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service public

SNCF communiqué CGT

19 Février 2013, 08:42am

Publié par PCF Villepinte

Comptes annuels 2012 de la SNCF

Montreuil, le 18 février 2013

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La SNCF dans la spirale de l’austérité !

Le Conseil d’Administration de la SNCF du 18 février 2013 a examiné les comptes annuels 2012 du Groupe SNCF. Dans un contexte économique et social aggravé, se distingue une vraie politique d’austérité que la SNCF veut intensifier en 2013.

Le chiffre d’affaires du groupe SNCF (EPIC +filiales) progresse de 3% par rapport à 2011 à 33,9 milliards d’€ dont 20,1 milliards d’€ réalisés par l’EPIC.

L’EPIC représente 60% des recettes du groupe, alors que le poids des filiales continue de progresser.

Ce sont une nouvelle fois les activités conventionnées avec des entités publiques qui tirent les recettes du Groupe SNCF.

Malgré cela, le chiffre d’affaires du Groupe est en retrait de 1,3% par rapport aux prévisions du budget 2012, la SNCF arrive quand même à dégager une marge opérationnelle supérieure de 202M€ aux prévisions de 2012. Pour y parvenir, les dépenses de personnel ont fait l’objet d’une rigueur à toute épreuve.

La direction annonce ce jour, le versement de 208,8 millions de dividende à l’Etat. Pour préserver ses marges, elle a une nouvelle fois utilisé les cheminots de l’EPIC comme variable d’ajustement avec la suppression de 1044 emplois en 2012, la contraction des déroulements de carrière.

Alors que la direction applique le gel des salaires à la SNCF, avec une augmentation générale de 0,5% en 2012 entraînant une perte de pouvoir d’achat de 0,8% pour les cheminots, elle annonce le versement d’une prime exceptionnelle de 364 € bruts par cheminot, ce qui représente en global un quart du dividende versé à l’Etat.

Cette situation est bien la preuve que l’argent existe pour de véritables augmentations générales de salaires à la SNCF.

Si le versement d’une prime peut paraître alléchant, au regard de la faiblesse des salaires dans l’entreprise, celle-ci ne résout pas les pertes de pouvoir d’achat cumulées ces dernières années par les cheminots et fragilisera le financement de notre système de protection sociale de santé et de retraite.

Renforcée par le vote des cheminots lors de l’élection des représentants des salariés au CA de la SNCF du 5 février 2013, la Fédération CGT des cheminots créera les conditions des mobilisations indispensables pour stopper l’austérité qui entraîne les salariés et le service public ferroviaire vers la spirale du déclin

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Electricité :

18 Février 2013, 19:40pm

Publié par PCF Villepinte

Vers une "hausse raisonnable" des tarifs de 30% de 2012 à 2017
 

Vendredi dernier, Henri Proglio, le président d'EDF, parlait d'une "hausse raisonnable des tarifs dans les années à venir". Ce lundi, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a confirmé sa prévision d'une hausse de l'électricité, tablant sur une progression de 30% des tarifs réglementés de 2012 à 2017, notamment à cause de l'essor des énergies renouvelables et des investissements dans les réseaux.

La CRE, qui avait déjà dit tabler il y a un an sur une augmentation de 30% des prix du courant de début 2012 à fin 2016, a présenté ses projections actualisées pour la période allant de mi-2012 à mi-2017 dans un rapport publié lundi, aboutissant strictement aux mêmes conclusions. En effet, elle y explique s'attendre à une hausse moyenne de 30,1% des factures d'électricité pour les clients au tarif dit bleu, avec des projections de +23,7% pour les clients au 'tarif jaune' et de +16% pour les clients au 'tarif vert'. Cette forte hausse "sera due pour plus du tiers à l'augmentation de la CSPE (taxe qui finance entre autres l'énergie solaire et éolienne, ndlr), laquelle s'explique pour l'essentiel par le développement des énergies renouvelables", prévient la CRE dans son rapport.

Le gouvernement s'est engagé le mois dernier à résorber d'ici à 5 ans une ardoise de près de 5 milliards d'euros liée à l'essor des énergies renouvelables, qui s'était accumulée depuis plusieurs années dans les comptes d'EDF, via des augmentations progressives de la CSPE. La CRE a basé ses calculs sur l'hypothèse d'une hausse de la CSPE qui resterait plafonnée à 3 euros par an, comme c'est actuellement le cas.

