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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte
Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
politique
Législatives. Le conseil national du PS valide l’accord à gauche
Les près de 300 membres du conseil national du Parti socialiste ont confirmé par 167 voix contre 101 et 24 abstentions un accord historique à gauche. Insoumis, écologistes, communistes et socialistes partiront unis dans la bataille des législatives. Le PS, profondément divisé, renoue un peu plus avec la gauche et tourne le dos aux années Hollande.
L'Humanité Aurélien Soucheyre
Publié le Vendredi 6 Mai 2022
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C’est avec 62 % des voix, après trois heures de débat, que l’accord programmatique et électoral défendu par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a été validé par le conseil national de la formation. Le parti rejoint donc, c’est désormais certain, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) aux côtés de la FI, d’EELV et du PCF. Tous partiront groupés aux législatives des 12 et 19 juin dans le but de conquérir l’Assemblée nationale.
Rien n’était gagné d’avance tant cet accord divise le PS, arrivé à un carrefour de son histoire. D’un côté, les défenseurs du bilan de François Hollande et d’une ligne social-libérale, hostiles à une union impulsée par la France insoumise. De l’autre, la direction actuelle du PS, qui regarde davantage à gauche, et tire des résultats à l’élection présidentielle (21,95 % pour Jean-Luc Mélenchon contre 1,75 % pour la candidate socialiste Anne Hidalgo) l’enseignement que les électeurs de gauche veulent son rassemblement.
« C’est la première fois que la gauche se retrouve depuis très longtemps. Nous ne sommes pas irréconciliables, nous sommes même en train de démontrer que nous sommes conciliables », a déclaré Olivier Faure après le vote. « Ce soir, c’est un moment de clarification, ce vote dit à quel espace politique nous appartenons. Avec Macron ou avec Jean-Luc Mélenchon, les écologistes et les communistes ? Nous disons que nous sommes dans un espace politique qui est celui de la gauche et que nous n’en bougerons pas », a-t-il conclu.
De nombreux ténors du PS avaient auparavant attaqué ou fait savoir leur rejet de cet accord. Dont François Hollande, deux de ses anciens premiers ministres (Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve qui a claqué la porte du parti), mais aussi l’ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, et les actuels présidents de région Loïg Chesnais-Girard (Bretagne) et Carole Delga (Occitanie). En cause : l’accord programmatique passé avec la Nupes et la répartition des circonscriptions, dont 70 sont prévus pour le PS. Mais quatre circonscriptions de députés PS sortants n’ont pas été réservées aux socialistes. Celle où Lamia El Aaraje était élue à Paris notamment. Une motion a été votée pour que le PS retourne négocier avec la FI concernant cette circonscription.
Le sénateur PS Rachid Témal a lui appelé à présenter des candidatures dissidentes contre celles de la Nupes. « Il va falloir que Jean-Luc Mélenchon et ses partisans acceptent l’insoumission, soyez candidats si vous le souhaitez, c’est ça aussi l’insoumission », a-t-il lancé aux socialistes hostiles à l’accord. Olivier Faure a prévenu qu’un tel acte serait « toujours un choix risqué », avec de possibles exclusions du PS à la clé.
Le premier secrétaire a également balayé les accusations de « radicalité » portées à son encontre. « Mitterrand, c’était ça la radicalité, et pourtant nous l’avons fait. À force de dire que nous sommes un parti de gouvernement, nous pouvons oublier nos propres racines, qui sont en partie dans la radicalité. » Il entend désormais participer à « réveiller l’espoir », et appelle à battre la Macronie aux législatives pour envoyer la gauche au pouvoir. Ainsi s’est achevé l’un des conseils nationaux les plus importants de l’histoire du PS depuis au moins quarante ans.
Accord entre la France Insoumise et le PCF pour les prochaines élections législatives
Publié le 03/05/2022 par PCF
Communiqué de presse du mardi 3 mai 2022
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La France insoumise et le PCF se sont rencontrés ce mardi 3 mai dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives. Nous avons convenu des points d’accords suivants dans la continuité des échanges ayant déjà eu lieu depuis deux semaines entre la France insoumise et le PCF.
1) Nous voulons faire élire des député·es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l’extrême-droite. Les 12 et 19 juin, par leurs votes, nous proposons aux Françaises et aux Français de mettre en place un large rassemblement s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon.
