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Eurogroupe : « un sauvetage du capital négocié sans les grecs » (PGE/PCF)

28 Novembre 2012, 10:36am

Publié par PCF Villepinte

 Eurogroupe : « un sauvetage du capital négocié sans les grecs » (PGE/PCF)L'Eurogroupe annonce un accord sur le versement d'une somme de 34,4 milliards d'euros à l'État grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à hauteur d'environ 40 milliards d'euros. Un « sauvetage » de la Grèce ? Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui.

 D'abord, cet argent, fruit du travail des européens, n'ira pas au peuple grec et ne servira pas on plus à bâtir une économie saine. Sur les 34,4 milliards, 23,8 serviront à rembourser cash les banques, qui continueront à spéculer allègrement au lieu de financer l'économie des pays, tant que les règles ne seront pas changées.

Deuxièmement, le peuple grec a déjà payé la crise de la finance. Et ces fonds ne sont dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du gouvernement Samaras sont respectés, c'est à dire si les cures d'austérité sont appliquées. La crise humanitaire ne fait que commencer.

Dernière vérité : bloquer le financement de l'économie réelle, casser les services publics, le travail et la protection sociale... c'est faire augmenter la dette et repousser à des dizaines d'années son remboursement. D'où l'allègement ridicule qui devrait assurer que la dette ne dépasse pas les 124% du PIB d'ici 2020, alors qu'elle était autour de 80% avant la crise.

 

Le Parti de la gauche européenne (PGE) réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique vers le progrès, et organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les politiques d'austérité doivent cesser, une annulation des dettes illégitimes et un investissement massif pour relancer l'économie grecque et créer de l'emploi doivent être des priorités.

 

 

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Europe : Le sommet fait flop sur le budget

24 Novembre 2012, 08:06am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 23 Novembre 2012

 

 

 Bruxelles, Envoyé spécial. Les dirigeants de l’Union européenne n’ont su s’accorder ce vendredi sur le projet de budget pour les années 2007 à 2014. Le Royaume-Uni, la Suède et les Pays-Bas ont fait pression pour réduire l’enveloppe de dépenses. Les « amis de la cohésion », une quinzaine de pays de l’Est ont obtenu du président du Conseil Herman Van Rompuy qu’il révise à la hausse les fonds de la politique de solidarité régionale dans son projet de budget. Paris empoche huit milliards d’euros pour la Politique agricole commune, qui est la première victime de la réduction des dépenses européennes. Un nouveau sommet devrait être convoqué au début de l’année et pourrait remettre en cause tous ces équilibres.

Le Conseil européen s’est achevé à 17 heures. Avant que tout le monde n’arrive jeudi, certains envisageaient un sommet d’une durée exceptionnelle : de trois, voire quatre jours, contrairement aux deux journées habituelles. Il n’aura fallu moins de deux jours pour que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) constatent qu’ils ne parviendront pas à un accord. En jeu : le budget communautaire pour les sept années à venir (2014-2020). Mieux valait conclure à une absence de compromis aujourd’hui. Attendre dimanche aurait donné l’image d’une Union en crise.

Cette affaire de budget européen illustre les contradictions de l’UE, exprimée – ironie du sort – par le président de la Commission lui-même. José-Manuel Barroso, face aux chefs d’Etat et de gouvernement aurait parlé d’ « irrationalité » en parlant de la baisse des dépenses de l’UE. C’est pourtant le principe que sa Commission applique au sein de la troïka, quand elle vient fliquer les pays qui ont besoin d’une aide tels l’Irlande, la Grèce, Chypre et le Portugal.

C’est ce dogme qu’ont ânonné certains pays, au premier rang desquels le Royaume-Uni. Alors qu’Herman Van Rompuy, président du Conseil  prévoit un budget à 983 milliards d’euros, David Cameron, premier ministre britannique réclamait encore aujourd’hui trente milliards d’euros de coupes supplémentaires. C’est moins que les cinquante revendiquées précédemment, mais cela a permis de tout faire capoter. Londres n’était pas la seule sur cette ligne. La Suède et les Pays-Bas ont revendiqué également des coupes.

