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emploi

Le gouvernement ne croit plus à une "amélioration immédiate sur le front de l'emploi"

23 Janvier 2012, 23:24pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : travail, nicolas sarkozy, emploi, chômage, pouvoir d'achat, pôle emploi, xavier bertrand,

 

 

Le président du pouvoir d'achat et de l'emploi, version Sarkozy 2007, a vécu. Son ministre du Travail vient de l'enterrer en grande pompe en affirmant ce dimanche matin: "Il n'y aura pas d'amélioration immédiate sur le front de l'emploi dans les mois qui viennent." Xavier Bertrand se fixe une seule feuille de route pour donner le change avant les présidentielles: "Il faut éviter que le chômage explose".

Pour cela, le gouvernement n'a pas grand chose à proposer. lors du Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien-i>Télé Xavier Bertrand parle d'assouplir le recours au chômage partiel. "On avait déjà comme idée de le passer de 20 jours à 8 jours. Si les partenaires sociaux en sont d'accord, nous pourrions proposer de supprimer le principe d'une autorisation administrative du chômage partiel et de faire une simple déclaration, c'est à dire de supprimer tout délai". Le ministre souligne qu'un salarié qui est en activité partielle "reste dans l'entreprise" et "garde son contrat de travail."

Xavier Bertrand s'est aussi retranché derrière les faibles annonces du sommet contre la crise de mercredi dernier. Soit le déblocage de 500 millions d'euros pour financer:

  1. le développement de l'activité partielle
  2. la formation des chômeurs
  3. l'embauche d'un millier de salariés supplémentaires pour le service public de l'emploi. Xavier Bertrand a précisé que le recrutement de 1.000 salariés à contrat à durée déterminée à Pôle emploi débuterait dès le mois de février.

Une broutille par rapport à la multiplication des plans sociaux et des suppressions d'emplois: 438 chez Cofinoga, 265 chez Lejaby rien que pour la fin de semaine.

  • A lire:

Sommet contre la crise: Nicolas Sarkozy promet un tout petit rien pour l'emploi

Le "j'accuse" des ouvrières de Lejaby

Cofinoga: 438 postes supprimés

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18 janvier : sommet à contre-emploi

29 Décembre 2011, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 27 Décembre 2011

emploi

 

 

Alors que l’hémorragie de l’emploi s’aggrave, les syndicats veulent être écoutés.

Pour le septième mois d’affilée, Pôle emploi a confirmé, hier, une explosion du nombre de demandeurs d’emploi en novembre. Un dernier chiffre caractéristique de l’efficacité du gouvernement en matière de lutte contre le chômage. Pourtant, Nicolas Sarkozy l’avait promis, lors de ses vœux, 2011 devait être « utile aux Français » et consolider une sortie de crise décrétée dès le mois de janvier par le gouvernement.

Face à la crise sociale qui s’annonce l’an prochain avec l’approche d’une nouvelle vague de licenciements dans une économie en récession, Nicolas Sarkozy a convoqué les syndicats à un sommet pour l’emploi le 18 janvier. « Un nouveau plan de communication d’un président en fin de règne, juge Maurad Rabhi, de la CGT. Depuis 2008, on commence à connaître l’exercice. Je suis aujourd’hui dans l’incapacité d’énoncer une mesure qui prouve que le gouvernement aurait été acteur plus que spectateur sur l’emploi. » Avec quelques nuances, la CFDT est tout aussi méfiante : « Ce sommet, la CFDT l’avait demandé. (…) Mais il ne faut pas que ce soit du théâtre  », souhaite Laurent Berger, secrétaire national chargé des questions à l’emploi. « À la CGT, nos propositions sont prêtes », martèle Maurad Rabhi : suppression des heures supplémentaires défiscalisées ; un contrôle soutenu des aides accordées aux entreprises avec un engagement ferme sur l’emploi ; la mise en place d’un seul dispositif alternatif aux licenciements qui regrouperait les mesures de chômage partiel. À ce titre, deux rencontres se tiendront les 6 et 13 janvier entre syndicats et patronat.

