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Le Mécanisme Européen de Stabilité ou l’ultime forteresse ultra-libérale

22 Février 2012, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

 Le Mécanisme Européen de Stabilité ou l’ultime forteresse ultra-libérale

La crise de l’euro, et a fortiori l’avenir de l’Union européenne ne cessent de connaître divers rebondissements. Alors que les dirigeants européens discutent actuellement d’une nouvelle aide financière à la Grèce (en contrepartie d’un énième et contre-productif plan de rigueur), un traité crucial se présente, ce mardi, en catimini devant les députés. Dénommée le « Mécanisme européen de Stabilité » (MES), il précède l’adoption d’un prochain traité qui instaurera la fameuse « règle d’or », obligeant les Etats de la zone euro à respecter la limite de 0.5% de déficit public (la limite actuelle de 3% du déficit est largement dépassée).

Le MES, donc, pourrait constituer une nouveauté en son genre. Cette « organisation financière internationale » basée au Luxembourg, telle que le précisent les textes de l’Assemblée nationale, serait une autorité nouvelle qui se substituerait aux deux institutions créées précédemment (FESF, MESF). Dotée dans un premier temps d’un capital de 700 Milliards d’Euros, le Conseil est chargé de « favoriser la stabilité de la zone euro », en somme, de financer la dette d’un Etat membre à la condition de la mise en place d’un plan d’austérité. La France et l’Allemagne disposent d’un droit de veto entérinant leur condominium sur la zone euro.

« Immunité et privilèges » du MES

En qualité d’autorité indépendante, le MES pourrait également collaborer avec la Troïka (BCE/Commission/FMI) afin de procéder à des enquêtes et de constater d’éventuels manquements dans les comptes d’un pays, et cela ne constitue pas la moindre des prérogatives de cette organisation. Ainsi, l’article 9 du projet de loi précise que « les membres du MES promettent d’honorer toute demande de capital irrévocablement et sans condition sous 7 jours (Article 10).

7 jours, c’est le temps qu’il faut pour s’assurer que les virements sont efficaces. « Irrévocablement et sans condition » signifient qu’en réalité les sommes sont illimitées et disponibles quand le Conseil le souhaitera. Ainsi, théoriquement, les caisses de l’Union européenne pourraient se retrouver sous une seule main non élue. Très peu de recours sont disponibles contre d’éventuelles dérives du MES : On apprend dans les articles consacrés aux « dispositions juridiques, immunités et privilèges », que les « biens, avoirs et fonds » du MES « jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire, où qu’ils se trouvent ». (Article 27). De plus, les archives et documents ainsi que les locaux du MES seront considérés comme « inviolables » (Article 27.4). Les employés du MES sont également concernés, ils seront « soumis au secret professionnel, (…) y compris, après leur période d’activité ». (Article 29).

Egalement au menu, « les avoirs, biens, revenus et opérations du MES sont exonérés de tout impôt direct » (Article 31.1) et les « impôts indirects ainsi que les taxes doivent être restituées au MES par les Etats membres, y compris les taxes sur les biens », comme la TVA. (Article 31.2).

Considérée comme un mécanisme « infaillible » de solidarité européenne, censée favoriser la stabilité de la zone Euro, cette organisation consacrera au contraire l’Europe ultra-libérale, celle d’une oligarchie consciente de ses intérêts, qui se félicite sûrement d’un tel coup d’éclat. Le constat est accablant : une organisation disposant d’un pouvoir sans entraves, dont les actifs, locaux et employés sont intouchables et qui a le droit de faire payer n’importe quel Etat, sous 7 jours en échange d’un plan d’austérité , quand ils le souhaitent, sans aucun recours futur. Un Conseil qui pourra accuser sans devoir rendre le moindre compte à quiconque. Un véritable hold-up, au su et à la vue de tous, qu’Hollywood pourrait envier à Sarkozy et Merkel en tête.

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Nouveaux traités européens : je veux vous alerter !

19 Février 2012, 16:08pm

Publié par PCF Villepinte

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Sommet européen : l'accord Merkozy ne doit pas être ratifié !