2) Pour le permettre, nous souhaitons fédérer sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie. Pour la clarté, nous souhaitons le faire autour d’une bannière commune “Nouvelle union populaire écologique et sociale” ; pour faire vivre la pluralité, nous construirons un parlement de campagne rassemblant les forces politiques et des personnalités du monde syndical, associatif, culturel, intellectuel. La majorité pluraliste que nous voulons constituer, reposera sur des groupes parlementaires de chacune des composantes et se dotera d’un intergroupe pour compléter et poursuivre après l’élection ce travail commun.
3) Nous partageons des objectifs programmatiques communs qui constitueront la base d’un programme partagé de gouvernement de plusieurs centaines de propositions.
Nous défendrons notamment :
La hausse immédiate du SMIC à 1400 euros net et des salaires, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté.
La reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics : dans la santé avec la fin des déserts médicaux ; dans l'éducation avec la gratuité réelle de l'école et des cantines ; dans le transport et le fret ferroviaire, avec la réouverture des petites lignes ; la construction de logements publics aux normes écologiques, l’encadrement des loyers à la baisse.
La renationalisation d'EDF, d'ENGIE, des autoroutes et des aéroports.
De nouveaux droits d'intervention et de décision des salariés dans les entreprises.
La justice fiscale : rétablissement de l'ISF, taxation du capital au même niveau que le travail et lutte contre l'évasion fiscale.
La formation d'un grand pôle public financier avec la nationalisation de banques généralistes, dans l'objectif d'assurer la transformation sociale et écologique de la France.
Une véritable planification écologique et démocratique, par l’application de la règle verte.
L’instauration d’une 6ème République pour en finir avec la monarchie présidentielle et introduire des droits nouveaux pour les citoyens, notamment le référendum d’initiative citoyenne.
La désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l'application de notre programme, en se libérant du carcan budgétaire, des directives d'ouverture à la concurrence, et en introduisant un principe de non-régression sociale et écologique; la construction d’un nouveau projet au service de la construction écologique et sociale
Une diplomatie au service de la paix, préservant l’intégrité territoriale de tous les pays, grâce à des coopérations altermondialistes, en solidarité avec les peuples, pour un monde qui respecte les droits humains, la démocratie et lutte contre le dérèglement climatique.
4) Pour que cet accord soit efficace et pour répondre à l’immense attente de nos concitoyen·nes, nous nous donnons tous les moyens pour que les discussions entamées avec les autres forces aboutissent et nous nous appuierons sur les mobilisations populaires. En finalisant cet élargissement au plus vite, nous pourrions tenir un événement commun de lancement le samedi 7 mai.
PREMIER PLAN L’extrême droite et Poutine, entre intérêts et admiration
Nationalismes Depuis l’accession au pouvoir du chef de l’État russe, la galaxie de l’extrême droite française, à commencer par Marine Le Pen et Éric Zemmour, a développé avec le régime des liens profonds, politiques, idéologiques et financiers.
L'Humanité Publié le Mardi 22 Mars 2022 Benjamin König
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Gilles BASSIGNAC
Le 4 juin 2018, à la Douma, la chambre basse russe, invité à un fumeux Forum international du développement du parlementarisme, Stéphane Ravier, alors sénateur RN, pose fièrement avec Bruno Gollnisch. « À l’invitation de la Douma, je participe à Moscou au Forum international, aux côtés de Bruno Gollnisch, Nicolas Bay et Louis Alliot », écrit-il sur Twitter.
« Démocratie parlementaire, sécurité, identité, développement économique : le soleil se lève à l’Est ! » poursuit-il dans un éloge du régime de Poutine. Car ce raout d’influence russe est organisé par le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, qui reçoit ses amis, avec en guest star Sergueï Lavrov, le puissant ministre des Affaires étrangères. Le RN n’est pas la seule force politique française à avoir fait le déplacement.
Sont également présents les ex-députés LR Nicolas Dhuicq et Thierry Mariani (qui ont depuis rejoint Éric Zemmour et Marine Le Pen). Mais certains assument moins ouvertement ces liens : le 23 juin 2017, Nicolas Bay (qui a, lui, rallié Zemmour) se vante d’avoir rencontré « Ivan Melnikov, le vice-président de la Douma ». Or, si son post Facebook est toujours référencé, il a disparu de la page de l’eurodéputé.
Depuis le début de l’invasion ukrainienne, Marine Le Pen et Éric Zemmour sont mis en difficulté par ce que l’on décrit superficiellement comme des « positions pro-Russes ». Avec en guise de symbole l’emprunt bancaire du FN contracté en 2014 (et renégocié en 2020 avec le créancier) à une banque russe. Ou bien l’admiration déclarée d’Éric Zemmour pour Vladimir Poutine et la rencontre de ce dernier avec Marine Le Pen.
