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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Libye: Paris et Londres en quête d'une issue de secours

27 Juillet 2011, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

 

Monde - le 26 Juillet 2011

 

 

 

Kadhafi n'est plus persona non grata en Libye. La France et l'Angleterre, les va t'en guerre à la tête de l'opération de l'OTAN en Libye, infléchissent de plus en plus leur discours au sujet du dictateur. Avec un objectif: se sortir vite du bourbier libyen, une guerre de plus en plus coûteuse et que vient de qualifier "d'impasse" le chef d'état-major interarmées américain Michael Mullen. Une telle perspective, aveu d'impuissance, reste toutefois difficile à concrétiser. (à lire: Guerre en Libye, un "non" des Français à 51%)

 

Juppé: "Qu'il séjourne en Libye, à l'écart de la vie politique"

Lundi, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a souligné que le mieux pour les Libyens était que Kadhafi quitte le pays. Mais "la décision appartient en dernier ressort au peuple libyen", a-t-il ajouté, allusion à ce qu'il reste dans son pays alors que la Grande-Bretagne voulait jusqu'à présent un départ pour l'étranger.

Quelques jours auparavant, son homologue français Alain Juppé avait ouvert la porte au maintien du colonel en Libye, lequel a toujours exclu de quitter son pays. "L'une des hypothèses envisagées, c'est qu'il séjourne en Libye, mais à une condition, c'est que très clairement il se mette à l'écart de la vie politique libyenne", a dit le ministre français à la chaîne de télévision LCI. (A lire: Rony Brauman, "La guerre n'a pas empêché les massacres")

 

D'accord-pas d'accord

Le dernier ralliement en date et non des moindres à un maintien de Kadhafi en Libye est venu du chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil. "Kadhafi peut rester en Libye sous conditions", a déclaré au Wall Street Journal le chef des insurgés en soulignant qu'il appartiendra dans ce cas aux rebelles de décider de son lieu de résidence et qui le surveillera. La semaine dernière, les insurgés de Misrata, ville clé pour la rébellion, avaient affirmé pour leur part que "le peuple libyen n'acceptera pas que Kadhafi reste en Libye".

 

Une solution difficile à mettre en place

Ce mardi, autant Paris que Londres ont assuré n'avoir pas assoupli leur position à l'égard de Kadhafi. Alors qu'avait été évoqué au début du conflit en mars un possible exil du chef d'Etat libyen dans un pays d'accueil africain, l'entourage d'Alain Juppé a souligné que Paris n'avait pas changé de ligne. Même écho en Grande-Bretagne. (à lire: Les risques d'une guerre sans fin)

Un exil de Mouammar Kadhafi est de facto devenu plus compliqué avec le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité qui pèse à son encontre. Son éventuel maintien en Libye serait extraordinairement difficile à concrétiser, relève-t-on de source diplomatique française. Il faudrait négocier sa situation dans le moindre détail, lui assurer une protection contre un acte vengeur, comme lui garantir de ne pas être inquiété par la justice internationale ou celle de son pays.

A cet égard, les précédents que sont en train de constituer l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, objet déjà de trois procès, comme Hosni Moubarak pour l'Egypte, reclus dans un hôpital, ne plaident pas dans cette direction.

 

 

  • Sur la guerre en Libye, à lire:

 

Kadhafi poursuivi pour crime contre l'humanité

51% des Français désapprouvent la guerre en Libye

Les risques d'une guerre sans fin

La guerre en Libye divise et coûte cher

En Libye, les forces de l’Otan tuent des civils

Libye : le langage des bombes

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Propos du député Carayon : une abomination de plus de « la droite populaire »

27 Juillet 2011, 06:10am

Publié par PCF Villepinte

Propos du député Carayon : une abomination de plus de « la droite populaire »
Alors que le monde entier est encore sous le coup de l'effroyable tragédie qui a frappé la Norvège, le député UMP Bernard Carayon, qui cherche assurément à se faire remarquer, a demandé lundi à l'État de ne plus subventionner le MRAP qui a mis en cause "les partis populistes et les extrêmes droites" d'Europe. Une  abomination de plus de la part du groupe de députés UMP « droite populaire ». Voilà maintenant que l'État est sommé de cesser de subventionner la lutte contre le racisme.Le racisme et la xénophobie sont des maux à combattre avec la plus grande fermeté. Et les différents responsables de l'UMP qui font de la surenchère avec le Front national doivent se ressaisir au plus tôt en balayant devant leur porte. Hurler au loup en faisant le plus de bruit possible ne détournera pas l'attention sur les vrais responsables du climat nauséabond qui gagne l'Europe. Ces adeptes du "choc des civilisations" et des "guerres justes" ne trouvent le monde vivable que dans le chaos, les inégalités sociales et l'injustice.On aurait aimé que cet élu UMP, farouche républicain à la tête du client, fasse preuve d'un peu plus de cohérence et sache réagir en son temps aux propos racistes de certains de ses amis ministres.
 

