Villepin relaxé, mais les affaires s’entassent à droite
Politique -
le 14 Septembre 2011
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Si Villepin est sorti blanchi, dans l’affaire Clearstram, de la Cour d’appel ce mercredi matin, la source « d’affaires » qui frappe la droite et salie la politique est loin d’être tarie. Takkiedine, Bettencourt, Bourgi… Demandez le programme du jour !
Dominique de Villepin parade au sortir du tribunal. Il a salué "l'indépendance" des juges malgré ce qu'il voit comme des "pressions". Il était soupçonné d'avoir été soit l'instigateur, soit le complice passif d'une manipulation menée avec de fausses listes de comptes bancaires, dont certains au nom de Nicolas Sarkozy, de la société financière Clearstream. Faute de preuve, la relaxe a été prononcée.
Une affaire de perdue, 10 de retrouvées
La droite est plongée dans une masse d’affaires qui ne redore pas le blason de la politique. Robert Bourgi dénonce de son côté les mallettes pleins de liquides que cinq chef d’Etats africains auraient versées pour financer la campagne de Chirac en 2002, à hauteur de 10 millions d’euros. Voir : De Chirac à Sarkozy, la Françafrique explose à la face de la droite
En parallèle, l’affaire Bettencourt se poursuit. A Bordeaux ce mercredi, l’ex-comptable de la milliardaire
est entendue par Jean-Michel Gentil, l’un des juges chargé de l’instruction. Claire Thibout maintient catégoriquement ses accusations contre le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre et
l'ex-ministre Eric Woerth, à propos d'un versement en espèces de 150.000 euros pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Isabelle Prévost-Desprez, la présidente de la chambre correctionnelle
de Nanterre qui avait rapporté que deux témoins avaient vu l’actuel Président de la République recevoir en main propre des espèces, devrait être entendue très bientôt également. Voir à ce sujet : La convocation de la juge Prévost-Desprez reportée
Autre poids lourd dans les affaires qui entachent la droite, le libanais Ziad Takkiedine. Il est au cœur
des négociations de la vente de frégates à l’Arabie Saoudite en 1994, contrat qui a généré 1 milliard d’euros de commission occultes. On le retrouve dans la vente d’armes au Pakistan
(affaire Karachi) avec possibles rétrocommissions à la clé qui auraient été reversées dans les comptes campagne du candidat Balladur. Et c’est dans le cadre de l’affaire
Karachi que Takkiedine devrait être interrogé ce mercredi par le juge d’instruction Renaud Van Ryumbeke.
Plus récemment, en 2006, c’est ce même Takkiedine qui aurait présenté Amesys à Kadhafi, pour vendre le système de
surveillance des télécommunications (téléphone et Internet) qui a permis au pouvoir de contrôler, censurer et repérer les dissidents libyens.
A ce sujet, lire l’affaire Karachi et le sarkozysme et Ces entreprises qui aident les dictatures à contrôler leur population