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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Nouveau gouvernement, ou la gangrène sarkozyste...

22 Novembre 2010, 06:55am

Publié par PCF Villepinte

sarkoZ«Le sol d’une nation où fleurit l’immoralité n’est pas de granit, mais de sable.» Avant de se rendre à Colombey, la semaine dernière, pour piller l’héritage du général, Nicolas Sarkozy aurait dû relire quelques passages de Vercors, en particulier l’un de ses textes de janvier 1945 intitulé la Gangrène… D’ordinaire, dans notre vieux pays qui «vient du fond des âges», comme disait de Gaulle, les mots engagent autant que les actes. Or, il y a tout juste une semaine, lors de son discours, la vedette du Fouquet’s ne prenait sans doute pas conscience de ce qu’elle lisait à toute la nation recueillie : de Gaulle «avait montré que l’on pouvait aspirer à la grandeur de son pays sans jamais asservir les autres» ; «jamais le sentiment national ne s’était confondu chez lui avec la tentation du repliement» ; «il avait voulu que le chef de l’État soit l’homme de la nation et non d’un parti» ; «décider sur le seul critère de l’intérêt général»...

Relire ces phrases au lendemain de la nomination de son nouveau commando paraît bien cruel pour le monarque élu. C’est pourtant la signature, une fois encore, de son style de gouvernance et du caractère grossier et brutal de son projet ultralibéral. Mensonges et injustices. Tandis qu’il s’apprête à gouverner le G20 «main dans la main», selon ses propres mots, avec le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy a donc décidé de presser le pas de sa guerre de classes. Comme si le temps lui manquait. Comme si le sale boulot contre le peuple réclamait ni répit ni sentiments… Depuis l’été, les éditocrates nous avaient affirmé qu’il envisageait une pause dans les réformes sous la forme d’un «virage social». Fumisterie ! Exit le «nouveau gouvernement» dont l’audace nous avait été prévendue depuis des mois ! Place à un remaniement de campagne, avec son cortège d’idéologues – plus nombreux qu’hier, c’est dire si le pire est peut-être encore devant nous...

On peut penser à juste titre que les «surprises» de ce casting n’en sont pas, que la mise en scène imaginée par le Palais a de quoi nous faire sourire. Mais ne perdons pas de vue que cette équipe de combat, ultradroitière, rassemble des doctrinaires qui font froid dans le dos. L’arrivée des «aboyeurs», Lefèbvre, Lellouche et Mariani, récompensés pour leur zèle outrancier et souvent ordurier, témoigne que les dix-huit mois à venir seront pavés d’infamies, avec pour but de draguer l’électorat frontiste – non seulement par mimétisme avec le FN, mais aussi par conviction. Besson et Hortefeux se sentiront moins seuls. Rappelons à ce propos que le ministre de l’Intérieur, toujours installé place Beauvau malgré sa condamnation en première instance pour injure raciale, récupère au passage le portefeuille de «l’immigration». Un symbole de plus.

Sarkozy n’a jamais été l’homme «de la rupture» mais le serviteur d’une «fuite en avant» autoritaire, le serviteur des puissants de la finance et du Medef, d’une vision clanique de la société, des copains et des coquins… Qui en doute alors qu’il vient de fermer la porte aux attentes populaires, exprimées depuis des mois sur tous les tons et à tous les âges, jusque dans les tréfonds de ce pays en révolte ? On nous dit, avec une assurance crâne, que «Sarkozy a perdu la main», que Fillon «devient un hyper premier ministre», que «Borloo sera un adversaire». La belle affaire. Qui tire(ra) vraiment les ficelles sinon le président lui-même, comme il le montrera dès ce soir, en direct, sur trois chaînes de télévision ? Ne l’oublions pas. Si Sarkozy est aujourd’hui affaibli, ce n’est pas à cause de son camp mais grâce au mouvement social, qui a réussi à le placer sous surveillance. Seul le peuple peut s’opposer à cette gangrène mortifère qu’on nomme le «sarkozysme».

