Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

service public

Santé / Hôpitaux : un plan d'urgence

24 Octobre 2019, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 22/10/2019 par PCF (Extraits)

Suite aux multiples initiatives et rencontres réalisées dans le cadre du “Tour de France des hôpitaux”, les parlementaires communistes ont co-élaboré avec les syndicats, les associations d’usagers, les comités de luttes une proposition de loi portant « Mesures d’urgence pour la santé et les hôpitaux ».

Ils ont remis ce texte au ministère des Solidarités et de la Santé le mardi 15 octobre. Cette proposition de loi se décline en plusieurs parties : le financement de la santé et de l’hôpital public ; le renforcement du secteur public hospitalier ; l’amélioration de l’accès aux soins et la lutte contre les déserts médicaux ; le renforcement des Ehpad pour répondre au défi de la perte d’autonomie ; l’instauration d’une véritable démocratie sanitaire ; la reconstruction d’une psychiatrie humaine. Extraits de l’exposé des motifs.

Le 10 janvier 2018, à l’invitation des parlementaires communistes, plus de cent personnes étaient réunies pour une rencontre autour du thème « Hôpital en danger, politique à refonder ». Des dizaines et des dizaines de témoignages de souffrance terriblement poignants se sont succédé, livrés par un personnel hospitalier qui, à bout de souffle et à bout de bras, fait encore se tenir debout nos hôpitaux et Ehpad publics.


Face à cette détresse, les parlementaires communistes ont décidé de transformer ce temps fort en un « Tour de France des hôpitaux et des Ehpad ». Cette initiative a donné lieu à la visite de 150 établissements aux quatre coins de l’hexagone et dans les territoires d’Outre-mer, et permis de rencontrer des milliers de personnes : agentes et agents hospitaliers, chef·fe·s de services, syndicalistes, usagers, membres des directions.

De ces visites et ces échanges, les mêmes constats ressortent : celui de la souffrance et de l’impression de mettre en application une logique de devoir « toujours faire plus avec moins ».

C’est dans ce contexte que le gouvernement a présenté, en septembre 2018 le plan « Ma santé 2022 », qui a abouti à l’adoption d’une loi en juillet 2019. Cette énième réforme, sans financement nouveau, ne répond pas à la crise aigüe et urgente qui frappe le monde hospitalier.

Aussi, parce qu’il est plus qu’urgent d’agir face à ce désarroi, les député·e·s du groupe GDR ont décidé de présenter un plan d’urgence pour répondre au plus vite aux besoins en santé de nos concitoyennes et concitoyens ainsi qu’à la souffrance hospitalière. La présente proposition de loi est donc l’aboutissement d’un travail collectif, fruit de nombreuses rencontres et, d’échanges avec les personnels sur le terrain, et d’auditions avec les actrices et acteurs du monde de la santé et de l’action sociale.

L’ambition de ce texte est de mettre en œuvre des mesures d’urgence, applicables rapidement, pour garantir des soins de qualité à nos concitoyennes et concitoyens et renforcer les capacités d’actions du service public hospitalier et des Ehpad. Il s’agit également et surtout de proposer des financements nouveaux pour l’assurance maladie et le système public de santé. Si ces mesures ne prétendent pas à l’exhaustivité, elles constituent le premier volet d’une réforme plus globale de notre système de santé que les député·e·s de notre groupe entendent poursuivre dans les prochains mois.

 

Voir les commentaires

SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE. L’ÉTAT ET LA SNCF FONT LE CHOIX DE LA LIGNE DURE

21 Octobre 2019, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

 

Lundi, 21 Octobre, 2019

L 'Humanité Sébastien Crépel

En menaçant de sanctions les cheminots exerçant leur droit de retrait, accusés de mener une grève illégale, Édouard Philippe et Guillaume Pepy portent une lourde responsabilité dans la paralysie du trafic ce week-end.