En outre, la CRE anticipe une inflation de 2% par an, un prix de marché de l'électricité supérieur d'un point à l'inflation, et une hausse équivalente à l'inflation de l'Arenh (mécanisme qui oblige EDF à revendre à ses concurrents un quart de sa production d'électricité nucléaire, à un prix régulé), dont les règles d'évolution doivent être revues cette année.

Outre la CSPE et la hausse du prix de gros de l'électricité détaillées ci-dessus, la CRE anticipe aussi des hausses bien supérieures à l'inflation du tarif d'accès au réseau électrique (ou Turpe), en se basant sur les niveaux demandés par les gestionnaires de réseaux RTE et ERDF, engagés dans de lourds programmes de renouvellement et de développement des lignes électriques.

La semaine dernière, EDF avait de nouveau défendu des hausses de tarifs "raisonnées", tenant compte des problèmes de pouvoir d'achat et de compétitivité, pour couvrir ses énormes investissements maintenus à 12 milliards d'euros cette année.

  • Lire ausssi :

CSPE, la petite dette qui monte, qui monte, qui...

Alexandre Dunoyer. La politique énergétique de la France : l’heure des choix ?

Pouvoir d’achat : la facture d’électricité des Français va augmenter de moitié

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RER B...C...D Même galère

13 Février 2013, 10:26am

Publié par PCF Villepinte

Le train suisse du RER C

J’ai participé cette semaine à un comité de ligne du RER C assez surréaliste. Il faut que je vous en dise un mot avant d’en venir au mystérieux train suisse auquel le titre de ce billet fait référence. Je ne suis pas sûr que vous sachiez ce qu’est un comité de ligne. Et pourtant, cette instance est présentée comme une grande avancée de la « démocratie participative » dans les transports. Cette grandiose conquête démocratique est assez intermittente, il faut bien le dire, puisque la périodicité normale de ses réunions est d’une fois tous les 18 mois. On y fait le bilan de l’année passée, puis on y évoque les évolutions prévues à court, moyen et long terme. Ce soir-là, tout devait être expédié en deux heures (!) au terme desquelles le vice-président de la Région a retenu, pour s’en féliciter, que la discussion n’avait pas été émaillée d’injures. Cela semblait constituer un événement d’une grande nouveauté. J’en déduisis que les objectifs de la soirée étaient assez modestes.

Dans la salle, quelques représentants d’associations. La plus présente dans les débats est sans conteste Circule. Les autres participants, très majoritaires, sont des élus : des maires comme celui d’Epinay-sur-Orge ou d’Ivry-sur-Seine, des adjoints aux transports (j’ai repéré ceux de Sainte-Geneviève-des-Bois et Saint-Michel-sur-Orge), des conseillers généraux ou régionaux. Il n’y a, notez-le, aucun représentant des salariés de la ligne. Ils ne sont ni membres ni invités. C’est à la fois un symbole (la « démocratie participative » qui s’arrête aux portes des entreprises) et une belle bêtise sachant qu’ils sont souvent les mieux placés pour connaître les difficultés concrètes d’exploitation de la ligne.

A la tribune, de gauche à droite, le responsable du RER C, côté RFF (réseau ferré de France) et le directeur de cette même ligne, côté SNCF. Plouf et chocolat, dirait Jean-Luc. Puis, derrière une table séparée de la précédente par le grand écran du pauoueur-poïnt, le vice-président de la Région et deux cadres du STIF (syndicat des transports d’Ile-de-France) que ce vice-président vice-préside également. Cela fait beaucoup de responsables. Il n’y a donc aucun responsable. Ainsi va la « gouvernance » du transport ferroviaire dans le nouveau monde des libéraux. Personne ne dirige vraiment là-dedans. Pas la peine, le marché doit s’en charger !

