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Asphyxie d’EDF et du service public de l’électricité !

24 Janvier 2022, 09:31am

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement se défausse sur EDF de sa promesse de limiter à 4% la hausse de l’électricité évaluée à +35% au 1er février 2022, pour un coût astronomique de 8 milliards d'euros !

Ce gouvernement qui avait anticipé cette possibilité lors de la loi énergie climat votée en 2019, a décidé d’augmenter le plafond de l’Arenh à 20 TWh pour aller à 120 TWh. L’adoption de cette possibilité par la majorité gouvernementale a été faite pour satisfaire la demande des fournisseurs dits « alternatifs », essentiellement de négoce et de trading (Total énergies, Engie, Cdiscount,…) qui peuvent acheter à bas coût l’électricité nucléaire produite par EDF (jusqu’à 100 TWh à 42€/MWh, tarif inchangé depuis 2012, puis 20 TWh à 46,2€/MWh) alors que les prix de marché oscillent entre 200 € et 400 € MWh pour la revendre à leurs clients.


En réalité, ce volume d’électricité supplémentaire à bas coût va donc directement profiter aux concurrents qui n’ont pas investis dans la production d’électricité. Cela coutera autour de 8 milliards d’euros à EDF sans que l’on soit réellement en capacité de vérifier que ce mécanisme profitera également à leurs clients qui ont déjà subi de violentes hausses. Aujourd’hui, c’est 120 TWh. Et demain ?

Cette décision est lourde de conséquences pour l’entreprise publique pénalisant sa capacité d’investissements dans le renouvellement et la maintenance du parc de production nucléaire et hydroélectrique, nécessaire pour garantir notre sécurité d’approvisionnement. C’est une décision qui va gravement fragiliser l’entreprise publique. C’est un processus de liquidation de notre fleuron industriel qui assure la sécurité d’approvisionnement d’électricité de notre pays.

Le PCF dénonce l’obsession du marché et de la concurrence qui conduit l’Europe à une situation intenable en matière d’accès à l’électricité pour les ménages comme pour les entreprises. Partout en Europe, les factures explosent.

A quelques semaines de l’élection présidentielle, la majorité macroniste ressort son « quoi qu’il en coûte » pour assumer sa décision de contenir la hausse des tarifs de l’électricité à 4% en faisant les poches à EDF.

Le gouvernement aggrave les transferts financiers au bénéfice d’acteurs privés au lieu d’assumer son engagement de bloquer la hausse en modifiant le mode de calcul des tarifs. Ce gouvernement et le candidat Macron sont les chefs d’orchestre du détricotage du service public et de la casse industrielle notamment dans le secteur de l’énergie.

Alors que l’urgence est de faire face au réchauffement climatique, l’Etat encore actionnaire d’Engie, organise sa vente à la découpe se privant ainsi d’un outil industriel utile à la réussite de la transition énergétique. Après avoir été l’architecte de la vente d’Alstom à General Electric, il exige d’EDF le rachat de ces mêmes activités nucléaires par EDF. Cette politique à la petite semaine est un gâchis financier et industriel !

Pour répondre à la hausse de l’électricité et du gaz, une baisse de la TVA de 20% à 5.5% sur la consommation de l’électricité et du gaz, et la suppression de celle-ci sur la CSPE (taxe sur une autre taxe) auraient eu un impact immédiat face à des dépenses incompressibles et de première nécessité des ménages. Certains pays européens ont d’ailleurs mis en œuvre de telles mesures.

Le PCF propose de rendre caduque les dispositions de l’Arenh inscrites dans la loi NOME votée en 2010 qui a instauré cette concurrence artificielle de l’électricité en obligeant EDF à vendre une partie de l’électricité nucléaire à faibles prix à ses propres concurrents ainsi que la méthode de tarification actuelle qui prend en compte les prix de marché européen de gros et favorise la concurrence au détriment d’EDF.


Il faut revenir à un tarif qui prenne réellement en compte les coûts de production, de transport et de distribution dans le calcul des Tarifs Règlementés de Vente, éléments de la solidarité nationale pour l’accès à l’électricité et au gaz, que le PCF entend absolument sauvegarder.


Il faut renationaliser EDF et Engie !

 

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Usagers, personnels et élus, mobilisons-nous pour sauver le service public postal

3 Novembre 2021, 13:13pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 27/10/2021 par PCF

En 3 ans, en France, un tiers des bureaux avec guichets ont été fermés (de 8 414 à 5 300).

