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" Pas de civilisation sans développement du service public  ", par Denis Durand (PCF)

17 Octobre 2012, 06:44am

Publié par PCF Villepinte

Pour l’économiste Denis Durand, membre du Conseil national du PCF, la dépense publique doit «  répondre aux objectifs sociaux  ». Il répond ici aux question de Grégory Morin.

La règle d’or européenne induit la réduction de la dépense publique. Cela vous paraît-il pertinent  ?

Denis Durand. Non. Les forces représentatives des intérêts financiers veulent imposer une réduction de la dépense publique, mais cela tourne le dos à l’évolution de la société telle qu’on la perçoit au XXIe siècle.

Il y a un énorme besoin de protection sociale (retraite, santé…) et de services publics (transports collectifs, recherche, protection de l’environnement…).

Il faut que cette part considérable de l’activité économique soit prise en charge de façon collective de manière à échapper aux critères de la rentabilité capitaliste, qui ne sont plus capables de répondre aux objectifs sociaux. La civilisation ne pourra pas survivre dans ce siècle sans créer les conditions d’un développement sans précédent des services publics.

 

 


15 octobre 2012

Comment financer ce développement  ?

Denis Durand. Il faut consacrer une part plus grande des richesses créées au financement des services publics. Mais ces richesses, il faut les produire autrement. Si on fait un gâteau plus gros avec les procédés actuels, il sera indigeste. Il faut donc changer les recettes  : revoir les critères de gestion des entreprises, les choix de dépenses et d’investissement public…

D’autres choix sont nécessaires, dans l’entreprise comme dans les institutions politiques, de l’État ou des régions.

Les réformes du gouvernement sont-elles de nature à amorcer ce changement  ?

Denis Durand. Tout ce qui a contribué à remettre en cause les mesures les plus aberrantes et les plus scandaleuses du gouvernement Sarkozy va dans le bon sens. Mais les nouvelles mesures annoncées sont extrêmement timides.

On le voit, il suffit que quelques patrons braillards (le collectif de patrons se mettent à envoyer des messages sur Twitter pour que les ministres reculent. C’est particulièrement inquiétant quant à la capacité de ce gouvernement à tenir le cap du changement.

Sur quelles ressources, notamment fiscales, peut-on s’appuyer pour mobiliser l’investissement en faveur des politiques publiques  ?

Denis Durand. Une réforme fiscale ne doit pas seulement servir à prendre un peu d’argent dans la poche des riches pour en remettre un peu, très peu, dans celle des pauvres. Elle doit être un outil au service d’une stratégie économique.

Un outil dans un ensemble plus vaste, dont le point le plus important est la réorientation du crédit bancaire et la mobilisation de la capacité monétaire des banques et des banques centrales pour financer des projets d’avenir.

C’est le travail des êtres humains qui crée des richesses. La création d’emplois, préoccupation numéro un des Français, devrait être l’objectif de toute politique économique. Si on crée de la valeur ajoutée avec des emplois pour des gens bien formés, on dégagera du revenu.

C’est sur cette base qu’on pourra prélever des ressources pour financer les services publics et la protection sociale.

Dans une tribune publiée le 2 octobre 
 dans le Monde, vous évoquez 
des pistes de réorientation…

Denis Durand. Cette tribune était signée par 120 économistes, dont François Morin, l’un des meilleurs connaisseurs de la structure financière du capitalisme français, le président du conseil scientifique d’Attac, Dominique Plihon et l’économiste communiste Frédéric Boccara . Le passage le plus significatif a été censuré. C’est regrettable. Nous y détaillions les instruments pour réorienter le crédit bancaire en faveur des projets efficaces en termes de création d’emplois et de richesse, et de protection de l’environnement.

C’est là-dessus que le débat doit continuer à se développer. Peut-être que certains ne le souhaitent pas.

source : l’Humanité

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Fermeture de Fessenheim, une décision politicienne !

21 Septembre 2012, 09:56am

Publié par PCF Villepinte

 

Fermeture de Fessenheim, une décision politicienne !

Lors de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, François Hollande a confirmé la fermeture de Fessenheim pour 2016. Rien de nouveau puisque cet engagement faisait partie de l'accord électoral bien mal ficelé entre EELV et le PS. Nous avions dénoncé, à l’époque, ces tractations de couloir.