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philosophie

21 Novembre 2010, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Le communisme entre idéal et construction
Florian Gulli, philosophe

marx vieuxDes intellectuels interrogent la consistance contemporaine d’un concept déclinant
la critique déterminante du réel et la possibilité de sa transformation concrète. Communisme ? revue Actuel Marx, n° 48, PUF, 224 pages, 24 euros.

 Le dossier de ce numéro d’Actuel Marx examine la réhabilitation du « communisme » à laquelle on assiste depuis quelque temps en philosophie. Les différents articles s’interrogent sur les causes, la pertinence et les modalités de ce retour. La discussion porte en fait, le plus souvent, sur la position d’Alain Badiou, principal artisan de cette réactualisation philosophique de l’hypothèse communiste.

L’article de Chantal Mouffe est très nettement hostile au retour de cette « hypothèse ». Cette idée « convoque, selon elle, une vison antipolitique de la société, où tout antagonisme aurait été supprimé et où la loi, l’État et les autres institutions régulatrices auraient perdu toute pertinence ». Selon elle, « le mythe du communisme (...) qui implique très clairement le fin de la politique, doit être abandonné ». À la perspective d’une élimination du pouvoir, devrait être opposée l’idée d’une démocratisation radicale sur le fond d’antagonismes qui ne disparaîtront jamais.

Les autres contributions critiquent non pas tant l’hypothèse communiste que les modalités de son affirmation. Franck Fischbach rappelle que le communisme n’est pas d’abord un idéal orientant nos actions. Il est avant tout « la construction et l’accumulation de conditions anticapitalistes au sein même du capitalisme ». Toni Negri affirme, dans le même sens, qu’il n’y a pas de communisme sans ontologie historique. Le dédain de Badiou pour les institutions héritées du passé, son désintérêt pour les contenus du capitalisme contemporain sont les contreparties d’une promotion trop abstraite du communisme. Le philosophe communiste se doit d’analyser les formes actuelles de la lutte des classes, identifier les institutions existantes les plus favorables à l’émancipation. L’idée communiste n’aura d’épaisseur historique qu’à ce prix.

Autre point de désaccord. La promotion actuelle du communisme s’accompagne d’une vigoureuse critique du socialisme. Plusieurs contributions pointent le caractère problématique de cette opposition. D’abord, force est de constater que les textes classiques du mouvement ouvrier utilisent le plus souvent ces termes comme des synonymes (dans le IIe Internationale, socialisme, communisme et collectivisme sont des équivalents). Ensuite, parce que cela permet de faire de l’URSS, République socialiste, une page de l’histoire du socialisme, opération permettant d’occulter toute réflexion sur les liens entre l’idée communiste et ce qui s'est fait en son nom. S’il convient de critiquer l’idée d’un lien nécessaire entre l’idée et son incarnation, il est sans doute trop facile de nier toute relation.

Outre ce dossier, la revue propose un entretien avec le sociologue et historien Immanuel Wallerstein sur le néolibéralisme et la crise actuelle, replacés dans une dynamique historique large, réflexion engagée depuis plusieurs numéros déjà.

nPhilosophie

Florian Gulli

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Karachigate: Villepin s'attaque à l'Elysée

21 Novembre 2010, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 20 Novembre 2010

 

Dominique de Villepin a renforcé vendredi les soupçons judiciaires de corruption pesant sur la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, suscitant une vive réaction de l'Elysée.

Ce dossier pourrait être lié à l'attentat-suicide qui tua en 2002 à Karachi (Pakistan) 15 personnes dont 11 Français qui travaillaient à la construction de sous-marins vendus par la France en 1994.

Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée en 1995, a donné du crédit sur TF1 à la piste de la corruption et annoncé qu'il avait demandé à être entendu par le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke.

Pour la première fois, l'Elysée a réagi dans un long communiqué qui dénonce des "insinuations" et qualifie de "rumeur malveillante" la piste mettant en cause Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy fut un des principaux soutiens.

