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politique industrielle

Pierre Laurent demande un moratoire sur les plans des licenciements

12 Juillet 2012, 18:10pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 12 Juillet 2012

 

 

 

Après l’annonce par PSA de la fermeture de son site d’Aulnay en 2014 dans le cadre d’un plan social qui voit la suppression de 8 000 emplois en France, le secrétaire national du Parti communiste demande au gouvernement un moratoire sur les plans à venir, ainsi qu’une loi interdisant les licenciements boursiers.

Pierre Laurent a réagi ce matin au plan social dévoilé par le groupe PSA : «  Nous sommes extrêmement choqués. On s’attendait à un plan difficile, mais là les chiffres sont alarmants », affirme-t-il.  Le Secrétaire National du Parti Communiste a exprimé « un sentiment de solidarité » envers les travailleurs et leurs familles, mais aussi de la colère. Il demande à l’Etat d’intervenir.

Pierre Laurent ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas réagi plus tôt, étant donné que la fermeture du site d’Aulnay est redoutée depuis près d’un an et que les chiffres qui circulaient ces derniers jours annonçaient déjà entre 8 000 et 10 000 suppressions de postes. Le plan de redressement de la filière automobile, qui doit être annoncé la semaine prochaine par Arnaud Montebourg, arrive selon lui « trop tard », alors qu’il y a longtemps que Front de Gauche a alerté les autorités, et demandé un moratoire sur les licenciements.

«  La seule posture possible pour le gouvernement, c’est de dire qu’il n’accepte pas »

Le gouvernement doit désormais s’exprimer et dire qu’il s’oppose au plan, estime le dirigeant du Front de Gauche : « On a un Ministère du Redressement productif, et il ne dit même pas son opposition ! […] La seule posture possible pour le gouvernement, c’est de dire qu’il n’accepte pas ». Laisser fermer l’usine d’Aulnay serait  « contraire à ce que dit le gouvernement sur le redressement national » ajoute-t-il, avant de formuler à nouveau plusieurs demandes pour protéger l’emploi.

Pierre Laurent demande à l’Etat d’instaurer un moratoire sur l’ensemble des plans de licenciements, et que soit inscrite dans la loi l’interdiction des licenciements boursiers. « La question, explique-t-il, c’est : est-ce que les licenciements c’est pour aller produire moins cher ailleurs et faire des bénéfices ? ». Il souhaite aussi que toutes les aides publiques au secteur de l’automobile soient « remises à plat avant que l’on n’engage de nouvelles politiques industrielles », rappelant qu’il y a deux ans, « l’automobile a reçu deux ou trois milliards d’euros d’aides publiques », ce qui n’a pas empêché PSA Peugeot-Citroën d’annoncer ce matin 8 000 suppressions de postes. 

 

  • À lire aussi :

PSA : le détail des 8.000 suppressions de postes en France

PSA Aulnay : «  la décision de fermer le site a été prise en 2010 »

PSA : après Aulnay, le site de Sevelnord prochain sur la liste ?

Théo Maneval

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PSA : une loi s'impose d'urgence!

12 Juillet 2012, 18:01pm

Publié par PCF Villepinte

La direction de PSA a officialisé, ce matin, son projet de suppression de 8000 emplois en France et de fermeture du site d'Aulnay en 2014. Cette annonce est catastrophique puisqu'elle signifierait, en réalité, la suppression de dizaines de milliers d'emplois dans le pays. Elle ne constitue pas, néanmoins, une surprise. Ces intentions avaient été révélées, voici un an, par la CGT. Depuis des mois, j'ai interpellé les pouvoirs publics sur cette question. L'ancien gouvernement a, bien évidemment, fait la sourde oreille.

L'arrivée de la gauche doit, de ce point de vue, marquer un changement radical.

Hier encore, j'ai interrogé Arnaud Montebourg, le Ministre du redressement productif, lors de la séance des questions au gouvernement.