Mais, pour le futur candidat à la présidentielle, il s’agit de définir un nouveau slogan de campagne pour remplacer le « travailler plus pour gagner plus ». À Toulon-II, Nicolas Sarkozy avait lancé les hostilités : « Il faudra avoir le courage de lever les tabous pour lever les freins à la compétitivité française. » Avec pour principe des baisses de salaires et/ou de temps de travail contre une préservation de l’emploi. Maurad Rabhi n’en veut pas : « Nous avons déjà connu ces accords compétitivité-emploi dans le secteur des pneumatiques, chez Continental par exemple, et deux ans plus tard l’entreprise a fermé. »

Le chômage explose Les inscrits sur les listes de Pôle emploi ont encore augmenté au mois de novembre. Le nombre de chômeurs en catégorie A, ceux n’ayant pas du tout travaillé est en hausse de 1,1 %, soit 29 900 demandeurs d’emploi en plus. Sur un an, leur nombre grimpe de 5,2 %. Pour les catégories B et C, ceux qui ont un peu travaillé, le constat est le même. Les chômeurs augmentent respectivement de 0,2 % et de 2,5 % en novembre. Au total, 4 834 400 personnes sont inscrites à Pôle emploi. Les entrées à l’ex-ANPE ont augmenté de 9,4 % rien que le mois dernier, avec notamment l’explosion des licenciements économiques (+ 11,1 %).

Clotilde Mathieu

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Perte de 100 000 emplois industriels et de 900 usines en France en 3 ans

29 Décembre 2011, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 28 Décembre 2011

 

 

 

C’est le sinistre bilan de la crise que dresse Les Echos ce mercredi, à partir d’une étude réalisée par l'observatoire Trendeo. Et les perspectives pour 2012 ne sont guère encourageantes.

Selon le quotidien économique, Trendeo a relevé 880 annonces de fermeture de sites industriels au cours des trois dernières années. Avec un pic particulièrement violent en 2009, avec pas moins de 400 fermetures et tout de même 200 en 2011. Dans le même temps, 494 créations de sites ont été recensées. "Bilan: la France compte environ 385 usines de moins aujourd'hui qu'au début de 2009", pointe le journal.

Outre les fermetures, il y a eu pas moins de 1170 annonces de réduction d'effectifs. "Au final, entre les postes créés et ceux supprimés, près de 100.000 emplois industriels ont été perdus en France ces trois dernières années", selon le journal, toujours en citant Trendeo.

L'année 2012 s'annonce difficile. La faible reprise de la fin 2010 n’a duré que quelques mois, la destruction du tissu industriel français a repris de plus belle ensuite. A savoir que les seuls secteurs vecteurs d’emplois sont l'aéronautique, l'agroalimentaire et le luxe, alors que l'automobile qui a perdu 30000 postes en trois ans, la pharmacie, la high-tech, la chimie et la métallurgie ont subi les plus importantes coupes d’effectifs.

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Chômage : « courage fuyons! » est le maître mot du gouvernement

27 Décembre 2011, 19:00pm

Publié par PCF Villepinte

En novembre, 51 800 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle emploi, portant le nombre total des privés et demandeurs d'emploi à 4 244 800, soit une hausse de 5,6% sur un an. C'est le niveau le plus élevé depuis douze ans.

N'est-ce pas pourtant le ministre du travail qui avait promis de faire passer ce taux sous la barre des 9% à la fin 2011 en prenant appui sur le « grand emprunt » de Nicolas Sarkozy ?

Alors que les experts s'attendent à un résultat « catastrophique » pour 2012 avec un taux de chômage qui pourrait être compris entre 10,4% et 10,7%, le gouvernement s'empresse de mettre son échec sur le compte du « ralentissement de la croissance ».

« Courage fuyons » est bien le maître mot de ce gouvernement.