Au début de l’année, le RN a fait imprimer un tract de 8 pages à 1,2 million d’exemplaires : y figure la fameuse photo de la cheffe du RN serrant la main de Vladimir Poutine en 2017. Le tract a fini au pilon : la proximité avec le président russe fait aujourd’hui mauvais genre, bien qu’une partie des cadres RN aient assuré assumer.
« Un modèle de gouvernance verticale »
Cette proximité est parfois mise sur le même plan que celle, supposée, de candidats de gauche, Fabien Roussel ou Jean-Luc Mélenchon. Rien n’est plus fantaisiste tant, a contrario de la gauche, l’extrême droite française – et une partie de la droite – est profondément liée au régime poutinien.
« Le problème est d’abord politique », décrypte Jean-Yves Camus, spécialiste des extrêmes droites et auteur d’un rapport sur « Les partis politiques français et la Russie », publié en 2018 par le Carnegie Council, une ONG basée à New York. Pour lui, « parler des liens d’argent, c’est prendre le problème à l’envers : la démarche du FN n’était pas d’aller chercher de l’argent russe – d’ailleurs, le prêt est à des conditions peu avantageuses –, mais d’être en contact car il existe une certaine fascination, un intérêt pour le modèle russe ».
Ainsi, estime le politologue, la question serait davantage : « Que trouvent nos nationalistes au modèle russe ? » Et de répondre : « Un modèle de gouvernance verticale, de démocratie illibérale, la conservation des valeurs européennes traditionnelles perdues comme la religion, la famille traditionnelle, le patriotisme fondamental. Mais aussi un rempart à l’expansion indéfinie de l’Otan et de l’UE. »
L’historien Nicolas Lebourg décrit également des relations « plurielles et fonctionnant en réseau » dans un autre rapport en 2018 pour le Carnegie Council intitulé « Les extrêmes droites françaises dans le champ magnétique de la Russie ». Ces liens sont anciens en ce qui concerne Marine Le Pen : « Dès mars 2011, elle a explicitement reconnu souhaiter rencontrer Vladimir Poutine », explique le chercheur. Lors de son premier discours de la campagne de 2012, elle affirme aussi vouloir « une alliance stratégique poussée avec la Russie fondée sur un partenariat militaire et énergétique approfondi ».
En 2015, elle est reçue à la Douma, où elle affiche son soutien à la politique de la Russie en Ukraine. D’après « une dépêche de Sputnik non traduite en français, la rencontre porte également sur la négociation d’un prêt », précise Nicolas Lebourg. Le fameux emprunt russe, dont l’architecte côté FN est l’ancien eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, élu en Alsace, qui aurait touché, selon le Canard enchaîné, 450 000 euros pour cette mission.
Jean-Yves Camus pointe aussi les liens anciens « entre la Russie et la droite gaulliste », dont les meilleurs exemples sont Thierry Mariani et François Fillon, dont les liens d’affaires avec plusieurs entreprises d’État russes (Zarubezhneft et Sibur) sont solidement établis. L’ex-candidat à la présidentielle a dû démissionner de ces conseils d’administration le 25 février avec « tristesse ».
Quant à Thierry Mariani, élu député européen sur la liste RN en 2019, son association Dialogue franco-russe est aujourd’hui financée à 80 % par des entreprises proches du pouvoir, Novatek (gaz), Rosatom (nucléaire) ou RZD (chemins de fer russes), dont le président d’honneur n’est autre que l’oligarque Vladimir Iakounine, un proche de Poutine.
L’ancien ministre sarkozyste est un intime du très puissant Leonid Sloutski, vice-président de la Douma, chef de la commission des Affaires étrangères. Jean-Yves Camus parle d’un « tropisme pro-Russes » pour Thierry Mariani et ses proches de la droite populaire, Jacques Myard, Nicolas Dhuicq ou Philippe Meunier, et rappelle qu’en 2015, lors d’un voyage en Crimée pour légitimer le référendum, « dix parlementaires de droite avaient rencontré à Moscou Sergueï Narychkine, alors président de la Douma et aujourd’hui directeur des services du renseignement extérieur ».
« Zemmour se voit en miroir de Vladimir Poutine »
Vladimir Iakounine avait également tissé sa toile auprès d’une autre personnalité, un certain Éric Zemmour, identifié comme un « relais d’influence ». Selon l’ONG Dossier Center, un déjeuner entre les deux hommes s’était tenu à Moscou en 2015, à la suite duquel l’ancien dirigeant des chemins de fer russes s’était réjoui « d’avoir trouvé en lui une personnalité politique influente dont la Russie a tant besoin en ce moment ». Éric Zemmour aurait également été invité, en 2019, à l’ambassade russe à Paris pour rencontrer Sergueï Lavrov.
