Villepinte info Octobre 2009
PCF 93 Bulletin édité par les communistes de Villepinte
Villepinteinfo
URGENCE DE TOUS VIVRE EN PAIX ET EN SÉCURITÉ
De nombreux incidents, parfois, dramatiques ont émaillé les mois d’été, à Villepinte comme en Seine-Saint-Denis. Madame Valleton et ses amis en profitent pour faire assaut de démagogie contre la
municipalité de rassemblement à gauche, élue au printemps 2008.
Doit-on rappeler que ces atteintes à la tranquillité publique, ne datent pas d’hier ? Avons-nous accusé madame Valleton de laxisme, lors des révoltes sociales de novembre 2005 où, à Villepinte, des dizaines d’automobiles ont été brulées, des édifices publics dégradés ? Nous avons appelé au retour au calme, à l’indemnisation des victimes, à la recherche des responsabilités et dénoncé les attaques personnelles dont madame Valleton avait été la cible.
Cependant, madame Valleton n’a pas répondu à notre demande d’organiser des débats, des rencontres pour donner la parole aux habitants, rechercher les causes de cette situation, prendre en compte leurs avis, tenter de dégager des propositions constructives pour vivre ensemble en paix et en sécurité à Villepinte.
Aujourd’hui, sous l’impulsion du maire, madame Nelly Roland, le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance a été réactivé, réunissant l’ensemble des partenaires concernés : parquet de Bobigny, sous-préfecture du Raincy, commissariat, conseil général, Education nationale. Des dispositions ont été décidées avec les principaux de collège, les bailleurs sociaux. Plusieurs rencontres avec les habitants ont été tenues. Des effectifs de police supplémentaires ont été demandés. Un appel à refuser la violence (non signé par madame Valleton, conseillère régionale ?) a été initié entre Villepinte et Tremblay en France.
Les incidents de cet été viennent confirmer - si besoin en était - l’échec des politiques menées en matière de sécurité par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années. Force est de constater en effet que leur politique, essentiellement axée sur la répression sans aucun moyen pour la prévention a conduit le pays dans une impasse. Octobre 2009
Il y a urgence à rompre avec la démagogie et l’autoritarisme qui prévaut trop souvent en matière de Police et de sécurité intérieure. Il faut d’importants moyens supplémentaires, les effectifs de police doivent être renforcés là où c’est nécessaire, mais au-delà, le rôle de la police doit être remis à plat.
La révision générale des politiques publiques (RGPP) qui met à mal l’ensemble des services publics y compris la police avec une réduction nationale de 4000 policiers ne va pas dans ce sens. Les stigmatisations qui visent les populations et les quartiers populaires doivent cesser. Dans un département dont furent issus deux ministres de la Ville, les actes doivent se substituer aux fausses promesses, aux espoirs déçus et à l’impuissance !
Les élus, les associations, les chercheurs, les professionnels de la justice, les travailleurs sociaux, les citoyens, les forces vives des villes et des quartiers, les enseignants et les personnels de l’éducation nationale, les jeunes, les parents doivent être entendus et associés à un vaste débat citoyen pour la reconquête du droit de vivre en paix et en sécurité dans les villes de Seine-Saint-Denis et dans tout le pays.
Les lois sécuritaires sont en échec : il faut changer de cap. Il est urgent de débattre et d’agir pour que respect de la loi, vivre ensemble, respect des institutions, civisme et sécurité de tous se conjuguent ensemble. Le gouvernement doit se mobiliser et consentir à un effort sans précédent en débloquant notamment des moyens ambitieux dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’éducation, de l’emploi, de la formation, du désenclavement des cités, des transports, etc.
Plus largement, nous sommes convaincus que c’est toute la société qui est malade et – parce qu’elle les alimente – est incapable de résoudre les engrenages de violences que nous constatons. Il y a besoin de bâtir une perspective neuve dans notre pays, où les critères d’épanouissement humain prennent le pas sur la loi de la jungle dans les rapports sociaux !