Ces positions ont été fermement combattues par d’autres Etats membres, tels la France ou l’Italie. Preuve que l’austérité fait recette, mais seulement jusqu’à un certain point. Cela aurait signifié taillader encore davantage dans les politiques actuelles de l’Union, et ce alors que les Etats se tournent vers l’Union pour financer de nouveaux investissements, dans les infrastructures, les transports, les télécommunications, etc. La proposition Van Rompuy lors du sommet, à 983 milliards d’euros de dépenses, est inférieure à celle en vigueur dans l’exercice précédent (2007-2013) : 1007 milliards d’euros. Elle est aussi moindre que celle présentée en juin par la Commission : 1061 milliards d’euros. Pour arriver à un tel chiffre, l’ancien premier ministre belge a dû couper dans la politique agricole commune et les fonds de cohésion. Ces derniers financent notamment les régions les moins riches de l’Union européenne et sont très prisés par les pays de l’Est qui s’étaient organisé en amont du sommet formant un groupe surnommé « Amis de la cohésion ». Ils ont obtenu, lors du sommet, des crédits en hausse, dans l’ébauche de budget révisée par Herman Van Rompuy au cours des travaux. 10 milliards d’euros supplémentaires (320,1 milliards au total) seraient consacrés à cette politique. De plus, leur part dans le cofinancement des projets baisserait.

La France – elle n’était pas seule – a, elle, obtenu huit milliards d’euros supplémentaires pour la Politique agricole commune, dont elle est la principale bénéficiaire. Toutefois, ce qui est le premier budget de l’UE fait les frais de la baisse des dépenses et de l’évolution des politiques communautaires. Entre 2007 et 2013, 421 milliards d’euros étaient consacrés à la Pac, alors que dans la dernière ébauche, seuls 372,2 milliards d’euros lui étaient consacrés.

Ces progressions de dépenses pour la Pac et la cohésion se sont faits, au cours du sommet à enveloppe globale inchangée. Herman Van Rompuy a donc dû revoir à la baisse les crédits pour les investissements en infrastructures, même si ceux-ci sont en forte augmentation par rapport à l’exercice précédent. Le budget compétitivité reste tout de même, dans sa deuxième proposition à 139 milliards d’euros, soit bien plus que les 91,5 milliards d’euros de l’exercice précédent.

Il reste que ces équilibres n’ont pas été adoptés. Nul ne peut dire à quoi ressemblera le budget septennal s’il est adopté lors d’une nouvelle réunion du Conseil européen, en janvier ou février, comme l’espère Herman Van Rompuy.

 

Gaël De Santis

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Réactions politiques à la manifestation anti-austérité

15 Novembre 2012, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

À Lille, ce matin

Social-Eco - le 14 Novembre 2012

 

 

 

 

"Les choix du gouvernement ne sont pas à l'écoute de ce que demandent les salariés qui sont dans la rue" assure Pierre Laurent qui a participé à la manifestation de l'intersyndicale contre l'austérité. Tout comme Jean-Luc Mélenchon qui a affirmé que "l'austérité est un cercle vicieux" et Olivier Besancenot qui souligne que "c'est la première fois de mémoire qu'il y a autant de pays à la fois" qui manifestent.

Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) a affirmé que "l'austérité est un cercle vicieux" et que "tout cela va globalement mal se finir". "Quand on réduit partout les budgets de l'Etat, ça fait moins d'activité, moins de salaires donc moins d'impôts qui rentrent. Par conséquent, l'austérité est un cercle vicieux qui conduit à toujours plus de chômage, toujours plus de dette", a-t-il ajouté. Selon le leader du Front de gauche, "c'est ce qui est en train de se passer dans toute l'Europe". "C'est la raison pour laquelle tout cela va globalement mal se finir, et c'est ce que nous voudrions éviter (...) Cela ne marche nulle part, ça ne sert qu'à une chose, prendre et prendre toujours plus de richesse pour récompenser la finance, c'est absurde".

Le numéro 1 communiste, Pierre Laurent, a estimé que sans "mobilisations sociales d'ampleur", "nous ne sortirons pas de la situation actuelle". "La grève générale en Espagne, au Portugal, en Grèce aujourd'hui est un très bonne nouvelle pour tous les salariés d Europe", a-t-il dit. Selon lui, "le gouvernement dit qu'il sera attentif à nos revendications (...) mais on voit bien que ses choix ne sont pas à l'écoute de ce que demandent les salariés qui sont dans la rue". Il a appelé les citoyens à s'engager "en faveur de choix politiques alternatifs (..), si on veut que la victoire contre Sarko au printemps dernier ne débouche pas sur une nouvelle impasse et un nouvel échec qui ne serviraient que la droite et l'extrême droite".