La seule raison invoquée par le chef de l'Etat pour l’arrêt de Fessenheim est qu'elle est « la plus vieille centrale du parc ». Cet argument ne tient pas. Nous disposons d’une autorité de sûreté indépendante qui, suite au terrible accident de Fukushima, a réexaminé la sûreté de toutes les centrales françaises. Elle a autorisé la poursuite du fonctionnement de Fessenheim moyennant des modifications de l’installation qui sont en cours de réalisation. Aucune justification technique ne s’oppose à la poursuite de son fonctionnement.

La question est ailleurs. Face aux défis environnementaux et sociétaux, un débat approfondi doit avoir lieu pour que nous puissions établir collectivement les bases de notre avenir et inventer le monde de l'énergie de demain. Les Français ne peuvent pas être mis de côté dans les prises de décisions sur les enjeux énergétiques. Tout doit être mis sur la table en toute transparence (technique et sécurité, possibilités d’amélioration, avis de l’ASN, coûts, conséquences financières, sociales et humaines, perspectives régionales, etc...).

Ce débat, éminemment stratégique, est celui de tout le pays. Il doit être mené dans la sérénité et ne peut être réduit à une seule de ses facettes, le nucléaire, ou confisqué à des fins politiciennes. C'est le véritable enjeu du débat public que continue de souhaiter le PCF. Dans ce débat, les salariés ont plus que leur mot à dire. Le président de la République décide sans consultation de fermer une usine de 600 salariés statutaires, autant d’emplois intérimaires et prestataires. Plus encore, si l’on prend en compte tous les emplois induits dans le tissu économique, social des alentours de la centrale.

Cette décision est précipitée, mal motivée, et ne s'inscrit pas pour l'heure dans l'ambition de transition énergétique nécessaire. Cette dernière ne peut conduire à un renchérissement de l’électricité en France. On comprend dans ces conditions la logique de la proposition de F. Brottes d’inventer un tarif progressif axé essentiellement sur le rationnement de la consommation par le signal prix. Une autre voie est nécessaire et possible.

 

 

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Tarif progressif de l’énergie : un pas de plus vers la casse du service public de l'électricité et du gaz?

12 Septembre 2012, 06:39am

Publié par PCF Villepinte

 
 Tarif progressif de l’énergie : un pas de plus vers la casse du service public de l'électricité et du gaz?
 

 

 

Prétexter la mise en place d’un tarif progressif pour lutter contre la précarité énergétique est un leurre. Celui présenté n’a aucun objectif social. D’ailleurs, la tranche minimale concernera l’ensemble des consommateurs, les riches comme les pauvres. C’est un projet dangereux car il cantonne les plus pauvres au minimum vital. La facture s’alourdirait dès lors que la puissance souscrite serait dépassée ; c’est donc la restriction par l’argent. Alors qu'il est possible de faire autrement à l'exemple de la proposition de loi des parlementaires communistes et du Parti de gauche instituant un dispositif national de solidarité visant à garantir de manière préventive et simple l'accès au droit fondamental à l'eau.

Si nous partageons l’idée de faire attention aux dépenses d’énergies, nous sommes persuadés que le premier chantier à régler est celui de la rénovation thermique, premières sources d’économies d’énergie possibles. Il est donc nécessaire de donner à tous les moyens pour réaliser les travaux de rénovation thermique et de performance énergétique. Ce sont le plus souvent les familles modestes qui occupent des passoires thermiques et ce sont encore ces mêmes familles qui possèdent des équipements électriques à moindre performance énergétique car moins chers à l’achat.

Concernant l’électricité, il existe 8 millions de personnes en précarité énergétique, c’est-à-dire que leurs dépenses énergétiques sont supérieures à 10 % de leurs revenus. Aussi, nous partageons l’idée que le Tarif de première nécessité (TPN) et le Tarif social solidarité (TSS) soient élargis à tous les minima sociaux. Par contre, vouloir réduire son financement à travers la seule Contribution du service public de l’électricité (CSPE) ne nous convient pas : celle-ci est essentiellement financée par l’ensemble des consommateurs via leur facture, y compris par ceux qui bénéficient des tarifs sociaux, alors que les gros consommateurs professionnels en sont exonérés. Il est nécessaire d’avoir une réflexion plus approfondie sur le financement des mesures sociales et plus largement sur l’ensemble des taxes qui composent les factures. Pour la seule CSPE, c’est 133 % d’augmentation en 18 mois, mais seulement 2% de son volume sert au soutien des plus démunis !

