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social

0,6 % de coup de pouce, les salariés ne se satisferont pas d’une bouchée de pain

26 Juin 2012, 22:24pm

Publié par PCF Villepinte

SMIC

 

mardi 26 juin 2012

Le gouvernement vient d’annoncer une hausse du SMIC de 2 %, le portant à 1 425,67 euros brut mensuel, dont 1,4 % au titre d’une anticipation de la prise en compte de l’inflation normalement prévue pour janvier prochain.

Le coup de pouce réel n’est donc que de 0,6 %, soit l’équivalent d’une baguette de pain par semaine !

Cette augmentation est largement insuffisante. Elle se situe dans la fourchette basse des augmentations des 20 dernières années. Elle n’est pas de nature à impulser une dynamique sur les bas salaires permettant l’évolution de l’ensemble des salaires à la suite. Elle ne répond ni aux attentes sociales fortes exprimées dans les urnes en mai et juin derniers, ni à une contribution nécessaire pour une reprise par la consommation, la croissance et la création d’emplois.

En 2010 la moitié des salariés à temps plein touchaient moins de 1 675 euros net. Aujourd’hui le SMIC dépasse légèrement les 1 100 euros net par mois, soit 150 euros au-dessus du seuil de pauvreté.

Elle attend du gouvernement qui affiche l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes comme une priorité qu’il revalorise significativement le SMIC. 80% des salariés qui sont rémunérées du SMIC étant des femmes, il ferait ainsi un premier pas pour remettre en cause les écarts inacceptables sur les salariés, les traitements des fonctionnaires et les pensions des retraités.

La CGT rappelle sa revendication d’un SMIC à 1 700 euros brut, niveau minimum pour assurer aux salariés nouvellement embauchés et sans qualification les moyens nécessaires à leur existence et à leurs besoins fondamentaux.

De même, la CGT demande une revalorisation de 25 % des minima sociaux pour les salariés ou privés d’emploi obligés d’y recourir. La CGT demande également une revalorisation des pensions de retraite au niveau du SMIC.

La CGT rappelle que l’argument de la compétitivité ne tient pas, 75 % des salariés concernés par le SMIC ne travaillant pas dans des secteurs concernés par la concurrence internationale.

La CGT demande également que, sans tarder, des négociations se traduisent dans les branches professionnelles par un rétablissement d’une hiérarchie des salaires permettant reconnaissance de l’expérience et des qualifications, validation des acquis et de la formation continue.

Enfin, la CGT encourage le Président et le gouvernement à promouvoir une véritable politique de croissance au niveau européen, passant par une relance des salaires et de la consommation et ne cherchant pas à calquer un modèle allemand construit en partie sur des bas salaires et une précarité accrue.

La CGT demandera qu’à l’occasion de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains, la question des salaires soit traitée comme un élément déterminant de la politique de croissance souhaitable pour notre pays.

Montreuil, le 26 juin 2012

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Trois bonnes raisons d'augmenter le SMIC

2 Juin 2012, 22:29pm

Publié par PCF Villepinte

 - le 1 Juin 2012

Salaires

 

 

Après cinq années sans revalorisation, le gouvernement s’apprête à relever le pouvoir d’achat des 10 % de salariés payés au minimum. Entre les fortes 
attentes populaires en la matière et le pressing hostile du Medef et de Bruxelles, le gouvernement doit faire un choix conforme à la justice et à l’efficacité.

 

1. Une nécessité pour 
la justice et la croissance

Un salarié sur dix, environ, bénéficierait directement du « coup de pouce » annoncé pour le Smic, un quart des salariés à temps partiel et 7 % de ceux à temps plein. Mais la portée et l’efficacité de la mesure va dépendre de l’importance du « coup de pouce » en faveur d’un Smic mensuel brut, actuellement de 1 393,82 euros, sur la base de 35 heures.

La France est devenue un pays à bas revenus pour un pôle de la société, notamment en raison de l’importance de la précarité de l’emploi. En 2009, un quart des salariés ont perçu sur l’année un revenu salarial net inférieur à 9 414 euros (0,75 Smic sur l’année), soit moins de 784,50 euros en moyenne par mois. Cela tient pour une bonne part au fait qu’ils occupent des emplois à temps partiel. Un petit « coup de pouce » apparaîtrait bien dérisoire à ces salariés qui, souvent, ne touchent qu’un demi-Smic.

Il y va donc de la justice que cette hausse soit conséquente. Il en va aussi de son efficacité économique. La hausse du salaire minimum a un effet sur l’ensemble de la grille des salaires. Elle peut ainsi contribuer à doper la demande. Le rebond de la consommation des ménages français en avril dernier (+ 0,6 %), annoncé hier par l’Insee, est dû pour l’essentiel aux dépenses d’énergie. Les achats de textile ont chuté de 8,2 %, après – 0,3 % en mars, pour tomber à leur plus bas niveau depuis dix ans. Les dépenses en biens durables ont fléchi (– 0,6 %, après + 1,9 % en mars). Dans l’alimentaire, après un début d’année dynamique, suivi d’un repli en mars (– 2,1 %), la consommation a de nouveau reculé en avril (– 0,5 %).