Dominique de Villepin, qui fut Premier ministre de 2005 à 2007 et qui est aujourd'hui un rival politique de Nicolas Sarkozy, a confirmé que Jacques Chirac avait demandé en 1995 de mettre fin aux "contrats qui pouvaient donner lieu à rétro-commissions".

Cela a été fait concernant les sous-marins du Pakistan car, a dit Dominique de Villepin, une enquête avait suscité de forts soupçons sur un retour frauduleux en France d'une partie des quelque 84 millions d'euros de commissions légales convenues.

"Il y avait des commissions qui revenaient vers la France vers des personnalités politiques ou non politiques qui, elles, étaient totalement illégales", a dit Dominique de Villepin.

Il n'a pas cité de noms. L'argent, selon une piste suivie par la justice, pourrait avoir servi à la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Un rapport de police luxembourgeois versé au dossier judiciaire montre que des structures ont été constituées au Luxembourg au moment du contrat pakistanais, avec l'aval de Nicolas Sarkozy en qualité de ministre du Budget et celui d'Edouard Balladur, Premier ministre.

Il s'agissait de payer les commissions au Pakistan, mais aussi, pensent les enquêteurs, d'organiser le retour illégal d'une partie des fonds en France.

Dans un communiqué, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a répondu à Dominique de Villepin, condamnant "ceux qui n'ont d'autre préoccupation que d'impliquer le chef de l'Etat, par une succession d'insinuations, dans une affaire qui ne le concerne en rien".

Le bras droit de Nicolas Sarkozy dénonce "des allégations calomnieuses, parfois présentées comme de prétendues certitudes,

portées contre la personne ou l'action de Nicolas Sarkozy et qui ne reposent cependant sur aucun commencement de preuve".

L'Elysée conteste toute entrave à l'enquête, assure que Nicolas Sarkozy n'a rien à voir avec les commissions du Pakistan ou le marché en question, et promet que les demandes de levée de secret-défense seront étudiées "au cas par cas".

L'affaire s'est enrichie d'une nouvelle déposition chez le juge Van Ruymbeke jeudi, qui a accrédité l'existence d'un lien avec l'attentat et ont débouché sur une nouvelle plainte des victimes.

Le nouveau témoin, Michel Mazens, un haut fonctionnaire chargé en 1995 de négocier les contrats d'armements, a confirmé au juge que Jacques Chirac avait bien fait cesser les paiements liés aux sous-marins pakistanais.

Michel Mazens dit aussi être allé voir un dirigeant de la branche commerciale de la DCN, Dominique Castellan, pour l'informer de la décision d'arrêt des paiements sur le Pakistan.

"Il a réagi en me disant que, pour lui, c'était compliqué, car c'était faire courir des risques à ses personnels", a dit Michel Mazens, selon le procès-verbal d'audition auquel Reuters a eu accès.

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes, dit voir dans cet élément le fait que l'Etat français savait pouvoir s'exposer à des représailles, ce que Dominique de Villepin a contesté sur TF1.

Une nouvelle plainte pour mise en danger d'autrui et homicides involontaires va donc être déposée et elle visera Dominique de Villepin, Jacques Chirac et les anciens dirigeants de la DCN, dit Me Morice.

Après l'affaire Clearstream, la guerre fratricide entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se déplace sur le terrain du dossier Karachi, en écho à l'affrontement qui opposa jadis leurs mentors respectifs, Edouard Balladur et Jacques Chirac.

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La Mobilisation du 23 novembre se prépare

21 Novembre 2010, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

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Jean-Luc Mélenchon 16/11/2010

20 Novembre 2010, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Jean-Luc Mélenchon 16/11/2010
envoyé par inet. - L'actualité du moment en vidéo.

Communiqué après l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a cherché à cacher ses griffes, ce qui a donné un long bavardage souvent confus. Ainsi avons-nous appris qu'il a changé de gouvernement pour ne pas changer de politique et sans changer les principaux ministres pour garantir la stabilité. Comprenne qui pourra. Après quoi il est lamentable que chaque fois qu'il évoque un aspect antisocial de sa politique, il puisse se réclamer de Dominique Strauss-Kahn ou de l'exemple d'un gouvernement social-démocrate quelque part en Europe.
Mais de fait la tradition des interventions du Président est respectée, un nouveau cadeau pour les riches est annoncé, avec la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal : 3 milliards de ristournes pour les plus riches. La politique d'austérité et d'appauvrissement de l'Etat est confirmée : pas d'augmentation des recettes fiscales mais diminution des dépenses publiques. Du FMI "expressis verbis", comme dirait le Président."

