Prolonger le protocole de Kyoto après 2012
Malgré une intense campagne médiatique des climatosceptiques, le consensus des scientifiques sur le changement climatique et ses origines anthropiques n’est pas remis en cause. En France, 74 % des Français considèrent que l’augmentation de la température est due aux effets de l’activité humaine. Après le succès de la mobilisation citoyenne de Copenhague, le sommet des peuples de Cochabamba a témoigné, une nouvelle fois, de la prise de conscience des peuples des dangers encourus, en particulier par les pays du sud qui sont les plus vulnérables. La Conférence de Cancun n’a pas besoin de nouvelles gesticulations de Nicolas Sarkozy. Le problème est trop sérieux et demande des décisions immédiates d’importance.
La conférence de Cancun doit réaffirmer l’obligation des grands pays capitalistes à tirer les conséquences de leurs responsabilités historiques dans le réchauffement climatique. Leurs émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par 4 d’ici 2050 pour éviter un réchauffement de la planète de plus de 2°C par rapport à la période préindustrielle. Pour cela les chefs d’États doivent s’engager pour une réduction de 30 % en moyenne des émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990. Le prolongement de l’accord de Kyoto pour la période s’ouvrant après 2012 est le cadre juridique le plus approprié pour un engagement contraignant. L’intervention des peuples est plus nécessaire que jamais pour contrebalancer l’opposition des grands intérêts capitalistes liée en particulier au secteur des énergies fossiles.
Parti communiste français,
Paris, le 26 novembre 2010.