Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

politique

Rencontre avec André Chassaigne

19 Novembre 2010, 07:22am

Publié par PCF Villepinte

« Candidat de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche »

Politique  le 18 Novembre 2010  Rencontre Gauche

 

Député communiste du Puy-de-Dôme et conseiller régional d’Auvergne depuis mars, André Chassaigne se dit disponible pour porter les couleurs 
du Front de gauche 
à la présidentielle 
de 2012. Il explique la démarche collective qu’il propose d’incarner, en s’appuyant sur son vécu d’élu de terrain.

Comment avez-vous pris 
la décision de vous porter candidat à la candidature du Front de gauche pour l’élection présidentielle de 2012 ?

André Chassaigne. En juin, j’ai pris cette décision parce qu’il y avait une incompréhension des communistes à propos de ce qu’ils ressentaient comme une forme d’exclusion de leur formation pour prétendre porter les couleurs du Front de gauche à cette élection. Je me suis donc proposé comme candidat pour porter une démarche que j’ai présentée devant le congrès du PCF. Je souhaite défendre trois convictions. D’abord être le candidat de la lutte contre le terrorisme financier. La France devra en 2012 secouer le G20 car c’est l’Europe qui paye le prix fort de la guerre monétaire, et il faudra reprendre le contrôle sur les banques. Ensuite, ma marque de fabrique, c’est l’écologie sociale. Rien que sur la rénovation de l’habitat social, il y a 250 000 emplois à créer et des tonnes d’énergie à économiser. Enfin, je pense que nous devons faire de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIe. Ma candidature est donc celle de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche.

Qu’est-ce qui distingue votre candidature d’autres candidatures possibles ?

André Chassaigne. Ce n’est pas une question de personnalité. Ma candidature est guidée par la volonté que le Front de gauche se dote au final du meilleur candidat pour une campagne collective. Guidée aussi par l’impératif de ne pas se fondre dans le moule de la personnalisation de ce scrutin qui ne correspond pas à notre conception de la démocratie. Je suis aussi candidat pour porter la politique qui est la mienne. Celle de la co-élaboration d’un projet au plus près des préoccupations de la population. C’est une conception à l’opposé d’un programme ficelé d’avance. Pour moi, l’urgence absolue, c’est transformer la politique pour que le projet soit l’œuvre d’un bouillonnement démocratique. La politique ne doit pas être une affaire de spécialistes. Or je relève que cette conception n’est pas forcément partagée par toutes les composantes du Front de gauche. Je veux aussi porter une conception qui ne coupe pas la gauche en deux morceaux irréconciliables. Pour moi, il n’y a qu’un peuple de gauche. L’ambition doit être d’ouvrir une nouvelle ère, et pour cela nous ne pouvons pas nous limiter à construire une force radicale en marge de la gauche car c’est l’ensemble de la gauche que nous devons faire bouger.

 Est-il possible de mener 
une campagne collective pour une élection par nature très personnalisée ?

André Chassaigne. Je le crois. J’imagine très bien une campagne à l’image de celle que nous avons menée pour le référendum sur le traité constitutionnel européen. Certes, le candidat sera le porte-drapeau et apparaîtra davantage puisque le mode de scrutin l’impose, mais il devra être capable de se situer au cœur de la démarche collective du Front de gauche. Le projet est déterminant dans cette perspective car l’un ne va pas sans l’autre. Le pire serait un candidat avec un projet ficelé au niveau des états-majors politiques. Ce serait faire fausse route.

Êtes-vous d’accord avec 
les médias qui vous présentent comme l’« anti-Mélenchon » ?

André Chassaigne. C’est agaçant. Contradictoirement, on me présente soit comme une marionnette du PCF destinée à amuser la galerie pour éteindre les velléités de candidatures communistes, soit comme une candidature visant à contrecarrer celle de Jean-Luc Mélenchon. Mais je ne suis ni l’une ni l’autre. Je suis pour une candidature unique du Front de gauche. Pour y parvenir, nous devons partir du principe qu’aucune candidature autoproclamée ne peut s’imposer d’elle-même, pas plus qu’un candidat ne peut être imposé d’autorité par le parti le plus important. Je ne suis pas dans une démarche de clivage entre les composantes du Front de gauche, c’est pourquoi je me refuse à exploiter certains excès de langage ou des divergences de positions avec Jean-Luc Mélenchon. Je ne me pose pas comme son adversaire, je pense au contraire qu’il faut fabriquer du commun. Ma candidature est là pour faire avancer tout autant des idées que des pratiques, pour parvenir à une campagne électorale équilibrée et collective, quel que soit le candidat retenu.