Le chef de l'Etat, le premier Ministre, ne peuvent rester l'arme au pied.

Oui ou non va-t-on laisser la direction du groupe automobile qui a versé 200 millions de dividendes en 2011, décider la mise a mort d'usines modernes au seul profit des actionnaires? Oui ou non, va-t-on prendre les mesures qui s'imposent pour redresser l'industrie automobile dans notre pays? Oui ou non va-t-on inscrire à l'ordre du jour du Parlement, un texte visant à interdire les licenciements boursiers?  Les Député-e-s du Front de gauche sont déterminés à agir pour qu'il en soit ainsi, au plus vite.

 

Marie-George Buffet

 

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Déclaration de François Asensi, député de Seine-Saint-Denis

12 Juillet 2012, 17:09pm

Publié par PCF Villepinte

 

Annonce de la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay en 2014 : une catastrophe sociale pour la Seine-Saint-Denis.

 asensi

 Le projet de fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, révélé il y plus d’un an par la CGT, a été officialisé ce jour par la direction. Selon les bonnes vieilles méthodes du patronat, c’est au cours de l’été que PSA torpille ses sites en France.

Le gouvernement Sarkozy, informé par le menu de la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, a été complice de cette forfaiture contre l’emploi et l’industrie automobile en France. A aucun moment ce gouvernement n’a pris les mesures nécessaires pour contraindre PSA à maintenir l’emploi à Aulnay-sous-Bois et à Rennes. C’est une honte pour ceux qui sont en charge des destinées de la nation française de laisser péricliter une culture industrielle qui est la force économique de la France.

Le nouveau gouvernement, s’il peut s’exonérer des responsabilités qui incombent au gouvernement précédent, a le devoir de s’opposer par tous les moyens à la fermeture de ce site et à la perte des emplois à Rennes. Les salariés et l’opinion publique attendent des actes significatifs, conformes aux promesses électorales du président de la République.

Les premières déclarations ne s’inscrivent pas dans cette perspective. C’est impensable!

Je veux ici redire aux salariés de PSA mon soutien sans conditions à leur juste lutte pour l’emploi.

 

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La CGT sort les vrais chiffres de PSA

9 Juillet 2012, 09:33am

Publié par PCF Villepinte

Fermetures et dégraissages injustifiables !

lundi 9 juillet 2012, par Sabine Ferry

« Il n’y a aucune raison que PSA annonce le moindre plan de suppressions d’emploi et encore moins de fermetures d’usine ». Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT - PSA Aulnay fait la preuve, dans un communiqué de presse daté du 8 juillet 2012, que « les ventes sont loin d’être en recul et que PSA n’est absolument pas en difficulté. Au contraire, c’est un groupe multimilliardaire. ».

L’opinion publique a, selon lui, assisté à « une véritable campagne mensongère de la part de la direction de PSA qui voudrait faire croire que les ventes de voitures pour le premier semestre ont considérablement chuté ».

A la veille du comité central d’entreprise où la direction doit annoncer l’ampleur de la restructuration du groupe, « il était impératif, pour PSA, d’annoncer une baisse des ventes et de rendre catastrophique la situation pour mieux justifier l’injustifiable ! », précise Jean-Pierre Mercier, avant de rappeler les chiffres records de 2010, ayant atteint 3 600 000 véhicules vendus et ceux de 2011, qui s’élevant à  3 550 000.

De plus, en décidant de suivre l’embargo sur l’Iran -2e marché pour le groupe, après le marché français-, suite à l’alliance avec la General Motors, « PSA a fait une croix sur une vente de plus de 450 000 véhicules par an ». En maintenant ses ventes en Iran, le groupe aurait dû annoncer le même niveau de ventes que celui de l’année dernière -un des meilleurs cru de son histoire.