Pour la préservation du « AAA » l'Élysée et Matignon multiplient les plans d'austérité qui, faisant reculer la demande et la croissance jusqu'à la récession, enveniment le chômage, creusent les déficits et les dettes publics avec un gâchis monstrueux de l'argent des contribuables.

En plus de sa visée évidemment électoraliste, le sommet social du 18 janvier prochain voulu par le chef de l'État aura pour but de redoubler dans les allègements de cotisations sociales patronales et d'engager une baisse des salaires nets. Au nom de la sauvegarde de leur emploi et sous pretexte de compétitivité, les travailleurs seront soumis au chantage pour consentir des sacrifices de rémunération.

Plutôt que de s'attaquer au coût du travail, le gouvernement ferait mieux de combattre les 318 milliards d'euros versés par les sociétés non financières en intérêt aux banques et en dividendes aux actionnaires en 2010.

Le Front de gauche, dans son programme « L'humain d'abord » veut moduler l'impôt sur les sociétés et le taux des cotisations sociales afin d'inciter les entreprises à développer la valeur ajoutée, les formations, les salaires et l'emploi, en pénalisant les entreprises qui délocalisent, développent leurs placements financiers, ou se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail. De nouveaux pouvoirs de contrôle et de décision doivent être donnés aux CE et aux délégués du personnel.

Il faut créer les conditions pour imposer aux banques le financement, à des taux d'intérêt faibles de projets porteurs d'un renforcement de l'emploi, de la qualification et du potentiel de création de valeur ajoutée dans les territoires.

Cela peut se faire au niveau local, avec des Fonds publics régionaux et au niveau national, avec un pôle financier public, et européen, qui permettrait une réorientation de la politique monétaire de la BCE maitrisable par les parlements européen et nationaux .

 

 

 

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Le chômage à son plus haut niveau depuis 12 ans

27 Décembre 2011, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 26 Décembre 2011

 

 

 

 

Pour le septième mois consécutif, le chômage a encore augmenté en France en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis 1999, soit, toutes catégories confondues, une augmentation de 5,6% sur un an.

Pas de trève des confiseurs pour les chiffres du chômage. Le nombre de chômeurs de catégorie A, c'est-à-dire sans aucun emploi, est passé à 2.844.800 en France métropolitaine fin novembre, d'après les données publiées lundi par le ministère du Travail. Sur un mois, cela représente près de 29.900 personnes supplémentaires, soit une hausse de 1,1% par rapport à octobre. Sur an an, le nombre de demandeurs d'emploi de cette catégorie a bondi de 5,2%. En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 1,2%, soit 51.800 personnes de plus, pour atteindre 4.244.800. Sur un an, la hausse est de 5,6%.

Avec les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi s'établit à 4.510.500, un chiffre qui pourrait peser lourd dans le choix des électeurs à quatre mois de la présidentielle de 2012. La hausse du nombre de demandeurs d'emploi a été particulièrement vigoureuse pour les moins de 25 ans, puis pour les plus de 50 ans.

Le chômage de longue durée s'accuse, puisque sur les 4.244.800 personnes des catégories A, B et C en quête d'emploi en métropole, 1,61 million ont un an ou plus d'inscription à Pôle emploi, soit +1,1% sur un mois et +6,5% sur un an. Parmi eux, le nombre de demandeurs ayant entre un an et moins de deux ans d'ancienneté sur les listes progresse de 0,8% mais baisse en glissement annuel de 2,4%.

Les personnes ayant entre deux ans et moins de trois ans d'ancienneté augmentent aussi bien sur un mois (+0,7%) que sur un an (+13,7%) tandis que les trois ans ou plus d'ancienneté voient leurs rangs gonfler de 2,1% et de 21,8% par rapport à novembre 2010.

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La lettre du Raspe

9 Décembre 2011, 05:13am

Publié par PCF Villepinte

Emploi/Développement économique

La dernière lettre du RAPSE en date du 5 décembre est disponible.