Et le pire est devant nous : le nouveau plan stratégique prévoit d’en fermer la moitié d’ici à 2025.

*

Tout le monde est concerné. Les petites communes comme Mancieulles (1 880 hab., Meurthe-et-Moselle) qui luttent pour sauver leur unique bureau, ou les villes moyennes comme Rezé (40 000 hab., Loire-Atlantique) où les bureaux principaux sont menacés de fermeture qui entraînerait la saturation des autres.

C’est vrai aussi pour les grandes villes. À Paris (38 bureaux fermés en 5 ans), l’annonce de fermeture dans le 20e du bureau Belgrand suscite une levée de bouclier des habitants (1 000 pétitionnaires en une semaine), des élus (à l’initiative des élus PCF, 3 vœux dans le 20e et un au niveau parisien votés à l’unanimité) et des organisations syndicales. Un rassemblement a eu lieu en présence de Fabien Roussel ce jeudi 21 octobre et un collectif citoyen sera lancé le 27 octobre à l’initiative du PCF, de la CGT, de SUD PTT et de la Convergence services publics. Le 20e a 8 bureaux de plein exercice pour 200 000 habitants. En fermer un, c’est comme supprimer les bureaux des Ulis ou de Biarritz !

Dans le Val-de-Marne, 15 communes ont connu au moins une fermeture de bureau depuis 2017 et quatre bureaux sont aujourd’hui menacés : Ivry-sur-Seine Plateau, Saint-Maur-des-Fossés La Pie, Villejuif Léo Lagrange et Vincennes Jarry. Des mobilisations régulières ont lieu depuis septembre. Elles s’amplifient et s’étendent au manque d’effectifs et à la baisse des horaires de 50 bureaux sur les 80 du département.

Les effectifs diminuent encore plus vite : de 2004 à 2020 La Poste a supprimé 55 100 emplois, alors qu’elle a été la première bénéficiaire du CICE. Désormais seuls quatre départs en retraite sur dix sont remplacés.

Or la Poste livre toujours 7,4 milliards de lettres et 2,4 milliards de colis. Ce n’est pas rien. Cela justifie un service public postal de qualité. De plus, La Poste réalisera en 2021 plus d’un milliard de bénéfices et percevra chaque année 500 millions en plus de l’État.

Pourquoi cette cure d’austérité contre le service public alors ?

D’un côté, le service public universel mis en place par le traité de Maastricht. Contrairement au service public, il se limite à quelques obligations (lettre de moins de 20 grammes, 90 % de la population à moins de 5 km et à moins de 20 minutes en voiture d’un « point de contact » de La Poste, etc.). Alors que l’entreprise publique était bâtie autour de ses missions de service public, celles-ci ne représentent plus qu’une branche coûteuse dont il faut se débarrasser.

De l’autre, la cure d’austérité qui n’en finit pas : les gouvernements successifs veulent rentabiliser les entreprises publiques pour compenser et augmenter les cadeaux à la finance et les poussent donc à être ultra-rentables. Il veut que La Poste (100 % publique) se transforme en une « bancassurance » comme une autre pour toucher plus de dividendes.

D’où la baisse de qualité et de marchandisation des missions, d’où la perte de sens du métier subie par les postiers.

Cela est facilité par le dernier contrat triennal Poste-État-AMF qui n’accorde plus de pouvoir de décision au maire, hors des quartiers prioritaires de la ville et zone montagneuse, mais un simple « avis » consultatif.

Malgré tout, le rapport de force usagers-personnels-élus paie aussi bien dans les petites communes comme Castéra-Verduzan (1 000 hab.) qui a gardé son bureau ouvert le samedi, que dans les grande comme à Paris 20e qui a vu La Poste Mortier sauvée et dans le Val-de-Marne où La Poste revient sur les diminutions d’horaires.

C’est à force de mobilisations citoyennes, de grèves et de rapports de force politiques que nous réussirons à faire entendre l’importance d’un accès à des services publics de qualité pour toutes et tous partout. L’heure est à la mobilisation pour défendre et développer nos services publics, notre bien commun, et les inscrire dans le débat de la présidentielle !

Michel Jallamion

 

 

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PUBLIÉ LE 19 OCT 2021 TEMPS DE LECTURE : 3 MIN. La remise en circulation du train Perpignan-Rungis est une première victoire pour la CGT, qui appelle au retour à un vrai service public du fret. Après deux ans d’arrêt, la remise en circulation du train Perpignan-Rungis est une première victoire pour la CGT, qui appelle au retour à un vrai service public du fret.