Olivier Besancenot (NPA) a souligné que "c'est la première fois de mémoire qu'il y a autant de pays à la fois" qui manifestent, parlant d'un "mouvement historique". "On sait maintenant que sous Hollande, on va manger les mêmes plans d'austérité que (...) les Grecs, les Espagnols et les Portugais" "François Hollande nous a fait un super numéro de claquettes (mardi soir) il nous explique qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'Etat, et comme il n'y a plus d'argent, on va commencer par faire un cadeau de 20 milliards d'euros au patronat", a-t-il ironisé.

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Le PCF soutient et appelle à participer à l'euromanifestation mercredi 14 novembre

14 Novembre 2012, 07:26am

Publié par PCF Villepinte

 

Le PCF soutient et appelle, derrière les syndicats, à la mobilisation pour l'euromanifestation mercredi 14 novembre 2012. Il apporte son soutien aux salariés du privé comme du public, aux retraités ou aux privés d'emplois qui manifesteront solidairement contre les politiques d'austérité en France et en Europe dans plus d'une centaine d'endroits et à l'appel de 5 confédérations syndicales. Alors que les prétentions de la droite et du patronat n'ont jamais été aussi fortes sur le gouvernement, l'heure est à la mobilisation. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris sera présent à la manifestation parisienne aux côtés d'élu-e-s, militant-e-s du PCF et du Front de gauche.

Un point fixe du Front de gauche sera installé place Saint-François-Xavier (Metro St François Xavier). Partout, dans chaque manifestation, chaque rassemblement, les communistes distribueront et feront pétitionner leurs propositions nationales en faveur de l'emploi et de la croissance avec notamment l'exigence de droits et d'une loi pour empêcher et interdire les licenciements.

Parcours de la manifestation parisienne :
Départ 14h à Montparnasse de la manifestation vers le siège du Medef
Point de rencontre Front de gauche Place Saint-François-Xavier

 

 

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Dans l'Humanité, l'autre Europe repart de l'avant

12 Novembre 2012, 10:34am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité de ce ludni 12 novembre 2012

 - le 12 Novembre 2012

 

 

 

 

 

Après quatre jours d'échanges à Florence, en Italie, dix ans après le premier Forum social européen, syndicats, associations, réseaux altermondialistes et partis de gauche tracent, dans la crise, un chemin de convergence antilibérale.

A lire dans l'Humanité de ce lundi:

  • Notre reportage à Florence
  • Atterrés de toute l'Europe, unissez-vous! Les économistes critiques de différents pays ont décidé de créer un réseau européen à la disposition des mouvements sociaux
  • "Nous devons sortir de notre faibless", le point de vue du secrétaire général du syndicat des employés CSC de Belgique
  • "Faire bouger les lignes"

Athènes, en juin prochain, un Alter Summit a l’ambition de « constituer un premier pas vers un front social européen ».

Envoyé spécial. «L’Alter Summit a la volonté de construire un rapport de forces pour changer les politiques de destruction des droits sociaux », se félicite Jean-Michel Joubier (CGT). Il y a urgence, tout le monde l’accorde, et il faut se donner des priorités communes. C’est ce rôle que le processus de ce « sommet alternatif » entend jouer : initiées, il y a quelques années, au sein d’une coalition semi-ouverte dans laquelle des syndicats (CGT, FSU, Solidaires, les Belges de la FGTB et de la CSC, les CCOO espagnoles, les Portugais de la CGTP, etc.) occupent une place de choix, tout comme les Attac d’Europe et le réseau Transform !, des réunions se tiennent régulièrement à Bruxelles, avec la participation de la Confédération européenne des syndicats (CES). « Nous avons des différences qu’il faut respecter, mais qu’il faut aussi dépasser, invite Patrick Itschert, secrétaire général adjoint de la CES, présent à Florence. On a fait des grandes mobilisations, mais c’est vrai qu’on n’a pas réussi à faire bouger les lignes. »