« Évidement, conclut Jean-Pierre Mercier, en annonçant un même niveau de ventes mondiales qu’en 2011, il devient plus difficile à PSA de justifier l’injustifiable : la fermeture de l’usine d’Aulnay ainsi que le vaste plan de suppression d’emploi dans le groupe. »

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Sanofi : des centaines d’emplois menacés et 4,4 milliards de dividendes

6 Juillet 2012, 06:46am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 5 Juillet 2012

 

 

 

Le laboratoire devrait fermer jusqu’à 2500 postes, notamment sur ses sites de Toulouse et Montpelier. Le groupe pharmaceutique a pourtant fait près de 9 milliards d’euros de profits, mais est encore à la recherche de plus de rentabilité et veut réaliser 2 milliards d'euros d'économies d'ici à 2015.

La CFDT, premier syndicat du groupe qui compte environ 28.000 salariés en France, a estimé que 1200 à 2500 postes pourraient disparaître dans les réorganisations envisagées. Pour Thierry Bodin, coordinateur CGT, "il n'y a pas de volume exact", mais "le chiffrage de 2000 doit être proche de la réalité". Les syndicats ont fait part de leurs fortes inquiétudes pour les salariés de la recherche (amont) à Toulouse et Montpellier, qui seraient directement visés par cette restructuration.

Salon la direction avait annoncé "un désengagement total du site de Toulouse", qui emploie 600 chercheurs, et "un arrêt de l'activité recherche du site de Montpellier" (200 chercheurs). A Toulouse, la "sortie du groupe" envisagée reste floue : vente, fermeture? Pour Gérard Falquet, délégué CGT, "C'est une déception sans nom puisqu'à aucun moment, nous n'avons eu le sentiment qu'on allait disparaître du groupe".

Sanofi, qui a déjà supprimé 4000 postes entre 2009 et 2011. Est ici engagé la déclinaison française d'un vaste plan prévoyant deux milliards d'euros d'économies d'ici à 2015 et qui a déjà touché d'autres pays d'Europe ainsi que les Etats Unis. C’est un plan d’économie préventif, Sanofi craint que son bénéfice net ne baisse de 1,4 milliard d'euros en 2012… Ce suite à des fins de l'expiration des brevets de plusieurs de ses médicaments. Raison pour laquelle Sanofi supprime des centaines de postes de chercheurs. Et la CGT précise : "Economiquement, il n'y a pas de justification puisque la direction reconnaît que Sanofi fait 8,8 milliards de profits et va verser 4,5 milliards aux actionnaires".

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La CGT abat ses cartes pour le redressement productif

5 Juillet 2012, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

Notre carte interactive des mouvements sociaux

 

 

Alors que la liste noire des entreprises menacées s'allonge, la CGT dévoile ses propositions pour renverser la vapeur des fermetures de sites et de hausse du chômage.

L’hémorragie se poursuit dans l’industrie française et semble même s’accélérer, si l’on en juge par le document établi par la CGT: une liste noire d’une centaine d’entreprises où quelque 70.000 emplois sont actuellement menacés. Les modalités diffèrent : fermeture ou/et cession de site, restructuration, délocalisation, plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ou plan de départs volontaires. La victime ne change pas : l’emploi.

L'industrie le plus souvent touchée

Grands groupes, fleurons du CAC 40 (comme PSA ou Sanofi) ou PME, les sites touchés relèvent le plus souvent de l’industrie. « Réunir les conditions du redressement productif », tel est l’intitulé de l’une des sept tables rondes prévues lors de la conférence sociale qui réunir, les 9 et 10 juillet, gouvernement, syndicats et patronat. Nul doute qu’elle attirera tous les regards. Après les Etats généraux de l’industrie organisés par Nicolas Sarkozy, et qui, par-delà la mise en scène, n’ont guère produit de résultats, le changement est fortement attendu de la nouvelle équipe au pouvoir dans ce domaine. Tout en alertant, avec cette liste noire, sur la gravité de la situation, la CGT, pour sa part, défend une série de propositions dont la prise en compte devrait permettre de renverser la vapeur.

