éléments dans l’ordre qui semble correspondre à l’intérêt général, c’est-à-dire en partant des besoins des usagers et du pays pour arriver sur les outils pour y répondre, en passant par l’attribution de moyens adap tés », poursuit Laurent Brun. Le rapport du syndicat apporte ainsi une contre-expertise à celle du gouvernement sur les questions de l’ouverture à la concurrence, du traitement de la dette, de l’organisation interne de l’entreprise publique ou encore de la régénération d’un réseau vieillissant.

La mise en concurrence n’est pas une obligation

L’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, prévue par les directives européennes à horizon 2019 et 2023, sert de justification à l’empressement du gouvernement pour réformer, à coups d’ordonnances, le rail français. Or « l’argument du passage obligatoire à la concurrence doit être contesté », estime la CGT, qui en veut pour preuve les textes communautaires eux-mêmes, qui prévoient des exceptions et permettent à « l’autorité compétente d’attribuer directement des contrats de service public » sans passer, donc, par les appels d’offres.

Toujours au chapitre de l’ou verture à la concurrence, « les “dates butoirs” souvent citées ne sont pas inflexibles », note par ailleurs la CGT, qui précise que « le rapport Spinetta lui-même, en raison des spécificités propres à la région Île-de-France, propose de reporter l’ouverture à la concurrence à 2033 et 2039 pour les RER ».

La dette ferroviaire est une dette d’État

Comme elle l’a déjà fait en 2014 lors de la dernière réforme ferroviaire, la CGT réaffirme que la dette ferroviaire est une dette d’État, largement contractée pour financer le développement des lignes à grande vitesse dans les années 1980. Elle plombe aujourd’hui le système ferroviaire de près de 50 milliards d’euros, et 1,7 milliard d’euros sont chaque année alloués aux remboursements des seuls intérêts de cette dette. « Le système ferroviaire ne peut s’autofinancer », répète la CGT, qui affirme que « la modernisation du réseau exige plus de 3 milliards d’euros d’investissement par an ». Le syndicat propose donc la mise en place d’une « caisse d’amortissement de la dette ferroviaire de l’État (Cadefe) », structure de défaisance qui apporterait « mécaniquement près de 2 milliards d’euros tous les ans au système ferroviaire en le libérant des intérêts bancaires de la dette ».

Par ailleurs, pour financer le développement du rail (fret et voyageurs), la CGT préconise le « fléchage de la Ticpe (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques – NDLR) pour le financement des infrastructures, la création d’un versement transport additionnel pour les régions (…), la fin des partenariats public-privé (…), la création d’un pôle financier public », mais également une surtaxe de la rente des autoroutes concédées au privé, voire leur renationalisation.

Pour un retour à une entreprise unique et intégrée

Déjà en 1997, puis en 2014, les réformes ferroviaires n’ont cessé de poursuivre « le démembrement de l’entreprise publique (…), le tout accompagné d’externalisations, de segmentations internes et autres scléroses de la production », dénonce Laurent Brun. C’est à ce « statu quo libéral » qu’il convient aujourd’hui de mettre fin par le retour « à une entreprise unique, une intégration complète de la production, un renforcement de la maîtrise publique », égrène le syndicat.

Nourri d’expertises internes et extérieures, le projet de la CGT sera « remis au premier ministre dans les prochains jours », précise Laurent Brun. Hier, dans la foulée de sa présentation à la presse, le syndicat l’a porté à la connaissance des parlementaires, à l’invitation des députés et sénateurs communistes. Une manière de contourner les ordonnances et le déni du débat démocratique. Pour Pierre Laurent, présent hier aux côtés d’élus PCF mais aussi FI et LREM à cette audition de la CGT cheminots organisée à l’Assemblée nationale, « le diagnostic de la situation est essentiel ». Et s’adressant à Laurent Brun, le secrétaire national du PCF et sénateur a poursuivi : « Il y a maintenant une bataille à mener pour faire connaître ce que vous racontez face à ceux qui organisent les dysfonctionnements et s’en servent ensuite pour décrédibiliser la SNCF. »

____________________________________________________________________________La cfdt rejoint le cortège unitaire du 22 mars

La CFDT cheminots a annoncé en début de semaine qu’elle participera finalement à la manifestation nationale du 22 mars, à l’appel de la CGT. L’Unsa ferroviaire, SUD rail et FO avaient déjà répondu présent. L’intersyndicale au complet mobilise donc les cheminots contre le passage en force du gouvernement. « Nous nous revoyons le 15 mars, une fois le projet de loi d’habilitation connu et la feuille de route interne de la direction rendue publique, nous aurons toutes les cartes en mains pour voir ce qu’il en est concrètement et envisager, le cas échéant, de durcir le mouvement », a précisé hier Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots.