Ce lien relève d’abord d’une fascination personnelle, selon Jean-Yves Camus : « Zemmour se voit en miroir de Vladimir Poutine, il y a un élément psychologique important. » Le chercheur rappelle aussi qu’on a vu « plusieurs fois Marion Maréchal se rendre à Moscou, à Saint-Pétersbourg ». En avril 2019, elle participait à un forum économique qui rassemblait oligarques et personnalités favorables au régime russe, à Yalta en Crimée.
Autre proche de Zemmour, lié lui par des liens financiers et idéologiques : Philippe de Villiers. Selon Jean-Yves Camus, il a bâti un « pont » avec la Russie, « construit avec Jean-Frédéric Poisson (…) autour d’un axe civilisationnel inspiré par le christianisme ». Il est l’un des rares à avoir eu le « privilège » de rencontrer le chef de l’État russe, en 2014, dans la résidence d’été de Yalta pour la confirmation d’un contrat portant sur la création de parcs « historico-patriotiques » sur le modèle du Puy-du-Fou.
Des parcs financés par le groupe Tsargrad de Konstantin Malofeev, magnat de la finance et des médias et l’un des hommes les plus proches de Poutine. L’entourage du candidat en matière diplomatique compte deux autres personnalités liées à la Russie : Caroline Galactéros et Jean-Bernard Pinatel, collaborateur de la revue Méthode, dont la rédactrice en chef Elena Sydorova, liée au secteur gazier, est la directrice de l’Institut franco-russe.
Sur le fond, ces liens relèvent bien de la proximité politique, comme l’analyse Jean-Yves Camus dans son rapport de 2018 : « Dans un contexte où la droite revendique la réhabilitation de l’autorité, le modèle russe (…) est un de ceux vers lesquels il est possible de se tourner. » La même année, Éric Zemmour, alors polémiste, déclarait « rêver d’un Poutine français ».
Le 7 février dernier, en tant que candidat, il défendait encore au micro de France Inter les positions du régime : « Poutine est un patriote russe. Il est légitime qu’il défende les intérêts de la Russie. » Ses livres donnent un bon aperçu des raisons qui sous-tendent cette adhésion. Dans Un quinquennat pour rien (Albin Michel, 2016), il écrivait que « Poutine est le dernier résistant à l’ouragan politiquement correct (…) qui détruit toutes les structures traditionnelles – famille, religion, patrie ».
Et si les liens d’affaires, voire politiques vont se « distendre dans les années à venir », selon Jean-Yves Camus, la fascination du modèle autoritaire poutinien sur l’extrême droite française demeure bien ancrée.
Valérie Pécresse va-t-elle couler la droite ?
PREMIER PLAN Rétif au débat, Macron monologue sur son programme
Présidentielle Retraite à 65 ans, conditionnement du RSA, suppression d’impôts pour les entreprises… Le président sortant a dévoilé ses propositions, toutes aussi antisociales que les précédentes, lors d’une interminable conférence de presse.
L'Humanité Publié le Vendredi 18 Mars 2022 service politique
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Aux Docks d’Aubervilliers, Emmanuel Macron a gratifié la presse d’un cours magistral ronflant, quatre heures durant. Quelque 200 journalistes ont été conviés, ce jeudi 17 mars, dans la ville de Seine-Saint-Denis pour un dévoilement officiel du programme du président-candidat (à vingt-quatre jours du premier tour, il était temps). Une conférence de presse ? Plutôt un soliloque, avant de répondre enfin aux questions.
L’exercice a d’ailleurs ressemblé davantage à un discours de politique générale du président – à l’image de la présentation de « France 2030 » en octobre 2021 – qu’à une communication du candidat. Preuve en est la première partie consacrée aux questions de défense, où Emmanuel Macron a clairement campé le chef de guerre. Et proposé une généralisation du service national universel, un doublement du nombre de réservistes dans l’armée, la police et la gendarmerie et un plan de recensement des compétences des Français volontaires pour être mobilisés en cas de crise grave.
Dans son monologue, Emmanuel Macron n’a qu’à peine évoqué la présidentielle, se projetant d’emblée dans un second mandat comme si celui-ci était acquis, et l’élection une formalité. À noter une attaque, sans les nommer, envers Marine Le Pen et Éric Zemmour, tenants d’un « projet de repli, de nostalgie ».
