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social

Le Medef ne fera pas la loi

26 Février 2013, 17:11pm

Publié par PCF Villepinte

SÉCURISER L’EMPLOI, PAS LE PATRONAT !

  Pas de transcription dans la loi de l’accord du 11 janvier.

 

Le conseil des ministres du 6 mars examinera le projet de loi qui transcrit fidèlement l’accord dit de «sécurisation de l’emploi», initié largement par le MEDEF. Ce texte, minoritaire, signé par des organisations représentant seulement 38% des salariés, est une régression sociale inédite : temps partiel ajustable, expérimentation du CDI intermittent, mobilité forcée et modulation du salaire et du temps de travail quand il y a des difficultés dans l’entreprise. C’est le retour des accords « compétitivité emploi » de Sarkozy ! Les parlementaires s’apprêtent donc à légiférer à partir d’un projet de loi qui satisfait le patronat, et pour cause : il facilite les possibilités pour les grands groupes de rendre l’emploi toujours plus flexible et précaire. Le chantage de la direction de Renault sur les salariés avec l’accord de compétitivité anticipe ce que serait cet accord.

Pour les parlementaires du Front de gauche, cet accord minoritaire du 11 janvier ne peut pas être imposé à la représentation nationale.

Le parlement n’est pas une chambre d’enregistrement !

Cet accord n’est pas acceptable car totalement déséquilibré en faveur du patronat qui trouverait là le moyen de casser le code du travail et les acquis sociaux. D’autant que les députés, élus par le peuple sont là pour écrire la loi pour l’ensemble des salariés et pour l’intérêt général.

La volonté du gouvernement de transcrire cet accord minoritaire en loi en interdisant à la représentation nationale de l’amender constituerait un véritable recul démocratique et une inversion des normes. Pour nous la loi doit rester supérieure au contrat.

La gauche a vocation à défendre les intérêts des salariés pas à casser le code du travail. C’est pourquoi nous appelons tous les parlementaires de gauche à refuser cet accord. Les députés de gauche, majoritaires au parlement, n’ont pas été élus pour adopter «la feuille de route » du MEDEF et de la Droite. Ils ne doivent pas retranscrire cet accord « minoritaire» en loi. Les grands groupes financiers, les actionnaires font le choix du profit en sacrifiant des centaines de milliers d’emplois industriels. C’est le capital qui est un coût pour l’économie, pas le travail.

Il est urgent, au contraire, de légiférer pour assurer une véritable sécurité d’emploi et de formation; donner aux comités d’entreprise un droit de veto pour s’opposer aux plans de licenciements et faire examiner et financer des plans alternatifs. Ces mesures seraient complétées par des lois contre les licenciements boursiers et permettant un droit de reprise aux salarié-es.

Il est nécessaire d’élargir au maximum d’entreprises la présence et les droits de représentant-e-s des salariés-es dans les conseils d’administration qui puissent débattre des choix stratégiques de l’entreprise et prendre les mesures indispensables pour l’égalité femmes-hommes notamment en matière de salaires.

Ce sont les propositions que les parlementaires du Front de Gauche porteront à l’Assemblée et au Sénat pour faire prévaloir auprès des autres députés de gauche et écologistes une autre logique que ce projet qui précarise toujours plus l’ensemble du monde du travail.

Le 5 mars, à l’appel de la CGT, FO, la FSU et Solidaires, les salariés se mobilisent pour refuser cette régression sociale. Le Front de gauche appelle à soutenir massivement cette initiative et à participer massivement aux manifestations qui auront lieu.

Ensemble contre l’accord Medef : le Front de Gauche appelle à populariser et signer massivement l’appel de la campagne unitaire «Un ani qui vous veut du mal ! (www.placeaupeuple.fr)

 

Une autre politique à gauche est possible.

Le Front de Gauche s’adresse pour cela à toutes celles et tous ceux qui, souhaitent une politique en rupture avec la financiarisation de la société et le productivisme.

L’alternative à l’austérité, c’est possible !

 

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Les nabots du capital

20 Février 2013, 12:03pm

Publié par PCF Villepinte

 le 20 Février 2013Mots clés : automobile, profits, Licenciements, patrons voyous, arnaud montebourg, bourse, goodyear, amiens, plan social, mouvement social, licenciement boursier, bénéfices, PSE, rachat d'entreprise,

 

 Le PDG de Titan insulte les ouvriers de Goodyear dans un courrier à Montebourg

 

 Le PDG de Titan International, Maurice M.Taylor Junior, tacle les "soi-disant ouvriers" qui "ne travaillent que trois heures" de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord menacée de fermeture dans une lettre adressée au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg publiée mercredi par Les Echos.

"J'ai visité cette usine plusieurs fois", écrit Maurice M.Taylor Junior dans cette lettre en anglais datée du 8 février et publiée en français sur le site des Echos. "Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures." "Je l'ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m'ont répondu que c'était comme ça en France", ajoute-t-il.

Dans sa lettre, le PDG de Titan fait référence à un courrier envoyé par Arnaud Montebourg le 31 janvier dans lequel le ministre du Redressement productif lui aurait demandé d'entamer de nouvelles discussions. "Monsieur, votre lettre fait état du fait que vous voulez que Titan démarre une discussion", écrit-il. "Vous pensez que nous sommes si stupides que ça ? Titan a l'argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu'a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français." "Titan va acheter un fabricant de pneus chinois ou indien, payer moins d'un euro l'heure de salaire et exporter tous les pneus dont la France a besoin", ajoute-t-il. "Vous pouvez garder les soi-disant ouvriers. Titan n'est pas intéressé par l'usine d'Amiens-Nord."

Titan, qui a repris une partie des activités du producteur de pneumatiques dans le monde, a renoncé en septembre 2012 à reprendre le site d'Amiens-Nord, qui compte près de 1.200 salariés, faute d'accord avec la CGT sur un plan de départs volontaires. Arnaud Montebourg, qui a tenté de relancer les discussions en début d'année avec Titan, a finalement annoncé le 12 février dernier que le groupe américain avait décidé de ne pas reprendre les négociations sur l'avenir du site.

Une lettre insultante pour la CGT

"Ce n'est pas une lettre incendiaire, c'est une lettre insultante"a déclaré le délégué CGT de Goodyear à Amiens-Nord, Mickaël Wamen, invité sur Europe 1 mercredi matin. "Elle nous conforte dans le fait que nous avons eu raison d'agir ainsi", a-t-il estimé. "M. Taylor fait aujourd'hui état d'une usine qu'il vantait dans des entretiens il y a quelques semaines." "Titan a du mal à percer en Europe. Ce n'est pas avec des propos comme il a tenu aujourd'hui qu'il pourra percer en Europe", a-t-il ajouté. "Je défendrai tant qu'il le faudra ces salariés qui ont fait la fortune du groupe Goodyear", a-t-il poursuivi. "L'usine d'Amiens produit 23.000 pneus de tourisme et plus de 1.000 pneus agricoles par jour. Ce n'est quand même pas du fait des salariés si l'usine a été réduite de 90%."

Lors d'une manifestation le 12 février dernier devant le siège de Goodyear près de Paris, Mickaël Wamen avait annoncé son intention de faire condamner Titan pour avoir "soutenu un projet qui n'existait pas" et pour être responsable du co-projet de fermeture du site.

  • Lire aussi :

Le repreneur se débine, les Goodyear restent mobilisés

Chez Goodyear, la CGT avance ses propositions

«Rien ne justifie la fin de cette usine Goodyear»

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Avenir de la branche FAMILLE?

18 Février 2013, 19:34pm

Publié par PCF Villepinte

 

La politique familiale n'est pas une variable d'ajustement

 

La politique familiale n'est pas une variable d'ajustement

 

Le gouvernement entrainé dans une spirale de toujours plus d'austérité, fait pression sur le Haut conseil à la famille avec comme objectif l'équilibre des comptes de la branche Famille. Nous apprenons avec consternation que les pistes de réflexion retenues pourraient être les suivantes : soit rendre imposables les prestations familiales, soit les rendre accessibles sous conditions de ressources. Le caractère universel, fondement même de la politique familiale, serait donc ainsi remis en cause.

L'avenir de la branche Famille est de fait menacé car le MEDEF, en embuscade, réclame depuis des années que son financement ne soit plus opéré par les cotisations sociales. Il est strictement impossible de prévoir un retour à l'équilibre des comptes de la branche Famille, tout en prévoyant d'accroître encore les exonérations patronales de cotisations, comme prévu dans l'Accord national interprofessionnel minoritaire du 11 janvier 2013. La politique familiale n'est pas une variable d'ajustement.

Le vrai courage politique n'est pas d'alourdir la fiscalité des foyers fiscaux via la politique familiale mais d'aller jusqu'au bout d'une justice sociale, en taxant les revenus financiers et en instituant la tranche à 75%

 

 

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Nouvelle charge contre la Sécurité sociale

17 Février 2013, 09:09am

Publié par PCF Villepinte

 

La complémentaire santé de l'ANI est une nouvelle charge contre la Sécurité socialeLa complémentaire santé de l'ANI est une nouvelle charge contre la Sécurité sociale

 

En introduisant dans l'accord interprofessionnel de janvier 2013, deux articles relatifs à la couverture complémentaire santé collective de branche ou d'entreprise, les signataires veulent poursuivre leur œuvre de dénaturation de la Sécurité sociale, par une généralisation de la complémentaire santé. Repris par le Président de la République et son gouvernement, comme des points positifs de cet accord minoritaire, le PCF dénonce cette nouvelle charge contre notre système de Sécurité sociale et son système de financement solidaire, contre le pouvoir d'achat des salariés. Par cette mesure, c’est en vérité un nouveau point d'appui en faveur de la profitabilité du monde assurantiel qui est proposé.

Sous prétexte de généralisation de la couverture santé aux salariés, cette complémentaire santé est une attaque contre le principe d'une couverture à 100% par la Sécurité sociale des dépenses de santé. Son panier de soins pris en charge obligatoirement par la complémentaire sera en dessous de celui de la CMU-C, et ne couvrira que le salarié. Ce ne sera donc pas un progrès social. Plutôt que d'ouvrir de nouveaux droits, cet accord va, en fait, installer toute une partie de la population dans un carcan de soins minimum remboursés. Ce sera une augmentation du renoncement aux soins de qualité, au droits aux soins en dehors du panier pris en charge.

Ce texte n'est pas une avancée. Si le gouvernement veut répondre au besoin de prise en charge socialisée de la santé des travailleurs français, alors il doit ouvrir les conditions d'une négociation entre "partenaires sociaux" menant vers la prise en charge à 100% par la Sécurité sociale des dépenses de santé des malades. Accord minoritaire, ce texte du 11 janvier 2013 doit encore être transposé dans la loi. Ce moment doit être l'occasion de revenir sur les propositions patronales de ce texte et d'ouvrir la voie à des propositions novatrices. La bataille législative ne fait donc que commencer. Le PCF et ses parlementaires, avec ses partenaires du Front de gauche, s'engagera de toutes ses forces dans cette bataille.

 

 

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Accord sur l'emploi:

10 Février 2013, 08:22am

Publié par PCF Villepinte

 Laurence Parisot pique une colère

 

 

La présidente du Medef, Laurence Parisot, n'est pas satisfaite de la retranscription de l'accord signé le 11 janvier dernier sur la sécurisation de l'emploi, et l'a fait savoir ce vendredi.

Son entourage a expliqué au Figaro que la patronne de patrons avait des réserves sur le texte tel qu'il est rédigé et qui doit être transmis au Conseil d'Etat lundi avant de servir de bases aux discussions au Parlement. Selon son entourage toujours, mais cette fois cité par Les Echos, Laurence Parisot conteste cinq points en particulier, autant de chausse-trappe pour amoindrir un peu plus les droits sociaux des salariés, que le patronat avait glissé dans l'accord signé avec la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC

  1. Concernant les complémentaires santé que l'accord  généralise à l'ensemble des salariés, la présidente du Medef s'élève contre la réintroduction par le ministère du Travail de "la clause de désignation". Celle-ci contraint les entreprises à retenir le prestataire recommandé par la branche.
  2. Le texte transmis au Conseil d'Etat rend "obligatoire" la mise en place de droits rechargeables pour les chômeurs. Le Medef voulait que ces droits soient conditionnés à la réalisation d'études d'impact préalables.
  3. Laurence Parisot est aussi réservée sur l'homologation administrative des plans de sauvegarde de l'emploi qui n'auraient pas été validés préalablement par les syndicats.
  4. La présidente du Medef s'oppose aussi aux mesures concernant la cession des sites rentables.
  5. La représentation des élus dans les conseils d'administration des grandes entreprises n'est pas non plus à sa convenance.

Cité par Le Figaro, le ministère du Travail pondère la colère de Parisot. "Il n'y a pas de drame. C'est le cours normal d'une retranscription et nous avons prévu de travailler dessus tout le week-end.» Le coup de gueule n'intervient cependant pas par hasard. Laurence Parisot envoie un coup de semonce aux députés socialistes qui seraient tentés de retoucher en profondeur l'accord sur l'emploi qui offre les coudées franches au patronat.

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S.G.

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CGT: pour Lepaon, Hollande "s'inscrit dans la suite de "Sarkozy"

10 Février 2013, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

Thierry Lepaon, successeur désigné de Bernard Thibault à la tête de la CGT

 

 

"Peu importe le vocabulaire. Hollande s'inscrit dans la suite de Sarkozy, il considère, lui aussi, que le travail est un coût qu'il faut baisser". Le futur secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon lance une charge ce dimanche contre la politique menée par le gouvernement.

Dans une interview au Journal du dimanche, il fustige la politique libérale menée par François Hollande et le gouvernement Ayrault. "Le gouvernement a ainsi trouvé 20 milliards d'euros pour les entreprises après un coup de fil de (la patronne du Medef) Laurence Parisot et il a refusé d'augmenter le Smic. C'est l'inverse des engagements de campagne sur la justice sociale", dit-il en référence au crédit impôt compétitivité.

Accord sécurisation emploi mauvais

Le successeur désigné de Bernard Thibault dénonce à nouveau l'accord sur la sécurisation de l'emploi qu'il qualifie de "très mauvais". "Le gouvernement s'était engagé à ce que le CDI redevienne la norme, à favoriser l'accès des jeunes à l'emploi, à sécuriser le travail. Mais avec cet accord, les employeurs ont sécurisé les licenciements, les salariés n'ont aucune garantie sauf celle de voir leur salaire baisser et de renoncer aux recours juridiques."

Il appelle les députés de la majorité, "élus sur la base d'un programme électoral que l'accord ne respecte pas" à ne pas le transcrire dans la loi et réclame "une autre négociation (...) contre la précarité et pour une vraie politique industrielle".

Thierry Lepaon répond à Laurent Berger. Dans cet entretien, il rétorque aussi à son futur alter ego à la CFDT, Laurent Berger pour avoir jugé la CGT coresponsable de la fermeture du site de Goodyear à Amiens Nord, estimant ses propos "indignes". "Quand on est syndicaliste, on ne met pas au même niveau les victimes et les assassins, les salariés qui se battent et les multinationales qui font des profits. C'est une erreur de jeunesse. Pour dire cela, il ne faut pas avoir vécu un seul plan de restructuration dans sa vie".

Une loi contre les licenciements boursiers

Le syndicaliste réaffirme également la nécessite de légiférer contre les licenciements dits boursiers "pour que l'État ne laisse pas les groupes industriels faire seuls l'aménagement et surtout le déménagement de notre territoire". Là encore, il lance une pique contre le gouvernement estimant que "l'État ne fait qu'accompagner les restructurations" et n'a "pas de politique industrielle". "Comme le précédent gouvernement, quand on leur demande où sont les priorités, aucun ministre ne sait répondre", dit-il.

Provocation de Valls

Quant aux craintes d'une radicalisation des conflits sociaux, il estime qu'"en publiant une circulaire d'alerte, (le ministre de l'Intérieur Manuel) Valls souffle sur les braises" et "entretient un processus de provocation pour assimiler les salariés aux casseurs". Les services de renseignement de la police ont reçu récemment une instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'éviter une "radicalisation" des mouvements sociaux.

"Notre volonté, ce n'est pas de casser, c'est d'améliorer le sort des salariés", assure Thierry Lepaon, notant qu'"un conflit social est par nature d'une grande gravité. Il y a la détresse, la désespérance des salariés. Tout est réuni pour qu'il y ait des débordements".

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Devant les élus PS, la CGT dénonce la flexisécurité

S.G.

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Devant les élus PS, la CGT dénonce la « flexisécurité »

7 Février 2013, 08:59am

Publié par PCF Villepinte

MAX STAAT

  

« Je suis venu dire toute la nocivité de ce texte », a affirmé Bernard Thibault, hier, à sa sortie de l’Assemblée.

Bernard Thibault était, hier matin, auditionné par le groupe PS à l’Assemblée en vue de la transcription dans un projet de loi de l’accord passé entre le Medef et la CFDT la CFTC et la CGC, que rejette comme nocif aux droits des salariés la CGT.

 

Loyauté vis-à-vis des signataires et écoute des non- s i gna -taires », affirme le député (PS) Jean-Marc Germain, avant de recevoir, avec des élus de son groupe, hier matin à l’Assemblée, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dans le cadre d’une audition sur l’accord dit de « flexisécurité » intervenu entre le Medef d’un côté et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC de l’autre. Accord que le gouvernement veut transcrire dans un projet de loi qui sera déposé le 6 mars prochain en Conseil des ministres.

 

L’EXEMPLE DU CHANTAGE À L’EMPLOI CHEZ RENAULT

 

Pour Jean-Marc Germain, ce ne sera pas une simple transcription. « Le Parlement est souverain » et « tout ce qui n’est pas explicite dans cet accord laisse des marges de manoeuvre ». Pour lui, ces discussions avec les syndicats sont « tout sauf formelles ». Ainsi, « il faudra veiller aux conditions des mobilités internes » et « que la loi porte plus sur la sécurité pour les salariés que sur la flexibilité ». Il poursuit : « Nous écouterons toutes les organisations et le Parlement fera son travail d’amendement », avant de conclure : « Nous recevons Bernard Thibault non pour un débat de posture mais pour écouter en direct ce que pourraient être les conséquences de cet accord pour les salariés, selon la CGT. » « Je suis venu dire toute la nocivité de ce texte tant en ce qui concerne la remise en cause du droit du travail que les conséquences néfastes sur l’emploi », explique Bernard Thibault.

 

 

Pour lui, cet accord remet en selle « l’accord compétitivité emploi élaboré par Sarkozy », que l’ensemble de la gauche « avait alors rejeté ». Il donne l’exemple de Renault qui pratique le chantage à l’emploi et propose de baisser les salaires et d’augmenter le temps de travail. Bernard Thibault souligne qu’avec cet accord « un salarié ne pourra plus faire respecter les clauses de son contrat de travail alors qu’aujourd’hui celui-ci ne peut être remis en cause ou changer sans son accord ». De même, sur la mobilité, le responsable cégétiste montre qu’elle pourrait « devenir, de fait, un nouveau moyen pour licencier les salariés ».

 

 

De plus, fait remarquer aux élus Bernard Thibault, « une partie sensible de ce texte pourrait être en infraction avec les normes internationales du travail et même avec la charte des droits de l’homme ». Enfin, « à l’heure où le dialogue social est mis en avant, il serait étonnant que ne soit pas pris en compte le fait que les syndicats non signataires représentent plus de salariés que ceux qui ont signé ».

 

 

En ce sens, « il n’est pas possible d’ignorer ce que disent la CGT et FO », conclut Bernard Thibault, avant d’informer qu’une « mobilisation commune est en préparation pour les prochaines semaines ».

 

 

À la sortie de cette audience, Jean-Marc Germain affirmait « qu’il était utile que les parlementaires entendent ce qu’avait à dire la CGT de cet accord, elle qui défend les droits des salariés ».

 

LES ÉLUS FRONT DE GAUCHE RECEVRONT LES SYNDICATS

 

Pour leur part, les députés du Front de gauche recevront les syndicats, annonce André Chassaigne, qui se donne pour objectif de « faire le lien entre le mouvement de mobilisation sociale contre cet accord, qui répond plus aux desiderata du patronat qu’aux besoins des salariés, et le travail parlementaire pour modifier ce texte ». De leur côté, les élus écologistes sont divisés, à l’image des deux coprésidents du groupe. François de Rugy plaidant pour « une transcription de l’accord sans toucher aux équilibres », alors que sa collègue Barbara Pompili « trouve que celui-ci est déséquilibré ».

 

LE CHIFFRE

1 000 C’est le nombre de licenciements par jour ouvrable en France, selon la CGT.

LE CHIFFRE

1 000 C’est le nombre de licenciements par jour ouvrable en France, selon la CGT.