Grèce, laboratoire des alternatives

À Florence, les promoteurs de l’Alter Summit, soit la quasi-totalité des participants, ont inauguré le processus en public. Des messages de soutien de ­Syriza, du PGE, du groupe GUE-GVN au Parlement et des Verts européens ont été lus pendant la présentation. Et le premier sommet aura lieu début juin, à Athènes. « Si la Grèce a été le laboratoire de l’austérité, elle pourrait aussi être le laboratoire de la résistance et des alternatives, souhaite Natacha Theodorakopolou (Fondation Nikos Poulantzas). L’Alter Summit peut constituer un premier pas vers un front social européen… » Pour Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France, il s’agit maintenant de se rapprocher des populations. « Pour que l’Alter Summit permette de construire concrètement l’Europe des peuples que nous désirons, on peut, comme en France, compter sur les comités locaux pour l’audit citoyen de la dette, profiter du tour d’Europe des économistes critiques, imaginer un tribunal des fauteurs de la crise à l’échelle européenne, des caravanes qui sillonnent le continent pendant quelques semaines avant d’arriver à Athènes… »

Toute l'actualité sur l'Humanité.fr

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14 novembre : mobilisation contre l’austérité en France et dans toute l’Europe

9 Novembre 2012, 19:49pm

Publié par PCF Villepinte

 

Les cinq grands syndicats français prévoient une centaine de manifestations et rassemblements le 14 novembre en France, dans 77 départements. A l’appel de la CES et de plus de 40 organisations syndicales, des manifestations auront lieu dans 23 pays européens pour protester contre les politiques d’austérité qui mènent le continent droit dans le mur.

Outre les manifestations, les organisations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires, rejointes par la CNT, ont également appelé à des grèves sectorielles, en particulier dans les services publics. "A ce jour, sur 77 départements, nous recensons 100 manifestations et rassemblements", indique la CGT.

"Cette journée européenne d’action et de solidarité a pour objectif de demander aux dirigeants de montrer leur volonté de s’atteler véritablement à la détérioration de l’emploi et de répondre à l’angoisse sociale grandissante des citoyens européens. L’austérité est une impasse totale qui doit être abandonnée. La protection sociale et les salaires ne peuvent plus être sacrifiés. Il y a urgence sociale, il est temps d’écouter ce qu’ont à dire les citoyens et les travailleurs et de changer de cap." explique la Confédération Européenne des Syndicats (CES).

Grèves, manifestations, mais aussi des actions de sensibilisation et d’information sont prévues. Étant donné sa gravité dans certains pays comme la Grèce et l’Espagne où il dépasse les 50 %, le chômage des jeunes sera également au cœur de la journée. A Bruxelles, les leaders syndicaux belges et de la CES rencontreront les ambassades de Grèce, du Portugal, d’Irlande et d’Allemagne dans la matinée du 14, avant de manifester devant Parlement Européen.  

Une quarantaine d’organisations syndicales issues de 23 pays sont impliqués dans cette journée européenne d’action et de solidarité.

La CES met cette journée sous le signe de l’opposition à l’austérité, mais elle se veut également force de proposition, pour l’emploi et la solidarité :

-Une gouvernance économique au service d’une croissance durable et d’emplois de qualité,
-La justice économique et sociale via des politiques de redistribution, la fiscalité et la protection sociale,
-Des garanties d’emploi pour les jeunes,
-Une politique industrielle européenne ambitieuse orientée vers une économie verte bas carbone et vers des secteurs d’avenir, porteurs d’emplois et de croissance,
-L’intensification de la lutte contre le dumping social et salarial,
-La mise en commun de la dette au moyen d’euro-obligations,
-La mise en place effective d’une taxe sur les transactions financières pour lutter contre la spéculation et permettre des politiques d’investissements,
-L’harmonisation de l’assiette fiscale avec un taux minimum pour les entreprises en Europe,
-La lutte contre l’évasion et la fraude fiscales,
-Le respect des négociations collectives et du dialogue social,
-Le respect et la garantie des droits sociaux et syndicaux fondamentaux.

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14 Novembre: Contre l’austérité, Pour une Europe vraiment sociale

8 Novembre 2012, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

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Des élus de 14 pays ( France, Espagne, Portugal, Allemagne, Luxembourg, Grèce, Belgique, Danemark, Moldavie, Turquie, République Tchèque, Autriche, Bulgarie, Biélorussie ) , issus des parlements régionaux, nationaux et du parlement européen se sont réunis ce week-end à Paris à l’initiative du Parti de la Gauche européenne, avec pour objectif de faire le point des batailles menées dans toute l’Europe, au moment où la crise financière, économique, et sociale se transforme en crise humanitaire et en crise démocratique.Face à ce constat, Pierre Laurent (PCF/France), président du Parti de la gauche européenne, a mis en exergue la nécessité d’alternatives face aux logiques d’austérité.