Une véritable hausse du Smic et de l’ensemble des salaires permettrait de relancer la consommation des milieux populaires et offrirait un regain d’activité aux entreprises en mal de chiffre d’affaires. Elle favoriserait ainsi la création d’emploi. Certes, pour que cette hausse des bas salaires soit sécurisée et la plus efficace possible, elle doit être complétée par une action contre la précarité et pour une meilleure efficacité productive, ce qui appelle d’autres transformations au niveau du crédit et des gestions d’entreprise.

 

2. Non, ce ne serait 
pas forcément la mort des PME !

Une augmentation de ce type tuerait instantanément une grande partie des PME qui sont déjà en difficulté, martèle le patronat. La proposition du Front de gauche est de passer le Smic à 1 700 euros brut en début de mandat présidentiel puis de l’augmenter progressivement pour arriver à 1 700 euros net. La première augmentation revient donc à 21 % par rapport au Smic actuel d’environ 1 500 euros brut (9,19 euros brut horaire).

Jusqu’ici, la modération salariale n’a pas sauvé les PME de la crise, bien au contraire. Avec le gel des salaires et la baisse du pouvoir d’achat, ces entreprises sont confrontées à un manque de débouchés. D’autant que la répartition par secteurs d’activité des salariés au Smic montre que la grande majorité d’entre eux le sont dans des secteurs non délocalisables et non concernés par le commerce extérieur, selon l’étude de la Dares de septembre. Ainsi, près de 75 % des travailleurs au Smic sont salariés du bâtiment, de la restauration et de l’hôtellerie, des services à la personne, ou encore des salariés de la distribution ou des commerces. Une hausse du Smic des salariés de ces secteurs n’aura pas de conséquences sur la compétitivité de leurs produits ou services, ne provoquant aucune délocalisation.

Par ailleurs, il ne faut pas nier les contraintes qui pèsent sur ces entreprises. Nombreuses sont celles qui sont liées à un donneur d’ordres. Pour obtenir le marché et rester dans la course, elles se retrouvent à devoir accepter des productions ou des services à des prix insoutenables, ne leur permettant pas de rentrer dans leurs coûts.

La CGT propose d’inscrire dans la loi l’interdiction d’imposer des prix en dessous de ceux du marché. Le financement de ces entreprises et les charges financières qui y sont associées sont aussi prépondérants pour leur survie ou leur développement. Le Front de gauche propose la création d’un pôle financier public appliquant des taux d’intérêt bas, voire même négatifs, suivant les projets des entreprises et notamment en fonction de leur politique salariale.

 

3. L’effet d’entraînement de la hausse du Smic

L’augmentation du Smic à 1 700 euros pourrait entraîner un tassement des salaires… C’est le risque que pointe notamment François Chérèque. Une étude de la Dares montre au contraire qu’entre 2000 et 2005 « l’effet à l’horizon d’un trimestre, d’une augmentation de 1 % de la valeur du Smic se répercuterait à hauteur de 0,4 % sur les salaires de base situés entre 1 et 1,1 Smic, et à hauteur de 0,1 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic. À l’horizon d’une année, la répercussion d’une hausse du Smic est plus importante. Une augmentation de 1 % du Smic se répercuterait quasi intégralement sur les salaires de base entre 1 et 1,1 Smic et à hauteur de 0,5 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic ». Même si « la diffusion des hausses du Smic devient quasi nulle au-delà de 2 fois le Smic ».

En appui des luttes sur les revendications salariales, qui ont permis aux ouvriers allemands de la métallurgie une hausse de leurs salaires de 4,3 %, la politique fiscale peut pleinement jouer son rôle. Jusqu’à présent, les entreprises pouvant bénéficier d’allégements de cotisations ou autres niches sociales et fiscales devaient embaucher des salariés au Smic ou à 1,6 fois le Smic, ce qui touchait près de 10 millions de salariés. Cette « trappe à bas salaires », en quinze années de mise en œuvre, a représenté plus de 200 milliards d’euros de perte de recettes dans les caisses de l’État et pas moins de 27,3 milliards d’euros en 2011.

Tous les économistes pointent l’effet d’aubaine de cette mesure sans en démontrer son efficacité pour l’emploi. À l’opposé, le Front de gauche propose une modulation de la politique fiscale et sociale des entreprises. Finis les allégements ou autres niches, les cotisations sociales tout comme l’impôt sur les sociétés (IS) seront modulés en fonction de la politique salariale de l’entreprise. Si celle-ci s’avère déplorable, l’entreprise se verra appliquer, par exemple, un taux d’imposition beaucoup plus élevé pour l’IS, tout comme celui appliqué aux cotisations sociales. La conférence sociale de la mi-juillet pourra rendre compte du rapport de forces politique et syndical sur cette problématique des salaires.