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La revue du projet

20 Novembre 2010, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

La revue du projet

2ème Numéro : Dossier du mois sur les services publics

Suite de l’article

 


1er Numéro : Dossier du mois sur la sécurité

Suite de l’article



 

 

 

Les rencontres nationales du projet

Les 26, 27 et 28 novembre, le Parti communistes français tiendra une première réunion sur la construction d’un programme populaire et partagé.

Cette rencontre vise à la mise en mouvement d’une construction partagée entre citoyens, responsables et élus politiques, intellectuels et acteurs sociaux. Une construction autour d’un projet qui réponde aux problèmes d’aujourd’hui.

Cette rencontre aura lieu à l’Espace Oscar Niemeyer 2 , place du Colonel-Fabien 75019 Paris - M° Colonel-Fabien (voir invitation), mais aussi partout en France grâce à des réunions décentralisées.

Ces réunions pourront s’organiser autour de la retransmission vidéo en direct de la rencontre nationale. Les groupes, organisations politiques locales, ou même simples citoyens pourront réagir en direct aux contenus de la rencontre, et interagir entre-eux.

Un traitement synthétique des réflexions sera présenté. Un groupe de « contributeurs » pourra écrire une synthèse en temps réel et partagée – « wiki temps réel » - (pour s’incrire, écrire à lesrencontresduprojet@pcf.fr ou remplissez le formulaire suivant).

Un rendez-vous quotidien sous la forme d’un petit journal vidéo permettra de saisir l’ambiance et l’avancement des travaux de manière concise.

Changer la politique, c’est aussi changer la façon de faire de la politique. Le Parti communiste français s’inscrit naturellement dans l’utilisation des outils actuels pour rendre possible une alternative aux logiques actuelles.

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Pierre Laurent

20 Novembre 2010, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

Pierre Laurent - Matinale C+ - 19/11/2010
envoyé par CN-PCF. - L'actualité du moment en vidéo.
Nicolas Sarkozy ne gouverne que pour lui même.

« Je suis obligé d’écouter et au final je suis de moins en moins influençable ». Voilà la phrase prononcée ce soir qui aurait pu résumer la totalité de son intervention, prestation scandaleuse et méprisante pour le pays.


 

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Rencontre avec André Chassaigne

19 Novembre 2010, 07:22am

Publié par PCF Villepinte

« Candidat de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche »

Politique  le 18 Novembre 2010  Rencontre Gauche

 

Député communiste du Puy-de-Dôme et conseiller régional d’Auvergne depuis mars, André Chassaigne se dit disponible pour porter les couleurs 
du Front de gauche 
à la présidentielle 
de 2012. Il explique la démarche collective qu’il propose d’incarner, en s’appuyant sur son vécu d’élu de terrain.

Comment avez-vous pris 
la décision de vous porter candidat à la candidature du Front de gauche pour l’élection présidentielle de 2012 ?

André Chassaigne. En juin, j’ai pris cette décision parce qu’il y avait une incompréhension des communistes à propos de ce qu’ils ressentaient comme une forme d’exclusion de leur formation pour prétendre porter les couleurs du Front de gauche à cette élection. Je me suis donc proposé comme candidat pour porter une démarche que j’ai présentée devant le congrès du PCF. Je souhaite défendre trois convictions. D’abord être le candidat de la lutte contre le terrorisme financier. La France devra en 2012 secouer le G20 car c’est l’Europe qui paye le prix fort de la guerre monétaire, et il faudra reprendre le contrôle sur les banques. Ensuite, ma marque de fabrique, c’est l’écologie sociale. Rien que sur la rénovation de l’habitat social, il y a 250 000 emplois à créer et des tonnes d’énergie à économiser. Enfin, je pense que nous devons faire de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIe. Ma candidature est donc celle de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche.