 La forte exposition médiatique de Jean-Luc Mélenchon ne risque-t-elle pas de fausser le débat sur le choix du candidat ?

André Chassaigne. Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’une forte exposition médiatique. Sur ce seul critère, sa candidature pourrait paraître s’imposer d’elle-même. Mais notre démarche ne se résume pas à une concurrence médiatique. Le choix doit se faire en fonction de la conception de la campagne que l’on veut porter, en faveur du candidat qui sera le mieux à même de porter le projet partagé du Front de gauche. Gardons-nous des éclats médiatiques qui se révèlent parfois des pétards mouillés à l’arrivée. Je m’appuie pour ma part sur un vécu, celui des élections régionales en Auvergne où nous avons mené une campagne respectueuse de toutes les composantes du Front de gauche permettant l’élection de candidats de chacune d’entre elles (au premier tour, la liste menée par André Chassaigne avait recueilli 14,24 % des voix). La démarche collective se démontre dans la vie. Le candidat du Front de gauche ne doit pas forcément être issu du PCF mais évitons cette erreur de penser que les communistes ne seraient pas rassembleurs.

Comment envisagez-vous 
la désignation du candidat commun du Front de gauche ?

André Chassaigne. Elle ne peut pas se faire sur la base de sondages, auxquels on ne peut pas se fier pour prédire les résultats de l’élection. Ce sera l’aboutissement d’une réflexion entre les formations du Front de gauche et d’une consultation au sein de chacune d’entre elles, sur la base de laquelle celles-ci s’accorderont sur une proposition de candidature qui devra, ensuite, être validée par les adhérents de chacune des organisations. Cela ne peut être le fait d’une décision de sommet. Pour une campagne collective, sur la base d’un projet partagé, le choix doit être démocratique et non imposé par une formation.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel

Voir les commentaires

Le débat Public Sénat avec André Chassaigne (VIDEO)

18 Novembre 2010, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

Le débat Public Sénat avec André Chassaigne (VIDEO)

Voir les commentaires

Pierre Laurent - Le "oui/non" du 16 novembre 2010 Vidéo

17 Novembre 2010, 12:50pm

Publié par PCF Villepinte

Pierre Laurent - Le "oui/non" du 16 novembre 2010

Voir les commentaires

Nouveau gouvernement Fillon :

15 Novembre 2010, 22:49pm

Publié par PCF Villepinte


 
  Une nouvelle fin de non recevoir aux attentes populaires

L’annonce du gouvernement Fillon vient de tomber. La surprise est qu’il n’y en a pas, sauf quelques mauvaises, comme l’arrivée des « aboyeurs » de l’UMP et de l’Elysée, Frédéric Lefevre, Pierre Lellouche ou Thierry Mariani , probablement récompensés pour les outrances répétées. Pour le reste, rien, à part le revenant Alain Juppé. On prend les mêmes et on recommence. Il s’agit d’un gouvernement UMP de combat, resserré autour de son chef en vue des échéances de 2012.

L’ouverture, autrefois portée aux nues par le Chef de l’État, a définitivement vécu. Quant aux centristes, on va sans nul doute assister, avec les départs de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, à la tentative de les recycler en opposants de pacotille, histoire de faire oublier leurs soutiens zélés à toutes les réformes sarkozystes.

Le pays est prévenu. C’est une nouvelle fin de non recevoir aux attentes populaires. La mise en scène de ce faux remaniement signe une nouvelle fois le mépris dans lequel Nicolas Sarkozy tient nos concitoyens. Il n’y a aucune illusion à se faire. C’est un gouvernement affaibli et agressif. A ce pouvoir décidément sourd, qui n’a que faire du quotidien des Français, la mobilisation sociale du 23 novembre qui se prépare devra servir très vite de rappel utile.

- Pierre Laurent, secrétaire nationale du PCF,
14 novembre 2010.

Suite de l'article

Voir les commentaires

Remaniement : beaucoup de bruit pour rien !

14 Novembre 2010, 20:57pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Politique - le 13 Novembre 2010

Bonnet blanc   et  blanc Bonnet

      

 

20h15. Le nouveau gouvernement du Premier ministre François Fillon, reconduit dimanche par Nicolas Sarkozy, compte 31 membres, soit sept de moins que le précédent, et est marqué par le retour d'Alain Juppé, qui devient le numéro deux de la nouvelle équipe, et la fin de l'ouverture.