Sinon, le chef de l’État a empilé les antiennes de la Macronie, se drapant dans la bannière du « progrès », de l’« émancipation », de l’« humanisme » et de l’« optimisme de la volonté », dans la droite lignée de sa campagne de 2017. Un vernis rhétorique qui masque mal l’essence antisociale de son projet : retraite à 65 ans, suppression d’impôts sur les entreprises, conditionnement du RSA à 15 ou 20 heures de travail hebdomadaire…
1. Retraites Travailler jusqu’à la tombe ?
C’est confirmé : le candidat Macron souhaite reculer de trois ans l’âge légal de départ à la retraite pour le porter à 65 ans. Faudra-t-il travailler jusqu’à la tombe ? Le projet s’inscrit dans le cadre d’un paquet de « réformes du marché du travail » visant notamment à simplifier les « mécanismes de cumul emploi-retraite ». « Les retraités continueront d’être de plus en plus pauvres », dénonce Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, « et reculer l’âge légal de départ va encore plus pénaliser ceux qui sont déjà dans des situations précaires, en particulier les femmes », ajoute-t-elle, tout en rappelant les difficultés que rencontrent déjà les travailleurs pour cumuler toutes les annuités nécessaires pour partir à taux plein.
Second levier du programme pour atteindre le plein-emploi en cinq ans, Emmanuel Macron souhaite transformer Pôle emploi en guichet unique – rebaptisé « France Travail » – regroupant les compétences des régions, départements, communes et missions locales. Pour rappel, les employés de Pôle emploi n’ont cessé de dénoncer durant l’actuel quinquennat la dégradation de leurs conditions de travail…
2. Pauvreté Le RSA conditionné
Alors que le prix à la pompe dépasse allégrement les 2 euros, en matière de pouvoir d’achat, les recettes du candidat sont les mêmes que celles du président. D’un côté, les baisses d’impôts à hauteur de 15 milliards d’euros (quitte à sacrifier les services publics), dont la moitié pour les ménages avec la suppression de la redevance et une modification… des « droits de succession » via un « abattement » à hauteur de 150 000 euros. De l’autre, la « prime Macron » (sans cotisations donc), qu’il entend multiplier par trois. La principale nouveauté repose sur « la solidarité à la source pour les plus précaires » : une fusion des aides sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocation familiale…) annoncée sans détails.
Reste à savoir s’il ne sera pas question de réaliser des économies sur le dos des bénéficiaires. D’ailleurs, pour ceux qui touchent le RSA, la note a déjà été présentée. Sous couvert de « reconnaître la dignité de chacun », il s’agit d’imposer « quinze à vingt heures par semaine » de travail. « Derrière se cache l’idée selon laquelle les allocataires des minima sociaux seraient des “assistés” qui “profitent du système” », résume ATD Quart Monde.
3. Fiscalité Tout est dans la continuité
Emmanuel Macron entend continuer sa politique d’aide aux entreprises pour 30 milliards d’euros dans les secteurs d’avenir : biomédicaments, nucléaire, numérique, semi-conducteurs… À ces subventions s’ajouteront des baisses d’impôts. En particulier la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, une taxe sur les grosses entreprises qui finance les collectivités locales. « C’était une demande du Medef, reprise par tous les candidats de droite, pointe Raphael Pradeau.
Tous proposent aussi une baisse des droits de succession, alors qu’entre 85 et 90 % des Français n’en paient pas », poursuit le porte-parole d’Attac. Clin d’œil aux plateformes numériques, Macron annonce aussi une baisse des cotisations pour les indépendants autour du Smic. « Bon courage aux Zemmour, Pécresse et Le Pen, qui disent qu’ils sont les meilleurs obstacles à Macron alors qu’ils ont le même programme économique », résume Raphael Pradeau.
4. Sécurité Un « pacte » fourre-tout
Le chef de l’État s’est, comme souvent, félicité de son bilan, citant les 10 000 postes de policier créés, les voitures neuves, la lutte contre les « séparatismes » avec la fermeture de « 650 » établissements, de « 22 » mosquées, de nombreuses associations… Dans la foulée, Emmanuel Macron promet de continuer dans la même voie sécuritaire avec, pêle-mêle, la création de « 200 brigades » de gendarmerie, le doublement de la présence policière sur le terrain, la généralisation de l’amende forfaitaire, le « triplement » du montant de l’amende « antiharcèlement » dans le cadre de la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (lire l’Humanité du 17 mars).
