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service public

Transports collectifs

3 Février 2023, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

Stop Galère fait bouger les lignes

La campagne Stop Galère dans les transports en Île-de-France, lancée en octobre 2022 par les communistes des 8 fédérations d’Île-de-France et le groupe régional de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne, a pris une nouvelle dimension depuis janvier.

 

 

À la dégradation considérable des transports franciliens subie, depuis plusieurs mois, par les usagers et les salariés en raison de la baisse de l’offre commandée par Valérie Pécresse, mais aussi de la préparation de la privatisation, s’ajoute une hausse historique des tarifs entre 10,5 % et 31,6 % en fonction des titres de transports.

Les transports franciliens vivent une crise sans précédent. C’est pourquoi la gauche francilienne, politique et syndicale s’est rassemblée afin, ensemble, et avec les usagers et les agents des transports, d’agir pour sauver les transports publics en Île-de-France.

Le 2 janvier, plus de 250 grands élus, maires, conseillers départementaux, régionaux et parlementaires franciliens, ont adressé une lettre ouverte à la Première ministre1 pour lui demander de stopper la privatisation des transports en commun. De nombreux arguments sociaux, environnementaux mais aussi économiques prouvent que la libéralisation d’un réseau, qui fut le meilleur et envié dans le monde entier, ne peut que provoquer son effondrement en passant aux mains du privé.

En rien obligatoire, la privatisation des bus a un coût, d’ores et déjà lourd dans la dégradation des conditions de travail des chauffeurs, mais aussi un coût financier chiffré pour les seuls bus RATP à 4,9 milliards €, afin que l’autorité organisatrice des mobilités rachète l’ensemble des biens de la RATP nécessaires à l’exploitation d’un réseau de bus divisé en 12 lots, faisant chacun l’objet d’un appel d’offre différent.

En adoptant le point de vue libéral, cette privatisation ne serait que gabegie, car l’autorité organisatrice connaît une situation budgétaire déjà extrêmement préoccupante. Certains fins observateurs n’hésitent plus à parler de mur financier et d’une faillite possible.

Si la Première ministre n’a pas encore répondu directement aux élus, dont l’ensemble des maires, conseillers départementaux, régionaux et parlementaires communistes, elle a fait savoir par le ministre en charge des transports que la question du calendrier de la privatisation était ouverte. Un report est donc possible.

Isolée et fragilisée, Valérie Pécresse s’obstine à vouloir faire vivre un moment Thatcher aux transports de la région capitale sans avoir aucun contre-argument à opposer au front du refus de la privatisation. Partout des voix s’élèvent contre ce danger, cette folie qu’est la privatisation, qui déstabiliserait plus encore le réseau de transport.

Le collectif Stop Galère a réussi grandement à faire bouger les lignes. Il nous faut maintenant ouvrir grand la porte que nous avons entrouverte en stoppant ce processus.

C’est ce à quoi nous travaillons, en poursuivant les réunions publiques, dont la dernière qui s’est déroulée à Paris le 25 janvier dernier.

Devant plus de 300 personnes, à la Bourse du travail, accueillies par la Maire de Paris, Laurent Brun, secrétaire national de la CGT cheminots, Bertrand Hammache, secrétaire général de la CGT RATP, Benoît Teste, secrétaire national de la FSU, une représentante de l’association d’usagers Plus de trains, et des élus communistes, écologistes, insoumis et socialistes ont fourni et fourbi les arguments qu’il nous faut mobiliser pour sauver le service public des transports en commun, pour le financer, sans que cela pèse ni sur les usagers, ni sur les collectivités…

De nouvelles initiatives sont d’ores et déjà en préparation !

Céline Malaisé

présidente du groupe communiste

région Île-de-France

 

 

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L’énergie :

29 Décembre 2022, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

 un enjeu économique et stratégique majeur

 

PUBLIÉ LE 28 DÉC. 2022

Depuis quelques mois, le prix des énergies flambe. Cette augmentation a des répercussions sur les vies des particuliers, mais aussi sur celles des entreprises.