___________________________________________________________

Marion d'Allard L'Humanité 8 mars 2018

journaliste

 

Voir les commentaires

DROITS DES FEMMES

10 Mars 2018, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

 

Grèves et rassemblements ont marqué cette 41e journée des droits des femmes. À Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis.

Tandis que notre président disruptif avait réussi à dégotter une entreprise parisienne modèle en matière d’égalité femmes-hommes pour s’illustrer ce 8 mars, militants et citoyens se donnaient rendez-vous place de la République à Paris, et dans une dizaine de villes en France, pour dénoncer une absence de moyens et de sanctions. Répondant à l’appel de 29 syndicats, associations féministes, ONG et organisations de jeunesse, l’auditoire militant parisien entamait un karaoke géant reprenant les promesses d’Emmanuel Macron et y répondant aux rythmes de la chanson de Dalida, Paroles, paroles, paroles…

« Je vous donnerai des sommes immenses qui mettront fin aux violences », assurait la chanson, citant des propositions avancées en comité interministériel le matin pour faire avancer la lutte pour l’égalité et le droit des femmes. « Paternel Macron et bla-bla-bla », ont entonné les manifestants en chœur, avant de partir en fin d’après-midi défiler. « Le gouvernement a pris la mesure qu’il fallait s’engager pour l’égalité et proposer des choses, appréciait Elliot Lepers, de l’ONG Le Mouvement. Mais nous avons de vraies craintes concernant ce logiciel que devront utiliser les entreprises et qui fera un diagnostic automatique de l’écart salarial. Il ne prendra pas en compte le fractionnement des carrières, le niveau d’entrée dans l’entreprise… ce logiciel servira de cache-misère. » Et l’absence de mesures coercitives contre les violences au travail inquiète beaucoup. En quinze jours, le site 8mars15h40 a recueilli 2 311 témoignages de victimes ou témoins de sexisme, 1 604 de harcèlement sexuel, 56 de viol sur le lieu de travail. Des chiffres ahurissants recueillis en si peu de temps… « Macron, des actes et des moyens, une loi-cadre contre les violences ! » ont scandé les militants. Pour Salomé et Alix, « il n’y a pas assez de droits pour les femmes, un trop gros écart de salaire et pas d’égalité ». C’est la première fois que ces lycéennes de 17 ans participent à un rassemblement le 8 mars, dont elles ont eu vent par les réseaux sociaux. L’affaire Weinstein et les tweets #metoo sont passés par là. Mais les discours du gouvernement ne leur suffisent pas, elles aussi attendent des moyens pour les associations de terrain, comme l’AVFT, seule organisation à défendre les victimes de violence au travail qui a dû fermer son accueil téléphonique, débordé par les demandes. Précarité des femmes, violence, harcèlement : toutes et tous attendent la réalité des lois annoncées, mais craignent déjà une publicité mensongère.

 

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

9 Mars 2018, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

 
Résultat de recherche d'images pour "PCF caricature droits des femmes"
 

Partie des États-Unis dès janvier 2017, la révolte des femmes contre les violences sexuelles alimente un mouvement qui met en cause l’imaginaire social et les rapports de pouvoir qui perpétuent les normes patriarcales, les discriminations, les inégalités.

Ce 21 février 2017, Donald Trump, investi la veille, prend ses quartiers à la Maison-Blanche. Le monde est encore sous le choc de l’élection du milliardaire, passé de la téléréalité aux plus hautes sphères du pouvoir. Ce démagogue, réactionnaire chaotique, a fait du mensonge, de la provocation et de la vulgarité ses marques de fabrique. Ses cibles favorites ? Les femmes. En 2005, lors d’une conversation avec l’animateur de télévision Billy Bush, il se vante de pouvoir, grâce à sa célébrité, « attraper » les femmes par « la chatte ». « Grab them by the pussy. » La formule, féroce, hargneuse, ordurière, sonne comme une déclaration de guerre. À peine Donald Trump installé, les femmes répliquent. Une vague de « bonnets roses » déferle sur les États-Unis. À l’appel du collectif Women’s March, plusieurs millions de personnes défilent dans les rues de 400 villes pour dénoncer la haine des femmes entretenue par le nouveau président américain et la politique rétrograde qu’il entend mettre en œuvre. À Park City, dans l’Utah, les organisateurs du festival Sundance, grand-messe du cinéma indépendant, appellent à se joindre aux manifestantes. Dans la foule des protestataires, au coude-à-coude avec des militantes féministes, emmitouflé dans un blouson noir et négligemment coiffé d’un bonnet gris, un certain Harvey Weinstein bat le pavé. L’influent producteur enchaîne les succès. Il fait la pluie et le beau temps à Hollywood. Durant la campagne présidentielle, ce généreux donateur du Parti démocrate n’a pas hésité à afficher son soutien à Hillary Clinton. Dans son appartement de New York, il a même organisé, en juin 2016, deux levées de fonds pour la candidate, en lice pour devenir la première présidente des États-Unis. Un an plus tôt, la Weinstein Company a distribué The Hunting Ground, un film documentaire consacré aux violences sexuelles sur les campus universitaires. Le 2 mai 2017, entouré de Scarlett Johansson, Sofia Coppola et Meryl Streep, Harvey Weinstein signait un chèque de 100 000 dollars lors du gala célébrant, à New York, le centenaire du Planning familial.