Le chantier de la tarification progressive est vaste et il mérite fortement que le gouvernement l’inscrive dans le débat énergétique qui s’ouvrira à partir de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre prochain. Le Parti communiste rappelle ses propositions essentielles :

  • Interdiction des coupures pour cause de précarité énergétique en hiver comme en été.
  • Mise en place d’une commission pluraliste (élus, salariés, usagers, entreprises, organisations syndicales, associations, partis politiques) pour fixer en toute transparence les tarifs du gaz et de l’électricité.
  • Gel des tarifs le temps de la révision de la formule tarifaire : décision que peut prendre le Premier ministre.
  • Garantir un vrai service public de l’énergie avec une égalité de traitement et un accès pour tous à une énergie la moins chère possible sur tout le territoire français.

 

 

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Maintenant il faut changer de politique !

24 Mai 2012, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Fret SNCF :

 manif retraités

Le 22 mai 2012, à l’initiative des élus de la CGT, une procédure de droit d’alerte économique a été initiée au Comité Central d’Entreprise de la SNCF. En effet, la situation est désormais telle que la pérennité de l’activité est en cause.

Après une succession de plans de déstructuration imposés par Bruxelles et l’Etat Français, en moins de 10 ans Fret SNCF a été sacrifié au profit du tout routier. Dès 2003, avec l’annonce du plan VERON, la CGT a mobilisé et proposé des pistes de développement. Depuis, les dirigeants et les plans se sont succédés accélérant la spirale du déclin en sabordant les capacités productives et en dégradant les conditions sociales (suppression de triages, de gares, de locomotives, de wagons, d’emplois…).

Ce sont ces stratégies qui sont responsables de la situation. En 2000 Fret SNCF transportait 55 milliards de tonnes par kilomètres en maîtrisant le déficit à 50 millions d’euros, en 2011 le volume transporté n’est plus que de 15 milliards de TK et le déficit avoisine les 450 millions d’euros.

La procédure du droit d’alerte, impulsée par la CGT, vise à obliger la direction à justifier sa gestion devant les élus du CCE. Des questions précises ont été posées, portant sur la dette, la stratégie commerciale, les conditions de production et d’exploitation, la situation sociale… La direction a obligation de répondre 15 jours avant la prochaine réunion qui aura lieu les 20 et 21 juin.

A l’issue de cette réunion, si la gravité de la situation est confirmée, le droit d’alerte sera effectif et les élus pourront se faire assister par un expert. Il rédigera un rapport, comportant aussi des propositions alternatives, qui sera présenté au Conseil d’Administration où siègeront les représentants du nouveau gouvernement.

Dans le cadre des Etats Généraux du Service Public Ferroviaire qu’elle anime dans les territoires, en associant les élus politiques, le milieu associatif, les usagers, les chargeurs et les cheminots, la Fédération CGT des Cheminots continuera à créer les conditions du débat et de la mobilisation afin que le report modal en faveur du mode ferroviaire, conformément aux attentes citoyennes,devienne une réalité.

Communiqué de la Fédération CGT des Cheminots

Contact presse : Alain PROUVENQ 01.49.88.61.00

 

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Service Public

16 Avril 2012, 21:05pm

Publié par PCF Villepinte

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Carton rouge

9 Décembre 2011, 10:51am

Publié par PCF Villepinte

Ensemble, continuons de nous mobiliser, exigeons que l’Etat engage les moyens financiers pour l’amélioration rapide des conditions de transport sur la ligne RER B dans le cadre d’ un plan d’urgence des transports.

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Situation insupportable dans le RER B :

9 Novembre 2011, 20:22pm

Publié par PCF Villepinte

 

François ASENSI

asensi

 Le ministre des Transports doit trouver en urgence des solutions                                                   9 novembre 2011 .