Nouveaux pouvoirs aux salariés

Un premier volet concerne les nouveaux droits et pouvoirs à accorder aux salariés dans les entreprises, pour les armer face aux stratégies mortifères, axées sur la rentabilité financière, des groupes. Le syndicat préconise pour les élus du personnel « un droit suspensif sur les plans de licenciement et de restructuration ». Prenant en compte le fait qu’une grande partie des entreprises ont un statut de sous-traitant, la CGT pose la question des relations, aujourd’hui souvent très déséquilibrées,  avec les donneurs d’ordre.

Pour y remédier, elle prône la création de comités interentreprises rassemblant les élus du personnel des donneurs d’ordre et des sous-traitants, pour leur donner le moyen d’intervenir sur les rapports entre les uns et les autres. Elle propose aussi d’instaurer une responsabilité pénale pour les donneurs d’ordre sur le respect par les sous-traitants des droits sociaux, normes de sécurité, de santé, d’hygiène et de condition de travail. Dans la même veine, la composition des conseils d’administration des groupes devrait être revue au profit des représentants des salariés, ceux-ci devant disposer du droit délibératif sur les choix majeurs à faire (stratégie, investissement, R&D, rémunération des dirigeants et actionnaires…).

Investissements productifs musclés

Second volet, l’accroissement de l’investissement productif, dont la faiblesse est le talon d’Achille de l’industrie française. La CGT avance les objectifs de 3% du PIB consacrés à la R et D (recherche et développement) d’ici à 2017, et d’une hausse d’1 point au moins chaque année du taux d’investissement. En contrepartie, les dividendes versés aux actionnaires –dont la part dans la valeur ajoutée a été multipliée par cinq ces dernières décennies, alors que celle des salaires et celle de l’investissement reculait ou stagnait-  devraient  être plafonnés (à 10% du taux de marge).

Pour faciliter cette relance de l’investissement, le syndicat plaide pour un changement des financements. En premier lieu en créant un pôle financier public, qui se consacrerait pour l’essentiel à fournir des crédits aux PME et aux collectivités territoriales. Mais aussi en établissant « un maximum d’exigences en ce qui concerne l’usage des fonds publics destinés aux entreprises » (une manne de 172 milliards d’euros). A cet effet, élus du personnel et élus locaux devraient participer à la définition des critères d’attribution. Afin de combattre la spéculation dont les entreprises sont l’objet, le syndicat réclame l’interdiction des montages financiers complexes visant à dédouaner les « investisseurs » de toute responsabilité, du type LBO.

Fiscalité et enjeu énergétique

La CGT met aussi sur la table une réforme de la fiscalité des entreprises, passant notamment par une modulation de l’impôt selon le comportement en matière d’emploi et d’investissement « de telle sorte que le taux d’imposition soit majoré pour les entreprises qui donnent priorité à la distribution de dividendes ».

La feuille de route cégétiste pour l’industrie n’ignore pas l’enjeu énergétique, afin de préserver les avantages de la France en la matière. Elle en appelle à « une vision à long terme pour réorganiser la filière nucléaire et réussir un mix énergétique efficace », juge que le secteur doit être « sous maîtrise publique », l’Etat devant « jouer tout son rôle, y compris du point de vue financier ». Enfin, pour que « le taux de change de l’euro ne pénalise pas les productions dans l’espace européen et en France », la centrale syndicale en appelle à « une révision des statuts de la Banque centrale européenne pour que la gestion du taux de change de l’euro ne soit pas confiée exclusivement à la BCE ». Autant de pistes pour le « redressement productif » qu’elle soumettra donc à la conférence sociale de la semaine prochaine.

  • A lire aussi:

Emploi: la liste noire des sites menacés s'allonge

Le secteur industriel est-il condamné en France?

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Yves Housson

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Pour la CGT, ArcelorMittal veut fermer l’aciérie de la Fos-sur-Mer

4 Juillet 2012, 06:32am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 3 Juillet 2012

 

 

 

L'un des hauts-fourneaux de l'aciérie ArcelorMittal de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône est menacé d'une mise à l'arrêt. Selon la CGT, cette fermeture est prévue avant la fin de l’automne et menacerait jusque 5000 emplois.

"L’arrêt d'un haut fourneau condamnera à la fermeture l'usine et ses 5000 emplois (CDI, CDD, Intérim, Cotraitants) à moyen terme" affirme la CGT. Depuis plus d’un an, le syndicat craint pour l’avenir du site. La CGT a tenu une conférence de presse pour expliquer leurs craintes. "Des cadres et des ingénieurs ont été convoqués par la direction pour leur demander une réduction des coûts fixes de 50 euros par tonne d'acier d'ici octobre, faute de quoi l'un des hauts-fourneaux du site serait arrêté pour une période de 12 à 15 mois", a expliqué Alain Audier, secrétaire général de la CGT d'ArcelorMittal Fos-sur-Mer.

Le site de la Fos-sur-Mer pourrait bien ne pas survivre à l’arrêt d’un de ses hauts-fourneaux. Parmi les arguments qui font craindre au syndicat une fermeture définitive du site, la CGT insiste sur la mauvaise posture de l’usine : incapacité à produire, non fiabilité des installations, démotivation du personnel, fuite des compétences, désorganisation chronique... "Le site produit actuellement plus de 4,5 millions de tonnes d'acier annuellement. Si l'un des hauts-fourneaux est à l'arrêt, nous ne pourrons pas faire plus de 2,5 millions de tonnes. Le site de Fos-sur-Mer ne serait alors plus rentable. L'arrêt du haut fourneau conduira à la fermeture de l'usine" poursuit le secrétaire général.

L'aciérie de Fos-sur-Mer emploie 2.600 personnes en CDI et 250 intérimaires. Plus de 2.000 emplois sont également concernés dans les entreprises sous-traitantes. La direction d’ArcelorMittal avait déjà annoncé le 1er juin que les deux hauts-fourneaux de son usine lorraine de Florange (Moselle) resteraient éteints au moins jusqu'à la fin de l'année : lire ArcelorMittal: les salariés de Florange ne veulent "rien lâcher"

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Marie-George Buffet :"PSA doit puiser dans ses dividendes"

1 Juillet 2012, 06:35am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 29 Juin 2012

Automobile

Mots clés : automobile, marie-george buffet, psa aulnay, fermeture d'usine,

députée PCF-Front de gauche 
de Seine-Saint-Denis

 

 

Alors que le gouvernement hausse le ton contre le constructeur automobile pour qu'il précise le sort réservé à plusieurs de ses usines en France, dont celle d'Aulnay-sous-Bois où 3 500 emplois sont menacés, la députée de Seine-Saint-Denis dénonce l'attitude du ministère du Redressement productif : "Le rôle de ce ministère ne peut pas être d'organiser des tables rondes qui n'ont pas de suite."

« D’abord, je voudrais dénoncer l’attitude 
de la direction qui, depuis plus d’un an maintenant, joue 
au chat et à la souris. Tout se passe comme si elle 
attendait la veille des vacances, fin juillet, pour annoncer 
la fermeture. Ce refus de dialogue social, de débattre sur 
les solutions pour PSA Aulnay est inacceptable. 
Les syndicats posent deux questions : le maintien 
de la production de la Citroën C3 dans sa totalité 
et l’obtention d’un véhicule de remplacement ensuite. L’objectif pour les élus doit être celui-là : maintien 
des emplois et de la vocation industrielle du site. Toute attitude consistant à attendre l’annonce de la fermeture pour envisager une reconversion est inadmissible.