 

  • A lire aussi:

Smic: vertus d'un vrai coup de pouce

Hollande pour un coup de pouce en juillet

Thibault: Les salariés veulent "des décisions les plus rapides et les plus concrêtes"

Pierre Ivorra et Clothilde Mathieu

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Travailleurs sans papiers: des syndicats et des associations interpellent Jean Marc Ayrault

29 Mai 2012, 21:50pm

Publié par PCF Villepinte

Une manifestation à Paris en 2008 pour réclamer la régularisation des sans papiers

 - le 29 Mai 2012

 

 

 

Dans une lettre ouverte, des associations et syndicats demandent la régularisation des travailleurs sans papiers en France et « l’égalité de traitement entre Français(es) et Etranger(e)s dans les études comme au travail » à l’occasion des premières rencontres entre partenaires sociaux et du gouvernement ce mardi à Matignon.

Le courrier transmis au premier ministre par le représentant de la CGT a été signé par les premiers dirigeants de 12 organisations agissant conjointement pour la régularisation des travailleurs sans papiers : la FSU, l’UNEF, l’Autremonde, La Cimade, le Collectif du 31 mai, Femmes Egalité, la JOC, la LDH, le MRAP, le RESF et enfin SOS Racisme.

Critique directe du gouvernement de Nicolas Sarkozy

La lettre revient sur la lutte qui s’est organisée depuis 2006 pour soutenir les milliers de travailleurs et travailleuses sans papiers, une "lutte, faite de grèves, de manifestations de temps médiatiques et qui, comme vous le savez, a perduré tout au long du quinquennat de Nicolas Sarkozy". Le courrier dénonce le blocage du gouvernement Sarkozy qui considérait la question  comme une "gestion de flux migratoires" et cible également "la circulaire du 31mai » de Claude Guéant, visant à sélectionner « qui peut travailler et étudier dans notre pays ou pas » . Selon les syndicats et associations signataires de la lettre, c’est "dans leur mise en œuvre" que "ces avancées durement conquises se sont heurtées et se heurtent encore trop souvent au  pouvoir discrétionnaire des préfets".

"ls ne prennent le travail de personne"

La contrainte de travailler dans le "non dit" et le "non droit" est d’autant plus injuste que les travailleurs étrangers" ne prennent le travail de personne" et assurent "le fonctionnement de pans entiers de secteurs économiques de notre pays".  Mis a part l’absence de papiers, ces personnes "vivent et travaillent ici" se comportent en citoyens, "règlent leur cotisations sociales et leurs impôts". Pour les auteurs de la lettre ouverte, la représentation du travailleur étranger est amenée aujourd’hui à évoluer. Elle ne correspond plus à la réalité perçue par l’opinion publique, mais symbolise au contraire "l’image d’une France du courage".

  • A lire aussi:

La lettre des syndicats et associations addressée au premier ministre

"Le vrai travail?", tribune de Gérard Filoche, inspecteur du travail

Employeur de sans-papiers, la fin du bonheur?

Tous nos articles consacrés aux sans-papiers

Florence Delavaud

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Thibault : les salariés veulent "des décisions les plus rapides et les plus concrètes"

29 Mai 2012, 21:44pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 29 Mai 2012

 

 

 

Le secrétaire générale de la CGT, Bernard Thibault, s’est entretenu ce mardi avec le Premier ministre. Il l’a informé de l'"impatience" des salariés, de leur souhait de mesures "rapides", "qui modifient le quotidien". Le leader de la centrale syndicale s’est affiché plutôt satisfait au sortir de cet entretien.

"On n’est pas mécontents que ce ne soient pas les mêmes interlocuteurs" et "on a même la faiblesse de penser qu'on y est pour quelque chose", a même ajouté Bernard Thibault après sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault à Matignon. La CGT avait appelé à faire battre Nicolas Sarkozy. Bernard Thibault a aussi invité le gouvernement à s'appuyer "sur les forces vives qui ont souhaité le changement".
"Déjà sur la méthode, l'ambiance change, c'est déjà important". "Nous avons un gouvernement qui affirme haut et fort sa volonté de dialogue et de concertation avant toute décision. Nous ne pouvons que nous en féliciter (mais) ça ne veut pas dire pour autant que par avance nous allons nous féliciter de toutes ses décisions", a-t-il averti.

Les priorités sociales

"On n'a pas caché l'impatience qu'il y avait chez les salariés d'avoir des décisions les plus rapides et les plus concrètes (...) qui modifient le quotidien", a-t-il déclaré à la presse. "C'est une majorité de salariés qui a contribué au changement", a insisté M. Thibault. Ce premier contact officiel a permis selon lui "un tour d'horizon" des sujets à ses yeux prioritaires: salaires, Smic, obligations des entreprises, mise à plat des aides publiques, rétablissement de l'Allocation équivalent retraite et retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt.
Sur le décret en préparation sur les retraites, "la porte n'est pas totalement fermée à une modification du champ d'application" du décret "mais on ne peut pas vous en dire plus aujourd'hui. Le gouvernement nous a entendu", a-t-il dit.