 

Sans accès à l’énergie, l’économie ne tourne pas 

Duralex annonçait la fermeture de son usine du 1er novembre au 31 mars 2023 pour préserver ses finances ;

Arc a mis 1600 salariés au chômage partiel entre septembre et décembre et a instauré, en France,  le travail la nuit, le week-end et les jours chômés pour diminuer la facture énergétique ;

Arcelor Mittal a réduit son activité un peu partout en Europe ;

le groupe Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a annoncé la fermeture d’une trentaine d’entre-elles….

De quoi susciter de réelles inquiétudes industrielles et sociales. 

La guerre n’est pas la seule responsable

SI la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique, avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation.

Avant la guerre, les prix de l'énergie étaient déjà structurellement à la hausse du fait de la transition énergétique (intégration du prix du CO2, évolution du mix), du rôle pivot du gaz, de l’envolée du dollar.

L’accès à l'énergie conditionne la souveraineté et la puissance des nations. Sans gaz russe, il faut trouver des énergies de substitution.

Mais la guerre a bon dos : lorsque les Etats-Unis font en sorte que le projet Nord Stream 2 (gazoduc géant reliant la Russie à l'Allemagne) soit abandonné, ils jouent aussi en faveur de leurs intérêts économiques et politiques. Ils se sont toujours opposés à la construction du gazoduc qui matérialisait un échange commercial direct entre la Russie et l'Allemagne, ne supportant pas que l’Allemagne dépende énergétiquement de la Russie.

Pour l’Allemagne, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important qu’Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038.

Les gazoducs constituent des enjeux politiques et ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient.

La crise énergétique redessine le paysage géopolitique

En réorganisant le système énergétique mondial en fonction de lignes de fractures géopolitiques (Europe / Etats-Unis et Russie/ Chine), la crise énergétique constitue un tournant géopolitique.

Les USA vendent à l’Europe leur gaz naturel liquéfié (GNL) passant ainsi du statut d’importateur à celui d’exportateur, pendant que l’Europe passe d’une dépendance au gaz russe à une dépendance au GNL américain. 

Mais le GNL, qui s’annonce comme la solution de substitution au gaz russe, n’est pas sans conséquences. Issu de la fracture hydraulique (interdite en France), il est très polluant et son impact environnemental est deux fois plus important que celui du gaz. Transporté par bateaux il modifie l’équilibre du marché de l’énergie.

Les USA vendent leur GNL au plus offrant en contrat court ; les méthaniers peuvent désormais changer de route si un client propose un meilleur prix offert. Un comportement impossible avec le gaz conventionnel livré par gazoduc et faisant l’objet de contrat à long terme entre deux pays.

Comme partout, la loi de l’offre et de la demande fait monter les prix, et l’insécurité énergétique s’installe en Europe. 

Le marché européen favorise la crise énergétique

L’Europe défend vaille que vaille le marché et son corollaire, l’idée que la concurrence est bénéfique pour tous les pays. Une affirmation combattue par la CGT.

Depuis l’ouverture à la concurrence, la centrale alerte sur le fait que l’énergie est un bien indispensable, qui ne doit pas subir la loi du marché, celle-ci conduisant inéluctablement à l’augmentation des prix et au risque de black-out. 

La situation actuelle montre à quel point cet avertissement était prémonitoire. Avant l’ouverture à la concurrence, la production d’électricité était calculée en fonction des besoins. La loi du marché a inversé la donne : les pays doivent désormais adapter leurs besoins à la production disponible sur le marché.

La Communauté européenne a supprimé les tarifs réglementés (sauf pour l’électricité et uniquement pour les particuliers). Les prix, déréglementés, sont calculés en fonction de la dernière centrale appelée pour équilibrer la production au niveau européen.

Or la dernière centrale appelée est une centrale gaz :  l’augmentation du prix du gaz se répercute immédiatement sur celui de l’électricité.

La prédominance du maché sur les besoins doit cesser ! En Europe, l’énergie doit redevenir un service public ; chaque pays doit pouvoir définir sa propre politique énergétique. 

Edf, victime de l’Europe et du marché

En France, la loi NOME, votée en partie pour satisfaire aux exigences de l’Europe, oblige EDF à vendre ¼ de sa production nucléaire à ses concurrents, au tarif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), soit 46,5 €/MWh (en septembre 2022).