Depuis hier, la circulation des trains sur la ligne B du RER est fortement perturbée. Les conducteurs de la branche RATP ont exercé à nouveau leur droit de retrait en raison de la découverte d’amiante dans certains trains. L’ensemble des rames rénovées dans le cadre du schéma RER B Nord +, objet d’un ponçage des sols, seraient concernées.

Je demande une transparence totale sur les enquêtes en cours. Je m’étonne que ni la RATP ni la SNCF ne mentionnent le terme d’amiante dans leurs communiqués et dans les annonces en gare que j’ai entendues. Sans tomber dans la dramatisation, l’inquiétude des salariés et des usagers est légitime face à une question de santé publique aussi grave, dont les conséquences ne sont plus à démontrer.

Pour l’heure, les voyageurs subissent une dégradation de la circulation insupportable. L’ensemble des rames rénovées est désormais au garage. 1 train sur 4 est à l’arrêt.

La RATP et la SNCF doivent de toute urgence mettre à disposition de nouvelles rames pour rétablir une circulation normale sur la ligne B. La galère quotidienne des usagers doit cesser. C’est en ce sens que j’ai écrit aujourd’hui au ministre chargé des Transports.

Vétuste, à bout de souffle, la ligne B du RER ne peut se contenter d’une rénovation de façade. Un investissement exceptionnel et conséquent est nécessaire, avec l’achat en urgence de rames neuves, comme sur le RER A, et le remplacement progressif du matériel roulant.

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Député de Seine-Saint-Denis – Maire de Tremblay-en-France

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Les Landes font boire la tasse aux multinationales de l’eau

21 Juillet 2011, 17:53pm

Publié par PCF Villepinte

 

Société - le 20 Juillet 2011

Gestion de l'eau

 

Après un combat long de quinze ans, le conseil général des Landes a obtenu gain de cause auprès du Conseil constitutionnel pour continuer à soutenir les municipalités qui s’occupent directement de la gestion de l’eau.

Le privé a perdu une importante bataille dans la guerre de l’eau. Le 12 juillet, le Conseil constitutionnel a donné raison au conseil général des Landes, en déclarant inconstitutionnel un article du Code des collectivités publiques qui interdisait à ce département de moduler ses aides aux collectivités locales selon leur gestion de l’eau, qu’elle soit publique ou privée.

Le président socialiste de ce département, Henri Emmanuelli, se réjouit d’être allé jusqu’à la question prioritaire de constitutionnalité, aboutissement d’un combat long de quinze ans contre Veolia, la Lyonnaise des eaux et consorts.

«Tout a commencé à la fin des années quatre-vingt-dix, quand nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des écarts de 70 % entre les 
communes qui confiaient la distribution de l’eau au privé et les autres. » Le conseil général prend alors une délibération de financer 5 % de plus les travaux des syndicats des eaux fonctionnant en régie, aussitôt contestée de vant le tribunal administratif par les lobbys. Désavouées par le Conseil d’État en 2003, les multinationales de l’eau ne lâcheront pas l’affaire : un amendement d’un sénateur UMP, M. Jalier, adopté en 2006, interdit les modulations selon le mode de gestion. Grâce à une subtilité juridique, le département des Landes parvient à maintenir sa politique et résiste à la guérilla des procès jusqu’à la décision suprême du juge constitutionnel, il y a deux semaines. Parallèlement, il crée une structure publique départementale, le Sydec, qui répond aux appels d’offres et conteste le monopole des grandes entreprises privées.

 

"Depuis cette victoire, les coups de fil d'autres collectivités locales se multiplient"

Un bras de fer fructueux. 19 % de communes étaient en régie dans les Landes en 1994, elles sont 53 % en 2009. Depuis cette victoire, les coups de fil d’autres collectivités locales se multiplient, confessent Henri Emmanuelli. De nombreux contrats, limités à une durée de vingt ans rétroactivement à 1995, parviennent à leur terme dans les quatre prochaines années. Le jour même de la décision du Conseil constitutionnel, la communauté urbaine bordelaise annonçait qu’elle municipaliserait la gestion des eaux potables et usées en 2018, comme Évry (Essonne), deux jours auparavant... «Marseille vient de prolonger son contrat avec le privé et nous avons perdu une bataille en Île-de-France, note Jean-Luc Touly, élu écologiste au conseil régional d’Île-de-France. Mais même si des communautés d’agglomération cèdent, elles obtiennent parfois 30 % de baisse des tarifs... Ce sont les résultats du combat mené ces dernières années et le signe que le débat sur l’eau s’est imposé. » Et avant 2012, l’ensemble des forces de gauche est enfin toutes sur la même longueur d’onde...