19 Octobre 2021, 11:30am

Publié par PCF Villepinte

La remise en circulation du train Perpignan-Rungis est une première victoire pour la CGT, qui appelle au retour à un vrai service public du fret.

Après deux ans d’arrêt, la remise en circulation du train Perpignan-Rungis est une première victoire pour la CGT, qui appelle au retour à un vrai service public du fret.

La ligne de fret ferroviaire Rungis-Perpignan rouvre.

Le train des primeurs permet d'acheminer fruits et légumes frais directement depuis le sud de la France, l'Espagne et les pays du Maghreb jusqu'au Marché d'intérêt national (MIN) de Rungis, situé dans le Val-de-Marne, près de Paris.

À sa fermeture en 2019, cette liaison était la dernière ligne de fret de fruits et légumes en France. Lors de sa création en 1986, un train de 82 wagons réfrigérés transportait 350 tonnes de fruits et légumes depuis la plate-forme Saint-Charles International de Perpignan, premier centre de commercialisation, de transports et de logistique de fruits et légumes d'Europe jusqu'à Rungis.

Quand la liaison s'arrête en 2019, il reste seulement 40 wagons, les autres n'ayant pas été renouvelés.

L'arrêt de ce train est alors dénoncé comme une aberration écologique.

En effet, pour remplacer un train de fruits et légumes, il faut désormais affréter 45 camions, ce qui rend leur transport beaucoup plus polluant. Une centaine d'emplois risquent aussi d'être supprimés.

La CGT Cheminots et la CGT des Pyrénées-Orientales alertent les élus de gauche qui prennent position en faveur du maintien du train des primeurs. Ils manifestent, lancent une pétition qui recueille 21 000 signatures, remettent le prix du pollueur de l’année à Élisabeth Borne, alors ministre des Transports.

Aujourd'hui, Laurent Brun, secrétaire fédéral de la CGT Cheminots, salue le redémarrage de ce « train symbolique » tout en pointant le fait que « le train qui repart n'est pas du tout le même qu'il y a deux ans ».

Il s'agit en effet d'un train de 12 wagons qui acheminera fruits et légumes de Perpignan à Rungis 5 fois par semaine de novembre à la mi-juillet et repartira vers Perpignan vide.

Le fret étant un marché ouvert à la concurrence, le gouvernement avait lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la reprise d’un service de fret ferroviaire entre Perpignan et Rungis en décembre 2020.

C'est finalement la société Rail Logistics Europe (RLE) regroupant Fret SNCF et les autres filiales européennes de fret de la SNCF qui a emporté le marché.

Elle touchera pour cela une subvention de 4 millions d'euros par an.

« C'est colossal ! Commente Laurent Brun. Il faudrait 200 trains supplémentaires d'ici à 2030, 1 000 trains d'ici à 2050. Si l'État doit débourser 4 millions de subventions pour chacun, c'est impossible ! »

Déplorant « ce système concurrentiel où chaque maillon logistique est soumis à un appel d'offres différent », Laurent Brun invite à « réfléchir de manière globale pour plus d'efficacité ».

Par exemple, si le champ de l'appel d'offre ne se limitait pas à Perpignan-Rungis, le train des primeurs pourrait continuer sa route de Rungis vers Lille, puis redescendre à Lyon au lieu de retourner vide à Perpignan.

Afin d'économiser l’argent public et d'être assuré de sa bonne utilisation, le retour à un vrai service public du fret est défendu par la CGT.

C’est le sens du rassemblement organisée, jeudi 21 octobre, par la CGT à Perpignan.

Jeudi 21 octobre à partir de 11 heures
Gare fret SNCF du marché Saint-Charles à Perpignan en présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, et de Laurent Brun, secrétaire fédéral des Cheminots

Pour la CGT, le déplacement de personnes et de marchandises est un droit fondamental qui confère aux transports un caractère d’intérêt général.

La CGT propose de donner un caractère de service public au fret ferroviaire, fluvial et maritime, seule façon de permettre à la fois la sécurité des approvisionnements et un développement humain durable.

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Hausse de l’énergie : a​​​​​​​gir immédiatement, c’est possible !

29 Septembre 2021, 07:36am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 28/09/2021 par PCF

Hausse de l’énergie : a
gir immédiatement, c’est possible !Alors que 13 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique en France, les questions de l'accès à l'énergie et du pouvoir d'achat sont plus que jamais d'actualité.