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Publié le lundi 25 juillet 2011

26 Juillet 2011, 07:34am

Publié par PCF Villepinte


" La France aussi est dans l’austérité "

b thibaultDans une interview publiée par Le Monde du 23 juillet, le secrétaire général de la CGT appelle à la mobilisation et juge que le pouvoir piétine la démocratie sociale.

Propos recueillis par Claire Guélaud, journaliste.

 

Bernard Thibault regrette que l’Europe n’ait " plus d’objectifs de développement social " et invite les politiques à " reprendre le pouvoir aux institutions financières ", car " l’Europe est malade ", et pas seulement sur le plan économique. Le secrétaire général de la CGT confirme l’appel à la mobilisation à la rentrée mais n’attend pas grand-chose de l’intersyndicale du 18 août. Il est possible, dit-il, que le syndicalisme traverse une " séquence de divisions " .

- Que révèle la crise grecque ?

Nous vivons dans un monde dominé par des logiques économiques et financières sur lesquelles de moins en moins de personnes ont de prise. La Grèce est sous les feux de l’actualité mais la Confédération européenne des syndicats l’a constaté à la mi-mai : c’est toute l’Europe qui est malade sur le plan économique, social et politique.

-  Le sommet de jeudi répond-il aux difficultés européennes ?

Une fois de plus, on tente de nous convaincre qu’on a évité le pire... jusqu’à la prochaine secousse naturellement prévisible puisque rien ne change sur le fond. L’Union européenne n’a plus d’objectifs de développement social. Les agences de notation et les banques convoquent les chefs d’Etat en leur fixant leur feuille de route, et l’intérêt des marchés prime sur celui des peuples. Cela ne peut pas durer très longtemps.

Les responsables politiques doivent reprendre le pouvoir aux institutions financières. Ceux qui ne prennent pas la mesure de la situation feront le jeu des partis d’extrême droite. Lesquels rencontrent un certain succès en Europe en proposant des réponses qui n’en sont pas, en désignant des boucs émissaires - l’immigré de service -, ce qui protège le système à l’origine d’un malaise social grandissant. La France aussi est dans l’austérité ; elle l’a même prônée dans le pacte " euro plus ".

-  A quoi pensez-vous ?

Aux injonctions de la Commission européenne pour 2011-2014. Elles nous permettent de mieux comprendre pourquoi le ministre du travail, Xavier Bertrand, a annoncé précipitamment un nouvel allongement de la durée de cotisation pour les retraites, pourquoi il faut tailler dans les budgets publics et sociaux ou encore instaurer une deuxième journée de travail gratuit pour financer la dépendance. On passerait ainsi du " travailler plus pour gagner plus " au travailler plus mais gratuitement. Ce n’est pas non plus un hasard si le Medef relance sa revendication d’une suppression de la durée légale du travail.

- La CGT a proposé une journée d’action à la rentrée sans consulter l’intersyndicale. Pourquoi ?

La situation est sérieuse et le mouvement syndical doit être au diapason du mécontentement social, comme le sont tous les syndicats en Europe. Nous avons décidé de le dire publiquement, à nos partenaires syndicaux et plus largement aux salariés. La question du pouvoir d’achat et des salaires va revenir en force à la rentrée. L’emploi ne s’est pas amélioré, l’austérité est programmée.

Notre message est simple : soit on prend l’initiative d’organiser des actions collectives pour modifier le cours des choses, soit on laisse faire. Si les salariés veulent de vraies alternatives, ils doivent le dire ensemble et le cadre syndical le permet. Ils auraient tort de rester seuls l’arme aux pieds en considérant que le bulletin de vote est l’unique moyen d’expression.

-  Peut-on échapper au redressement des comptes publics ?

Qui a multiplié les aides financières aux entreprises qui coûtent plusieurs dizaines de milliards d’euros sans contreparties, les avantages fiscaux aux plus fortunés tout en justifiant le blocage du smic et contribuant à la baisse des pensions ? C’est le gouvernement !

Le redressement ne passera pas par le recul des droits sociaux mais par une réappropriation publique des moyens de financement et leur orientation sur les investissements productifs, le développement des qualifications et leur juste rémunération. Nous voulons un autre partage des richesses.

-  Que va donner l’intersyndicale ?

Nous avons bien noté que notre proposition de préparer dès maintenant une mobilisation interprofessionnelle unitaire n’avait pas reçu un accueil d’un enthousiasme débordant. On va continuer de discuter de la situation et faire le point le 18 août. Je crains qu’un désaccord n’apparaisse sur l’opportunité d’en appeler à la mobilisation. Chacun prendra ses responsabilités. Les relations syndicales sont faites de hauts et de bas. Il est possible que nous traversions une séquence de divisions. Pour nous, il n’est pas question d’accompagner les politiques actuelles sans réagir de manière plus offensive.

- Mais, en 2010, il y a eu des mobilisations exceptionnelles, souvent unitaires, mais sans effet...

La loi sur les retraites est passée, c’est vrai. Mais si le président de la République perd l’élection présidentielle, il aura là un des motifs d’explication, quoi qu’il en pense. On ne peut pas piétiner la démocratie sociale à ce point.