Qu’est-ce qui distingue votre candidature d’autres candidatures possibles ?

André Chassaigne. Ce n’est pas une question de personnalité. Ma candidature est guidée par la volonté que le Front de gauche se dote au final du meilleur candidat pour une campagne collective. Guidée aussi par l’impératif de ne pas se fondre dans le moule de la personnalisation de ce scrutin qui ne correspond pas à notre conception de la démocratie. Je suis aussi candidat pour porter la politique qui est la mienne. Celle de la co-élaboration d’un projet au plus près des préoccupations de la population. C’est une conception à l’opposé d’un programme ficelé d’avance. Pour moi, l’urgence absolue, c’est transformer la politique pour que le projet soit l’œuvre d’un bouillonnement démocratique. La politique ne doit pas être une affaire de spécialistes. Or je relève que cette conception n’est pas forcément partagée par toutes les composantes du Front de gauche. Je veux aussi porter une conception qui ne coupe pas la gauche en deux morceaux irréconciliables. Pour moi, il n’y a qu’un peuple de gauche. L’ambition doit être d’ouvrir une nouvelle ère, et pour cela nous ne pouvons pas nous limiter à construire une force radicale en marge de la gauche car c’est l’ensemble de la gauche que nous devons faire bouger.

 Est-il possible de mener 
une campagne collective pour une élection par nature très personnalisée ?

André Chassaigne. Je le crois. J’imagine très bien une campagne à l’image de celle que nous avons menée pour le référendum sur le traité constitutionnel européen. Certes, le candidat sera le porte-drapeau et apparaîtra davantage puisque le mode de scrutin l’impose, mais il devra être capable de se situer au cœur de la démarche collective du Front de gauche. Le projet est déterminant dans cette perspective car l’un ne va pas sans l’autre. Le pire serait un candidat avec un projet ficelé au niveau des états-majors politiques. Ce serait faire fausse route.

Êtes-vous d’accord avec 
les médias qui vous présentent comme l’« anti-Mélenchon » ?

André Chassaigne. C’est agaçant. Contradictoirement, on me présente soit comme une marionnette du PCF destinée à amuser la galerie pour éteindre les velléités de candidatures communistes, soit comme une candidature visant à contrecarrer celle de Jean-Luc Mélenchon. Mais je ne suis ni l’une ni l’autre. Je suis pour une candidature unique du Front de gauche. Pour y parvenir, nous devons partir du principe qu’aucune candidature autoproclamée ne peut s’imposer d’elle-même, pas plus qu’un candidat ne peut être imposé d’autorité par le parti le plus important. Je ne suis pas dans une démarche de clivage entre les composantes du Front de gauche, c’est pourquoi je me refuse à exploiter certains excès de langage ou des divergences de positions avec Jean-Luc Mélenchon. Je ne me pose pas comme son adversaire, je pense au contraire qu’il faut fabriquer du commun. Ma candidature est là pour faire avancer tout autant des idées que des pratiques, pour parvenir à une campagne électorale équilibrée et collective, quel que soit le candidat retenu.

 La forte exposition médiatique de Jean-Luc Mélenchon ne risque-t-elle pas de fausser le débat sur le choix du candidat ?

André Chassaigne. Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’une forte exposition médiatique. Sur ce seul critère, sa candidature pourrait paraître s’imposer d’elle-même. Mais notre démarche ne se résume pas à une concurrence médiatique. Le choix doit se faire en fonction de la conception de la campagne que l’on veut porter, en faveur du candidat qui sera le mieux à même de porter le projet partagé du Front de gauche. Gardons-nous des éclats médiatiques qui se révèlent parfois des pétards mouillés à l’arrivée. Je m’appuie pour ma part sur un vécu, celui des élections régionales en Auvergne où nous avons mené une campagne respectueuse de toutes les composantes du Front de gauche permettant l’élection de candidats de chacune d’entre elles (au premier tour, la liste menée par André Chassaigne avait recueilli 14,24 % des voix). La démarche collective se démontre dans la vie. Le candidat du Front de gauche ne doit pas forcément être issu du PCF mais évitons cette erreur de penser que les communistes ne seraient pas rassembleurs.

