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À Barbès, un mort et des tirs policiers en question

8 Juin 2022, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

Police Un refus d’obtempérer supposé, des tirs de fonctionnaires: une jeune femme est décédée, samedi 4 juin, à Paris. Un scénario déjà vu, qui pose à nouveau la question du comportement des agents et de leur formation.

Olivier Chartrain L'Humanité

Publié le Mercredi 8 Juin 2022

PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Trois affaires, quatre morts. À Sevran (Seine-Saint-Denis), le 26 mars; sur le Pont-Neuf, à Paris, le 24 avril, et samedi 4 juin, à nouveau à Paris: cest le bilan, en moins de trois mois, de tirs policiers sur des véhicules dont les conducteurs sont accusés d’avoir refusé d’obtempérer. La dernière s’est déroulée samedi, en fin de matinée, dans le 18e arrondissement. Selon les sources policières, elle suit le même schéma que les précédentes – et pose les mêmes questions sur le comportement des policiers, leur formation, leurs conditions d’exercice.

Boulevard Barbès, la voiture aurait tenté d’échapper à un contrôle. Les fonctionnaires tirent à neuf reprises. Le chauffeur est grièvement blessé. Sa passagère décède le lendemain. Deux enquêtes ont été ouvertes à la suite de ce drame. La première, confiée à l’IGPN, vise les trois policiers pour «violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de lautorité publique». Elle devra établir sils ont agi en situation de légitime défense. Lautre vise le conducteur et les occupants de la voiture pour «tentative dhomicide sur personne dépositaire de lautorité publique».

L’affaire a rapidement déclenché une polémique: le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé sur Twitter «la peine de mort pour un refus dobtempérer». Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, lui a reproché d’utiliser les policiers «comme des otages dune campagne électorale». De son côté, Me Liénard, l’avocat des trois fonctionnaires, s’est fait entendre dans divers médias, mettant en avant le jeune âge de ses clients (entre 25 et 30 ans). «Cest la première fois quils utilisent leurs armes», a-t-il fait valoir.

Une formation déficiente

Ce dernier point pose la question de la formation et de l’encadrement de ces policiers. «À 10 mètres du véhicule, si on a la possibilité de sauver sa peau, on doit éviter de tirer», recadre Anthony Caillé, de la CGT police. Selon lui, il y a bien un problème de gestion de ces situations extrêmes: «La formation initiale a été ramenée dun an, ce qui est déjà insuffisant, à huit mois. Suivis de douze mois de stage. Avant, on se retrouvait n°4 ou 5 dans un équipage, aujourdhui on arrive directement adjoint du chef. On envoie ces gamins au casse-pipe !»

En parallèle, la formation au maniement des armes est dramatiquement déficiente: «En Île-de-France, il manque entre 120 et 130 instructeurs de tir, rappelle Anthony Caillé, soit presque la moitié de l’effectif. Et on peine à accéder aux stands de tir.» Résultat: le minimum dentraînement prévu, soit trois tirs de deux fois quinze cartouches par an, est rarement effectué. En outre, «il y a de plus en plus de policiers contractuels. C’est le même problème que dans les autres services publics. C’est comme les professeurs, sauf que nous manipulons des armes».

Le syndicaliste pointe aussi les discours martiaux de certains politiques et médias: «Depuis dix ou quinze ans, on assiste à une surenchère pour libérer les conditions de tir des policiers. Chez les jeunes collègues, le message passe.» La loi de 2017 a modifié les conditions de tir des forces de police en cas de refus d’obtempérer. Depuis, selon l’IGPN elle-même, le nombre de tirs a augmenté de 50%.

 

 

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Nucléaire. 4 questions après la fuite à la centrale du Tricastin (Drôme)

28 Décembre 2021, 10:17am

Publié par PCF Villepinte

La centrale de Tricastin (Drôme), qui a atteint ses 40 ans, âge théorique de mise à l’arrêt, cristallise les débats. Jean-Marie Hosatte/Rea

L'Humanité Mardi 28 Décembre 2021

Emilio Meslet

Des eaux usées contaminées au tritium ont fuité mi-décembre dans une cuve théoriquement étanche. L’Autorité de sûreté nucléaire assure que le risque est nul, la pollution étant circonscrite à l’intérieur du site. Mais comment cet incident a-t-il pu se produire?