Le plat de résistance de ce comité de ligne, c’est la réforme des horaires pour 2014. D’un côté, les élus d’Ivry et Vitry veulent augmenter la fréquence des dessertes dans ces deux gares. Ils ont de solides arguments : l’augmentation forte du nombre de voyageurs qui y prennent le train. De l’autre, les élus du Val-d’Orge ne veulent pas rallonger les temps de transports vers Paris. Ils ont de solides arguments : les conditions de transport particulièrement inconfortables des valdorgiens obligés de faire chaque jour l’aller-retour vers Paris. Les uns dénoncent l’égoïsme de la grande couronne. Les autres vitupèrent contre les « privilèges » de la petite couronne. C’est donc à ce moment là que ça devait saigner.

Le vice-président annonce avec frayeur le bain de sang et multiplie les appels au calme. Puis la SNCF présente la solution techniquement équilibrée qu’elle a mitonnée. Un arrêt de plus au quart d’heure pour les uns… c’est mieux que rien. Une minute de temps de transport supplémentaire pour les autres… ça aurait pu être pire (on parlait d’un passage systématique en omnibus!). Chacun s’est battu contre le voisin, montrant les dents. La miette arrachée n’en pèse que plus lourd. Tous crieront victoire au retour. La discussion dure néanmoins. Le conseiller général de Villeneuve-le-Roi veut un engagement écrit à ne pas dépasser la minute. Le cadre de la SNCF lui répond que de toute façon les grilles horaires sont théoriques. On avait remarqué ! Plusieurs intervenants rétorquent que cette fameuse minute s’ajoute à trois autres minutes anticipées dans les grilles horaires 2012. Ce n’est pas faux leur concède-t-on. Puis, après un dernier appel du vice-président à respecter non seulement les uns et les autres mais aussi l’horaire prévu, la réunion passe aux projets à long terme. Ce dernier point est rapide : les grands projets d’avenir tels que le sextuplement des voies sont suspendus à des décisions qui ne sont pas encore prises. Elles semblent ne dépendre de personne dans la salle. Quelque part sans doute quelqu’un barrera ces projets au nom de l’austérité. La tension retombe. L’orage est passé. Bon travail ! La SNCF a trouvé le moyen de moyenner et le vice-président a habilement présidé.

C’est donc tout ? Si vous êtes un usager du RER C, vous ne pouvez ignorer que des travaux avaient débuté cette même semaine où le comité de ligne discutait du nombre de minutes que durera la minute supplémentaire. La durée prévue de ce chantier est de 6 semaines. Cela représente plus du dixième d’une année, vacances comprises. Pendant ces six semaines, ce n’est pas une minute supplémentaire que doivent endurer les usagers du Val d’Orge. Ce sont huit trains supprimés à l’heure de pointe du matin et huit à l’heure de pointe du soir. Quand tout va bien ! Vendredi dernier, plusieurs trains matinaux ont été annulés de manière imprévue. L’ampleur de la « gêne occasionnée » méritait qu’on en parle. J’en ai donc parlé. Le représentant de RFF a dû concéder qu’il y avait là « une question ». Je traduis à l’attention des non spécialistes des comités de ligne ce terme également utilisé par son collègue de la SNCF (il leur reste au moins un langage commun, ça sera utile quand nous rétablirons l’unité des deux entreprises). En français courant on appellerait cela un problème. Avec une grande franchise, le chef de RFF en admit même deux.

Premier problème : l’état du réseau. Pendant que l’on caresse mélancoliquement les bénéfices qu’apporterait un sextuplement des voies malheureusement incompatible avec l’austérité, les quatre voies existantes pourrissent sur pied. J’exagère ? Les travaux actuellement engagés étaient urgents me confirme-t-on. Il s’agit d’une portion de voie de huit kilomètres, entre Paris Masséna et Choisy, qui n’a pas été rénovée depuis 1972. 40 ans à se faire rouler dessus, pour des traverses en bois, c’est long. Du coup 15% des traverses en question étaient défectueuses. Si l’on avait attendu davantage, il aurait fallu imposer des réductions de vitesse voire arrêter le trafic. Et désorganiser les transports à l’échelle du pays tout entier puisque passent sur ces voies le RER C, des trains grandes lignes et même le TGV. Hélas cette portion n’est pas un cas isolé. L’an dernier, déjà, des travaux « de rénovation des voies et du ballast » avaient dû être engagés en catastrophe. Menés en plein mois d’hiver, ils avaient accumulé les déboires et pris beaucoup de retard. Du coup, tout n’a pu être fait. Ce qui veut dire qu’il faudra reprendre là où ils s’étaient arrêtés. En urgence à nouveau.