Pas question de porter le chapeau. Ce dimanche, au bout du fil, le secrétaire général de la CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, se fait accusateur: «Un droit de retrait, ça se règle en quelques heures, normalement. Sauf qu’il y a eu intervention politique, et elle a verrouillé complètement les discussions.» Même si le trafic ferroviaire devrait revenir à peu près à la normale à compter de ce lundi, la page ouverte par le bras de fer qui a opposé, durant trois jours, les cheminots et leurs syndicats, d’un côté, et la direction de la SNCF et le gouvernement, de l’autre, n’est pas près de se tourner. Pour Laurent Brun, la responsabilité du premier ministre est clairement engagée dans la paralysie du trafic ferroviaire qui a gagné la plupart du pays, au cours de ce week-end de départ en congés de la Toussaint, à la suite de l’accident qui s’est produit mercredi 16 octobre, entre un train express régional (TER) et un convoi routier sur un passage à niveau de Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes).

En cause, dans le durcissement très rapide du conflit, le choix d’Édouard Philippe, samedi, soutenu et même devancé sur ce point par le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, de menacer de sanctions, y compris judiciaires, les cheminots accusés de détourner le «droit de retrait» pour mener une «grève» injustifiée et illégale. Une façon, pour le chef du gouvernement, de prendre la tête de la gigantesque campagne de dénigrement et d’intimidation des cheminots par médias et réseaux sociaux interposés qui a démarré, vendredi, dès que les perturbations ont franchi le périmètre de la région Champagne-Ardenne, et que le dirigeant de la CGT relie au blocage de toute avancée dans les réunions de concertation.

Car, si le caractère massif du «droit de retrait» des cheminots a surpris, entraînant de très importantes annulations de trains (la totalité des TGV Ouigo, la moitié des TER et de très nombreux Intercités et trains franciliens étaient immobilisés, samedi), c’est bien une problématique de sécurité qui en est la cause: celle de l’«équipement agent seul» (AES). En clair: la présence du conducteur seul à bord, incompatible, estiment les organisations syndicales de cheminots, unanimes sur ce point (CGT, Unsa, Solidaires, CFDT, ou même encore FO, non représentative), avec les impératifs de sûreté élémentaires, surtout quand les équipements de sécurité tels les transmetteurs radio dysfonctionnent, comme on l’a observé sur certains TER. Imposée depuis une vingtaine d’années sur les lignes RER, cette politique de l’AES, qui conduit à supprimer la présence de contrôleurs dans les rames, a été étendue aux lignes TER, en dépit des alertes syndicales et des accidents qui ont montré sa dangerosité. La collision qui s’est produite dans les Ardennes est un cas d’école, le conducteur, lui-même blessé, ayant été contraint de descendre de son train après une probable panne radio pour sécuriser les voies afin d’éviter un choc avec les trains suivants, au détriment de l’assistance à la dizaine de blessés dénombrés parmi les passagers.

Pour Laurent Brun, il y a d’abord eu «du retard à l’allumage du côté de la direction de la SNCF», qui n’a pris la mesure du problème qu’à partir de jeudi soir. Un message de la direction de la communication de l’entreprise, qui a fuité dans la presse, révèle même qu’elle a tenté de minimiser voire d’étouffer l’accident de Saint-Pierre-sur-Vence, en donnant la consigne suivante aux cadres de la SNCF: «Pas de prise de parole ni ce soir ni demain, sauf polémique le sujet va s’éteindre.»

La CGT ne veut pas tomber dans la provocation gouvernementale

La situation aurait cependant pu rentrer dans l’ordre dès vendredi, lors de la réunion avec les organisations syndicales, estime le responsable cégétiste. Mais l’intervention gouvernementale a rebattu les cartes. «Vendredi soir, quand on est entré en négociation, la solution était proche. Une annonce d’emplois et de mesures précises était presque sur la table. Mais, en cours de soirée, il y a eu intervention politique et à partir de là, c’était: ‘‘On ne lâche rien, on ne discute plus, nous voulons des sanctions’’, rapporte le dirigeant syndical. Et là, on en prend pour trois jours, au lieu d’une journée. C’est le gouvernement qui a pris la responsabilité de prolonger la situation.» À cette attitude, une explication: pour Laurent Brun, la stratégie du pouvoir est «que ça dure et que ça pourrisse, car il a en tête d’autres échéances, comme les sujets qui touchent à la réforme ferroviaire en fin d’année, ou celui de la réforme des retraites». Bref, aux commentateurs qui ont accusé dans la presse la CGT d’instrumentaliser le problème de sécurité pour faire passer un «message» au gouvernement sur les réformes à venir, le syndicat renvoie le compliment sur le gouvernement.