Pourtant c’est bien une hausse de 12,6 % des tarifs du gaz qui est annoncée !

La libéralisation du secteur de l’énergie à l’échelle européenne et les privatisations n’ont abouti qu’à la dégradation du droit à l’énergie. Et cela coûte cher à la Nation.

Depuis la transformation d'EDF en Société anonyme en 2004, 64 milliards d'euros de dividendes ont été versés par EDF et Engie. Voilà ce que nous coûte la privatisation !

 

Les décisions d'augmentation du Tarif Régulé de Vente de l'électricité (TRV) résultent directement de la politique d'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence et de la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité) de 2010, organisant ce marché en mettant à disposition des "fournisseurs alternatifs" un quart de la production nucléaire d'EDF par l'ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique).

La loi NOME, que les communistes ont toujours combattu, s'est bien révélée comme le moyen d'organiser une concurrence déloyale vis à vis d'EDF, sans contribuer à l'intérêt général bien au contraire.

Les décisions d'augmentation du TRV, comme celle de 10% qui semble projetée, ne visent qu’à entretenir artificiellement la rentabilité et la survie des "fournisseurs alternatifs".
Du côté du gaz, ce sont également de fortes hausses que subissent les consommateurs ces derniers mois, une autre est annoncée pour le 1er octobre de l’ordre de 12.6%, cela représente + 57 % depuis le début de l’année !


Le démantèlement du groupe Engie qui s’opère actuellement avec notamment la vente de la partie Services impactant 74 000 salariés, la fin des tarifs réglementés pour le gaz d’ici 2023 nous confortent dans l’idée que le gouvernement, actionnaire à hauteur de 24% n’a pas de véritable projet industriel et qu’il a perdu toute maitrise sur le secteur de l’énergie pourtant indispensable dans la nécessaire transition énergétique.


Il faut immédiatement suspendre tout projet d'augmentation, diminuer les taxes, en premier lieu la TVA en la ramenant à 5.5%, et augmenter le soutien financier aux ménages les plus vulnérables. Un chèque énergie de 100€ est clairement insuffisant. Il faut supprimer la part de la CSPE dédiée aux ENRi, et constater l'échec de l'ouverture à la concurrence. Le PCF est opposé à l'augmentation du volume de l'ARENH. Cette dernière ne serait qu’une rustine qui ne règlerait pas le problème de fond et reviendrait à dégrader la situation financière d’EDF.

Le gouvernement doit reprendre la main sur la fixation des tarifs du gaz et de l’électricité et notamment pour cette dernière, revoir le mode de construction du tarif qui se fait actuellement par empilement des coûts avec une part volatile en fonction des prix du marché.


Pour le PCF, la seule solution répondant à l'intérêt général et aux citoyens est de rétablir rapidement un service public de l’énergie propriété de l’Etat à 100% tant pour les investissements que pour la fixation des prix afin d’être en capacité d’assurer la transition énergétique.

 

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Fabien Roussel a proposé la diminution par 2 de la facture de gaz et d’électricité.

Alors que 13 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique en France, les questions de l'accès à l'énergie et du pouvoir d'achat sont plus que jamais d'actualité.

La libéralisation du secteur de l’énergie à l’échelle européenne et les privatisations n’ont abouti qu’à la dégradation du droit à l’énergie. Et cela coûte cher à la Nation. 

Depuis la transformation d'EDF en Société anonyme en 2004, 64 milliards d'euros de dividendes ont été versés par EDF et Engie. Voilà ce que nous coûte la privatisation !

 

Diviser par 2 la facture d'électricité.

1- Tout de suite, bloquer les prix du gaz et de l'électricité et s'engager à ne plus les augmenter. A partir du 1er octobre, plus une seule hausse d'électricité et de gaz ! L’État peut en décider ainsi.

2- mafacturemoinschere.fr

Si nous abaissons la TVA à 5,5 % (comme n’importe quel produit de première nécessité et si nous supprimons les taxes que prélève l'Etat (à hauteur de 40 % de la facture d'électricité), il est possible d’agir tout de suite et très concrètement sur les prix assumés par les usagers.

Ce simulateur vous permet de voir en direct les économie possible sur la facture d’électricité.

3- Enfin, nationalisons Engie et redonnons à EDF son statut d’EPIC pour retrouver la maîtrise de nos outils de production et de distribution d'électricité.

 

Pour lutter contre la précarité énergétique, pour maîtriser les prix et pour assurer la transition écologique, nous devons reconquérir notre souveraineté dans nos choix énergétiques.