Weinstein, un prédateur sexuel maniant le chantage et la menace

Quand se tient cette soirée mondaine où les stars d’Hollywood exaltent le droit des femmes à disposer de leurs corps, le journaliste Ronan Farrow enquête déjà, pour le New Yorker, sur un scandale qui fera l’effet d’une bombe, avec des répliques à l’échelle planétaire. Mais le 5 octobre, c’est le New York Times qui publie, le premier, des témoignages accusant Harvey Weinstein de harcèlement sexuel durant trois décennies. Dix jours plus tard, l’enquête de Farrow compile les récits glaçants de treize femmes ayant subi des agressions sexuelles de la part du producteur. Des actrices brisent le silence. Leurs témoignages brossent le portrait d’un prédateur prêt à briser la carrière de celles qui déclinent ses avances sexuelles. Weinstein impose son pouvoir par le chantage, la menace, les pressions psychologiques, au vu et au su de ses collaborateurs. L’argent est au cœur de cette omerta. Le producteur achète le silence des victimes susceptibles de porter plainte, corrompt des journalistes, conclut même un contrat avec une agence de renseignements privée. « Je suis une femme de 28 ans essayant de construire sa vie et sa carrière. Harvey Weinstein a 64 ans, il est mondialement célèbre et c’est sa compagnie. L’équilibre des pouvoirs, c’est moi : zéro, Harvey Weinstein : dix », résume l’une de ses victimes, Lauren O’Connor, ancienne employée de la Weinstein Company.

Devant l’indignation que soulèvent les allégations d’agressions sexuelles et de viols le mettant en cause, l’ancien patron des studios Miramax, dans un premier temps, nie… tout en s’excusant : « Je me rends compte que la façon dont je me suis comporté avec mes collègues dans le passé a causé beaucoup de souffrances et je m’en excuse sincèrement. Bien que j’essaie de faire mieux, je sais qu’il reste encore beaucoup de chemin. » Trop tard : la digue est rompue, la peur se dissipe, la parole se libère. À ce jour, près d’une centaine de femmes, dont les actrices Rosanna Arquette, Judith Godrèche, Emma de Caunes, Angelina Jolie, Asia Argento, les productrices Salma Hayek et Brit Marling, disent avoir été victimes du producteur et quatorze d’entre elles affirment avoir été violées.

À Hollywood, c’est un séisme. Les accusations de viols et d’agressions sexuelles pleuvent. De grands noms du cinéma s’affichent pour le pire à la une des journaux : les acteurs Kevin Spacey et Dustin Hoffman, le réalisateur Brett Ratner… « C’est un chaos qui, je l’espère, va ouvrir la voie à la guérison », confie l’actrice Jessica Chastain. Mais les violences sexuelles ne sont pas l’apanage d’Hollywood.

Sur les réseaux sociaux, un hashtag se répand comme une traînée de poudre : #Metoo, « Moi aussi ». Reprise des millions de fois, terrible ponctuation de récits laconiques, toujours douloureux, parfois rageurs, la formule résonne, dans le monde entier, comme un cri de révolte, d’affranchissement, d’autodéfense collective.

Les révélations se succèdent dans les mondes de la mode, des médias, de la politique. Le 1er novembre 2017, la déferlante emporte le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon. Accusé de harcèlement sexuel, il démissionne. Mis en cause à leur tour, le vice-premier ministre Damian Green et le secrétaire d’État au Commerce international Mark Garnier quittent le gouvernement de Theresa May. En Norvège, un millier de musiciennes et chanteuses dénoncent, dans une tribune, les viols, les agressions et le harcèlement sexuel…

En France, dès le 14 octobre 2017, la journaliste Sandra Muller lance sur Twitter le hashtag #Balancetonporc. En soixante-douze heures, il suscite 160 000 messages. Appel à la délation ? Non. En réalité, contrairement à ce que prétendent, par exemple, les signataires de l’indécente tribune sur la « liberté d’importuner », très peu d’agresseurs sont nommément cités. Ceux qui appellent les femmes à préférer les commissariats et les prétoires aux réseaux sociaux sont vite renvoyés dans les cordes d’accablantes statistiques. D’après le Collectif féministe contre le viol, chaque année en France, 86 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Dans 90 % des cas, les victimes connaissent leur agresseur. Seules 21 % d’entre elles se rendent au commissariat, 10 % déposent plainte. Problème, la plupart des affaires sont classées et seulement 1 à 2 % des viols aboutissent à une condamnation des auteurs en cour d’assises.