L’ambition de cette rencontre est d’élaborer des propositions communes, portées par des campagnes européennes convergentes tout au long de l’année 2013. Celles-ci visent à remettre en cause le paiement de la dette par les peuples, promouvoir des mesures de taxation du capital pour participer à la réduction des inégalités, et transformer la Banque centrale européenne en organisme de prêt direct aux Etats, pour sortir de la dépendance au marché des capitaux privés.

Alexis Tsipras, président de la coalition de la gauche radicale Syriza en Grèce, insiste sur l’enjeu critique en Europe du recul de la démocratie et de la violente application des politiques néo-libérales.

Gabi Zimmer (Die Linke/Allemagne), présidente du groupe GUE/NGL au Parlement européen, promeut la défense de la souveraineté des parlements nationaux quant aux priorités qu’ils se fixent, en termes politiques, sociaux, ou environnementaux. Elle appelle aussi à un rééquilibrage institutionnel européen en faveur du Parlement, là où la Commission confisque le pouvoir décisionnel au profit d’une Union autoritaire. 
Pierre Laurent fait écho à cette préoccupation, notamment à propos de la procédure d’initiative citoyenne européenne ayant réuni un million de signatures, mais rejetée au motif qu’elle n’était pas conforme à « l’esprit des traités », et cite les exemples français de Sanofi et PSA, que l’aboutissement d’une action parlementaire contre les licencements boursiers aurait permis d’éviter.

Rendez-vous est pris le 14 novembre pour marquer un soutien actif aux mobilisations auxquelles appelle la Confédération européenne des syndicats. Prendre l’Europe à contrepied commence par là : créer des réseaux de solidarité, concrète et politique, à l’intérieur de chaque pays et à l’échelle européenne.

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Le Front de gauche boycottera les "technocrates" de Bruxelles à l'Assemblée

13 Octobre 2012, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée

 

Les députés du Front de gauche boycotteront lundi une séance de l'Assemblée sur "la prise en compte des orientations budgétaires européennes par le projet de loi de finances", refusant que le Parlement soit "la chambre d'enregistrement des directives européennes".

"Après les cours magistraux, les travaux pratiques! Sitôt le Traité budgétaire européen et son corollaire, la règle d'or, approuvés par l'Assemblée nationale, les député-e-s sont conviés à accueillir les technocrates de la Commission européenne flanqués de quelques présidents de commissions, tous diligentés pour passer à la loupe le prochain budget de la France", s'indignent ces députés qui ont voté contre l'adoption du traité européen.

Parodie de dialogue

Dans un communiqué publié ce vendredi, ils déplore les conditions de ce débat: "Encore faut-il préciser que de débat il n'y aura point, puisque chaque député disposera de deux minutes pour poser une question aux "personnalités conviées" de Bruxelles. Cette parodie de dialogue en dit long sur le respect de la souveraineté budgétaire dont les membres du gouvernement, Premier ministre en tête, ont répété en boucle qu'elle n'était en rien écornée par le Traité Sarkozy-Merkel désormais ratifié par la France."

Les députés du Front de gauche "n'acceptent pas que le Parlement soit ainsi relégué au rang de chambre d'enregistrement de directives européennes aussi néfastes pour les peuples que dangereuses pour les économies des pays de la zone euro. Poursuivant leur action pour une autre construction européenne, ils ne participeront pas à la farce qui leur est proposée et boycotteront ce faux débat lundi."

Un débat dans une annexe de l'Assemblée. Cette séance de l'Assemblée, qui se déroulera non dans l'hémicycle mais dans une annexe, la salle Lamartine, aura lieu en présence de la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, de présidents de commissions du Parlement européen, ainsi que des ministres de l'Economie et du Budget, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac.

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Le Traité européen adopté par le Sénat avec l'aide de la droite

12 Octobre 2012, 07:13am

Publié par PCF Villepinte

 

La France a ratifié ce jeudi après-midi le traité budgétaire européen, avec un vote du Sénat succédant à celui de l'Assemblée nationale mardi.