Pour ne pas réitérer cette désastreuse expérience, la SNCF et RFF ont pris une mesure inédite pour venir à bout du tronçon Masséna-Choisy. Récapitulons. C’est la SNCF qui utilise le réseau. Mais elle ne l’entretient pas depuis que l’exploitation et le réseau ont été séparés (un néolibéral se reconnaissant au fait qu’il préfère séparer les activités de la SNCF que  celles des banques). La SNCF loue ses « sillons » à RFF. C’est ce dernier qui est chargé d’entretenir les voies. Mais RFF n’a pas les équipes pour mener à bien les travaux de rénovation. Il se tourne donc vers SNCF Infra qui est une branche de la SNCF. Vous suivez ? Il le faut parce que ce n’est pas encore fini. En effet, SNCF Infra n’a pas non plus les moyens de traiter en un temps raisonnable un chantier aussi conséquent. Même avec les sous-traitants auxquels elle recourt abondamment. Elle décide d’utiliser un train-usine qui permettra de mécaniser les opérations. Or elle ne possède pas de train-usine suffisamment performant. Il faudrait le concevoir, l’entretenir, s’en servir sur l’ensemble du réseau national, toutes choses mal vues à l’heure de l’externalisation et de la régionalisation. Elle loue donc le train-usine aux Suisses ! La Suisse, avec son réseau ferroviaire de 5000 km, vient au secours, contre rétribution, de la France et ses 30000 km de lignes. Bien sûr, il faut que le train suisse soit disponible. C’est-à-dire que les Suisses n’en aient pas besoin. Ils nous laissent leur bijou l’hiver parce que l’hiver, ils ont mieux à faire que de réparer leurs voies. Peut-être nous font-ils un prix « basse saison » ? Du coup nous n’avons qu’à espérer qu’il n’y ait pas un nouveau coup de froid. Si l’essence gèle une nuit, non seulement les travaux sont suspendus mais c’est le trafic du lendemain qui en prend un coup.

Quand je lui demande, sans vouloir nuire aux Suisses, si la SNCF ou RFF n’auraient pas usage à demeure d’un tel équipement, le ponte de RFF admet qu’il y a là une autre « question ». Il reconnaît qu’il fallait aller vite. Il pense qu’économiquement cela pourrait s’examiner. Et il ajoute qu’il aurait fallu en outre passer par une homologation. J’avoue que je ne mesure pas complètement l’immense complexité de la chose. Je me dis juste, de peur de l’oublier, que ce sont les mêmes qui ont inventé le TGV. Apparemment ils ont réussi à homologuer cette invention puis à rentabiliser cet investissement considérable. Mais c’était encore le service public à l’ancienne. Il n’y a plus que les Suisses qui fonctionnent comme cela !

Lecteur usager du RER, te voilà prévenu. L’an prochain il faudra remettre d’autres portions de voie sur le métier. On compte déjà 50 semaines de travaux par an. Il faudra aussi redemander un créneau aux Suisses. Espérons qu’ils continueront à louer leur train ! Sinon nous serons obligés de leur emprunter des ânes.

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Dans l'Humanité, ce vendredi, les oubliés du RER B

1 Février 2013, 12:30pm

Publié par PCF Villepinte

 
En raison d’un mouvement social au sein de Presstalis, l’Humanité d’aujourd’hui n’est pas en vente chez un grand nombre de marchands de journaux et de kiosques. Nous vous proposons de feuilleter et lire l’Humanité gratuitement à l’aide de la liseuse numérique de l’Humanité.fr.

Au sommaire:

En décembre, le maire du Blanc-Mesnil décidait de porter devant la justice les dysfonctionnements du RER B. Depuis, l'édile a reçu des centaines de témoignages d'usagers révoltés. l'Humanité est allée à leur rencontre. Ils racontent le poids de ce "mal transports" sur leur vie de tous les jours.