Dans ces conditions, pour la CGT, prolonger davantage le droit de retrait ferait courir le risque de tomber dans la provocation du gouvernement. «Ils (la direction de la SNCF et le gouvernement – NDLR) font le choix de verrouiller toute discussion. La seule façon de débloquer la situation serait de poursuivre les droits de retrait plus longuement. Mais cela empêcherait d’autres sujets revendicatifs que ceux liés aux dangers graves et imminents», explique la fédération CGT dans une lettre d’information rédigée samedi soir.

Pour autant, le syndicat ne veut pas «en rester là». Et d’appeler, dans une autre déclaration, à un «conflit généralisé». «Ce gouvernement craint les cheminots. Il cherche à les épuiser à chaque conflit plutôt que d’en sortir rapidement par la négociation. Les cheminots et leur fédération CGT ne tomberont pas dans le piège tendu», affirme le communiqué, qui appelle les agents à faire grève «massivement» le 5 décembre – jour de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites – «sur les sujets d’entreprise, notamment la sécurité, ainsi que (les) conditions sociales».

L’inspection du travail valide le droit de retrait

De son côté, l’Unsa ferroviaire, deuxième syndicat de la SNCF, estimait dimanche que certaines «avancées» ont été consignées par écrit par la direction à la suite de la réunion de vendredi: «Nous notons que la direction a pris en compte le fait que les engins en circulation sont vulnérables, mais nous maintenons le principe de précaution», a déclaré Didier Mathis, l’un des responsables du syndicat. L’Unsa tiendra des réunions à partir de lundi «pour décider de la stratégie à adopter». «La direction reconnaît qu’il y a un souci, mais il n’y a pas de mesures concrètes. Ce n’est pas fini, on va continuer», a réagi pour sa part Julien Troccaz, de SUD rail, troisième syndicat chez les cheminots.

Reste l’épineuse question des sanctions qui pourraient s’abattre sur les cheminots. La CGT promet d’être vigilante afin de n’en laisser passer aucune. Pour elle, le droit de retrait s’est justifié «par de multiples situations de danger identifiées dans chaque région» et est bordé juridiquement. L’inspection du travail du Grand Est (la région où a eu lieu l’accident des Ardennes) a en effet estimé que le danger grave et imminent était bien «caractérisé», et le droit de retrait des agents «justifié». Elle a même, selon une source syndicale, accepté d’accompagner aux prud’hommes les cheminots qui contesteraient une sanction. Laurent Brun se veut confiant: «Dès lundi, on va montrer les dossiers juridiques pour montrer que nous sommes dans notre bon droit. On a déjà affronté ce genre de situation sur les retenues de salaire opérées lors de la grève de 2018, et on a eu gain de cause. Le premier combat se mène régionalement et localement pour obtenir qu’il n’y ait pas de sanction.»

Voir les commentaires

Les cheminots face à une guerre de communication acharnée contre leur sécurité

20 Octobre 2019, 13:52pm

Publié par PCF Villepinte

 

Samedi, 19 Octobre, 2019

Sébastien Crépel

Le trafic ferroviaire était fortement perturbé, vendredi et samedi, à la suite d'un accident dans les Ardennes qui a déclenché un droit de retrait des cheminots dans toute la France. Mais la demande des agents de ne plus se trouver seuls à bord des trains se heurte à une violente campagne de la SNCF et de l'Etat de banalisation du risque, et de criminalisation de leur action. 