Une extraordinaire libération de la parole des femmes

Des femmes de tous horizons, de toutes conditions sociales témoignent. Le standard du numéro vert Viols femmes informations explose, comme au moment de l’affaire DSK, en 2011. « Les milliers de récits qui déferlent sur la Toile, les faits de harcèlement au travail, de harcèlement dans l’espace public, d’agressions sexuelles, de viols, d’agressions physiques ou de meurtres incarnent la réalité des violences sexistes mieux que n’importe quelle enquête statistique aurait pu le faire et alors que les chiffres révélant leur ampleur sont pourtant connus depuis longtemps en France », constate, dans l’Humanité, la philosophe Elsa Dorlin. Cette extraordinaire libération de la parole suscite la stupeur, l’empathie, l’indignation mais aussi, chez certains et certaines, la peur ou la réprobation. Quoi qu’il en soit, elle jette une lumière crue, nouvelle, sur un fait social massif. Un basculement se produit dans la conscience collective. En fait, ce basculement a commencé bien avant l’affaire Weinstein. Il était perceptible, déjà, dans l’explosion de colère et la puissante mobilisation qui avaient suivi, en Inde, le viol collectif mortel de Jyoti Singh, une étudiante de 23 ans, dans un autobus de New Delhi, le 16 décembre 2012. Il était sensible dans les grandes manifestations de 2014 et 2016, en Espagne et en Pologne, pour la défense du droit à l’IVG, dans le combat des Tunisiennes pour inscrire l’égalité entre hommes et femmes au cœur de la Constitution postrévolutionnaire, dans le mouvement contre les féminicides en Amérique latine, dans le geste des milliers d’Islandaises qui ont quitté le travail à 14 h 38, le 24 octobre 2016, pour protester contre les inégalités salariales.

En fait, une nouvelle vague féministe prend corps depuis le tournant des années 2000, elle intègre les combats, les héritages des vagues précédentes, se connecte aux luttes contre toutes les formes de domination. « Au siècle précédent, les femmes étaient encore à la conquête des lois. Pour le droit à l’avortement et pour que le viol passe de délit à crime. Une fois que toutes les lois ont été obtenues, il reste des problèmes que le droit ne peut pas régler. Voyez, on a pu changer la loi sur le viol, ça ne modifie pas, dans l’imaginaire, le droit de cuissage, qui n’est pas inscrit dans la loi, parce que c’est simplement le droit du plus fort », analysait Geneviève Fraisse au lendemain des premières révélations sur l’affaire Weinstein. Pour cette philosophe et historienne de la pensée féministe, c’est désormais « l’imaginaire social qui doit changer ». L’imaginaire social… et les rapports de pouvoir qui perpétuent les violences, les normes patriarcales, les discriminations, les inégalités. S’agissant des violences sexuelles, elles sont clairement l’expression d’une volonté de l’agresseur de prendre le pouvoir sur le corps de l’autre. Dans l’entreprise, dans la fonction publique, dans les champs politique, syndical, médiatique, l’inégal accès des hommes et des femmes aux postes de responsabilité reste une réalité flagrante. Arrêter les coups, mettre un terme aux violences, aller vers une égalité pleine et entière entre hommes et femmes dans tous les domaines suppose donc, par-delà les tempêtes électroniques, d’agir, par les luttes, sur des rapports de pouvoir « non pas naturellement définis, mais historiquement et socialement construits », pour reprendre les termes de la philosophe Annie Bidet-Mordrel. Dans ce mouvement de repolitisation, alors que les inégalités et les dominations se reconfigurent, se déplacent, s’euphémisent, « les luttes de libération des femmes doivent aussi porter sur la justice sociale, l’antiracisme, l’anticapitalisme, l’anti-impérialisme », insiste la politologue et militante féministe Françoise Vergès.

Un mouvement s’est bel et bien levé, il n’épargne aucun lieu du monde. Et si même les nonnes du Vatican se révoltent contre les prélats qui les exploitent, c’est qu’à n’en pas douter il se passe quelque chose…

Rosa Moussaoui l'Humanité 8 mars 2018

Journaliste à la rubrique Monde

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

9 Mars 2018, 07:56am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 > >>