Ce tarif réglementé favorise la spéculation : les concurrents d’EDF achètent via l’ARENH quand les prix sont hauts puis revendent au prix du marché, empochant ainsi des bénéfices importants ; ils achètent au prix du marché quand celui-ci est bas. En 2023, le prix dépassera 1 000 € le MWh.

Une situation intenable pour EDF, dépouillée par l’Etat et les actionnaires des dividendes nécessaires pour maintenir le parc de production en état, pour construire la filière énergies renouvelables, pour investir dans de nouveaux moyens de production.

Étranglée par la loi du profit, l’entreprise est fragilisée économiquement et socialement….

Que l’Etat reprenne le contrôle de l’entreprise à 100 % est une bonne chose, mais est-ce pour consolider ou au contraire pour affaiblir le groupe, en scindant ses activités, en nationalisant certaines et en privatisant d’autres ?

Il est encore temps de réparer le gâchis monumental de la privatisation d’EDF, de l’ouverture à la concurrence et de la prédominance du marché et de la spéculation sur les besoins.

Il est temps de sortir du marché européen de l’énergie.

Il est temps de remettre en place des contrats à long terme au niveau des entreprises. Il est temps de penser les politiques énergétiques sur le long terme, en accord avec les enjeux environnementaux et climatiques, notamment en construisant des nouveaux moyens de production pour pouvoir en fermer d’autres.

C’est maintenant qu’il faut cesser la politique du stop and go et définir une politique industrielle à long terme.

 

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 Un nouvel élan pour nos services publics 

17 Décembre 2022, 08:30am

Publié par PCF Villepinte

181 organisations défendent un souffle nouveau pour les services publics

Le collectif «Un nouvel élan pour nos services publics» a acté le lancement dune grande campagne de mobilisation nationale pour défendre l’égalité et les droits des usagers. Elle culminera le 13 mai prochain à Lure (Haute-Saône), lors d’une grande manifestation.

L'Humanité Vendredi 16 Décembre 2022

Marie Toulgoat

Les participants se retrouveront à Lure (Haute-Saône) le 13 Mai prochain. © Bertrand Guay / AFP

La maternité de Guingamp (Côtes-d’Armor) est menacée de fermeture, comme celles de Ganges (Hérault) et de Guilherand-Granges (Ardèche). Le bureau de poste de Saillans (Drôme), s’apprête à définitivement baisser son rideau. La SNCF supprime de nombreux trains, fautes de conducteurs. Rien que ces dernières semaines, les exemples ne manquent pas pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état des services publics. 

«Il sest fortement dégradé, alors même que 75 % des Françaises et Français y sont attachés. La seule raison pour laquelle ces services publics tiennent encore, cest par lengagement des personnels qui tentent coûte que coûte de mener leurs missions à bien malgré les attaques et les chutes de moyens», affirme Michel Jallamion, pilote de l’initiative «Un nouvel élan pour nos services publics».

D’Aligre à Lure pour la sauvegarde des biens communs

Dans la petite salle du café associatif la Commune Libre d’Aligre, à Paris, le contrôleur des finances publiques n’a pas à faire preuve de pirouettes oratoires pour convaincre l’assemblée. Le 15 avril dernier, tous étaient en effet réunis autour du même projet, qu’ils soient responsables associatifs, représentants syndicaux, porte-parole de partis ou militants convaincus: défendre et faire prospérer les services publics.

 «Aujourdhui, il existe beaucoup de luttes locales, mais on ne sait pas encore les faire converger», explique Michel Antony, historien qui comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité en Haute-Saône. Voilà donc l’objectif du collectif: mobiliser nationalement autour de la sauvegarde de ces «biens communs» au-delà des simples initiatives régionales. À ce jour, 181 organisations ont répondu favorablement à cet appel, dont plusieurs organisations syndicales (Solidaires, FSU, fédérations de la CGT), des associations (ATTAC) et de nombreux partis politiques de gauche (PCF, LFI, EELV, PS, etc.).