Au sommaire :

- La crise des dettes publiques : causes et remèdes
- Septembre 2010, septembre 2011 : le chômage explose
- « une » d’économie et politique

JPG - 97.6 ko

Télécharger la lettre :http://www.elunet.org/IMG/pdf/LETTRE_du_RAPSE_No_97.pdf

PDF - 223.6 ko

 

 


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Chiffres du chômage : « Xavier Bertrand, Pythie du chômage »

30 Novembre 2011, 13:23pm

Publié par PCF Villepinte

Avec 4,459 millions de chômeurs en octobre, la situation de l'emploi est apocalyptique. Xavier Bertrand, le ministre du Travail, est désormais résigné: « Tant que la situation économique ne s'améliorera pas, je ne vois pas comment les chiffres de l'emploi pourront réellement s'améliorer ».

Oublié, celui qui, début 2011, avait appelé à la « mobilisation générale » pour une « nouvelle bataille » de l'emploi. Transformé en Pythie du chômage, Xavier Bertrand a peu de chance, cette fois, de se tromper, puisque les deux plans d'austérité que son Premier ministre et sa majorité ont adopté en l'espace d'à peine trois mois vont prélever quelque 20 milliards d'euros sur la demande et contracter le marché de l'emploi comme jamais.

Voici le beau résultat de la politique obsessionnelle de réduction de la dette et des déficits recommandée par la Commission européenne, la BCE et le FMI. L'austérité est bien l'ennemie de l'emploi, de l'efficacité économique et sociale.

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L'emploi, une préoccupation totalement délaissée par le tandem Sarkozy-Fillon

16 Novembre 2011, 06:39am

Publié par PCF Villepinte

 

 

Obnubilés par le triple A des agences de notation et les plans d'austérité successifs qui en découlent, Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon ne parlent plus du tout d'emploi ni de lutte contre le chômage. Pourtant, ils devraient, au vu des plans de licenciements de grande ampleur qui s'annonce chez Peugeot, la Société générale ou Paru Vendu, pour ne citer que les derniers en date.

Les dernières statistiques révélées ce mardi ne sont pas engageantes pour la France sur le front du chômage. L'emploi salarié stagne désormais, avec des créations d'emploi nettes quasiment nulles au troisième trimestre, sans perspective d'amélioration du marché du travail dans les semaines à venir, selon des économistes. A peine 7.400 postes ont été créés entre juillet et septembre dans les secteurs marchands non agricoles, après 78.300 au premier trimestre puis 33.000 au deuxième, selon les estimations de l'Institut national de la statistique et des études économiques publiées mardi.

Les plans sociaux vont s'accélérer

L'évolution est de 0,0% par rapport au deuxième trimestre (+1,0% sur un an), alors que l'emploi salarié était en hausse depuis début 2010. "Les signaux du côté du marché du travail suggèrent que la dynamique va probablement encore s'infléchir et que le point haut d'amélioration est derrière nous", a commenté Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis AM. Dans le langage de monsieur Tout-le-monde, les annonces de licenciements ou de plans sociaux vont s'accroître.

Sur un an, les effectifs salariés auraient augmenté de 159.500 emplois, selon les estimations de l'Insee et du ministère du travail, dont la majorité - quelque 158.200 emplois - dans le tertiaire. Pour les experts, il en faudrait davantage pour faire reculer de façon décisive le chômage alors que la population active augmente d'environ 140.000 personnes par an, qui doivent désormais travailler plus longtemps. En juillet, l'âge du départ à la retraite a enregistré un premier recul de quatre mois. dans le même temps, la croissance de l'économie a connu un coup d'arrêt. "L'emploi réagit toujours avec un ou deux trimestres de retard", souligne Hervé Boulhol, responsable France à l'OCDE. Pour compléter le sombre tableau prévisionnel, un analyste de Natixis ajoute qu'au vu des chiffres de l'emploi et de l'investissement, "on voit bien que les chefs d'entreprises ont réagi très vite à un environnement qui s'est dégradé. (...) On sent bien ce choc d'incertitude qu'on a eu au cours de l'été.".