C’est l’accident de trop pour les cheminots. Douze blessés, dont le conducteur de la rame, dans la collision qui s’est produite, mercredi, entre un convoi traversant les voies de chemin de fer et un train express régional (TER) à la hauteur d’un passage à niveau de Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes). Le sur-accident a été évité de justesse, c’est-à-dire le choc entre un autre train et le convoi ou la rame à l’arrêt, grâce au sang-froid du conducteur. 

Des trains sans contrôleur

Parti des cheminots de Champagne-Ardenne, l’exercice du « droit de retrait » (c’est-à-dire le fait, pour un travailleur, de se retirer d’une situation « qui présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé », article L4131-1 du Code du travail) s’est depuis étendu à la plupart du territoire national, vendredi et samedi, perturbant fortement le trafic ferroviaire en ce week-end de départ en congés de la Toussaint. Selon la SNCF, on ne comptait qu’un TER sur deux en circulation samedi, aucune circulation des TGV à bas coût Ouigo, un trafic Intercités (grandes lignes hors TGV), Transilien et RER (lignes B, D, H et R en Île-de-France) « très perturbé ». Seuls les Hauts-de-France et le réseau des TGV ordinaires (9 sur 10 en circulation) semblaient épargnés. 

Pour les cheminots, la politique de l’« équipement agent seul » (EAS), qui consiste à faire circuler les trains avec un seul agent à bord, en l’occurence le conducteur, sans la présence d’aucun contrôleur dans la rame, met en danger le personnel et les voyageurs. Dans le cas de l’accident des Ardennes, le conducteur, « blessé, a dû partir de la rame pour installer des dispositifs de sécurité » sur la voie, a expliqué la CGT cheminots. « Etant dans un train sans contrôleur, les usagers ont été laissés seuls à bord », alors qu’on comptait onze blessés sur les 70 passagers. Et le syndicat d’indiquer, jeudi midi, que « les conducteurs de la région Champagne-Ardenne refusent de conduire les trains depuis le début de la matinée (de jeudi - NDLR) car ils n’acceptent plus d’être seuls et exigent le retour de la présence d’au moins un contrôleur dans chaque train ». 

La SNCF n'a pas réagi à temps

La situation aurait-elle pu être désamorcée à ce moment ? Dans les heures qui ont suivi, et faute de réaction appropriée de la SNCF, « le bouche-à-oreille » a en tout cas fonctionné, et le droit de retrait était « en train de s’étendre à tout le pays », jeudi soir, a alerté la CGT cheminots. Plutôt que de reconnaître la gravité du problème, la direction de la SNCF et le gouvernement ont lancé l’offensive sur le thème de la « grève » injustifiée et illégale, en tentant d’instrumentaliser le désarroi des voyageurs coincés dans les gares. Dans sa communication officielle en direction des usagers, la SNCF évoque ainsi depuis vendredi une « grève sans préavis » pour expliquer leurs désagréments. « Ce n’est pas une grève, c’est un droit d’alerte qui est utilisé par les agents, a rectifié le secrétaire général de la CGT cheminots, Laurent Brun, invité sur BFMTV vendredi matin. La vérité, c’est que la direction de la SNCF a négligé l’impact que pouvait avoir cet accident sur les collègues, et donc elle n’a pas pris de mesure. Nous avons déposé une alerte sociale hier matin (jeudi - NDLR), il n’y a pas eu plus de réaction, et ce n’est qu’hier soir (jeudi soir), quand l’entreprise a vu que, par le bouche-à-oreille, les agents (…) se mettaient en droit de retrait que là, elle a commencé à s’inquiéter. » 

