Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent
Élu.e.s locaux et parlementaires issu.e.s de toute la France, engagé.e.s au quotidien pour une société plus juste et plus humaine, ils appellent à voter aux élections européennes du 26 mai pour la liste conduite par Ian Brossat : "Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent !"
A Villepinte, Nelly Roland, Maire de Villepinte de 2008 à 2014, Pierre Faguier 1er adjoint, Dominique Robert, conseillère municipale appellent à voter pour la liste conduite par Ian Brossat.
La maire de Barcelone, Ada Colau, le philosophe Henri Pena-Ruiz… les appels à voter PCF dimanche prochain arrivent de divers horizons de la gauche.
Au jeu de la redistribution des cartes à gauche, le PCF marque des points. La liste conduite par Ian Brossat pour les européennes de dimanche prochain engrange, depuis quelques jours, les soutiens venus de différents horizons. L’un d’eux est arrivé d’Espagne en fin de semaine. La maire de gauche de Barcelone, Ada Colau, «espère voir à Bruxelles» l’élu parisien: «Grâce à lui, cela fait quatre ans que Barcelone et Paris partagent une stratégie pour lutter contre la spéculation immobilière et encadrer les loyers», rappelle-t-elle. «Ce soutien donne de la crédibilité à notre conviction qu’il est possible de transformer l’Union européenne à la condition que les forces progressistes s’unissent», se félicite la tête de liste PCF.
En France, alors que son appel aux rassemblements des formations de gauche avait fait chou blanc, différentes personnalités ont décidé de franchir le pas dans la dernière ligne droite. Jusque-là engagé auprès de la France insoumise, le philosophe Henri Pena-Ruiz, a adressé son soutien par courrier. «Face à la morgue de classe de M. Macron, et à sa politique dévastatrice pour les plus démunis, il nous faut un Parti communiste fier de son histoire, et décidé à jouer un rôle moteur dans le rassemblement des forces de progrès», écrit-il dans une lettre lue lors du meeting parisien du PCF au gymnase Japy, qui a réuni 2000 participants.
«L’idée communiste est une belle idée»
«Mon soutien à la liste du Parti communiste n’est pas un acte négatif à l’égard de la France insoumise. Ce n’est pas un désaveu, tient à préciser le maître de conférences à Sciences Po. C’est inspiré par une motivation positive: j’ai décidé en toute conscience de soutenir la liste de Ian Brossat parce qu’il me paraît fondamental pour l’avenir de la gauche authentique que le Parti Communiste soit représenté au parlement européen. En même temps, ceci repose sur une conviction de longue date que l’idée communiste est une belle idée».
Un autre historique du Parti de gauche s’est aussi manifesté: «Dans un contexte de grande confusion politique, nous avons besoin d’une gauche fidèle à ses valeurs et qui tend la main», estime Marc Dolez, l’un des fondateurs avec Jean-Luc Mélenchon du PG, que lui a quitté en 2012. Patrice Prat, ancien député PS, proche d’Arnaud Montebourg, utilisera le même bulletin dimanche. «J’ai choisi la clarté à gauche pour contrer ce vent néolibéral dont on connaît les résultats. Cette candidature apporte, en plus, de la fraîcheur et du renouvellement», assure-t-il. Les divisions en cours ont aussi joué: «un PCF fort, c’est une gauche plus forte pour réussir l’étape vitale du rassemblement en 2022».
Militante socialiste pour le non au référendum de 2005, Françoise Castex fait de son côté valoir son expérience d’eurodéputée: «J’ai vu les élus du PCF travailler au Parlement européen. Ils y sont assidus et y tiennent une ligne politique claire, solide et imperméable aux lobbyistes et aux “petits arrangements”.» Le sénateur RDSE Jean-Pierre Corbisez a, lui, joint sa signature à l’appel de plus de 2000 élus, publié la semaine dernière; tandis que la députée européenne sortante des Radicaux de gauche Virginie Rozière a fait une apparition à un meeting du PCF à Montpellier, sans aller plus loin.