Un deuxième incident en deux ans dans la centrale nucléaire du Tricastin. Après une première fuite en novembre 2019 pour laquelle EDF a été critiqué pour n’avoir communiqué qu’en janvier 2020, le site, à cheval entre la Drôme et le Vaucluse, a été le lieu d’une nouvelle fuite de tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène.

De quel niveau de radioactivité parle-t-on ?

Le 15 décembre, l’exploitant EDF a signalé un «événement significatif pour lenvironnement» à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après «la détection dun marquage en tritium de leau souterraine contenue dans lenceinte géotechnique située sous la centrale». Trois jours plus tôt, une quantité anormalement élevée de matière radioactive – 28900 becquerels par litre (Bq/l) – avait été relevée, grâce aux prélèvements quotidiens, alors qu’une mesure de 1000 Bq/l oblige déjà à alerter lASN.

Aujourd’hui, les valeurs observées se placent sous les 11000 Bq/l. Cela signifie que le tritium restera présent, dans des proportions anormales, pendant «quelques mois» encore, dans cette cuve de 12 mètres de profondeur présentée comme imperméable, dont les murs mesurent 60 centimètres d’épaisseur.

L'étanchéité de la cuve contaminée est-elle assurée ?

Une thèse de l’étanchéité à laquelle Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), ne croit pas. Selon ses propos rapportés par Mediapart, l’atome d’hydrogène est très petit et «particulièrement mobile», et pourrait donc traverser les murs de 60 centimètres de béton. Ainsi, il considère que l’enceinte géotechnique «ne peut être considérée comme étanche au tritium».

EDF dément. Dans un communiqué paru le 20 décembre, l’énergéticien explique que «les eaux souterraines (étant) séparées de la nappe phréatique, (elles) ne peuvent en aucun cas se mélanger». Au final, «cet événement est sans conséquence sanitaire», assure encore EDF, ces eaux ne servant «ni pour la production deau potable, ni pour les besoins agricoles ou d’élevage».

«Aucune contamination de la nappe phréatique à lextérieur na été mise en évidence», indique pour sa part l’ASN. Cette dernière classe cette fuite au niveau 0 de l’échelle internationale des événements nucléaires, c’est-à-dire comme un «écart» n’ayant «aucune importance du point de vue de la sûreté».

Comment cet incident a-t-il pu se produire?

Du 25 novembre au 8 décembre, selon l’ASN et la direction de la centrale nucléaire, qui a identifié la source de l’incident, 900 litres d’effluents ont débordé d’un réservoir «rempli au-delà de sa cote dusage» avant de s’écouler vers des caniveaux de récupération d’eaux pluviales. Ces eaux usées ont ensuite contaminé la nappe après infiltration dans le sol. L’ASN, lors d’une inspection le 21 décembre, a repéré «des défaillances des capteurs dalarme de niveaux hauts des cuves dentreposage», qu’il faut donc remettre en état. En attendant, elle demande de réduire les volumes dans les cuves d’effluents.

Cette fuite peut-elle relancer le débat sur la construction de centrales nucléaires ?

Si, d’après les autorités, il n’y a pas de risque sanitaire lié à la fuite de la centrale du Tricastin, cela ne clôt pas la question pour les opposants politiques au nucléaire. Depuis qu’Emmanuel Macron a déclaré vouloir relancer la construction de centrales, il y a quelques mois, le débat s’est cristallisé. Europe Écologie-les Verts et la France insoumise voient dans cet incident le symbole des «dangers» de ce mode de production d’électricité.

Lire la tribune d'Ivan Lavallée, directeur de la rédaction de Progressistes : Après les annonces d’Emmanuel Macron. La filière nucléaire, jeu de dupes ou volonté industrielle ?