 

VALLS JOUE AU PÈRE FOUETTARD

L’action syndicale serait-elle potentiellement dangereuse pour l’ordre public ? Alors que la contestation gronde face aux multiples plans sociaux et que la lutte s’organise avec les syndicats, le gouvernement ne trouve pas mieux à faire que d’en appeler aux renseignements généraux pour anticiper « toute radicalisation » pouvant déboucher « sur une explosion sociale », selon le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Pour la CGT de Goodyear, ils veulent « criminaliser l’action syndicale », alors que Bernard Thibault ne veut pas voir « de forces de police sur les sites en difficulté » car elles seraient « vécues comme des provocations ». Les salariés attendent autre chose de la gauche...

 

« Si les différents éléments étaient amoindris, nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avons signé, et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la France. » LAURENCE PARISOT, PRÉSIDENTE DU MEDEF.

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En exclusivité, le projet d'accord de compétitivité proposé par la direction de Renault

5 Février 2013, 12:38pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 5 Février 2013

 

Documents à télécharger : Le projet d'accord -

 

 

 

Alors que le projet d’accord de compétitivité est présenté par la direction du groupe Renault aux syndicats, des débrayages ont lieu dans plusieurs sites pour protester contre cet accord soutenu par Arnaud Montebourg. L'Humanité s'est procuré le document sur le projet d'accord de compétitivité, nous vous le proposons en exclusivité.

"La vraie raison d'être de ce mouvement, c'est que si cet accord est signé, c'est la fermeture annoncée des usines", prévient le délégué CGT de l'usine Renault à Flins (Yvelines), Ali Kaya. Des salariés de l'équipe de nuit de l'usine de Flins ont débrayé tôt mardi matin pour protester contre l'accord de compétitivité proposé par la direction. A Flins, deux autres débrayages, à 9H30 et 16H, sont prévus, tandis que des appels à la grève ont également été lancés pour mardi sur plusieurs sites, notamment à Cléon et au Mans. "8.000 suppressions d'emploi, c'est environ 1.000 personnes de moins par site: comment faire tourner des usines avec 1.000 personnes en moins ?", a-t-il interrogé.

Richard Germain, secrétaire général CGT de Renault Le Mans, a fustigé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui a invité les syndicats à signer l'accord de compétitivité. "Il se fout de la gueule du monde, même chose chez les Goodyear. Il dit quoi à Renault: du mépris à l'égard salariés", a-t-il dit.

A Cléon, les syndicats CGT et SUD ont organisé une "opération usine morte". Les routes d'accès au site étaient bloquées par des feux de palettes et de pneus. Pour la CGT, Pascal Le Manach a indiqué que le site était fermé, sauf pour les équipes de nettoyage, et accusé la direction d'avoir appelé les salariés à prendre un jour de congé ce mardi. "La direction a peur de la grève", a-t-il dit.

A Sandouville (Seine-Maritime) près du Havre, des salariés ont bloqué pendant environ une heure l'entrée de la zone industrielle, en entravant un rond-point avec des palettes et des pneus, ce qui a occasionné de gros embouteillages. Les syndicats CGT et FO étaient représentés.

Le projet porte notamment sur la suppression de 8 260 emplois en France d'ici à 2016, ainsi qu'un gel des salaires en 2013, une refonte des comptes épargne-temps et des mobilités obligatoires entre les sites. La direction conditionne la non-fermeture de sites et l'absence de licenciement à la signature de l'accord et une évolution du marché européen, qui permettraient selon elle l'apport de volumes de production supplémentaires en France, dont 80.000 venants de partenaires (dont Nissan). Ce projet a reçu le soutien vendredi du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, considérant qu'il s'agissait "d'efforts modérés" demandés aux salariés.

  • Lire aussi :

Un mois de travail gratuit par an !
« Renault a franchi la ligne rouge »

Les réductions d’effectifs ne sont pas une simple variable d’ajustement

Documents à télécharger: 
Le projet d'accord
Le projet d'accord

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"Le modèle “père, mère, enfant” est bien une construction culturelle"

30 Janvier 2013, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

 

Alors que les discussions autour du projet de loi sur le mariage pour tous débutent ce mardi à l'Assemblée nationale, la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, affirme qu'au-delà du mariage, c’est l’ensemble des questions 
de filiation qu’il faut remettre à plat. Elle appelle dans ce contexte à lever l’anonymat des tiers procréateurs.

Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste et consultante en bioéthique, accompagne des couples hétéros et homos depuis trente ans dans des parcours d’adoption ou d’assistance médicale à la procréation.

Vous faites le constat qu’il n’y a pas 
de brevet de parentalité. 
Que le modèle hétérosexuel 
est une construction culturelle…

Geneviève Delaisi de Parseval. Oui, le modèle familial « père, mère, enfant », le modèle PME, est bien une construction culturelle. 
Ma première formation, 
c’est l’anthropologie. Depuis une vingtaine d’années que je travaille sur le sujet, je suis retournée 
à mes sources. Des anthropologues comme Françoise Héritier (lire l’entretien paru dans notre édition du 18 janvier – NDLR) confirment qu’il s’agit de quelque chose 
de culturel, qui n’est pas un modèle général dans toutes les cultures 
et dans tous les temps. Mais ce qui fait famille, c’est l’arrivée d’un enfant. Un enfant a été engendré et/ou élevé par des procréateurs, qui ne sont pas forcément les parents, mais il y a toujours eu des parents. Le psychanalyste anglais Donald Winnicott dit qu’un enfant tout seul, un bébé tout seul, ça n’existe pas, car s’il est tout seul il meurt. 
Il a besoin de bras dès qu’il sort 
du ventre de la mère, de bras 
qui ne sont pas forcément ceux 
de la mère, mais il a besoin de bras pour vivre. À la différence 
des autres mammifères, comme 
un petit poulain ou un petit veau qui se débrouillent tout seuls dès 
la naissance, qui vont téter 
le sein de leur mère tout seuls. 
Le nourrisson humain non. La famille commence là. Qui s’occupe de ce nourrisson qui débarque ?

Le modèle PME – papa, maman, enfant – est pourtant celui 
que défendent les opposants 
au projet de loi…

Geneviève Delaisi de Parseval. Je pense que les gens qui ont défilé contre 
le projet de loi sur le mariage 
pour tous sont descendus dans 
la rue pour une cause qui n’est pas vraiment celle du défilé. La vraie question n’est pas l’homosexualité ou l’hétérosexualité, mais plutôt celle de la filiation. Qui est l’enfant de qui ? D’où vient l’enfant ? 
Est-ce que l’origine, c’est la filiation, 
l’ADN, la biologie, ou est-ce que l’origine, c’est plutôt quelque chose de l’ordre de l’histoire ? Ce sont deux questions fondamentales 
et qui n’ont pas été abordées dans le défilé des « anti ». Pourtant, l’homosexualité n’est pas inconnue des gens qui défilent contre, 
ni les familles recomposées 
ou monoparentales. D’ailleurs, 
les questions qui préoccupent 
les ministres en charge de ce dossier aujourd’hui sont celles soulevées par la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes puis par la gestation pour autrui pour les couples hommes, 
qu’il faudra bien aborder au nom du principe de non-discrimination. Personne n’ose trop le dire. 
Et personne n’est encore au clair sur la question de l’origine.

C’est pour cela que vous souhaitez que les lois de bioéthique soient remises à plat au moment 
de la discussion sur la PMA 
aux couples de femmes. Vous demandez d’ailleurs la levée 
de l’anonymat des tiers procréateurs. Pouvez-vous expliquer cette position ?

Geneviève Delaisi de Parseval. La loi de bioéthique a été votée en 1994, après dix ans de débats. Elle a été revotée tous les cinq ans jusqu’en 2011 sans un poil de changement. Et sur la question de la levée 
de l’anonymat, cela s’est joué à très peu. En octobre 2010, Roselyne Bachelot était d’ailleurs favorable à cette disposition. S’en est suivie, trois mois plus tard, une offensive parlementaire incroyable. Et 
le maintien de l’anonymat est passé. 
Depuis vingt ou trente ans, nous faisons appel à des donneurs pour les couples hétérosexuels infertiles. Ces donneurs sont des humains 
qui acceptent de donner du sperme 
ou des ovocytes de manière bénévole. Ces gens ne sont pas des étalons, ni des produits de laboratoire, mais de vraies personnes. Les receveurs sont, eux, des couples à qui l’on dit qu’ils reçoivent un don anonyme. 
Au départ, ils sont contents, 
ça les arrange. Quant aux enfants nés d’une insémination artificielle – les plus vieux sont aujourd’hui adultes –, ils se posent des questions. 
Ils ne cherchent pas un père, 
ils veulent savoir pourquoi ils ont les cheveux bruns, pourquoi ils ont de l’eczéma… Ces questions 
se posent pour l’adoption, mais 
la loi française permet désormais 
à ceux qui le souhaitent d’avoir accès à leur dossier d’origine dès la 
majorité. S’il n’y a rien dans le dossier, OK, mais s’il y a le nom des parents de naissance, on le dit. Pour certains, cela suffit. D’autres cherchent, et trouvent. En général, cela leur suffit de discuter avec leur mère ou leur père biologique, 
qui leur explique le pourquoi 
de leur abandon. Cela les conforte dans le fait que leurs vrais parents sont les parents qui les ont adoptés. Il n’y a rien de dangereux.