2,78 millions de chômeurs en France. Le nombre des demandeurs d'emploi sans activité a atteint en septembre un niveau inégalé en près de douze ans, à 2,78 millions, avec, qui plus est, un accroissement du chômage de longue durée et des seniors. Le gouvernement est mal parti pour tenir sa promesse de refaire passer le taux de chômage sous la barre des 9% de la population active, malgré une diminution de 0,1 point lors du deuxième trimestre (9,1%).

 

  • Sur le chômage en France, à lire:

Le chômage explose en septembre

Hausse du chômage? Arrêtez de faire des enfants, dit Frédéric Lefèvre

"La peur du chômage est lancinante", entretien avec Carine Marcé, de l'institut TNS-Sofres

  • Sur les suppressions d'emploi en France, à lire:

Peugeot: plus de 5000 postes supprimés en France

1650 salariés liquidés par le journal Paru Vendu

Banques: des bénéfices et des licenciements

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RSA : la droite ressort le travail forcé

15 Septembre 2011, 06:16am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 14 Septembre 2011

 

Mots clés : RSA,
 

Dans un rapport commandé par Nicolas Sarkozy, l'ex-ministre Daubresse propose que les bénéficiaires effectuent une journée de travail d'intérêt général par semaine, payée au smic. Il suggère aussi de fusionner le RSA et la prime pour l'emploi. Quatre mois après cette proposition controversée de faire travailler gratuitement les allocataires du RSA :  irritation à Gauche et méfiance des associations.

L'ancien ministre des Solidarités Marc-Philippe Daubresse propose d'expérimenter d'abord 10.000 contrats aidés, payés au smic horaire, que les allocataires seraient contraints d'accepter, sous peine de sanctions.

L'objectif serait d'en signer à terme 150.000, pour un coût de 420 millions d'euros pour l'Etat, tandis que le bénéficiaire verrait ses revenus croître de 130 euros par mois.

Un rapport qui permet de déminer la polémique lancée au printemps par certains députés de la majorité et le ministre Laurent Wauquiez, qui avait déclenché une levée de boucliers en proposant de faire travailler gratuitement les allocataires.

Davantage de contrats aidés permettrait aussi de réduire mécaniquement le nombre de demandeurs d'emploi sans activité.

Créer des petits contrats pour remettre le pied à l'étrier de certains allocataires, pourquoi pas ?, répond Martin Hirsch, qui mis sur pied le RSA en 2009, et les associations d'insertion. "De deux choses l'une, écrit M. Hirsch sur son blog: soit ces contrats courts viennent se substituer à des contrats plus longs, dans une enveloppe budgétaire fermée et l'on aura reculé".

"Soit ces formules viennent compléter l'offre d'insertion et l'on aidera certaines personnes à retrouver leur place dans le monde du travail", poursuit-il, en appelant à "être vigilant".

Pour Matthieu Angotti, directeur général de la Fédération des associations d'insertion (Fnars), "il y a du positif car on revient dans le cadre du droit du travail", contrairement à la proposition de faire travailler gratuitement. En revanche, regrette-t-il,  "on est toujours dans une logique de sanctions et d'obligation".

Actuellement, les contrats aidés proposés aux allocataires du RSA sont de 20 heures et ces derniers sont déjà obligés de les accepter, sous peine de voir leur prestation réduite, voire supprimée, comme le rappelle M. Hirsch.
Mais, de fait, assez peu de contrats de 20 heures leur sont proposés et les sanctions sont peu ou pas appliquées, expliquent à la fois MM. Angotti et Daubresse.

Monsieur Daubresse propose de "clarifier" et "renforcer" les sanctions pour qu'elles soient davantage appliquées et "plus dissuasives".