Située sur une faille sismique, cette centrale du sud de la France est souvent la cible des antinucléaires. En 2019, elle était même à 23 kilomètres de l’épicentre d’un séisme de 5,4 sur l’échelle de Richter qui ne l’avait pas endommagée. À la suite de la plainte d’un ancien haut cadre de la centrale contre EDF pour une possible «politique de dissimulation» d’incidents de sûreté, les députés insoumis ainsi que l’élu polynésien Moetai Brotherson, membre du groupe communiste à l’Assemblée, ont signé une résolution exigeant la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Une demande restée, pour le moment, lettre morte. Mais une chose est sûre: maintenant quelle a atteint ses 40 ans, âge théorique de mise à larrêt, la centrale du Tricastin va continuer à alimenter les débats.

A lire sur le sujet : Gilles Reynaud, puni pour avoir dénoncé le “nucléaire low cost”

 

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Silence ! le travail tue encore et toujours…

14 Avril 2019, 07:49am

Publié par PCF Villepinte

Accident(s)

 

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Silence! le travail tue encore et toujours…

 

Mortels. Il existe en France un mal silencieux, tapi dans les zones d’ombre de notre société que peu de spécialistes sondent vraiment, une calamité si durable et violente qu’elle devient gênante pour ceux qui constatent le massacre annuel, unis au courage des êtres violentés: les accidents du travail. Les chiffres officiels, eu égard à l’opacité du sujet dans beaucoup de cas, traduisent imparfaitement la réalité.

Mais puisqu’il convient de s’en tenir à un «cadre» de départ à partir duquel tout se «juge», nous savons que 500 à 600 personnes perdent la vie, chaque année. Terrifiant, non? Pour certains, pas tant que cela. Nous connaissons le laïus habituel, qui consiste à comparer les époques en se disant – dieu merci! – que «la situation s’améliore avec le temps»… Le nombre d’accidents du travail mortels était en effet de 2500 environ au début des années 1970 et de 1.400 au début du septennat de François Mitterrand.

Leur «fréquence» a donc baissé. Sans blague! Admettons que sont passées par là de meilleures réglementations (tout de même), françaises et même européennes, et que la tertiarisation des métiers a également modifié le paysage et la «dangerosité» d’anciennes tâches, en particulier dans l’industrie, dont des pans entiers ont été sacrifiés depuis. Seulement voilà, depuis deux décennies, le nombre de morts est relativement stable, autour de 600 à chaque passage du réveillon.

Question impertinente: y prête-t-on plus attention pour autant? En somme, doit-on s’en contenter, s’en satisfaire plus exactement, comme une vulgaire ligne «comptable» qui, à chaque exercice, vient solder des vies humaines, sans commentaires ni bilans? En vérité, cette «stabilité» des statistiques, comme si elles étaient «acceptables», reste choquante en elle-même. Comme une acceptation. Comme une évidence. Comme un «prix à payer». Mais une vie n’a pas de prix…

 

Statistiques. Des études de l’Institut de veille sanitaire (InVS) sur les accidents mortels d’origine professionnelle nous inquiètent. La grande majorité des accidents (87%) touchent les hommes de plus de 40 ans. Les secteurs concernés: la construction, l’industrie et les transports.


Au prorata de la population en activité, rappelons néanmoins que les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture présentent le plus fort taux d’accidents mortels. L’enjeu (humain, faut-il le rappeler?) est de taille. Bien que des progrès énormes aient été observés en la matière, comparés au mitan du siècle dernier où les travailleurs tombaient comme des mouches, la protection de la santé au travail en France ressemble à une raquette à trous.

Car il y a les morts d’un côté… et de l’autre, toujours ces maudites statistiques, froides et sans paroles, qui témoignent imparfaitement du «vécu» de la souffrance au travail: le pays enregistre toujours, selon les chiffres de la Caisse nationale d’assurance-maladie, 600 accidents du travail et maladies par heure travaillée. Vous rendez-vous compte? Sans parler des «atteintes physiques» liées directement aux conditions de travail, ces fameuses «maladies professionnelles», évaluées à plus de mille cas par an.

Pas moins de 58 millions de journées travaillées en raison d’arrêts de cette nature, alors que – contrairement à ce que les libéraux clament – les citoyens français comptent parmi les salariés les plus «productifs» du monde! Sans parler des cancers liés à des expositions sur le lieu de travail, hors amiante, en augmentation délirante. Ne prenons que l’exemple des troubles musculo-squelettiques, qui n’en finissent pas de handicaper durablement les salariés. Auxquels il convient d’ajouter le «coût» du stress au travail, estimé entre 1,9 et 3 milliards d’euros, incluant soins de santé, absentéisme, pertes d’activité et de productivité… une hécatombe.