En tant que députée, j’ai été reçue, avec d’autres, 
au ministère du Redressement productif. Le lendemain, Arnaud Montebourg devait rencontrer le PDG de PSA. 
Mais ni le préfet, ni les élus, ni les syndicats n’ont été informés du contenu de cette rencontre. Le rôle de 
ce ministère ne peut pas être d’organiser des tables 
rondes qui n’ont pas de suite. Il faut qu’il soit aux côtés 
des syndicats face aux directions pour que s’ouvre 
un dialogue social sur les alternatives industrielles. Il faut ensuite légiférer pour que les licenciements soient interdits dans des entreprises qui ont distribué, l’année précédente, des dividendes à leurs actionnaires. C’est le cas de PSA, même s’il est l’un des groupes automobiles à avoir le moins délocalisé. En cas de difficultés passagères, du fait 
de la crise du pouvoir d’achat, il doit puiser dans 
les dividendes pour maintenir l’emploi. Les députés 
du Front de gauche redéposeront prochainement 
une proposition de loi contre les licenciements boursiers. Enfin, une politique de relance par la consommation 
est nécessaire avec une véritable augmentation du Smic permettant une revalorisation généralisée des salaires. »

 

L'État hausse le ton contre contre PSA. Dans une lettre adressée vendredi au président du directoire de PSA, Philippe Varin, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, demande que "la direction fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise". Il demande aussi d'"engager sans délai le dialogue social, et d'en faire une arme collective pour affronter vos éventuelles difficultés dans le respect de vos salariés". Arnaud Montebourg a nommé Emmanuel Sartorius comme expert gouvernemental pour mieux comprendre la situation réelle de l'entreprise. Il "doit permettre au gouvernement, au groupe PSA et aux salariés d'avoir une vision précise de la situation du groupe et des solutions que nous pourrions envisager en fonction de l'état réel de l'entreprise", selon le ministère. "Pour le moment, PSA ne nous a pas fourni les éléments nécessaires permettant de juger de la santé du groupe", ajoute le ministère.

  • Lire aussi :

L’heure de la confrontation a sonné chez PSA
Philippe Varin, le Géo Trouvetout de la casse
"On peut faire autrement !" chez PSA propose la CGT

Propos recueillis par Julia Hamlaoui

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Hamon veut promouvoir les Scop par la loi

28 Juin 2012, 21:48pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 28 Juin 2012

 

 

 

C’est un geste important, porté par le ministre chargé de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, pour la promotion des coopératives. Pour lui, les Scop sont un moyen de lutter contre les fermetures d’entreprises, fautes de repreneurs.

Le ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon a annoncé jeudi qu'il comptait faire inscrire dans une loi le droit préférentiel de reprise d'une entreprise par ses salariés, lors de la visite du Groupe Chèque Déjeuner, une coopérative fondée en 1964 et qui compte plus de 2000 salariés. Le ministre y voit un moyen de "lutter contre 200000 suppressions d'emplois par an, liées à des fermetures d'entreprises qui s'éteignent fautes de repreneurs". "Le statut coopératif pourrait être un instrument supplémentaire pour favoriser ces reprises", a-t-il insisté.

C’est que beaucoup des entreprises qui ferment sont saines, mais n'intéressent pas les investisseurs financiers faute de rentabilité suffisante. Mais elles pourraient être reprises par les salariés. Benoit Hamon a cité des TPE de 15 à 20 salariés, comme des imprimeries, dont le bénéfice représente 3 à 4% du chiffre d'affaires, à l’image de l’imprimerie d’Hélio-Corbeil qui a gagné son statut de Scop récemment.
Le ministre a annoncé qu'un article pourrait figurer dans le projet de loi sur les licenciements abusifs, le projet de loi de finances ou la loi sur l'économie sociale et solidaire. Plus généralement, il a annoncé souhaiter "une autre économie", regrettant que le modèle capitaliste serve encore de référence. Devant des représentants de la coopérative, le ministre s'est réjoui d'être dans une entreprise qui "incarne un modèle économique différent", preuve qu'il est faux de penser "qu'il n'y a pas d'alternative au modèle capitaliste de l'économie".