A lire dans notre édition:

  • Les oubliés du RER B racontent leur quotidien
  • RATP et SNCF misent sur le projet "B Nord"
  • "Le service public a besoin d'être renforcé", le point de vue de Joël Joseph, secrétaire de la CGT métro et RER à la RATP
  • De Mitry à Robinson, voyage en cabine avec Fabien, conducteur du RER B
  • L'urgence de réaliser Grand Paris Express
  • Un révélateur, l'édito de Maurice Ulrich

A retrouver aussi dans notre édition l'Humanité des débats:

  • Métropoles: quel rôle dans la mondialisation libérale? Avec Alain Lipietz (EELV), Gérard Collomb (PS) et Ian Brossat (PCF-FdG)
  • L'entretien: Emmanuel Terray, anthropologue
  • Histoire: 1943, la décisive victoire de Stalingrad
  •  Quelles réponses pour sortir de la crise? Avec les économistes Valérie Rabault (PS), Xavier Timbeau (OFCE) et Frédéric Boccara (PCF)

 


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SECURITE SOCIALE

26 Décembre 2012, 12:09pm

Publié par PCF Villepinte

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Blanc-Mesnil porte plainte contre la SNCF et la RATP

1 Décembre 2012, 07:22am

Publié par PCF Villepinte

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Fort de nombreux témoignages, le maire (PCF) de Blanc-Mesnil, Didier Mignot, va porter  plainte au tribunal administratif contre la SNCF et la RATP pour discrimination territoriale. Entretien avec Didier Mignot.

 

 Vous avez décidé de porter plainte contre la SNCF, la RATP et le RFF pour discrimination territoriale, liée aux nombreux dysfonctionnements du RER B. Pourquoi cette démarche ?

Didier Mignot. C’est l’exaspération des gens qui m’a poussé à déposer cette plainte. Les Blancs-Mesnilois, usagers de cette ligne, souffrent de manière récurrente des dysfonctionnements. Il y a aussi eu l’épisode du 7 novembre qui a été un élément déclencheur pour les usagers. Ils ont le sentiment d’être maltraités. Tout cela a fait monter la colère d’un cran.

 

Ce matin à la gare du Blanc-Mesnil, vous allez informer les habitants du dépôt de cette plainte. Comptez-vous recueillir des témoignages ?

Didier Mignot. Oui, nous allons distribuer un quatre pages qui a vocation à rassembler des témoignages des usagers de cette ligne. Ce sera une façon d’étayer ma plainte et de l’amplifier. Nous espérons faire bouger des lignes.

 

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Concrètement, quelles sont les conséquences sur la vie quotidienne des usagers ?

Didier Mignot. Quand un Blanc-Mesnilois ou une Blanc-Mesniloise a un entretien d’embauche et qu’il dit habiter sur la ligne du RER B, le patron refuse de l’embaucher parce qu’il sait qu’il ou elle aura du retard plus d’une fois par semaine. Il y a aussi les impacts sur la vie familiale. Quand une maman a une heure et demi de retard, comment fait-elle pour récupéer son petit à la crèche ou à l’école ?

 

Est-ce que la gare de Blanc-Mesnil est plus affectée que les autres ?

Didier Mignot. Oui. Du fait de la géolocalisation de notre gare, quand il y a un problème sur la ligne du RER B, nous sommes la variable d’ajustement et le train ne s’arrête pas à notre gare. C’est la double peine.

 

C’est un problème qui dure depuis longtemps. Quelles sont les explications que vous donne la SNCF et la RATP ?

Didier Mignot. Depuis plusieurs années, j’agis sur la question. A chaque fois, on déplore la situation et on nous dit qu’on va faire mieux pour traiter des problèmes. En fait rien ne se passe et la situation se dégrade. Aujourd’hui, Blanc-Mesnil est desservi tous les quart d’heure. Mais quand ça ne marche pas c’est toutes les demi-heures. La SNCF parle d’un projet RER Nord Plus : tous les trains s’arrêteraient à toutes les gares toutes les cinq minutes en heure de pointe. Ce serait une amélioration notable mais pour le moment rien ne se passe...

 

Vous parlez de rupture de l’égalité devant le service public...