«Nous pouvons réaliser un beau résultat»
«Le rassemblement s’élargit de jour en jour, se réjouit Ian Brossat. Tout cela montre qu’il n’y a pas besoin d’être communiste pour voter communiste le 26 mai et que nous pouvons réaliser un beau résultat.» La «dynamique» de sa campagne, saluée par les médias, et le premier sondage à 4 % tombé en fin de semaine commencent à lever des inquiétudes dans le reste de la gauche. «La force doit aller à la force. (…) On ne parle pas, comme M. Brossat, l’adjoint de Mme Hidalgo, de passer de 2 % à 3,5 %: nous parlons de prendre le pouvoir», a taclé hier Jean-Luc Mélenchon (entre 7,5 et 10 %, selon les sondages) après avoir annulé son meeting parisien pour cause d’orage.
En retour, Ian Brossat s’en est tenu à rappeler sa «ligne de conduite», promue depuis quelques semaines: «On ne se tire pas dans les pattes, la gauche est déjà très divisée, inutile d’ajouter les bisbilles et les attaques à la dispersion.»
Un retentissant scandale de corruption fait chuter Heinz-Christian Strache, le leader de l’extrême droite, et éclater la coalition gouvernementale pilotée par le Parti populaire du chancelier Sebastian Kurz.
Coup de tonnerre sur le FPÖ, le Parti bien mal nommé de la liberté (extrême droite autrichienne). À huit jours des européennes et alors qu’il enregistrait des sondages favorables autour de 24 % des suffrages, soit 4 points de mieux qu’au scrutin de 2014, Heinz-Christian Strache, son chef de file, est montré dans une vidéo tournée en caméra cachée, en pleines tractations corruptrices. L’impétrant, s’il cherche à se défendre en invoquant «un attentat politique ciblé» et en annonçant qu’il va se pourvoir en justice, a dû démissionner de ses fonctions de numéro deux du gouvernement et de président de son parti. Et le chancelier Sebastian Kurz a annoncé la rupture de la coalition ÖVP/FPÖ, et donc la convocation d’élections anticipées.
Le document a été tourné en 2017, à la veille des élections législatives où le FPÖ réalisa quelque 25 % des suffrages, au préalable donc à son intégration dans un gouvernement avec la droite, option vers laquelle penchait déjà ostensiblement Sebastian Kurz, le jeune leader, aussi ambitieux que pressé, de l’ÖVP (Parti populaire, d’obédience chrétienne-démocrate) avant de devenir chancelier.
Prise de contrôle médiatique
Dans cette vidéo, commentée et diffusée vendredi par deux journaux allemands, Der Spiegel et Die Süddeutsche Zeitung, sans qu’on connaisse les raisons qui ont préludé à une diffusion si décalée, on découvre Strache en train de s’arranger avec une interlocutrice russe dans une villa sur l’île d’Ibiza. Point d’orgue de leur deal: un pseudo-investisseur russe entrerait au capital du quotidien «populaire» Kronen Zeitung, titre le plus lu du pays - et relais fréquent déjà de campagnes anti-migrants - pour faire de lui un média totalement dévoué aux intérêts du FPÖ. Strache y révèle la haute estime qu’il porte à la presse en assurant que la transaction se passera sans problème. Car, dit-il, «les journalistes sont les plus grandes prostituées de la planète».
En échange de cette prise de contrôle médiatique, le chef de l’extrême droite promet à son interlocutrice «tous les contrats publics remportés aujourd’hui par Strabag», un des poids lourds du secteur autrichien du BTP.
Le scandale porte un coup terrible au FPÖ dont Strache avait repris la direction il y a 14 ans en impulsant, lui qui n’a jamais renié son engagement de jeunesse dans des Burschenschaften (confréries étudiantes pangermanistes peuplées de nostalgiques du nazisme), une ligne encore plus radicale et xénophobe que celle de son prédécesseur, feu Jörg Haider. Mais il éclabousse aussi toute la mouvance nationaliste européenne.
Une gêne perceptible au RN
Le FPÖ constitue depuis des années l’un des alliés privilégiés de Marine le Pen, qu’il aida à former un groupe au Parlement européen. La gêne de la dirigeante du RN était d’ailleurs perceptible, samedi à Milan, au rassemblement des droites nationalistes sous l’égide du leader de la Lega, Matteo Salvini. Celle-ci se refusait à tout commentaire et disait vouloir attendre d’«avoir des explications avec le FPÖ».
Le scandale n’épargne pas non plus le chancelier Sebastian Kurz et son choix de propulser l’extrême droite aux affaires. Ce qui là encore n’est pas sans résonance européenne. L’affaire pourrait doucher au moins momentanément les velléités grandissantes d’alliances entre droite et extrême droite qui pouvaient se référer plus ou moins ouvertement au… «modèle» autrichien.