Si cette rencontre parisienne servait de lancement de l’initiative, c’est à Lure, en Haute-Saône, que les militants entendent déployer leurs revendications. Un week-end militant, agrémenté d’ateliers, d’un village des services publics et d’évènement conviviaux est prévu le deuxième week-end de mai. Le 13 de ce mois, une grande manifestation déambulera dans la cité franc-comtoise, marquant l’arrêt devant tous les lieux emblématiques de la casse des services publics: la gare, lhôpital, la trésorerie.

Promouvoir les alternatives et faire converger les luttes

Pour réussir ce nouvel élan donné aux services publics, les militants en conviennent, il ne suffira pas «d’être dans la déploration». Il faudra être porteurs d’alternatives démocratiques et solidaires. Dans le petit café parisien, Jean-Claude Olivia se lève de sa chaise et attrape le micro.

Le maire adjoint de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) vient de prendre la présidence de la régie publique de l’eau de l’intercommunalité Est Ensemble et défend ardemment ce modèle. «En se débarrassant dentreprises comme Veolia, on dégage des marges énormes, qui peuvent être mobilisées en faveur d’investissement pour une meilleure qualité de l’eau», assure-t-il. Séduite par cet exemple de victoire sur le secteur privé, l’assemblée se fend d’une salve d’applaudissements. Pour que de tels succès deviennent la norme, tous se sont d’ores et déjà donné rendez-vous à Lure.

 

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Un nouvel élan pour nos services publics

13 Décembre 2022, 15:12pm

Publié par PCF Villepinte

 

Un nouvel élan pour nos services publics

 

 

 

A l’appel de 181 organisations lancement de la campagne

 

« UN NOUVEL ELAN POUR NOS SERVICES PUBLICS »

 

Apéritif - Conférence de presse - Débat

Le 15 décembre à partir de 18h 30

au café associatif « La commune »

3 Rue d’Aligre Paris 12e.

M° gare de Lyon/ Ledru Rollin

 

 

« Pourquoi et comment organiser et mobiliser, ensemble,pour les services publics de demain ? »

en perspective du

rassemblement national les 12, 13 et 14 mai 2023 à Lure en Haute-Saône

 

Avec la participation de :

Benoit TESTE secrétaire général de la FSU,

Christophe DELECOURT secrétaire général de l’UFSE-CGT,

Gaëlle MARTINEZ déléguée générale de Solidaires-Fonction Publique,

Michèle LEFLON présidente de la Coordination des hôpitaux et maternités de proximité,

Didier LE RESTE président de la Convergence Nationale Rail,

Michel JALLAMION président de la Convergence nationale services publics,

Vincent DREZET porte-parole d’ATTAC FRANCE,

Lucie CASTETS porte-parole de «Nos Services Publics»,

Jean-Claude OLIVA coprésident « Eau Bien Commun »,

Michel ANTONY président du comité de vigilance de Haute-Saône ,

Patrick HALLINGER président du Collectif Indre-et-Loire,

Janine VAUX porte-parole du Comité Corrézien…

 

(Petite restauration prévue, (entrée et participation libre)

 

 

 

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Débat

17 Novembre 2022, 10:54am

Publié par PCF Villepinte

 – Pour sortir de la crise de l’énergie

En deux ans, le prix de l’électricité est passé de 40 € à 1 000€ le Térawatt-heure au plus fort de la crise. Nous le constatons à chaque fois que nous faisons signer notre pétition pour un pôle public de l’énergie : les gens veulent des explications ! C’est ce qui a amené plus de cent personnes au débat organisé par la fédération à Ivry le 26 octobre.

explications et propositions pour sortir de la crise, et Pascal Savoldelli, sénateur PCF, a soulevé les difficultés des collectivités, des bailleurs sociaux et des PME pour payer les factures.

Face à eux, Frédéric Descrozailles, député LREM, a dû assumer les propositions et le bilan de 5 ans de gouvernement Macron.

Un débat enrichi par la participation du public : bailleurs, salariés du public et du privé, cadres territoriaux, étudiants ou élus, qui ont porté des exigences pour les 12 millions de personnes en précarité énergétique en France.