1 Février 2012, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

Sommet européen : l'accord Merkozy ne doit pas être ratifié !
Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE se réunissent en Conseil aujourd'hui pour peaufiner leur projet d'« accord international pour une union économique ». Loin de permettre une sortie de crise, cet accord est une soumission aggravée aux logiques financières qui conduisent au chaos.

La « règle d'or », qui grave dans le marbre les critères du pacte de stabilité et de croissance, prévoit des sanctions automatiques et des obligations pour les États de négocier des plans d'austérité avec l'UE. Les chefs d'États s'obstinent dans des choix politiques qui tuent la croissance et jettent les peuples dans la misère et le désarroi. Ce traité, c'est le débarquement assuré de la « Troïka », le pillage des biens communs et la casse des droits sociaux, dans tous les pays de l'Union.

Avec le transfert du pouvoir budgétaire des parlements nationaux vers la commission, ils remettent en cause les souverainetés populaires, et ils le font sans débat ni consultation des citoyens. C'est une attaque sans précédent des droits politiques élémentaires des peuples européens, un changement de régime vers la dictature des marchés.

Pour avoir une vision claire de l'Europe qu'ils préparent, voyons ce qu'il se passe en Grèce, qu'Angela Merkel veut mettre officiellement sous tutelle; ou en France, où Nicolas Sarkozy vient d'annoncer un 3ème plan d'austérité augmentant les impôts indirects et cassant les conventions collectives sur le temps de travail pour financer de nouveaux cadeaux au patronat.

Au final, c'est l'autodestruction de l'Union Européenne qui est en cours. L'UE ne peut se construire contre les peuples et dans la suspicion permanente entre les États membres. Jamais les institutions européenne n'auront la légitimité qu'elles revendiquent en prenant des décisions autoritaires et néfastes pour les peuples. Jamais l'idée d'union ne sera préservée si un État peut demander la mise sous tutelle d'un autre. Il n'y aura pas d'Union dans la division et la mise en concurrence des peuples.

Au nom du Parti de la gauche européenne, je rejette cet accord international et nous mènerons campagne dans tous les pays de l'Union pour qu'il ne soit pas ratifié.

 

 

Par Pierre Laurent, le 30 janvier 2012

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Les parlementaires socialistes pris la main dans le sac... de la libéralisation du transport ferroviaire européen !

1 Décembre 2011, 08:00am

Publié par PCF Villepinte

 

Le Parlement européen poursuit sa politique de libéralisation du rail, avec en perspective l’exacerbation de la concurrence, la privatisation, les fermetures des lignes et des dessertes les moins "rentables", les hausses des tarifs...

Appelé à se prononcer en séance plénière à la mi-novembre sur la refonte du premier paquet ferroviaire, le Parlement européen a poursuivi son choix du dogme de la concurrence et de la libéralisation à tout prix en demandant à la commission qu’elle prépare pour 2012 un texte législatif sur la libéralisation totale du trafic national de voyageurs et la séparation complète de l’infrastructure et de l’exploitation et d’ouvrir les ateliers de maintenance à des tiers. Les résultats du vote ont été les suivants : 538 POUR, 82 CONTRE, 41 ABSTENTIONS .

Seul, le groupe GUE/NGL (Gauche Unie Européenne), dont les députés communistes français appartenant à celui-ci, et quelques députés ont voté contre.

Les députés français de droite et du Parti socialiste ont voté pour, les députés Verts se sont abstenus, confirmant leur propension à laisser passer tous les mauvais coups portés au service public.

Pour Didier Le Reste, ancien Secrétaire Général de la Fédération CGT des cheminots (2000-2010), aujourd’hui animateur du Front des luttes du Front de Gauche, il est temps de mettre un terme au double langage du PS et des Verts, qui font mine ici ou là de s’opposer aux conséquences des politiques ultralibérales alors qu’ils en sont les artisans à l’échelle européenne aux côtés de la droite.