Le bloc-noteur, vous vous en doutez, n’oubliera pas les suicides au travail, oui, le suicide, qui, comme l’écrivait Victor Hugo, est une «mystérieuse voie de fait sur l’inconnu». Qu’on puisse se donner la mort comme acte ultime de renoncement face à la détresse extrême d’une posture de salariat, voilà une idée insupportable. Travailler, pour qui, pour quoi? Est-ce seulement produire de la richesse pour des actionnaires invisibles, sans horizon d’épanouissement ni possibilité de se transformer soi-même, au service des autres?

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 12 avril 2019.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

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Rouen : Face au risque industriel, pas d’austérité pour la sécurité des salariés et des populations

24 Janvier 2013, 17:35pm

Publié par PCF Villepinte

Lundi 21 janvier un accident a provoqué une fuite de Mercaptan à l’usine Lubrizol de Rouen, un gaz toxique en cas de très forte concentration ce qui n’est pas le cas actuellement. Sa dispersion dans l’atmosphère et son odeur particulièrement nauséabonde a incommodé de très nombreuses personnes dans l’agglomération de Rouen, et même de l'ile-de-France jusqu’au sud de l’Angleterre. Son inhalation, même à dose réduite, peut provoquer des irritations pulmonaires, des nausées, des vomissements. L’urgence est à la totale neutralisation de ses émanations et au colmatage du réservoir dans lequel a été transféré le contenu du bac d’où s’échappe le Mercaptan.

L’enquête administrative diligentée par la ministre de l’environnement Delphine Batho devra déterminer l’origine de cet accident et établir les responsabilités de la société Lubrizol. L’entreprise de Rouen est une filiale de Lubrizol Corporation (USA). Elle appartient à la holding Berkshire Hathaway, 8e entreprise mondiale, dirigée par Warren Buffet ; une société connue pour sa gestion libérale peu attentive au sort de ses salariés. Ce n’est pas la première fois que de tels incidents se produisent au sein de cette société. Déjà en 1975, Lubrizol Rouen devait répondre devant le tribunal de ses manquements face à une situation identique. Toute la lumière doit être faite sur cet incident important !

Les salariés sont en première ligne face au danger industriel. La course au profit et à la productivité se fait trop souvent au détriment des règles élémentaires de sécurité dans les conditions de travail. Dès lors de très nombreuses questions se posent. L’entreprise a-t-elle intégré réellement le retour d’expérience dans sa gestion des risques ? La formation des salariés leur permet-elle réellement de faire face à de tels accidents ? Sont-ils régulièrement consultés afin d’améliorer les processus de production et réaliser les investissements au bon niveau ?

Si le pire a été évité, on peut légitimement s’interroger sur le contrôle des procédures d’exploitation de ce type d’usine, sur le mode d’information des risques en direction des populations et les conditions d’élaboration des plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Pour cela on ne doit pas mégoter sur les moyens financiers affectés aux services publics de l’environnement. Face au risque la sécurité des salariés et des populations ne méritent pas l’austérité budgétaire.

 

 

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À Marseille Aubry se déclare "présidente de la sécurité" et défie Guéant

29 Août 2011, 18:20pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 29 Août 2011

 

Mots clés : sécurité, Marseille,

 

 

Alors que Claude Géant est en déplacement ce lundi dans la cité phocéenne pour installer le nouveau préfet, la candidate à la primaire socialiste, Martine Aubry, est venue défier le ministre de l’Intérieur sur l'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. 

Claude Guéant était lundi matin à Marseille pour installer le nouveau préfet délégué à la sécurité et à la défense, Alain Gardère, proche de Nicolas Sarkozy. Alors que le ministre pointe la nécessité d’innover sur le plan stratégique et méthodologique, l’opposition condamne les changements à répétition de préfets. Profitant de cette visite ministérielle, Martine Aubry a décidé de venir elle aussi lundi dans la cité phocéenne pour "défier" le ministre et dresser un constat d'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. À son arrivée, elle a assuré vouloir être "la présidente de la sécurité". "La politique de sécurité de Nicolas Sarkozy a été un fiasco (...). Le temps de l'agitation et de la communication, c'est terminé", a-t-elle déclaré en ouverture d'une conférence de presse.