Négociations et coups tordus

C’est en effet une véritable guerre de communication qui a alors été lancée dans les médias et sur les réseaux sociaux, pendant que de premières réunions de concertation se tenaient, sans résultat. « Négociations tendues et postures tordues », a résumé vendredi la CGT cheminots, au sortir d’un premier rendez-vous avec la direction de la SNCF. A l’issue de 4h30 de réunion, le relevé de décisions actait « quelques maigres ouvertures » et la tenue de « tables rondes en région » mais dont « les premiers retours ne sont pas à la hauteur », notait le syndicat. « Parallèlement, les mêmes dirigeants déploient sur le terrain des dizaines de cadres pour faire pression sur les agents qui refusent de prendre le service et leur remettre des ‘‘mises en demeure’’. Ils veulent provoquer des incidents pour détourner l’opinion publique des sujets que nous mettons en avant », mettait en garde la CGT. Effectivement, le directeur de la communication de la SNCF attaquait sur Twitter : « Pas de danger imminent = pas de droit de retrait. C’est une grève inopinée. Les mots ont un sens ». Le secrétaire d’Etat aux Tansports, Jean-Baptiste Djebbari, franchissait un pas supplémentaire en parlant d’une « grève surprise, (…) hors du cadre légal ». Une interprétation immédiatement relayée à droite sur le réseau social : « Je déplore le mouvement social sans préavis des cheminots (…). Les voyageurs ne peuvent pas être pris ainsi en otage », lançait la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (divers droite, ex-LR). Quant au député LaREM Florent Boudié, il déplorait des « perturbations XXL » et « un sens des responsabilités taille S » des cheminots… « Toujours la même stratégie, mentir pour cacher le fait que la vie des usagers n’intéresse pas une direction qui ne pense qu’à l’argent », a répliqué le cheminot CGT Thomas Portes. 

Des précédents inquiétants

La posture de la direction de la SNCF est d’autant plus délicate qu’elle avait parfaitement connaissance des risques inhérents à la politique du conducteur seul à bord, depuis un rapport préventif de la CGT sur le sujet. Daté du 2 mars 2017, ce document, remis aux dirigeants du groupe ferroviaire et au ministère des Transports, prévenait noir sur blanc : « Le conducteur n’a pas les capacités matérielles et réglementaires d’assurer et garantir la sécurité des voyageurs et garantir la sécurité des circulations. Psychologiquement et humainement, c'est insoutenable. Les réponses managériales consistant à demander au conducteur (…) de gérer les voyageurs alors qu’il se trouve dans une situation d’urgence dont il connaît les conséquences dangereuses pour les circulations et pour les voyageurs, sont inacceptables ».

D’autres accidents ont d’ailleurs déjà eu lieu, comme l'a souligné Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional PCF et administrateur d’Île-de-France Mobilités, l’autorité francilienne des transports : « En Île-de-France, deux autres accidents sérieux ont également eu lieu récemment sur le réseau Paris Sud-est. (…) A chaque fois, les conducteurs, seuls personnels à bord des trains, se sont retrouvés isolés pour traiter, sans dispositif de communication efficient, de multiples procédures réglementaires et la situation des usagers en état de choc. Ce n’est plus tenable ». 

Le choix du pourrissement

Vendredi soir, une nouvelle réunion s’est tenue avec les organisations syndicales. Toutes - CGT, Unsa, Solidaires, CFDT, mais aussi FO (non représentative) - étant favorables au retour des contrôleurs à bord des trains. Sans plus de résultat, aux dires de la CGT : « Six heures d’enfumage, écrit la fédération dans un communiqué. Si, en début de soirée, les négociateurs laissaient penser qu’il pourrait y avoir du concret, (les discussions) n’ont abouti qu’à un verrouillage grandissant au fur et à mesure de la réunion ». Au cours de celle-ci, la SNCF a annoncé que la direction chargée des audits sécurité et le bureau enquête-accident étaient saisis, cependant, « ces deux structures n’étant pas indépendantes, la fédération CGT relativise l’intérêt de leurs conclusions et (s’en tiendra) à l’analyse des cheminots de la région ». Quant à remettre en cause la politique de l’EAS, l'entreprise campe sur son refus. Pour la CGT, « la direction prend donc la responsabilité de pourrir un peu plus la situation ». 