 

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Europe : l'heure de vérité

29 Septembre 2011, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

Europe : l'heure de vérité  

Le parti de la gauche européenne vous invite à un meeting européen, le vendredi 7 octobre 2011
Siège du PCF, 2 place du Colonel Fabien, 75019 PARIS
Jamais depuis sa création l'Union européenne n'a connu une situation aussi critique."L'Euro et l'Europe sont au bord du gouffre" a reconnu l'un des concepteurs de ce "Marché unique",Jacques Delors. Aucune des "solutions" imaginées en Téléchargerhaut lieu n'a réussi à enrayer le mal. Pire, elles aggravent la situation dans un pays après l'autre. Et pour cause! Elles ont toutes comme points communs l'hyperaustérité,la soumission aux exigences des marchés financiers et la remise en cause de la souveraineté populaire. Pour l'Europe,c'est l'heure de vérité: ou la fuite en avant dans la voie actuelle - et le pire est possible - ,ou une vraie réorientation en profondeur des politiques, en rupture avec les dogmes libéraux qui s'écroulent un à un sous nos yeux. Ce débat est vital pour toutes les forces de gauche en Europe. Il faut le mener maintenant et sans tabou.
Au programme, trois tables rondes avec des invités européen : Alexis Tsipras de Grèce, Paolo Ferrero d'Italie, Attila Vajnai de Hongrie, une indignée espagnole, un représentant de Die Linke d'Allemagne... et des personnalités du mouvement social et syndical français.
Les thèmes des tables rondes :
  • Pourquoi refuser l'austérité ?

  • Comment désarmer les marchés ?

  • Comment rendre le pouvoir aux peuples européens ?

La soirée sera clôturée par les interventions de :
  • Jean-Luc Mélenchon, député européen

  • Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire national du PCF 

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Europe: les 27 installent les mécanismes de l’austérité

26 Mars 2011, 19:28pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 25 Mars 2011

 

Bruxelles, envoyé spécial. Le Conseil européen a adopté le Pacte pour l’euro, ainsi que le mécanisme européen de stabilité, non sans difficulté. Les dirigeants européens tentent de contourner le refus des peuples de payer pour une crise qu’ils n’ont pas causée.

Les chefs d’États et de gouvernement ont atteint leur objectif hier à Bruxelles : trouver le moyen d’imposer l’austérité. Pour ce, l’Union européenne (UE) va donc mettre en place un Mécanisme européen de stabilité (MES), censé sauver la zone euro. Ce Mécanisme sera accompagné d’un Pacte pour l’euro, chargé de faire appliquer l’austérité salariale et budgétaire.

Le MES doit rendre pérenne le Fonds européen de stabilité financière (FESF), instauré l’an dernier pour venir en aide aux pays surendettés. Par exemple, l’Irlande y a déjà eu recours. Le Mécanisme prêtera à un taux réduit (entre 4 et 6%) aux États en difficulté. 620 milliards d’euros seront levés sur les marchés financiers. Mais pour ce, les autres pays doivent avancer une partie du capital : 80 autres milliards. En arrivant au sommet, les Vingt-Sept ignoraient si un accord pourrait être trouvé, certains pays trouvant l’addition trop salée.

  • Les 27 rechignent à remettre au pot

La Finlande rechignait à mettre la main au pot. Ce pays mène depuis les années 1990 une politique budgétaire restrictive, et l’extrême-droite menace de devancer le parti de droite au pouvoir lors des élections législatives du 17 avril. Quant à l’Allemagne, qui devrait verser 22 milliards d’euros, elle souhaitait étaler les paiements en cinq tranches au lieu des trois convenues par les ministres des Finances en début de semaine. La chancelière allemande Angela Merkel  doit affronter des élections dimanche dans le plus gros Land, le Bade-Wurtemberg. Elle est donc obtenir du Conseil un allègement de la note du contribuable allemand. Et verser les deux dernières tranches après les élections parlementaires de 2013, où le gouvernement de droite pourrait être mis en difficulté.

Car c’est bien là que cela bloquait, jeudi et vendredi à Bruxelles : comment faire accepter aux peuples que c’est à eux de payer la note d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Dans les pays dégageant des excédents commerciaux, une droite démagogique flatte la « bonne gestion » de leur nation comparée à celle des « Piigs » (« cochon » en anglais, pour Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), trop dépensiers, et dit que ce n’est pas à eux de payer. On observe ce phénomène en Slovaquie, en Allemagne.