- La CGT a été un des syndicats les plus actifs contre le FN. Qu’a donné cette action ?

Il était normal et évident que nous réagissions fermement : pour la première fois, un parti intente une action en justice contre la CGT pour discrimination politique. Ce n’est pas banal ! J’attends avec impatience les suites, s’il y en a, de cette procédure. Il faut répondre à la démagogie du FN, qui se dit proche des ouvriers sans jamais soutenir une seule de leurs grèves.

L’extrême droite cherche à surfer sur le mécontentement social et sur la déception politique ; elle prétend jouer le jeu de la démocratie et, parvenue à ses fins, applique des politiques contraires aux valeurs historiques du syndicalisme. Aucun progrès social ne se construit sur la discrimination.

- Votre action est-elle efficace ?

N’oublions pas, même si certains s’y efforcent, ce qui s’est passé en 2010. La France est un des pays européens où la mobilisation sociale a été la plus imposante avec des millions de manifestants. Cela a laissé des traces. De nombreux électeurs se détermineront en 2012 en fonction du bilan et des propositions sur le terrain économique et social.

Pourquoi croyez-vous que le gouvernement a dégainé sa prime indexée sur les dividendes ? Pour essayer de remonter le terrain perdu en matière sociale, avant une rentrée placée sous le signe de l’austérité avec les restrictions budgétaires, les 2 milliards d’économies sur la Sécurité sociale, l’autre journée de solidarité, etc.

Et je ne vois rien du côté du dialogue social avec le patronat qui puisse compenser un tant soit peu cette politique ! La négociation nationale interprofessionnelle nous semble de plus en plus artificielle : il n’y a qu’à voir le sort fait aux jeunes. L’accord du 7 juin ne comporte aucun engagement supplémentaire des entreprises.

- Que pensez-vous de l’idée de M. Luca d’interdire les grèves pendant les départs en congés ?

Il devrait interdire aussi les licenciements, les restructurations et les mauvaises lois pendant les congés !

- Qu’est-ce qui marquerait une rupture avec le sarkozysme ?

La manière d’exercer le pouvoir. J’ai tout de suite compris qu’il y aurait un problème récurrent avec le chef de l’Etat dès qu’il a expliqué que c’était un job, autrement dit qu’il avait les pleins pouvoirs. Une élection ne confère pas les pleins pouvoirs. Il faut gouverner autrement, notamment en instaurant d’autres rapports avec les représentants des salariés. Une majorité de gauche peut être plus sensible à cette nécessité. Même si je sais par expérience que les partis de gauche pensent intégrer le point de vue syndical, alors que cela n’a rien d’automatique.

Les élus politiques devraient aussi faire respecter le droit constitutionnel qui protège la liberté syndicale dans les entreprises. Les atteintes à ce droit restent un fléau récurrent.

-  La CGT va-t-elle donner des consignes de vote pour la présidentielle ?

Nous n’avons pas décidé ce que nous ferons. Mais il est peu probable que M. Sarkozy trouve la masse de ses voix parmi nos adhérents.

- Irez-vous jusqu’au congrès de Toulouse au printemps 2013 ?

Le mandat de la direction confédérale continue jusqu’à cette date. Pour la suite, nous en discuterons en interne le moment venu.

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Événement:Casino Financier

26 Juillet 2011, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

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Famine dans la corne de l'Afrique : « une inertie coupable des pays les plus puissants »

26 Juillet 2011, 07:25am

Publié par PCF Villepinte

 

Famine dans la corne de l'Afrique : « une inertie coupable des pays les plus puissants »

Des dizaines de milliers de personnes sont déjà mortes des conséquence de la famine qui sévit dans la Corne de l'Afrique. Des millions sont sous la menace d'une mort certaine si rien n'est fait d’urgence pour leur apporter une aide.

De sommet en sommet, les promesses d'aide et les projets de développement se succèdent, le souvent sans effets. Cette inertie coupable des pays les plus puissants est un reflet du peu d'importance accordé à l’enjeu du développement humain en Afrique et au sort de millions d'êtres humains. L'empressement politique et financier de secourir des détenteurs du capital ou d’organiser des interventions militaires n'est plus de mise quand il s'agit de la faim et de la vie des plus démunis de la planète.

Le Parti communiste exprime son émotion et son indignation devant cette nouvelle catastrophe sans réponse et sa très grande préoccupation devant le manque volonté politique d’apporter des moyens réellement à la hauteur. Les 100 millions d'euros promis par l'Union européenne et les 10 millions annoncés par le gouvernement français sont insuffisant face à l'ampleur de la tragédie et des besoins. Selon l'ONU, c’est au moins 1,6 milliard qui sont nécessaires, rien que pour la seule Somalie.

La Corne de l'Afrique a besoin d'une action efficace et rapide. Les moyens indispensables doivent être mis en œuvre immédiatement pour sauver des populations de plus en plus gravement fragilisées. L'accès à l'alimentation et à l'eau doit être considéré comme un droit et tous les moyens doivent être mis en œuvre pour créer les conditions de l'exercice normal de ce droit.