5. Immigration Toujours plus d’expulsions
En matière d’immigration, le « projet » d’Emmanuel Macron s’appuie sur deux axes : plus de police et de contrôles aux frontières, d’un côté ; des expulsions plus nombreuses et plus rapides, de l’autre. Il s’engage d’ailleurs à augmenter le nombre de personnes expulsables en réduisant les possibilités de recours aux décisions de refus d’asile, en rendant plus difficile l’accès au titre de séjour et en se positionnant pour la double peine. « Emmanuel Macron ne comprend pas le monde dans lequel nous vivons, a immédiatement réagi la secrétaire générale de la Cimade, Fanélie Carrey-Conte. Les migrations sont une réalité et le seront de plus en plus à l’avenir. Au lieu de garantir le respect des droits fondamentaux et l’accueil inconditionnel des personnes exilées, il fait le choix du tout-répressif. Pour lui, une bonne politique migratoire s’évalue au nombre d’expulsions réalisées. Pour la Cimade, c’est inacceptable. »
6. Éducation La concurrence pour tous
Emmanuel Macron entend parachever son projet pour l’éducation. Il faut « changer le mode de fonctionnement » de l’école : autonomie pédagogique et de recrutement pour les établissements, qui seront classés (et donc mis en concurrence) selon leurs résultats aux évaluations ; « nouvelles missions » pour les enseignants, qui devront assumer les remplacements de leurs collègues, le suivi individualisé des élèves…
Un « engagement » qui conditionnera, individuellement, l’évolution de leurs salaires. « Mieux connaître les métiers » dès la 5e annonce le retour à une orientation précoce. Il y aura aussi une (nouvelle) réforme du lycée professionnel qui devra « changer de logique » en allant vers l’apprentissage et l’alternance. Pour la cosecrétaire générale du Snes-FSU Sophie Vénétitay, c’est « un modèle d’école libérale et de mise en concurrence » que promet le candidat-président.
7. Santé Un grain de sable dans le désert
Actant que le Ségur de la santé n’a pas réglé tous les problèmes, le président-candidat propose, pour remédier à une « crise de sens », de décloisonner les structures publiques et privées pour permettre aux agents hospitaliers publics d’exercer en parallèle une activité libérale et aux soignants libéraux d’avoir accès aux infrastructures hospitalières publiques.
Insistant sur la problématique des déserts médicaux, Emmanuel Macron entend généraliser la présence d’assistants médicaux et d’infirmiers dans les zones les moins dotées pour permettre aux médecins de prendre plus de patients et souhaite déployer des internes en 4e année dans ces territoires. « Ça ne correspond pas du tout à l’urgence de la situation ! » déplore Christophe Prudhomme, médecin au Samu 93, qui rappelle que la priorité est de « recruter massivement pour rouvrir des lits » et de favoriser l’émergence de centres de santé publics, avec des médecins salariés pour stopper la désertification médicale.
8. Environnement Loin des objectifs
Passé l’autosatisfecit sur son bilan – alors que la France est le seul pays de l’UE à ne pas avoir atteint ses objectifs 2020 en matière d’énergies renouvelables –, le président-candidat a confirmé son objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Confirmés aussi, le lancement « immédiat » de six réacteurs nucléaires et huit autres dans la foulée, la multiplication par dix de la puissance solaire, la création d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer et la rénovation énergétique de 700 000 logements par an.
Côté industries, le candidat met sur la table une « planification » par secteurs. « L’État aura à reprendre en main la régulation » des tarifs de l’énergie, a précisé Emmanuel Macron, qui, sans plus de détails, a annoncé la « reprise de contrôle capitalistique de plusieurs acteurs industriels ». En outre, une loi de programmation pour « l’indépendance agricole » aidera à l’installation des nouveaux exploitants.
Meeting de Paris - Redonner de la force à la gauche populaire et républicaine
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Nous étions nombreux jeudi dernier au Cirque d’Hiver. Une salle pleine, au point qu’avant même 19 h il n’a plus été possible d’y entrer, et un parvis accueillant plus de monde encore. La magnifique salle constituait un écrin parfait pour le meeting, tandis que le parvis, avec ses barnums accueillant des buvettes et son écran géant prenait des airs de fête de l’Huma. 5 000 participants ont été annoncés. Cela n’est pas étonnant car le nombre d’inscriptions au meeting était déjà important quelques jours avant.
L’examen attentif de la liste des inscrits par l’œil expert des secrétaires à l’orga de différentes sections parisiennes révèle une information importante : l’immense majorité des inscrits ne sont pas des adhérents ni même des sympathisants connus de nos fichiers. Cela montre une fois de plus que la campagne que nous menons touche bien au-delà de nos rangs. Ainsi nous avons déjà atteint un des objectifs que nous nous étions fixés en avril 2021 lors de notre conférence nationale : permettre à notre parti de participer au débat public national et amener un nombre bien plus important de citoyens à s’intéresser de près à notre discours.