  • Contestations populaires face à la casse sociale

Dans les autres pays, dont la dette explose sous la pression conjuguée de la crise et des marchés financiers qui font augmenter les taux d’intérêts, les gouvernements peinent à faire accepter à leur population les « sacrifices » censés assainir les dépenses publiques. Le sommet s’est ouvert jeudi avec la démission, la veille, du premier ministre socialiste portugais, José Socrates. Ce dernier a échoué à obtenir les voix de la droite pour faire adopter son quatrième plan d’austérité en un an. Les taux d’intérêts de la dette portugaise ont été au plus haut cette semaine, tutoyant presque les 7,8%. Dans ce pays, la politique de casse sociale a rencontré une vive contestation populaire. Des dizaines de milliers de jeunes ont protesté contre la précarité, spontanément à l’appel d’internautes le 12 mars. Le 19 mars, c’est la Confédération générale des travailleurs portugais qui organisait une grève générale très suivie. Par ailleurs, fin février, le gouvernement irlandais de Brian Cowen, qui avait donné des garanties à Bruxelles d’une politique d’austérité budgétaire pour accéder aux subsides du Fonds européen de stabilisation financière, a été balayé par les urnes. Le nouveau gouvernement de centre-gauche, mené par Enda Kenny, réclame une renégociation des termes du contrat.

Lors du début de la crise, en 2008, les États-membres ont déversé des milliards d’euros pour relancer la croissance et assurer le fonctionnement d’un système bancaire perclus de dette. Depuis lors, ils n’ont de cesse d’examiner les moyens d’imposer aux peuples une politique qui respecte l’avidité des marchés financiers. Le Conseil européen de cette semaine en est, en quelque sorte, l’aboutissement, en créant deux nouvelles choses, le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le « Pacte pour l’euro ».

Le Mécanisme est à destination des pays endettés. Il consiste à prêter à ces Etats à des taux entre 4 et 6%, soit moins que le rendement exigé par les marchés. Cela ne veut pas dire que les demandes des marchés ne soient pas respectées. Au contraire. En échange, les gouvernements s’engagent à réduire leur dépense publique et à hausser les recettes notamment par une augmentation de la fiscalité sur la consommation qui touche les plus démunis. Ainsi, lors du Conseil européen du 11 mars, pour obtenir une baisse des taux d’intérêts auxquels le FESF prête à la Grèce, George Papandreou, premier ministre grec a dû annoncer la privatisation (pudiquement appelée « dénationalisation ») de 50 milliards d’euros d’actifs de l’Etat grec. La vente des bijoux de famille.

  • Empêcher les peuples de se déterminer

Le Pacte pour l’euro concerne, lui, tous les pays adhérant à la monnaie unique. Il a la même finalité : empêcher que les parlements nationaux et les peuples soient consultés sur la nature des politiques à mener. « Je suis heureux aujourd’hui que six collègues de pays non membres de la zone euro ont annoncé qu’ils rejoignent le Pacte pour l’euro », a annoncé Herman Van Rompuy. Le Danemark, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Pologne et la Bulgarie pensent que leur adhésion à ce programme va « rassurer les marchés », qu’ils vont pouvoir continuer à financer leur dette publique à taux bas. Que prévoit ce pacte ? La stricte application de la limitation des déficits publics. Cela passe par deux moyens : une amende quand les pays dépassent les seuils de 3% du PIB de déficit public et de 60% du PIB de dette publique ; l’inscription dans les législations nationales de cette limitation. En France cela se traduit par la proposition gouvernementale d’une loi cadre d’au moins trois ans. Les budgets votés chaque année devront les respecter, faute de quoi, ils seront censurés par le Conseil constitutionnel. La droite espère ainsi voter une loi cadre avant son départ en 2012, pour empêcher la gauche d’avoir les mains libres en cas de retour au pouvoir.

Le pacte ne se limite pas à la diminution des déficits. Il impose également l’austérité salariale. Et là, ce sont les recettes qui ont échoué qui sont appliquées. Les salaires ne pourront augmenter plus vite que la productivité ; et le marché du travail sera plus flexible. La modération salariale a été appliquée en Allemagne depuis dix ans, entraînant une baisse de la demande intérieure qui a freiné la croissance non seulement outre-Rhin, mais dans l’Europe entière. Quant à la précarité du travail, elle a été la norme en Europe du Sud et c’est maintenant ces pays qui rencontrent les plus graves problèmes pour financer leur dette publique.