 

L’Italie montre l’exemple Fin 2009, le gouvernement Berlusconi approuvait le décret Ronchi qui obligeait les institutions locales à transformer toutes les sociétés qui géraient le service de distribution de l’eau en sociétés privées. Prenant acte, le Forum italien des mouvements pour l’eau publique décide de lancer un référendum populaire pour l’abrogation de cette loi. En moins de trois mois, plus d’un million quatre cent mille Italiens se sont prononcés contre la marchandisation et pour la gestion publique de l’eau.

 

  • Sur la gestion locale de l'eau potable, à lire:

Bordeaux veut assainir ses contrats d'eau

Périgueux renonce à la régie publique de l'eau

Gestion de l'eau: le débat aura-t-il lieu à Marseille?

La Lyonnaise des eaux boit la tasse à Saint-Orens

 

  • A lire nos tribunes sur le sujet:

"Baisse de 8% du prix de l'eau à Paris: vive le service public" (communiqué PCF-PG)

"Le Front de gauche doit proposer la nationalisation du secteur de l'eau" (communiqué)

"Pour l'eau moins chère, il faut une allocation!" (communiqué de Marie-Geroge Buffet)

"Gestion publique de l'eau: du local au global" (par Maxime Paul, vice-président PCF de Brest Métropole Océane)

Pierre Duquesne

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« On est en train de tuer le service public »

9 Juillet 2011, 22:35pm

Publié par PCF Villepinte

 

Social-Eco - le 9 Juillet 2011

 

 

 

Reportage à Pontoise sur les effets concrets de la casse de l'Assurance maladie par le gouvernement.

Martine*, 59 ans,  s’avance difficilement vers la porte de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Pontoise, bien aidée par sa béquille. Elle pousse lentement la porte pour aller déposer son dossier de l’aide à la complémentarité santé.  Cette mère de deux enfants ne le sait pas encore mais c’est sans doute une des dernières fois qu’elle se rend dans le centre.

En raison d’une réorganisation de la Sécurité Sociale, la CPAM de Pontoise va fermer ses portes d’ici 2013 (Voir le plan). Et c’est loin d’être le seul dans le Val d’Oise. En tout six centres (ceux de Pontoise, Argenteuil-le-Val, Persan, Sarcelles-Village, Saint-Ouen l’Aumône et Villiers-le-Bel-Allende) seront touchés par les fermetures. Tandis que d’autres (ceux de Cormeilles-en-Parisis, Domont, Eaubonne, Gonesse, Montmorency, Montigny, Saint-Gratien, Sannois, Soisy et Taverny) seront remplacés par des accueils sur rendez-vous.

Exemple à Villepinte

sécu 002 Les assurés devront se déplacer loin

Une décision qui n’arrange pas les assurés : « C’est vraiment embêtant, c’est casse-pieds », explique Martine avec rage.  Cette assurée devra alors se rendre au centre de Cergy-Pontoise - le plus proche de celui de Pontoise - même pour demander un renseignement. A cause de cette décision, Martine, qui n’a pas les moyens de prendre les transports en commun, devra marcher pratiquement 3 kilomètres pour se rendre dans un centre d’accueil au public. « Moi encore ça va, je peux marcher. Mais comment vont faire les personnes handicapées ? C’est n’importe quoi », regrette-t-elle.

Même son de cloche du côté de Sophie* qui ne comprend pas cette décision : « C’est très mauvais. Nous allons être obligés de nous déplacer, alors qu’ici, on était tout près », indique-t-elle. Avant de remettre en cause le service public : « Tout devient de plus en plus compliqué. Déjà, auparavant, c’était difficile d’avoir un agent au téléphone. Maintenant il va falloir aller loin, c’est encore plus dur. »



Coralie*, agent de production du centre d’Argenteuil, s’inquiète aussi pour les assurés : « Actuellement, on incite les assurés à faire le plus de choses possibles sur internet. Mais là où j’habite, à Argenteuil, beaucoup de personnes n’ont pas accès au net. Si on ajoute en plus les problèmes de déplacements liés à cette décision…A mon avis, on est en train de tuer le service public. »