Menaces contre les cheminots 

Un peu plus tard, samedi, sur BFMTV, le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, a évoqué l’option de traîner les cheminots devant les tribunaux pour « faire juger » leur action et sanctionner une « grève sauvage ». Le premier ministre Edouard Philippe s'en est pris de son côté à un « détournement du droit de retrait » à « l’impact inacceptable ». Des déclarations contradictoires avec celle du secrétaire d’Etat aux Transports, vendredi soir, qui semblait soudain vouloir faire baisser la tension, en reconnaissant « une inquiétude parmi les personnels de l’entreprise qui s’est exprimée par des exercices de droit de retrait ». Pour Jean-Baptiste Djebbari, « la SNCF a pris les mesures d'urgence en interne pour assurer la sécurité de ses personnels et analyser les circonstances de l’événement. (…) De multiples échanges sont déjà intervenus entre la direction de l’entreprise et les représentants du personnel hier et aujourd’hui (jeudi et vendredi - NDLR). Ils se poursuivront dans les prochaines heures et les prochains jours ». Le secrétaire d’Etat annonçait également l’ouverture d’une enquête sur l’accident des Ardennes. 

Sébastien Crépel

 

Voir les commentaires

SNCF : La vie des cheminots et des usagers est en danger

19 Octobre 2019, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 18/10/2019 par PCF

Le mercredi 16 octobre dans les Ardennes un train a percuté un convoi exceptionnel sur un passage à niveau. L'absence de contrôleur à bord, faisant suite à la politique d'abaissement des coûts de la SNCF, a fait 12 blessés à bord ! Le conducteur, blessé et choqué, a dû lui-même assurer la protection de son train et des usagers,  seuls dans la rame.

Les suppressions massives d'emploi à la SNCF, résultats de la politique de l'entreprise souvent accompagnée par les conseils régionaux, mettent en danger la sécurité des usagers et des cheminots. Cette logique de rentabilité n'est pas compatible avec le transport ferroviaire.

Le PCF appelle à cesser cette politique destructrice et dangereuse qui conduit à supprimer des centaines de guichets dans les gares mais aussi, à partir du 15 décembre, les agents donnant les départs de train !

Ces choix déshumanisent les trajets en train et les gares, privent les voyageurs d’information, et peuvent avoir de graves conséquences sur la sécurité des voyageurs. La sécurité n'est pas un coût !

Comme l’a proposé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, nous appelons à la création d’un grand fond d’investissement de 100 milliards d’euros, directement financé par la BCE à taux négatif, dédié à la transition écologique dont le lancement d'une grande politique offensive pour le rail. C’est un enjeu social et écologique.
Nous souhaitons apporter tout notre soutien aux cheminot-tes qui se mobilisent et qui, depuis hier, ont exercé leur droit de retrait. Leur vie, et celle des usagers, ne peuvent être sacrifiées sur l’autel de l’austérité.

 

Voir les commentaires

Ian Brossat: "Nous assistons à une clochardisation de l'hôpital public"

10 Septembre 2019, 10:08am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Campagne ADP : un nouveau souffle

5 Septembre 2019, 16:04pm

Publié par PCF Villepinte

La campagne pour obtenir l’organisation d’un référendum sur la privatisation d’ADP va connaître, à la Fête de l’Humanité, un nouveau souffle. Après un lancement réussi, malgré les bâtons dans les roues que le gouvernement a soigneusement mis sur notre route, l’objectif au soir du 15 septembre est clair : atteindre le million de signatures, étape décisive pour obtenir les 4, 7 millions nécessaires pour gagner le référendum.

C’est un défi à la portée de notre engagement à toutes et tous.

La Fête de l’Humanité sera bien le rendez-vous de toutes celles et ceux qui refusent la vente, le bradage plutôt, d’un des principaux atouts de la politique de transport aérien. Le rendez-vous de toutes celles et ceux qui pensent qu’une telle décision ne peut ni ne doit échapper à un véritable débat démocratique.

Ce serait en effet un bout de France qui serait cédé au privé si on laisse faire le gouvernement.