ÖVP et FPÖ avaient en effet mis en musique une orthodoxie nationale-libérale, banalisant la prise de mesures très concrètes alliant un extrémisme de la déréglementation sociale à un extrémisme anti-migrants du pire acabit.
Deux lois autrichiennes offrent un aperçu très concret des transformations engagées par le chancelier et ses ex-complices. La première comble les libéraux en instaurant une semaine de travail de 60 heures, une réforme du Code du travail qui permet de prolonger l’activité des salariés plus longtemps que les 40 heures réglementaires en cas de fortes commandes. Un cadeau à plusieurs centaines de millions d’euros pour le patronat, qui n’est plus contraint de verser d’heures supplémentaires et qui pourra donc bénéficier d’une baisse sensible des salaires annuels.
L’autre loi, entrée en vigueur le 1er janvier 2019, flatte la sensibilité xénophobe au sein de l’attelage gouvernemental. Elle organise la «préférence nationale» en indexant le montant des allocations familiales sur le niveau de vie du pays d’origine. L’indemnité touchée par un travailleur hongrois est passée ainsi, cette année, de 172 à 93 euros par mois. Et ce citoyen magyar est de loin le moins mal placé sur cette échelle dégressive qui n’accorde plus qu’une poignée d’euros aux immigrés venus d’Afrique. Cette loi est «contraire au droit européen» avait protesté à juste titre la Commission européenne, tout en se gardant de la moindre mesure de rétorsion.
La mise en scène de l’affrontement entre l’extrême droite et le parti présidentiel servie jusqu’à la nausée dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, a été rodée de longue date. En novembre 2017, le Président de la République fomentait dans les salons de l’Elysée un nouveau mode de scrutin pour les élections européennes qui promettait la recours à la proportionnelle, censée rendre compte du pluralisme politique dans la composition du futur Parlement européen. Mais le diable se cache dans les détails. Un seuil à 5% a été fixé pour qu’une liste puisse obtenir des députés, automatiquement au nombre de quatre. Ce seuil, le plus haut d’Europe, vise à contourner les effets de l’élection à la proportionnelle en écrasant la diversité politique du pays, ramenée, selon les souhaits du Président, à son duo savamment entretenu avec l’extrême droite. Et une part très importante des suffrages exprimés, noyés parmi les 34 listes déposées, n’auront pas de représentation.
L’élection « proportionnelle » tant vantée devient dès lors une machine à fabriquer du consentement puisque les 79 sièges dévolus à la France seront répartis d’abord en faveur des listes dominantes. Ainsi, des enquêtes d’opinion commandées par des journaux annoncent et mettent en scène depuis des semaines un scénario selon lequel les listes de l’extrême droite et de la majorité présidentielle rafleraient à elles seules respectivement 24 et 23 élus, soit, au total, 47 élus et donc… 68% des sièges disponibles avec moins de la moitié des voix !
On nous vend la proportionnelle et, par la magie d’un seuil élevé, on se retrouve avec le fait majoritaire écrasant pour éliminer du Parlement européen les forces de l’alternative. Contrairement à ce qui se dit parfois, la fait qu’une liste de gauche soit maintenue sous le seuil des 5% ne profite à aucune autre liste de gauche, mais renforce au contraire les deux listes présentées comme dominantes par les sondages. Et le phénomène est d’autant plus important que l’abstention s’annonce forte et touche davantage les milieux populaires.
Les électrices et électeurs ont le moyen de retourner cette imposture démocratique contre ses concepteurs et l’extrême droite à l’affût. Pour ce faire, il leur suffit d’aller voter en déposant dans l’urne le maximum de bulletins de la liste conduite par Ian Brossat. La dynamique dont il profite et le succès que rencontre sa campagne mettent le seuil des 5% à sa portée. Ce vote leur permettrait de faire d’une pierre deux coups : élire quatre députés communistes utiles pour défendre le monde du travail et les classes populaires qui renforceront le bloc de gauche au Parlement européen, tout en sanctionnant le duo installé entre la majorité présidentielle et l’extrême droite en leur ôtant quatre députés. C’est maintenant que cela se décide. Seule la mobilisation peut bousculer le scénario écrit par les commis politiques des puissances d’argent.