Lors de ce scrutin, 306 sénateurs ont voté pour et 32 contre. Contrairement au vote à l'Assemblée nationale, où le PS est majoritaire, le gouvernement a eu besoin des voix des sénateurs de droite pour parvenir à faire passer ce texte austéritaire. Car comme prévu, le groupe communiste a voté contre.

Credo libéral

Eliane Assassi, présidente du groupe Communiste, Citoyens et Républicains (CRC), a dénoncé "le traité Merkozy", qui se fonde "sur le même credo libéral que les précédents: en son centre, il y a la mise sous tutelle des Etats pour préserver la domination de l'Europe par le pouvoir financier".

Le chef de file des sénateurs socialistes et apparentés, François Rebsamen, s'est lui félicité de cette adoption du traité européen par le Sénat qui "conforte le processus de la réorientation européenne voulue et obtenue par le président de la République". Sur la même longueur d'onde, le groupe UMP, qui a voté le traité, "sera attentif aux projets de loi qui suivront pour que la France puisse atteindre les objectifs fixés", a prévenu le sénateur UMP Jean Bizet.

Les écologistes partagés

Le groupe écologiste était partagé. Son président, Jean-Vincent Placé, qui a voté contre, a souligné que le traité "suscite la perplexité, d'autant que le Parlement européen n'a pas eu son mot à dire". "En outre, a-t-il dit, ce traité est celui du président sortant, qui a été battu, et de Mme Merkel, soumise à réélection l'année prochaine. La démocratie est donc atteinte. Et ce texte est marqué par la philosophie (...) ultralibérale."

Au contraire, la sénatrice EELV Leila Aïchi a affirmé: "Si nous voulons l'Europe, il faut voter ce traité, malgré toutes ses insuffisances".

Prochaine étape, la loi organique. Avec ce vote, la France est le 13e Etat européen à ratifier ce traité, signé le 2 mars à Bruxelles par 25 pays de l'Union européenne, et le 9e de la zone euro. Le Sénat devra encore voter, à la fin octobre, la loi organique qui fixe les modalités d'application du traité. Cette loi organique a déjà été approuvée mercredi par les députés.

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S.G.

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Ratification du TCSG : "Une mauvaise action contre la démocratie et contre l'idée européenne."

10 Octobre 2012, 06:34am

Publié par PCF Villepinte

 

La semaine dernière, lors de son intervention à la tribune de l'Assemblée nationale, le premier ministre avait fini par lâcher le morceau en reconnaissant que pas une seule ligne du traité budgétaire européen signé par Sarkozy et Merkel n'a été modifiée. Après des semaines bien peu glorieuses pour l'exécutif, embarqué dans une ratification sans débat, privant nos concitoyens et concitoyennes d'une juste information leur permettant de se forger leur propre opinion, sans la moindre prise en considération des propositions des forces progressistes (politiques, syndicales et associatives) mobilisées contre l'austérité, la ratification du TSCG ce jour à l'Assemblée nationale est une mauvaise action contre la démocratie et contre l'idée européenne. Triste spectacle. Avoir été élus sur la base du « changement, c’est maintenant! », pour se retrouver, cinq mois plus tard, au côté de la droite sur un sujet aussi essentiel et structurant, constitue une faute qui, tôt ou tard, aura un prix politique.

En s'opposant à cette ratification, les 17 députés PS qui n'ont pas oublié cette promesse ont fait le bon choix, celui du respect de la parole donnée. L'abstention de 14 députés de gauche souligne aussi un grand malaise car la vérité est têtue : l'austérité est en échec partout en Europe avec une flambée du chômage, une destruction massive des emplois, une aggravation des conditions de vie, une saignée des peuples pour satisfaire les marchés financiers.

La bataille se poursuit au Sénat où Pierre Laurent présentera, dès demain, des perspectives européennes pour sortir d'une crise qui vire à la récession. Alors que l'on nous parle de plus en plus de "choc", "choc budgétaire", "choc de compétitivité", dans un climat où les tensions réapparaissent dangereusement, le seul "choc" attendu est celui d'une rupture avec une orientation injuste et  inefficace.

 

 

 

 

Par Olivier Dartigolles, le 09 octobre 2012

 

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