Des constats différents : Pour F. Descrozailles, le problème c’est avant tout la guerre en Ukraine et le besoin d’un « État stratège ». Il faudrait des investissements, des mesures incitatives, et des « boucliers » pour limiter la casse, et même racheter les parts d’EDF que l’État ne possède pas... pour sauver les actionnaires, Mais pas de remise en cause de la libéralisation !

Pourtant, comme l’a expliqué V. Gonçalvès, c’est le mécanisme « Arenh » et le marché européen de l’énergie qui sont en cause.

Arenh, c’est « l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique » qui oblige EDF à vendre à prix coûtant l’énergie nucléaire à des revendeurs privés, qui tarifent leur électricité au prix du marché, sans produire d’énergie ni entretenir les réseaux.

Le marché européen organise les prix. Si le prix du gaz augmente, le prix de l’électricité explose. Même si l’on consomme de l’énergie nucléaire décarbonnée et « bon marché ». Une aubaine pour les spéculateurs, une catastrophe pour les consommateurs.

Résultat de la volonté d’aménager des marchés juteux aux producteurs privés, le sous-investissement a mis à l’arrêt des centrales nucléaires. Nous le payons durement aujourd’hui. La crise de l’énergie est un ricochet de la crise du capitalisme et de l’incapacité des marchés à répondre aux besoins humains.

L’énergie est un droit pour tous et un besoin vital pour la société. Alors le Parti communiste a des propositions : la création d’un pôle public de l’énergie qui nationalise EDF et Engie, la sortie du marché européen, l’abrogation d’Arenh, la baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’électricité.

Tristan Lecointre

membre de l’exécutif fédéral

 

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Renationalisation d’EDF ? Mon œil !

8 Septembre 2022, 06:30am

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement annonce sa volonté de reprendre à 100 % le capital d’EDF pour soi-disant « aider » l’entreprise à faire face à ses investissements futurs dans le nucléaire et les énergies renouvelables.

Cette opération, qui s’apparente plutôt à une recapitalisation, ne s’accompagnera pas d’un changement de statut de l’entreprise puisqu’elle sera toujours une SA et ne retrouvera donc pas son statut précédent, celui d’établissement public (EPIC). Ce qui laisse les mains libres au gouvernement d’ouvrir à nouveau le capital de l’entreprise si la situation financière d’EDF s’améliore…

L’endettement du groupe EDF semble servir de prétexte pour faire exploser le modèle énergétique français sur lequel EDF s’est construit et qui a fait ses preuves en termes de performance industrielle grâce à sa conception intégrée, de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation.

Gardons à l’esprit que derrière cette prétendue « renationalisation », perdure l’attitude de la Commission européenne qui reste marquée par son obsession à mettre fin aux monopoles publics et par sa volonté d’affaiblir la position dominante d’EDF dans la production d’électricité en France dans le cadre de l’ouverture du marché de l’électricité. Elle garde cette volonté de remettre sur les rails son projet de restructuration d’ampleur du groupe EDF en faisant éclater le modèle intégré. Le groupe EDF serait alors découpé en entités indépendantes, en multiples filiales pour être offertes au marché et à la bourse. Privatiser les réseaux de transports d’électricité mettrait tout simplement fin à l’égalité de traitement, à la solidarité nationale par une remise en cause de la péréquation tarifaire. On est loin d’une nationalisation !

Ne soyons pas dupes ! La présidence française du Conseil de l’Union européenne par E. Macron n’a pas été l’occasion de remettre en cause le système énergétique européen, toujours basé sur la concurrence et les prix de marché fluctuant en raison de la spéculation, qui fait que nous perdons la maitrise des prix. L’État actionnaire à 24 % du groupe Engie ne s’est pas non plus opposé à la stratégie purement financière de vente à la découpe de pans entiers d’activités du groupe gazier historique dont la toute dernière est celle de la cession des activités de service d’Equans à Bouygues fragilisant l’entreprise au point de la rendre opéable. Oui, il y a le discours, les mots, puis il y a les actes !