À une semaine du scrutin européen, Ian Brossat compte bien concrétiser dans les urnes une dynamique de campagne qui «signe le retour du PCF sur la scène nationale». Dans la dernière ligne droite, la tête de liste communiste appelle à convaincre les abstentionnistes. Entretien.
À
dix jours du scrutin, le gouvernement, malgré les mobilisations sociales, continue de détricoter les droits en s’attaquant, cette fois, à la fonction publique. Comment «mettre un carton rouge à Macron», le 26 mai? Est-il votre principal adversaire dans cette campagne?
Ian Brossat Nous avons deux adversaires dans cette campagne. Les macronistes au pouvoir et leur concurrent favori, l’extrême droite. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se livrent à une mise en scène ridicule où l’un prétend faire barrage à l’autre. Ils réduisent cette élection à ce faux duel entre fachos et libéraux dans le but commun d’évincer la gauche. Ce que nous proposons, c’est de faire émerger une gauche claire et offensive sur le devant de la scène, et pour cela d’utiliser notre bulletin rouge, le bulletin du Parti communiste et de la liste que je conduis.
Vous proposez une «clause de non-régression sociale». Qu’y gagneraient concrètement les européen-nes?
Ian Brossat La clause de non-régression, c’est une assurance-vie contre les réformes libérales imposées par Bruxelles. Les directives de libéralisation nous ont poussés à démanteler nos entreprises publiques, à instaurer la concurrence au détriment des usagers et des salariés. Dans le domaine de l’énergie, ils promettaient que la concurrence ferait baisser les prix, c’est le contraire qui est arrivé. Le prix de l’électricité va augmenter de 6 % la semaine qui suit les élections! Nous assistons au même triste spectacle dans le domaine du ferroviaire, avec le démantèlement de la SNCF et les tarifs des billets de train qui s’envolent déjà. La clause de non-régression est un outil tout simple: les textes européens ne pourront qu’améliorer les droits des salarié.e.s. Les peuples auront un droit de veto automatique face à toute tentative de faire passer de nouvelles régressions, comme la directive Bolkestein et le travail détaché. Et tant pis pour les lobbyistes des multinationales.
Les traités budgétaires européens sont souvent invoqués pour tenter de discréditer toute alternative en Europe. Ce débat est-il pour vous dépassé? Quelle méthode préconisez-vous pour s’affranchir des règles austéritaires?
Ian Brossat Il faut rompre avec la logique des traités. Ils ont fait de l’Union européenne l’inverse de ce qu’elle devait être. Au lieu de la paix, de la croissance et de la justice, on a obtenu la concurrence, la crise et la précarité. On nous a vendu Flipper le dauphin et on se retrouve avec le requin des Dents de la mer… S’affranchir des traités, c’est possible. Dans la réalité, les gouvernements français ou allemand l’ont déjà fait à de nombreuses reprises, quand leurs dirigeants jugeaient que c’était utile… Parallèlement, nous pouvons écrire de nouveaux traités pour faire de l’Union européenne un outil de progrès social avec tous les pays membres qui le souhaitent…
…Pensez-vous d’ores et déjà avoir marqué des points en donnant une nouvelle image de votre parti?
Ian Brossat Le Parti communiste change et, comme le dit Fabien Roussel, il est de retour sur la scène nationale. C’est un acquis de notre campagne, mais c’est surtout un jalon pour la suite. Car la gauche a besoin d’un PCF visible, clair, offensif et rassembleur. La gauche est en crise, il lui faut des repères! Les Français doivent savoir qu’ils ont une force sur laquelle compter pour reconstruire la gauche de demain, dans la clarté et l’unité. J’ajoute un élément: nous traversons une période où beaucoup de gens doutent de la politique. La confusion généralisée y est pour beaucoup. Rendez-vous compte: 20 % des eurodéputés qui se représentent ont changé de parti depuis la dernière élection. Comment voulez-vous que nos concitoyens s’y retrouvent? Au moins, quand on envoie des communistes au Parlement, on envoie des gens constants, cohérents, qui ne changent pas d’avis comme de chemise.
Vous avez déjà appelé la gauche – dont les scores additionnés risquent de ne pas dépasser les 30 % – à «retrouver le chemin du rassemblement» après les européennes. Pourquoi ce qui serait possible demain ne l’est pas aujourd’hui?