Une autre réussite de ce meeting aura été l’élargissement du rassemblement autour de Fabien Roussel. En effet, ce n’est pas moins de 4 forces de gauche, la Gauche républicaine et socialiste, les Radicaux de gauche, le Mouvement républicain et citoyen et la Nouvelle Gauche socialiste, qui ont pris la parole pour dire leur choix d’appeler à voter Fabien Roussel et de participer à la campagne.
Ainsi Fabien Roussel est le seul candidat de gauche à rassembler au-delà de ses rangs. Les prises de parole des différents représentants de ces organisations étaient éloquentes et pleines de valeur. Tout d’abord parce qu’elles venaient de responsables politiques qui, pour certains, ont mené par le passé des combats politiques à l’opposé des nôtres, comme Paul Dhaille ou Jean-Luc Laurent, mais aussi que les orateurs sont revenus sur un des sens de notre campagne : redonner de la force à une gauche populaire et républicaine. Marie-Noëlle Lienemann, malgré une voix enrouée, portait ainsi avec enthousiasme la nécessité du vote Fabien Roussel.
Et le discours du candidat communiste était le moment le plus attendu. Notons que Fabien Roussel a eu la bonne idée de faire une partie de son discours dehors sur une estrade improvisée devant la foule qui n’avait pas pu rentrer. Dans le contexte international si difficile que nous connaissons, alors que certains biens de consommation essentiels comme les carburants connaissent une inflation rapide, Fabien Roussel a tenu un discours que l’on pourrait résumer au mot d’ordre du Front populaire : le pain, la paix, la liberté. Il a ainsi développé nos propositions pour le pouvoir d’achat, rappelé le refus de toute escalade guerrière tout en condamnant sans réserve Poutine, et insisté sur la nécessité de reprendre le pouvoir sur les richesses qui circulent d’un pays à l’autre et dans notre pays pour que la souveraineté populaire puisse s’exercer.
Nous avons vécu un meeting enthousiasmant qui nous donne la force, dans les dernières semaines de campagne, de démultiplier nos efforts et d’aller chercher les voix une à une.
Adrien Tiberti, membre du CN
Macron 2 ?
Pourquoi ils sont venus au meeting de Fabien Roussel
Le candidat communiste à la présidentielle, en meeting à Montreuil mercredi 16 février, a déroulé son programme à la salle des fêtes de l’hôtel de ville. L'Humanité y a recueilli les témoignages de militants, mais aussi d'un nouveau public attiré par le discours de Fabien Roussel.
Jeudi 17 Février 2022
Il est 19h30 quand le secrétaire national du PCF, qui bénéficie ces dernières semaines d'une belle dynamique sondagière, jusqu'à 5% des intentions de vote, fait son entrée dans une salle des fêtes chauffée à blanc par les militants communistes mais aussi de nombreuses "nouvelles têtes".
Une force supplémentaire
"Le PCF est un parti vivant, vivant qui mérite de retrouver sa grandeur car un pays avec un PCF qui fait un bon pourcentage, c'est aussi un moyen d'avoir une force supplémentaire", nous explique Aude, militante et professeur en Seine-et-Marne.
"Ma candidature ne vise surtout pas à enlever des voix aux autres candidats de gauche et écologistes, mais à en conquérir de nouvelles", a-t-il répondu devant 1.500 personnes dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Montreuil, affirmant aller chercher les abstentionnistes et les électeurs passés à l'extrême droite.
Renforcer la gauche
Le député du Nord a déclarer vouloir viser "additionner, renforcer la gauche pour qu'elle soit de nouveau majoritaire, une gauche sincère, authentique, honnête, une gauche qui ne fait pas dans la langue de bois, qui ne trahira pas".
"C'est sa simplicité et son humilité qui m'ont vraiment plu et il est beaucoup plus réaliste en terme d'écologie que beaucoup d'autres candidats" nous précise Céline, Montreuilloise et sympathisante de gauche.
Enterrer la hache de guerre avec les écologistes
Durant son meeting, il a aussi souhaité enterrer la hache de guerre avec les écologistes, qui lui reprochent sa défense de la seule viande rouge et ses attaques contre les "leçons" d'une certaine gauche des centres-villes. "Ici à Montreuil, sachant où je mets les pieds, je sais tous les efforts pour manger sain et à sa faim", a clamé le communiste.