Une véritable solution au problème de la faim passe aussi par des solutions à longue terme : sortir les denrées alimentaires et les matières premières agricoles des logiques spéculatives et du marché ; mettre en place des projets de coopération qui apportent les infrastructures et les technologies adéquates ; créer les cadres pour les solutions aux conflits régionaux qui sont une des causes de cette crise majeure.

 

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Les "Indignados" de retour à la Puerta del Sol à Madrid

25 Juillet 2011, 06:50am

Publié par PCF Villepinte

 

Monde - le 24 Juillet 2011

 

 

 

Deux mois après leurs premières manifestations, les "indignés" ont repris possession pour deux jours de la place de la Puerta del Sol à Madrid, point de départ symbolique du mouvement où ont convergé samedi six caravanes arrivées de toute l'Espagne.

Dans la soirée, des milliers de manifestants ont envahi une nouvelle fois la Puerta del Sol, sous une grande banderole portant les mots: "Stop the New World Order" (Arrêtez le nouvel ordre mondial). Depuis un mois (lire :La longue marche des Indignados), de petits groupes ont parcouru des centaines de kilomètres depuis Barcelone, Malaga, Valence, Bilbao, la Galice ou l'Estrémadure, organisant des assemblées populaires dans chaque village. Direction Madrid, où les "indignés" se sont donné rendez-vous samedi et dimanche pour dénoncer (lire : Ils pensent, s’indignent, et proposentune nouvelle fois le chômage (21,29%), les excès du capitalisme, la corruption, les hommes politiques accusés de ne pas représenter les citoyens.

"Le mouvement n'est pas mort malgré les vacances"

"Nous sommes ici pour maintenir l'élan du mouvement", expliquait Ivan Gracia, étudiant en philosophie de 24 ans venu de Saragosse, dans le nord, qui s'apprêtait à passer la nuit sur la place. Armés de marteaux, de planches et de ficelle, les manifestants ont dressé quelques stands sur la Puerta del Sol, occupée du 17 mai au 12 juin par leur camp de tentes et qui a retrouvé pour deux jours des airs de bivouac festif et coloré. "Nous préparons le campement pour accueillir les marches venues de province. Nous installons une nouvelle fois la grande cuisine", lançait fièrement Rafael Rodriguez Ballesteros, 56 ans, restaurateur au chômage qui pendant un mois a préparé des milliers de repas pour les occupants de la place. "Nous sommes revenus pour montrer que le mouvement n'est pas mort, malgré les vacances". Au même moment, les "marches indignées" atteignaient les portes de Madrid, rejointes par les habitants des quartiers de la capitale.

Soutenus par les deux-tiers des Espagnols

Dimanche, les "indignés" prévoient de manifester jusqu'à la Puerta del Sol, un mois après leur dernière grande mobilisation, le 19 juin, qui avait rassemblé plus de 200.000 personnes dans toute l'Espagne. Fort d'un large appui populaire - les deux tiers des Espagnols le soutiennent, selon les enquêtes d'opinion - le mouvement, sans précédent en Espagne, s'est enraciné dans tout le pays depuis la mi-mai. "En deux mois, nous avons obtenu quelques réponses", remarquait Fernando Carasa, étudiant en anthropologie de 26 ans. "Nous avons arrêté une soixantaine d'expulsions, créé une pression sociale, réussi une mobilisation plus importante que tout autre parti politique", soulignait cet étudiant, membre du groupe de travail "politique".

Des personnes rassemblées sur la place Puerta del Sol, à Madrid, le 29 mai 2011

Nouvelles mobilisations à l'automne

Le gouvernement, embarrassé par ce mouvement citoyen où se côtoient chômeurs, salariés, retraités ou étudiants, a semblé apporter une première réponse en annonçant le 1er juillet des mesures d'aide aux foyers surendettés. Et le candidat socialiste aux législatives de mars 2012, Alfredo Perez Rubalcaba, a annoncé qu'une réforme de la loi électorale, réclamée par les "indignés", serait inscrite à son programme. Sans pourtant convaincre un mouvement qui ne cesse de dénoncer la "fracture" entre les citoyens et le monde politique. "En août, comme ce sont les vacances, nous allons rester tranquilles", expliquait Fernando Carasa, "avant de mobiliser à nouveau en septembre, et une journée internationale le 15 octobre".

 

A lire sur même sujet :
La grande marche des Indignados
L'éditorial de Paule Masson : Franchement, il y a de quoi être indigné
Entretien avec Juan Carlos Monedero, professeur de sciences politiques et de sociologie en Espagne

Reportage à Madrid, au mois juin dernier
Cayo Lara, coordinateur fédéral d’Izquierda Unida : « Madrid s’est agenouillé devant les marchés »

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Norvège : le suspect, proche de l'extrême droite, reconnaît les faits

25 Juillet 2011, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

  •  

    Monde - le 24 Juillet 2011

     

     

     

    Anders Behring Breivik, un Norvégien proche de l'extrême droite, a reconnu être responsable du carnage qui a fait au moins 92 morts à Oslo et dans ses environs, le pire acte de violence commis en Norvège depuis la Seconde guerre mondiale.

    "Il reconnaît les faits", a déclaré dans la soirée l'avocat Geir Lippestad, "il explique que c'était cruel mais qu'il devait mener ces actions à leur terme", a-t-il rapporté, ajoutant que les attaques avaient "vraisemblablement été planifiées sur une longue période".

    Breivik est considéré par les enquêteurs comme l'auteur des deux attaques de vendredi, l'explosion d'une bombe de forte puissance dans le centre d'Oslo et le massacre à l'arme à feu commis ensuite sur l'île d'Utoeya, proche de la capitale norvégienne qui fait 92 morts et 97 blessés, selon le dernier bilan. Sur la foi des informations qu'il a mises en ligne sur l'internet, l'homme est un Norvégien "de souche" âgé de 32 ans et "fondamentaliste chrétien", a déclaré un responsable de la police, Roger Andresen, précisant que ses opinions politiques se situaient "à droite".

    Le bâtiment du gouvernement en feu à Oslo, après l'attentat qui a fait sept victimes

    Anders Behring Breivik aurait préparé son opération depuis 2009

    Selon un mémoire de 1 500 pages qu'il a publié sur Internet avant les faits (lire le document en anglais), Anders Behring Breivik préparait activement son opération depuis l'automne 2009 au moins. Il y détaille les préparatifs de son action, évoquant "l'usage du terrorisme comme un moyen d'éveiller les masses" et dit s'attendre à être perçu "comme le plus grand monstre depuis la Seconde guerre mondiale". Breivik a été arrêté sur l'île à la suite de la tuerie. "Le suspect s'est rendu dès que la police est arrivée sans opposer de résistance", a déclaré le commissaire Sveinung Sponheim, de la police d'Oslo. La tuerie a duré "environ une heure trente", a-t-il dit, précisant que l'homme avait deux armes à feu, dont une de poing. La police a déclaré que le suspect n'avait pas expliqué ses motifs. Mais un élément pourrait être fourni par une longue vidéo publiée sur YouTube, contenant de violentes diatribes contre l'islam, le marxisme et le multiculturalisme, et attribuée samedi par des médias norvégiens à Breivik. A la fin de ce document, le suspect apparaît sur trois photos, dont l'une le montre en position de tir avec un fusil d'assaut. Publiée le jour des attaques, la vidéo décrit l'islam comme "la principale idéologie génocidaire". "Avant de commencer notre Croisade, nous devons faire notre devoir en décimant le marxisme culturel", est-il également écrit.

    Dans un document de 1 500 pages, le suspect apparaît en position de tir avec un fusil d'assaut

    Le suspect a été membre de le formation de la droite populiste norvégienne, le FrP

    Les deux cibles des attaques ont été le gouvernement travailliste du Premier ministre Jens Stoltenberg et un rassemblement de la jeunesse du Parti travailliste à Utoeya. Le Parti du Progrès (FrP), une formation de la droite populiste norvégienne, a annoncé que le suspect avait adhéré au parti en 1999 et l'avait quitté en 2006. "Cela m'attriste encore plus d'apprendre que cette personne a été parmi nous", a déclaré la présidente du FrP, Siv Jensen. Dans un message mis en ligne en 2009 sur le site de débats www.document.no (lire le document en norvégien), Breivik reprochait au FrP "sa soif de vouloir satisfaire les attentes multiculturelles et les idéaux suicidaires de l'humanisme". Selon la fondation Expo, un observatoire des groupes d'extrême droite basé à Stockholm, le suspect avait été inscrit en 2009 sur un forum extrémiste suédois sur internet. Baptisé Nordisk, ce forum créé en 2007 déclare défendre "l'identité, la culture et les traditions nordiques".

    Sur son profil sur Facebook, l'homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme "conservateur", "chrétien", célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que "World of Warcraft" et "Modern Warfare 2". Sur Facebook, le suspect se présente aussi comme directeur de Breivik Geofarm, une ferme biologique qui lui a donné accès à des produits chimiques susceptibles d'être utilisés pour la confection d'explosifs. Une centrale d'achat agricole a indiqué samedi qu'il avait acheté début mai six tonnes d'engrais chimiques.

    Il portait un pull avec le sigle de la police lorsqu'il a été arrêté

    Le carnage, qualifié de "tragédie nationale" par M. Stoltenberg et qui a suscité une vague d'indignation et de compassion à travers le monde, a débuté par un attentat à voiture piégée en plein coeur du quartier des ministères à Oslo, qui a fait sept morts et neuf blessés graves. Peu après, le suspect a ouvert le feu sur les participants d'une université d'été de la jeunesse du Parti travailliste sur l'île d'Utoeya, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale. L'homme s'est introduit dans le camp en prétendant vouloir s'assurer de la sécurité du rassemblement après l'explosion d'Oslo. Puis il a commencé à tirer sur les participants. Il portait un pull avec le sigle de la police lorsqu'il a été arrêté. Selon un nouveau bilan établi samedi par la police, au moins 85 personnes ont été tuées sur l'île, et quatre ou cinq personnes sont encore portées disparues. Des témoins ont rapporté que plusieurs jeunes avaient tenté de fuir l'île à la nage. La Croix-Rouge norvégienne a aussi indiqué que ses plongeurs prenaient part aux recherches autour de l'île. Les survivants ont été rassemblés à quelques kilomètres de là, à l'hôtel Sundvolden.