Premier ministre : François Fillon

Ministres

Alain Juppé, ministre d'Etat, ministre de la défense et des anciens combattants

Michèle Alliot-Marie, ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et européennes

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement

Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative

François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, porte-parole du gouvernement

Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire

Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale

Maurice Leroy, ministre de la ville

Chantal Jouanno, ministre des sports

Patrick Ollier, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement

Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération

Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, chargé des collectivités territoriales

Laurent Wauquiez, ministre auprès de la ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes

Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de l'apprentissage et de la formation professionnelle

Marie-Luce Penchard, ministre auprès du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, chargée de l'outre-mer

Secrétaires d'Etat:

Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce extérieur

Nora Berra, secrétaire d'Etat auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé

Benoist Apparu, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement

Georges Tron, secrétaire d'Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, chargé de la fonction publique

Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale

Thierry Mariani, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports

Frédéric Lefèbvre, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation

Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative.

Et ceux qui s'en vont : Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Bernard Kouchner, Eric Woerth, Patrick Devedjian, Rama Yade, Dominique Bussereau

16h30. Jean-Louis Borloo annonce avoir "choisi de ne pas appartenir" au futur gouvernement.

16h15. Sarkozy d'accord pour que Copé prenne la direction de l'UMP

Nicolas Sarkozy a renommé dimanche matin au poste de Premier ministre François Fillon, et lui a demandé de former un nouveau gouvernement, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

François Fillon s'est aussitôt engagé, dans un communiqué, à "renforcer la croissance" française "au service de l'emploi". Le Premier ministre, qui a été chargé de former un nouveau gouvernement, explique dans un communiqué que la décision du chef de l'Etat "l'oblige envers tous les Français". "Après trois années et demi de réformes courageuses (...), je m'engage, sous l'autorité du chef de l'Etat, avec détermination, dans une nouvelle étape qui doit permettre à notre pays de renforcer la croissance de son économie au service de l'emploi, de promouvoir les solidarités et d'assurer la sécurité de tous les Français", dit le chef du gouvernement.

Matignon annonce un nouveau gouvernement pour dimanche ou lundi

Nicolas Sarkozy a donc renommé dimanche matin François Fillon au poste de Premier ministre avant de consacrer sa journée à la formation du nouveau gouvernement destiné à conduire la seconde étape de son quinquennat dans la perspective de la présidentielle.

La longue poignée de main samedi soir du chef de l'Etat à François Fillon qu'il raccompagnait sur le perron de l'Elysée était apparue, pour des sources gouvernementales et à l'UMP, comme la confirmation d'une reconduction à Matignon du Premier ministre sortant.

Après l'annonce surprise samedi peu après 19H30 d'une démission du gouvernement Fillon - une première un week-end sous la Ve République-, et la reconduction de François Fillon à Matignon, la nomination de l'ensemble de l'équipe gouvernementale est attendue "entre aujourd'hui et demain", selon un communiqué des services du Premier ministre.

Une certitude, le gouvernement sera resserré avec 26 membres (ministres et secrétaires d'Etat) contre 37 actuellement, selon une source gouvernementale.

Voir les commentaires

Naissance d'"Europe Ecologie-Les Verts"

14 Novembre 2010, 20:54pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 14 Novembre 2010

 

Nicolas Hulot, Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, Cécile Duflot et même Antoine Waechter : presque toute la famille écologiste était réunie samedi à Lyon pour la naissance officielle du rassemblement "Europe Ecologie-Les Verts", avec l'ambition affichée de devenir majoritaire. Les quelque 2.000 militants sur place et sur internet (sur les 13.000 revendiqués) ont donc décidé de conserver, à 53,2%, le nom qu'avait pris le mouvement pour le succès des européennes en juin 2009 (16,3%).

"Il n'y a plus à partir de ce jour des Verts et des non-Verts, nous sommes tous des militants du nouveau mouvement", a dit Cécile Duflot, visiblement émue. Pour ce moment "collectif", "d'incandescence et de plaisir" selon les mots de la patronne des Verts, les leaders "écolos", de Dominique Voynet à Noël Mamère et José Bové, sont montés en début de journée sur la scène de la cité des congrès, tout sourire. Seuls manquaient à l'appel Génération Ecologie et Corinne Lepage (Cap21) qui a jugé le rassemblement trop à gauche.

Ce rassemblement, "Dany l'a rêvé, nous l'avons réalisé avec l'extraordinaire contribution de Cécile", a souligné Eva Joly, possible candidate à la présidentielle, saluant un "moment historique, synonyme d'espoir pour les citoyens". Cohn-Bendit, lui, a mis un peu en sourdine ses critiques. L'eurodéputé, sans qui EE n'aurait jamais existé, était toutefois loin d'être enthousiaste.