  • Les syndicats se mobilisent

Pour autant, la messe n’est pas dite. Dans toute l’Europe, les syndicats, qui ont rassemblé 30.000 personnes dans deux manifestations jeudi à Bruxelles, sont défavorables au « pacte pour l’euro ». Une partie des socialistes européens également, ce qui n’était pas le cas en 2005, lors de la campagne pour le non au Traité constitutionnel européen. Le 9 avril, la Confédération européenne des syndicats (CES) organise d’ores et déjà une euromanifestation en Hongrie, à Budapest contre l’austérité. Et pour créer le Mécanisme européen de stabilité, il faut en passer par un nouveau traité. Lors d’une conférence de presse du Parti de la gauche européenne (PGE), le grec Aleksis Tsipras réclamait que tous les peuples européens soient consultés, par référendum, sur les mesures qui leurs sont imposées. En France, c’est au Parlement de se prononcer, l’occasion de mettre la pression sur la représentation nationale.

A lire: Pacte pour l'Euro: des syndicats outrés

A lire: Le pacte pour l'Euro, une reconstruction européenne?

Gaël de Santis

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Europe:

24 Mars 2011, 22:51pm

Publié par PCF Villepinte

 la riposte au pacte de compétitivité s’organise

Monde - le 23 Mars 2011

Événement. Mouvement social

 

Réuni ce vendredi et samedi à Bruxelles, le Conseil européen doit adopter le pacte pour l'euro. Des syndicats d’une quinzaine de pays, avec la Confédération européenne, la CGT, FO, la CISL italienne, le FGTB belge..., des ONG avec Attac, les Économistes atterrés, appellent à une vaste mobilisation pour construire une autre Europe.

«Nous voulons une Europe plus sociale, plus écologique et plus démocratique à l’intérieur, reposant sur la coopération et la solidarité entre les personnes et entre les peuples. (...) Nous sommes pro-Europe, au sens où nous croyons qu’une meilleure intégration économique et sociale est possible au niveau européen, et qu’elle est nécessaire. » C’est au nom de ces valeurs qu’une quarantaine d’organisations syndicales et d’associations d’une quinzaine de pays européens appellent à une vaste mobilisation des salariés et des peuples contre le pacte de compétitivité d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy qualifié de « véritable déclaration de guerre aux peuples d’Europe » (L'Humanité a été la première à alerter sur le sujet: lire l'article).

Ces organisations, réunies les 10 et 11 mars derniers à Bruxelles, pour la première Conférence sociale de printemps, ont adopté un communiqué de presse (lire ci-dessous), une déclaration finale, et un programme d’actions. Elles ont en outre décidé de convoquer chaque année une telle réunion avant le sommet de printemps de l’Union européenne. Cette initiative est d’autant plus importante que s’ouvre demain dans la capitale belge un sommet de l’Union européenne qui doit avaliser ce pacte. Elle intervient en outre dans un contexte social et politique où seule une riposte significative à cette politique est à même de faire reculer le doute et la désespérance dans les milieux populaires des différents pays de l’Union.

Le communiqué de presse des participants à la conférence remet en cause la « gouvernance économique » antidémocratique envisagée par le pacte et qui conduirait à enfermer les peuples dans le carcan de l’austérité. Il propose que la situation budgétaire des pays de l’UE soit rétablie autrement que par des coupes dans les dépenses et il met en cause l’obsession antisalariale des dispositions envisagées. Dans leur longue déclaration les organisations du Printemps social précisent leur « vision pour l’Europe ». Elles y abordent les « politiques monétaires », les « budgets, les dettes et la fiscalité », les « politiques salariales, la compétitivité et la précarité », les « pensions », et enfin la « politique commerciale extérieure de l’UE ». Sur chacun des points elles font « quelques propositions ». Ainsi, élément particulièrement important, elles mettent en cause la Banque centrale européenne (BCE) « les politiques monétaires de l’Union » qui « conduisent ainsi à ce que les États-membres soient excessivement sous l’emprise des marchés financiers ». Elles considèrent que « la BCE devrait pouvoir financer les déficits publics sous contrôle démocratique européen ». Elles reprennent aussi à leur compte la proposition controversée du président de l’eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, et du ministre italien des Finances Mario Monti, d’émettre des « obligations européennes » pour couvrir les déficits publics.

 UNE EURO-MANIF À BUDAPEST LE 9 AVRIL

Enfin, la conférence appelle à la mobilisation. « Tous les mouvements et organisations présents à la conférence sociale, est-il indiqué, approuvent pleinement le programme de la semaine d’actions annoncée par la CES, et l’euro-manif convoquée à Budapest ce 9 avril. Au-delà, il s’agit aujourd’hui de construire un réseau de solidarité et des mobilisations européennes massives et pérennes permettant de bâtir les rapports de forces nécessaires contre cette offensive sans précédent sur les droits des peuples et des travailleurs. » En outre, ils interpellent les responsables politiques. Ils rappellent que le « Parlement européen aura à un rôle important àjouer » et affirment que chacun doit « se positionner clairement ».

LA GAUCHE CONTRE LE PACTE DE COMPÉTITIVITÉ

Cette interpellation peut aider à faire bouger les lignes au niveau politique. En France, à gauche, le PCF et le Parti de gauche ont très tôt appelé à l’action contre le pacte de compétitivité. Le Parti socialiste l’a également dénoncé, se prononçant pour « un pacte de compétitivité et d’emploi ». Il y propose notamment l’émission d’euro-obligations et une taxation des transactions financières pour financer une grande politique d’investissement à l’échelle européenne. À l’initiative du PCF, le Parti de la gauche européenne (PGE) a, lui, engagé une campagne de signatures en faveur de la création d’un fonds de développement social qui contribuerait au financement des dépenses publiques. Ce fonds serait également alimenté par une taxation des transactions financières mais aussi par une mobilisation de la capacité de la BCE à créer de la monnaie. L’initiative du Printemps social est ainsi appelée à des rebondissements divers.

  • A lire:

LES PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE SOCIALE DE PRINTEMPS. Voici la liste des participants à cette première Conférence sociale de printemps : CES ; CSI : EPSU ; France : CGT, FO, FSU, Solidaires, les Économistes atterrés, LDH ; Belgique : FGTB, CSC ; Italie : CGIL, CISL, Mais, Forum italiano dei movimenti per l’acqua ; Portugal : CGTP ; Espagne : CIG, ELA, ESK ; Roumanie : CSDR, BNS, Cartel Alfa, Romanian social forum ; Norvège : agforbundet ; Hongrie : MSZOSZ, MOSZ ; Attac (Fr., Be., All.) ; Transnational Institute ; European Anti Poverty Network ; Réseau justice fi scale ; Transform (Autriche ; Rép. tchèque ; Pologne) ; CADTM ; réseau Seattle to Brussels ; Caritas Europe ; Association européenne des droits de l’homme ; Nordic Welfare Campaign ; Conf of Kurdish Associations Europe ; Corporate Europe Observatory (CEO) ; Global Social Justice ; Euromarches ; Global Alliance for Immediate Alteration ; Degrowth.

PIERRE IVORRA

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Pacte pour l'Euro

24 Mars 2011, 22:46pm

Publié par PCF Villepinte

Alors que la crise a révélé l'impasse des politiques néolibérales, et alors que partout les peuples montrent très clairement leur rejet des politiques d'austérité, les dirigeants européens viennent de signer un pacte avec les puissances de l'argent. Sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, ils tentent de franchir une nouvelle étape dans les politiques de régression sociale sans consultation des peuples ni des parlementaires nationaux et européens. Le « Pacte pour l'Euro » est une offensive généralisée d'une rare violence contre les droits sociaux et politiques des Européens. Il vise à organiser l'emprise totale des marchés financiers sur les peuples et les Etats eux-mêmes. 

Le PGE se déclare solidaire des mouvements qui se développent partout en Europe et soutient le rassemblement des syndicats européens aujourd'hui, jeudi 24 mars, à Bruxelles ainsi que l'euromanifestation prévue le 9 avril prochain à Budapest. Le PGE, lors d'une conférence de presse au Parlement européen le 24 mars 2011, dénoncera ce coup de force autoritaire. Le Président et les vice-présidents du PGE appelleront à la constitution de fronts de résistance contre le Pacte pour l'euro et présenteront leurs propositions pour sortir de la crise, et pour une autre Europe.