45 000 emplois menacés

Bernard Thibault a confié au Premier ministre une liste de 45000 emplois actuellement menacés dans 46 entreprises en France. Au-delà de "l'urgence de se pencher sur certaines situations", il réclame une loi pour "permettre aux salariés de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu'il n'y a pas de bien-fondé économique aux licenciements".
Parmi les entreprises citées figurent le constructeur automobile PSA, le groupe pharmaceutique Sanofi, Carrefour ou Fralib, filiale du géant anglo-néerlandais Unilever que le distributeur de presse Presstalis.

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Le Smic à 1700 euros, un combat à mener

24 Mai 2012, 18:20pm

Publié par PCF Villepinte

 - le 24 Mai 2012

 

 

 

 

"Légitime"... Mais pas pour tout de suite. Voire même "inatteignable". À environ un mois d'une possible revalorisation du salaire minimum, le Smic à 1700 euros, demandé par la CGT et le Front de gauche, suscite des appréciations divergentes de la part du gouvernement et des autres syndicats.

Michel Sapin a estimé ce jeudi "légitime" de donner un coup de pouce au Smic. Mais le ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social a rejeté l'idée d'une forte hausse. "Quand vous êtes une caissière à 70 % du Smic, vous n'arrivez pas à vivre ; il est légitime de donner un coup de pouce au Smic. Mais quand vous êtes une petite entreprise avec des carnets de commandes difficiles, vous vous posez la question de l'équilibre de vos comptes, et là on ne peut pas non plus faire des sauts sur le Smic. C'est cela qu'il faut concilier, et une décision sera prise."

Michel Sapin n'a pas chiffré la hausse éventuelle du Smic au 1er juillet prochain, renvoyant la décision aux prochaines concertations avec les syndicats et les organisations patronales annoncées mercredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

La CGT attend de Hollande un geste fort

Sur le sujet du Smic, les syndicats présentent des opinions différentes. Pascal Debay, membre de la commission exécutive de la CGT, a indiqué à l'Humanité attendre un "geste fort" de François Hollande. "La problématique des bas salaires continue de se poser de façon dramatique, en particulier pour de nombreux salariés précaires. La moitié des salariés à temps complet gagnent moins de 1500 euros. Notre revendication est de porter le Smic à 1700 euros brut. Ce qu’on attend comme geste fort de M. Hollande, c’est une revalorisation dans les semaines ou les mois qui viennent, qui permette d’atteindre ce seuil."

Force ouvrière réclame elle aussi une augmentation progressive du Smic. La centrale fixe à 1340 euros net contre environ 1100 euros net aujourd'hui le niveau du salaire minimum souhaité.

Le déroulement des carrières, une priorité pour la CFDT

En revanche, François Chérèque ne place pas cette question au cœur de ses préoccupations. Le leader de la CFDT expliquait mercredi à Paris Match : "Ils ne croient même pas à ce qu'ils demandent ! Ils savent très bien que c'est inatteignable. L'évolution du Smic doit aussi être liée à la croissance. Discuter d'un coup de pouce est utile, mais cela ne suffit pas à régler le problème du pouvoir d'achat", a-t-il expliqué, en plaidant pour "des aides aux entreprises et des contreparties sur les déroulements de carrière pour que les gens ne restent pas au Smic toute leur vie".

  • À lire aussi :

Réformes sociales : concertations à tout-va pour Jean-Marc Ayrault

"Nous voulons vite un Smic à 1700 euros", entretien avec Pascal Debay, CGT

Hollande pour un coup de pouce au Smic en juillet

Nos articles consacrés au Smic et au pouvoir d'achat

S.G.

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« Nous voulons vite un smic à 1 700 euros brut »

17 Mai 2012, 14:39pm

Publié par PCF Villepinte

Le 6 mai, place de la Bastille

 

Depuis le 6 mai, l’Humanité passe en revue les attentes du peuple de gauche. Aujourd’hui, la question des salaires, avec Pascal Debay, membre de la commission exécutive de la CGT.

François Hollande a envisagé un coup de pouce pour le Smic. Quelles sont vos attentes 
en la matière ?

Pascal Debay. Nous avons engagé une campagne pour l’augmentation des salaires depuis 
plus d’un an. Changement 
de président ou pas, la problématique de bas salaires continue de se poser, de façon dramatique, en particulier pour de nombreux salariés précaires. La moitié des salariés à temps complet gagnent moins de 1 500 euros. Notre revendication est de porter le Smic à 1 700 euros brut. Ce qu’on attend comme geste fort de M. Hollande, c’est une revalorisation dans les semaines, les mois qui viennent, qui permette d’atteindre ce seuil.