Pour le Parti communiste, nous visons beaucoup plus que la seule nationalisation. Nous voulons une véritable maitrise de l’énergie dans son ensemble. C’est pourquoi nous proposons la création d’un pôle public. Tous les acteurs industriels de ce secteur seraient contraints à mettre en œuvre des critères de gestion allant dans le sens du service public, de l’intérêt général, qui répondraient aux défis environnementaux, des critères favorisant l’enclenchement d’un processus de coopérations industrielles et d’harmonisation sociale qui se substituerait à la concurrence économique et au dumping social. Il s’agirait de fédérer tous les acteurs de la filière énergétique dans un consortium d’entreprises (recherche, production et transport-distribution, services énergétiques…).

Le concept de pôle public doit permettre l’appropriation sociale grâce à de nouvelles nationalisations. Cela exige de créer les conditions d’un nouveau type de service public qui ne soit pas la seule propriété de l’État soumis aux exigences des marchés financiers, mais une propriété collective. Un vrai service public démocratisé, qui associe, dans la décision et la gestion, les salariés, les usagers, les collectivités locales.

Valérie Gonçalvès

membre du CN

en charge des questions énergétiques

 

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La bataille contre les 1.607 heures imposées aux agents des collectivités locales légitimée par la décision du Conseil d'Etat (Fabien Roussel)

3 Juin 2022, 07:00am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 02/06/2022 par PCF

En acceptant de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité portée notamment par Dénis Oztorun, Maire PCF de Bonneuil (94), avec d’autres maires du Val-de-Marne, le Conseil d’État reconnaît la légitimité de la bataille menée par des élus locaux contre l’application de la mesure inique des « 1.607 heures » imposée aux agents publics, dans le cadre de la Loi dite de modernisation de la Fonction Publique.

Avec les élus locaux et les parlementaires communistes, j’ai porté cette bataille, notamment dans le cadre de l’élection présidentielle. Car cette mesure, adoptée par la majorité présidentielle durant le précédent quinquennat, est une attaque contre la Fonction publique, les droits des salariés et le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales.

Les agents de nos collectivités locales sont les acteurs au quotidien des politiques de solidarité et de développement de nos territoires. Ils sont au front contre toutes les conséquences des crises sanitaire ou économique. Ils sont au front quand il faut lutter contre la pandémie, quand il faut protéger celles et ceux que la baisse du pouvoir d’achat, le chômage, la précarité fragilise encore plus.

Les agents publics sont aussi celles et ceux qui mettent en œuvre, avec créativité, les politiques publiques décidées par les élus locaux, sur la base des programmes élaborés avec les populations.

Et ils sont malheureusement maltraités par des années d’austérité pour les budgets locaux, par le gel du point d’indice et par des politiques européennes et nationales rétrécissant sans cesse le droit constitutionnel de la libre administration des collectivités.

Avec les élus qui mènent courageusement cette bataille, nous refusons une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail.

Nous proposons au contraire d’augmenter massivement les salaires des fonctionnaires (+ 30 % pour le point d’indice) et de leur donner de nouveaux droits, de redonner tous les moyens aux collectivités d’exercer leurs missions, de mettre en œuvre les programmes démocratiquement adoptés par les populations et de renforcer les services publics locaux par des embauches.

La France a besoin de retrouver une grande ambition pour ses collectivités locales, pour ses communes et ses départements en particulier, pour leurs services publics parce qu’ils sont le ciment de la République et un levier essentiel pour construire de nouvelles grandes avancées sociales et démocratiques pour notre peuple.

 

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Culture

24 Février 2022, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/02/2022 par PCF

« Les Français manqueraient de culture économique » : ce thème revient régulièrement dans la presse. Nos compatriotes auraient une mauvaise image du marché et de la mondialisation. Et seraient donc rétifs aux réformes libérales. La faute à qui ? « Les Échos » pensent avoir trouvé les raisons de cette « inculture » : « L’influence des communistes après-guerre a très profondément marqué notre relation à l’économie. On en trouve l’écho dans la façon assez politisée dont nombre d’enseignants du secondaire en sciences économiques et sociales conçoivent aujourd’hui leur mission. » Bref, la faute aux rouges et aux profs, et aux profs rouges, si les financiers et autres prédateurs n’ont pas la cote

Gerard Streiff

 

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ENTRETIEN Jacques Baudrier : « Pécresse engage la démolition de la RATP »

18 Février 2022, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

Ce jeudi, le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités engage la privatisation du réseau des bus de la RATP. Une première étape à la libéralisation de tout le réseau francilien. Entretien avec Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris (PCF), administrateur d’Île-de-France Mobilités.