    Le dernier bilan des attaques fait état de 92 morts et 97 blessés

    L'hommage continue à Oslo après les attaques meutrières

    Le roi Harald de Norvège, la reine Sonja, le prince héritier Haakon, M. Stoltenberg et des ministres ont leur rendu visite. L'armée et la police ont renforcé la sécurité des bâtiments et institutions après la double attaque, la plus sanglante en Europe depuis les attentats islamistes du 11 mars 2004 à Madrid, qui avaient fait 191 morts.

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Sexe, amour et patronat... Le rendez-vous BD de l'été dans l'Humanité

25 Juillet 2011, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

 

Médias - le 24 Juillet 2011

 

 

 

Retrouvez chaque jour, en exclusivité dans nos pages, La vie sentimentale de Laurence P., un album d'Isa à paraître en octobre aux éditions Fluide glaciale. La dessinatrice et scénariste décortique les fausses évidences du discours patronal au travers de sa plus emblématique représentante, Laurence Parisot. Un album qui réjouira les fans du CAC 40...

"Avec La vie sentimentale de Laurence P., j'ai voulu parler du monde du travail ou plus exactement des patrons, au travers de leur figure la plus connue et la plus emblématique." Lire la suite dela rencontre avec Isa dans l'Humanité daté de lundi 25 juillet.

 

  • Le 10 septembre dernier, l’équipe de Fluide glacial avait illustré entièrement le numéro de l'Humanité spécial Fête de l'Humanité. Isa avait participé à cette aventure originale. Voici le dessin qui a illustré l'article de Pierre Ivorra sur le dernier livre de Frédéric Lordon, Capitalisme et servitude, Marx et Spinoza.

 

 

  • A découvrir également dans votre journal, notre nouvelle série : Les métiers en surchauffe estivale avec le portrait de d'Olivier Schober, intermittent du spectacle, chef électricien au Festival Jazz des cinq continents jusqu'au 26 juillet.
  • Et toujours, durant tout l'été, nos portraits de Communards : Napoléon Gaillard, le cordonnier qui chaussa Paris de barricades.

 

  • Retrouvez aussi toute l'actualité du week-end :

Retour sur le carnage en Norvège, avec l'analyse de Frédérique Harry, spécialiste de l'extrême droite et la religion en Norvège, sur l'autre grève à Air France, celle des mécaniciens et sur la disparition de la chanteuse soul Amy Winehouse.

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Thierry Lamote : « La scientologie, c’est le laboratoire du néolibéralisme »

24 Juillet 2011, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

 

Société - le 22 Juillet 2011

Un psychanalyste décrypte la psychose de L. Ron Hubbard

 

 

Docteur en psychanalyse et psychopathologie, Thierry Lamote prend à contrepied les travaux classiques sur les sectes et part du gourou lui-même, de ses écrits, de sa psychose. Il apporte un regard nouveau sur la structure de la secte, jusqu’à proposer un éclairage étonnant : la scientologie est un système qui désagrège le lien social, et précurseur du néolibéralisme.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, pouvez-vous nous dire un mot de votre méthodologie ?

Thierry Lamote : J’ai travaillé sur la scientologie à proprement parlé depuis 5 ans, et j’avais passé les deux années précédentes sur les sectes en général, et Raël en particulier. D’habitude, on traite le sujet par la sociologie, ou en se concentrant sur les adeptes, sous l’angle de la manipulation mentale. J’ai choisi plutôt de me concentrer sur le fondateur. Ce qui m’y autorise avec la scientologie, c’est qu’Hubbard a laissé beaucoup d’écrits derrière lui, qui sont autant de manifestations cliniques de sa psychose. C’est une forme de psychobiographie.

Thierry LamoteExpliquez-nous donc la folie de L. Ron Hubbard, s'agit-il d'une rupture avec la réalité ?
Thierry Lamote : C’est un psychotique : on peut donc dire en effet, pour simplifier, qu’il est en rupture avec la réalité. Mais il n’y a rien de figé dans ces troubles que l’on peut situer sur un continuum : il passe de la catatonie au délire mégalomaniaque. Au moment de ses effondrements, il témoigne de douleurs intenses et diffuses : c’est symptomatique de la schizophrénie. Son vaste système est aussi clairement paranoïaque, il va quand même jusqu’à croire qu’il y a un vaste complot des psychiatres alliés aux communistes pour contrôler l’humanité. Dans sa correspondance, comme dans ses carnets intimes, il rapporte aussi des hallucinations auditives, il entend des voix, dialogue avec un esprit qu’il nomme sa « Gardienne ».