Didier Mignot. Oui, c’est le droit à la mobilité des citoyens de la région parisienne qui est mis à mal. Régulièrement, il s’agit d’incidents matériels. La vraie cause, c’est le manque d’investissement et d’entretien du matériel.

 

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

photos D.R

 

 

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Management à la SNCF

7 Novembre 2012, 12:28pm

Publié par PCF Villepinte

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Le petit jeu de la SNCF qui irrite contrôleurs et usagers 

Un « challenge d’équipe » pour inciter les contrôleurs de la région Centre à traquer les falsifications de titres de transport dans les TER, avec des récompenses à la clé, comme des consoles de jeux ou des appareils photo? La direction régionale de la SNCF se défend de toute « prime au procès-verbal », mais la CGT et les associations d’usagers ne décolèrent pas. « Il y a un taux de fraude important mais l’entreprise se l’est créé elle-même, fait observer Didier Barra, contrôleur et délégué CGT. Avec moins de personnel, les trains sont moins contrôlés et, avec le nouveau cadencement, un agent seul ne peut pas contrôler tout le train tellement il est plein. »

 

La Fédération CGT des Cheminots vient d’apprendre que la direction de la SNCF retirait son projet de « Challenge » pour les contrôleurs de la région de Tours.

Il aura donc fallu de multiples interventions, à tous les niveaux de l’entreprise, des militants CGT pour faire entendre raison à une direction de la SNCF arque-boutée sur des méthodes managériales dangereuses pour le cheminots et contraires aux valeurs du service public.

Montreuil, le 06 Novembre 2012

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Pourquoi la loi Brottes sur les tarifs de l’énergie a-t-elle été rejetée?

31 Octobre 2012, 12:23pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 31 Octobre 2012

 

 

 

Au Sénat, la proposition de loi Brottes, qui vise à établir un système de bonus-malus sur l’énergie, a été rejetée, du fait d’une motion d’irrecevabilité déposée par une sénatrice communiste. 

La proposition de loi du député François Brottes (PS) sur la tarification progressive de l’énergie devait être examinée hier par les sénateurs. Le texte « visant à préparer la transition vers un système énergique sobre » prévoit l’extension des tarifs sociaux à tous les bénéficiaires de minima sociaux et la mise en place d’un tarif progressif. C’est ce dernier point qui pourrait être la cause de son rejet.

Le principe de cette progressivité serait fondé sur un système de bonus-malus. En se basant sur trois critères, taille du foyer, zone climatique et type de chauffage (électrique ou non), une « consommation cible » serait fixée, au-delà de laquelle le prix du kilowattheure serait augmenté. Une « usine à gaz » pour la droite. Pour les sénateurs communistes, le problème est d’une autre nature : si l’objectif de la proposition de loi est partagé, le groupe CRC s’oppose à la mise en place de malus. « Tel qu’il est proposé, il va surtout s’adresser à des personnes parmi les plus fragiles. Donc, il ne correspond pas à l’objectif porté par la proposition », expliquait récemment la sénatrice communiste de l’Allier Mireille Schurch, qui a présenté en commission une motion d’irrecevabilité adoptée par 20 voix (communistes, centristes et UMP) contre 19. Dans la foulée de ce vote, le rapporteur de la proposition de loi au Sénat, Roland Courteau (PS), démissionnait de cette fonction. La sénatrice, elle, redéposait un texte reprenant uniquement les dispositions visant à élargir la trêve hivernale et les tarifs sociaux.

Car ce principe de pénalité tarifaire remet en cause l’unicité du tarif sur l’ensemble du territoire et risque de pénaliser les ménages les plus modestes, aux logements moins bien isolés faute de moyens pour réaliser les travaux nécessaires. Dans le même sens, l’UFC-Que choisir s’inquiétait pour le cas des locataires qui ne peuvent réaliser ces travaux dans les logements qu’ils occupent.