A l'occasion du Conseil européen consacré au « Pacte pour l'Euro », le PGE tiendra une conférence de presse. En présence de : Pierre LAURENT, Président du Parti de la gauche européenne (PGE), Marisa MATIAS, Maite MOLA, Grigore PETRENCO et Alexis TSIPRAS, Vice-présidents.

Jeudi 24 mars 2011 à 13H au Parlement européen Salle des Conférences de presse « Ana Politkovskaya »/PHS 0A50 60 Rue Wiertz - 1047 Bruxelles Pour le PGE,

 

Parti communiste français, Paris, le 24 mars 2011.

 

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Pacte européen de compétitivité

11 Mars 2011, 12:08pm

Publié par PCF Villepinte

Question au gouvernement d’André Chassaigne à François Fillon, Premier Ministre le mercredi 9 mars 2011A-Chassaigne.jpg

Alors que les profits des grandes entreprises atteignent des sommets, vous êtes toujours le commis zélé de ceux qui veulent s’enrichir toujours plus, et surtout sans risques pour leur portefeuille.

Pour cela, Monsieur le Premier Ministre, vous avez une alliée de choix avec la Chancelière allemande Madame Angela Merkel. Ce sera sans aucun doute le cas dans 2 jours, lors du sommet des chefs d’état et de gouvernement de la zone euro.

Au programme, un pacte de compétitivité censé éviter la répétition de crises financières… un pacte caché révélé ce matin par l’Humanité. Alors que les conséquences seront d’une extrême gravité pour le niveau de vie de nos concitoyens et encadreront nos choix nationaux, le Parlement est tenu à l’écart.

Certes, une version allégée de ce document vient d’être dévoilée pour apaiser les critiques suscitées par le projet initial. Mais l’essentiel reste.  C’est, tout d’abord, je cite, « faire évoluer en ligne les coûts sur la productivité » par la « modération salariale ».

C’est-à-dire abolir l’indexation des salaires sur l’inflation et rompre avec les négociations collectives. Est-ce que 7,8 millions de personnes vivant dans notre pays sous le seuil de pauvreté ne suffisent pas ?  C’est aussi inscrire le plafonnement des déficits publics dans la Constitution, pour graver dans le marbre des limites aux dépenses sociales. Bel artifice pour écraser les services publics sans en assurer la responsabilité directe !

Est-ce que vous pensez que le Parlement est un tel frein à la politique d’austérité qu’il faut le déposséder ?  C’est aussi définir au niveau européen un cadre commun pour lier l’âge de la retraite à l’évolution de la démographie, avec en point de mire la retraite à 67 ans.

Est-ce que vous ne pourriez pas plutôt initier une meilleure répartition des richesses et la contribution du capital au financement de notre système de protection sociale ?

Je ne doute pas, Monsieur le Premier Ministre que vous répondrez avec précision à ces différentes questions."

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Europe : le document antisocial préparé dans le secret

9 Mars 2011, 22:58pm

Publié par PCF Villepinte

 

Politique - le 9 Mars 2011

 

 

 

Révélation. L'Humanité vous propose dans son édition d'aujourd'hui, le texte intégral du projet que le sommet de Bruxelles veut adopter vendredi. Texte obtenu par le député européen Patrick Le Hyaric. Au programme : baisse des salaires, privatisations, mise sous tutelle des Parlements européens...  Avec les décryptages de la rédaction, des analyses d'économistes. Un document exclusif

Ce document, daté du 25 février et préparé par le président de la Commission José-Manuel Barroso et le président du Conseil Herman Van Rompuy, est le dernier avatar d’une série de textes visant à faire payer aux peuples les dettes contractées par les États auprès des marchés financiers… quand il fallait sauver ces derniers. Ce texte a été présenté la semaine dernière aux pays de la zone euro, pour préparer le sommet extraordinaire de vendredi. -> la suite dans l'Humanité de mercredi


 

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