 

D’un seul coup ?

Pascal Debay. On sort d’un quinquennat où l’on n’a pas été entendus, où il n’y a eu aucun coup de pouce sur le Smic. On sait qu’on est dans une situation économique complexe. 
On est prêts à avoir des discussions avec le futur gouvernement sur les modalités d’augmentation. Mais j’insiste, nous voulons un Smic à 1 700 euros très vite. Ça correspond aux besoins des salariés, et c’est aussi une partie de la réponse à la crise..

Dans quelle mesure ?

Pascal Debay. Une hausse importante des bas salaires permettrait, avec d’autres choix, notamment sur la réindustrialisation, de relancer la croissance. Cela créerait une dynamique positive. Il y a actuellement beaucoup de conflits en entreprises, dans divers secteurs d’activité, notamment dans des PME, pour 
des augmentations claires et nettes 
de salaires. Ils se soldent par des hausses de 3, 4 ou 5 % de salaires, parfois par des primes.

 

Le Smic ne résume pas 
la question salariale…

Pascal Debay. On n’oublie pas 
les fonctions publiques, qui n’ont pas connu de revalorisation des traitements depuis des années. Là, le gouvernement va devoir affronter la question 
de sortir de la RGPP, de l’idéologie du blocage des dépenses publiques. 
Dans le public comme dans 
le privé, on posera, de façon très exigeante, le problème des départs de grilles salariales, qui, dans de nombreuses professions, se situent au-dessous du Smic. À partir du moment où le Smic sera augmenté, le gouvernement devra créer les conditions pour que s’ouvrent des négociations dans toutes les branches professionnelles, toutes les conventions collectives, parce qu’il y a un écrasement des grilles depuis longtemps. Un nouveau gouvernement se met en place, il va devoir prendre les affaires en main. Mais il ne faudra pas qu’il reporte le sujet aux calendes grecques : pour nous, la question des salaires, de la justice sociale, est un élément central.

 

La hausse des salaires est l’ennemie 
de l’emploi, vous opposent 
déjà les libéraux…

Pascal Debay. On est au cœur 
du problème qui traverse l’Europe. 
Est-ce qu’on continue à croire aveuglément cette orthodoxie libérale qui nous dit qu’il faut toujours serrer les boulons de tous les côtés ? 
Ou est-ce qu’on prend acte qu’on atteint une limite totale de ce côté-là ?

 

Que pensez-vous de la proposition 
de François Hollande de plafonner 
les salaires dans le secteur public, 
en sorte que l’écart entre bas et haut de l’échelle soit de 1 à 20 ?

Pascal Debay. Il n’y aurait vraiment 
rien de choquant à ce qu’on limite les très hauts revenus. Et ce n’est pas populiste. Avec un écart de 1 à 20, 
on reconnaît les études, 
les qualifications, les compétences 
des gens qui prennent des responsabilités. En tout cas, les salaires, y compris ceux des premiers dirigeants de l’entreprise, ne doivent pas être 
un tabou, ils doivent être débattus, 
y compris dans le privé.

À lire également sur les attentes du peuple de gauche :

> Logement : Corinne Rinaldo, secrétaire confédérale de la CNL : "Encadrer les loyers, cela ne suffira pas"
> Dialogue social : Les syndicats attendent beaucoup de François Hollande
> Croissance : Catherine Mathieu, économiste :"Il faut sécuriser les emplois et les revenus des Européens"
> Retraite à 60 ans : Bernard Thibault : "Indispensable de discuter" pour un retour de la retraite à 60 ans"
> Politique industrielle : La gauche attendue sur l’industrie
> Europe : Olivier Dartigolles : "On exige la souveraineté populaire "

Entretien réalisé par Yves Housson

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Bernard Thibault : "indispensable de discuter" pour un retour de la retraite à 60 ans

14 Mai 2012, 16:58pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 14 Mai 2012

 

 

 

 

Le secrétaire général de la CGT a estimé lundi "indispensable de discuter des modalités d'application" du premier décret que François Hollande doit publier pour permettre de revenir à la retraite à 60 ans, une mesure qu'il a qualifiée d'"événement en Europe".

"Dès lors qu'il s'agit d'un décret permettant de revenir sur des dispositions concernant la retraite, autrement dit réinstaurer le droit au départ à 60 ans pour certaines catégories de Français, il est indispensable de discuter des modalités d'application, chacun a repéré qu'il y avait certaines zones de flou (...)", a commenté Bernard Thibault sur RTL (vidéo ci-dessous). Après consultation des partenaires sociaux, François Hollande doit publier avant fin juin un décret pour permettre aux salariés ayant travaillé dès 18 ou 19 ans de partir à la retraite à 60 ans s'ils ont cotisé 41 ans. Toute la question est de savoir si les trimestres "validés" (chômage, maladie, maternité) seront aussi pris en compte alors que le président élu a toujours parlé de trimestres "cotisés" donc travaillés.