Soumise au vote des sénateurs en séance hier soir, la motion d’irrecevabilité devait être adoptée. Le gouvernement pourrait alors demander à une commission mixte paritaire, composée de députés et de sénateurs, de retravailler ce texte. Mais, en dernier ressort, la décision reviendra à l’Assemblée nationale, qui avait adopté le texte dans des conditions houleuses le 4 octobre.

déjà mal voté à l’Assemblée À l’Assemblée nationale, 
la proposition de loi Brottes avait déjà connu des accrocs. Ayant annoncé leurs intentions de s’opposer, pour des raisons différentes, les groupes GDR (Front de gauche), UMP 
et UDI avaient quitté l’Hémicycle au moment 
du vote, afin de protester contre les nombreux cavaliers législatifs (articles ajoutés 
à un texte sans rapport avec 
le sujet initial) qui visaient 
à accorder aux industriels 
de l’éolien un assouplissement des réglementations.

Lire aussi :

La loi Brottes sur l’énergie retoquée au Sénat, la FNME-CGT s'en félicite
Le « bonus-malus » sur l’énergie irrecevable pour les sénateurs
Énergie : l’égalité tarifaire des usagers menacée

Adrien Rouchaleou

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Le crédit revolving à la Banque postale va faire plonger les revenus modestes dans la misère

24 Octobre 2012, 06:08am

Publié par PCF Villepinte

 - le 23 Octobre 2012

 

 

Les dangers du prêt renouvelable

 

Par Bernard Dupin, administrateur CGT du groupe La Poste. Si l’histoire se souvient de la création des relais poste par Louis XI en 1477, il n’est pas sûr qu’elle se souvienne du nom des responsables de La Poste qui envisagent la création de prêts relais par ce groupe public d’ici quelques semaines.

Prêts relais, prêts renouvelable, revolving, réserve d’argent… Voilà un crédit à identités multiples, mais qui est toujours synonyme de gros risques car son caractère facile d’accès semble être un facteur de liberté incitant très vite le client à signer.

C’est également le côté « réserve d’argent » qui attire en ces temps de crise, or il est pourtant associé à des taux d’intérêts extrêmement élevés avoisinant les 20%.

Ce crédit qualifié de « révolver » tant il a la fâcheuse habitude de se retourner contre ses utilisateurs qui sont le plus souvent les ménages aux budgets les plus faibles est « un instrument terrible de surendettement », comme le  disait déjà cet été Monsieur Benoît Hamon, Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire.

Le risque de se retrouver en situation de surendettement est toujours plus que présent ; Un crédit en entraînant un autre il est facile de perdre pied rapidement.

Les crédits renouvelables sont en effet en cause dans 8 dossiers de surendettement sur 10 et il arrive même que l’on retrouve jusqu’à 4 crédits de ce type dans un seul et même dossier.

Malgré la mise en place de la loi Lagarde entrée en vigueur en 2011 et censée renforcer la clarification du rôle et de l’utilisation du crédit renouvelable auprès des consommateurs et des distributeurs, force est de constater que dans la pratique, 95% des enseignes ne proposent aucune alternative et orientent systématiquement les clients vers du crédit revolving.

Le 17 octobre dernier, lors de son audition devant la Commission des Affaires Economiques de L’Assemblée Nationale, le Directeur de La Banque Postale déclarait que « dès lors que le produit n’est pas interdit, nous souhaitons être présents sur le marché du crédit renouvelable » avec la mise en place d'un fichier positif qui recenserait tous crédits souscrits par une personne et permettrait aux organismes de crédit de vérifier la solvabilité de l'emprunteur,

Au-delà de la complexité à mettre en place un tel système, cette proposition soulève de nombreuses questions en termes de confidentialité des données personnelles.

D’autre part, faire une liste des crédits n'évalue pas la solvabilité de l'emprunteur car d'autres critères sont à prendre en compte, comme les charges incompressibles que sont les loyers, la nourriture, les impôts, etc.

LA BANQUE POSTALE NE DOIT PAS ETRE UNE BANQUE COMME LES AUTRES

En mars 2012, le candidat François Holande indiquait: « Je suis contre le fait d’utiliser le crédit renouvelable ou revolving comme palliatif au crédit. Nous avons pu observer ses effets dévastateurs et pervers sur des ménages déjà fragiles ».

Le 25 novembre 2009, Jean Paul Bailly s’exprimait en ces termes devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale : « Je souligne néanmoins le fait que nous ne proposerons pas de crédit renouvelable afin de ne pas pousser à l’endettement ».