Pour M. Angotti, ces contrats pourraient bien être "l'arbre qui cache la forêt". Sans programmes de formation et véritable accompagnement des bénéficiaires vers un emploi pérenne, "il y a un gros risque de maintenir les allocataires dans un état précaire", craint-il.

L'Uniopss (associations sociales) n'est pas non plus contre un assouplissement de la durée des contrats aidés, mais se dit toujours opposée à l'idée de sanctions, explique Bruno Grouès, chargé de l'exclusion.

Il se demande aussi comment vont être désignés les allocataires-cibles ou si les emplois proposés seront de "bonne qualité", utiles au parcours d'insertion.

Bernard Thibault compare le projet de contrats aidés à du "travail déguisé"

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a estimé mardi que la proposition de contrats aidés rémunérés pour les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) constituait une forme de "travail déguisé".

"S'il doit y avoir de l'activité, du travail, on l'appelle comme on veut, cela doit être rémunéré comme du travail et non pas servir à se réfugier derrière un paravent de solidarité. Cela ne peut pas être du travail déguisé", a réagit  M. Thibault, interrogé par l'AFP en marge d'un déplacement à l'aéroport d'Orly où il rencontrait des représentants syndicaux locaux et des salariés d'entreprises de la plate-forme aéroportuaire. Et de poursuivre "On ne peut pas prétendre enjoliver ou accompagner une mesure sociale (...) en la conditionnant à quelque contrainte que ce soit".

"J'ai l'impression que dans la majorité, ça tourne en rond pour trouver des formules qui visent toutes d'une manière ou d'une autre à présenter ceux qui sont bénéficiaires d'une allocation de solidarité, qui sont enfoncés dans la misère, comme étant des profiteurs de la situation", a ajouté M. Thibault, préconisant plutôt "des actions sur l'emploi et le chômage".

Pour le député socialiste Christophe Siruge, la proposition "porte en elle le défaussement du chômage sur les chômeurs", avec comme idée que ces derniers sont "installés confortablement dans un chômage volontaire".

 

  • À lire :

--> RSA ou le chantage du minimum social contre du temps de travail

--> RSA: Martin Hirsch n'en finit pas de manger son chapeau

--> Du RSA au STO, on n'arrête pas le progrès à l'UMP (PCF)

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47 900 chomeurs radiés en juillet !

27 Août 2011, 06:47am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 26 Août 2011

 

Mots clés : chômage,
 

Alors que le chômage a encore augmenté en juillet, totalisant 36 100 nouveaux demandeurs d'emploi, il faut ajouter 47 900 chômeurs qui ont été rayés des listes de Pôle emploi. Des radiations administratives, résultat de la dématérialisation du service public. 

Les radiations administratives ont augmenté de 25% au mois de juillet. Selon le syndicat SNU, ces radiations inhabituelles à cette période de l'année, seraient fortement liées à la dématérialisation des courriers de Pôle emploi. Proposée par la direction au management en juin 2011, cette dématérialisation a été présentée comme une simple modernisation du service. Plus problématique, parmi les courriers concernés, se trouvent les convocations et les avertissements avant radiation. Ces derniers demandent aux personnes inscrites à Pôle emploi absentes à un entretien de se présenter dans les quinze jours pour justifier de cette absence.

Une modernisation qui ne fait qu'accroitre le distance entre le personnel du service public et ses usagers et qui participe un peu plus à la déshumanisation de Pôle emploi. Un service public inadapté pour répondre aux demandes des 4 128 000 de chômeurs français. Avec la dématérialisation des courriers c'est les inégalités sociales qui se creusent un peu plus, stigmatisant les personnes qui n’ont plus les ressources suffisantes pour avoir et maintenir en état de marche un ordinateur et leur connexion électronique. 

Un mois de juillet noir, qui atteint les 84 000 chômeurs, si l'on additionne les radiations aux nouveaux demandeurs d'emploi.

  • À lire également:

2000 radiations par mois, ça carbure au Pôle emploi

Le chômage remonte en flèche pour le 3ème mois consécutif

Justine Cohendet

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