ADP n’est pas n’importe quelle entreprise : numéro un de son secteur, 4,5 milliards de chiffres d’affaires, 173 millions d’euros de dividendes versés à l’État en 2018, 6 700 hectares de terrains, 280 millions de passagers annuels, un service public qui réunit le contrôle des frontières, l’aviation civile, les douanes et la sûreté aérienne. Il est impensable de déléguer ces fonctions stratégiques à des actionnaires obnubilés par la rentabilité. L’enjeu est donc tout à la fois démocratique, social, écologique.

La construction d'un terminal 4, le projet Europacity et la construction de la ligne ferrée CDG-Express auront logiquement des impacts sur les terres agricoles, sur le bruit, l'environnement et l'aménagement du territoire.

Avec le grand lancement de la campagne de signatures dans la Fête le vendredi 13 septembre à 18h, au stand du CN, la Fête de l’Humanité sera un grand lieu pour sensibiliser et permettre concrètement et techniquement, sur place, au maximum de participant·e·s d’apporter leur soutien au projet de loi sur le référendum.

Nous allons mettre, comme l’on dit, les petits plats dans les grands ! Le stand national des communistes, celui des parlementaires, ceux des fédérations vont mettre à disposition des moyens informatiques permettant de signer en ligne. Nos militant·e·s seront dans les allées pour débattre, sensibiliser, inviter à la signature.

La Fête cependant commence aujourd’hui ! Sur les marchés, à la porte des entreprises, vignettes de la Fête et tract ADP en main !

Une seule obsession : le million de signatures au soir du 15 septembre.

Nous avons gagné en 2005 la bataille du traité constitutionnel européen, nous gagnerons en 2019-2020 celle sur Aéroports de Paris. La logique est la même, l’ampleur de la question similaire, l’objectif identique : infliger une défaite au rouleau compresseur libéral.

Pierre Laurent, membre du CEN, président du Conseil national.

Voir les commentaires

Vente d'ADP, un capitalisme de connivence

28 Août 2019, 08:48am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Aéroports de Paris : Informer les citoyens

25 Août 2019, 09:27am

Publié par PCF Villepinte

 

« Le Figaro », de plus en plus converti au macronisme, a fait récemment toute sa Une, six colonnes, avec ce titre « Privatisation d’ADP : le gouvernement garde le cap ». Et ce sous-titre : « La mobilisation en faveur du référendum faiblit ». On peut tirer deux enseignements de ce papier. Un : on prend très au sérieux, en haut lieu, cette affaire du référendum ADP et la bataille très large en cours pour exiger une consultation populaire. Quant à l’état de l’opinion, c’est un peu facile, à la mi-août, de pointer une moindre mobilisation. L’actuelle période estivale n’est pas la plus favorable à ce type d’initiatives. Reste que des choses tout l’été se sont faites, et se font partout ; le dernier chiffre de signataires est de 648 000 signatures. Partout aussi, on prépare sur le sujet une rentrée en fanfare.

 

Cela suppose un travail d’information. On se rappelle que les parlementaires signataires de la proposition de loi avaient demandé un rendez-vous avec le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) et les médias publics. Ils ont rencontré le CSA qui leur a opposé une fin de non-recevoir en estimant que son rôle n’était pas d’établir les lignes éditoriales des chaînes de télévision ! Quant à ces dernières, à ce jour, elles n’ont toujours pas répondu aux élus !

« C’est pourtant un exercice démocratique inédit, souligne Eliane Assassi, présidente PCF du groupe CRCE au Sénat, auxquels sont appelés à participer nos concitoyens. Encore faut-il qu’ils soient informés par spots télévisés. Le gouvernement est hors des clous, ne respectant pas l’article 11 de la Constitution. C’est quand même un comble ! Cet argument va être porté avec force à la rentrée car c’est aussi le fond de l’affaire. »


Les élus ont rencontré Christophe Castaner vers la fin juillet et celui-ci s’est contenté de répondre à la demande d’un décompte régulier des signatures en se cachant derrière le Conseil constitutionnel. Les parlementaires vont donc demander à cette institution que les chiffres soient rendus non pas tous les mois mais au minimum toutes les semaines.