Interrogé sur l'existence d'un désaccord sur ce point avec François Hollande, le leader de la CGT a plaidé pour que "les modalités d'application soient plus larges que celles qui ont été annoncées jusqu'à présent", avant de comparer cette première du gouvernement de Hollande à un "événement en Europe". "Ce sera la première fois depuis très longtemps qu'un gouvernement reviendra en arrière sur ce cycle infernal d'un recul sans cesse de l'âge légal de départ en retraite", a-t-il affirmé.

A propos de la revalorisation du Smic, Bernard Thibault a déclaré que "notre référence, c'est 1.700 euros de Smic par mois (...) et nous pensons que c'est le minimum, décemment". "Il y a un acte politique possible de la part du gouvernement déjà sur le montant du Smic mais plus largement sur les conditions d'application (...). Il y a aussi, au-delà du montant du Smic, à fixer des mécanismes plus automatiques", a-t-il affirmé.

 

 

  • À lire :

Retraite. Un système toujours menacé par la finance
Selon un récent sondage, 67 % souhaitent un retour de l’âge légal à 60 ans.
"La retraite à 60 ans pour tous, c’est possible !" Un point de vue de Jean-Luc Mélenchon

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Le pouvoir d'achat en berne après 5 ans de Sarkozy

28 Mars 2012, 21:25pm

Publié par PCF Villepinte

 

En dépit des promesses de 2007 de Nicolas Sarkozy, le pouvoir d'achat des Français n'a augmenté que très peu ces cinq dernières années et a même reculé fin 2011. C'est le constat sans appel dressé par l'INSEE ce mercredi.

Alors que l'emploi reste la principale préoccupation des Français à 25 jours du premier tour de la présidentielle, l'Institut national de la statistique vient donc éclairer un débat parfois confus, la droite assurant avoir fait grimper le pouvoir d'achat quand la gauche l'accuse du contraire.

  1. Selon l'Insee, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut par unité de consommation, l'indicateur qui s'approche le plus du ressenti des Français, a augmenté de 0,4% l'an dernier, après une quasi stagnation (+0,1%) en 2010. C'est moins qu'attendu par l'Insee, qui tablait sur une progression de 0,6%.
  2. Ce résultat déjà mitigé est terni par un recul en fin d'année (-0,3% au troisième trimestre puis -0,2% au quatrième). Dans le sillage de cette détérioration, l'Insee prévoit une nouvelle baisse de 0,6% au cours du premier semestre 2012.
  3. In fine, le pouvoir d'achat individuel des Français ainsi calculé n'a grimpé que de 0,64% par an en moyenne entre 2006 et 2011.

Même Chirac avait fait mieux

Au cours du quinquennat précédent, de 2001 à 2006, la hausse moyenne avait été deux fois plus forte (+1,3% par an). Ces chiffres semblent démentir Nicolas Sarkozy, qui promettait il y a cinq ans d'être le "président du pouvoir d'achat" et qui, désormais candidat à sa réélection, vante une augmentation de 1,4% par an en moyenne durant son mandat malgré la crise.

Réalité tronquée

En fait, il s'agit là d'un tronquage des chiffres, puisque cette statistique régulièrement mis en avant par le gouvernement -- 1,32% pour être précis, selon les statistiques publiées mercredi -- fait référence à une mesure beaucoup plus globale, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut, qui ne prend en compte ni l'évolution démographique ni la composition des ménages.

A titre d'exemple, à revenu égal, un couple dispose d'un pouvoir d'achat plus élevé que deux célibataires vivant séparément, puisqu'il mutualise plusieurs dépenses (électroménager, électricité, etc.). L'Insee juge donc que l'indicateur cité par le gouvernement est plus imprécis et éloigné de la perception des ménages.

L'épargne en hausse

Corollaire de ce pouvoir d'achat en berne, la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance française, a marqué le pas en 2011, ne progressant que de 0,3% par rapport à l'année précédente, relève l'Insee.

Signe d'une très grande prudence des Français, leur taux d'épargne a atteint l'an dernier son plus haut niveau depuis 1983, à 16,8%. La part belle revient toujours à l'immobilier, puisque le taux d'épargne financière des ménages, même s'il progresse, ne s'élève qu'à 7,4%.