Voir les commentaires

Ripostons, proposons : salle comble à Japy

11 Novembre 2010, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

 
  
  
 
INTERVENTION de PIERRE LAURENT

Voir les commentaires

Ripostons, proposons : salle comble à Japy

10 Novembre 2010, 12:22pm

Publié par PCF Villepinte

Mis en ligne : 9 novembre

Partager :

 Perspectives politiques

A l’appel du PCF, mille personnes s’étaient donnés rendez-vous lundi 8 novembre au Gymnase Japy, dans le 11ème arrondissement de Paris. Une soirée de lutte et d’échanges autour des propositions alternatives portées par le PCF qui témoignait de la combattivité intacte des militants présents. Deux jours après la huitième mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le moment était d’importance. Il s’agissait aussi de faire le point sur le débat à gauche, les prochaines échéances politiques et sociales, pointer l’importance du développement du Font de Gauche et du PCF et de tracer des perspectives politiques face à une droite toujours aussi déterminée à multiplier les mauvais coups.

 

Suite de l'article

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

l'Humanité des débats

8 Novembre 2010, 06:40am

Publié par PCF Villepinte

La « révolution citoyenne » de Mélenchon qui « veut donner envie de changer »

 

114 pages - 10 euros
Ed. Flammarion

Qu’ils s’en aillent tous ! de Jean-Luc Mélenchon. Éditions Flammarion, 10 euros.

Extrait du contexte latino-américain, dont il s’inspire, le titre est déroutant. Qu’ils s’en aillent tous ! Ne court-il pas le risque, volens nolens, de réduire le peuple à une entité homogène face à une « élite » comprenant pêle-mêle les grands patrons, le monde politique, les journalistes… Jean-Luc Mélenchon pèche-t-il alors par « populisme » ? Il serait injuste de dire que son dernier essai étaye pareil reproche, et on espère que le président du Parti de gauche saura rejeter, avec toute la vigueur dont il est capable, ce marqueur « populiste » dont l’affublent les grands médias. Il en aura l’occasion ce week-end, dans l’émission de Michel Drucker, Vivement dimanche, sur France 2. Parmi les invités choisis par Jean-Luc Mélenchon, plusieurs personnalités de gauche : Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, la députée Martine Billard, Clémentine Autain et Sabine Salmon, de Femmes Solidaires... De ces grands médias, que le président du PG égratigne régulièrement, il en est évidemment question dans cet ouvrage. Il leur reproche, entre autres, de privilégier « l’émotion au raisonnement, puis la pulsion à l’émotion ». Quant aux journalistes, « rares sont [ceux] libres de s’émanciper », ajoute le leader du PG. 
Au titre du livre, nous préférons le sous-titre : Vite la révolution citoyenne ! Ce concept participe du débat, 
qui doit être mené au sein de la gauche, sur l’articulation entre l’action d’un gouvernement de gauche et la mobilisation des citoyens. Cette « révolution citoyenne » devra mettre sur pied une « Assemblée constituante » pour refonder la République. Mélenchon dresse un réquisitoire sévère contre l’iniquité croissante du partage des richesses, créées par le monde du travail et absorbées par les actionnaires. Il propose un plafond des revenus : 350 000 euros par an. Il soutient une position commune au PCF et au PG, d’un pôle financier public assurant une bonne circulation de l’argent et mettant fin « au vol vibrionnant d’un essaim de banques prédatrices ». L’eurodéputé a partagé avec les communistes, contre la majorité du PS – son parti d’alors –, une analyse lucide du traité européen : un carcan enfermant l’UE dans la contrainte de la concurrence libre et non faussée érigée en Table de la Loi. Aujourd’hui, la mise sous tutelle des budgets nationaux des 27 conforte le diagnostic des militants du « non » de gauche de 2005. L’ancien fédéraliste qu’il fut, approuvant en 1992 le traité de Maastricht, « jette l’éponge sur son rêve européen » et propose la sortie de la France du traité de Lisbonne après un référendum national. Le moment est venu pour les peuples européens d’agir ensemble pour l’abrogation du traité et son remplacement par un nouveau texte qui promeuve le progrès social partagé, le développement des services publics et de la protection sociale. Sortie unilatérale ou refondation collective ? Cela mérite débat, comme sur d’autres questions – le nucléaire dont il veut sortir, ou les crises régionalistes européennes – que l’auteur expose avec l’enthousiasme d’un homme qui veut « donner envie de changer ». Un livre utile au débat sur une alternative de gauche.

 

Jean-Paul Piérot

Voir les commentaires

Pierre Laurent invité de Christophe Barbier (Vidéo)

6 Novembre 2010, 23:34pm

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires