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societe
Mariage pour tous « Serge Dassault, prix de l'homophobe du jour »
Le mariage pour tous présenté ce jour en conseil des ministres marque une étape importante pour l'égalité et
l'émancipation de toutes les personnes quelle que soit leur orientation sexuelle.
Ce progrès largement attendu dans la société française et pour lequel bon nombre de combats politiques ont été
menés, ne passe toujours pas chez certains. Le prix de l'homophobe du jour revient donc au sénateur Serge Dassault tout nouveau spécialiste de l'histoire antique et pour qui la fin de
l'empire grec a pour origine l'homosexualité.
Quand on pense aux bêtises proférées par ce patron de presse détenteur d'un quotidien national, ajouté au fait que comme élu de la république, il détient un mandat parlementaire lui permettant de voter les lois, il y a de quoi s'inquiéter pour la qualité du débat démocratique en France.
N'en déplaise aux réactionnaires de tous poils qui ne cessent de déverser leur haine à l'image de Serge Dassault, le mariage pour tous se fera ! Et le plus tôt sera le mieux.
le 07 novembre 2012
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Nouveau suicide à la Poste : les syndicats appellent le gouvernement à intervenir
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Social-Eco -
le 2 Novembre 2012
"Mais bon, ça y est, le problème est réglé." Ce sont les derniers mots du postier qui s’est suicidé, mercredi après-midi, par pendaison, sur son lieu de travail, à La Fère (Aisne). Une heure environ avant de se donner la mort, l’homme avait envoyé à sa hiérarchie un courrier électronique avec, comme objet, un seul mot : « Adieu ».
Selon ce document qu’Europe1 publie sur son site internet, le guichetier ne supportait plus le manque de « reconnaissance » au travail. « Rien, rien du tout. Pas de bouée pour celui qui se noie à cause des décisions d’une hiérarchie aveugle, juste quelques coups de bâtons pour l’éloigner davantage du bord », a-t-il dénoncé. Le qualifiant de simple « façade », l’agent a également mis en cause « SoutienPostier », un dispositif d’alerte mis en place, en début d’année, par la direction du groupe après plusieurs suicides à la Poste.
Alors qu’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), consacré à ce nouveau drame, était toujours en cours ce vendredi matin à Beauvais, les organisations syndicales ne manquent pas de réagir. Pour Bernard Dupin, administrateur CGT du groupe la Poste, « il y a urgence, il faut sortir de ce processus destructeur ». « On ne peut plus se contenter des paroles, des déclarations de bonnes intentions de la direction du groupe, constate-t-il. On ne peut pas non plus tolérer le silence radio de notre ministère de tutelle : cela fait six mois qu’un nouveau cycle politique a été ouvert dans le pays, et le gouvernement reste sourd et muet, alors que l’Etat actionnaire ne manque pas de moyens pour intervenir ! »
Pour le syndicaliste CGT, les causes d’un « épuisement physique et psychique » qui frappent les postiers er qui peuvent conduire à des drames comme celui de la Fère sont connues et identifiées. « C’est la politique menée depuis des années à la tête du groupe, celle qui a conduit à supprimer près de 90.000 emplois depuis l’arrivée de notre PDG, Jean-Paul Bailly, en 2002, à vendre le patrimoine, à passer à un management agressif, à se calquer sur les exigences de rentabilité et à faire la course aux dividendes, fustige encore Bernard Dupin. Comme si nous n’étions pas différent d’un service marchand, comme si notre mission n’était pas d’abord le service rendu au public ! Pour la CGT, le nœud du problème tient là, il faut rompre avec cette politique et, je le répète, nous attendons maintenant que le gouvernement prenne ses responsabilités. »
Dans un communiqué, SUD-PTT
relève le fait que ce nouveau suicide « sʼest déroulé dans un des sites pilotes en expérimentation suite aux annonces du président de La Poste après le suicide de deux cadres en début
dʼannée et qui servent de vitrine à la "nouvelle ère Bailly" ». « Le verdict est clair et sans appel, estime le syndicat. La direction en place a échoué puisque les mesures quʼelle a