Comment envisagez-vous 
la désignation du candidat commun du Front de gauche ?

André Chassaigne. Elle ne peut pas se faire sur la base de sondages, auxquels on ne peut pas se fier pour prédire les résultats de l’élection. Ce sera l’aboutissement d’une réflexion entre les formations du Front de gauche et d’une consultation au sein de chacune d’entre elles, sur la base de laquelle celles-ci s’accorderont sur une proposition de candidature qui devra, ensuite, être validée par les adhérents de chacune des organisations. Cela ne peut être le fait d’une décision de sommet. Pour une campagne collective, sur la base d’un projet partagé, le choix doit être démocratique et non imposé par une formation.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel

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Abraham Serfaty nous a quittés

19 Novembre 2010, 07:18am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 18 Novembre 2010

 

Le plus célèbre des opposants marocains au régime du roi Hassan II est décédé ce jeudi à Marrakech. Son combat pour la démocratie au Maroc a été très chèrement payé : 15 mois de clandestinité, 17 ans de prison et 8 ans de bannissement.

Militant communiste marocain dès 1944 et lors de son séjour en métropole dans les rangs du PCF de 1945 à 1949, il s'engage ardemment pour l'indépendance de son pays, ce qui lui vaut d'être emprisonné en 1950, et placé en résidence surveillée en 1956.

Ingénieur des mines de formation, il participe ensuite à la mise en place des institutions de l'État marocain, à des postes plus techniques que politiques, dont celle de l'enseignement à l'École Mohammadia d'Ingénieurs. En 1970, il rompt avec un Parti communiste marocain (actuel PPS Parti du progrès et du socialisme) qu'il considère comme trop sclérosé et contribue à la fondation de l'organisation d'extrême gauche Ila Al Amame (En avant) (actuellement La Voie démocratique). Arrêté et torturé par le régime de Hassan II en 1972, il entre ensuite dans la clandestinité. Sa nouvelle arrestation en 1974, durera 17 ans.

La campagne internationale  en faveur de sa libération est telle,  qu’il est libéré en septembre 1991, mais aussitôt Serfaty est privé de sa nationalité marocaine à cause de sa position à l'égard de la "marocanité " du Sahara. En soutenant l'autodétermination du peuple sahraoui, il a été expulsé du territoire marocain après avoir purgé dix-sept ans de prison ferme.

Il trouvera refuge en France avec son épouse, Christine Daure-Serfaty. De 1992 à 1995, il enseigne à l'Université de Paris-VIII (département de Sciences Politiques) sur le thème « Identités et démocratie dans le monde arabe ».

Il est autorisé à renter au Maroc en septembre 2000 et son passeport marocain lui est restitué. Il s’installe à Mohammedia avec son épouse. En septembre 2000, il est nommé conseiller auprès de l’Office national marocain de recherche et d’exploitation pétrolière (Onarep). Abraham Serfaty n’en transige pas moins sur les principes, face aux atteintes à la liberté de la presse, il demande en décembre 2000, la démission du Premier ministre Abderrahmane Youssouffi.

Il décède ce jeudi  18 novembre 2010, à l'age de 84 ans dans une clinique de Marrakech.

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Mouvement de la Paix

19 Novembre 2010, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

Refusez le budget militaire 2011

 

logo paixLe Mouvement de la Paix a initié une vaste campagne contre le projet de budget militaire de la France pour 2011.

Le PCF, qui condamne par ailleurs le nouveau partenariat franco-britannique confortant l’engagement militariste des autorités françaises et le mépris clairement affiché pour le Traité de non-prolifération, soutient pleinement cette campagne et vous invite à signer la cyber-pétition du Mouvement de la Paix et à faire signer très massivement la pétition en téléchargement auprès de vos collègues, amis et voisins...

 

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