 

  • A lire:

L'INSEE annonce une baisse du pouvoir d'achat

A consulter nos dossiers pouvoir d'achat et salaires

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Le 29 mars : journée de grèves et de manifestations pour la protection sociale (CGT)

27 Mars 2012, 12:53pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : cgt, grèves, manifestations, protection sociale,

 

 

APPEL DES FEDERATIONS CGT
SANTE/ACTION SOCIALE
ET ORGANISMES SOCIAUX
POUR NOS ORGANISATIONS

POUR LA RECONQUETE
DE LA PROTECTION SOCIALE
POUR UN GRAND SERVICE PUBLIC DE SANTE
ET D’ACTION SOCIALE
DONNONS LES MOYENS AUX SALARIES DE NOS SECTEURS
POUR UN GRAND 29 MARS DE LUTTES,
DE GREVES ET DE MANIFESTATIONS

 

Garantir un haut niveau de protection sociale, d’accès aux soins et de prise en charge éducative qui répondent aux enjeux du XXIème siècle, c’est  possible et c’est l’ambition de la CGT.

Actuellement notre Pays est malade ! Non pas d’une épidémie passagère, mais d’une pathologie dangereuse et persistante : la recherche constante par le patronat et le capital du profit maximum!

Pour ce faire, dans un contexte où le système capitaliste est à bout de souffle, gouvernement et Patronat s’en prennent avec force à ce qui fait le pilier de notre société :
Notre système de protection sociale et de santé !

Pourtant dans un contexte mondial fortement inégalitaire, nous voyons bien que l’état sanitaire d’un pays se mesure au niveau de ses engagements dans les dépenses de santé et de protection sociale pour les réponses aux besoins de tous les usagers. Ainsi dans une société dite « moderne », la force de ses engagements constitue une chance pour notre Pays, et non pas un danger.

Or jamais notre protection sociale et notre santé n’avaient subi d’attaques aussi puissantes que ces 5 dernières années :

  • Dans la Sécurité Sociale, toutes les branches sont touchées par des fusions, restructurations, abandon de pans entiers d’activités, suppressions massives d’emplois ; la Sécurité sociale survit au rythme des COG (Contrats d’Objectif et de Gestion) qui conduisent globalement à une dégradation des conditions de travail et du service rendu aux assurés sociaux.
  • A Pôle emploi où la fusion ASSEDIC/ANPE a conduit à une situation désastreuse pour les demandeurs d’emplois et les personnels. A la Mutualité où les plans sociaux se multiplient notamment par la fermeture de centres de santé. Dans les Missions Locales où les conditions d’accueil des jeunes se dégradent de plus en plus.
  • Dans la MSA et dans le RSI où les mêmes causes qu’à la Sécurité sociale produisent les mêmes effets allant jusqu’à mettre en péril l’existence même de ces régimes. Dans les groupes de protection sociale (Caisses de retraite) où la situation se dégrade tant pour les personnels que pour les ayants-droit au rythme des fusions et des regroupements d’institutions. Dans l’Aide à Domicile où la nouvelle convention collective précarise encore plus les salariés et met en cause la conception même de leur intervention auprès des assurés sociaux. Pas une activité n’est épargnée.
  • Dans la Santé et dans l’Action sociale encore plus fortement malmenée avec la loi HPST et ses conséquences directes sur l’élaboration par les ARS, des Plans Stratégiques Régionaux de Santé, qui ne laissent aucun doute sur « l’intention » gouvernementale de poursuivre sa politique de casse et de démantèlement.
  • Dans le privé lucratif, les activités les plus rentables sont monopolisées, les coûts salariaux réduits, pour dégager toujours plus de profits pour les actionnaires.
  • Dans le médico-social la même stratégie est à l’oeuvre avec un mécanisme de fusions/absorptions des associations.

Dans le même temps les garanties collectives sont remises en cause, notamment par la dénonciation des conventions collectives et les attaques du statut de la fonction publique hospitalière.

Malgré des diagnostics régionaux qui démontrent des carences et des inégalités criantes voire alarmantes pour la population, peu ou pas d’objectifs sont affichés pour reprendre en mains une démarche de développement de la santé pour tous.

Pire, les Projets Stratégiques Régionaux de Santé (PSRS) confirment et accentuent le passage au privé lucratif de pans entiers d’activités au détriment de la santé publique. L’hôpital public, et notamment les Hôpitaux de l’Assistance Publique font l’objet d’attaques violentes au point de remettre en cause les maillages territoriaux d’accès aux soins, avec la fermeture de nombreux services.

Les déserts médicaux se font de plus en plus nombreux avec comme corollaire la mise à l’écart des populations souvent les plus fragilisées. Dans ce contexte on voit bien qu’une prise en charge de la santé à deux vitesses- celle des riches, celle de pauvres - s’accentue dangereusement.

Et ce n’est pas fini !

La poursuite de la suppression d’effectifs dans nos secteurs d’activités, et notamment le non remplacement d’un salarié sur deux, si nous ne la stoppons pas va amplifier la déstructuration, l’aggravation des conditions d’accès aux soins et la casse de la santé et de la protection sociale.

De même, l’augmentation de la TVA, en lieu et place de la mise en place d’une TVA dite « sociale » aura les mêmes conséquences – décharger les employeurs et transférer sur l’ensemble de la population une partie du financement de la protection sociale. Pourtant abaisser les cotisations sociales n’a jamais créé d’emploi, ni augmenté les salaires.