Vous réclamez donc cette même transparence pour les dons exercés dans le cadre d’une PMA ?

Geneviève Delaisi de Parseval. Oui. Ce que je veux dire, c’est que nous ne sommes pas des produits de ferme. Un sujet humain, né d’un homme et d’une femme, a besoin de savoir cela. Surtout, il est anormal qu’une institution le sache et ne vous le dise pas. Ces questions se posent pour le donneur, pour les parents et pour l’enfant. Ces gens se sont exprimés devant les députés pendant dix ans sans avoir été entendus.

Mais si on lève l’anonymat, 
n’y aura-t-il pas moins de donneurs ?

Geneviève Delaisi de Parseval. D’abord, la loi ne sera jamais rétroactive. Les gens qui ont donné resteront anonymes. Cela pourrait s’appliquer pour ceux qui donneront demain. Donneront-ils moins ? L’expérience de pays comme la Grande-Bretagne ou la Suède, qui ont levé l’anonymat, montrent que d’autres donneurs se présentent, mieux informés, plus réfléchis, et qui assument qu’à la majorité de l’enfant ou vers ses trente ans, quand il deviendra parent, celui-ci pourra demander à les rencontrer. Et pourquoi pas ? C’est un acte généreux, positif, il n’y a aucun droit ni devoir affairant à la paternité ou maternité. Les paillettes de sperme ne sortent pas d’un laboratoire, ni d’une pharmacie. Les ovocytes viennent de femmes qui ont trimé pour ça. Ce n’est pas comme du sperme. Il faut faire une induction d’ovulation (sorte de stimulation – NDLR). Respectons ces femmes. Que tout cela soit transparent, 
sans réification de personne. 
Au final, nous avons affaire 
à des gens qui veulent des enfants, 
il n’y a selon moi pas de danger. Pensons simplement aux enfants 
qui veulent savoir de qui ils sont nés. Le danger, c’est le silence et le secret.

Famille à tout prix, de Geneviève Delaisi 
de Parseval. Éditions du Seuil, 2008, 389 pages, 21 euros.

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Entretien réalisé par Maud Dugrand

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Fondation Copernic :

29 Janvier 2013, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 28 Janvier 2013

 

 "Plus de flexibilité pour le patronat et plus de sécurité... pour le patronat"

 

 

Document. La Fondation Copernic publie une note qui propose un décryptage de l’accord national interprofessionnel dit de « sécurisation de l’emploi ». Intitulée « Plus de flexibilité pour le patronat et plus de sécurité... pour le patronat », le texte démontre qu’il s’agit d’une nouvelle mise en insécurité sociale des salariés.

Les employeurs seraient les grands bénéficiaires des mesures de flexibilisation du travail, de la réforme du droit du licenciements et de l’inversion de la hiérarchie des normes qui place l’accord d’entreprise au de la loi. En conclusion, la Fondation Copernic appelle les citoyens et salariés à se mobiliser contre cet accord « donnant-perdant » pour empêcher qu’il soit retranscrit tel quel dans la loi.

  • Dans l'Humanité ce mardi, retrouvez un entretien de Pierre Khalfa, un des auteurs du rapport.

Documents à télécharger: 
Le décryptage de la Fondation Copernic sur l’accord emploi, dit MEDEF-CFDT.
Le décryptage de la Fondation Copernic sur l’accord emploi, dit MEDEF-CFDT.

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