Martine Aubry a accusé Nicolas Sarkozy d’avoir "utilisé l’insécurité tout au long de son mandat", condamnant "cette politique de communication et du coup d'éclat permanent". "On ne règle pas les problèmes de sécurité en faisant valser les préfets". Pour elle, "les échecs, le fiasco sont là et il va falloir tout reprendre à zéro en 2012: la droite a baissé les bras à Marseille comme ailleurs". La politique de l’ancien ministre de l’Intérieur et Président a été virulemment critiquée par Martine Aubry, jugeant que Sarkozy n’avait fait qu’aggraver la situation. "Il y a eu 3000 vols avec violences à Marseille au 1er trimestre - 25 par jour rendez-vous compte ! - Cinquante assassinats en deux ans. Je vois M. Guéant dire qu'il va stopper l'inacceptable. Quel est l'inacceptable aujourd'hui ? C'est la politique du président de la République, qui a été ministre de l'Intérieur !"

Et pour régler ces problèmes, Martine Aubry se présente en Présidente de la Sécurité. Original comme thème de campagne. Parmi ses propositions, elle propose de "rétablir les 10.700 policiers et gendarmes perdus" en France depuis 2007, et de réorganiser les forces de l'ordre en fixant des priorités, notamment "mettre le paquet dans des zones de sécurité". La candidate à la primaire socialiste réclame aussi "une loi pour rendre plus lourdes les sanctions" contre les détenteurs d'armes. "En novembre 2010 et en mai 2011, alors que dans les deux cas un adolescent avait été tué, il y a eu des promesses. M. Hortefeux a promis 2 compagnies de CRS supplémentaires. Elles sont arrivées en novembre et reparties en janvier. M. Guéant a dit 135 policiers supplémentaires, où sont-ils ? En tout cas pas près de la population", a-t-elle encore dit.

François Hollande a quant à lui jugé "utile" et "nécessaire" l’intervention de Martine Aubry à Marseille. Ainsi comme à chaque veille d’élection, la grande et virulente question sécuritaire pointe son nez.

  • À lire également:

Marseille: un soldat de Guéant nommé préfet 

Préfet à Marseille : « la valse des fonctionnaires en dit long sur l'échec total du gouvernement »

PS: dernier jour à la Rochelle et véritable coup d'envoi des primaires

Justine Cohendet

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Les hirondelles de Guéant ne font pas le printemps de la sécurité

21 Avril 2011, 16:24pm

Publié par PCF Villepinte

Claude Guéant vient d’annoncer la création de « patrouilleurs » chargés d’assurer la visibilité de la police. Il s’agit d’un retour par la petite porte de la police de proximité. Pour Nicolas Sarkozy et son équipe, il s’agit d’un formidable aveu d’échec après tant d’années passées à saccager la police de proximité créée par la gauche.

Pour autant, le retour de ces « hirondelles » ne fait pas le printemps de la sécurité. L’annonce de Claude Guéant reste particulièrement floue. Tout indique que ces nouvelles unités se feront par le biais d’un redéploiement des forces de police existantes qui souffrent déjà cruellement de sous-effectif.

La France a besoin d’une politique ambitieuse en matière de sécurité. Cela passe d’abord par un grand service public de la sécurité. Cette politique nécessite d’en finir avec la RGPP destructrice d’emplois de fonctionnaires de police ou de gendarmes. Dans le même temps, une politique de sécurité efficace devra s’appuyer sur une lutte sans merci contre l’argent sale et les trafics qui prennent leurs racines dans les beaux quartiers et pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires.

 

Ian Brossat, responsable aux questions de sécurité à la direction nationale du PCF

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C. Estrosi ou l’arroseur arrosé

4 Janvier 2011, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

Christian Estrosi a annoncé aujourd’hui son intention de déposer une proposition de loi visant à abaisser la majorité pénale à 16 ans. Cette annonce fait suite à l’agression de pompiers à Nice.