Mais aujourd’hui, foulant aux pieds ses propres déclarations, le PDG de La Poste avec le Directeur de la Banque Postale s’apprêtent à lancer une offre de crédit renouvelable.

Le déploiement de cette offre devrait se faire sur les canaux à distance et dans le réseau des bureaux de poste et sera portée par La Banque Postale Financement, filiale dédiée au crédit à la consommation.

Alors qu’aujourd’hui, une personne sur cinq finit chaque mois à découvert, la Banque Postale s’apprête à faire plonger encore plus celles et ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois dans les difficultés financières.

Il est plus que temps de revenir à des valeurs de service public. La Banque Postale n’est pas là pour faire du chiffre ou du business, mais pour répondre aux besoins de la population.

La Banque Postale doit être partie intégrante d’un pôle financier public afin de développer durablement l’emploi, l’investissement productif, les filières industrielles et les services publics.

Lire aussi :

Le blog de Bernard Dupin

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La proposition de loi Brottes sur l’énergie est mauvaise dans son ensemble !

22 Octobre 2012, 18:29pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

 La proposition de loi Brottes sur l’énergie est mauvaise dans son ensemble !
 Elle est le résultat d’une élaboration précipitée, sans consultation des associations, des usagers, des organisations syndicales, des partis politiques, des entreprises, etc…. La procédure d’urgence est déclarée alors que la plupart des dispositions ne s’appliqueront que dans trois ans ! De plus, cette loi porte en elle des orientations structurantes de politique énergétique à l’aube du débat public qui va débuter prochainement. De qui se moque-t-on ?

Si le PCF partage la disposition introduite dans la loi sur l’élargissement des tarifs sociaux (certaines mesures peuvent être prises immédiatement par voie réglementaire) et l’interdiction des coupures, la méthode n’est pas la bonne. Cette disposition ne suffira pas pour que les communistes «  avalent » tout le reste de la proposition de loi. C’est pour cela que nous proposons de traiter l’urgence (tarifs sociaux et interdiction des coupures) et pour le reste, nous proposons que cela soit débattu lors du débat public pour la transition énergétique, dont c’est précisément l’objet. Faire les conclusions avant un débat n’est pas un acte démocratique.

N’en déplaise à son auteur, cette loi complètement axée sur l’électricité n’apportera pas de réponse efficace et immédiate aux budgets énergétiques de plus en plus lourd des ménages, notamment celui du gaz, en constante augmentation (+ de 60 % depuis 2005). Pourtant depuis cet été, c’est bien du prix du gaz et ses augmentations incessantes dont il est question dans les familles. Que fait en urgence le gouvernement à ce sujet ? N’y a-t-il pas lieu de constituer une commission pluraliste (élus, salariés, usagers, entreprises, organisations syndicales, associations, partis politiques) pour fixer en toute transparence les tarifs du gaz ? Avec un gel des tarifs le temps de la révision de la formule tarifaire : décision que peut prendre immédiatement le Premier ministre. Malheureusement rien n’est actuellement prévu.

Cette proposition de loi instaure une inégalité de traitement parmi les citoyens en prenant en compte le critère géographique mais pas celui de l’isolation par exemple dans le calcul du volume de base. L’électricité et le gaz sont des biens de première nécessité, tout le monde doit y avoir accès, au même tarif, quel que soit le lieu d’habitation. Aujourd’hui prendre comme prétexte le climat en avançant l’idée que des ménages, doivent se chauffer plus suivant l’endroit où ils se trouvent est dangereux car pourquoi pas demain pénaliser ceux qui habitent loin des moyens de production (propos que M. Brottes a déjà tenu dans certaines de ses nombreuses interviews) On est bien loin des notions de solidarité nationale qui ont guidé la mise en place du service public de l’électricité et du gaz.

Le gouvernement s’obstine dans une mauvaise direction en voulant coûte que coûte tenir prématurément un engagement de F. Hollande avancé pendant la campagne présidentielle. Cette ferveur et cette obstination auraient été fort plus utiles en ce qui concerne la renégociation du TSCG ainsi que la loi sur l’interdiction des licenciements boursiers.

 

 

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