"C'est la poursuite de ce que j'ai pu voir en ligne et j'avais envie de voir en terme d'incarnation ce que ça pouvait représenter /.../ une manière aussi pour moi de jauger l'audience du Parti communiste", souligne Florian, régisseur à Ivry-sur-Seine.
Selon Fabien Roussel, "il faut manger du sain, du local, du bio": "La bonne bouffe, qu'elle soit à base de viande, végétarienne, vegan, elle doit être à la portée de toutes les bourses, et je les respecte toutes", a-t-il dit.
Il a aussi assumé "les positions prises sur un certain nombre de sujets", par exemple sur le nucléaire, mais "dans le respect de nos différences et de nos appartenances politiques".
Ça peut parler à beaucoup de jeunes
"Ce qui m'a parlé, c'est cette énergie d'optimisme, la joie, les jours heureux, ça faisait longtemps qu'on avait pas eu un discours comme celui là et ça peut parler à beaucoup de jeunes" nous explique Rouba, habitante de Montreuil.
Fabien Roussel a aussi envoyé ce message d'apaisement, mercredi, en pensant aux législatives, où il souhaite "faire gagner le plus de députés à gauche: de communistes et dans l'union la plus large".
Discours de Pécresse : la droite à la dérive
MEETING
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Paris, le 13 février. Lors de son meeting, Valérie Pecresse a légitimé les mots et les concepts racistes et complotistes. Benoît tessier/reuters
En reprenant la théorie xénophobe du « grand remplacement », dimanche, la candidate LR a franchi une grave étape dans l’extrême-droitisation de son parti.
L'Humanité Publié le Mardi 15 Février 2022 Florent LE DU
« Pas de fatalité. Ni au grand déclassement ni au grand remplacement. » En prononçant ces mots, dimanche, pour son premier grand meeting de campagne, Valérie Pécresse a peut-être définitivement effacé la ligne de démarcation qui séparait son camp de celui des idéologies les plus haineuses et xénophobes. Après une primaire déjà très droitière cet automne, une nouvelle étape a été franchie.
Cette fois, c’est la représentante d’un grand parti, d’une droite dite républicaine, qui légitimise à la tribune les mots et les concepts de l’extrême droite. D’abord avec cette idée de « grand remplacement », une théorie raciste et complotiste selon laquelle les populations immigrées chercheraient à conquérir l’Europe. Ensuite avec cette expression de « Français de papiers », sous-entendant une distinction entre les citoyens en raison de leurs origines.
Lundi matin, sur RTL, Valérie Pécresse a tenté de se rattraper, réfutant toute « convocation de l’idéologie du grand remplacement » : « J’ai dit qu’il n’y avait pas de fatalité. (…) Cela veut dire que je ne me résigne pas aux théories d’Éric Zemmour, aux théories de l’extrême droite. (…) C’est ce que j’ai dit hier et tout le monde me fait dire le contraire », s’offusque- t-elle.
« Quand on fait un meeting de cette importance-là, les mots sont évidemment choisis au trébuchet et je ne peux pas croire qu’il soit anodin qu’elle fasse référence au grand remplacement, analyse le communicant Raphaël Llorca, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès. Qu’elle ait eu besoin d’en préciser le sens montre bien qu’il y avait une ambiguïté recherchée et calculée. »
Même les soutiens de Valérie Pécresse ne sont pas dupes. Selon Franceinfo, la présidente de la région Île-de-France a été tancée, lundi, lors du conseil stratégique de son parti. Xavier Bertrand lui aurait demandé de « clarifier, dire que le “grand remplacement”, ce n’est pas nous », quand Jean-François Copé lui aurait intimé de « marquer la barrière avec les extrêmes ».
Les zemmouriens jubilent
L’extrême droite, elle, jubile : les proches d’Éric Zemmour n’ont pas manqué de souligner les emprunts de Valérie Pécresse à leur candidat, tandis que pour Louis Aliot, porte-parole de Marine Le Pen, « cela prouve qu’elle est en difficulté ». La panique d’une droite prise en étau entre les candidats ultranationalistes et Emmanuel Macron ?
« Valérie Pécresse a tort de vouloir donner des signes à un électorat radicalisé, car cet électorat n’est jamais assez assouvi de haine », s’est inquiété lundi Dominique Sopo, président de SOS Racisme. Car ce sont bien Éric Zemmour et Marine Le Pen qui devraient profiter de cette dérive de Valérie Pécresse, qu’ils accusent de manquer de convictions, elle qui en 2019 quittait LR en dénonçant une « droitisation ». La République, elle, a tout à perdre.