proposées et qui devaient selon elle résoudre la crise sociale ne règlent rien. De la même façon, la mission de la médiatrice de la vie au travail ne porte pas ses fruits : sur tous les cas que
nous avons remontés, très peu ont été réglés et certains postiers n'ont jamais été contactés par les services de la médiatrice. »
Considérant que ce nouveau suicide souligne l’échec de la direction actuelle du groupe La Poste, SUD-PTT « pose la
question de la démission de Jean-Paul Bailly » et indique : « C’est au gouvernement dʼy répondre. Il doit tirer toutes les conséquences de ce nouveau drame. »
Pour l’heure, du côté du gouvernement justement, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l’Economie numérique, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ont simplement fait savoir qu’ils avaient appelé la famille du guichetier pour présenter leurs condoléances. « L'inspection du travail participe au CHSCT de La Poste, qui se réunit aujourd'hui à Beauvais, indiquent-ils tout de même dans leur communiqué. Dans le cadre de ses compétences, elle procède à une enquête permettant d'apporter toutes les informations nécessaires sur les circonstances de ce drame. »
Pas sûr que cette première réaction à chaud suffise à calmer la révolte des postiers face au terrible drame de La Fère.
Espionnage : l'ex-chef de la sécurité d'Ikea accuse sa direction
Jean-François Paris fait partie des cadres licenciés au printemps à la suite de l'ouverture d'une enquête pénale sur ces faits.
La police a perquisitionné début mars au siège français d'Ikéa et interrogé plusieurs personnes, ce qui semble avoir confirmé l'existence d'un système de surveillance et d'enquêtes privées illégales.© Denis Chalet / AFP
L'ancien responsable de la sécurité d'Ikea en France assure que l'espionnage d'employés par des officines payées par l'entreprise lui était demandé par la direction. Jean-François Paris fait partie des cadres licenciés au printemps à la suite de révélations de la presse et de l'ouverture d'une enquête pénale sur ces faits.
Il affirme dans des déclarations publiées lundi par Le Monde que tout a commencé par de simples vérifications - déjà illégales - via des cabinets privés sur le profil judiciaire d'employés afin d'éviter le recrutement de personnes condamnées. Jean-François Paris assure que la direction a dérapé au milieu des années 2000 vers un autre objectif, fouiller dans le passé des employés afin d'écarter les personnes susceptibles d'avoir une activité syndicale ou un comportement revendicatif.
Une politique "connue de la direction générale"
Il met en cause Jean-Louis Baillot, patron d'Ikea France à ce moment. "Il me demande de faire en sorte que ces gens-là ne soient plus recrutés. Je lui explique que ça ne sert à rien, mais il maintient sa volonté, il faut faire un filtrage, me dit-il", déclare Jean-François Paris. Selon lui, cette politique était "visée par la direction financière et connue de la direction générale". Elle aurait aussi consisté à placer des "espions" dans certains magasins afin de suivre les supposés agitateurs et réaliser des enquêtes dites de "réputation". "Je n'ai pas mesuré les conséquences pénales de mes actes. Si j'avais su, jamais je n'aurais pris le risque de m'exposer ou d'exposer ma famille", dit Jean-François Paris, qui a été placé en garde à vue à la police au début de la procédure.
Le groupe d'origine suédoise spécialisé dans le mobilier et les objets de décoration en kit a admis en avril des pratiques "contraires à son éthique" et promis d'y mettre fin. Saisie à l'origine par le syndicat Force ouvrière, la police a perquisitionné début mars au siège français du groupe à Plaisir (Yvelines) et interrogé plusieurs personnes, ce qui semble avoir confirmé l'existence d'un système de surveillance et d'enquêtes privées illégales. Des médias ont publié des échanges de courriers électroniques entre des cadres d'Ikea et des enquêteurs privés semblant montrer que l'espionnage privé d'employés et de clients était routinier depuis des années. Il est question notamment de l'accès au fichier de police Stic, qui recense toutes les personnes impliquées dans des interventions de police, même sans suites.
Une grande victoire pour les familles de Zyed et Bouna
Le grand frère de Bouna, Siyakha Traoré, a du mal à cacher sa joie après la décision de la Cour de cassation
Société -
le 31 Octobre 2012
La Cour de cassation a cassé le non-lieu prononcé en faveur des deux policiers mis en examen pour "non-assistance à personne en danger". Pour les avocats des familles et pour les proches de Zyed, Bouna et Muhittin, il est à nouveau possible d'espérer un procès.
"La cour casse et annule l'arrêt susvisé de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris, en date du 27 avril 2011 et pour qu'il soit à nouveau jugé conformément à la loi". A cette annonce, Maître Tordjman, avocat des familles et Syiakha Traoré, frère de Bouna, échangent un sourire ému. Aussitôt sortis d'une des salles du Palais de justice de Paris, où a été prononcée l'annulation du non-lieu, les questions des journalistes fusent. C'est Maître Mignard entouré des deux autres avocats qui s'exprime le premier : "C'est une décision qui fait honneur à la justice. L'enquête de police a été remarquable et je tiens ici à leur rendre hommage". Maître Spinosi enchaîne : "C'est une grande décision de droit. Ce renvoi est nécessaire pour faire la lumière sur ce drame terrible. Il n'y a rien de normal dans ce drame, ce n'est pas un simple accident. Aujourd'hui, les familles viennent enfin d'être reconnues comme des victimes. Il appartient désormais aux juges de décider s'il y a ou non une responsabilité pénale des policiers". Du côté des familles, le grand frère de Bouna, Siyakha Traoré (Voir photo ci-dessus) a du mal à cacher sa joie. D'un voix basse, les yeux baissé, il dit être soulagé. "Voilà, il ne fallait pas baisser les bras. Oui, c'est un événement, un grand jour. J'attends qu'il y ait des explications sur ce drame. La justice prend du sens aujourd'hui, on va pouvoir aller de l'avant". C'est aussi un message d'espoir qui s'adresse à l'ensemble des jeunes des quartiers populaires qui ont perdu confiance en la justice.
Au côté de Siyakha Traoré, Samir Mihi, président de Au-delà des mots, association créée pour soutenir les familles, s'est réjoui de cette décision : "Au bout de sept ans, on n'y croyait plus, c'est un véritable soulagement. Désormais, les familles Benna et Traoré sont, à leur tour, considérées comme des victimes. Cela prouve qu'il y a une justice pour tous et pas seulement pour ceux qui habitent Paris." En face, Maître Merchat, avocat des deux policiers mis en examen et qui avaient bénéficié d'un non-lieu, est surpris par son annulation, alors que le parquet avait requis le rejet du pourvoi. Il a nouveau qualifié cette décision de "flicophage" mais a assuré que ses clients "n'ont pas peur de s'expliquer, car ils sont convaincus qu'ils n'ont rien à se reprocher".
A partir d'aujourd'hui, le dossier sera renvoyé devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes pour que celle-ci statue de nouveau sur ce dossier. "Puisque le non-lieu a été cassé dans sa totalité, ce sont l'ensemble des personnes mises en examen qui devront se justifier de leurs actes ", explique Maître Spinosi. En prononçant un non-lieu, la cour d'appel de Paris n'a pas répondu à l'argumentation des parties civiles, qui affirmaient que les policiers avaient conscience du danger encouru par les deux jeunes et c'est sur cette question que la chambre de l'instruction désignée par le Cour de cassation devra se prononcer. Les avocats seront amener à plaider à nouveau devant la cour d'appel rennaise en espérant qu'enfin un procès puisse avoir lieu, peut-être en 2013.
- Lire aussi :
Entretien avec Me Emmanuel Tordjman, l'un des deux avocats des familles : « L’obsession de l’interpellation a pris le dessus sur la protection des
enfants »
Décès de Zyed et Bouna, une dernière chance pour rendre
justice
« Je ne donne pas cher de leur peau
»
Pauvreté : ne faisons pas d’économies sur la dignité humaine !
TRIBUNES - le 26 Octobre 2012
Un sursaut contre l’exclusion sociale n’est-il pas nécessaire ?
en Seine-Saint-Denis, 282 enfants ont dormi dehors, du 1er au 7 octobre. C’est scandaleux, une honte qu’aucun mot ne parvient à décrire ! Faudra-t-il attendre les premiers morts de l’hiver pour que quelques âmes charitables s’émeuvent de cette situation ?
Notre département vient de connaître un nouveau « pic » de sollicitation du 115. Malgré leur dévouement et leur engagement constants, les agents d’écoute et de prise en charge sont dans l’incapacité de traiter ne serait-ce que la moitié des demandes quotidiennes.
Des directives arbitraires, proches de la non-assistance à personne en danger, prises par le gouvernement Fillon, ont conduit à l’explosion de cette situation, déjà extrêmement tendue. La suppression de 950 nuitées par jour en Seine-Saint-Denis depuis la fin de l’année dernière, et l’aggravation de la précarité, le chômage rendent la situation impossible. Les centres du Samu social n’ont eu d’autre choix que de bloquer l’entrée dans les dispositifs d’hébergement d’urgence.
Comme accéder à un logement, manger est un besoin vital ! En dix ans, le nombre de repas servi par les Restos du cœur a doublé et atteint le nombre effarant de 115 millions. Le Programme européen d’aide aux plus démunis (Pead) s’est vu octroyer en novembre dernier un sursis d’application de deux ans, avant sa suppression… Il permet de distribuer les surplus de production alimentaire européens, ou une aide financière, aux associations de lutte contre la faim, et représente 70 % de l’aide alimentaire distribuée en France. Face à la hausse des besoins en nourriture, quatre associations, le Secours populaire, la Croix-Rouge, les Banques alimentaires et les Restos du cœur, alertent sur la fin du Pead. Sa mise en cause, totale ou partielle, signifierait le retour de la faim dans nos pays, alors que ce programme coûte à peine 1,30 euro par an et par habitant, ou ne représente qu’1/35 000e des richesses créées chaque année en Europe.
Derrière ces questions, émerge un combat pour la dignité humaine ! La crise et les politiques d’austérité ont greffé de la misère sur des situations précaires ; des hommes, des femmes, des enfants, des familles entières sont mis au ban de notre société. France, patrie des droits de l’homme, engage-toi dans un sursaut fraternel et républicain contre l’exclusion sociale !
Ce sursaut passe immédiatement par un moratoire sur la fermeture des centres d’hébergement, et la réouverture des centres précédemment fermés, la construction de nouveaux lieux d’intermédiation locative et une harmonisation à l’échelle du territoire francilien de la prise en charge des personnes et des familles privées de domicile.
Alors que la discussion du projet de loi de finances pour 2013 va s’ouvrir à l’Assemblée nationale, nous demandons solennellement au gouvernement d’ouvrir de nouvelles lignes de crédits pour résoudre les problèmes des hébergements d’urgence, renforcer l’aide alimentaire et œuvrer à la création d’un nouveau programme d’aide européen aux plus démunis. Malgré la cure d’austérité, ne faisons pas d’économies sur la dignité humaine !
* signataires : Marie-George Buffet (députée), Éliane Assassi (sénatrice, présidente du groupe CRC au sénat), Hervé Bramy (conseiller général), François Asensi (député maire), Bally Bagayoko (vice-président du CG), Pascal Beaudet (conseiller général), Michel Beaumale (maire de Stains), Belaïde Bedreddine (conseiller général), Josiane Bernard (vice-présidente du CG), Patrice Bessac (conseiller régional IDF), Patrick Braouezec (président de Plaine commune), Marc Everbecq (maire de Bagnolet), Gilles Garnier (conseiller général), Florence Haye (conseillère générale), Carinne Juste (maire de Villetaneuse), Jean-Jacques Karman (conseiller général), Djénéba Keita (conseillère régionale IDF), Pierre Laporte (vice-président du CG), Patrick le Hyaric (député européen), Didier Mignot (maire du Blanc-Mesnil), Jean-Charles Nègre (vice-président du CG), Didier Paillard (maire de Saint-Denis), Catherine Peyge (maire de Bobigny), Gilles Poux (maire de La Courneuve), Nelly Roland-Iriberry (maire de Villepinte), Abdel Sadi (conseiller général), Azzédine Taibi (vice-président du CG), Henriette Zoughebi (vice-présidente du conseil régional d’IDF).
Misère littéraire et clichés sexuels
Le site du journal "Regards" propose une vidéo dans laquelle Clémentine Autain, directrice, pousse "un coup de gueule" contre le livre "50 nuances de grey". "Un roman qu’elle juge dangereux pour la construction des imaginaires de notre séduction et de notre sexualité".
Marie-Aleth Grard d'ATD-Quart Monde : « La misère est une grande violence »
Société -
le 18 Octobre 2012
Pauvreté
Éradiquer la pauvreté doit être un objectif affiché du gouvernement, réclame Marie-Aleth Grard (ATD-Quart Monde), à l’occasion de la Journée du refus de la misère. La célébration de la 25e Journée mondiale du refus de la misère a été l’occasion pour ATD-Quart Monde de rendre publique une étude mondiale sur la pauvreté, sur laquelle revient sa vice-présidente, Marie-Aleth Grard.
Votre étude fait le lien entre misère et violence. Pourquoi ?
Marie-Aleth Grard. Menée pendant deux ans avec des chercheurs et des personnes très pauvres, cette étude montre combien la misère constitue une violence quotidienne. Le mal-logement, la faim, l’exclusion, l’échec scolaire sont d’une telle violence qu’ils brisent des personnes pendant des années. C’est aussi le cas en France lorsque des enfants sont placés car leurs parents se retrouvent sans logement. Ils ne les voient qu’une seule fois par mois, uniquement parce qu’ils sont pauvres. Après avoir passé cinq ans à la rue, une jeune trentenaire accueillie dans une cité de promotion familiale de Noisy-le-Grand par ATD-Quart Monde a continué à dormir pendant trois mois dans le salon avec sa famille de peur qu’on vienne lui reprendre ses trois enfants. Il lui a fallu un an pour ouvrir sa porte à des bénévoles. Dans certaines communes, des personnes pauvres ne sont pas reçues par le service logement si elles ne sont pas accompagnées d’un militant d’ATD-Quart Monde. Un traitement différencié d’une extrême violence, au même titre que les enfants traités de SDF à l’école parce qu’ils vivent à l’hôtel.
Quel est le message de cette journée de mobilisation ?
Marie-Aleth Grard. Les derniers chiffres de l’Insee sont affolants, avec 8,6 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre en hausse. Dans ce contexte, il faut absolument relever les minima sociaux, avec lesquels on ne peut plus vivre, ni survivre. Lorsque le RMI a été mis en place, les minima sociaux représentaient 50 % du salaire minimum, ils ne représentent plus que 43 % aujourd’hui, ne permettant plus d’avoir accès aux logements sociaux. Ce n’est plus possible.
Qu’attendez-vous de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et les exclusions organisée les 10 et 11 décembre prochains ?
Marie-Aleth Grard. Les ateliers préparatoires de cette conférence ont d’ores et déjà associé des personnes en situation d’exclusion. C’est une première que nous tenons à saluer. Sans cela, nous n’arriverons jamais à progresser sur cette question. Mais nous attendons du gouvernement qu’il prenne pour objectif d’éradiquer la misère lors de ce quinquennat. On en attend d’autres, comme des expérimentations pour montrer que l’on peut agir contre la pauvreté. Notre projet « Un emploi, un droit », par exemple, a démontré que des chômeurs de longue durée peuvent être employés en CDI.
Cécile Duflot avance le dispositif hivernal. En visite hier dans un centre d’hébergement d’urgence à Lyon, la ministre du Logement, Cécile Duflot, a annoncer le déclenchement anticipé du plan hivernal pour mobiliser des places supplémentaires sans attendre la baisse des températures. « Malgré les promesses », on s’oriente « une fois de plus » vers un dispositif provisoire, regrette le collectif des associations unies qui réclame un moratoire des expulsions locatives et « un plan d’action ambitieux ». Les 50 millions d’euros débloqués en urgence ne permettent pas de répondre aux besoins. De nombreux travailleurs sociaux ont décidé d’exercer leur droit de retrait.
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Malades en sous-France
Julien Lauprêtre, président du Secours populaire : « 18 millions de personnes en danger »
58 % des enfants ont peur
de devenir pauvres
Deux tiers des Français contre la dépénalisation du cannabis
Société -
le 18 Octobre 2012
Près de deux Français sur trois (65%) sont opposés à une dépénalisation du cannabis, selon un sondage Harris Interactive, quelques jours après la sortie sur le sujet du ministre de l'Education, Vincent Peillon qui suggérait un débat sur le dispositif législatif.
Selon ce sondage publié jeudi dans 20 Minutes, les sympathisants de gauche sont les plus favorables à une dépénalisation (55%), remportant notamment une majorité absolue chez les sympathisants d'Europe Ecologie-Les Verts (67%) et du Front de Gauche (68%), tandis que les sympathisants de droite y restent farouchement opposés (82%).
Les Français sont également une majorité à se déclarer contre la légalisation de cette substance (72%), 47% affirmant même y être "tout à fait opposés". Les parent ayant au moins un enfant de plus de 5 ans et les personnes âgés sont les plus hostiles à une diminution des sanctions, seulement 26% des plus de 65 ans se déclarant en faveur de la dépénalisation et 24% en faveur de la légalisation. Les 18-24 ans restent la frange de population la plus favorable à une abolition des sanctions (41%), mais sont moins favorables que la moyenne à une légalisation (23%).
Vincent Peillon s'était déclaré dimanche en faveur d'un débat sur la dépénalisation du cannabis, avant de revenir sur sa déclaration dans un communiqué en précisant que ses propos étaient le reflet d'une "réflexion personnelle".
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 16 et 17 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1.142 personnes âgées de plus de 18 ans, selon la méthode des quotas.
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Drogues et addictions: la répression n'est pas la solution
Pour une autre politique des addictions (Laurence Cohen, sénatrice Val-de-Marne, Groupe CRC)
Communiqué de la fédération de Seine-Saint-Denis du PCF
La chasse aux Roms : ça suffit !
Une fois encore, une fois de trop, un camp de Roms est démantelé sans proposition d’hébergement : les familles se retrouvent à la rue dans le plus grand dénuement. Cette fois-ci à Noisy-le-Grand, où demain ?
Et ce matin, après une nuit passée devant l’hôtel de ville, dans l’espoir d’être reçus par le maire, les policiers les ont « déplacés » manu militari hors de Noisy-le-Grand. Quelle honte !
Comment peut-on malmener des populations au mépris des droits de l’homme ? Cette chasse aux Roms est insupportable ! Elle nourrit les pires reflexes de haine et de racisme contre des femmes, des hommes, des enfants qui fuient la pauvreté, et souhaitent un avenir meilleur.
Les Roms ne sont pas responsables de la crise, ils ne demandent qu’à vivre dignement avec leurs familles.
Or leur quotidien, ce sont des camps de fortune, insalubres. Il faut stopper ces expulsions, qui consistent à repousser la misère un peu plus loin, comme l’on cacherait la poussière sous le tapis. Il y a urgence à répondre aux besoins humains élémentaires : le droit au logement, au travail, à l’éducation, à la santé.