Ian Brossat Les élections européennes sont particulières: à un seul tour, à la proportionnelle. Elles poussent à l’émiettement. Il en sera tout autrement pour les élections municipales de 2020. C’est pourquoi je crois fermement à l’émergence d’une volonté bien plus puissante de rassemblement. Je compte y prendre toute ma place, avec mes camarades.
L’abstention s’annonce à nouveau très élevée, en particulier dans l’électorat de gauche, laissant les mains libres au pouvoir macroniste et à l’extrême droite. Quels sont vos arguments pour les convaincre de se rendre aux urnes et d’y glisser un bulletin PCF?
Ian Brossat Mon argument est simple: 100 % des banquiers, des grands patrons, des actionnaires, des financiers iront voter. Les grands supporters de la droite et de l’extrême droite ne se priveront pas de mettre un bulletin dans l’urne! Si le peuple de gauche, si les habitants des campagnes et des quartiers populaires restent chez eux, ils laissent la victoire à ceux qui nous écrasent. Et si certains estiment que les enjeux européens ne valent pas la peine de se déplacer dimanche 26 mai, qu’ils réfléchissent: cette fois-ci, ils ont l’opportunité d’envoyer à Bruxelles la première députée ouvrière depuis trois décennies!
Toulouse: meeting de Fabien Roussel et Ian Brossat
1 200 en meeting avec Fabien Roussel et Ian Brossat, un appel au vote entendu au-delà des communistes
Pour ceux qui pensaient le PCF à la peine, la réussite du meeting de Toulouse doit faire réfléchir. 1 200 participants dans une des grandes salles historiques pour la gauche, salle où s’était tenu le congrès de réunification de la CGT et dont le parvis porte le nom de Georges Séguy. Samedi, c’est une forte mobilisation pas vue depuis 10 à 15 ans pour les communistes de Haute-Garonne et des départements voisins. L’expression du PCF is back de Fabien Roussel est reprise par la tribune et a suscité l’enthousiasme des participants du meeting venus soutenir Ian Brossat, tête de liste du PCF à l’élection européenne.
Fabien Roussel a ouvert le meeting de Toulouse en rendant hommage aux deux soldats tués en libérant les otages et en appelant chacun et chacune à une pensée pour leurs proches lors de la Marseillaise qui a clôturé le meeting ; mais il a aussi demandé de travailler à un monde paix où soit respectée l’autodétermination des peuples, dont le peuple kurde ou palestinien. Après cet hommage, le secrétaire national du PCF a voulu lancer un message aux abstentionnistes et aux électeurs de gauche. « Regardez le PCF, jugez-nous sur pièces, regardez nos candidats, notre positionnement et notre volonté de donner un avenir à la gauche, et le 26 mai donnez-nous de la force pour les services publics, pour l’emploi, pour de bons salaires et une vie digne. Il faut prendre l’argent là où il est et donner de la force au PCF. Ce sera utile au monde du travail. »
Ian Brossat est lui aussi d’entrée très combattif. Le tête de liste indique à l’assistance qu’il faut créer la surprise le 26 mai en obtenant le plus grand nombre de voix. Lui qui venait d’avoir le jeudi à Montpellier une expression positive sur sa belle campagne de Virginie Rozière, députée européenne PRG, et qui a reçu à Toulouse le soutien de Françoise Castex, députée européenne PS jusqu’en 2014 qui a décidé d’appeler publiquement à voter Ian Brossat. Ces deux prises de position, dans une Occitanie de gauche, confortent l’idée que le vote pour la liste PCF peut être utilisé par de nombreux électeurs pour envoyer un message de clarté et d’espoir à gauche.
Plus de 250 personnes se sont réunies au Blanc-Mesnil, lundi 29 avril, au meeting de soutien pour la liste « l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent » conduite par Ian Brossat. En présence d’Éliane Assassi et Fabien Gay (sénateurs de Seine-Saint-Denis), Marie-George Buffet (députée), Didier Mignot (conseiller régional) et de nombreux autres élus du département, ce meeting a permis de faire clairement entendre les exigences de changements politiques en France comme en Europe qui s’expriment dans le pays.
Loin de l’idée reçue d’institutions européennes éloignées de nos vies, ce moment a permis de démontrer l’impact concret des choix européens sur notre quotidien. Ainsi, pour reprendre les propos d’une intervenante : « Quand une CAF ferme à Bagnolet, c’est pour respecter la règle des 3 % de déficit maximum imposés par le traité de Maastricht. C’est cette même logique qui étouffe les municipalités et le département, rendant de plus en plus compliquées les politiques sociales permettant l’accès aux vacances, à la santé ou à la culture dont nous avons cruellement besoin. »
Tout ceci démontre la nécessité d’inviter largement à se déplacer aux urnes le 26 mai prochain. Il nous faut faire connaître notre ambition pour l’Europe. Loin d’une Europe qui oppose les peuples entre eux, nous voulons une Europe de coopération entre les peuples. Nous voulons une Europe qui œuvre tant pour la transition écologique que pour la paix. Nous voulons une Europe qui soit le moteur de la solidarité, un vecteur de développement des services publics et donc de réponse aux besoins des populations. Pour cela, le nombre de député·e·s issu·e·s de la liste « l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent » au Parlement européen qui seront élu·e·s va compter.
À l’image des députés communistes européens sortants, nous voulons des parlementaires qui s’engagent avec les syndicats, associations et force citoyenne, tant en tant que lanceurs d’alerte que pour travailler avec le plus grand nombre à la construction de propositions alternatives.
Les députés communistes européens ont déjà su démontrer à plusieurs reprises leur efficacité dans la lutte et pour défendre les intérêts de la population. Patrick Le Hyaric, député européen sortant, a fait part, à l’occasion de ce meeting, de ses actions pour maintenir le programme d’aide alimentaire aux plus démunis, ou encore pour la mise en place d’une garantie jeunesse, dispositif d’aide à l’insertion professionnelle pour les jeunes de Seine-Saint-Denis, initialement exclu de ce dispositif.
Grâce à cela, « à Aubervilliers, 55 % des jeunes qui en bénéficient via la Mission locale d’insertion ont un emploi à la sortie ». Pour conclure cette soirée, Ian Brossat a rappelé que les politiques « vendues » par l’Union européenne ou la France « sont les mêmes ». Avec le « bulletin rouge » édité par le PCF pour ces élections, « on doit pouvoir faire coup double pour faire échouer ces politiques au plan européen et au plan national ! » « Carton rouge, bulletin rouge ! »
Enseignant, syndicaliste et candidat aux européennes sur la liste conduite par Ian Brossat, Emmanuel Trigo fait partie des nombreux enseignants mobilisés contre la loi Blanquer.
En effet, depuis plusieurs semaines, la communauté éducative se mobilise contre le projet de Loi Blanquer qui s’inscrit dans la politique du gouvernement, rétrograde et libérale. Pétitions, audiences, courriers, occupations d’écoles, rassemblements : les actions se poursuivent.
Refusant de prendre en compte l’expertise de celles et ceux qui « font l’École » chaque jour, ce projet prévoit de recruter des étudiants qui pourraient assurer des missions d’enseignement, tournant le dos à une revendication majeure des personnels : celle de la reconnaissance professionnelle. Enseigner est un métier exigeant qui nécessite une formation de qualité et des moyens adaptés. À l’opposé de ce qui est prévu avec la mise en concurrence des écoles maternelles et des jardins d’enfants par exemple, ou encore la mutualisation de la pénurie pour l’aide aux enfants en situation de handicap.
Par ailleurs, cette loi représenterait un véritable cadeau pour l’enseignement privé puisqu’en rendant obligatoire la scolarisation à 3 ans, alors que 98 % des enfants de cet âge sont déjà scolarisés, elle obligerait les mairies à financer ces écoles.
Le regroupement écoles-collège dans des Établissements publics des savoirs fondamentaux, mettant les directeurs d’école sur la sellette, a largement contribué à mettre le feu aux poudres. Ces fusions bouleverseraient le fonctionnement des écoles et seraient surtout l’occasion de fermer un nombre considérable de postes d’enseignants.
La mise en place d’un Conseil d’évaluation piloté par le ministère lui-même signerait la fin de l’évaluation indépendante de la politique éducative. Même mise au pas pour la formation avec la création des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’Éducation dont les directeurs seraient directement nommés par le ministre.
Les temps forts des 19 et 30 mars, puis du 4 avril ont montré le mécontentement et les attentes de la communauté éducative. Élever le niveau de qualification et construire l’École de la réussite de tous nécessitent d’investir et de démocratiser le service public d’éducation.