Publié le Jeudi 17 Février 2022 Marion d'Allard

AFP

Promue par Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités, l’ouverture à la concurrence des transports en commun franciliens connaît, ce jeudi, une étape fondamentale: la libéralisation, à horizon 2025, des lignes de bus aujourdhui opérées par la RATP.

Quel est l’enjeu du conseil d’administration qui se tient ce jeudi?

C’est une date malheureusement historique, celle de la remise en cause de l’unicité de la RATP. En Île-de-France, l’histoire des transports publics remonte aux premières lignes de train, créées sous Napoléon III dans les années 1850. Pendant près d’un siècle, de nombreuses compagnies privées opéraient en même temps sur le réseau. Les innombrables dysfonctionnements engendrés par cette situation n’ont cessé qu’en 1948, date de création de la RATP sous l’impulsion du programme national de la Résistance. Ce qui se passe est en quelque sorte l’acte fondateur d’un retour au XIX e siècle, au règne de la concurrence totale. C’est comparable à ce qu’a fait Margaret Thatcher avec le transport ferroviaire au Royaume-Uni.

Pour l’heure, seul le réseau des bus est concerné par cette libéralisation. Est-ce le premier acte d’une mise en concurrence généralisée des métros, des RER et des Transiliens?

Il existe effectivement un calendrier allant dans ce sens. Et Valérie Pécresse est pressée de l’appliquer. Dans un premier temps, le réseau de bus va être découpé en douze lots livrés au privé. Suivront les métros, dans la même logique. Quant aux trains de la SNCF, la volonté est de les ouvrir à la concurrence le plus rapidement possible, dès l’an prochain. Nous sommes face à un projet de démolition conjointe de la RATP et de la SNCF.

Qu’est-ce que cette décision implique pour les usagers et pour les salariés?

À terme, les usagers vont connaître ce que les passagers londoniens subissent déjà. Sur certains sites et au même arrêt, vont se retrouver deux lignes de bus opérées par deux entreprises privées concurrentes et qui, éventuellement, mettront en place des stratégies d’entrave mutuelle. Le service va s’en trouver très profondément désorganisé. En parallèle, tous ces opérateurs privés vont chercher à maximiser leurs profits en pratiquant le dumping social. Cela se traduira par une augmentation du temps de travail et une diminution de la rémunération des salariés. C’est d’ailleurs ce qu’a commencé à faire la direction de la RATP.

Catherine Guillouard, présidente de la régie publique, a récemment dénoncé les accords sur le temps de travail des chauffeurs de bus, les soumettant à une augmentation de 190 heures de travail par an. C’est énorme. Cette seule mesure représente 2000 équivalents temps plein qui ne seront pas embauchés. Mais ce nest pas tout, moyennant la suppression de certaines primes, ces mêmes chauffeurs vont perdre 100 euros de rémunération. Les 18000 salariés du réseau des bus vont voir leur travail devenir de moins en moins attractif avec le risque que les démissions se multiplient. Alors que la SNCF, comme la RATP, rencontre déjà des difficultés pour embaucher.

Comment expliquer l’entêtement de Valérie Pécresse à casser le service public?

C’est purement idéologique. Elle-même se définit comme une synthèse entre Merkel et Thatcher. Là, elle est juste 100 % Thatcher. C’est son bâton de maréchal de droite ultralibérale. Pourtant, au Royaume-Uni, ils sont en train de renationaliser les trains tant leur libéralisation a été une catastrophe. Valérie Pécresse a engagé la casse du service public, et elle s’y tient. À terme, 100000 salariés travaillant aujourdhui dans les transports publics en Île-de-France vont être concernés.