Quant aux suites de la campagne, chaque parti va prendre des initiatives au-delà d’un rendez-vous commun à la rentrée. « Evidemment, ajoute Eliane Assassi, ce n’est pas ce qui remplacera une information officielle au public mais nous nous faisons un devoir d’informer les Français, en rappelant notamment qu’il ne s’agit pas d’être pour ou contre la privatisation mais de soutenir la demande d’un référendum avant que ne vienne le débat d’idées. Nous allons devoir être créatifs, notamment en direction des maires qui ont la possibilité d’ouvrir des lieux dédiés au recueil des signatures. Nombre de conseils municipaux vont aussi se réunir pour voter des vœux au mois de septembre. Parallèlement se tiendront les initiatives des militants et la diffusion du bon de soutien donnant accès à la Fête de l’Humanité. Pour la première fois, les deux groupes parlementaires communistes auront un stand consacré principalement au recueil de signatures. »

 

Voir les commentaires

3 raisons de refuser la privatisation d'ADP

31 Juillet 2019, 07:10am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Scandale des faux steaks hachés distribués aux plus démunis -

26 Juillet 2019, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

 

SENAT Les négligences coupables de l’État

Par Fabien Gay PCF / 25 juillet 2019

Communiqué de la commission des Affaires économique.

Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on arrivé à distribuer aux associations caritatives des steaks hachés contenant des estomacs, des amygdales, du cartilage et des cœurs de bœuf, du soja, de l’amidon, ainsi que des morceaux de viandes déjà transformées réutilisés pour l’occasion, notamment du poulet ?

Sans préjuger le fond de l’affaire, à savoir une éventuelle qualification de tromperie, le rapport, adopté le mercredi 24 juillet 2019 par la commission des affaires économiques, constate que les administrations compétentes avaient les moyens de limiter les effets de la crise, voire de l’éviter. Pour Fabien Gay, rapporteur, "malgré les réactions remarquables des associations caritatives qui ont permis d’arrêter rapidement la distribution de ces produits, l’affaire était inévitable tant les défaillances des procédures de gestion du fonds européen d’aide aux plus démunis étaient nombreuses".

Les dysfonctionnements ont porté à la fois sur les appels d’offres initiaux, qui n’assurent pas la traçabilité des matières premières, et sur les contrôles effectués par les services de l’État.

Malgré des alertes à répétition portant sur l’industriel polonais produisant les steaks hachés depuis des années, notamment en 2015 au sujet de la présence de salmonelles, le dernier contrôle sur place par l’administration date par exemple de 2013 alors que les services sont censés contrôler chaque industriel au moins une année sur deux.

De même, les autorités pilotant le FEAD (Fonds européen d’aide aux plus démunis) ont seulement <commandé fin mai des analyses sur les steaks hachés incriminés, alors que les associations et la DGCCRF avaient déjà les résultats de leurs propres laboratoires et que les premières alertes ont été émises début février.

En outre, les associations se sont senties bien "seules" dans la gestion de la crise, les services de l’État estimant qu’une fois les denrées livrées, elles étaient responsables des conséquences de leur distribution.

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, la commission des affaires économiques propose 18 recommandations opérationnelles suivant quatre axes prioritaires :

- renforcer les appels d’offres afin qu’ils ne favorisent plus une course au moins disant tarifaire au détriment de la qualité des denrées, en exigeant davantage de critères pour les attributaires et en favorisant un approvisionnement plus local ;

- limiter le carcan administratif pesant sur les associations pour recentrer les moyens de contrôles vers les analyses sur les produits ;

- mettre en place une procédure d’alerte pilotée par l’administration en cas de crise, seule à même d’interrompre rapidement la distribution des produits sur l’ensemble du territoire ;

- octroyer des aides en urgence aux associations qui, pour lutter contre les effets de cette affaire dont elles sont pourtant les principales victimes, supportent un coût potentiel d’un million d’euros.

Consultez le rapport complet

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>