 

Chacun se souvient des déclarations du même Christian Estrosi qui proposait cet été de sanctionner les maires incapables de faire respecter la sécurité sur leur territoire. Le maire de Nice endosse le costume de l’arroseur arrosé et ne trouve rien de mieux à proposer qu’une loi supplémentaire qui s’ajoutera a l’interminable arsenal législatif élaboré par la droite depuis 2007 sur ces questions.

En réalité, cet empilement de lois toujours plus répressives n’a eu aucun effet sur la sécurité des Français-e-s. Il ne sert à rien de multiplier les dispositifs législatifs si, dans le même temps, le terrain est déserté par les forces de police, faute d’effectifs suffisants. Seul le rétablissement d’une police de proximité au plus prés des territoires est susceptible de garantir la sécurité de nos concitoyens.

Ian Brossat, Responsable des questions de sécurité au PCF,

Paris, le 31 décembre 2010.

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Homme décédé suite à un tir de flash-ball

13 Décembre 2010, 22:00pm

Publié par PCF Villepinte

Le PCF demande la tenue d’un moratoire de toute urgence
Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 13 décembre
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L’homme touché par un tir de flash-Ball est décédé. Faisant suite aux nombreux accidents ayant entrainés des blessures graves depuis sa mise en service, le flash-Ball, arme supposée non-létale, démontre aujourd’hui que son utilisation peut être fatale. La politique du rendement, la banalisation de la violence et même du faux témoignage deviennent d’authentiques facteurs d’insécurité. Les bavures se multiplient.

Très loin des promesses électorales du candidat Sarkozy, son règne aura été marqué par une détérioration de la tranquillité publique et par une systématisation de la violence dans les relations humaines. Tout comme le Taser qui avait mortellement blessé un homme il y a quelques jours, la dangerosité du Flash-ball doit officiellement être reconnue et son usage doit être remis en cause. Le PCF demande la tenue d’un moratoire sur l’utilisation de ces armes dangereuses, conformément aux recommandations du Comité contre la torture des Nations Unies.

Isabelle Lorand, Responsable Droits et Liberté pour le PCF



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Sécurité :

3 Décembre 2010, 06:55am

Publié par PCF Villepinte

L’obsession sécuritaire du gouvernement, conjuguée à la baisse continue des dépenses publiques

Nous publions ci-dessous l’intervention au Sénat d’Eliane Assassi sur le projet de loi de finance 2011 pour la sécurité.

«

 Monsieur le président, Monsieur le ministre, Mes chers collègues,

L’obsession sécuritaire du gouvernement, conjuguée à la baisse continue des dépenses publiques et par-là mêmes des effectifs des forces de l’ordre, tous corps confondus, nous laissent toujours sceptiques sur la véracité de votre engagement en faveur de la tranquillité publique Monsieur le Ministre.

Le budget de la mission sécurité se situe dans la droite ligne des années précédentes. Il est intéressant de resituer cette évolution dans le temps.

Dès le projet de loi de finances pour 2008, le plafond d’emplois baisse de 1 770 ETPT. Le doute n’était déjà plus permis.

Les engagements de campagne sont reniés et le locataire de l’Elysée n’a plus grand rapport avec le candidat qui proclamait à Perpignan, le 23 février 2007, vouloir « un Etat qui consacre plus de moyens à ses missions régaliennes qui ont été trop négligées ». ..

En 2009, le démantèlement de la maison Police s’amplifie.

Entre le 1er juillet 2009 et le 1er juillet 2010, les effectifs réels de la police ont diminué de 2 603 personnes, selon les données recueillies par le député Guy Geoffroy (UMP, Seine-et-Marne), rapporteur pour avis de la mission « sécurité » du PLF 2011.

Le chiffre total prend en compte la baisse de 1 182 élèves policiers, et je rappelle à ce propos qu’il n’y a pas eu de concours de gardiens de la paix d’organisé en 2009, mais aussi celle de 1 291 policiers, personnels administratifs et techniques.

L’article premier de la LOPPSI 2 , qui nous demandait d’approuver le rapport qui y était annexé sur les moyens et les objectifs de la sécurité intérieure à l’horizon 2013, évoquait déjà les nécessaires « économies d’échelle » et autres synergies » pour justifier le dégraissage des « emplois de soutien techniques et administratifs des forces de police et de gendarmerie ».