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, avait fortement défendu les Scop pendant la campagne présidentielle :  « Le mouvement coopératif est de ce point de vue le plus avancé et le plus intéressant car c’est celui qui porte des valeurs à contre-courant du modèle libéral, mettant en avant la primauté de l’homme sur le capital et l’égalité entre 
les sociétaires. (…) Les Scop sont un outil formidable pour lutter contre les délocalisations. (…) L’économie sociale est un levier d’espoir pour les salariés 
et les citoyens de ce pays. »

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ArcelorMittal: les salariés de Florange ne veulent "rien lâcher"

2 Juin 2012, 08:29am

Publié par PCF Villepinte

Les salariés de MITTAL habillés en costume de travail de protection dans les rues de Marseille en 2010

 - le 1 Juin 2012

 

 Plusieurs dizaines de salariés du site de Florange, en Moselle ont manifesté vendredi devant le siège français du géant de l'acier à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, où se tenait un comité central d'entreprise sur l'avenir du site lorrain. Sans surprise, le groupe prolonge l’arrêt des deux hauts-fourneaux de Florange.

"Nous refusons la politique de casse industrielle. Nous voulons vivre et travailler dignement", a lancé Yves Fabri, délégué CGT à Florange, à quelques mètres du bâtiment où se tient le CCE. "Si M. Mittal ne veut plus faire d'acier, qu'il s'en aille!", a-t-il martelé.  Les salariés se sont rassemblés devant les grilles du siège d'ArcelorMittal, agitant des drapeaux aux couleurs de la CGT et de la CFDT et arborant des t-shirts demandant la "répartition du travail entre tous les sites sans perte de salaire". Certains, habillés en mineurs et le visage masqué, faisaient exploser de puissants pétards, audibles à plus d'un kilomètre, en appelant à "ne rien lâcher".

La direction du groupe devrait annoncer aux représentants du personnel lors de ce comité d'entreprise la prolongation pour les six prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange et dont l'avenir est suspendu à une reprise économique en Europe. Le premier haut fourneau a été arrêté il y a environ un an et le deuxième à l'automne. Les syndicats craignent que ces arrêts temporaires ne deviennent définitifs. Une décision "inacceptable", selon Jacques Minet, de la CFDT. "Au départ, on nous a parlé d'un arrêt d'un trimestre, puis d'un semestre, puis à nouveau de six mois... On a l'impression qu'on se moque de nous", a-t-il dénoncé, ajoutant craindre "une fermeture définitive du site". "On est devant un mur. La direction n'a pas la volonté de relancer le site", a abondé le leader de la CGT Yves Fabri. "Ce qu'on veut, c'est une autre politique. On a besoin de la production d'acier en France. Il faut que chacun prenne ses responsabilités, notamment l'État", a-t-il fait valoir.

Le président de la République François Hollande a annoncé jeudi dans un communiqué qu'il recevrait à sa demande l'intersyndicale du groupe sidérurgiste Arcelor Mittal, le lundi 4 juin.

Le groupe indien ArcelorMittal a annoncé vendredi aux représentants du personnel la prolongation pour les six prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange selon des sources syndicales, à l'issue d'un comité central d'entreprise. Le délégué CGT Yves Fabbri a précisé que le groupe allait faire une demande de chômage partiel pour au moins 700 personnes et dit ses craintes pour l'emploi local. "Il y a des sous-traitants qui attendaient la décision de Mittal et qui vont maintenant devoir se séparer de certains de leur personnel, et par ailleurs on s'inquiète beaucoup sur le maintien de nos compétences sur le site", a ajouté Yves Fabbri.

  • Lire aussi :

 

Emploi: le gouvernement doit "sortir du flou", demande Pierre Laurent
L'avenir de Florange : les syndicats déçus, toujours dans le flou
Les syndicats attendent beaucoup de François Hollande

Retrouvez également notre carte de France des mouvements sociaux

 

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