Quelle qu’en soit la forme et la symptomatologie, c’est sa structure psychotique. Au moment où il décompense (la rupture), tous les liens qui le rattachaient au lien social se défont. Et c’est par le délire qu’il en a retrouvé le chemin. C’est ce processus que l’on suit dans ses nombreux écrits : sa façon, par le délire, de renouer avec le lien social. C’est important de préciser que lors de ses crises, de 1938 à 1951, la psychose n’était médicalement pas traitée, le premier neuroleptique adapté n’est inventé qu’en 1954 : avec la scientologie, on a donc affaire à l’un des rares grands systèmes paranoïaques de la seconde moitié du XXème siècle.

Est-ce qu’on peut dire que l’évolution de la folie de Ron Hubbard, le fait passer d’auteur de science-fiction original, à gourou de secte ?

Thierry Lamote : C’est en 1938, après une anesthésie, qu’il a sa première bouffée délirante. C’est à partir de là qu’il écrit ses premières nouvelles de science-fiction. Il bricole quelque chose d’un peu bancal, un système pas très systématisé. Il développe à bas bruit ses théories dans ses nouvelles. Ce n’est qu’ en 1943, alors qu’il est lieutenant de marine sur un vaisseau de guerre, qu’il a une importante crise et qu’il parvient à reprendre et à systématiser le délire laissé en friche en 1938 : c’est l’invention de la dianétique ; le vrai livre premier de la secte qu’il publie en 1950. Il fait juste après une nouvelle rechute psychotique, qui mènera à la scientologie, véritable délire religieux qu’il mènera à son dernier terme avec l’introduction de la folle histoire de Xenu. Puis il s’exile en mer avec ses plus proches fidèles, en proie à un violent délire de persécution.

Définitions : La dianétique est un système psychothérapeutique. Elle vise à atteindre une sorte d’éveil spirituel, l’état de « Clair », qui soignerait les troubles psychosomatiques. Et selon Hubbard, tout est psychosomatique.
La scientologie est la seconde phase, le délire religieux, qui se clôture avec et la figure de Xenu. C’est le nom du dictateur d’une confédération galactique qui, il y a moult millions d’années, aurait, pour régler un problème de surpopulation dans l’espace, coincé quelques milliards d’extraterrestres dans les volcans de la terre, avant de les atomiser avec des bombes H. L’esprit de ces extraterrestres cherche depuis à s’agglutiner autour des humains, cause de tous leurs problèmes, ce que la dianétique pourrait régler.
L’Eglise de la scientologie recrute d’abord grâce à la dianétique – système de pensée plus audible que la scientologie proprement dite pour les habitants du monde extérieur (les « raw meat », viande crue).

Comment est-ce possible que des millions d’adeptes adhèrent à Xenu ?

Thierry Lamote : Beaucoup ont abandonné lors de leur passage de la dianétique à la scientologie. C’est tout un processus. Le tout premier mouvement est l’audition dianétique, qui mène à l’état de Clair. Lorsque l’adepte est prêt Clair, vient l’initiation « religieuse », l’audition scientologique, via le niveau OTIII (Thétan Opérant de niveau III) l’état religieux et le cap du « mur du feu » : ne poursuivent au-delà que ceux qui adhèrent à l’histoire de Xenu. De là, il reste une douzaine de stades à passer, jusqu’au niveau OT XV. Pour l’instant, seuls les 8 premiers niveaux d’initiation « OT » sont ouverts, et la place se paye cher : formations, livres…
Les dirigeants actuels de la scientologie sont souvent entrés très jeunes en scientologie ; certains ont participé au périple maritime d’Hubbard entre 68 et 75. Ils ont grandit dans la scientologie, coupés du monde extérieur. Ils ont les mêmes convictions qu’Hubbard, sans pour autant être psychotiques. Il faut dire aussi que l’originalité du système scientologue, c’est qu’il est basé sur les principes de la démonstration scientifique : il dit une vérité quasi mathématique, comme deux et deux font 4, qui ne se discute pas. Ce n’est pas vraiment un système de croyance, qui, en ouvrant un espace au doute, en autorisant un point sans garantie – comme le mystère du tombeau du Christ pour les chrétiens – permettrait une certaine liberté. Tout y est quadrillé : l’adepte n’a aucun espace vide où respirer.

C’est par la force de ce système que vous en arrivez à considérer la scientologie comme le laboratoire du néolibéralisme ?