Une mutualisation, ou autre modernisation, comme vous vous plaisez à l’appeler, qui agissent selon le mode opératoire des fusions-acquisitions avec plan social à la clé.

A l’instar de ce vocabulaire issu du verbiage néolibéral, destiné à masquer cette réalité, vos chiffres ne sont que poudre aux yeux.

 

En 2011, le recrutement de 500 adjoints de sécurité est utilisé pour stabiliser les effectifs. Le député Geoffroy, rapporteur pour avis de la mission « sécurité » à l’assemblée, a souligné en outre que « contrairement aux années précédentes et malgré cette stabilisation globale des effectifs, le nombre d’emplois administratifs, scientifiques et techniques n’augmente plus : il devrait en effet diminuer de 307 en 2011, après une augmentation nette de 689 en 2010 ». Il conclut que cette diminution « ne permet donc pas de poursuivre en 2011 la politique de substitution entre actifs et personnels administratifs, techniques et scientifiques, pourtant inscrite dans le projet de Loppsi, afin de mettre fin à la pratique, très coûteuse, consistant à confier des tâches administratives à des fonctionnaires actifs de la police nationale ».

Pour 2011, les crédits demandés sur le programme « police nationale » s’élèvent à 9,1 milliards d’euros en crédits de paiement, soit une hausse de 3,9 % et à 9,14 milliards d’euros en autorisations d’engagement, en augmentation de 2,9 %.

Poudre aux yeux, disais-je donc.

Car cette hausse globale ne parvient pas à cacher la diminution des dépenses de fonctionnement et d’investissement qui sera de 6,4% en 2011. En effet, il diminue entre la loi de finances initiale 2010 et le projet de loi de finances 2011 de 66 millions d’euros passant ainsi en crédits de paiement à un niveau inférieur au milliard d’euros (967 millions d’euros). Cette baisse est, pour le moins, préoccupante.

Certes, pourrait-on constater une hausse des dépenses de personnel, de quelques 5,2%, qui pourraient nous laisser croire que vous faites des efforts. Sauf qu’en réalité, cette augmentation ne traduit aucunement une politique de recrutement intensive, RGPP oblige.

Elle s’explique principalement par le financement des mesures catégorielles, négociées depuis 2004, et par le vieillissement de la population policière, liée notamment à la suppression des limites d’âge automatiques de départ en retraite des corps actifs de la police nationale, à compter du 1er janvier 2010.

Le président de la République avait pourtant fait du thème de l’insécurité un tremplin pour accéder à l’Elysée. Force est de constater, au regard de ces évolutions, que la révolution sarkozyste n’aura pas lieu.

Le bilan de votre politique sécuritaire est désastreux.

Pour pallier la baisse drastique des effectifs des forces de l’ordre, le gouvernement a eu recours à une externalisation de ces missions historiquement dévolues à l’Etat.

L’extension des effectifs de la police municipale et de leurs prérogatives est édifiante.

On compte aujourd’hui 18 000 policiers municipaux, soit une augmentation de leur effectif de 120% en six ans.

Leurs missions se sont largement étoffées, sans pour autant bénéficier de la formation inhérente à leurs responsabilités, notamment dans le maniement des armes.

Sauf que, et nous le regrettons, 13 000 d’entre eux portent une arme de 4éme et de 7éme catégorie…

Reste à noter que agences de sécurité privées ne se sont jamais portées aussi bien. 170.000 agents privés pour 220.000 policiers et gendarmes !

Sans parler des bénéfices que les sociétés de vidéosurveillance s’apprêtent à réaliser grâce à vos vœux Monsieur le Ministre.

