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7° SOMMET des AMERIQUES

16 Avril 2015, 06:50am

Publié par PCF Villepinte

7° SOMMET des AMERIQUES
Lina Sankari
Lundi, 13 Avril, 2015
L'Humanité
 
 
Après un tête-à-tête d’une heure, les présidents Raul Castro et Barack Obama ont reconnu que la normalisation complète des relations prendra du temps.

Une page de l’histoire s’est incontestablement tournée au 7e sommet des Amériques avec la rencontre entre les présidents Raul Castro et Barack Obama, une première depuis 1956. Le récit reste pourtant à écrire. Devant la trentaine de chefs d’État réunis à Panama, sous les auspices de l’Organisation des États américains (OEA), la Grande Île effectuait un retour attendu après avoir été mise au ban des réunions intercontinentales par la seule volonté de Washington. Lors du précédent sommet, à Carthagène en 2012, l’ensemble des pays d’Amérique du Sud avait d’ailleurs convenu qu’aucun autre rendez-vous ne pourrait désormais se dérouler en l’absence de La Havane. « Le fantôme de Cuba était présent dans toutes les relations bilatérales et multilatérales entre les États-Unis et l’Amérique latine. Et à partir de maintenant ce fantôme a disparu », a expliqué Santiago Canton, responsable du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, espérant que le Venezuela ne prenne à l’avenir la place jusqu’alors dévolue à Cuba. La rencontre entre les deux hommes semble néanmoins avoir été placée sous le signe de la franchise et aucun des sujets qui fâchent ne semble avoir été éludé.

Reste la question essentielle de l’embargo, imposé depuis 1962

« Nous avons réussi à parler honnêtement de nos différences et de nos préoccupations, de telle manière que je pense que nous détenons la possibilité de faire avancer la relation entre nos deux pays dans une direction différente et meilleure », a ainsi spécifié Barack Obama. Raul Castro a de son côté prôné une coopération poussée dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la réduction des inégalités et de la lutte contre le terrorisme, le narcotrafic et le crime organisé. Les questions de la souveraineté et de l’autodétermination, thèmes centraux du sommet de Panama, ont également constitué les fils directeurs de son intervention. « Nous avons pratiquement la même position que Barack Obama, y compris concernant les droits de l’homme, la liberté de la presse », a souligné le président cubain dont le pays entretient des discussions sur ces sujets avec Washington depuis le 31 mars. Lors de l’ouverture de ces pourparlers, le chef de la délégation cubaine, Pedro Luis Pedroso, avait rappelé que les États-Unis pouvaient difficilement s’ériger en modèle : « Nous avons exprimé nos préoccupations concernant les modes de discrimination et le racisme dans la société américaine, l’aggravation de la brutalité de la police, les actes de torture et d’exécutions extrajudiciaires dans la lutte contre le terrorisme et les formes juridiques floues des prisonniers dans le camp de la prison américaine de Guantanamo. » Reste la question essentielle de l’embargo, imposé depuis 1962, que seul un vote du Congrès américain, tenu par les républicains, est à même de lever.

Raul Castro a en outre appelé Washington à accélérer les démarches en vue du retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme. Un retrait qui dépend essentiellement de l’exécutif, le vote du Congrès n’étant que consultatif. La semaine dernière, le département d’État a émis une recommandation en ce sens qui pourrait préparer la voie à la réouverture d’ambassades. À cet égard, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a annoncé que le prochain cycle de négociations pour la réouverture d’ambassades se tiendrait « le plus tôt possible ». « Nous sommes disposés à discuter de tout, mais nous devons être patients, très patients. Nous nous entendrons sur certains points, mais nous divergerons sur d’autres », a averti Raul Castro. Aucune déclaration finale commune n’a ponctué ce sommet.

 

Dernière minute : Barack Obama favorable au retrait de cuba de la liste noire des états réputés soutenir le terrorisme.

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