C’est d’une autre politique, adossée à un véritable service public et à d’autres choix de société dont nous avons besoin englobant tous les pans de la protection sociale:

⇒  le droit à la santé pour tous,
⇒  le droit à l’autonomie,
⇒  le droit à la maternité, à l’éducation des jeunes enfants, au logement,
⇒  le droit de vivre sa vieillesse dignement,
⇒  le droit à l’emploi,
⇒  le droit à une action sanitaire et sociale, à la protection des plus faibles et des plus démunis.

Et pour cela, il est nécessaire d’agir sur tous les leviers qui contribuent au développement de la protection sociale et de son financement :

⇒  Augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux,
⇒  Suppression des exonérations des cotisations sociales et patronales,
⇒  Arrêt de tous les licenciements, des suppressions d’emplois,
⇒  Réforme de la fiscalité,
⇒  Taxation des revenus financiers et développement d’une politique favorisant les investissements créateurs d’emploi.

«Chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins»

Telle était la devise des créateurs de la Sécurité sociale, en 1945, au sein du Conseil National de la Résistance.

Cela n’a jamais été aussi vrai !

La reconquête de la Protection sociale est un enjeu majeur !

Pour une protection sociale et une politique de santé et de l’action sociale au coeur de notre vie !

Contre le dumping social !

Le 29 mars, salariés de la santé et de la protection sociale,
ENSEMBLE, rassemblons nous partout pour gagner
la reconquête de la protection sociale.

Nos fédérations appellent tous nos syndicats et nos structures à s’inscrire pleinement dans cette journée d’action, à mettre en débat dans les directions syndicales et avec les salariés, la mobilisation sous toutes ses formes pour le 29 mars 2012.

- Elles appellent à élever le niveau de rapport de force sur tous les fronts et à s’emparer de tous les besoins exprimés par les salariés, notamment en matière d’emplois, de salaires, d’offres de soins et de protection sociale.

- Elles proposent à tous leurs syndicats de prendre toutes les initiatives permettant de débattre du contenu, de l’organisation et du financement d’un grand service public de santé et d’action sociale.

Communiqué de la Fédération des Organismes Sociaux CGT


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L’Insee annonce une baisse du pouvoir d’achat

25 Mars 2012, 21:23pm

Publié par PCF Villepinte

 Social-Eco - le 23 Mars 2012

salaires

Mots clés : pouvoir d'achat, salaire,

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  L’Institut prévoit une baisse des salaires début 2012, une poursuite de la baisse de l’emploi, une montée du chômage à 10,1% et une croissance au ralenti. Un effet notamment des politiques d’austérité.

Le scénario de l’Insee est clair : l’activité devrait être «peu dynamique début 2012» avec une croissance nulle au premier trimestre et en progression de 0,2% au deuxième. Une atonie qui s’accompagnerait d’un recul de la production industrielle. Quelles sont les raisons de cette situation ? Plusieurs facteurs interviennent. Un investissement des entreprises « peu dynamique », des conditions de crédit bancaire resserrées, des marges des entreprises faibles. Cependant la principale raison, souligne Sandrine Duchêne, l’une des responsables de l’équipe de l’Insee, «c’est la consommation des ménages qui reste faible» (elle serait en moyenne de 0,1 % par trimestre d’ici la mi-2012), en raison «d’un pouvoir d’achat en recul».

Plusieurs facteurs se cumulent. D’abord un ralentissement des revenus d’activité, les salaires réels devant baisser. Une faible évolution des prestations sociales, notamment suite aux mesures gouvernementales à l’encontre des prestations maladie et des allocations familiales. Enfin, une progression des prélèvements obligatoires sur les ménages. Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages baisserait ainsi de 0,3 % au premier semestre de cette année.

Cette situation interviendrait dans un contexte international marqué par l’accroissement des décalages entre les différentes zones du monde. L’Asie émergente et la Chine devraient connaître une croissance légèrement accélérée, celle-ci devrait cependant rester inférieure à ce qu’elle était avant la crise. Mais l’écart le plus impressionnant serait entre les États-Unis, où «les clignotants sont au vert», et l’Europe, qui devrait à nouveau connaître une croissance négative au premier trimestre 2012 avant de bénéficier d’une très légère reprise au deuxième (+ 0,1 %). Au sein même de la zone euro, l’écart devrait s’accroître entre l’Allemagne, la France et les pays du Sud européen.

Les experts de l’Insee y voient la conséquence notamment de ce qu’ils appellent de manière sibylline la «consolidation budgétaire», qui n’est rien d’autre que la politique d’austérité mise en œuvre en Europe sous l’impulsion de Sarkozy et Merkel. Plusieurs indicateurs européens publiés hier donnent à penser que les effets de la purge risquent d’être encore plus sérieux.

Pierre Ivorra

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