L’argument n’est-il pas également économique?

Le but est aussi de faire des économies sur les salaires. Sauf que toutes ces mesures rapporteront, au mieux, quelques dizaines de millions d’euros, alors que le Covid a fait perdre 4 milliards d’euros à Île-de-France Mobilités, dont la dette est chiffrée à 8 milliards d’euros. Les économies réalisées sur le dos des salariés et du service public ne permettront donc même pas de combler le trou. La seule solution, et nous l’avons déjà arrachée à plusieurs reprises, c’est l’augmentation des recettes.

À ce chapitre, les élus communistes proposent d’augmenter le versement mobilité uniquement pour les entreprises implantées dans les secteurs les plus riches comme la Défense. En augmentant son taux de 2,95 % à 3,5 %, l’opération rapporte 400 millions d’euros par an. Sur dix ans, on aura comblé le trou sans faire payer ni les salariés, ni les usagers.

Entretien réalisé par Marion d’Allard

 

 

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CGT L'Etat contraint EDF à brader sa production au profit de ses concurrents

9 Février 2022, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a annoncé que l'Etat allait « demander à EDF d’augmenter le volume d’électricité bon marché qu’ils vendent à leurs concurrents ». Cette décision va encore aggraver les difficultés d'EDF.

Depuis 2010 et la loi Nome (Nouvelle Organisation du Marché de l'Énergie), EDF est tenue de vendre une part de l'électricité nucléaire qu'elle produit à ses concurrents.

Ce dispositif a pour nom ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique).

Tous les fournisseurs d'électricité alternatifs ont le droit d'acheter à bas coût de l'électricité à EDF. La quantité comme le tarif de vente sont fixés par l'Etat.

Cela représentait jusqu'à présent 25 % de la production d'EDF (soit 100 TWh).

Et chaque mégawattheure était vendu par EDF 42 euros à ses concurrents. Suite à la récente décision gouvernementale, ce sont 30 % de la production d'EDF, soit 120 TWh, qu'EDF sera tenue de vendre à ses concurrents au tarif de 46,20 euros le mégawattheure.

Le but affiché ? Que tous les fournisseurs puissent continuer d'alimenter leurs clients et protéger ainsi particuliers et entreprises d'une trop forte hausse des tarifs de l'électricité.

Aujourd'hui, le marché de l'électricité est particulièrement haut.

Sur le marché de gros, le mégawattheure se vend environ à 300 euros, mais les concurrents d'EDF peuvent s'approvisionner à un coût extrêmement bas sans avoir eux-mêmes à supporter le coût de production de cette énergie.

« On organise une fausse concurrence », dénonce Fabrice Coudour, secrétaire général de la FNME-CGT chargé de la politique revendicative.

EDF devra vendre à moindre coût une part plus importante de sa production alors même qu'elle produira moins, car plusieurs centrales sont à l'arrêt après avoir rencontré des problèmes.

« EDF va être obligée d'aller acheter de l'électricité à 300 euros le MWh pour la revendre à 46,20 euros à ses concurrents, qui la revendront à 300 euros ! » s'indigne Fabrice Coudour.

L'entreprise chiffre sa perte à 8 milliards. Son PDG Jean-Bernard Lévy a estimé qu'il s'agissait d'un « véritable choc ».

Par ailleurs, prévient Fabrice Coudour : « cela n'empêchera pas la hausse des prix : rien ne dit que les autres fournisseurs ne vont pas répercuter cette baisse à leurs clients. ».

Le 26 janvier, les salariés d'EDF étaient en grève en réponse à l'appel commun des quatre principaux syndicats du secteur FO, CFE-CGC, CFDT et FNME-CGT.

L'explosion du prix de l'électricité est la conséquence de la libéralisation du marché de l'électricité.

Depuis 20 ans, les prix augmentent. La CGT propose de sortir l'énergie du marché, et de reprendre la maîtrise publique du secteur grâce à son Programme Progressiste de l'Énergie (PPE).

Ce Service Public de l’Énergie serait organisé en fonction des besoins des usagers et non d'intérêts financiers. Il permettrait également de planifier la transition énergétique.

 

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