 

 

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Pour réparer le vote, réparer les services publics

12 Juillet 2021, 12:59pm

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Dimanche 11 Juillet 2021

Sébastien Jumel. © Thomas Samson / AFP

Le député de Seine-Maritime, Sébastien Jumel, revient sur le dernier rendez-vous démocratique, élections régionales et départementales, qui s’est fracassé contre un mur d’abstention plus élevé que jamais.

Cet abandon massif du vote – que l’Etat lui-même contribue à banaliser en renonçant, au profit du marché, à organiser la préparation et la distribution du matériel électoral pour le résultat que l’on sait… – doit être mis en perspective avec le recul généralisé depuis plusieurs décennies, des réponses publiques aux questions de santé, d’éducation et de transport.  Ces questions sont inscrites au centre de la relation qui existe entre le citoyen, son territoire et les institutions qui représentent ce territoire et déploient les services de nature à répondre à ces besoins essentiels.

Les services publics, le bien de ceux qui n’en ont pas ou moins

Quand le citoyen ne trouve plus sur son territoire ni médecin généraliste, ni dentiste, ni ophtalmo, quand les services de son hôpital y sont dégradés, quand les fermetures de classes répétées fragilisent l’école de ses enfants et la capacité de cette dernière à réparer l’ascenseur social, quand les classes sont surchargées au collège et au lycée, les lignes ferroviaires, les guichets de gare ferment, la présence humaine dans les trains disparaît…

Quand tout ce qui fait le sentiment d’habiter un territoire vivant, où l’accès aux services essentiels ne relève pas du parcours du combattant, s’est effacé, quelle motivation l’électeur peut-il trouver pour aller voter ? Quel pouvoir accorder au bulletin de vote face à cette mécanique implacable du recul des services et de leur concentration dans le cœur des métropoles, face à cet engrenage qui nourrit la perception d’une distance toujours plus grande entre les pouvoirs et leviers d’action et cet “habitant périphérique“ de la campagne, des petites villes ou des quartiers populaires ?

Plus que jamais, dans une société où s’accroissent les inégalités de revenus, d’accès aux droits et à l’espoir d’une vie meilleure, tendance que la révolution numérique à l’œuvre dans l’économie, les services et les rapports humains aggrave et que la crise sanitaire a renforcée, plus que jamais les services publics sont le bien de ceux qui n’en ont pas ou qui en ont moins. Le bien doit être entendu ici comme l’aisance matérielle mais également comme capital social et culturel.

L’indispensable lien de confiance abimé, dégradé, détérioré

Services publics de proximité, services publics de l’Etat dans les départements et les régions, partout, ils ont reflué. Outre les fermetures en pagaille de classes, de Poste, de trésoreries et les réductions de permanences dans les services assurant les prestations de la sécurité sociale, on peut citer les déménagements de rectorats, d’ARS, de DRAC à la faveur des fusions de régions… Ils ont reculé dans leur présence géographique, retirés des bourgs et des campagnes pour n’être plus concentrés que dans quelques grands centres. Ils ont reculé également dans leur accessibilité par la réduction progressive des créneaux de consultation directe.

On a ainsi abimé, dégradé, détérioré le lien de confiance indispensable entre les citoyens et les institutions territoriales et le lien de confiance entre les citoyens et l’Etat dont les services déconcentrés ont fondu comme neige au soleil et se voient remplacés par des mails, des plateformes téléphoniques, symboles d’anonymat et de réponses impuissantes – le fameux tapez 1, tapez 2, tapez 3… La capacité de l’Etat déconcentré à entretenir des contacts directs avec la population est désormais très réduite. L’Etat-Providence c’était aussi ce maillage de services à même de remplir une obligation de moyens, d’écoute et de prise en compte à l’égard de la population.

Faute d’incarnation politique l’administration commande

Ce reflux des services va de pair avec la mise en œuvre d’une succession de textes technocratiques, sous-tendus par la volonté d’imposer des économies jamais au rendez-vous qui ont éreinté la démocratie locale. On a imposé des intercommunalités XXL, suscitant des mariages de territoires improbables où le nombre de communes représentées empêche matériellement toute délibération et dans lesquelles les communes singulièrement les petites se perdent et où, in fine, faute d’incarnation politique l’administration commande.

Un premier  « clou dans le cercueil des territoires »

Le quinquennat de François Hollande aura marqué une étape majeure dans ce processus destructeur de lien social et de lien territorial avec la loi MAPTAM par laquelle des pôles métropolitains régionaux ont récupéré des compétences qui relevaient auparavant des collectivités locales.

A ce 1 er « clou dans le cercueil des territoires », selon l’expression de Fabien Granier, s’est ajouté celui planté par la bien mal nommée loi NOTRe de 2015 qui évide les départements et les communes, visent à les marginaliser alors qu’ils sont un socle historique de notre organisation territoriale, en les privant de moyens d’actions au bénéfice de régions qui ont enflé et dont certaines n’ont aucun cohérence en terme d’identité – que l’on songe au Grand Est par exemple ; ces grandes régions qui n’ont pas les moyens budgétaires de leurs ambitions, où les citoyens qui habitent aux marges du territoire sont à des heures de voiture du lieu où tout se décide, dont on ne connaît pas les élus et qui, au fond, sont construites sur une logique d’éloignement absolument contraire à l’aspiration de la population à des réponses de proximité. François Hollande et sa ministre de la Santé ont appliqué le même schéma en 2016 à l’hôpital avec les groupements hospitaliers de territoire…

Alors bien sûr, on pourra imaginer toutes les mesures techniques que l’on voudra pour lutter contre l’abstention – scrutin électronique…-, si on ne réveille pas la conscience que le bulletin dans l’urne permet d’améliorer la vie, d’assurer un aménagement du territoire plus équilibré, de lutter contre les inégalités, si on ne répare pas les réponses publiques en faisant en sorte qu’elles apportent des solutions aux besoins des habitants, aucune miracle technique n’aura le pouvoir de casser le mur de l’indifférence au vote.

 

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Les salariés refusent de payer le prix de la crise

9 Avril 2021, 08:58am

Publié par PCF Villepinte

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Quel service public de l’électricité ?

22 Février 2021, 13:22pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/02/2021 par PCF

 

Le samedi 13 février, le Parti communiste a lancé, par une première journée nationale de travail et d’échanges sur le thème « Quelle industrie pour quel service public de l’électricité ? », un processus d’états généraux de l’énergie sous l’impulsion de diverses commissions et des revues Progressistes et Économie et politique.

Entre la participation à la plateforme zoom, et les diffusions en direct sur différents supports, ce sont près de 200 personnes qui ont suivi les échanges, témoignant de l’importance et de l’actualité d’un sujet qui appelle des suites, tant l’appréciation positive de l’évènement a été largement partagée. Des documents seront bientôt mis à la disposition de toutes et tous : résumé, interventions, contributions.

Si la production d’électricité a été abordée dans toutes ses dimensions, scientifiques, technologiques, industrielles, environnementales, économiques, géopolitique, structurelles, c’est sans aucun doute l’urgence de l’enjeu politique et de société qui a émergé le plus fortement.

Car l’idéologie de la sobriété énergétique qui se développe actuellement ne recouvre pas la seule préoccupation nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique ou de lutter contre les gaspillages, mais prépare le terrain à un changement complet de paradigme pour l’organisation du système électrique, où ce ne seraient plus les besoins qui piloteraient la production mais la consommation qui devrait dorénavant s’adapter à une production de plus en plus fluctuante. Les coupures ponctuelles de courant, la diminution du confort de vie dans une situation où pourtant 5 millions de foyers français sont déjà en situation de précarité énergétique, font partie de tous les scénarios envisagés par RTE, dans le moment précis où le capital financier entend s’emparer des derniers pans de service public de l’électricité avec le projet Hercule, et finir de se désengager du secteur stratégique de la filière industrielle française que représente General Electric.

Les prédations capitalistes déjà en cours dans la filière de l’électricité nous appellent à des réponses nouvelles de nature à recréer le lien de confiance entre la population et son service public de l’électricité.

Ainsi le soutien à la mobilisation très forte des salariés d’EDF pour obtenir le retrait du projet Hercule comme à celle des salariés de la filière industrielle contre les PSE doit s’accompagner d’une offensive politique très forte, réaffirmant :