Coralie est aussi touchée par ces fermetures.  Cette mère de famille célibataire, qui a ses deux enfants en maternelle, va être mutée soit à Cergy soit à Sarcelles. Elle ne le sait pas encore. Mais une chose est sûre, elle va perdre de l’argent : « En étant mutée, je vais devoir prendre les transports en commun, comme je n’ai pas de voiture. Alors qu’avant, je me rendais à mon travail à pieds. », précise-t-elle. Avant de conclure: « Je vais devoir partir plus tôt, et je vais rentrer plus tard. Du coup, je vais avoir des frais importants pour la garde de mes enfants. Cette décision n’arrange vraiment personne.»

* Les prénoms ont été changés

 

  • Pour aller plus loin, à lire:

La Sécu taille dans ses effectifs (4000 postes supprimés à la CNAM en 2010)

Racket sur les assurés sociaux

De nouveaux coups de canifs dans la couverture santé

Quand la sécurité sociale est dans la rue

Thomas Djezzane

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Manifestation des cheminots contre l'ouverture à la concurrence des transports régionaux.

22 Juin 2011, 08:17am

Publié par PCF Villepinte


manifestation contre l'ouverture à la... par Pierre_Solvas
  
 

Près de 20 000 cheminots ont manifesté le 16 juin 2011 à Paris, à l’appel des organisations syndicales représentatives à la SNCF, dont 17.000 sous les bannières de la CGT, afin d’exiger des moyens pour le développement du service public SNCF. De nombreux collectifs de défense du service public SNCF, usagers et élus ont soutenu cette manifestation et y ont participé.

Sous les fenêtres du Palais de IENA, les cheminots ont fait résonner leurs exigences au moment où se tenait un colloque au Conseil Economique et Social et Environnemental (CESE). Portées par une délégation CGT, les revendications des cheminots ont aussi eu droit de cité à l’intérieur du palais IENA

Organisé par la direction de la SNCF, ce colloque sur le thème « Transport ferroviaire de voyageurs : concurrence et cadre social » s’est tenu en présence des ministres des Transports et du Travail.

Ainsi, la Fédération CGT des cheminots a réaffirmé ses revendications et son opposition aux préconisations d’ouverture à la concurrence des TER du rapport Grignon devant ce parterre de ministres et de dirigeants d’entreprises ferroviaires.

Le mécontentement, les dysfonctionnements, les inquiétudes s’expriment de plus en plus chez les acteurs et les utilisateurs du transport ferroviaire. Ces derniers mois, de multiples actions sont menées sous différentes formes, que ce soit dans ou en dehors de l’entreprise. Du plan local au national, les cheminots, souvent en convergence avec les associations d’usagers et à l’appui de certains élus politiques de proximité, mènent des luttes pour gagner des réouvertures de gares, de guichets, des effectifs et moyens financiers supplémentaires pour répondre aux besoins des populations.

Ces mobilisations et la manifestation nationale ont permis de contraindre la direction de la SNCF à revoir de façon significative le budget 2011.

Lors de la Table Ronde emploi/production du 15 juin 2011, 1 000 embauches supplémentaires ont été annoncées portant le volume de recrutement à 5 500 au lieu des 4 500 initialement prévus.

Déjà le 24 mai dernier, le rassemblement des cheminots à Bruxelles à l’appel de la section ferroviaire d’ETF n’est pas resté sans effet puisqu’une majorité de parlementaires européens se sont positionnés pour maintenir les chemins de fer nationaux en entreprises intégrées.

Les cheminots ont raison de se mobiliser et ils font la démonstration de l’utilité de l’action pour gagner.

Cette étape de mobilisation contre l’ouverture à la concurrence du TER doit se prolonger à tous les niveaux afin d’exiger des moyens humains, matériels et financiers permettant un développement du service public SNCF.

La Fédération CGT des cheminots appelle ses syndicats et ses militants à impulser cette activité revendicative dès cet été.

Dans ce cadre, la Fédération CGT des cheminots se félicite de la perspective prise ce jour par la Confédération CGT d’une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation à la rentrée sur l’emploi, les salaires, la protection sociale et la promotion des services publics.

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