Thierry Lamote : J’ai commencé à m’intéresser aux sectes contemporaines par ce que je m’interrogeais sur le lien social et ses accidents. Je pense que les phénomènes sectaires contemporains sont des accidents de lien social. En étudiant la scientologie, je me suis rendu compte que ce que Hubbard a mis en place dans son organisation, ses techniques de management, sa conception des organisations humaines, étaient en avance de 15 ans sur le monde de l’entreprise. Ce qu’il a créé avec son église, le néolibéralisme, sans nécessairement s’en inspirer directement, le fera généralisera par la suite.
La scientologie comme l’entreprise néolibérale est basée sur une pure logique du fonctionnement, une logique basée sur des directives et des règles de procédure anonymes : comme les multinationales contemporaines, soumises à  des réseaux d’actionnaires anonymes, personne n’y endosse plus aucune responsabilité. Il n’y a plus ni hiérarchie, ni  centre : tout y est instable et mouvant. Dans le néolibéralisme, des décisions sont prises au nom du petit actionnaire sans qu’il n’y ait réellement personne qui puisse assumer les responsabilités. C’est pareil dans la scientologie. Hubbard n’a jamais vraiment réussi à prendre sa place dans la hiérarchie, l’église d’ailleurs ne s’est développée qu’après sa disparition en mer, en 1967. Le chef s’en est lui-même retranché en tant que sujet.
On peut aussi dire que c’est une structure totalitaire, au sens d’Hannah Arendt : le chef n’est qu’une fonction, sa personne compte moins que la puissance de l’organisation elle-même. Le chef ne promulgue pas les lois : il se contente de déchiffrer les lois de la nature. Il n’est donc pas nécessaire : ce sont les lois de la nature, et le maillage étroit de règles qui en sont issues, qui importent. L’important, ce ne sont donc pas les ordres du chef, mais c’est d’être en phase avec les lois naturelles, de façon à anticiper, déchiffrer la « volonté du chef ». Là où le néolibéralisme appelle à la dérégulation économique, de façon à ce que s’expriment librement les lois du marché, la scientologie aspire à suspendre les lois qui organisent nos démocraties pour aligner l’univers humain à la seule loi qu’elle légitime, la « loi de la survie ».

Voilà un autre point proximité avec le néolibéralisme, la loi fondamentale qui structure le mouvement scientologue, l’impératif « survis ! ». Qu’implique cet impératif « naturel » ? Freud disait que la civilisation ne peut s’ériger que sur du renoncement pulsionnel : si l’on en reste au « complexe d’Œdipe », c’est parce que l’enfant renonce à jouir de la mère qu’il est amené s’inscrire dans le lien social pour y trouver un objet de substitution. Or la « loi de la survie » engage les scientologues vers tout autre chose. Ce n’est pas une loi symbolique susceptible de borner la jouissance de chacun, au profit du bien commun. Ce qu’impose la « survie » scientologue, c’est plutôt de s’occuper principalement de soi : de privilégier sa jouissance à soi. Cette injonction, fondée, comme le capitalisme, sur l’intérêt égoïste, loin de borner les revendications pulsionnelles de chacun, engage au contraire à jouir sans entrave. D’où la question autour de laquelle je tourne depuis plusieurs années : la scientologie peut-elle faire lien social ? Il me semble que non, et c’est ce que j’essaye de démontrer.

  • Entretien réalisé à partir de l'ouvrage : "La scientologie déchiffrée par la psychanalyse", de Thierry Lamote, paru aux Presses Universitaires du Mirail, 2011.
    Thierry Lamote est docteur en psychanalyse et en psychopathologie, enseignant - chercheur à l'Université Toulouse Le Mirail, en psychologie clinique et psychanalyse.
    Lire aussi :
    Lamote, T., L. Ron Hubbard: Portrait de l'Artiste en paranoïaque. Psychose et phénomènes sectaires, thèse de Doctorat Nouveau Régime, Université Paris VII-Denis Diderot (co-direction avec l'Université Toulouse II-Le Mirail), 2009
    Et à paraître en août dans la revue Golias : "L'Eglise de Scientologie - aperçus sur un système paranoïaque".

Entretien réalisé par Pierric Marissal

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La voix soul d'Amy Winehouse s'est éteinte

24 Juillet 2011, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

 

Culture -  le 23 July 2011

 

 

La chanteuse Amy Winehouse a été retrouvée morte dans son appartement dans le nord de Londres, samedi après-midi. Agée de seulement 27 ans, la chanteuse à la voix incroyablement soul se battait depuis plusieurs années avec des problèmes d'alcool et de drogue. Elle était sortie récemment d'une cure de désintoxication, avant de tenter un retour dans le cadre d'une tournée estivale de concerts, qu'elle avait dû annuler.

"La police a été appelée par le Service londonien des ambulances à une adresse à Camden Square peu avant 16 heures, à la suite d'informations faisant état d'une femme trouvée morte", a déclaré la police dans un communiqué. "A leur arrivée, les agents de la police ont trouvé le corps d'une femme de 27 ans, dont la mort a été déclarée sur place. L'enquête sur les circonstances de la mort continue. A cette étape des investigations, elle est considérée comme inexpliquée", ajoute le texte.

Huée en juin au cours d'un concert en Serbie, où elle était apparue titubante sur scène, incapable de se souvenir des paroles de ses chansons, elle avait dû annuler toute sa tournée estivale, qui prévoyait encore des étapes en Espagne à Bilbao, en Suisse à Locarno et Nyon, au festival de Lucca en Italie, à Wiesen en Autriche et en Pologne.

Révélée en 2006 par la chanson Rehab, la chanteuse accoutumée aux annulations de concert au dernier moment, avait connu les honneurs en 2008 en remportant quatre Grammys, dont ceux du meilleur album et de la meilleure nouvelle artiste. Des ennuis judiciaires l'avaient cependant empêchée d'assister à la remise des prix.

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  • A lire:

Amy, please don't go

L'Amy de la soul

 

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