  • La nécessité d’une part de nucléaire dans le mix électrique pour répondre au besoin croissant d’électricité, impliquant de nouvelles recherches pour un nucléaire plus sûr, plus efficace, capable de fermer le cycle des déchets, en parallèle de la poursuite des recherches sur l’hydrogène notamment.
  • Le caractère indispensable de l’outil de service public intégré et démocratisé pour répondre aux défis sociaux, écologiques, économiques, l’arrêt du projet Hercule, la fin de l’ARENH et de la CSPE, la réintégration d’EDF.
  • Le besoin de maîtrise publique et sociale d’acteurs industriels renforcés coopérant de manière étroite entre eux et avec le service public, reposant sur des pouvoirs nouveaux des salariés et des élus ; une réintégration de la filière pourrait commencer par prendre la forme de nouvelles nationalisations et d’un GIE (Groupement d’intérêt économique).
  • Le besoin de nouveaux financements échappant au critère de rentabilité immédiate.
  • Le besoin d’une nouvelle planification démocratique articulant cohérence nationale et définition des besoins à partir des territoires, dans le refus de toute régionalisation de la distribution et de la production d’électricité qui serait une atteinte grave à l’unité du pays.

La discussion a permis de donner un contenu à ce qui pourrait être un pôle public de l’énergie répondant à tous ces objectifs, à mettre au cœur du projet communiste.

La journée s’est conclue par un appel à la mise en mouvement de tous les communistes pour participer à la construction d’un grand mouvement populaire en faveur d’un service public et d’une filière industrielle de l’électricité aptes à répondre aux besoins. Construisons des actions partout sur le territoire : motions, interpellations d’élus, débats, rencontres avec la population, avec les salariés, convergences avec tous les secteurs industriels car l’industrie est couplée à l’énergie. La puissante mobilisation contre Hercule peut gagner et entraîner avec elle des exigences nouvelles de transformation progressiste.

Cette première journée nationale d’états généraux en appelle d’autres, sur les enjeux liés au gaz notamment, ainsi que sur les enjeux internationaux, dans le cadre d’un processus largement ouvert.

Muriel Ternant

secrétaire départementale, Territoire de Belfort

 

 

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L'action coup de poing des salariés EDF et GRDF "contre l'enfumage des projets Hercule et Clamadieu"

11 Février 2021, 09:17am

Publié par PCF Villepinte

Mercredi 10 Février 2021

Les syndicats se sont remobilisés ce mercredi contre le projet de scission d'EDF au moment où se tenait à l'Assemblée nationale l'audition du patron de l'électricien. Il s'agit de la 5e journée de grève à l'appel de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO depuis le 26 novembre, la deuxième en 2021.

La journée a commencé avec une banderole "Hercule-Clamadieu (le patron d'Engie), stop à l'enfumage" tendue devant le siège d'EDF, avenue de Wagram à Paris puis celui de GRDF, rue Condorcet, tandis que près de 200 électriciens et gaziers ont lancé des fumigènes rouges et des pétards.

"On est en train de voler un service public au peuple et à la nation et on essaie de faire croire que c'est la solution d'avenir alors que depuis 2004 et la privatisation, les prix du gaz ont augmenté de 80% pour les usagers et plus de 40% pour l'électricité", martèle Cédric Liechti, responsable de la CGT Énergie Paris.

 

Voir aussi : Electricité. Les collectivités se dressent contre le plan Hercule

D'autres actions éparses comme des barrages filtrants ou des baisses de charge dans les centrales nucléaires sont attendues. Un rassemblement  était également prévu autour de l'Assemblée nationale, où devaient être justement auditionnés le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Depuis la dernière grève du 19 janvier, les élus nationaux, après les collectivités locales, sont venus grossir le mouvement : 80 députés de gauche comme de droite ont ainsi cosigné une lettre de protestation et demandé au gouvernement de recevoir des représentants de l'intersyndicale d'EDF.

Le retrait du projet

"On a gagné la bataille des idées, estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la fédération CGT Mines Energie. On se doute qu'il y a un souci quelque part. Les négociations se font dans la plus complète opacité, donc il est difficile de savoir d'où viennent les blocages". "On considère qu'on n'a jamais été aussi près d'obtenir le retrait du projet, c'est important de rester mobilisés", ajoute-t-il.

Les syndicats redoutent un "démantèlement" qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien détenu à 83% par l'Etat: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.

La maîtrise publique du secteur de l'énergie

Après l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, auteur d'une tribune vendredi dans Le Monde pour demander le retrait d'Hercule, un collectif de cinquante personnalités, dont d'anciens dirigeants d'EDF, Laurent Berger (CFDT) et Eric Piolle (EELV), ont également pris la plume dans le même journal paru mercredi. "Nous (...) appelons le président de la République à renoncer au projet Hercule, et le Parlement à dresser le bilan de vingt ans de libéralisation afin de reprendre la maîtrise publique du secteur de l'énergie", écrivent-ils.

"Socialiser les dettes, privatiser les profits, c'est un grand classique des logiques de privatisation. L'Etat assumerait les financements onéreux, les investisseurs privés en tireraient les bénéfices". "L'Etat doit, comme en 1946, reprendre la main sur l'énergie. Hier pour reconstruire le pays, aujourd'hui pour sauver le climat", concluent les signataires.

 

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Travaux  du CDG Express

3 Février 2021, 12:28pm

Publié par PCF Villepinte

       

     

SNCF et GOUVERNEMENT,  de nouveau CONDAMNES !!

                                     Après la décision du Tribunal Administratif (TA) de MONTREUIL(93)du 09/11/2020 , annulant partiellement l’ arrêté inter-préfectoral du 11/02/2019 autorisant  les travaux du CDG EXPRESS , ce même tribunal, de nouveau saisi par la Municipalité de MITRY-MORY( 77) , vient de condamner SNCF-Réseau à suspendre les travaux liés au CDG Express .

Alors que la Cour Administrative d’APPEL de Paris n’a toujours pas statué sur la demande de sursis présentée par SNCF-Réseau, celle-ci sous pression des pouvoirs publics, a repris illégalement les travaux du CDG Express sur plusieurs parcelles de la zone F (commune de MITRY-MORY) concernées par le jugement du 09/11/2020. Cette situation inacceptable a été dénoncée par la Maire de Mitry-Mory et par l’association de défense des riverains du CDG Express, membres de l’ association « Non au CDG Express ».

Cela démontre , ce que nous n’ avons cessé  d’ indiquer , à savoir , le fait que le Gouvernement piétine depuis le début, toutes les recommandations , alertes, mises en garde, oppositions et maintenant il passe outre les décisions de justice !!

 Cela doit interpeller sur les véritables raisons de l’acharnement du Gouvernement à passer en force un projet élitiste, dispendieux, ségrégatif quoiqu’il en coûte pour les conditions de transport  des usagers du quotidien et pour les finances publiques !

Quels  sont les véritables intérêts poursuivis par le Gouvernement  pour imposer ce «  train des riches » qui va dégrader les conditions de transport du quotidien , ,au bas mot, de 2 millions d’ usagers qui subissent aujourd’hui comme nombre de riverains les nuisances de ce projet en phase travaux et demain en phase exploitation , sans pouvoir bénéficier de cette relation puisque sans arrêt de Paris à Roissy CDG , interdite à la tarification IDF/Mobilités ( Pass Navigo, carte Imagin’R… ) et réservée à une population aisée !!??

Rappelons que dans son jugement du 09/11/2020,  la Justice Administrative  a indiqué que l’infrastructure  ferroviaire liée au CDG Express n’était pas indispensable et par conséquent  ne répondait pas à des raisons impératives d’intérêt public majeur ! De plus, elle a remis en cause la plupart des arguments avancés par les partisans du CDG Express !

Suite à sa demande d’audience, l’association Non au CDG Express a été informée  par  le cabinet du Premier Ministre,   par courrier en date du 30/12/2020, que Jean CASTEX chargeait le Ministre des transports d’organiser une telle réunion.

La nouvelle décision du  Tribunal Administratif de MONTREUIL constitue une nouvelle étape pour imposer l’abandon du CDG Express et orienter l’argent public mobilisé (2,5 milliards d’euros)  vers l’amélioration concrète des conditions de transports des usagers du rail en Ile de France, qui en ont bien besoin !! Cela a toujours été  et est toujours notre fil rouge, le seul objectif de notre action, n’en déplaise à la Présidente de Région, Valérie PECRESSE, qui fait preuve de duplicité dans ce dossier !!

  Pour  améliorer les conditions de transport des Franciliens,  l’association Non au CDG Express porte depuis de longues années des propositions structurantes !  

Plus que jamais les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier  afin que l’argent public serve l’intérêt général, ce que ne représente pas le CDG Express !!

Ensemble, rassemblés, soyons plus forts !! Rejoignez l’association Non au CDG Express.

P / Le Bureau de l’association Non au CDG Express

Didier LE RESTE Président

 Charlotte BLANDIOT-FARIDE Vice-Présidente

Christine  CHEVALIER  Secrétaire

Dominique LAUNAY Vice- Président

Contact : didier.lereste75012@gmail.com-  nonaucdgexpress@gmail.com

Paris, le 01 Février 2021

 

 

 

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POLE PUBLIC DU MEDICAMENT

19 Décembre 2020, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

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