Une aubaine pour eux, une catastrophe pour nos concitoyens, comme en atteste l’enquête publiée la semaine dernière par l’Observatoire national de la délinquance. Cette étude nous révèle fort bien la distorsion conséquente entre les statistiques officielles de la police et la réalité de l’insécurité dans l’Hexagone… Ultime désaveu auquel nous nous adosserons pour voter contre ces crédits. »


 

 

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Politique Le n’importe-quoi et l’à-peu-près

16 Août 2010, 10:04am

Publié par PCF Villepinte

  Contre-vérités et amalgames abondent dans les interventions du président de la République, qu’il s’agisse de banlieues, d’immigration ou plus récemment des gens du voyage. S'agit-il d'une stratégie politicienne ou d'un simple laisser-aller ? Mercredi 21 juillet, le président réagit à deux faits divers survenus la nuit du 16 juillet : la mort d’un homme dans un échange de tirs avec la police suite au braquage d’un casino près de Grenoble, et celle d’un jeune de la communauté des gens du voyage, visé par un gendarme alors qu’il tentait de forcer un barrage dans le Loir-et-Cher. Dans un communiqué, le chef de l'Etat dénonce « une escalade de la violence », et ajoute « que les évènements survenus dans le Loir-et-Cher soulignent les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms. »
Il annonce ensuite la tenue d’une réunion, qui « fera le point de la situation de tous les départements et décidera les expulsions de tous les campements en situation irrégulière. » Problème : les gens du voyage et les Roms sont des communautés aux origines, cultures et modes de vies parfaitement distincts. La confusion serait excusable au café du commerce. Elle l’est sans doute moins pour un président qu’on imagine conseillé par une armée de spécialistes issus des meilleurs écoles.

Glissements sémantiques

« Vous en avez assez, hein ? Vous en avez assez de cette bande de racaille ? » avait-il lâché lors d’une visite de la cité d’Argenteuil en octobre 2005. Alors ministre de l'Intérieur, lancé dans une lutte contre l'insécurité de certaines banlieues, il avait, quelques mois plus tôt, frappé les esprits en annonçant à plusieurs reprises sous l'oeil des caméras son intention de « nettoyer au Kärcher » la cité des 4 000 de la Courneuve.

Et en décembre de la même année, c'est au quotidien israélien Haaretz qu'il déclare : « En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. [...] Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam. Il y a en effet en France d’autres immigrants en situation difficile, Chinois, Vietnamiens, Portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux. ».

A travers ces déclarations médiatiques, égrenées au fil des mois, les glissements sémantiques de Nicolas Sarkozy en disent long sur sa vision de l'insécurité : banlieues, racailles, immigration, noirs et arabes, islam. Des associations d'idées politiciennes qui créent des amalgames, y compris au sein de l'opinion publique qui n'a pas oublié ces propos musclés.

Fin avril 2008, c'est sur un autre de ses terrains de prédilection que le chef de l'Etat s'illustre par une apparente incompétence. Lors d'une intervention télévisée en plateau depuis l'Elysée, il répond aux questions de journalistes de TF1, France 2 et 3, France 5, LCI.

Abordant le sujet de sans-papiers employés officieusement dans des entreprises françaises et lancés dans un mouvement de grève pour l’obtention d’un titre de séjour, le journaliste Yves Calvi lui demande si, au bout de quelques années de travail en France, « une fiche de paie ne vaut pas titre de séjour ». La réponse présidentielle fuse : « Non. Ou alors il faut que le Parlement vote une loi qui consiste à dire que toute personne qui a un contrat de travail en France a vocation à être Français. » Trois fois de suite, le Président confond de la sorte régularisation et naturalisation. Aucun des cinq journalistes présents ne relève et le « débat » se poursuit.

Surenchère

Ces amalgames traduisent-ils une simple incompétence sur des sujets parfois complexes ? L’assertion répétée d’assimilations abusives et de formules à l’emporte-pièce permet en tout cas au président d’entraîner les médias et ses opposants politiques dans le commentaire perma­nent et la surenchère. L’excitation ainsi produite recouvre les voix moins toni­truantes, par exemple, celle des acteurs de terrain.

La stratégie de communication « d’hyperprésidence », qui part du principe que la présence duprésident et sa réactivité médiatique ont valeur d’action et d’efficacité, joue donc ici un rôle crucial pour délayer ces insuffisances. Prendre l’actualité à la volée permet au chef de l’État d’avoir une longueur d’avance sur les médias, les cantonnant au suivisme.                        

Fanny Stolpner paru dans Témoignage Chrétien
28 juillet 2010

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